Mois : novembre 2010

  • Sahara occidental : Manifestation anti-algérienne à Montréal

    Après leur débâcle médiatique internationale suite aux derniers événements du camp de Gdeim Izik (le camp de la liberté à 12 km de la ville d’El Ayoun) où l’armée marocaine a tué une vingtaine de sahraouis, les services marocains n’ont pas trouvé mieux que d’ameuter hier, samedi 20 novembre, une dizaine de personnes devant le consulat général d’Algérie à Montréal pour dénoncer ce qu’ils appellent «l’alignement des médias algériens et espagnols sur la thèse du POLISARIO, lors des événements dramatiques de Laâyoune ».

    Le hic, est que ces mêmes services n’ont pas jugé utile d’organiser un rassemblement devant la représentation espagnole à Montréal et qui se trouve sur le même boulevard à quelques coins de rues.

    Comme le ridicule ne tue pas, les « manifestants » ont appelé à l’ouverture des frontières terrestres entre les deux pays oubliant que c’est le royaume qui a commencé à exiger les visas d’entrée de «ses frères algériens» en 1994.

    Finalement, à quoi jouent les services marocains en ramenant le problème du Sahara occidental sur les rives du Saint-Laurenat, si ce n’est pour créer la haine et la division dans la communauté maghrébine qui a plus besoin d’être solidaire en Amérique du nord que d’entretenir des sujets qui divisent.

    Les observateurs auraient aimé les voir organiser un événement rassembleur en cette période de la fête du Aid El Adha, mais l’agenda de leurs maîtres n’a jamais été à la fête des peuples.
    Samir Ben

    snpsp1, 25/11/2010
  • Les députés européens se réjouissent du « consensus » dégagé autour de la question sahraouie

    Strasbourg, 24/11/2010 (SPS) Des députés européens se sont réjouis du « consensus » dégagé autour de la question sahraouie dans une résolution condamnant pour la première fois les violences dans les territoires occupés qui fait l’objet depuis mercredi d’un débat au parlement européen.
    Pour l’un des protagonistes du texte qui sera soumis jeudi au vote, Ivi Vigle, ministre des affaires étrangères de la Slovénie, représentant du groupe libéral au Parlement, l’attaque meurtrière contre le camp des civils sahraouis de Gdeim Izik a « accéléré » le recours à une telle résolution qui condamne ces actes et insiste sur l’autodétermination du Sahara occidental.
    Selon le vice-président de la commission Pêche au parlement européen, Guido Milana, la « montée de la violence dans les territoires occupés peut conduire à la guerre ». M. Milana a relevé que « c’est la première fois que l’Europe, toutes tendances confondues, condamne la violence dans les territoires occupés », appelant à faire profiter le Sahara occidental de « ses propres richesses » afin d’ »améliorer le quotidien des Sahraouis ».

    Pour le président de l’intergroupe de solidarité avec le peuple sahraoui, Norber Neusaer, la situation « difficile » au Sahara occidental a poussé les groupes parlementaires à élaborer une résolution. « c’est une grande première étape qui en appelle d’autres, pour briser le mur du silence », a-t-il dit, souhaitant que le texte sera voté « à une grande majorité » jeudi.
    Pour le parlementaire libéral espagnol Santiago Fisas Ayxela, ce projet de résolution est une « première révolutionnaire », estimant que « seule une enquête onusienne fiable peut mettre la lumière sur ce qui s’est passé près d’El Aaiun le 8 novembre dernier ».
    Il a appelé à cet effet les autorités marocaines à « permettre aux journalistes et autres observateurs internationaux de rentrer à El Aaiun pour constater de visu ce qui se passe.
    M.Fisas a également « déploré » l’attitude du gouvernement espagnol qui ne « veut pas regarder les choses en face ». Pour le député espagnol, il s’agit d’adopter une « mentalité qui ne serait pas trop compromettante avec le Maroc, au détriment du peuple sahraoui ».
    Dans sa résolution soumise au débat avant le vote solennel jeudi, le Parlement européen condamne « vigoureusement » l’assaut meurtrier du 8 novembre dernier contre un campement de civils sahraoui près de la ville d’El Aaiun occupée et constate que le processus de décolonisation au Sahara occidental « n’est pas arrivé à terme, 35 ans après ».
    Il appelle aussi « instamment » à l’envoi d’une commission d’enquête onusienne au Sahara occidental pour mettre la lumière sur les événements qu’a connus la ville d’El Aaiun. (SPS)
  • Le gouvernement australien regrette « catégoriquement » la violence au Sahara occidental

