Mois : novembre 2010

  • Les maîtres chanteurs de Rabat font recours aux menaces

    Dans une dépêche diffusée aujourd’hui par la MAP, les voyous du Makhzen, menacent la « stabilité dans la région en dehors de l’unité territoriale du Royaume (Naciri) »

    Devant la défaite cuisante de Gdeym Izik et la vague de protestations et condamnations internationales, les tortionnaires de Rabat se voient obligés de rappeler qu’ils ont leurs cartes pour déstabiliser la région comme ils continuent de le faire depuis plus de 35 ans.

    Dans son discours, le roi Mohamed VI s’attendait à ce que le Front Polisario renonce aux négociations suite à l’attaque sauvage contre la population civile de Gdeym Izik ou qu’il allait attaquer l’armée marocaine et trouver un prétexte pour investir les territoires libérés qu’il a appelé la « zonz tampon ».

    Ce n’est pas la première fois que les prévisions du Makhzen tombent à l’eau au point que toutes les décisions des conseillers de Mohamed VI servent la cause de son adversaire.
    Dans un état désespéré le gouvernement marocain menace de déstabiliser la région. Aurait-il l’intention d’attaquer les territoires libérés ou agresser l’Algérie? Tout est possible avec un roi capable de recevoir Shimon Pérès dans le but de s’approprier le Sahara Occidental

    Voici le texte intégral de la dépêche « mapienne »:

    Rabat-  » L’avenir de l’Europe et de l’espace méditerranéen est tributaire d’une région maghrébine stable « , a indiqué M. Khalid Naciri, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement

    Invité de l’émission « Hiwar » diffusée mardi soir sur la chaîne de télévision « Al Oula », M. Naciri a affirmé, dans un appel à l’opinion publique espagnole, qu’il n’y aurait pas de « stabilité en dehors de l’unité territoriale du Royaume du Maroc. C’est ce que devront saisir les Espagnols ».

    « Le peuple marocain est un peuple paisible qui n’a aucun problème avec le peuple espagnol ni avec l’opinion publique, ni les partis politiques ni la presse de ce pays « , a ajouté le ministre.

    M. Naciri a interpellé l’opinion publique espagnole sur « le dessein de leur hostilité à l’encontre du Maroc. Voulez-vous un sixième Etat dans le Maghreb qui soit un +protégé+ de l’Algérie, une zone de tension et un fief des terroristes. Est-ce là votre objectif amis et voisins espagnols? ».

  • Paris veut faire avancer ses dossiers économiques en Algérie

    Apparemment, la France n’est intéressée par l’Algérie que pour y faire avancer ses dossiers économiques et leur corollaire, les intérêts financiers qu’ils rapportent. c’est du moins cee qui ressortait de la déclaration hier, de l’ancien Premier ministre de Chirac, jean-Pierre Raffarin, à son arrivée à Alger, en tant chargé de mission par le locataire du Palais de l’Elysée, Nicolas Sarkozy.

    “Je souhaite faire un travail en profondeur, un travail bien cadré par la lettre de mission que m’a proposée le président Nicolas Sarkozy, c’est à dire des dossiers économiques qu’il faut faire avancer”, a dit Raffarin. “Je viens écouter les autorités algériennes pour respecter les orientations qui sont les leurs”, a-t-il ajouté, rappelant “la décision prise par les deux pays pour renforcer la coopération économique en tenant compte de leurs orientations législatives”. Il n’a pas en revanche voulu s’avancer sur les projets qui seront abordés avec les autorités algériennes, préférant attendre, dit-il, de “parler” avec ces dernières avant de s’avancer sur les perspectives. “Il y a de la bonne volonté de part et d’autre et une volonté pragmatique pour préparer l’avenir dans des secteurs comme les assurances, la pharmacie, le transport, les mines et l’énergie”, a-t-il cependant, affirmé, ajoutant que”plusieurs dossiers de partenariat avancent bien et il y a d’autres sur lesquels nous voulons étudier les convergences de stratégie entre les gouvernements et les entreprises”.

