Mois : novembre 2010

  • La 3e réunion informelle Polisario-Maroc prévue le 8 novembre à Manhasset

    Washington, 02/11/2010 (SPS) La troisième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc aura lieu le 8 novembre en cours à Manhasset (banlieue de New York), a-t-on appris mardi auprès du représentant du Front Polisario à l’ONU, Boukhari Ahmed.
    Cette réunion informelle, qui interviendra après celles tenues en Autriche en août 2009 et à New York en février 2010, aura lieu entre les deux parties en conflit, en présence de l’Algérie et de la Mauritanie comme pays observateurs qui seront invités pour accompagner le processus de paix.
    La délégation sahraouie sera conduite par le président du Parlement sahraoui, M. Khatri Addouh, et sera composée également du coordinateur sahraoui avec la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), M. M’hamed Khaddad, et de Boukhari Ahmed.
    « Il s’agira d’examiner les voies et moyens de surmonter l’impasse actuelle en vue de trouver une solution qui garantira le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions de l’ONU », a indiqué le diplomate sahraoui.
    En effet, explique-t-il, « la raison de cette impasse est due à la prétention du Maroc d’imposer au Sahara occidental sa proposition de l’autonomie comme seule base de solution au conflit », ajoutant que « le principe d’autodétermination requiert une consultation du peuple sahraoui sur son avenir y compris l’option de l’indépendance du territoire sahraoui ».
    Pour M. Boukhari, « l’élément nouveau qui planera sur cette troisième réunion informelle est la volonté du peuple sahraoui, exprimée ces dernières semaines, de rejeter l’occupation marocaine à travers la décision de milliers de Sahraouis d’opter pour l’exode et de construire des camps de réfugiés à proximité d’El-Aaiun.
    J’espère que le Maroc ne continuera pas à rejeter cette réalité telle qu’exprimée par le peuple sahraoui et par la communauté internationale laquelle a exprimé son refus à reconnaître et à octroyer la légitimité à toute prétention marocaine sur le Sahara occidental ».
    Sur ce point, il est à rappeler que plus de 20.000 Sahraouis, dont essentiellement des familles entières, s’étaient installés en début octobre dans des tentes à quelques kilomètres des villes occupées d’El-Aaiun, Smara et Boujdour pour protester contre la grave détérioration de leurs conditions sociales et économiques découlant du manquement du Maroc à respecter ses obligations en vertu des conventions de Genève.
    Le représentant sahraoui à l’ONU a également souligné que le Front Polisario était « prêt à aider les Nations unies à aller de l’avant pour une solution juste et définitive au conflit, qui servira non seulement la construction du Maghreb mais aussi toutes les aspirations de l’ensemble du peuple maghrébin ».
    Il est à souligner qu’à l’issue de sa tournée, la semaine dernière dans la région du Maghreb, l’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, avait avancé que la prochaine réunion informelle entre le Maroc et le Front Polisario visait à « parvenir à un règlement politique juste, durable et convenu entre les deux parties, garantissant au peuple du Sahara occidental le droit d’autodétermination, et ce avec l’appui des pays de la région, particulièrement les deux pays voisins (l’Algerie et la Mauritanie) ».
    Par ailleurs, la Quatrième commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée de la décolonisation avait adopté le 11 octobre dernier une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, qui sera soumise à l’adoption par l’assemblée générale de l’ONU en décembre prochain.
    Le Maroc et le Front Polisario avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, avec quatre rounds qui avaient eu lieu à Manhasset, et deux réunions informelles à Vienne et à New York, sans aboutir à une avancée réelle. (SPS)
  • Le conseil mondial pour la paix condamne l’expulsion du président de la FMJD par les autorités marocaines

    La Havane, 02/11/2010 (SPS) Le Conseil mondial de la paix (CMP) a condamné mardi l’expulsion du président de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD), Tiago Vieira « par les autorités marocaines après 12 heures d’arrestation à l’aéroport de Casablanca le 30 octobre dernier.

    « Le fait de priver le président de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD-acronyme en anglais) de visiter les territoires occupés du Sahara Occidental est un motif politique clair lié aux positions de principe de cette organisation en solidarité avec les peuple sahraoui « , a indiqué le Conseil mondial de la paix dans un communiqué parvenu à SPS.

    « C’est une agression politique et un manque de respect envers une organisation internationale qui prépare la 17ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants qui aura lieu en Afrique du Sud, en décembre prochain, a-t-il ajouté.

