Mois : novembre 2010

  • Paris kif-kif Alger ?

    Paris nous rétorque que l’autonomie est la meilleure formule que l’homme ait produite depuis Adam.

    Xavier Driencourt, l’ambassadeur de France à Alger, a fait une révélation aussi succulente que la cuisine française, dans une interview publiée hier par le quotidien FLNiste Sawt El Ahrar. L’ambassadeur disait aux lecteurs d’un pays qui est peut-être le mieux au fait du dribble tricolore que la position de Paris sur la question du Sahara occidental était… «simple». Dans cette tragédie vieille de 35 ans, «nous appuyons la position et les efforts de l’Organisation des Nations unies au Sahara occidental et nous appuyons la mission onusienne de Christopher Ross», disait-il. Vrai ? Comme nous ? Qui aurait pu penser que Paris et Alger pouvaient avoir une position si identique sur le Sahara occidental ? Les gens médisent tant…
    Il y a à peine quelques jours, les mauvaises langues propageaient partout que la France s’était généreusement dépensée au Conseil de sécurité pour assurer la protection… des atteintes aux droits de l’homme au Sahara occidental. Et c’est son veto qui, disent-elles, empêcha l’envoi d’une commission d’enquête sur les incidents de Gdeim Izik et à El-Ayoun que Kouchner qualifia de «très graves», juste avant qu’il ne prépare ses valises. Paris a été déjà accusée d’avoir empêché l’élargissement du rôle de la MINURSO, alors que les populations civiles sahraouies sont régulièrement rudoyées par les forces d’occupation. Et c’est encore Paris qui, rappelle-t-on, avait empêché en 2006 la publication d’un rapport européen détaillant les dépassements du roi dans l’ancien Sahara espagnol. Or, toutes ces choses ne figurent pas dans les résolutions de l’ONU ni d’ailleurs le veto de Paris en 2006 à la publication du rapport européen sur les dépassements marocains dans les territoires sahraouis.
    L’ONU et Ross parlent d’une solution qui permettrait au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Paris nous rétorque que l’autonomie est la meilleure formule que l’homme ait produite depuis Adam. Une formule de colonialistes reprise à bras le corps dans le protectorat et par certains lobbys juifistes. Nous, en Algérie, nous disons que personne n’a le droit de décider à la place des Sahraouis. Une formule qui ne nécessite ni Breguet Atlantic ni Jaguars ni… veto. C’est tout ce qu’il y a de… simple, comme dirait M. Driencourt. Sommes-nous dans le tort ?
    Le Jeune Indépendant, 23/11/2010
  • Jiménez: L’Espagne est pour l’extension des prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental

    Madrid, 22/11/2010 (SPS) La ministre espagnole des Affaires étrangères et de la Coopération, Trinidad Jimenez, a déclaré samedi, dans une conférence de presse à Lisbonne, que son pays soutient l’extension des prérogatives de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la protection et au contrôle des droits de l’Homme au Sahara occidental.

    Lors d’une conférence de presse à Lisbonne en présence de la secrétaire américaine d’Etat , Hillary Clinton et de la Grande-Bretagne, William Hague, Mme Jimenez s’est dite en faveur de l’élargissement des pouvoirs de la MINURSO à la protection et la surveillance des droits de l’homme » dans la région.
    L’Espagne se félicite que cette option chaque année rejetée par le Conseil de sécurité de l’ONU en raison de l’opposition explicite de la France, demeure une « possibilité », a-t-elle conclut. (SPS)
  • Attaque marocaine : Le conseil des ministres sahraoui demande l’envoi d’une mission d’enquête internationale

    Chahid El Hafed, 22/11/2010 (SPS) Le conseil des ministres sahraoui a demandé lundi l’envoi « urgent » d’une mission internationale pour enquêter sur l’attaque par les forces d’occupation marocaines contre le camp de la liberté près de la ville d’El Aaiun occupée et poursuivre les responsables en justice.

