Mois : novembre 2010

  • Sahara Occidental : Strasbourg désavoue Rabat

    C’est un Parlement européen (PE) «choqué» par les violences marocaines contre des civils sahraouis qui s’est réuni jeudi à Strasbourg pour réaffirmer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Une première. 

    Le PE, qui a chargé sa Commission des affaires étrangères d’ouvrir mercredi prochain un débat avec des représentants des parties impliquées dans le conflit sahraoui, appelle toutes tendances confondues, à briser le mur du silence imposé par le Maroc avec le soutien de la France officielle. Les eurodéputés demandent «instamment» dans une résolution, un, «une enquête internationale indépendante et transparente» pour faire, sous les auspices de l’ONU, la lumière sur ce qui s’est passé à El Ayoun, après le démantèlement le 8 novembre du camp de Gdeim Izik, deux, le libre accès aux journalistes, observateurs et parlementaires au Sahara Occidental, trois, une augmentation de l’aide humanitaire aux réfugiés, quatre, l’arrêt de l’exploitation des ressources naturelles sahraouies sans « retombée pour la population locale », cinq, l’instauration, par les organes des Nations unies, d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental. 

    Ces « cinq » demandes, même si elles ne font pas état du sort des prisonniers sahraouis et de l’envoi d’eurodéputés sur place, constituent indéniablement autant de revers pour le Maroc qui a essayé de faire repousser l’examen de la question sahraouie à la session de décembre. « Ici c’est le Parlement européen et non celui du Maroc », auraient répondu les eurodéputés le 18 novembre dernier à Taeib Fassi Fihri, après lui avoir rappelé deux choses. Primo, l’ONU est l’organe le plus approprié pour mener une enquête internationale et indépendante sur les événements, les décès et les disparitions. Deusio, l’Union européenne soutient les efforts de l’ONU « pour trouver une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». Tertio, la question du Sahara Occidental, dont l’exploitation des ressources naturelles, figurera dans l’agenda du Conseil d’association Maroc-UE.

    Le Maroc, plaque tournante de la drogue et de tous les trafics, regrette cette résolution. Elle est «précipitée, partiale, injuste et non objective », selon Khalid Naciri, le ministre de la Communication, convoquant les partis du Royaume à organiser demain à Casablanca des marches de soutien du Trône car, selon lui, la résolution européenne « risque de menacer la stabilité dans la zone euro-méditerranéenne ». A Rabat, on murmure que Mohamed VI s’apprêterait à couper des têtes et à remettre en selle le général Hamidou Laânigri, l’ex-patron de la police.
    Djamel Boukrine
    Horizons, 27/11/2010
  • Les vérités du Maroc