    Le Conseil mondial de la paix a dénoncé « l’attitude des autorités marocaines visant à légitimer son occupation du Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique ».

    Il a également exprimé sa solidarité avec le peuple sahraoui et son droit à décider « librement et démocratiquement de son avenir » . (SPS)

  • Disparition de Mehdi Ben Barka : son fils Bachir réaffirme sa quête « inlassable » de la vérité

    Mehdi Ben Barka, dissident marocain fondateur de l’Union nationale des forces populaires, devenues USFP en 1975, avait été arrêté le 29 octobre 1965 en plein Paris par des policiers. Il n’a pas réapparu depuis et son corps n’a jamais été retrouvé.


    Bachir Ben Barka a réaffirmé sa quête « inlassable » de la vérité sur la disparition de son père Mehdi, opposant marocain enlevé en 1965 à Paris, évoquant cependant une « petite avancée » dans le dossier.
    Dans un entretien à l’APS, au lendemain du traditionnel rassemblement à Paris, pour « exiger que toute la lumière soit faite sur l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka », le fils du militant de la Tricontinentale a affirmé que ce « combat pour la vérité se poursuit résolument et avec détermination ».
    Il a révélé que de « petites avancées ont succédé aux reculs » dans cette affaire, précisant qu’une « récente perquisition a été effectuée par le juge d’instruction Patrick Ramael au siège des services secrets français, la DGSE à Paris ».
    «C’est un pas en avant, mais aucun élément ne permet de savoir si les dizaines de documents dont disposera le juge permettront une avancée significative dans l’éclaircissement des circonstances de la disparition de mon père », a-t-il estimé.
    Revenant sur la dernière décision du ministre français de la Défense de lever le secret-défense sur une partie des documents saisis par la CCSDN, le fils de l’opposant marocain s’est demandé « pourquoi ce double filtrage, le premier ayant eu lieu au siège même de la DGSE ».
    « A partir de quels critères, certains des documents ne sont-ils pas déclassifiés » ? s’est-il aussi interrogé.
    Bachir Ben Barka a par ailleurs dénoncé la « complicité des deux Etats marocain et français à continuer à protéger les auteurs et les complices du crime dont a été victime (son) père, à empêcher des témoins-clés de s’exprimer devant la justice, usant et abusant de la raison pour faire obstacle à l’action de la justice et pour bafouer le droit de ma famille à toute la vérité ».
    Il a critiqué le « fait que du côté marocain, aucune archive n’est accessible, aucun témoin n’est entendu », rappelant que la dernière commission rogatoire internationale du juge Ramael qui date de plus de cinq ans « n’est toujours pas exécutée ».
    Pour Bachir, « l’usage du mandat d’arrêt international par le juge à l’encontre des cinq hauts responsables sécuritaires marocains (ayant une relation avec les faits) ne fait que traduire l’entêtement des autorités marocaines à protéger ces personnes ».
    Selon lui, « il est temps que les actes des autorités marocaines traduisent les déclarations du roi du Maroc quant à son intérêt à la vérité sur la disparition de Mehdi Ben Barka ». Mehdi Ben Barka dissident marocain fondateur de l’Union nationale des forces populaires, devenues USFP en 1975, avait été arrêté le 29 octobre 1965 en plein Paris, par des policiers. Il n’a pas réapparu depuis et son corps n’a jamais été retrouvé.
    Depuis des années, cette datte est commémorée simultanément à Rabat et Paris par la famille Ben Barka et des ONG et des militants des droits de l’Homme pour exiger la vérité sur la disparition de l’opposant marocain.
    APS
  • Le Maroc ferme le bureau d’Al-Jazeera sur son territoire : Quand la couverture du conflit sahraoui irrite le roi

    Le traitement par la chaîne d’information qatarie du dossier du Sahara occidental, où elle donnait la parole à la partie sahraouie, n’a pas été du goût du souverain marocain, qui a décidé de suspendre l’activité de ce média en mettant en avant ses “multiples manquements aux règles du journalisme sérieux et responsable”, sans toutefois en préciser lesquels.Les autorités marocaines ont suspendu vendredi les activités du bureau d’Al-Jazeera à Rabat et retiré les accréditations à ses journalistes. Ainsi, la chaîne qatarie se voit interdite d’exercer dans le seul pays du Maghreb où elle était autorisée à le faire. 