    Canberra (Australie) , 24/11/2010 (SPS) Le gouvernement australien a exprimé « son profond regret » de la répression marocaine contre les Sahraouis à la ville occupée d’El Aaiun, après le démantèlement par les forces marocaines le 08 Novembre du camp de Gdeim Izik, a indiqué le MAE et du Commerce australien dans une déclaration rendue publique mercredi.

    Le gouvernement australien a déploré avec « force » les récents actes de la violence perpétrés contre le camp de Gdeim Izik, exhortant « les parties au conflit, le Front Polisario et le Royaume du Maroc à la retenue », a ajouté la même source.
    L’Australie a également exprimé son soutien aux efforts de l’Organisation des Nations Unies visant à trouver une solution pacifique, juste et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental. (SPS)

  • Sahara occidental : Manifestation anti-algérienne à Montréal

    Après leur débâcle médiatique internationale suite aux derniers événements du camp de Gdeim Izik (le camp de la liberté à 12 km de la ville d’El Ayoun) où l’armée marocaine a tué une vingtaine de sahraouis, les services marocains n’ont pas trouvé mieux que d’ameuter hier, samedi 20 novembre, une dizaine de personnes devant le consulat général d’Algérie à Montréal pour dénoncer ce qu’ils appellent «l’alignement des médias algériens et espagnols sur la thèse du POLISARIO, lors des événements dramatiques de Laâyoune ».

    Le hic, est que ces mêmes services n’ont pas jugé utile d’organiser un rassemblement devant la représentation espagnole à Montréal et qui se trouve sur le même boulevard à quelques coins de rues.

    Comme le ridicule ne tue pas, les « manifestants » ont appelé à l’ouverture des frontières terrestres entre les deux pays oubliant que c’est le royaume qui a commencé à exiger les visas d’entrée de «ses frères algériens» en 1994.

    Finalement, à quoi jouent les services marocains en ramenant le problème du Sahara occidental sur les rives du Saint-Laurenat, si ce n’est pour créer la haine et la division dans la communauté maghrébine qui a plus besoin d’être solidaire en Amérique du nord que d’entretenir des sujets qui divisent.

    Les observateurs auraient aimé les voir organiser un événement rassembleur en cette période de la fête du Aid El Adha, mais l’agenda de leurs maîtres n’a jamais été à la fête des peuples.
    Samir Ben

    snpsp1, 25/11/2010
  • Les députés européens se réjouissent du "consensus" dégagé autour de la question sahraouie

    Strasbourg, 24/11/2010 (SPS) Des députés européens se sont réjouis du « consensus » dégagé autour de la question sahraouie dans une résolution condamnant pour la première fois les violences dans les territoires occupés qui fait l’objet depuis mercredi d’un débat au parlement européen.
    Pour l’un des protagonistes du texte qui sera soumis jeudi au vote, Ivi Vigle, ministre des affaires étrangères de la Slovénie, représentant du groupe libéral au Parlement, l’attaque meurtrière contre le camp des civils sahraouis de Gdeim Izik a « accéléré » le recours à une telle résolution qui condamne ces actes et insiste sur l’autodétermination du Sahara occidental.
    Selon le vice-président de la commission Pêche au parlement européen, Guido Milana, la « montée de la violence dans les territoires occupés peut conduire à la guerre ». M. Milana a relevé que « c’est la première fois que l’Europe, toutes tendances confondues, condamne la violence dans les territoires occupés », appelant à faire profiter le Sahara occidental de « ses propres richesses » afin d’ »améliorer le quotidien des Sahraouis ».

