Mois : novembre 2010

  • IU dénonce “l’impunité absolue” du Maroc contre le peuple sahraoui « sans défense »

    Le député européen d’IU, Willy Meyer, a dénoncé aujourd’hui la « l’impunité absolue » avec laquelle le Gouvernement du Maroc s’attaque au peuple sahraoui « sans défense », dont il a ajouté qu’il est « abandonné à son sort » sans qu’aucune autorité internationale ne fasse rien contre ce qu’il considère une « catastrophe humanitaire ».

    Ainsi l’a affirmé dans une conférence de presse célébrée aujourd’hui dans le siège d’IU à Madrid, après que des soldats marocains lui ont empeché violemment de descendre de l’avion pour visiter, comme il l’avait prévu, le « Campement de la Dignité », placé aux environs de El Aaiún.

    Meyer a dénoncé que le Maroc « ne veut pas des témoins » de son « acte criminel » de démanteler le « Campement de la Dignité », raison pour laquelle « il n’y a personne qui puisse témoigner », sauf les propres sahraouis, de la « catastrophe humanitaire » qui y tient lieu.

    Il a regretté que « personne ne freinne » « l’impunité absolue » avec laquelle le Maroc agit et il a prévenu que quand un peuple « abandonné à son sort », comme le sahraoui, qui a opté jusqu’à présent pour la lutte pacifique pour ses droits, « est mitraillé, on le torture et aucune sortie ne lui est permise » peut finir par faire que le Front Polisario opte par la « réponse armée », qui serait protégée par le droit international, puisqu’il s’agit d’un « processus de décolonisation ». « Mais ce serait un malheur que cela arrive », a-t-il signalé.
    À son avis, l’Espagne doit demander des explications et rappeler au Gouvernement du Maroc que l’Espagne « n’est plus disposée à consentir que des droits de l’homme soit violés » au Sahara Occidental.

    Il a qualifié «d’absolument lamentable » les « silences » du ministre des Affaires Etrangères et de Coopération, Trinidad Jiménez, devant les critiques de son homologue Marocain, Taib Fasi Fihri, à la presse espagnole.

    De plus, il a affirmé que l’Union Européenne et les Nations Unies devraient donner une réponse « immédiate » à la situation du peuple sahraoui à cause du Maroc, qui agit en tant que force occupante.

    LETTRES

    Meyer et le coordinateur général d’IU, Cayo Lara, ont remis des lettres à Trinidad Jiménez et à la Haute Représentante pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité de l’Union Européenne, Margaret Ashton, pour qu’ils réagissent devant ce qui est une « situation exceptionnelle ».

    Ainsi, ils demandent l’application de l’article 2 de l’Accord d’Association UE – Maroc, qui conditionne celui-ci au « respect des principes démocratiques et des droits de l’homme ».

    Ils prient Trinidad Jiménez « de faire tout le possible pour garantir la sécurité du peuple sahraoui, dans l’accomplissement avec la responsabilité juridique espagnole comme puissance administratrice par rapport au processus inachevé de décolonisation au Sahara Occidental, comme décrété par les Nations Unies ».

    Ils rappellent à Margaret Ashton que « l’Union Européenne doit exiger des explications au Gouvernement du Maroc devant les violations flagrantes et réitérées des droits de l’homme et la violation constante du droit international ».