    Cependant, cette interdiction intervient parce que Al-Jazeera n’aurait pas répondu aux attentes de la partie marocaine, notamment concernant le conflit du Sahara occidental. En effet, il ne fait aucun doute que le traitement par la chaîne d’information qatarie du dossier sahraoui, où elle donnait la parole à la partie sahraouie, n’a pas été du goût du souverain marocain. 

    Si le ministre marocain de la Communication a déclaré dans un communiqué que cette suspension “fait suite à de multiples manquements aux règles du journalisme sérieux et responsable”, un responsable du gouvernement marocain a indiqué, sous le couvert de l’anonymat, que Rabat reproche à Al-Jazeera la manière dont elle “traite les dossiers relatifs aux islamistes et à l’affaire du Sahara (occidental)”. Il est particulièrement reproché à cette chaîne d’accorder de l’importance au Front Polisario et surtout de parler de la question des droits de l’homme violés systématiquement par les forces marocaines au Sahara occidental.
    Khalid Naciri, le ministre marocain de la Communication, a argumenté cette suspension en affirmant que “l’image du Maroc est systématiquement écornée par le refus de l’objectivité et de l’impartialité”, pour ajouter ensuite : “Nous reprochons à cette chaîne son refus de traiter les grands dossiers structurants et de véhiculer une image caricaturale de la réalité marocaine.” De son côté, le directeur du bureau d’Al-Jazeera à Rabat, Abdelkader Kharroubi, a déclaré que la chaîne “a toujours respecté les règles du professionnalisme et de la neutralité, notamment au Maroc”. Il émet toutefois des doutes sur l’origine de cette décision de suspension en déclarant que “le dossier d’Al-Jazeera n’est malheureusement pas entre les mains du seul ministère de la Communication. D’autres parties décident à ce niveau”, sans pour autant apporter davantage de précisions. Il estime que “cette suspension est une erreur de la part des autorités marocaines, une erreur à laquelle nous sommes étrangers”. 

    Pour Amina Bouayach, présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’homme (Omdh), la suspension du bureau d’Al-Jazeera “traduit l’hésitation du Maroc à continuer le processus d’ouverture, notamment au niveau de la liberté de la presse”. L’antenne d’Al-Jazeera à Rabat comptait quatre journalistes marocains. Deux d’entre eux n’avaient pu obtenir leur accréditation, et leurs deux confrères viennent donc de se voir retirer la leur.
    Il y a lieu de signaler qu’en mars dernier, Reporters sans frontières (RSF) avait adressé une lettre à plusieurs dirigeants européens pour “attirer (leur) attention sur la dégradation très inquiétante de la situation de la liberté de la presse au Maroc au cours des derniers mois”, juste avant le sommet UE/Maroc des 6-7 mars à Grenade (Espagne). RSF a estimé qu’“après de réelles avancées au début du règne” de Mohammed VI, commencé en juillet 1999, “les reculs et crispations se sont multipliés, notamment depuis juillet 2009, dans le domaine de la liberté de la presse”. 

    En janvier 2010, les locaux du Journal hebdomadaire, une publication indépendante qui a brisé plusieurs tabous politiques, ont été mis sous scellés suite à des problèmes financiers. L’hebdomadaire arabophone Nichane a également cessé de paraître en octobre, “résultat d’un boycott publicitaire systématique”, selon son directeur de publication Ahmed Reda Benchemsi.
    Par : Merzak Tigrine
    Liberté, 31/10/2010
  • Le Parlement européen condamne  »fermement » l’assassinat de Najem Elgarhi

    Bruxelles, 01/11/2010 (SPS) Dix huit parlementaires européens du groupe de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique au Parlement européen ont condamné « fermement » l’assassinat de Najem Elgarhi (14 ans) par l’armée marocaine et la blessure de sept autres, a indiqué une déclaration du groupe sur la situation du peuple sahraoui et l’escalade de la violence dans les territoires sous l’occupation illégale marocaine, rendu publique lundi.

    « Nous signataires, députées et députés du groupe GUE / NGL au Parlement européen, condamnons fermement l’action de l’armée marocaine, notamment le dimanche 24 octobre dernier, au cours de laquelle El Garhi Najem, un adolescent sahraoui âgé de 14 ans, a été tué et sept autres personnes ont été blessées » a précisé la déclaration parvenue à SPS.