    Le contraire aurait été étonnant. Le Maroc a beaucoup de choses à cacher à El Ayoun. Donc, il est évident qu’il rejette une enquête de l’ONU sur les violences survenues le 8 novembre au Sahara occidental et refuse que la mission de l’ONU, Minurso, ait compétence en matière de droits de l’Homme. C’est le ministre marocain des Affaires étrangères qui l’a déclaré ouvertement dans une interview à El Pais. La résolution, votée jeudi dernier au Parlement européen, en faveur d’une enquête de l’ONU sur les violences ayant accompagné le démantèlement par les forces marocaines d’un camp de Sahraouis contestataires à El Ayoun est «précipitée et partiale», a critiqué le ministre des Affaires étrangères Taïb Fassi Fihri. 
    Le ministre marocain ajoute dans le journal espagnol qu’il va se rendre le 1er décembre au Parlement européen pour «démontrer le caractère partial, injuste et déséquilibré de la résolution», soulignant que le Maroc refuse que la Minurso ait compétence en matière de droits de l’Homme comme certains pays et ONG le réclament. «Nous n’allons pas transiger sur cette question qui sert nos adversaires. Parce que nous sommes en état de guerre», a indiqué le ministre marocain, selon la traduction espagnole. 
    Le chef de la diplomatie marocaine a catégoriquement rejeté toute accusation de tortures et de disparitions de Sahraouis après la publication de témoignages en ce sens dans des journaux espagnols. «Beaucoup de mensonges ont été dits à l’opinion publique espagnole qui est mal orientée lorsqu’elle dit que la seule solution pour le conflit du Sahara occidental est un référendum», a ajouté le ministre. Voilà que les vérités marocaines sont les seules que l’opinion publique internationale doit écouter. Tout ce qui a été rapporté sur les événements El Ayoun, n’est que mensonges. Le ministre marocain, dont le pays refuse toute commission d’enquête et interdit l’accès du territoire sahraoui aux journalistes, aux ONG et aux députés européens, demande à la communauté internationale de le croire sur parole, suggérant, à travers cette fuite en avant, que le Sahara occidental est sous la souveraineté marocaine. 
    Au-delà de ce discours creux qui ne trompe personne, le chef de la diplomatie marocaine a déclaré : «Nous sommes en guerre.» En guerre contre qui ? Cette question restera sans réponse, car le Maroc ne reconnaîtra jamais qu’il est en guerre contre le Polisario avec lequel il négocie pourtant. Le Maroc préfère suggérer un ennemi virtuel, autre que le Polisario, mais qu’il s’interdit de nommer. Le Maroc est dans tous ses états après la déroute d’El Ayoun qui l’a, encore une fois, mis à nu. 
    La complicité de la France dans le massacre d’El Ayoun est établie et Paris ne pourra plus s’afficher comme le chantre des droits de l’Homme, lorsqu’il a refusé que son allié soit inspecté par une mission onusienne dans les territoires sahraouis. La même France a rejeté l’élargissement des prérogatives de la Minurso pour inclure les droits de l’Homme. La France veut que le Maroc continue à bafouer les droits des Sahraouis à huis clos et impunément.
    Par Abdelkrim Ghezali
    La Tribune d’Algérie, 28/11/2010
  • Human Rights Watch accable le Maroc