  • SAHARA OCCIDENTAL : Le roi s’en prend à l’Algérie

    Tel père, tel fils. Décidément le roi du Maroc, Mohamed VI trouve un malin plaisir à vouloir coûte que coûte faire de l’Algérie une partie prenante au conflit qui oppose le Maroc au front Polisario. Malmené par les organisations non gouvernementales, les médias espagnols désormais inféodés à la droite et le silence assassin d’une Algérie plus que jamais riche et forte, le roi tourne autour d’un dossier qui à chaque sortie le fait retourner à la case départ.
    A l’occasion du 35ème anniversaire de l’invasion du Sahara Occidental par les troupes marocaines sous la couverture de la marche verte, sans un discours prononcé avant-hier samedi, Mohamed VI a promis de dévoiler à la communauté internationale les affres de la répression, de l’intimidation, de l’humiliation et des tortures qui sont infligées à ses pseudo- compatriotes dans les camps de Tindouf. Quand le roi comprendra-t-il que le front Polisario existe bel et bien et que la République Arabe Sahraouie Démocratique est reconnue par la communauté internationale et qu’il s’agit d’un problème de décolonisation ?
    «La communauté internationale et les organisations des droits de l’Homme doivent prendre leurs responsabilités en mettant un terme à la violation persistante des conventions internationales humanitaires par l’Algérie, a déclaré Mohamed VI », alors que cette même communauté s’élève contre la répression à outrance des Sahraouis sur leur propre territoire et le dernier assassinat du jeune Najem Garhi, tout juste âgé de 14 ans a mis en émoi la communauté européenne qui, désormais voit d’un mauvais œil les vacanciers complices tels le président français et le premier ministre espagnol. Fait marquant ces derniers mois, les Sahraouis des territoires occupés, s’érigent en réfugiés à l’intérieur même du Sahara. C’est dire leur solidarité avec les leurs, réfugiés en territoire algérien et en deçà du mur de la honte.
    Le Haut Commissariat aux Réfugiés, intimidé justement par le Maroc qui persiste à faire croire que les réfugiés sahraouis de souche ne sont pas aussi nombreux comme le prétend le front Polisario, n’est pas prêt à recenser cette population qui s’agrandit de plus en plus et que les conditions de vie ne font qu’empirer malgré les efforts considérables de l’Algérie et de la communauté internationale consentis pour alléger les souffrances de tout un peuple déjà dominé et brimé auparavant par l’Espagne. Si les violations des droits de l’Homme sont monnaie courante au Maroc même, comment verrait-on les Sahraouis sous l’emprise d’un rêveur à l’empire chérifien ?
    L’autonomie du Sahara sous la tutelle du Maroc, perçue comme de la poudre aux yeux par les autochtones, est une pseudo-reconnaissance des droits inaliénables à l’indépendance su peuple sahraoui conformément à la Charte de l’Union Africaine. La levée de bouclier entre Aminatou Haïdar, qui a fait une grève de la faim de 32 jours en Espagne l’été dernier, soutenue par le monde entier a montré la mauvaise réputation du royaume quant à la violation des droits de l’Homme et la faiblesse d’un régime monarchique aux abois et dont une grande frange de la population vit aux dépens de l’Algérie bien décidée à ne pas rouvrir ses frontières et que de jeunes marocains massés aux postes-frontières, le mois dernier, manipulés par les services de sa majesté, ont demandé la réouverture en scandant des slogans anti-algériens. Drôle de façon de procéder, mais l’Algérie silencieuse en tiendra surement compte.
    L’exode continue en territoire sahraoui et les quelques 20 000 sahraouis, « fuyant » la répression, se retrouvent isolés du reste des leurs, sans aucun contact avec l’extérieur. Une manière de résister dans la non-violence, à la Ghandi, et que les autorités marocaines essayent d’étouffer en interdisant toute approche des camps d’où d’élève une colère sans précédent du peuple saharaoui. Les juristes européens ont qualifié de «critique» la situation de 10 à 20 000 citoyens sahraouis résidant dans les territoires sahraouis sous l’occupation marocaine illégale qui ont choisi l’exode, dans ces camps, pour exprimer leur résistance pacifique contre l’occupation, et ce, en raison du blocus sévère imposé à ces camps par l’armée et la police marocaines.
    Reflexion, 8-11-2010
  • Le FLN réitère le principe d’autodétermination du Sahara occidental

    Les propos belliqueux du roi du Maroc tenus envers l’Algérie «s’expliquent par le profond désarroi au sein de son administration, et par rapport à des conflits internes qui rongent les arcanes de son royaume», a déclaré le porte-parole du front de libération nationale (FLN), Kassa Aïssi, au lendemain du discours du souverain marocain, accusant l’Algérie de violation des conventions internationales sur les réfugiés.