    Pour le président de l’intergroupe de solidarité avec le peuple sahraoui, Norber Neusaer, la situation « difficile » au Sahara occidental a poussé les groupes parlementaires à élaborer une résolution. « c’est une grande première étape qui en appelle d’autres, pour briser le mur du silence », a-t-il dit, souhaitant que le texte sera voté « à une grande majorité » jeudi.
    Pour le parlementaire libéral espagnol Santiago Fisas Ayxela, ce projet de résolution est une « première révolutionnaire », estimant que « seule une enquête onusienne fiable peut mettre la lumière sur ce qui s’est passé près d’El Aaiun le 8 novembre dernier ».
    Il a appelé à cet effet les autorités marocaines à « permettre aux journalistes et autres observateurs internationaux de rentrer à El Aaiun pour constater de visu ce qui se passe.
    M.Fisas a également « déploré » l’attitude du gouvernement espagnol qui ne « veut pas regarder les choses en face ». Pour le député espagnol, il s’agit d’adopter une « mentalité qui ne serait pas trop compromettante avec le Maroc, au détriment du peuple sahraoui ».
    Dans sa résolution soumise au débat avant le vote solennel jeudi, le Parlement européen condamne « vigoureusement » l’assaut meurtrier du 8 novembre dernier contre un campement de civils sahraoui près de la ville d’El Aaiun occupée et constate que le processus de décolonisation au Sahara occidental « n’est pas arrivé à terme, 35 ans après ».
    Il appelle aussi « instamment » à l’envoi d’une commission d’enquête onusienne au Sahara occidental pour mettre la lumière sur les événements qu’a connus la ville d’El Aaiun. (SPS)
  • Le gouvernement australien regrette "catégoriquement" la violence au Sahara occidental

    Canberra (Australie) , 24/11/2010 (SPS) Le gouvernement australien a exprimé « son profond regret » de la répression marocaine contre les Sahraouis à la ville occupée d’El Aaiun, après le démantèlement par les forces marocaines le 08 Novembre du camp de Gdeim Izik, a indiqué le MAE et du Commerce australien dans une déclaration rendue publique mercredi.

    Le gouvernement australien a déploré avec « force » les récents actes de la violence perpétrés contre le camp de Gdeim Izik, exhortant « les parties au conflit, le Front Polisario et le Royaume du Maroc à la retenue », a ajouté la même source.
    L’Australie a également exprimé son soutien aux efforts de l’Organisation des Nations Unies visant à trouver une solution pacifique, juste et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental. (SPS)

  • Monsieur le Ministre, vous êtes un génie

    NB. : Si vous n’avez pas suivi l’affaire, tout a commencé par cet édito, puis cette réponse.