    « Nous soutenons le peuple sahraoui dans sa lutte contre l’occupation illégale marocaine ainsi que pour le respect des droits de l’homme du peuple sahraoui. Nous tenons donc à témoigner toute notre solidarité aux 20 000 sahraouis qui ont quitté les villes occupées afin de manifester de manière pacifique et dénoncer les violations flagrantes des droits de l’homme perpétrées contre le peuple sahraoiui par l’Etat marocain et sa politique d’exclusion », a-t-on ajouté.

    Le groupe a demandé au Parlement européen, l’ouverture d’une enquête pour que les responsables de la mort du jeune El Garhi Najem soient identifiés et jugés, exigeant l’UE à geler l’accord d’association avec le Royaume du Maroc en vertu de la violation de l’article 2 concernant les droits de l’homme.

    Il a enfin exhorté les autorités marocaines à cesser « immédiatement » les interventions brutales contre les manifestants pacifiques et la répression croissante contre le peuple du Sahara Occidental. Le Maroc devrait se satisfaire au droit international, en particulier, aux résolutions des Nations Unies qui demandent la tenue d’un référendum d’autodétermination pour mettre fin au processus de colonisation. (SPS)

  • Les autorités marocaines interdisent l’accès à un groupe d’activistes espagnols au Sahara occidental

    El Aaiun (territoires occupés), 31/10/2010 (SPS) Les autorités d’occupation marocaines ont interdit à un groupe de militants de la plate-forme espagnole de soutien au le peuple sahraoui, l’accès au Sahara occidental pour visiter le camp indépendance et exprimer leur solidarité avec la famille du martyr Nayem Garhi et les autres blessés, a rapporté l’agence espagnole, Europapress.


    Le groupe provenant des Iles canaries a été « surpris par la menace d’une multitude de colons marocains soutenus par la police et les forces de sécurité du Maroc qui jetaient des pierres, divers objets et adressaient des insultes aux membres du groupe », a indiqué la même source.

    Fariñas, membre de la Plate-forme de soutien au peuple sahraoui aux iles canaries a déclaré que « le but de ce voyage est de se solidariser avec le camp où des milliers de sahraouis se sont déplacés à Gdeim Izik (12 km) à l’Est d’El Aaiun occupée pour protester contre les dures conditions de vie socio-économique » dans lesquelles ils vivaient depuis plus de trente cinq ans.

    Le groupe voulait également visiter la mère du martyr Najem Elgarhi (14 ans) abattu par des tirs de l’armée marocaine, le 24 octobre dernier et fournir à sa famille et celles des autres jeunes blessés de la nourriture et de l’eau, a souligné la même source.

    Les activistes canariens ont exigé  » l’intervention du Gouvernement espagnol pour assurer leur sécurité », ainsi que la levée de l’état de siège imposé sur ce camp, qualifiant « cette agression et l’assassinat du jeune Elgarhi Najem par les forces d’occupation marocaine de violation flagrante de la trêve signé entre les deux parties en 1991 et ratifiée par les Nations Unies ».

    Certains de ces militants canariens avaient participé à la fin août dernier à une manifestation de soutien au peuple sahraoui à la ville occupée d’El Aaiun, dans laquelle six personnes ont été blessées par les coups des policiers marocains déguisés en civil, rappelle-t-on. (SPS).

  • Le président de la République félicite son homologue algérien à l’occasion du 56ème anniversaire du 1er Novembre

    Bir Lahlou (territoires libérés), 31/10/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz, a félicité son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika à l’occasion de la célébration de son pays du 56ème anniversaire de la révolution du 1er novembre.

    « Il m’est un grand plaisir de vous exprimer, en mon nom personnel, au nom du peuple et du Gouvernement de République arabe sahraouie démocratique, et à travers vous tout le peuple algérien frère, mes meilleurs vœux à l’occasion du 56ème anniversaire du déclenchement de la révolution, du 1er novembre 1954 », a écrit le président de la République dans une lettre à son homologue algérien.

    « L’Algérie qui a sacrifié un million et demi de martyrs pour la liberté et l’indépendance est devenue un exemple pour les mouvements de libération et la Mecque de ces mouvements, à travers leur soutien indéfectible et la défense de leurs droits des peuples à l’autodétermination, notamment en Afrique, en Amérique latine et en Asie », a-t-il ajouté.