    Après la résolution du Parlement européen (PE) condamnant les récents événements dont a été le théâtre le camp sahraoui de Gudeim Izik, près de la ville d’El Ayoun occupée, c’est au tour de l’organisation américaine de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch (HRW), d’accabler le Maroc sur ces faits sanglants perpétrés par les forces de sécurité marocaines. Dans un rapport établi à l’issue d’une enquête menée sur les lieux et publié vendredi dernier à New York, HRW a relevé la «disproportion» des moyens dont ont fait usage les deux parties, avec une «suprématie des forces marocaines contre des Sahraouis désarmés», reprend l’agence de presse sahraouie SPS.  
    Selon Mme Sarah Leah Whitson, chargée de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord auprès de l’organisation, les forces marocaines, ainsi que des colons marocains, ont mené des «attaques de représailles» contre les civils sahraouis et leurs lieux d’habitation, tout en empêchant les Sahraouis blessés de bénéficier de soins. Et d’ajouter : «Un tel comportement et les violences exercées contre des Sahraouis lors des gardes à vue ne pourraient être considérés comme actes légitimes pour prévenir ou arrêter des manifestants qui ont eu recours à des jets de pierres.» Se basant sur les témoignages d’avocats sahraouis spécialisés dans les droits de l’Homme à El Ayoun, HRW souligne que, dans la foulée de l’attaque militaire du 8 novembre, «les responsables de sécurité marocains ont arrêté des centaines de Sahraouis, plus d’une centaine d’entre eux sont toujours détenus. Neuf autres ont été transférés à Rabat pour une enquête par un tribunal militaire». 
    S’agissant du pertinent aspect de l’accès à l’information, l’organisation américaine note qu’après le démantèlement du camp, les autorités marocaines ont «limité les accès» à El Ayoun, «permettant à peu de journalistes ou de représentants d’organisations non gouvernementales de rejoindre cette ville, dont un grand nombre a été refoulé». Sur ce point, le rapport souligne aussi qu’«un de ses représentants a été empêché par deux fois d’embarquer sur un vol à destination d’El Ayoun, le 11 novembre, avant d’être autorisé le lendemain. Ce qui lui a permis d’interroger, par la suite, des civils dans les hôpitaux et dans leurs domiciles». Pour autant, Mme Whitson estime que si cette décision est salutaire, il n’en demeure pas moins qu’«un gouvernement qui dit à maintes reprises qu’il n’a rien à cacher doit le prouver en permettant à tous les médias et aux organisations non gouvernementales de venir et de recueillir les informations sans obstacles».
    La mission d’enquête de HRW a, par ailleurs, identifié les abus commis par les forces marocaines, précisant que «parmi les Sahraouis qui ont apporté leurs témoignages, certains ont demandé que leur nom ne soit pas cité de peur de représailles». S’agissant des sévices infligés aux détenus, l’organisation, qui a questionné sept Sahraouis détenus suite aux événements du 8 novembre puis relâchés, indique que ces derniers ont été maltraités par la police ou les gendarmes durant leur détention. «Certains ont été battus jusqu’à perdre connaissance, alors que d’autres ont été menacés de viol. Des avocats représentant ceux restés en garde à vue ont déclaré a HRW qu’au moins un détenu a déclaré à un juge d’instruction qu’il avait été violé durant la détention.» 
    Le rapport accablant note ainsi que les témoins interrogés présentent de «graves contusions et autres blessures récentes qui laissent penser qu’ils ont été battus en détention». Des membres des familles des détenus ont, en outre, affirmé que les autorités marocaines avaient refusé de les informer au sujet des détenus pendant plusieurs jours et que, jusqu’au 23 novembre, les autorités ne leur avaient toujours pas permis de rendre visite à leurs proches détenus depuis plusieurs semaines. Aussi HRW exhorte-t-il les autorités marocaines à «informer immédiatement les parents sur chaque personne placée en garde a vue, comme l’exige le code de procédure pénale marocain dans son article 67».Le rapport note, aussi, que les Sahraouis détenus dans la prison d’El Ayoun ont fait l’objet d’enquêtes sur de fausses accusations et ont été parqués dans des conditions inhumaines. 
    L’ONG précise, par ailleurs, que ses représentants ont constaté, après visite des quartiers d’Essalam et de Colomina Nueva, que «de nombreuses maisons de Sahraouis ont été attaquées par des groupes comprenant des membres des forces de sécurité et des colons marocains qui ont saccagé les maisons, les équipements et volé des ordinateurs et des bijoux».HRW rapporte, enfin, que la police avait battu son assistant à El Ayoun, Brahim Alansari, qui était en compagnie de John Thorne, le correspondant à Rabat du quotidien d’Abou Dhabi en langue anglaise The National.
    Par Mekioussa Chekir
    La Tribune d’Algérie, 28/11/2010
  • Une délégation de l’APN prend part aux festivités du 35e anniversaire de la création du Conseil national sahraoui

    Alger, 28/11/2010 (SPS) Une délégation de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) algérienne prendra part dimanche et lundi, à Aousserd, aux festivités commémorant le 35e anniversaire de la création du Conseil national sahraoui (28 novembre 1975) en présence de différentes délégations étrangères, a indiqué un communiqué de l’APN.

    Le président du groupe parlementaire d’amitié et de fraternité algéro-sahraoui, M. Tayeb El Houari conduira la délégation de l’APN à ces festivités « à travers lesquelles les sahraouis tiennent à affirmer leur attachement à la résistance et à leurs droits nationaux indéfectibles », ajoute la même source.