    L’heure de vérité a sonné pour dévoiler à la communauté internationale les affres de la répression, de l’intimidation, de l’humiliation et des tortures qui sont infligées à nos compatriotes dans les camps de Tindouf», a notamment déclaré le souverain marocain à l’occasion du 35e anniversaire de la «marche verte» vers le Sahara occidental, organisée en 1975 par le roi Hassan II pour occuper militairement ce territoire. Pour le FLN, les relations entre les deux pays restent toujours au stade du statu quo, «et les déclarations du souverain du Maroc n’apportent rien de nouveau à cette situation», a déclaré notre interlocuteur.

    M. Kassa a rappelé la vive insistance de la diplomatie algérienne et des plus hautes instances du pays auprès du royaume chérifien pour l’ouverture d’un dialogue entre les deux pays, dialogue qui permettra, d’après lui, «de lever toutes les entraves qui empoisonnent les relations entre Alger et Rabat, et de ce fait permettre un meilleur essor pour le projet du grand Maghreb». Selon le porte-parole du FLN, le discours de Mohammed VI ne peut s’expliquer que par la prise de conscience de la part de l’opinion internationale quant à la nécessité du droit du peuple sahraoui au recouvrement de sa liberté et de sa souveraineté.

    C’est ainsi qu’en désespoir de cause, «le souverain marocain s’attaque à l’Algérie qu’il considère comme le premier défenseur du projet d’autodétermination du peuple sahraoui». A ce sujet, notre interlocuteur a indiqué que «l’Algérie a œuvré et œuvrera toujours pour le principe de la décolonisation du Sahara occidental».

    «Le FLN reste convaincu que l’organisation d’un référendum au Sahara occidental est le meilleur moyen pour que le peuple sahraoui puisse aller vers le recouvrement de sa liberté», a précisé M. Kassa, invitant le Maroc à se conformer aux résolutions internationales de l’Organisation des Nations unies (ONU) au lendemain de l’occupation par Rabat des territoires sahraouis, suite à une convention secrète conclue en 1975 entre l’Espagne et l’administration du roi Hassan II.
    Khaled Haddag
    Le Temps d·Algerie, 7-11-2010
  • Les forces marocaines attaquent les habitants du camp de Gdem Izik près de la ville occupée d’El-Aaiun

    Alger, 08/11/2010 (SPS) Les forces marocaines ont attaqué lundi matin le camp de Gdem Izik (à l’Est de la ville occupée El-Aaiun) pour détruire les tentes où habitent plus de 26.000 citoyens sahraouis, notamment des enfants, des femmes et des personnes âgées.

    Les forces marocaines, qui étaient accompagnées des forces de la gendarmerie, de la police et auxiliaires, « se sont livrées à une violence inouïe, en utilisant des hélicoptères pour larguer des bombes lacrymogènes et des canons à eau contre les citoyens sahraouis sans défense », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek.

    Il a souligné que les habitants du camp qui ont affiché une résistance et fait face aux forces marocaines, sont déterminés à refuser l’intervention par la force. Le Maroc, a-t-il ajouté, vient de commettre une « aberration » après le discours du roi Mohamed VI dans lequel il a fait montre d’ »une agressivité et d’une obstination sans égales ».

    Après cette intervention « barbare », le ministre des AE a appelé la communauté internationale et les Nations unies, notamment le Conseil de sécurité, à « intervenir pour empêcher le Maroc de commettre le massacre ».

    Il a, en outre, exprimé la condamnation de la RASD de « la sauvagerie et la barbarie commises par les forces marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense », faisant endosser au Maroc « la responsabilité et les conséquences de ce qui arrivera à la population El Aaiun et du camp ». Il a, à cet égard, réitéré son appel à l’ONU pour « intervenir rapidement ».

    Le chef de la diplomatie sahraouie a, par ailleurs, rappelé que « la mise en oeuvre de cet horrible plan a commencé par l’encerclement du camp, l’interruption de l’alimentation du camp en eau et la privation de ses habitants de nourriture et l’assassinat du jeune Najem Garhi ».