    Monsieur Khalid NACIRI,
    Ministre désigné de la communication,
    Porte parole du gouvernement de Sa Majesté,
    Pèlerin et Membre du bureau politique du PPS (ex-PCM)
    Membre fondateur de l’OMDH.
    Auteur-compositeur du pamphlet Les yeux dans les yeux.
    Ayant eu bruit de votre lettre à l’adresse de l’individu Ahmed Reda Benchemsi, et connaissant vos faits d’arme en matière de lettres ouvertes, j’ai dû souffrir l’attente interminable d’avoir sous mes yeux ce texte d’inspiration divine. Mais jouissante fut ma surprise à la lecture de la dite lettre. Vous vous êtes admirablement surpassé et peu de commis de l’Etat peuvent se valoir d’une telle lucidité et d’un tel tact : sans avoir recours au moindre argument rationnel, vous avez réussi à ridiculiser le traître en question tout en donnant à l’ensemble des journalistes un cours de patriotisme qui restera à jamais dans les annales. D’ailleurs, il y a tout juste quelques semaines, le ministère de l’Intérieur, par le biais du vôtre, redéfinissait les règles de la pratique journalistique de la façon qui conviendrait le mieux à l’organisation que vous représentez. Une belle leçon d’éthique que vous avez infligé à la chaine Al Jazeera.
    C’est la deuxième fois que vous dégainez votre plume pour remettre cet élément perturbateur à sa place : Je me souviens avec beaucoup de tendresse de la prose que vous avez choisi d’intituler Maintenant parlons entre nous les yeux dans les yeux. Tout comme votre fils, la confrontation physique ne semble pas vous faire peur, et c’est bien à cela que l’on reconnaît les hommes, les vrais.
    J’ai longtemps hésité avant de m’adresser à vous, tant vous avez placé la barre très haut. La saccade de verbes, de substantifs, d’épithètes et d’attributs qui m’obligent plus d’une fois à ouvrir mon poussiéreux Robet m’ont d’abord dissuadé de toute réaction. J’entends certaines mauvaises langues, sans doute les mêmes qui ne se délient que pour servir les intérêts des ennemis de la Nation, vous reprocher un registre de langue excessivement soutenu dans un pays où la moitié de la population est carrément analphabète. Mais outre votre aisance littéraire naturelle, contre laquelle vous ne pouvez rien, vous avez ainsi montré qui est le chef, tout en proférant noblement des insultes bien méritées. En somme, mon respect mon admiration sont sans cesse grandissants : vous auriez pu aisément vous consacrer à la littérature et gagner Goncourt et autre Nobel plusieurs fois, mais vous avez préféré servir votre Patrie sur le fauteuil épineux de ministre.
    Mais sans entendre nullement formuler l’ombre d’un reproche, je ne l’oserais point, permettez-moi de vous suggérer, si vous le permettez, d’ajouter ces phrases qui me semblent manquer à votre lettre. Elle y trouverons naturellement leur place, même si je ne me permettrais pas un instant de prétendre à la qualité et la juste violence de votre argumentum ad hominem.
    Ainsi Monsieur Benchemsi, dont le bureau n’est orné d’aucune photo de sa Majesté, d’aucun drapeau national, pousse l’outrecuidance jusqu’à ne point afficher, ni la première ni le second, dans le fond d’écran de son téléphone. Une telle attitude méprisante envers les valeurs sacrées de notre Nation, quand on sait que l’étendard marocain est honoré du sang rouge des martyrs de la Patrie, semble entériner ce qui est déjà de notoriété publique : cet individu est, comme le fut Abraham Serfaty, brésilien.
    Mais si je prends aujourd’hui le risque de me couvrir de ridicule devant la grandeur et la noblesse de votre verbe en balbutiant ces quelques propos, c’est pour attirer l’opinion publique sur l’idée révolutionnaire que contient votre lettre. Vous ne vous en êtes sûrement pas rendu compte, habitué que vous êtes à alterner actes sages et paroles de génie. N’êtes vous pas l’auteur de ce qui est devenu un adage dont l’ensemble des subtilités et des significations reste hors de la portée de l’esprit nihiliste : Le Maroc est un îlot de démocratie et de liberté d’expression ? L’idée révolutionnaire en question est l’essence des quelques lignes qui suivent :
    Contrairement à ce que vous laissez entendre, en faisant porter la responsabilité d’un échec –au demeurant inexistant– de la cause marocaine à la seule MAP, je me dois de vous interpeller, vous M. Ahmed R. Benchemsi, Directeur de publication d’une revue hebdomadaire ayant pignon sur rue : Qu’avez-vous fait, vous, pour suppléer les défaillances d’une agence trop officielle à votre goût ? Vous l’expert incontournable en stratégie communicationnelle, vous qui mettez en avant votre science infuse, vous qui ne voyez dans la communication officielle, qu’un fatras d’inepties, eh bien vous, que faites-vous, ne serait-ce qu’une fois par semaine pour apporter votre soutien à une cause que vous considérez si mal défendue ? Est-ce par des éditoriaux comme celui de cette semaine, où seuls sont encensés les adversaires du Maroc, qui mènent contre nous une guerre sans merci ? Ceux-là, eux, sont en rang de combat, sans coup férir contre votre pays
    “Faites-moi un papier pour quelqu’un de bête et pressé.” comme dirait Hubert L. Je me permets donc d’expliquer ce passage aux vulgaires nihilistes : le journaliste est un soldat, au service non d’une prétendue vérité, mais des intérêts du Makhzen. Dans cet ordre d’idées, le dénommé Ahmed Reda Benchemsi est un déserteur qui mérite au moins la peine capitale. A cause de lui, le Maroc a non seulement failli perdre la bataille médiatique, mais il a aussi été sur le point de perdre sa réputation de pays démocratique et développé. Heureusement que notre diplomatie, la MAP, l’INDH et le HCP répondent présents à chaque fois qu’il s’agit de défendre l’image de notre bien aimé pays. Jusqu’à quand ces valeureuses institutions pourraient-elles tenir face aux élucubrations insensées de ces agents algériens ?
    Mais pour pallier à ce vide juridique qui rend difficile la condamnation de ces médias délinquescents, il convient d’intégrer tous les journalistes aux corps armés de l’Etat. Bien entendu, pour signifier clairement à ces gens la bassesse intrinsèque au métier qu’ils ont choisi d’excercer, il ne faudrait surtout pas les honorer d’un quelconque statut d’officier, ou même de l’appartenance aux FAR : les mroud, Forces Auxilliaires semi-militaires pourraient à la limite leur convenir, et encore. Quant au choix de l’uniforme, permettez moi ce petit caprice : il siérait de leur faire porter des habits qui rappellent les Rapetou, pour que jamais ils ne perdent de vue leur ignominie.