    Outre le renforcement de la coopération solide entre les deux institutions législatives, la présence de la délégation de l’APN se veut « une occasion pour réitérer la position de l’Algérie qui soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers un référendum libre et transparent conformément aux décisions de la légalité internationale ».(SPS)

  • L’Institut des relations internationales en Argentine exprime sa solidarité avec le peuple sahraoui

    Buenos Aires, 28/11/2010 (SPS) L’institut des Relations internationales (IRI) a exprimé sa solidarité avec le peuple sahraoui à l’occasion de son Vème congrès qui se tient conjointement avec le 20ème anniversaire de l’Université nationale de La Plata à Buenos Aires, a rapporté la mission sahraoui e auprès de la République de l’Argentine.

    L’ambassadeur sahraoui qui intervenait à cette occasion, a condamné « l’attaque sauvage » perpétrés le 8 novembre 2010, contre des dizaines de milliers de citoyens sahraouis dans le camp de Gdeim Izik, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qualifiant ces actes de « véritable génocide » que continue à commettre le Maroc contre le peuple sahraoui jusqu’à ce jour, loin du monde ».

    Pour sa part, le Dr Emilio Cardenas (ancien ambassadeur d’Argentine auprès de l’ONU a exprimé sa solidarité avec le peuple sahraoui, et son « indignation » de cette agression marocaine contre le camp de Gdeim Izik, appelant la présence à une sensibilisation autour de la question du Sahara occidental.

    José Ángel Sotillo de l’Universidad Complutense de Madrid, (Espagne), a exprimé la solidarité de la société espagnole avec la juste cause du peuple sahraoui, estimant que « les peuple d’Espagne ont été unanimes à exprimer leur solidarité avec le peuple sahraoui et à condamner les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, ainsi que le silence honteux du gouvernement espagnol ».

    Le directeur de l’Institut des Relations Internationales (IRI) à l’Université de La Plata, Dr Norberto Consani, a exprimé la forte solidarité de son institution avec le peuple sahraoui et l’engagement son engagement à entreprendre des actions concrètes en faveur de la reconnaissance de la République de l’Argentine de la RASD. (SPS)

  • Abdelaziz : le PP parfait "bouc émissaire" désigné par le Maroc pour blâmer les autres

    Bir Lehlu (territoires occupés), 28/11/2010 (SPS) Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a indiqué que le Maroc a trouvé en le Parti Populaire (PP) espagnol le parfait « bouc émissaire » pour blâmer les autres à travers une « action chauviniste » contre l’une des principale forces politique d’un pays souverain en référence à la manifestation organisée ce dimanche à Casablanca par des partis politiques marocains contre les positions du PP de soutien à la cause sahraouie.

    « Multipliant ses erreurs sanglantes contre le peuple sahraoui sans défense, (…) le Gouvernement du Royaume du Maroc persiste dans une politique de fuite en avant à la recherche de boucs émissaires pour endosser à des tiers, gouvernements, forces politiques, organisations de droits humains et médias indépendants, la responsabilité de ces mêmes erreurs », a souligné M. Abdelaziz dans une déclaration écrite.

    Pour le Président sahraoui, la manifestation convoquée pour protester contre le PP, le singularisant de manière particulière pour sa dénonciation du récent massacre de Gdeim Izik, et de l’occupation illégale de Sahara occidental, est « le symbole le plus éloquent de des erreurs politique interminables » du Maroc.

    Il a également estimé que Rabat « met à nu non seulement l’action d’irrationalité chauvine » contre l’indépendance et la dignité d’une force politique d’un pays, qui « contribue » de manière significative au PIB et au budget du Maroc, mais aussi dévoile la surprenante facilité avec laquelle Rabat « méprise l’opinion publique dans ce pays et son ingérence dans ses affaires intérieures dans une période politique très sensible ».

    M. Abdelaziz a en outre dénoncé « la dérive des autorités marocaines et leurs partis politiques satellites contre l’un des principaux partis politiques espagnols pour la simple raison d’avoir élevé la voix, sans jamais la cacher d’ailleurs, pour la défense du droit international et des droits de l’homme au Sahara occidental, victime d’une occupation illégale qui n’a pas de nom ».