    Le gouvernement marocain tente de « mettre à profit le blocus et le temps qui passe pour effacer les traces de ses crimes à Gdeim Izik », a indiqué un communiqué du conseil dont la réunion a été présidée par M. Mohamed Abdelaziz, président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario.

    Les autorités marocaines « mènent une campagne pour semer rancœur et ségrégation raciale parmi les citoyens en vue de déclencher une guerre ». Le conseil des ministres sahraoui souligne la nécessité urgente et pressante d’un mécanisme onusien pour la protection et le contrôle des droits de l’Homme au Sahara Occidental.

    Il exige des Nations-Unies d’assumer leur responsabilité pour mettre fin à ce génocide et au blocus qui frappe un territoire sous leur responsabilité directe. Le conseil des ministres sahraoui impute au gouvernement marocain, qui se livre à un terrorisme d’Etat, « la responsabilité de son intervention brutale » contre le camp de Gdeim Izik qui a fait des milliers de disparus et détenus dont le sort reste inconnu.

    Le communiqué a, par ailleurs, dénoncé la position du gouvernement français qui « continue d’encourager le Royaume marocain à poursuivre sa politique d’obstination, d’injustice, d’occupation et de violation des droits de l’Homme au Sahara Occidental » rappelant que le gouvernement marocain « enfreint la légalité internationale en occupant illégalement des parties des territoires de la RASD et viole les droits de l’Homme comme en témoignent des dizaines de rapports émanant de plusieurs organisations ».

    Le conseil a, d’autre part, demandé à l’UE de rompre tout contrat avec le gouvernement marocain concernant les richesses naturelles sahraouies.

    Sur un autre plan, le conseil a exprimé sa solidarité avec tous les parlementaires et observateurs internationaux expulsés par les autorités d’occupation marocaines tout en lançant à leur adresse et à leur collègues de par le monde un appel pressant à se rendre aux territoires sahraouis occupés pour sauver des vies humaines innocentes « victimes d’une politique d’épuration ethnique mise en oeuvre par le gouvernement marocain ».(SPS)


  •  »La terreur cloue les Sahraouis dans leurs demeures » (El Pais)

    El Aaiun (territoires occupés), 22/11/2010 (SPS)  » La terreur cloue les Sahraouis dans leurs demeures », a constaté l’envoyé du quotidien espagnol, El Pais, à El Aaiun, la capitale sahraouie occupée, affirmant que la police marocaine continue à s’introduire dans les maisons privées des Sahraouis à la recherche des participants à la révolte de Gdeim Izik.

    « Un calme tendu » règne dans la ville qui a été le théâtre d’une manifestation sanglante de deux jours pour protester contre l’assaut donné par les forces militaires marocaines contre le camp de Gdeim Izik à l’aube du 8 novembre dernier, selon le journal qui, le seul avec El Mundo (espagnols), a été autorisé à entrer à El Aaiun, douze jours après les émeutes sanglantes.

    L’envoyé spécial du quotidien affirme que les rues des quartiers populaires de la ville, « presque désertes », sont occupées par la police, les camions de l’armée peints en camouflage, et par la police anti-émeute, dont les commandants ont « occupé presque tous les hôtels » de la ville martyre.

    « La peur est palpable parmi les Sahraouis, qui fuient les contacts avec le journaliste par peur de représailles », affirme l’auteur de l’article, ajoutant que tous ceux qu’il a contacté par téléphone ou courriel, parlent de « dizaines de morts ».

    Le journal a enfin constaté que la coexistence entre les colons marocains et les Sahraouis est devenue « précaire », sachant que la haine a été aiguisée entre eux lors des émeutes de Gdeim Izik et d’El Aaiun qui s’est est suivies, lorsque la foule des colons « conduite par la police » marocaine s’était acharnée contre eux et contre leurs commerces et demeures.

