Mois : novembre 2010

  • Sahara occidental: protesta du peuple sahraoui pour faire valoir ses droits

    ROME – Quelque 20.000 Sahraouis des territoires occupés du Sahara occidental ont engagé une protesta dans un camp de toile aux abords de la capitale El-Ayoun « pour faire valoir leurs droits » et « réclamer l’indépendance », écrit jeudi le journal italien la Republica. C’est « une histoire qui dure depuis des décennies et le référendum qui ne vient jamais », souligne ce journal, qui fait état de la répression exercée contre les Sahraouis, en citant « le meurtre d’un garçon » qui voulait rejoindre sa famille dans ce camp, récemment. « Les gens du désert » campent à la périphérie de la capitale du Sahara occidental, El-Ayoun, « défiant l’armée marocaine », souligne l’auteur de l’article, pour qui « vingt ans après le cessez-le-feu, le Sahara occidental redevient peut-être un champ de bataille ».
    Source : Algérie Info, 5/11/2010
  • Soirée Sahraouis en présence d’Ali Omar Yara

    [Rendez-vous publié sur Démosphère]

    L’équipe Démosphère travaille plusieurs heures chaque jour pour vous apporter ces rendez-vous. Merci de faire connaître Démosphère.

    Existences/Résistances est une collection de livres de photographies dédiées à l’humanité en lutte, publiée aux éditions Le passager clandestin en collaboration avec la librairie Envie de Lire à Ivry- sur-Seine.

    Le 2e titre de la collection, Sahraouis, sorti fin septembre, est consacré au Sahara occidental.

    Ali Omar Yara a préfacé cet ouvrage. Il est docteur en sociologie des conflits, cofondateur de la Revue de l’Ouest saharien, et a écrit plusieurs livres sur le conflit du Sahara occidental et sur les tensions au Maghreb.

    A cours de cette soirée il reviendra sur l’histoire du peuple Sahraoui, les conséquences de la colonisation espagnole, la proclamation de la République sahraouie, la vie quotidienne aujourd’hui dans les camps de réfugiés.

    Leur attente de trente-cinq ans n’a pas brisé leur espoir d’obtenir un référendum légitime, ni freiné leur résistance à l’obsession royaliste marocaine qui bafoue le droit et défie la communauté internationale pour imposer le dogme de l’allégeance à des hommes libres qui, eux, ont choisi la citoyenneté républicaine.

    Source : Démosphère, 5/11/2010
  • L’OMDH exige une enquête sur la mort du jeune Najem El Garhi

    L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a indiqué avoir pris acte de l’ouverture par le parquet d’une enquête sur les circonstances de la mort du jeune Najem El Garhi, près de la ville d’El Ayoun, au Sahara occidental, alors qu’il tentait d’entrer dans un camp dressé par les habitants de la ville qui «protestaient contre la détérioration de leurs conditions de vie».

    L’OMDH a demandé, dans un communiqué, de «hâter l’information des familles et de l’opinion publique des résultats de l’enquête» afin de déterminer les «responsabilités dans cette affaire», au cours de laquelle cinq autres personnes ont été blessées. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a déploré mercredi la mort du jeune Najem El Garhi.
    Dans un communiqué, la FIDH a fait part de sa «vive préoccupation » suite à la mort du jeune El Garhi Najem Ould Feydel Souidi, à peine âgé de 14 ans, tué par les forces de sécurité marocaines. La FIDH a appelé à «déterminer les responsabilités et traduire devant la justice les responsables de la mort Najem El Garhi». Par ailleurs, la FIDH a exprimé sa «préoccupation pour la détérioration de la liberté de la presse au Maroc» et appelé les autorités à permettre le libre exercice des médias, y compris dans la couverture des évènements au Sahara occidental.
    L’organisation Amnesty International (AI) a demandé, de son côté, aux autorités marocaines l’ouverture d’une enquête afin d’élucider les conditions dans lesquelles le jeune Sahraoui avait trouvé la mort. «Les détails troublant sur cet assassinat doivent être étudiés immédiatement et de façon transparente», a souligné AI, ajoutant que «le royaume marocain doit montrer qu’il n’a pas violé les règles établies par l’Organisation des Nations unies sur l’utilisation des armes à feu» en temps de guerre. AI a exigé de Rabat d’apporter des preuves qu’il n’a pas eu recours à un abus de force pour bloquer l’accès aux vivres aux camps de protestation des Sahraouis au Sahara occidental.
  • Le maroc multiple les reunions, s’agite et promet le violence.