    À cet égard, le président de la République a exprime avec fierté la reconnaissance et la gratitude du peuple sahraoui, pour la position de principe de l’Algérie conformément à la justice et la légitimité internationale concernant la décolonisation du Sahara occidental et l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Il a en outre exprimé la volonté de la République arabe sahraouie démocratique et le Front Polisario de consolider les liens de fraternité et d’amitié avec la République, sœur, d’Algérie et tous les pays de la région, y compris le Royaume du Maroc, « sur la base du bon voisinage, du respect du droit, de la légitimité internationale et le respect mutuel, sur la voie de l’édification du Maghreb arabe qui ne peut jamais être fondée sur les dépouilles des peuples, ni au détriment de leurs droits légitimes à la liberté et à l’existence », a conclut la lettre parvenue à SPS. (SPS)

  • Le mouvement populaire danois appelle son Gouvernement à s’abstenir des accords de pêche incluant le Sahara occidental

    Copenhague, 31/10/2010 (SPS) Le Mouvement populaire danois a demandé à son Gouvernement de s’abstenir de signer d’éventuels accords de pêche entre l’UE et le Maroc qui incluent les eaux territoriales du Sahara occidental, dans une résolution adoptée par le Congrès annuel du mouvement tenu à Copenhague les 30 et 31 octobre 2010.
    « Le Danemark doit suspendre ses activités au Sahara occidental et s’abstenir de tout accord de pêche avec le Maroc qui inclue les eaux territorial du Sahara occidental », à l’instar de la Norvège et l’AELE qui ont rejeté ces accords, a ajouté la même source.
    La résolution a également exhorté le Gouvernement danois à « voter contre le renouvellement de l’accord de pêche » entre le Maroc et l’UE, prévu en mars 2011, en cas où il inclut le eaux du Sahara occidental.
    « Le Danemark doit soutenir les efforts de l’ONU pour la paix au Sahara occidental » a indiqué le mouvement, regrettant que « l’UE ignore les efforts de l’ONU pour la paix et agit comme si les eaux territoriales du Sahara occidental sont marocaines ».
    Le Conseil exécutif du Mouvement populaire assumera le suivi de cette résolution en maintenant des contacts avec le Gouvernement danois, a conclu la résolution.
    L’avis juridique du conseil juridique de l’ONU rendu publique en 2002 déclarait qu’il est illégal d’exploiter les ressources naturelles aux Sahara Occidental si le peuple du Territoire s’y oppose, rappelle-t-on. (SPS)

  • Il n’est pas encore tard pour Mohamed VI

    Mohamed VI tardait déjà à s’inventer une histoire avec laquelle détourner l’attention sur le meurtre de Najem Elgareh, exécuté par les sbires armés de la dictature marocaine. L’agenda officielle et les télévisions du Maroc lancent la nouvelle de la mort d’un mineur musulman par la Garde civile dans les incidents de Melilla.

    Ils lui ont donné un prénom, Younès et l’agence nationale, contrôlée directement par le Roi, a rédigé le conte : une balle de caoutchouc tiré à bout portant par un méchant Garde Civil, a fini avec la vie d’un jeune qui protestait contre l’occupation de la ville. Ce qui est curieux c’est que quand ils le traduisent à l’espagnol, la balle de caoutchouc se transforme en balle. réelle. L’important est de distraire les citoyens du Maroc et ainsi couvrir avec de l’argile le meurtre d’un adolescent sahraoui aux mains de la police du régime féodal. Étant donné qu’il n’y a pas de cadavre, ni de disparition, ni dénonciation, étant donné qu’il n’y pas de mort ni de trace de celui-ci, les armées du Duce du Maghreb ont inventé jusqu’à la disparition du corps, déplacé vers un lieu inconnu par la Garde Civile dans le but de le faire disparaître.

    Toute cette ordure informationnelle et toute cette manipulation des médias, conduisent à la même conclusion : le Maroc veut égaler Melilla avec le Sahara, (Sahara Occidental disputé par le Maroc et le peuple sahroaui) établir un parallélisme entre les deux territoires, dans une claire tentative d’amortir ce qui lui revient dessus après le crime de Najem Elgarhi et les protestations sahraouies, les plus fortes depuis 1975. La ville autonome, depuis mardi est témoin de troubles résidés dans la protestation de jeunes d’origine marocaine contre les plans d’emploi. Les susdits événements ont été amplement couverts par les médias du pays voisin. Un bon scénario pour dissimuler la honte et, probablement, organisé par les mêmes mafieux qui ont semé le désordre en été par ordre du dictateur Mohamed VI. Et quoi de mieux pour donner consistance à la fonction qu’inventer un mort et la disparition postérieure de ses restes. Un scénario des plus mauvais films.