  • La fermeture de 4 usines de textile au Maroc

    Pas moins de 1.500 ouvriers du textile employés par une filiale d’un groupe anglais ont été licenciés, à la veille de l’Aïd El-Adha, suite à la fermeture définitive de quatre de ses usines dans la ville de Salé (Rabat) et l’arrêt complet de ses activités dans le Royaume, a-t-on appris à Rabat. La société en question, Mornatex, filiale de « Courtaulds », spécialisée dans la confection d’habillement pour femmes, de lingerie et de vêtements pour de grandes enseignes a décidé, soudainement, de quitter le Maroc pour « d’autres lieux plus attractifs où les responsables offrent de meilleurs avantages fiscaux », indique-t-on. Selon les syndicalistes du secteur des textiles, les multinationales installées au Maroc profitent du laxisme et du silence des autorités compétentes pour contourner la loi et quitter le royaume sans la moindre indemnisation.
    « Depuis le déclenchement de la crise internationale, plus de 50 entreprises viennent de fermer définitivement leurs portes entraînant des milliers de postes perdus et de salariés en chômages. Et ce, sans la moindre indemnisation des salariés licenciés », a affirmé un syndicaliste à la presse. Les travailleurs qui observent un sit-in, devant les quatre usines, depuis la décision de fermeture, réclament l’intervention urgente du gouvernement auprès de la direction de la multinationale afin d’éviter un drame avec ses retombées catastrophiques sur le plan social et sur le domaine du textile marocain, dont le secteur est le plus pourvoyeur d’emplois au Maroc. Pour les 1.500 travailleurs qui ont diligenté une procédure judiciaire auprès du tribunal de première instance de Salé, « il est inacceptable que les multinationales s’enrichissent au Maroc et le quittent sans s’acquitter de leurs engagements envers les salariés ».
    Le secteur de l’emploi au Maroc a enregistré des taux alarmants de baisse au cours de cette année, note-t-on. La population active en chômage au Maroc a augmenté de 4,5 % au niveau national, passant de 1.090.000 chômeurs au premier trimestre 2009 à 1.139.900 au même trimestre de 2010, soit 49.000 chômeurs en plus, selon le Haut Commissariat au plan marocain (HCP) qui précise que « le taux de chômage a enregistré une importante hausse de 10% pendant le premier trimestre de l’année 2010 contre 9,6% au cours de la même période de l’année 2009 ». Par ailleurs, une dégradation marquée des exportations du secteur des textiles dont l’activité est orientée à 60 % vers l’extérieur a été constatée durant les neuf premiers mois de l’année 2010 par l’Office des changes marocain sur les indicateurs mensuels des échanges.
    Cette détérioration s’est particulièrement fait sentir du coté des vêtements confectionnés dont les exportations en valeur ont reculé de 8,5 % entre les 9 premiers mois de 2009 à 2010, ce qui représente 13,2 milliards de dirhams contre 14,4 en 2009 soit 1,2 milliard de moins (environ 144 millions de US Dollars), indique l’Office des changes. L’organisme marocain signale, par ailleurs, que l’indice de la production industrielle textile a viré au rouge ces deux dernières années s’établissant à moins 2,6% en 2008 et moins 0,9% en 2009. L’activité textile qui reste en tête des produits exportés par le Maroc avec une part de 12,5% à fin septembre 2010 contre 16,9% en 2009 soit une baisse de 4,4% connaît actuellement, selon les spécialistes, une « descente aux enfers », confirmée à chaque bilan d’étape sur les statistiques économiques et commerciales du secteur.
    Le textile qui bénéficiait pendant de longues années d’une position fort avantageuse affronte depuis l’expiration de l’accord multifibres en 2005 une rude concurrence sur le marché européen de la part de produits aux coûts très bas et de qualité en provenance de l’Europe de l’est et d’Asie. Le textile est, selon des spécialistes, révélateur du retard accumulé par le tissu productif marocain en termes de modernisation des moyens de production, de restructuration et d’intégration des filières.
    Le Midi Libre, 23/11/2010
  • Les SMS marocains, les plus chers du monde arabe