    Dernières infos de El Aaiun occupée, à propos des campements de la resistance.
    Le maroc multiple les reunions, s’agite et promet le violence.
     
    Campements sahraouis et gestion de crise façon Maroc : promesse de violence
    La gestion de la « crise » provoquée par la sortie de la ville de El Aaiun de milliers de Sahraouis vers les campements de la protestation entraine des  manœuvres désordonnées des autorités marocaines. Certaines paroles et des actes sont très inquiétants dans la préméditation de violence qu’ils semblent indiquer.
    Mercredi 3 novembre 2010 au matin, Khalihanha ould Rachid, président du CORCAS, a convoqué des notables et chioukh sahraouis à la willaya de El Aaiun occupée, en présence de Omar Hadrami et de représentants du ministère marocain de l’intérieur,  à propos des campements de la résistance.
    Le Corcas comme les notables ou chioukhs sont les représentants sahraouis agréés par le Maroc, ils ont donc  accepté la colonisation. Aucun membre représentant la coordination des camps n’étaient présent.
    Khalihanha ould Rachid a rendu les notables et chioukhs responsables de la situation, disant qu’ils ne montraient pas leur fidélité au régime et n’assumaient pas leurs responsabilités. Il les a menacés en leur disant que c’était à eux de résoudre le problème puisqu’ils représentent les Sahraouis.
    Un très vieil homme a répondu par la négative. «  Ils (les gens des campements) veulent le respect de leurs droits et nous n’avons rien à leur donner. Toi tu prétends parler au nom du roi, alors tu peux aller là-bas et résoudre le problème. Tu leur donnes ce qu’ils veulent. Nous on est des pauvres et nos propres enfants ne nous écoutent pas. »
    Selon le président du Corcas, personne ne peut menacer le gouvernement, et si cela arrive, le gouvernement va couper la main qui ose défier le Mekhzen. Il a d’autre part indiqué que la réunion était organisée au nom du roi, et il aposé l’ultimatum du démantèlement des camps avant samedi (6 novembre). Dans le cas contraire, il a déclaré que le mekhzen le ferait par la force.
    Le Wali est intervenu dans la réunion pour calmer les échanges qui se répétaient de la sorte entre menaces et réponses d’impuissance, en proposant de poursuivre la réunion le soir. Mais cela n’a pas eu lieu. Il reste de la réunion l’ultimatum et la promesse faite au nom du gouvernement du recours à la force.
    Le ministre de l’intérieur était présent le soir, (du 3 novembre), pour un diner avec les notables sahraouis, sans que rien d’officiel n’ait été rapporté. Il semble que ces notables n’avaient pas eu connaissance du contenu de la réunion du matin.
    Ce même ministre avait après sa première visite à El Aaiun, convoqué tout les députés sahraouis. Il leur avait intimé avec force l’ordre de résoudre ce problème, celui de l’exode massif, puisqu’ils représentaient la population sahraouie, ajoutant que leur présence continue à Rabat n’avait pas d’utilité.
    Il semblerait que la manœuvre ait été reproduite à El Aaiun. Les notables de chaque tribu se sont réunis.
    Selon les informations recueillies, les membres de la tribu des Rguaibat étaient dans la maison de Hamdi ould Rachid. Celui-ci a appelé avec colère chacun à assumer ses responsabilités. Il exigeait que chaque chioukh aille dans les campements pour parler avec les exilés volontaires et les convaincre de revenir à El Aaiun et de se repentir. De la même façon les anciens ont répété qu’ils n’avaient aucune autorité sur leurs fils et cousins.
    Cet après midi, jeudi 4 novembre, les représentants des campements étaient en réunion avec le ministre de l’intérieur. Malgré la promesse de l’attribution d’un emploi à tous les sahraouis présents dans les campements de la protestation en échange de la dissolution des campements, il ne semble pas que cela ait eu de retombées conformes à la demande marocaine.
    D’autres sources ont indiqué que plus de 100 ambulances sont venus à El Aaiun la nuit dernière. Sans que cette information ait été confirmée, ce qui ressemble à une rumeur atteste de l’état de tension régnant dans la ville. La diffusion de fausses informations par les marocains augmente la tension et semble confirmer que les Marocains projettent d’utiliser la violence contre les Sahraouis des camps de Gdam Izik.
    La violence a dors et déjà été utilisée à Tarfaya contre une cinquantaine de sahraouis qui sont sortis de la ville pour planter la tente. 7 sahraouis ont été arrêtés et 5 ont été blessés.
    APSO, le 4 novembre 2010.
    Sources APSO Sahara, observatoire des droits de l’homme (TO), EM
    Note :
    CORCAS : Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes
    Omar Hadrami, ancien du polisario, est un « sahraoui de sa majesté le roi du Maroc» (www.bakchich.info/Les-Sahraouis-de-Sa-Majeste-le-roi,00086.html)
    Chioukh : chef d’une tribu sahraouie. Fonction utilisée par les marocains, obsolète dans l’organisation des sahraouis se reconnaissant dans la RASD. (République Arabe Sahraouie Démocratique)
    APSO, 05/11/2010
  • Sahara occidental: protesta du peuple sahraoui pour faire valoir ses droits