    Le Maroc « a expulsé des parlementaires européens, ainsi que des parlementaires espagnols et français et plusieurs journalistes, de la ville de Casablanca et de l’aéroport El-Aaiun, », a indiqué le ministre, soulignant qu’à travers cet acte, le Maroc « veut commettre un crime sans avoir de témoins étrangers, comme il a déjà fait lors de l’invasion militaire des territoires sahraouis en 1975, en dépit des appels incessants des organisations internationales des droits de l’homme ».

    « Nous sommes confrontés au régime de Mohamed VI qui est différent de celui de Hassan II qui était enclin à la paix, lors de la signature du plan de règlement onusien en 1991 portant organisation d’un referendum au Sahara Occidental, après 17 ans de guerre sanglante qui a coûté aux deux parties (le Maroc et le Sahara Occidental) d’importantes pertes et des milliers d’orphelins et de veuves », a-t-il précisé.
    M. Ould Salek a estimé que le régime de Mohamed VI « n’a pas fait la guerre, mais ne semble pas non plus être un partenaire dans le processus de paix », à cause de « son entêtement et du non-respect des engagements de son pays, pris sous l’égide de l’ONU ».

    Auparavant le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, avait appelé le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à une intervention urgente des Nations-Unies face à une menace d’escalade militaire marocaine contre les Sahraouis qui pourrait déboucher sur  »un nouveau crime contre l’humanité », rappelle-t-on. (SPS)
  • Les troupes marocaines dévastent le camp de Gdeim Izizk

    El Aaiun, 08/11/2010 (SPS) Les forces de sécurité marocaines épaulées par les forces armées ont pénétré en force, à l’aube de ce lundi, le camp de Gdeim Izizk et l’ont mis à sac en utilisant des bombes lacrymogènes balancées par des hélicoptères et des jets d’eau de citernes à l’heure où les 20.000 personnes dormaient encore dans ce camp sit-in, dressé depuis le 9 octobre dernier à 12 Kms à l’est de la capitale sahraouie occupée.

    « Plussieurs personnes ont été blessées parmi la population du camp dont des femmes, des enfants et des vieillards surpris dans leur sommeil et asphyxiés par les gaz lacrymogènes par les forces marocaines, armées de matraques », a indiqué à SPS par téléphone l’un des campeurs.

    « C’est un génocide contre nous, ils ne font la distinction entre une femme et un enfant, dira ce défenseur sahraoui des droits humains, Ahmed Moussaoui, avant que la communication téléphonique ne soit coupée.

    Sitôt informé des incidents, les habitants de la ville occupée d’El Aaiun sont sortis dans les rues des principaux quartiers de la ville assiégée pour soutenir leurs compatriotes.

    Les affrontements entre la population civile et les forces marocaines se poursuivent à l’heure actuelle à El Aaiun, a-t-on indiqué de sources concordantes dans la capitale sahraouie occupées.

    A Gdeim Izik, les communications téléphoniques sont coupées et la situation est dramatique, selon plusieurs déclarations de personnes contactées à El Aaiun par SPS, qui affirment que la ville est assiégée et que les routes qui mènent au camp sont complètement fermées à la circulation.

    Le bilan des affrontements dans le Camp de Gdeim Izizk et dans les quartiers d’El Aaiun n’est pas encore connu. (SPS)





  • Nous avons appris de sources sùres que le député-maire de Gonfreville l’Orcher est actuellement immobilisé à l’aéroport de Casablanca par les autorités marocaines et empêché de prendre son avion pour El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental.

    D’autre part, les forces d’occupation du Maroc ont investi cette nuit le camp de protestation sahraoui de Gdeym Izik. Les dégats sont nombreux et jusau´a présent nous n’avons pas de détails sur le bilan définitif des pertes dans les rangs des protestateurs sahrtaouis.