    Le Maroc arrive en tête des tarifs de communication par téléphonie mobile selon une étude du groupe de recherche jordanien « Arab Advisors Group » qui s’est intéressée aux tarifs de SMS et MMS, en prépayé et post-payé dans le monde arabe, a-t-on appris lundi à Rabat, Selon un rapport de 38 pages établi par ce groupe dans lequel il fournit une comparaison détaillée et une analyse des tarifs SMS et MMS dans la région arabe, le Maroc reste le pays où les prix des services de messagerie sont les plus élevés suivi de la Syrie et du Liban, alors qu’ils sont très bas au Yémen et en Palestine.

    La principale raison de cette cherté pourrait être l’absence de concurrence dans le royaume chérifien, trois opérateurs se partageant le marché de la téléphonie mobile : Maroc Télécom, Inwi et Meditel. Cette situation est plutôt cultivée par l’opérateur historique Maroc Telecom/Vivendi, dont les lignes sont utilisées par les deux autres, à qui il facture chèrement ses services. L’opérateur principal Maroc Télécom agit ainsi, selon les spécialistes, en toute liberté.

    Les consommateurs marocains ont pourtant tiré la sonnette d’alarme et ont même tenté d’instaurer, sans succès, une Journée sans portables en mai 2010.
    Le Midi Libre, 23 Novembre 2010
  • Les voyous du Makhzen font des ravages sur la toile

    Des sites Internet ciblés par des hackers étrangers
    Plusieurs sites Internet algériens sont la cible de pirates informatiques, ces derniers jours. Le dernier en date à avoir fait les frais est le portail « http://www.presse-dz.com » www.presse-dz.com. Ce dernier donc a été piraté par des hackers marocains. Une pratique qui prend de l‘ampleur ces derniers temps. Hier encore, le site Presse-dz n‘a pu être récupéré. Sa page d‘accueil (l‘unique accessible d‘ailleurs) affichait un drapeau marocain en sus du logo du hacker.
    Sur les forums Internet, ces pirates affichent leur fierté. Ils s‘en donnent à cœur joie en relatant leur tentative qu‘ils qualifient d‘« exploit ». Celle d‘avoir hacké également le site de l‘ambassade algérienne aux Etats-Unis. L‘attaque n‘a duré que quelques minutes avant que les informaticiens de l‘ambassade ne reprennent le dessus. En effet, selon nos informations, tout est rentré dans l‘ordre. Evidemment les « pirates » du site presse-dz s‘en sont pris à l‘Algérie pour sa position dans le conflit du Sahara occidental (envahi par le Maroc depuis 1975).
    Cette attaque n‘est d‘ailleurs pas la première. Les sites du ministère de l‘Intérieur et des Collectivité locales et de celui d‘autres institutions de l‘État ont étéégalement la cible de nombreux pirates. Ces derniers, a-t-on remarqué, affichent clairement leur origine. Et pour cause, écrivent-il, « la position de l‘Algérie et son soutien à la cause sahraouie ». Ils accusent l‘Algérie d‘être derrière les évènements du 8 novembre courant à El Ayoun occupée, capitale du Sahara occidental.

    Cela remet sur la scène le sujet de la sécurité des infrastructures informatique existantes dans le pays. La mise en place de l‘ensemble des projets initiés dans le cadre de la stratégie « e-Algérie » se voit confrontée à ces risques majeurs et qui, souvent, sont conséquents dans la mesure où les niveaux de sécurité des sites Web algériens est faible.
    Par : Massinissa Benlakehal
    Le Midi Libre, 23/11/2010
  • Sahara Occidental : Un état de siège sans précédent

    Forcing.- Au moment où les Sahraouis sont restés chez eux, les rafles des forces d’occupation marocaines sont quotidiennes et les assauts des domiciles se multiplient.

    Dans la ville d’El-Ayoun occupée, à forte concentration sahraouie, les rues des quartiers sont pratiquement vides, a indiqué hier, lundi, le ministère de l’Information sahraoui dans un communiqué.