    Le Maroc nouveau, château de Nacirye, millésime 2010  ressemblera donc à ceci : un pays où l’ensemble des articles, tribunes et enquêtes ne sont autres que des paraphrases des dépêches de la MAP. Sur ordre de l’Etat major, journalistes et éditorialistes concourront en parfaite symbiose à l’établissement de la Vérité makhzenienne. Un pays où une femme enceinte, n’ayant point trouvé d’hôpital décent pour y donner naissance à son rejeton, sera réconfortée par la une de Telquel (devenu désormais Telquenouslevoulons) ainsi titrée La Guinnée Bissau reconnait la qualité des soins médicaux au Maroc. Un pays où un vendeur de chewing-gums, âgé de 6ans et illettré, la faim rongeant son ventre et la colle (silissioun), ses poumons, se fera un plaisir d’apprendre que le Maroc a battu le record du plus grand couscous du monde. Un pays où tous les journaux titrent Le Maroc gagne la guerre médiatique, nonbstant de la réalité. Un pays où tous les médias mettent en exergue La reconnaissance de la marocanité du Sahara par un Kebab à Clichy. Sur ordre du général untel, s’il le faut. Un pays où les journalistes pourraient enfin être jugés devant des cours martiales. Un pays, donc, où les citoyens seront obligés de croire, non pas leurs sens ou leur intellect, mais votre conception des choses.

    Monsieur le ministre : vous êtes un génie.

    Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma profonde admiration,
    Abou Lahab.
    C.J.D.M., 24/11/2010
     