  • SAHARA OCCIDENTAL : Le roi s’en prend à l’Algérie

    Tel père, tel fils. Décidément le roi du Maroc, Mohamed VI trouve un malin plaisir à vouloir coûte que coûte faire de l’Algérie une partie prenante au conflit qui oppose le Maroc au front Polisario. Malmené par les organisations non gouvernementales, les médias espagnols désormais inféodés à la droite et le silence assassin d’une Algérie plus que jamais riche et forte, le roi tourne autour d’un dossier qui à chaque sortie le fait retourner à la case départ.
    A l’occasion du 35ème anniversaire de l’invasion du Sahara Occidental par les troupes marocaines sous la couverture de la marche verte, sans un discours prononcé avant-hier samedi, Mohamed VI a promis de dévoiler à la communauté internationale les affres de la répression, de l’intimidation, de l’humiliation et des tortures qui sont infligées à ses pseudo- compatriotes dans les camps de Tindouf. Quand le roi comprendra-t-il que le front Polisario existe bel et bien et que la République Arabe Sahraouie Démocratique est reconnue par la communauté internationale et qu’il s’agit d’un problème de décolonisation ?
    «La communauté internationale et les organisations des droits de l’Homme doivent prendre leurs responsabilités en mettant un terme à la violation persistante des conventions internationales humanitaires par l’Algérie, a déclaré Mohamed VI », alors que cette même communauté s’élève contre la répression à outrance des Sahraouis sur leur propre territoire et le dernier assassinat du jeune Najem Garhi, tout juste âgé de 14 ans a mis en émoi la communauté européenne qui, désormais voit d’un mauvais œil les vacanciers complices tels le président français et le premier ministre espagnol. Fait marquant ces derniers mois, les Sahraouis des territoires occupés, s’érigent en réfugiés à l’intérieur même du Sahara. C’est dire leur solidarité avec les leurs, réfugiés en territoire algérien et en deçà du mur de la honte.
    Le Haut Commissariat aux Réfugiés, intimidé justement par le Maroc qui persiste à faire croire que les réfugiés sahraouis de souche ne sont pas aussi nombreux comme le prétend le front Polisario, n’est pas prêt à recenser cette population qui s’agrandit de plus en plus et que les conditions de vie ne font qu’empirer malgré les efforts considérables de l’Algérie et de la communauté internationale consentis pour alléger les souffrances de tout un peuple déjà dominé et brimé auparavant par l’Espagne. Si les violations des droits de l’Homme sont monnaie courante au Maroc même, comment verrait-on les Sahraouis sous l’emprise d’un rêveur à l’empire chérifien ?
    L’autonomie du Sahara sous la tutelle du Maroc, perçue comme de la poudre aux yeux par les autochtones, est une pseudo-reconnaissance des droits inaliénables à l’indépendance su peuple sahraoui conformément à la Charte de l’Union Africaine. La levée de bouclier entre Aminatou Haïdar, qui a fait une grève de la faim de 32 jours en Espagne l’été dernier, soutenue par le monde entier a montré la mauvaise réputation du royaume quant à la violation des droits de l’Homme et la faiblesse d’un régime monarchique aux abois et dont une grande frange de la population vit aux dépens de l’Algérie bien décidée à ne pas rouvrir ses frontières et que de jeunes marocains massés aux postes-frontières, le mois dernier, manipulés par les services de sa majesté, ont demandé la réouverture en scandant des slogans anti-algériens. Drôle de façon de procéder, mais l’Algérie silencieuse en tiendra surement compte.
    L’exode continue en territoire sahraoui et les quelques 20 000 sahraouis, « fuyant » la répression, se retrouvent isolés du reste des leurs, sans aucun contact avec l’extérieur. Une manière de résister dans la non-violence, à la Ghandi, et que les autorités marocaines essayent d’étouffer en interdisant toute approche des camps d’où d’élève une colère sans précédent du peuple saharaoui. Les juristes européens ont qualifié de «critique» la situation de 10 à 20 000 citoyens sahraouis résidant dans les territoires sahraouis sous l’occupation marocaine illégale qui ont choisi l’exode, dans ces camps, pour exprimer leur résistance pacifique contre l’occupation, et ce, en raison du blocus sévère imposé à ces camps par l’armée et la police marocaines.
    Reflexion, 8-11-2010
  • Le FLN réitère le principe d’autodétermination du Sahara occidental

    Les propos belliqueux du roi du Maroc tenus envers l’Algérie «s’expliquent par le profond désarroi au sein de son administration, et par rapport à des conflits internes qui rongent les arcanes de son royaume», a déclaré le porte-parole du front de libération nationale (FLN), Kassa Aïssi, au lendemain du discours du souverain marocain, accusant l’Algérie de violation des conventions internationales sur les réfugiés.