    Sur les négociations pour l’implantation en Algérie du constructeur automobile français Renault, Raffarin a révélé affirmé “que le dossier avance bien, il y a eu des contacts importants et Renault a redimensionné son projet et redéfini un certain nombre de caractéristiques. Les discussions sur le dossier Renault vont se poursuivre aujourd’hui lors de cette visite à Alger”. Pour lui, la France “veut développer un partenariat industriel +gagnant-gagnant+ avec l’Algérie dans le cadre de ses nouvelles mesures d’investissement”.
    Raffarin a affirmé en outre que le deux parties veulent “préparer l’avenir avec des projets industriels à long terme et avec une volonté de gagnant-gagnant où chacun trouvera son propre intérêt”. Paris multiplie ces deniers temps les contacts directs avec Alger, même si entre deux visites à Alger, sa diplomatie commet des gaffes propres à fâcher ceux que les autorités françaises appellent ses partenaires. récemment, au Conseil de sécurité des Nations unies, Paris a pris position dans l’affaire du Sahara occidental, avec le Maroc en mettant son véto à la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur le massacre de civils sahraouis. Alors que les conséquences de ce geste indélicat et injuste vis-à-vis d’un peuple dominé, ne sont pas encore apaisées (colère des sahraouis et des amis du peuple sahraoui dont la majorité des Algériens), les autorités françaises font comme si de rien n’était et poursuivent leur recherche d’affaires juteuses auprès des Algériens.

    On appelle cela le pragmatisme. Seulement dans le cas de la France, ce concept pourrait signifier opportunisme sinon comment expliquer cet alignement aveugle sur les thèses marocaines dans le dossier sahraoui, alors que les autorités de ce pays n’ignorent pas du tout que cette absence de neutralité dans une affaire de décolonisation placée entre les mains de l’ONU, encourage Rabat à persévérer dans la déstabilisation de la région du Maghreb en refusant le règlement juste du problème sahraoui? Le problème est qu’en s’alignant sur les thèses marocaines dans le problème sahraoui, Paris qui veut faire des affaires avec Alger, cautionnerait les accusations de Rabat contre l’Algérie, à ce sujet.
    Salim Ouali
    Le Citoyen, 24/11/2010

  • Alors que Paris continue à soutenir Rabata, Raffarin à Alger pour débroussailler les relations économiques

    Photo : Le Figaro.fr
    L’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, entame ce mercredi, à Alger une visite d’une journée, très chargée et très attendue par les entreprises françaises pour les faire revenir sur le marché algérien. Jean- Pierre Raffarin, «Monsieur Algérie» désigné par le président Sarkozy pour relancer les relations économiques entre les deux pays, en panne en raison du froid qui a caractérisé les relations bilatérales, va rencontrer Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, désigné par le gouvernement algérien pour gérer les dossiers économiques avec Paris. 
     
    Jean-Pierre Raffarin rencontrera également les responsables d’entreprises françaises implantées en Algérie. L’ancien Premier ministre français sera probablement reçu par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Une rencontre avec le chef de l’État n’est pas impossible eut égard aux bons préjugées qui entourent l’ancien Premier ministre français et compte tenu de la relative embellie qui caractérise les relations algéro-françaises avec, notamment, à la tête de la diplomatie française de Michelle Alliot-Marie, qui est considérée comme une amie de l’Algérie. 
     
    La mission de Jean-Pierre Raffarin qui vise à débroussailler le terrain des relations économiques et de faire avancer une dizaine de projets, considérés comme stratégiques, intervient au moment où l’on note un mieux dans les relations bilatérales considérablement endommagées ces dernières années, par des positions hostiles de la France à l’égard de l’Algérie. On veut bien croire à Alger que le dernier véto de Paris au Conseil de sécurité pour empêcher une mission d’enquête au Sahara Occidental après l’intervention militaire marocaine dans un camp d’El Ayoun, est l’un des derniers avatars de la diplomatie Kouchner et des conseillers de l’Elysée qui continuent à voler au secours de Rabat. 
     
    La mission Raffarin fait suite précisément aux deux missions que Claude Guéant, secrétaire général de la présidence de la République accompagné de Jean-David Levitte, qui a la haute main sur la diplomatie à l’Elysée, a effectuées à Alger en février et en juin derniers. Se référant aux déclarations du Président Bouteflika, qui estimait en recevant Michèle Alliot-Marie que «nos relations se portent bien», Jean-Pierre Raffarin pense qu’il n’y a pas de crise entre les deux pays et que sa mission est «d’avancer ensemble sur un certain nombre de grands dossiers et, ensemble, de répondre aux défis qui sont les nôtres. Je connais les ambitions de l’Algérie de préparer l’après-pétrole, de faire que l’impressionnant capital de ses hommes, de sa jeunesse, que ses richesses, humaines comme naturelles, soient mobilisées au mieux pour le développement du pays. 
     