  • Une célébration synonyme de résistance

    Les deux évènements annoncés verront la participation de plusieurs délégations étrangères venues de différents continents . Cette célébration, a-t-on fait entendre, est une manière de montrer à l’ennemi marocain que les Sahraouis résistent encore. 
    Les festivités de la célébration du 35e anniversaire de la création du Conseil national sahraoui se tiendront durant deux jours dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf. Prévu pour les 28 et 29 du mois en cours, un programme riche est annoncé par l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), à Alger. Cette célébration, a-t-on indiqué, coïncidera avec le début du Festival culturel de la wilaya d’Ousserd. Les deux évènements annoncés verront la participation de plusieurs délégations étrangères venues de différents continents, a-t-on ajouté. Au programme du festival sont annoncés plusieurs activités reflétant les cultures et coutumes du peuple sahraoui. 
    Cette célébration, a-t-on fait entendre, est une manière de montrer à l’ennemi marocain que les Sahraouis résistent encore. Les camps de réfugiés sahraouis accueilleront les deux évènements, rappelons-le, alors que la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental reste tendue. Cette même situation qui, doit-on le dire, demeure confuse, notamment avec le Maroc qui continue de verrouiller les accès à la ville d’El Ayoun occupée, où se sont dernièrement, produits des affrontements entre la population sahraouie et les forces coloniales. Ces affrontements qui se sont produits suite à l’agression « barbare » du « Camp de la liberté » de Gdeim Izik par les autorités coloniales du royaume. Le camp abritait plus de 25.000 Sahraouis. 
    Aux dernières nouvelles, à El Ayoun occupée, les autorités d’occupation marocaines ont interdit aux familles sahraouies de rendre visite à leurs proches détenus à la Carcel Negra (prison noire). Et pour cause, ils se trouvaient dans le camp de Gdeim Izik, a indiqué le collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme (CODESA). Selon la même source, la plupart des familles passent leurs journées, depuis le massacre de Gdeim Izik, devant les commissariats, les tribunaux, les hôpitaux et les prisons à la recherche de leurs proches après le refus des autorités marocaines de se prononcer sur leur sort.
    Par : Massinissa Benlakehal
    Le Midi Libre, 25/11/2010
  • MAGHNIA : Les cartels de la contrebande s’activent

    Contrairement à l’apparence, la contrebande bas son plein et s’intéresse à tous les produits qui peuvent avoir un impact sur le dividende à tirer
    Aussi bien les astuces et les stratagèmes que les produits se diversifient en fonction de la réaction des services de lutte contre la contrebande. 850 personnes ont été présentées à la justice durant l’année en cours pour contrebande  ainsi que 44 véhicules saisis dans ce cadre. Les produits visés pour cette exportation illicite vers le Maroc vont du matériel agricole aux boîtes de gaufrette en passant par la farine, le lait, les appareils électroménagers…Quant aux produits ainsi importés, ils ne sont pas nombreux. Mis à part quelques produits agricoles tels l’orange, l’ail ou l’oignon, les produits sont en majorité troqués contre les stupéfiants et les boissons alcoolisées. 
    Le nombre impressionnant de prises de stupéfiants illustre bien cette pratique qui est favorisée par la proximité de la production du kif. En effet, le plus important pôle de production de stupéfiants se trouve dans la région de Ktama, une zone montagneuse située entre El Hoceima et Fès et laquelle n’est qu’à quelque 250 km de la frontière. Les cartels négocient directement avec les producteurs à Ktama auxquels des quantités impressionnantes de matériel et de produits alimentaires sont livrées en échange de fortes quantités de kif destinées à la consommation locale ou à transiter par notre pays vers l’Europe. La nouvelle réglementation qui permet des outils dissuasifs telle la condamnation pénale pour tout acte de contrebande ainsi que l’amende de 10 fois la valeur de la marchandise saisie, n’a pas l’air de dissuader les contrebandiers. De son côté, la contrebande de carburant connaît un afflux jamais égalé d’adeptes. 
    Alors que certains trouvent là un moyen de subsistance, la contrebande de carburant est devenue, pour d’autres, une profession voire un moyen d’enrichissement. Si la tare évidente est bien sûr d’ordre économique, l’autre tare importune le citoyen qui se voit pénalisé à chaque fois que le besoin de faire un plein à son véhicule se fait sentir. 
    Liberté, 25/11/2010
  • Monsieur le Ministre, vous êtes un génie

    NB. : Si vous n’avez pas suivi l’affaire, tout a commencé par cet édito, puis cette réponse.