    « Il aurait été plus cohérent, si la cohérence trouve une place quelque part dans le processus de prise de décision dans la sphère politique de la force d’occupation, d’organiser une démonstration de la répudiation de l’opinion publique internationale », a estimé le Président sahraoui dans cette déclaration parvenue à SPS.

    Estimant que la communauté internationale et l’opinion publique en Espagne en particulier, sont en mesure de juger que cette « irrationalité préside à la politique de violation des droits de l’homme dans le territoire (sahraoui) et constitue l’obstacle principal qui se dresse devant un progrès sérieux et crédibles dans le processus de décolonisation du Sahara occidental sous les auspices de l’ONU ».

    Le PP n’a pas fait que réaffirmer que l’Espagne démocratique d’aujourd’hui détient, aux yeux de l’ONU, une « responsabilité particulière qu’elle doit assumer », a ajouté le Président sahraoui.

    Enfin, M. Abdelaziz a loué « la chaleur et l’encouragement » de l’opinion publique espagnole, de ses forces politiques et « de façon très éloquente le PP », dans « ces circonstances extraordinaires qui ont permis à l’opinion publique internationale d’être témoin de « la procédure barbare et injustifiée des forces d’occupation marocaines ». (SPS)

  • L’UA préoccupée par les évènements tragiques dans les territoires occupés du Sahara occidental

    Chahid El Hafed, 27/11/2010 (SPS) Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping a exprimé la « profonde préoccupation » de l’UA face aux évènements tragiques qui ont conduits à la perte de vies humaines et à la destruction des biens des Sahraouis, durant et après le démantèlement du camp de Gdeim Izik, près de la ville occupée d’El Aaiun, dans une lettre en réponse au président de la République, Mohamed Abdelaziz.

    Il a également lancé un appel au gouvernement du Maroc pour « qu’il renonce à l’usage de la force et privilège la voie du dialogue qui permettra de parvenir à une solution durable au différend, à travers l’exercice libre par le peuple du Sahara occidental de son droit à l’autodétermination, et ce sur la base des décisions pertinentes des Nations unies et de l’union africaine, y compris le plan d’action de tripoli du 31 aout 2009 ».

    « La commission africaine est également en contact avec le SG de l’ONU et d’autres parties prenantes pour des consultations sur la situation et sur les mesures concrètes qui pourraient être prises pour y remédier », a conclu la lettre dont copie est parvenue à SPS. (SPS)

  • Sahara Occidental : Strasbourg désavoue Rabat

    C’est un Parlement européen (PE) «choqué» par les violences marocaines contre des civils sahraouis qui s’est réuni jeudi à Strasbourg pour réaffirmer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Une première. 

    Le PE, qui a chargé sa Commission des affaires étrangères d’ouvrir mercredi prochain un débat avec des représentants des parties impliquées dans le conflit sahraoui, appelle toutes tendances confondues, à briser le mur du silence imposé par le Maroc avec le soutien de la France officielle. Les eurodéputés demandent «instamment» dans une résolution, un, «une enquête internationale indépendante et transparente» pour faire, sous les auspices de l’ONU, la lumière sur ce qui s’est passé à El Ayoun, après le démantèlement le 8 novembre du camp de Gdeim Izik, deux, le libre accès aux journalistes, observateurs et parlementaires au Sahara Occidental, trois, une augmentation de l’aide humanitaire aux réfugiés, quatre, l’arrêt de l’exploitation des ressources naturelles sahraouies sans « retombée pour la population locale », cinq, l’instauration, par les organes des Nations unies, d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental. 