    La ville est sous un état de siège «sans précédent», souligne le communiqué qui ajoute que le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et le Front Polisario exigent, à cet effet, l’ouverture des territoires occupés aux observateurs étrangers et à la presse. Ils rappellent que «le Maroc a nié officiellement, pendant plus de 20 ans, l’existence des bagnes de Tazmamart, Kalaât Megouna, Agdez et tant d’autres où des dizaines de personnes ont trouvé la mort dans le secret le plus total». Le gouvernement sahraoui et le Front Polisario appellent la communauté internationale à intervenir pour que le Maroc cesse d’«exécuter son plan de nettoyage ethnique et de racisme contre la population sahraouie dans les territoires occupés». Le gouvernement et le Front Polisario renouvellent, en outre, leur appel pressant pour «la libération immédiate de tous les prisonniers, la levée de l’état de siège et l’envoi urgent d’une commission internationale indépendante pour réaliser une enquête sur les violations et crimes commis». Par ailleurs, le communiqué rappelle que les chefs de l’administration coloniale marocaine à El-Ayoun avaient déclaré dimanche aux journaux espagnols El Pais et El Mundo que «le nombre de prisonniers est de 132 personnes et que les disparus, au nombre inconnu, sont des personnes qui ont fui vers le désert de peur qu’elles soient emprisonnées». Pour le ministre sahraoui, «les déclarations des représentants du Makhzen constituent un aveu de l’ampleur de l’assaut violent contre le campement de Gdeim Izik et de la brutalité de la répression qui s’abat jusqu’à maintenant sur la population civile d’El-Ayoun».

    Le conseil des ministres sahraoui a demandé l’envoi «urgent» d’une mission internationale pour enquêter sur l’attaque par les forces d’occupation marocaines contre le camp de la liberté près de la ville d’El-Ayoun occupée et poursuivre les responsables en justice. Le gouvernement marocain tente de «mettre à profit le blocus et le temps qui passe pour effacer les traces de ses crimes à Gdeim Izik», a indiqué un communiqué du conseil dont la réunion a été présidée par M. Mohamed Abdelaziz, président de la République Arabe sahraouie démocratique (Rasd) et secrétaire général du Front Polisario. Le conseil exige des Nations unies d’assumer leur responsabilité pour mettre fin à ce génocide et au blocus qui frappe un territoire sous leur responsabilité directe.

    Info-Soir, 23/11/2010
  • L’Arabie Saoudite malade de ses rois

    La maladie du roi Abdallah (86 ans) et la santé fragile du prince héritier, également octogénaire, mettent en avant la question de la succession en Arabie Saoudite, même si les experts ne craignent pas une vacance de pouvoir.
    Le roi Abdallah a attendu le retour dans le royaume de son demi-frère, le prince héritier Sultan Ben Abdel Aziz, qui irait sur ses 85 ans et dont la santé est chancelante, pour se rendre lundi aux Etats-Unis afin de se faire soigner d’une hernie discale. Le prince héritier et ministre de la Défense, qui était en «séjour privé» au Maroc depuis fin août, a pour sa part été soigné pour un cancer en 2008 et 2009 aux Etats-Unis, selon des sources diplomatiques, et a passé plus d’un an en convalescence à l’étranger.

    Depuis la mort, en 1953, du fondateur du royaume saoudien, le roi Abdel Aziz, cinq de ses fils se sont succédé à la tête de cette puissance pétrolière. La transition s’est toujours passée en douceur, sauf en 1964, lorsque le roi Saoud a été forcé d’abdiquer au profit de son frère et prince héritier, Fayçal.