    Du côté français, à tous les niveaux et dans tous les secteurs, la volonté de coopérer avec l’Algérie, de s’inscrire dans le long terme est manifeste. J’en ai des témoignages tous les jours. Donc, pour moi, il n’y a pas de blocage ni de crise latente, mais une volonté partagée de progresser. » Les responsables politiques français qui aiment répéter que la France est de très loin le premier investisseur hors hydrocarbures, doivent comprendre que ces bonnes relations économiques ne peuvent aller sans une nette amélioration du climat politique entre les deux pays, car et selon le bon vieux proverbe français on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.
    Mokhtar Bendib
    Le Courrier d’Algérie, 24/11/2010
  • Les maîtres chanteurs de Rabat font recours aux menaces

    Dans une dépêche diffusée aujourd’hui par la MAP, les voyous du Makhzen, menacent la « stabilité dans la région en dehors de l’unité territoriale du Royaume (Naciri) »

    Devant la défaite cuisante de Gdeym Izik et la vague de protestations et condamnations internationales, les tortionnaires de Rabat se voient obligés de rappeler qu’ils ont leurs cartes pour déstabiliser la région comme ils continuent de le faire depuis plus de 35 ans.

    Dans son discours, le roi Mohamed VI s’attendait à ce que le Front Polisario renonce aux négociations suite à l’attaque sauvage contre la population civile de Gdeym Izik ou qu’il allait attaquer l’armée marocaine et trouver un prétexte pour investir les territoires libérés qu’il a appelé la « zonz tampon ».

    Ce n’est pas la première fois que les prévisions du Makhzen tombent à l’eau au point que toutes les décisions des conseillers de Mohamed VI servent la cause de son adversaire.
    Dans un état désespéré le gouvernement marocain menace de déstabiliser la région. Aurait-il l’intention d’attaquer les territoires libérés ou agresser l’Algérie? Tout est possible avec un roi capable de recevoir Shimon Pérès dans le but de s’approprier le Sahara Occidental

    Voici le texte intégral de la dépêche « mapienne »:

    Rabat-  » L’avenir de l’Europe et de l’espace méditerranéen est tributaire d’une région maghrébine stable « , a indiqué M. Khalid Naciri, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement

    Invité de l’émission « Hiwar » diffusée mardi soir sur la chaîne de télévision « Al Oula », M. Naciri a affirmé, dans un appel à l’opinion publique espagnole, qu’il n’y aurait pas de « stabilité en dehors de l’unité territoriale du Royaume du Maroc. C’est ce que devront saisir les Espagnols ».

    « Le peuple marocain est un peuple paisible qui n’a aucun problème avec le peuple espagnol ni avec l’opinion publique, ni les partis politiques ni la presse de ce pays « , a ajouté le ministre.

    M. Naciri a interpellé l’opinion publique espagnole sur « le dessein de leur hostilité à l’encontre du Maroc. Voulez-vous un sixième Etat dans le Maghreb qui soit un +protégé+ de l’Algérie, une zone de tension et un fief des terroristes. Est-ce là votre objectif amis et voisins espagnols? ».

  • Les droits de l’enfant toujours bafoués au Maroc faute d’application de la loi (Unicef)

    RABAT- Au total 170.000 enfants marocains de 7 à 15 ans sont exploités économiquement et chaque année 6.500 bébés son abandonnés à la naissance tandis que les enfants des rues ont augmenté de 10 %, indique un rapport de l’Unicef dont lequel il souligne la non application de la loi protégeant l’enfant au Maroc.

    Publié, à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’enfant (20 novembre), le rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance note que les décès maternels et néonatals demeurent encore élevés avec près de 4 enfants sur 100 qui meurent avant l’âge de 5 ans, victimes dans leur majorité d’infections respiratoires aigues et de diarrhées, tandis qu’environ 110 décès maternels sont enregistrés pour 100.000 naissances vivantes.

  • Le Maroc n’est pas sorti de l’auberge

    Le Premier ministre sahraoui a épinglé José Luis Zapatero dont le pays porte une responsabilité historique dans le conflit du Sahara occidental.