    L’heure de vérité a sonné pour dévoiler à la communauté internationale les affres de la répression, de l’intimidation, de l’humiliation et des tortures qui sont infligées à nos compatriotes dans les camps de Tindouf», a notamment déclaré le souverain marocain à l’occasion du 35e anniversaire de la «marche verte» vers le Sahara occidental, organisée en 1975 par le roi Hassan II pour occuper militairement ce territoire. Pour le FLN, les relations entre les deux pays restent toujours au stade du statu quo, «et les déclarations du souverain du Maroc n’apportent rien de nouveau à cette situation», a déclaré notre interlocuteur.

    M. Kassa a rappelé la vive insistance de la diplomatie algérienne et des plus hautes instances du pays auprès du royaume chérifien pour l’ouverture d’un dialogue entre les deux pays, dialogue qui permettra, d’après lui, «de lever toutes les entraves qui empoisonnent les relations entre Alger et Rabat, et de ce fait permettre un meilleur essor pour le projet du grand Maghreb». Selon le porte-parole du FLN, le discours de Mohammed VI ne peut s’expliquer que par la prise de conscience de la part de l’opinion internationale quant à la nécessité du droit du peuple sahraoui au recouvrement de sa liberté et de sa souveraineté.

    C’est ainsi qu’en désespoir de cause, «le souverain marocain s’attaque à l’Algérie qu’il considère comme le premier défenseur du projet d’autodétermination du peuple sahraoui». A ce sujet, notre interlocuteur a indiqué que «l’Algérie a œuvré et œuvrera toujours pour le principe de la décolonisation du Sahara occidental».

    «Le FLN reste convaincu que l’organisation d’un référendum au Sahara occidental est le meilleur moyen pour que le peuple sahraoui puisse aller vers le recouvrement de sa liberté», a précisé M. Kassa, invitant le Maroc à se conformer aux résolutions internationales de l’Organisation des Nations unies (ONU) au lendemain de l’occupation par Rabat des territoires sahraouis, suite à une convention secrète conclue en 1975 entre l’Espagne et l’administration du roi Hassan II.
    Khaled Haddag
    Le Temps d·Algerie, 7-11-2010
  • Le roi saborde Ross

    Comme il fallait s’y attendre, le commandeur des croyants s’est arrangé pour saborder les efforts de Christopher Ross visant à relancer une solution de paix qui assure au peuple sahraoui l’exercice de son droit à l’autodétermination, comme le prévoient toutes les résolutions onusiennes. Dans son discours à l’occasion de la « marche verte », la grande mystification qui annonça les bombardements des populations civiles au napalm et au phosphore blanc, le roi nous réserve la part de… « l’ennemi ». Il nous accuse de toutes les tares, dénie plus que jamais au peuple sahraoui ses droits élémentaires, dit que le Sahara occidental lui a été offert, cite une bible marocaine et proclame impudique : « j’y suis, j’y reste ».

    En Algérie personne n’a réagi à sa prose et l’APS n’en parle pas, contrairement à la chaîne Al Jazeera, chassée manu militari du Maroc pour… services rendus. Le discours du roi devrait servir les Algériens à mettre à jour leurs batteries, tant il est vrai que tendre « fraternellement » ses joues, comme le fait notre diplomatie, a des effets contraires. Les dernières hardiesses du Maroc vis-à-vis d’une Espagne qu’il juge vraisemblablement ramollie nous le démontrent suffisamment, si besoin est. Une hardiesse qui prend des libertés avec l’Algérie, notamment avec ses représentations officielles au Maroc et en France. Une hardiesse qu’il faudra penser à stopper vite, à moins d’être prêt cette fois à tendre les joues… inférieures. Il ne faut surtout pas perdre de vue l’avertissement de l’adage qui dit : « lâ thoule a’yne elbedoui lâ t’oud haiyre fi ghlaqeha (n’ouvre pas l’œil au bedoin sinon tu auras des difficultés à la refermer) ».