    Ces « cinq » demandes, même si elles ne font pas état du sort des prisonniers sahraouis et de l’envoi d’eurodéputés sur place, constituent indéniablement autant de revers pour le Maroc qui a essayé de faire repousser l’examen de la question sahraouie à la session de décembre. « Ici c’est le Parlement européen et non celui du Maroc », auraient répondu les eurodéputés le 18 novembre dernier à Taeib Fassi Fihri, après lui avoir rappelé deux choses. Primo, l’ONU est l’organe le plus approprié pour mener une enquête internationale et indépendante sur les événements, les décès et les disparitions. Deusio, l’Union européenne soutient les efforts de l’ONU « pour trouver une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». Tertio, la question du Sahara Occidental, dont l’exploitation des ressources naturelles, figurera dans l’agenda du Conseil d’association Maroc-UE.

    Le Maroc, plaque tournante de la drogue et de tous les trafics, regrette cette résolution. Elle est «précipitée, partiale, injuste et non objective », selon Khalid Naciri, le ministre de la Communication, convoquant les partis du Royaume à organiser demain à Casablanca des marches de soutien du Trône car, selon lui, la résolution européenne « risque de menacer la stabilité dans la zone euro-méditerranéenne ». A Rabat, on murmure que Mohamed VI s’apprêterait à couper des têtes et à remettre en selle le général Hamidou Laânigri, l’ex-patron de la police.
    Djamel Boukrine
    Horizons, 27/11/2010
  • Le Maroc refuse d’accueillir Moustafa Selma Ould Sidi Mouloud

    Le 19 novembre 2010, un journaliste a quetionné le porte-parole de HCR à Genève, Adrian Edwards, sur le sort de Moustapha Ould Sidi Mouloud. 

    L’organisation onusienne veuille à la discrétion dans ses démarches concernant les personnesz individuelles. Le 11 novembre l’HCR avait prévu transporter Moustapha par avion mais le Makhzen a refusé le décollage de l’avion d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental. Cela a été une déception pour le commissaire onusien.

    Diaspora Saharaui a fait son enquête pour savoir la vérité de ce malheureux qui a été trompé par les tortionnaires marocains.

    Quelques jours après la décision de sa libération, un responsable est venu lui rendre visite à M’heiriz. Moustapha a déclaré vouloir retourner au Maroc. Le délégue de l’HCR a rendu visite aussi à sa famille pour leur demander s’ils voulaient rejoindre leur père. La réponse de son épouse a été qu’elle ne voulait pas aller au Maroc et qu’elle préfère rester avec ses parents dans les camps de réfugiés en Algérie. Mais Moustapha ne peut pas les rejoindre parce qu’il a perdu son statut de réfugié à partir du moment où il a rallié la cause du Maroc.


    l’Espagne refusa et la Mauritanie a déclaré être prête à l’accueillir mais d’une manière provisoire dans l’attente que l’HCR lui trouve une destination.

    Donc, Moustpha Selma Ould Sidi Mouloud se trouvé coincé et avec lui l’HCR qui cherche déséspérement un pays d’accueil pour cet homme qui a été lâché par son menteur, le Makhzen.

    Certains blogueurs avaient chanté victoire avec le tapage médiatique que le Maroc a fait avec cette histoire. Ils ont même commencé à enregistrer des scores : 1-1, en référence à l’affaire Aminatou Haidar. Ils se trouvent que ces blogueurs cherchent le moindre indice pour s’attaquer au Polisario. Ils ne supportent pas les sahraouis. Et l’affaire Moustapha était l’occasion idéal pour déclarer l’allégeance à sa majesté, le roi pédé.

    Maintenant qu’on connait la vérité, quel serait le score? 1000 pour le Polisario et 0 pour le Maroc.