    Monsieur Khalid NACIRI,
    Ministre désigné de la communication,
    Porte parole du gouvernement de Sa Majesté,
    Pèlerin et Membre du bureau politique du PPS (ex-PCM)
    Membre fondateur de l’OMDH.
    Auteur-compositeur du pamphlet Les yeux dans les yeux.
    Ayant eu bruit de votre lettre à l’adresse de l’individu Ahmed Reda Benchemsi, et connaissant vos faits d’arme en matière de lettres ouvertes, j’ai dû souffrir l’attente interminable d’avoir sous mes yeux ce texte d’inspiration divine. Mais jouissante fut ma surprise à la lecture de la dite lettre. Vous vous êtes admirablement surpassé et peu de commis de l’Etat peuvent se valoir d’une telle lucidité et d’un tel tact : sans avoir recours au moindre argument rationnel, vous avez réussi à ridiculiser le traître en question tout en donnant à l’ensemble des journalistes un cours de patriotisme qui restera à jamais dans les annales. D’ailleurs, il y a tout juste quelques semaines, le ministère de l’Intérieur, par le biais du vôtre, redéfinissait les règles de la pratique journalistique de la façon qui conviendrait le mieux à l’organisation que vous représentez. Une belle leçon d’éthique que vous avez infligé à la chaine Al Jazeera.
    C’est la deuxième fois que vous dégainez votre plume pour remettre cet élément perturbateur à sa place : Je me souviens avec beaucoup de tendresse de la prose que vous avez choisi d’intituler Maintenant parlons entre nous les yeux dans les yeux. Tout comme votre fils, la confrontation physique ne semble pas vous faire peur, et c’est bien à cela que l’on reconnaît les hommes, les vrais.
    J’ai longtemps hésité avant de m’adresser à vous, tant vous avez placé la barre très haut. La saccade de verbes, de substantifs, d’épithètes et d’attributs qui m’obligent plus d’une fois à ouvrir mon poussiéreux Robet m’ont d’abord dissuadé de toute réaction. J’entends certaines mauvaises langues, sans doute les mêmes qui ne se délient que pour servir les intérêts des ennemis de la Nation, vous reprocher un registre de langue excessivement soutenu dans un pays où la moitié de la population est carrément analphabète. Mais outre votre aisance littéraire naturelle, contre laquelle vous ne pouvez rien, vous avez ainsi montré qui est le chef, tout en proférant noblement des insultes bien méritées. En somme, mon respect mon admiration sont sans cesse grandissants : vous auriez pu aisément vous consacrer à la littérature et gagner Goncourt et autre Nobel plusieurs fois, mais vous avez préféré servir votre Patrie sur le fauteuil épineux de ministre.
    Mais sans entendre nullement formuler l’ombre d’un reproche, je ne l’oserais point, permettez-moi de vous suggérer, si vous le permettez, d’ajouter ces phrases qui me semblent manquer à votre lettre. Elle y trouverons naturellement leur place, même si je ne me permettrais pas un instant de prétendre à la qualité et la juste violence de votre argumentum ad hominem.
    Ainsi Monsieur Benchemsi, dont le bureau n’est orné d’aucune photo de sa Majesté, d’aucun drapeau national, pousse l’outrecuidance jusqu’à ne point afficher, ni la première ni le second, dans le fond d’écran de son téléphone. Une telle attitude méprisante envers les valeurs sacrées de notre Nation, quand on sait que l’étendard marocain est honoré du sang rouge des martyrs de la Patrie, semble entériner ce qui est déjà de notoriété publique : cet individu est, comme le fut Abraham Serfaty, brésilien.
    Mais si je prends aujourd’hui le risque de me couvrir de ridicule devant la grandeur et la noblesse de votre verbe en balbutiant ces quelques propos, c’est pour attirer l’opinion publique sur l’idée révolutionnaire que contient votre lettre. Vous ne vous en êtes sûrement pas rendu compte, habitué que vous êtes à alterner actes sages et paroles de génie. N’êtes vous pas l’auteur de ce qui est devenu un adage dont l’ensemble des subtilités et des significations reste hors de la portée de l’esprit nihiliste : Le Maroc est un îlot de démocratie et de liberté d’expression ? L’idée révolutionnaire en question est l’essence des quelques lignes qui suivent :
    Contrairement à ce que vous laissez entendre, en faisant porter la responsabilité d’un échec –au demeurant inexistant– de la cause marocaine à la seule MAP, je me dois de vous interpeller, vous M. Ahmed R. Benchemsi, Directeur de publication d’une revue hebdomadaire ayant pignon sur rue : Qu’avez-vous fait, vous, pour suppléer les défaillances d’une agence trop officielle à votre goût ? Vous l’expert incontournable en stratégie communicationnelle, vous qui mettez en avant votre science infuse, vous qui ne voyez dans la communication officielle, qu’un fatras d’inepties, eh bien vous, que faites-vous, ne serait-ce qu’une fois par semaine pour apporter votre soutien à une cause que vous considérez si mal défendue ? Est-ce par des éditoriaux comme celui de cette semaine, où seuls sont encensés les adversaires du Maroc, qui mènent contre nous une guerre sans merci ? Ceux-là, eux, sont en rang de combat, sans coup férir contre votre pays
    “Faites-moi un papier pour quelqu’un de bête et pressé.” comme dirait Hubert L. Je me permets donc d’expliquer ce passage aux vulgaires nihilistes : le journaliste est un soldat, au service non d’une prétendue vérité, mais des intérêts du Makhzen. Dans cet ordre d’idées, le dénommé Ahmed Reda Benchemsi est un déserteur qui mérite au moins la peine capitale. A cause de lui, le Maroc a non seulement failli perdre la bataille médiatique, mais il a aussi été sur le point de perdre sa réputation de pays démocratique et développé. Heureusement que notre diplomatie, la MAP, l’INDH et le HCP répondent présents à chaque fois qu’il s’agit de défendre l’image de notre bien aimé pays. Jusqu’à quand ces valeureuses institutions pourraient-elles tenir face aux élucubrations insensées de ces agents algériens ?
    Mais pour pallier à ce vide juridique qui rend difficile la condamnation de ces médias délinquescents, il convient d’intégrer tous les journalistes aux corps armés de l’Etat. Bien entendu, pour signifier clairement à ces gens la bassesse intrinsèque au métier qu’ils ont choisi d’excercer, il ne faudrait surtout pas les honorer d’un quelconque statut d’officier, ou même de l’appartenance aux FAR : les mroud, Forces Auxilliaires semi-militaires pourraient à la limite leur convenir, et encore. Quant au choix de l’uniforme, permettez moi ce petit caprice : il siérait de leur faire porter des habits qui rappellent les Rapetou, pour que jamais ils ne perdent de vue leur ignominie.