    ROME – Quelque 20.000 Sahraouis des territoires occupés du Sahara occidental ont engagé une protesta dans un camp de toile aux abords de la capitale El-Ayoun « pour faire valoir leurs droits » et « réclamer l’indépendance », écrit jeudi le journal italien la Republica. C’est « une histoire qui dure depuis des décennies et le référendum qui ne vient jamais », souligne ce journal, qui fait état de la répression exercée contre les Sahraouis, en citant « le meurtre d’un garçon » qui voulait rejoindre sa famille dans ce camp, récemment. « Les gens du désert » campent à la périphérie de la capitale du Sahara occidental, El-Ayoun, « défiant l’armée marocaine », souligne l’auteur de l’article, pour qui « vingt ans après le cessez-le-feu, le Sahara occidental redevient peut-être un champ de bataille ».
    Source : Algérie Info, 5/11/2010
  • Soirée Sahraouis en présence d’Ali Omar Yara

    [Rendez-vous publié sur Démosphère]

    L’équipe Démosphère travaille plusieurs heures chaque jour pour vous apporter ces rendez-vous. Merci de faire connaître Démosphère.

    Existences/Résistances est une collection de livres de photographies dédiées à l’humanité en lutte, publiée aux éditions Le passager clandestin en collaboration avec la librairie Envie de Lire à Ivry- sur-Seine.

    Le 2e titre de la collection, Sahraouis, sorti fin septembre, est consacré au Sahara occidental.

    Ali Omar Yara a préfacé cet ouvrage. Il est docteur en sociologie des conflits, cofondateur de la Revue de l’Ouest saharien, et a écrit plusieurs livres sur le conflit du Sahara occidental et sur les tensions au Maghreb.

    A cours de cette soirée il reviendra sur l’histoire du peuple Sahraoui, les conséquences de la colonisation espagnole, la proclamation de la République sahraouie, la vie quotidienne aujourd’hui dans les camps de réfugiés.