    Le gouvernement sahraoui a regretté le fait que le chef du gouvernement espagnol n’ait pas fait mention de «la grave situation» qui prévaut à El Aâyoune, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée, samedi à Lisbonne, lors de la clôture du sommet de l’Otan. «Le gouvernement sahraoui regrette profondément que le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodrigues Zapatero, ait occulté de mentionner la grave situation dans la ville sahraouie occupée, El Aâyoune, qui a nécessité une session spéciale du Conseil de sécurité, suite à l’assaut donné par les forces marocaines contre Gdeim Izik, à l’aube du 8 novembre 2010», a souligné Abdelkader Taleb Omar, dans un communiqué répercuté par l’agence de presse sahraouie SPS.

    Le Maroc n’est pas sorti de l’auberge…espagnole. Après l’assaut donné par les forces d’occupation marocaines, contre les réfugiés sahraouis du camp de la liberté, l’Organisation mondiale contre la torture (Omct) réclame l’ouverture d’une enquête «exhaustive et transparente». Le pouvoir marocain a du sang plein les mains. Il a beau invectiver et crier à la forfaiture, son système de défense s’apparente à un aveu.

    Les gages d’une opération militaire «mains propres» que veut donner le Makhzen ne tiennent pas la route. Le flou qui a été maintenu autour de l’attaque sanglante qui a ciblé le 8 novembre à l’aube le camp de toile Gdeim Izik ainsi que la chasse à l’homme qui a été menée à travers les ruelles de la ville de El Aâyoune occupée, ont fait réagir de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme. L’une des réactions les plus en vue est celle qui émane de l’Organisation mondiale contre la torture, l’Omct, qui constitue aujourd’hui la principale coalition internationale d’organisations non gouvernementales (ONG) luttant contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant, a exprimé sa préoccupation quant au sort réservé aux centaines de Sahraouis arrêtés par les forces d’occupation marocaines.

    L’Organisation mondiale contre la torture plaide pour que toute la lumière soit faite sur les véritables causes ayant provoqué l’exode massif des Sahraouis qui a donné naissance, durant le mois d’octobre 2010, au camp de Gdeim Izik. Comme elle a rappelé que ce sont des tirs à balles réelles dont ont fait usage les forces de répression marocaines sur un véhicule le 24 du même mois, qui ont entraîné la mort de Zoubir Najem El Garhi, âgé de 14 ans, et provoqué de graves blessures aux autres passagers. Le black-out imposé à la ville d’El Aâyoune par les autorités marocaines, l’interdiction faite aux journalistes et aux observateurs internationaux de se rendre dans la capitale du Sahara occidental sous occupation marocaine, figurent parmi les principaux griefs adressés aux autorités du royaume chérifien. L’Omct «a appelé les autorités marocaines à garantir l’intégrité physique et psychologique des Sahraouis arrêtés, à faire cesser les abus, tortures et mauvais traitements infligés aux Sahraouis en détention et à leur garantir un jugement juste et équitable», a rapporté l’agence de presse officielle sahraouie SPS dans une dépêche datée du 20/11/2010.

    Le pouvoir marocain qui est aux abois n’en fait qu’à sa tête. Il persiste et signe.

    En effet, samedi dernier, c’est à un parlementaire suédois que le gouvernement marocain a signifié l’interdiction de se rendre de Casablanca vers les lieux du massacre: El Aâyoune. Jonas Schustid voulait s’enquérir sur place des conséquences de l’assaut meurtrier contre le camp de Gdeim Izik, perpétré le 8 novembre dernier par les forces d’occupation marocaines. La RASD a exprimé son indignation. «Le gouvernement sahraoui exprime sa profonde condamnation et dénonciation pour l’empêchement du parlementaire suédois, Jonas Schustid, de s’enquérir de la réalité de la détérioration de la situation dans la ville du territoire sahraoui, El Aâyoune», a précisé le ministère sahraoui des Territoires occupés et de la Diaspora, dans un communiqué. Que cache une telle mesure? «L’intention préméditée du gouvernement marocain de maintenir le blocus, pour occulter les traces du crime odieux commis contre les civils sahraouis», ajoute et souligne le texte. Une fuite en avant qui conduit le pouvoir marocain droit dans le mur.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression Online, 22/11/2010

  • Les droits de l’enfant toujours bafoués au Maroc faute d’application de la loi (Unicef)

    RABAT- Au total 170.000 enfants marocains de 7 à 15 ans sont exploités économiquement et chaque année 6.500 bébés son abandonnés à la naissance tandis que les enfants des rues ont augmenté de 10 %, indique un rapport de l’Unicef dont lequel il souligne la non application de la loi protégeant l’enfant au Maroc.