    Le Maroc nouveau, château de Nacirye, millésime 2010  ressemblera donc à ceci : un pays où l’ensemble des articles, tribunes et enquêtes ne sont autres que des paraphrases des dépêches de la MAP. Sur ordre de l’Etat major, journalistes et éditorialistes concourront en parfaite symbiose à l’établissement de la Vérité makhzenienne. Un pays où une femme enceinte, n’ayant point trouvé d’hôpital décent pour y donner naissance à son rejeton, sera réconfortée par la une de Telquel (devenu désormais Telquenouslevoulons) ainsi titrée La Guinnée Bissau reconnait la qualité des soins médicaux au Maroc. Un pays où un vendeur de chewing-gums, âgé de 6ans et illettré, la faim rongeant son ventre et la colle (silissioun), ses poumons, se fera un plaisir d’apprendre que le Maroc a battu le record du plus grand couscous du monde. Un pays où tous les journaux titrent Le Maroc gagne la guerre médiatique, nonbstant de la réalité. Un pays où tous les médias mettent en exergue La reconnaissance de la marocanité du Sahara par un Kebab à Clichy. Sur ordre du général untel, s’il le faut. Un pays où les journalistes pourraient enfin être jugés devant des cours martiales. Un pays, donc, où les citoyens seront obligés de croire, non pas leurs sens ou leur intellect, mais votre conception des choses.

    Monsieur le ministre : vous êtes un génie.

    Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma profonde admiration,
    Abou Lahab.
    C.J.D.M., 24/11/2010