  • Après Ferhat Mehenni : Ali Belhadj se met au service des renseignements marocains

    Après Ferhat Mehenni, c’est au tour d’Ali Belhadj d’être enrôlé par les services du renseignement marocain. Apparemment nos frères de l’Ouest, tout semble leur réussir avec les ‘’Apparatchiks des temps modernes’’, traitres, rémunérés sur l’tat des « collabos ». Qu’il s’agit d’islamistes ou d’Athées, les alliances contre nature ont le privilège de servir l’ennemi et pour cela les services marocains ne lésinent pas sur les moyens notamment financiers. Pour eux le jeu vaut la chandelle. Prenant le parti du Maroc, le n°2 du FIS dissous accuse, les autorités militaires et civils algériennes d’être derrière les tueries de la décennie noire, inventant ainsi plusieurs chiffres et créant la suspicion. 
    Le paradoxe est tel qu’il y a lieu de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de telles accusations lancées contre son pays par un homme qui a fait ses preuves dans un passé récent dans l’effusion de sang et qui a été parmi les instigateurs de la grave tragédie qui a failli faire basculer toute la nation dans une guerre civile meurtrière. S’attendre, à ce que l’ennemi de l’extérieur vous poignarde dans le dos et venant du Maroc c’est une tout autre question mais utiliser des nationaux, opposants soient-ils, cela ressort de la haute trahison. Ali Belhadj en s’attaquant à l’Algérie par le biais du Maroc, semble oublier toutes les horreurs commises par les hordes sauvages et sanguinaires qui ont été à l’origine des massacres de milliers de personnes innocentes et qui ont payé le prix fort. Il semble qu’il n’a pas encore compris que l’ère du FIS dissout est bel est bien terminée. Aujourd’hui il se met au service du royaume Chérifien dans le but de déverser son venin, après avoir été derrière les massacres et la décennie noire qui s’est abattue sur le pays, oubliant tous les innocents qui ont été massacrés sous couverture de l’islamisme fanatique et aveugle. 
    En effet, nuire à l’Algérie est devenu le leitmotiv de l’ambition de ce fanatique, se prêtant au jeux d’un autre pays, comme il a été rapporté par le journal marocain Al-Massae dans son édition du 25/11/2010 reprise sur son site internet du 26/11/2010, où le n°2 du FIS dissous dans un communiqué lance de graves accusations contre l’Algérie. Crimes sanguinaires, trafics en tous genre, passant par les atteintes à la personnalité et au déshonneur de nombreuses algériennes, une décennie où les horreurs ont constitué le leitmotiv quotidien des hordes sanguinaires sous la houlette d’Ali Belhadj, qui ont semé la terreur au sein des populations rurales qui ont déserté l’Algérie profonde d’où le chaos qui a été évité de justesse et ce grâce à l’institution militaire, qui a avorté tous les desseins machiavéliques de son parti. Elle aura accompli sa mission, avec l’aide des enfants sincères de l’Algérie, dans un contexte difficile. Donc ces élucubrations relèvent d’un parti pris et du machiavélisme, d’un homme aux abois et que le peuple à rejeter, pour ses implications dans les crimes. Aujourd’hui il veut redorer son blason, pour devenir le porte parole d’un pays qui se débat dans l’incertitude et qui cherche à conquérir par la force, le Sahara occidental, pour être dans les petits papiers du souverain marocain et faire endosser l’échec de celui-ci par notre institution militaire, qui n’a heureusement de compte à rendre à personne. 
    Il y a lieu de lui rafraîchir la mémoire sur tous les crimes commis au nom de l’islam contre tous ceux qui n’ont pas voulu adhérer à la politique de la terre brulée. Aujourd’hui, on permet à ce sanguinaire, une tribune à partir du Royaume Chérifien lui permettant de s’attaquer aux constances et aux valeurs de la nation Algérienne, Cette alliance contre-nature, sert à alimenter une polémique sans fondements contre notre pays. La grandeur de l’Algérie n’a pas de prix et ce ne sont pas les services de sa Majesté et ses relais de traîtres qui auront raison de cette grandeur connue et reconnue à travers le monde. 
    Réflexion, 27/11/2010