    Publié, à l’occasion de la journée mondiale des droits de l’enfant (20 novembre), le rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance note que les décès maternels et néonatals demeurent encore élevés avec près de 4 enfants sur 100 qui meurent avant l’âge de 5 ans, victimes dans leur majorité d’infections respiratoires aigues et de diarrhées, tandis qu’environ 110 décès maternels sont enregistrés pour 100.000 naissances vivantes.

  • Abdelaziz à famille feu Serfaty : « une vie concentré de lutte contre la dictature et pour la démocratie » (texte intégral)

    Bir Lehlu (territoires libérés), 23/11/2010 (SPS) Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a adressé un message de condoléance à la famille de feu Abraham Serfaty, glorifiant la vie de l’homme, qui fut « un concentré de lutte ininterrompue contre la dictature et pour les valeurs de la démocratie, de la paix et du progrès », et d’un symbole dont son peuple « doit s’honorer d’avoir un tel fils », dont le combat mérite d’être « un motif d’orgueil pour tous ses compatriotes épris de justice ». Voici le texte intégral de ce massage : Lettre du Condoléances a la famille de d’ Abraham Serfaty et a les militants marocains Nous voudrions rendre un hommage appuyé à Abraham Serfaty, militant de la cause de la liberté, défenseur de la justice au Maroc et partout ailleurs. Sa vie fut un concentré de lutte ininterrompue contre la dictature et pour les valeurs de la démocratie, de la paix et du progrès. Le peuple marocain doit s’honorer d’avoir un tel fils, et son combat doit être un motif d’orgueil pour tous ses compatriotes épris de justice. Nous avons en mémoire sa défense des libertés des peuples, au Sahara Occidental, en Palestine, et partout où les droits sont bafoués. Par sa lutte, il a su dépasser tout préjugé racial ou religieux, et se hisser au plan de l’universel. Il a participé à l’éveil de la conscience du peuple marocain face à l’absolutisme et à l’autoritarisme. Pour la défense de ses convictions, Abraham Serfaty a payé un lourd tribut : 17 années de prison et 8 années d’exil. Il a lutté jusqu’au bout pour des idéaux profondément humains. Il restera dans la mémoire comme l’image de la justice. Le peuple Sahraoui n’oublie pas qu’il a soutenu courageusement sa lutte pour le respect de son droit à l’autodétermination. A sa famille, à ses amis militants et aux démocrates ébranlés par sa perte, nous présentons nos condoléances profondément attristées. Mohamed Abdelaziz Secrétaire Général du Front POLISARIO Président de la RASD (SPS)
  • Le Maroc n’est pas sorti de l’auberge

    Le Premier ministre sahraoui a épinglé José Luis Zapatero dont le pays porte une responsabilité historique dans le conflit du Sahara occidental.

    Le gouvernement sahraoui a regretté le fait que le chef du gouvernement espagnol n’ait pas fait mention de «la grave situation» qui prévaut à El Aâyoune, au cours de la conférence de presse qu’il a donnée, samedi à Lisbonne, lors de la clôture du sommet de l’Otan. «Le gouvernement sahraoui regrette profondément que le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodrigues Zapatero, ait occulté de mentionner la grave situation dans la ville sahraouie occupée, El Aâyoune, qui a nécessité une session spéciale du Conseil de sécurité, suite à l’assaut donné par les forces marocaines contre Gdeim Izik, à l’aube du 8 novembre 2010», a souligné Abdelkader Taleb Omar, dans un communiqué répercuté par l’agence de presse sahraouie SPS.

    Le Maroc n’est pas sorti de l’auberge…espagnole. Après l’assaut donné par les forces d’occupation marocaines, contre les réfugiés sahraouis du camp de la liberté, l’Organisation mondiale contre la torture (Omct) réclame l’ouverture d’une enquête «exhaustive et transparente». Le pouvoir marocain a du sang plein les mains. Il a beau invectiver et crier à la forfaiture, son système de défense s’apparente à un aveu.