    Leur attente de trente-cinq ans n’a pas brisé leur espoir d’obtenir un référendum légitime, ni freiné leur résistance à l’obsession royaliste marocaine qui bafoue le droit et défie la communauté internationale pour imposer le dogme de l’allégeance à des hommes libres qui, eux, ont choisi la citoyenneté républicaine.

    Source : Démosphère, 5/11/2010
  • L’OMDH exige une enquête sur la mort du jeune Najem El Garhi

    L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a indiqué avoir pris acte de l’ouverture par le parquet d’une enquête sur les circonstances de la mort du jeune Najem El Garhi, près de la ville d’El Ayoun, au Sahara occidental, alors qu’il tentait d’entrer dans un camp dressé par les habitants de la ville qui «protestaient contre la détérioration de leurs conditions de vie».

    L’OMDH a demandé, dans un communiqué, de «hâter l’information des familles et de l’opinion publique des résultats de l’enquête» afin de déterminer les «responsabilités dans cette affaire», au cours de laquelle cinq autres personnes ont été blessées. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a déploré mercredi la mort du jeune Najem El Garhi.
    Dans un communiqué, la FIDH a fait part de sa «vive préoccupation » suite à la mort du jeune El Garhi Najem Ould Feydel Souidi, à peine âgé de 14 ans, tué par les forces de sécurité marocaines. La FIDH a appelé à «déterminer les responsabilités et traduire devant la justice les responsables de la mort Najem El Garhi». Par ailleurs, la FIDH a exprimé sa «préoccupation pour la détérioration de la liberté de la presse au Maroc» et appelé les autorités à permettre le libre exercice des médias, y compris dans la couverture des évènements au Sahara occidental.
    L’organisation Amnesty International (AI) a demandé, de son côté, aux autorités marocaines l’ouverture d’une enquête afin d’élucider les conditions dans lesquelles le jeune Sahraoui avait trouvé la mort. «Les détails troublant sur cet assassinat doivent être étudiés immédiatement et de façon transparente», a souligné AI, ajoutant que «le royaume marocain doit montrer qu’il n’a pas violé les règles établies par l’Organisation des Nations unies sur l’utilisation des armes à feu» en temps de guerre. AI a exigé de Rabat d’apporter des preuves qu’il n’a pas eu recours à un abus de force pour bloquer l’accès aux vivres aux camps de protestation des Sahraouis au Sahara occidental.
  • Le maroc multiple les reunions, s’agite et promet le violence.

    Dernières infos de El Aaiun occupée, à propos des campements de la resistance.
    Le maroc multiple les reunions, s’agite et promet le violence.
     