    Mais la moquerie ne s’arrête pas là. Les médias marocains assurent que Melilla se trouve pratiquement dans un état de siège et que les journalistes du Maroc sont fustigés et harcelés, dans une claire violation de la liberté de presse. Bref, comme les journalistes espagnols qui essaient, en vain, de voyager au Sahara pour informer de l’état des choses et qui se trouvent avec la prohibition de la monarchie alaouite.

    Pourquoi personne des affaires étrangères ne dit-elle au dictateur que ça suffit de stupidités, qu’il cesse de manipuler la réalité et qu’il mette fin d’une bonne fois pour toutes à la répression qu’il exerce sur le Sahara? Pourquoi personne au Gouvernement n’explique-t-elle au monsieur féodal que Ceuta et Melilla sont espagnoles, qu’il doit se mettre à les oublier?

    Pourquoi personne ne lui exige du respect au Duce du Maghreb et le met à sa place ? Sauf si, sur le plan international, le Maroc soit déjà plus important que l’Espagne, et sa place soit au-dessus de la nôtre. Vu comment ils le laissent agir, c’est possible qu’il soit ainsi… 

    Tomás Salinas  
    Siglo XXI, 1/11/2010
  • Disparition de Mehdi Ben Barka : son fils Bachir réaffirme sa quête "inlassable" de la vérité

    Mehdi Ben Barka, dissident marocain fondateur de l’Union nationale des forces populaires, devenues USFP en 1975, avait été arrêté le 29 octobre 1965 en plein Paris par des policiers. Il n’a pas réapparu depuis et son corps n’a jamais été retrouvé.


    Bachir Ben Barka a réaffirmé sa quête « inlassable » de la vérité sur la disparition de son père Mehdi, opposant marocain enlevé en 1965 à Paris, évoquant cependant une « petite avancée » dans le dossier.
    Dans un entretien à l’APS, au lendemain du traditionnel rassemblement à Paris, pour « exiger que toute la lumière soit faite sur l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka », le fils du militant de la Tricontinentale a affirmé que ce « combat pour la vérité se poursuit résolument et avec détermination ».
    Il a révélé que de « petites avancées ont succédé aux reculs » dans cette affaire, précisant qu’une « récente perquisition a été effectuée par le juge d’instruction Patrick Ramael au siège des services secrets français, la DGSE à Paris ».
    «C’est un pas en avant, mais aucun élément ne permet de savoir si les dizaines de documents dont disposera le juge permettront une avancée significative dans l’éclaircissement des circonstances de la disparition de mon père », a-t-il estimé.
    Revenant sur la dernière décision du ministre français de la Défense de lever le secret-défense sur une partie des documents saisis par la CCSDN, le fils de l’opposant marocain s’est demandé « pourquoi ce double filtrage, le premier ayant eu lieu au siège même de la DGSE ».
    « A partir de quels critères, certains des documents ne sont-ils pas déclassifiés » ? s’est-il aussi interrogé.
    Bachir Ben Barka a par ailleurs dénoncé la « complicité des deux Etats marocain et français à continuer à protéger les auteurs et les complices du crime dont a été victime (son) père, à empêcher des témoins-clés de s’exprimer devant la justice, usant et abusant de la raison pour faire obstacle à l’action de la justice et pour bafouer le droit de ma famille à toute la vérité ».
    Il a critiqué le « fait que du côté marocain, aucune archive n’est accessible, aucun témoin n’est entendu », rappelant que la dernière commission rogatoire internationale du juge Ramael qui date de plus de cinq ans « n’est toujours pas exécutée ».
    Pour Bachir, « l’usage du mandat d’arrêt international par le juge à l’encontre des cinq hauts responsables sécuritaires marocains (ayant une relation avec les faits) ne fait que traduire l’entêtement des autorités marocaines à protéger ces personnes ».
    Selon lui, « il est temps que les actes des autorités marocaines traduisent les déclarations du roi du Maroc quant à son intérêt à la vérité sur la disparition de Mehdi Ben Barka ». Mehdi Ben Barka dissident marocain fondateur de l’Union nationale des forces populaires, devenues USFP en 1975, avait été arrêté le 29 octobre 1965 en plein Paris, par des policiers. Il n’a pas réapparu depuis et son corps n’a jamais été retrouvé.
    Depuis des années, cette datte est commémorée simultanément à Rabat et Paris par la famille Ben Barka et des ONG et des militants des droits de l’Homme pour exiger la vérité sur la disparition de l’opposant marocain.
    APS