    Les gages d’une opération militaire «mains propres» que veut donner le Makhzen ne tiennent pas la route. Le flou qui a été maintenu autour de l’attaque sanglante qui a ciblé le 8 novembre à l’aube le camp de toile Gdeim Izik ainsi que la chasse à l’homme qui a été menée à travers les ruelles de la ville de El Aâyoune occupée, ont fait réagir de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme. L’une des réactions les plus en vue est celle qui émane de l’Organisation mondiale contre la torture, l’Omct, qui constitue aujourd’hui la principale coalition internationale d’organisations non gouvernementales (ONG) luttant contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant, a exprimé sa préoccupation quant au sort réservé aux centaines de Sahraouis arrêtés par les forces d’occupation marocaines.

    L’Organisation mondiale contre la torture plaide pour que toute la lumière soit faite sur les véritables causes ayant provoqué l’exode massif des Sahraouis qui a donné naissance, durant le mois d’octobre 2010, au camp de Gdeim Izik. Comme elle a rappelé que ce sont des tirs à balles réelles dont ont fait usage les forces de répression marocaines sur un véhicule le 24 du même mois, qui ont entraîné la mort de Zoubir Najem El Garhi, âgé de 14 ans, et provoqué de graves blessures aux autres passagers. Le black-out imposé à la ville d’El Aâyoune par les autorités marocaines, l’interdiction faite aux journalistes et aux observateurs internationaux de se rendre dans la capitale du Sahara occidental sous occupation marocaine, figurent parmi les principaux griefs adressés aux autorités du royaume chérifien. L’Omct «a appelé les autorités marocaines à garantir l’intégrité physique et psychologique des Sahraouis arrêtés, à faire cesser les abus, tortures et mauvais traitements infligés aux Sahraouis en détention et à leur garantir un jugement juste et équitable», a rapporté l’agence de presse officielle sahraouie SPS dans une dépêche datée du 20/11/2010.

    Le pouvoir marocain qui est aux abois n’en fait qu’à sa tête. Il persiste et signe.

    En effet, samedi dernier, c’est à un parlementaire suédois que le gouvernement marocain a signifié l’interdiction de se rendre de Casablanca vers les lieux du massacre: El Aâyoune. Jonas Schustid voulait s’enquérir sur place des conséquences de l’assaut meurtrier contre le camp de Gdeim Izik, perpétré le 8 novembre dernier par les forces d’occupation marocaines. La RASD a exprimé son indignation. «Le gouvernement sahraoui exprime sa profonde condamnation et dénonciation pour l’empêchement du parlementaire suédois, Jonas Schustid, de s’enquérir de la réalité de la détérioration de la situation dans la ville du territoire sahraoui, El Aâyoune», a précisé le ministère sahraoui des Territoires occupés et de la Diaspora, dans un communiqué. Que cache une telle mesure? «L’intention préméditée du gouvernement marocain de maintenir le blocus, pour occulter les traces du crime odieux commis contre les civils sahraouis», ajoute et souligne le texte. Une fuite en avant qui conduit le pouvoir marocain droit dans le mur.
    Mohamed TOUATI
    L’Expression Online, 22/11/2010

  • La Fédération de femmes cubaines condamne  »vigoureusement » l’assaut meurtrier contre le camp de Gdeim Izik

    La Havane, 23/11/2010 (SPS) La Fédération des femmes cubaines (FMC) a condamné « vigoureusement » l’assaut meurtrier perpétré par les forces marocaine pour le démantèlement du camp de Gdeim Izik et les événements d’El Aaiun , capitale occupée du Sahara occidental. « Les femmes cubaines lèvent leurs voix pour condamner avec force, persuadées que le moment est venu où l’humanité doit remporter l’injustice et l’impunité », ont elle indiqué dans un communiqué parvenu à SPS. Le communiqué a regretté que les événements sont eu lieu à la veille de la troisième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l’ONU pour une solution au conflit. « Conscientes que les principales victimes sont les femmes, les enfants et les personnes âgées, exprimons notre solidarité avec les victimes et lançons un appel à toutes les femmes dans le monde pour lever leurs voix pour condamner ces graves événements, en violation des normes du droit international », a ajouté la Fédération. « Nous soutenons le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, devant lui permettre de se prononcer librement sur son avenir sous la direction de son représentant légitime, le Front Polisario», a conclu le communiqué. (SPS)