    «L’Arabie Saoudite a rarement connu d’instabilité. La famille (royale) unifie toujours ses rangs pour décider très rapidement ce qui doit être fait» en cas de décès du souverain, affirme Christopher Boucek, de la fondation Carnegie. «Il n’y aura pas de vacance de pouvoir», ajoute-t-il, soulignant que si le roi venait à décéder et que la santé du prince héritier ne lui permettait pas de lui succéder, le prince Nayef, 77 ans, ministre de l’Intérieur, est en troisième position. «Le prince Nayef a été en quelque sorte promu futur prince héritier» avec sa nomination, en mars 2009, par le roi au poste de deuxième vice-Premier ministre, explique M. Boucek. Après Nayef pourrait venir, dans l’ordre de succession, son frère Salman, gouverneur de Riyad.

    «Contrairement à toutes les craintes, les successions se sont toujours bien passées dans le royaume», estime également Olivier Da Lage, auteur de la Géopolitique de l’Arabie Saoudite. Il souligne que le roi Abdallah a formé, en décembre 2007, un comité de 35 princes de la dynastie des Al Saoud, dit «comité d’allégeance», pour gérer les affaires de succession.
    El Watan, 23/11/2010
  • Des jeunes français et allemands manifestent à Oum Lagta

    Des jeunes venus de France et d’Allemagne ont manifesté, dimanche à Oum Lagta, aux côtés de Sahraouis à proximité du mur marocain «de la honte» érigé au Sahara Occidental pour dénoncer les violations marocaines des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Cet élan de solidarité a été organisé par l’Union de la jeunesse de Saguia El Hamra et El Rio Oro (Ujsario) en coordination avec le bureau franco-allemand du développement des potentialités des jeunes dans le cadre de l’accord de coopération conclu entre les deux organisations pour la solidarité avec le peuple sahraoui, a indiqué l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    «Nous exprimons, à travers notre halte devant le mur marocain de la honte, notre solidarité avec le peuple sahraoui», a affirmé la responsable allemande de l’Ujsario qui a déploré l’inertie des pays européens, plus particulièrement la France, lorsqu’il s’agit de soutenir les citoyens sahraouis à El Ayoun après le massacre perpétré récemment par les forces marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense. Elle a lancé un appel pour faire cesser les violations marocaines des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Par ailleurs, le Comité belge de soutien au peuple sahraoui a dénoncé dimanche l’arrestation à El Ayoun occupée de deux médecins belges en mission humanitaire dans la région qui ont été, par la suite, expulsés vers leur pays.
    L’arrestation des docteurs Marie- Jeanne Wuidar et An Collier est survenue lors de leur contact avec le militant des droits de l’Homme, Mohamed Lamin Haddi, qui devait les conduire auprès d’un civil blessé lors de l’attaque, le 8 novembre dernier, contre le camp de Gdeim Izik par les forces marocaines d’occupation, a indiqué un communiqué du comité. « Le Conseil de l’Europe doit d’urgence exiger l’accès aux territoires occupés pour les observateurs internationaux et les médias et rappeler au Maroc ses obligations en matière de droit humanitaire, conformément aux accords qui lient le Maroc et l’UE », a-t-il souligné.
    Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui demande également aux Nations unies d’envoyer au Sahara Occidental une commission d’enquête afin que toute la lumière soit faite sur les conditions de l’assaut du 8 novembre et les responsabilités dénoncées. Le comité regrette, en outre, que la mission «strictement humanitaire des deux médecins, expulsés dimanche vers la Belgique, n’ait pu être menée à bien et condamne avec force l’arrestation du militant des droits de l’Homme, Mohamed Lamin Haddi.
    La même source réitère la nécessité urgente d’obtenir des informations sur la situation sanitaire et humanitaire à El Ayoun occupée, et totalement isolée par le Maroc. À noter également que depuis le 8 novembre, les élus français, espagnols, allemands ou européens désirant se rendre sur place ont été refoulés. Les médias internationaux sont interdits d’accès et la seule ONG autorisée est Human Rights Watch. Une déclaration de leur représentant fait clairement état de répression à l’encontre de la population sahraouie, de torture et de blessés privés de soins.
    F. H.
    Le Courrier d’Algérie, 23/11/2010