    Campements sahraouis et gestion de crise façon Maroc : promesse de violence
    La gestion de la « crise » provoquée par la sortie de la ville de El Aaiun de milliers de Sahraouis vers les campements de la protestation entraine des  manœuvres désordonnées des autorités marocaines. Certaines paroles et des actes sont très inquiétants dans la préméditation de violence qu’ils semblent indiquer.
    Mercredi 3 novembre 2010 au matin, Khalihanha ould Rachid, président du CORCAS, a convoqué des notables et chioukh sahraouis à la willaya de El Aaiun occupée, en présence de Omar Hadrami et de représentants du ministère marocain de l’intérieur,  à propos des campements de la résistance.
    Le Corcas comme les notables ou chioukhs sont les représentants sahraouis agréés par le Maroc, ils ont donc  accepté la colonisation. Aucun membre représentant la coordination des camps n’étaient présent.
    Khalihanha ould Rachid a rendu les notables et chioukhs responsables de la situation, disant qu’ils ne montraient pas leur fidélité au régime et n’assumaient pas leurs responsabilités. Il les a menacés en leur disant que c’était à eux de résoudre le problème puisqu’ils représentent les Sahraouis.
    Un très vieil homme a répondu par la négative. «  Ils (les gens des campements) veulent le respect de leurs droits et nous n’avons rien à leur donner. Toi tu prétends parler au nom du roi, alors tu peux aller là-bas et résoudre le problème. Tu leur donnes ce qu’ils veulent. Nous on est des pauvres et nos propres enfants ne nous écoutent pas. »
    Selon le président du Corcas, personne ne peut menacer le gouvernement, et si cela arrive, le gouvernement va couper la main qui ose défier le Mekhzen. Il a d’autre part indiqué que la réunion était organisée au nom du roi, et il aposé l’ultimatum du démantèlement des camps avant samedi (6 novembre). Dans le cas contraire, il a déclaré que le mekhzen le ferait par la force.
    Le Wali est intervenu dans la réunion pour calmer les échanges qui se répétaient de la sorte entre menaces et réponses d’impuissance, en proposant de poursuivre la réunion le soir. Mais cela n’a pas eu lieu. Il reste de la réunion l’ultimatum et la promesse faite au nom du gouvernement du recours à la force.
    Le ministre de l’intérieur était présent le soir, (du 3 novembre), pour un diner avec les notables sahraouis, sans que rien d’officiel n’ait été rapporté. Il semble que ces notables n’avaient pas eu connaissance du contenu de la réunion du matin.
    Ce même ministre avait après sa première visite à El Aaiun, convoqué tout les députés sahraouis. Il leur avait intimé avec force l’ordre de résoudre ce problème, celui de l’exode massif, puisqu’ils représentaient la population sahraouie, ajoutant que leur présence continue à Rabat n’avait pas d’utilité.
    Il semblerait que la manœuvre ait été reproduite à El Aaiun. Les notables de chaque tribu se sont réunis.
    Selon les informations recueillies, les membres de la tribu des Rguaibat étaient dans la maison de Hamdi ould Rachid. Celui-ci a appelé avec colère chacun à assumer ses responsabilités. Il exigeait que chaque chioukh aille dans les campements pour parler avec les exilés volontaires et les convaincre de revenir à El Aaiun et de se repentir. De la même façon les anciens ont répété qu’ils n’avaient aucune autorité sur leurs fils et cousins.
    Cet après midi, jeudi 4 novembre, les représentants des campements étaient en réunion avec le ministre de l’intérieur. Malgré la promesse de l’attribution d’un emploi à tous les sahraouis présents dans les campements de la protestation en échange de la dissolution des campements, il ne semble pas que cela ait eu de retombées conformes à la demande marocaine.
    D’autres sources ont indiqué que plus de 100 ambulances sont venus à El Aaiun la nuit dernière. Sans que cette information ait été confirmée, ce qui ressemble à une rumeur atteste de l’état de tension régnant dans la ville. La diffusion de fausses informations par les marocains augmente la tension et semble confirmer que les Marocains projettent d’utiliser la violence contre les Sahraouis des camps de Gdam Izik.
    La violence a dors et déjà été utilisée à Tarfaya contre une cinquantaine de sahraouis qui sont sortis de la ville pour planter la tente. 7 sahraouis ont été arrêtés et 5 ont été blessés.
    APSO, le 4 novembre 2010.
    Sources APSO Sahara, observatoire des droits de l’homme (TO), EM
    Note :
    CORCAS : Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes
    Omar Hadrami, ancien du polisario, est un « sahraoui de sa majesté le roi du Maroc» (www.bakchich.info/Les-Sahraouis-de-Sa-Majeste-le-roi,00086.html)
    Chioukh : chef d’une tribu sahraouie. Fonction utilisée par les marocains, obsolète dans l’organisation des sahraouis se reconnaissant dans la RASD. (République Arabe Sahraouie Démocratique)
    APSO, 05/11/2010
  • Du bon usage des «menaces terroristes» : Al Qaïda vs Wikileaks

    Heureux sont les chefs d’Etats américain et français de pouvoir compter sur l’inestimable aide de la nébuleuse terroriste Al Qaïda et de son «leader» Oussama Ben Laden. On ne peut pas rêver mieux en matière de soutien électoral, pour le premier, et de soupape de sécurité contre la grogne sociale qui sévit dans le pays depuis plusieurs semaines, pour le second.