    Le Maroc semble avoir décidé de s’aventurer dans une escalade tous azimuts au dossier sahraoui, à la veille de sa rencontre avec le Polisario à Manhasset. Dans son envolée casse-cou à l’allure d’un quitte ou double, il lance une torpille borgne dans l’espoir de déstabiliser le Front Polisario, son cauchemar. Le mouvement sahraoui a vite réagi pour qualifier le discours de Mohammed VI d’ »agressif » et l’accuser justement de « saper » les efforts de la communauté internationale. Mais, comme d’habitude, le roi chargera probablement un mokhazni d’arrondir les angles afin d’entretenir gaiement la politique alternant le chaud et le froid.
    Le Jeune Indepoendant, 8/11/2010
  • Répression au Sahara occidental: le président de l’association toscane de solidarité le peuple sahraoui écrit au SG de l’ONU

    ROME, 08/11/2010 (SPS) Le président de l’association de solidarité avec le peuple sahraoui de Toscane (Italie) demande au secrétaire général des Nations unies d’intervenir face aux « violations répétées » des droits de l’homme au Sahara occidental, a-t-on appris dimanche à Rome auprès du représentant du Front Polisario en Italie, Omar Mih.

    Dans cette lettre, co-signée par le maire de la ville de Campi Besencio, (Toscane), le président de l’association, Sandro Volpe, a rappelé « la mort du jeune sahraoui, assassiné le 24 octobre dernier, lors d’une intervention de l’armée marocaine contre des civils sahraouis qui voulaient rejoindre un camp de réfugiés, près d’El Aaiun ».

    Il a ensuite demandé aux SG des Nations unies d’ »intervenir en toute urgence auprès du roi du Maroc pour mettre fin à la répression dans les territoires occupés du Sahara occidental ». Sandro Volpe a fait part également au SG de l’ONU du « harcèlement » subi par les populations sahraouies dans les territoires occupés depuis l’annexion du Sahara occidental en 1975 et la répression dont elles sont victimes de la part des forces d’occupation marocaines.

    Dans ce cadre, il a rappelé les différents rapports d’ONG internationales et du Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, faisant état de « violations constantes » des droits de l’homme et de « répression » au Sahara occidental.

    « Les observateurs internationaux témoignent aujourd’hui de la répression exercée contre les populations sahraouies qui ont fui la ville d’El- Aaiun pour s’installer dans un camp aux alentours et dont la situation s’aggrave de jour en jour du fait du siège de ce camp imposé par l’armée marocaine, empêchent leur approvisionnement en produits de première nécessité (nourriture, eau et médicaments) », souligne le texte.

    Le président de l’association a, à cet égard, exhorté le secrétaire général de l’ONU à « faire tout ce qui est en son possible pour hâter le règlement du problème sahraoui » qui dure depuis 35 ans, et ce conformément aux résolutions des Nations unies.

    Il a estimé que « l’échec de l’ONU face à ce problème minerait sa crédibilité et celle de la diplomatie internationale et contribuerait à l’aggravation des conditions de vie des milliers de Sahraouis » dans les territoires occupés.

    Auparavant, Sandro Volpe a rappelé l’avis de la Cour internationale de justice de la Haye de 1975, réaffirmant que le Sahara occidental est un territoire non-autonome, et qui nécessite « l’autodétermination du peuple sahraoui ».

    Il a ajouté que « depuis l’occupation de ce territoire par le Maroc, une partie du peuple sahraoui a été poussée à l’exil », alors que les Sahraouis des territoires occupés, qui manifestent contre leurs conditions vie, sont réprimées ».(SPS)