    Barack Obama et Nicolas Sarkozy ne pouvaient pas espérer meilleure soutien pour reprendre les choses en main, chacun dans son pays, après le «paquet cadeau» qui aurait été envoyé par voie aérienne par Al Qaïda au Yémen, et les menaces contenues dans le message sonore du N°1 d’Al Qaïda adressé aux autorités françaises.

    On le sait depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, Al Qaïda sert à justifier à atténuer les oppositions, à renforcer les partis au pouvoir, à contenir la chute des présidents de la république dans les sondages, et à maintenir des lois d’exception comme le Patriot Act.

    Après la découverte de deux colis «contenant des explosifs à destination de la communauté juive de Chicago» dans un avion de la compagnie des Emirats qui venait du Yémen, l’Administration Obama a définitivement pu détourner l’attention de l’opinion publique et des médias sur les révélations de Wikileaks et ne se sent plus obligée de répondre, ni de prendre les décisions qui s’imposent après la mise en ligne des

    400 000 documents secrets relatifs aux graves atteintes aux droits de l’homme en Irak. Pour la bonne histoire, les engins explosifs étaient logés dans deux… imprimantes Laser. Et mieux encore, une jeune fille soupçonnée d’avoir envoyé ces deux colis avait même laissé «son nom et son numéro de téléphone sur les colis».

    «Je pense que les indications dont nous disposons à l’heure actuelle, basées sur les analyses criminelles, montrent que l’individu responsable de la fabrication de ces engins est le même», explique John Brennan, le conseiller du président Barack Obama pour l’antiterrorisme. Rassurez-vous, si ça vous fait dormir debout, c’est justement l’effet recherché !

    Quelques jours avant la découverte de ces «colis», les médias américains avaient cessé d’évoquer les documents de Wikileaks. Aucun débat n’est désormais possible sur ces révélations, la priorité est désormais de raviver la peur du terrorisme aux Etats-Unis. Même Obama s’y met, lui qui avait sévèrement critiqué, lorsqu’il postulait pour le poste de Président, l’attitude de l’administration de George W. Bush. Et ce n’est pas le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg, ni le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Manfred Nowak, qui feront changer d’avis à l’actuel locataire de la Maison- Blanche en demandant des explications à l’administration américaine. «Je me serais attendu à ce que (ce genre d’enquête) soit lancée depuis déjà longtemps, car le président Obama est arrivé au pouvoir en promettant le changement… Le président Obama a l’obligation de traiter les cas passés», a déclaré M. Nowak à la BBC (cité par l’AFP).

    «La ‘’Menace terroriste’’ une grande victoire politique pour Obama et les Démocrates», titre Jason Ditz, journaliste sur le site «ANTIWAR.COM». Ce journaliste militant estime qu’à quelques jours des élections de mi-mandat, cette intrigante bombe en provenance du Yémen a certainement donner à Obama et aux Démocrates «l’aide politique nécessaire» pour tenter de garder la majorité au sein du Congrès. Cette affaire a permis au président US, dont l’action depuis qu’il est la tête de la première puissance mondiale ne diffère pas tellement de son prédécesseur républicain, de prononcer un discours dans lequel il a promis, en guise de représailles, que «toutes les mesures nécessaires» seront prises pour détruire Al Qaïda yéménite, même si «aucun explosif n’a été découvert aux Etats-Unis».

    Après l’AQMI, c’est la maison mère qui menace la France

    Si vous êtes atteint d’amnésie, et si vous avez oublié que l’AQMI a déjà menacé, en septembre dernier, de commettre des attentats en France, alors Ben Laden, le patron de la «maison mère» Al Qaïda, se charge de vous rafraichir la mémoire. Pour le président Sarkozy, les menaces de l’AQMI et le massage de Ben Laden tombent également à point nommé.

    L’immense mouvement social, lancé depuis plusieurs semaines pour protester contre le prolongement de l’âge de la retraite à 67 ans, a sérieusement entamé ce qui restait de la popularité du président français. Rien de mieux qu’une bonne dose de frayeur, sauce Al Qaïda, pour remettre les choses dans l’ordre. Comme aux Etats-Unis, bientôt il ne sera plus question dans les médias que de cet hurluberlu nommé Oussama Ben Laden, du fond d’une grotte (est-il encore vivant ?), qui vient sommer La France de retirer ses troupes militaires d’Afghanistan et de revenir sur la loi interdisant la burqa. «Si la France est en droit d’interdire aux femmes libres de porter le voile, n’est-il pas de notre droit de pousser au départ vos hommes envahisseurs en leur tranchant la tête ?», affirme Ben Laden dans «son» message à la France. Bien évidemment, la réponse de Nicolas Sarkozy ne s’est pas fait attendre. «Il va de soi que la France ne se laisse pas dicter sa politique par personne, et certainement pas par des terroristes». De quoi doper un peu les sondages déclinants de M. Sarkozy dont le parti au pouvoir, l’UMP, est englué dans plusieurs scandales dont celui de l’affaire Bettencourt. Une occasion aussi pour faire sortir de son sommeil le très domestiqué Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) qui se réveille le temps d’un communiqué de «dénonciation».

    Le Maroc joue dans la cour des grands

    Pas très loin de nous, notre voisin le Roi Mohamed VI se met lui aussi à la sauce Al Qaïda, et joue dans la cour des grands de ce monde. D’autant que ça urge, en raison des réactions d’indignation qui fusent de partout pour dénoncer les graves atteintes répétées aux droits de l’homme commises par les services de sécurité marocain à l’encontre de militants sahraouis.

    Telle une multinationale, Al Qaïda peut agir partout et à tout moment.

    Il faut juste en faire le vœu… qui sera immédiatement exaucé ! Ainsi, les autorités marocaines ont annoncé vendredi dernier le démantèlement de «deux cellules liées à Al Qaïda» et l’arrestation de «neuf personnes dont un ressortissant yéménite recherché par les autorités de son pays». Et comme pour bien corser l’information et lui donner plus de consistance, les autorités marocaines indiquent que la première cellule qui «était dirigée par un islamiste ayant résidé en Italie» est baptisée le «Front du Jihad sahraoui». Pas mal l’astuce, il fallait juste y penser ! Quant à la seconde cellule, elle avait pour mission le «recrutement de volontaires pour le jihad en Irak» au profit des réseaux d’Al QaÏda.

    Par Abdelkader Djalil

  • Le Roi du Maroc a « manqué à son engagement de promotion » de la liberté de la presse (FAPE)

    MADRID – La présidente de la Fédération des associations de journalistes en Espagne (FAPE), Elsa Gonzalez, a accusé le Roi du Maroc, Mohamed VI, d’avoir « manqué à son engagement de promotion de la liberté de la presse », rapporte jeudi l’agence de presse sahraouie (SPS).

    Mme Gonzalez a en outre estimé que « l’ingérence permanente du gouvernement marocain fait obstacle à l’exercice libre de l’information de plusieurs correspondants espagnols » au Sahara occidental.

    La présidente de la FAPE s’est exprimée mercredi en réaction aux déclarations du ministre marocain Taib Fasib Fihri « accusant les médias espagnols de fausser la réalité de son pays au lieu de promouvoir les bonnes relations avec l’Espagne » précise la même source, citant l’agence de presse espagnole (EFE). (APS)