Mois : octobre 2010

  • ONU: La 4è Commission de décolonisation adopte une résolution réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination (texte intégral)

    New York (Nations-unies), 12/10/2010 (SPS) La quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies chargée de la décolonisation a adopté à l’unanimité, lundi à New York, une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, rejetant ainsi l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc.

    Voici le texte intégral de cette résolution :

    Soixante-cinquième session
    Commission des questions politiques
    spéciales et de la décolonisation
    (Quatrième Commission)
    Point 59 de l’ordre du jour
    Application de la Déclaration
    sur l’octroi de l’indépendance
    aux pays et aux peuples coloniaux


    Projet de résolution présenté par le Président

    Question du Sahara occidental

    L’Assemblée générale,
    Ayant examiné de manière approfondie la question du Sahara occidental,
    Réaffirmant le droit inaliénable de tous les peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et dans sa résolution 1514 (XV) du 14 décembre 1960, qui contient la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux,
    Considérant que toutes les formules possibles d’autodétermination des territoires sont valables dès lors qu’elles correspondent aux vœux librement exprimés des peuples concernés et qu’elles sont conformes aux principes clairement définis dans ses résolutions 1514 (XV) et 1541 (XV), en date des 14 et 15 décembre 1960 respectivement, et d’autres résolutions qu’elle a adoptées,
    Rappelant sa résolution 64/101 du 10 décembre 2009,
    Rappelant également toutes ses résolutions et toutes celles du Conseil de sécurité concernant la question du Sahara occidental,
    Rappelant en outre les résolutions du Conseil de sécurité 658 (1990) du 27 juin 1990, 690 (1991) du 29 avril 1991, 1359 (2001) du 29 juin 2001, 1429 (2002) du 30 juillet 2002, 1495 (2003) du 31 juillet 2003, 1541 (2004) du 29 avril 2004, 1570 (2004) du 28 octobre 2004, 1598 (2005) du 28 avril 2005, 1634 (2005) du 28 octobre 2005, 1675 (2006) du 28 avril 2006 et 1720 (2006) du 31 octobre 2006,
    Soulignant l’adoption par le Conseil de sécurité de ses résolutions 1754 (2007) du 30 avril 2007, 1783 (2007) du 31 octobre 2007, 1813 (2008) du 30 avril 2008, 1871 (2009) du 30 avril 2009 et 1920 (2010) du 30 avril 2010,

    Constatant avec satisfaction que les parties se sont rencontrées les 18 et 19 juin 2007 ainsi que les 10 et 11 août 2007, du 7 au 9 janvier 2008 et du 16 au 18 mars 2008, sous les auspices de l’Envoyé personnel du Secrétaire général et en présence des pays voisins et qu’elles sont convenues de poursuivre les négociations,

    Se déclarant satisfaite que l’Envoyé personnel du Secrétaire général ait organisé deux réunions informelles les 10 et 11 août 2009 à Dürnstein (Autriche), et les 9, 10 et 11 février 2010 dans le comté du Westchester, État de New York (États-Unis d’Amérique) en vue de préparer le cinquième cycle de négociations,

    Invitant toutes les parties et les États de la région à coopérer pleinement avec le Secrétaire général et son Envoyé personnel, et les uns avec les autres,
    Réaffirmant la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies à l’égard du peuple du Sahara occidental,

    Se félicitant à cet égard des efforts déployés par le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour trouver au différend une solution politique qui soit mutuellement acceptable et assure l’autodétermination du peuple du Sahara occidental,

    Ayant examiné le chapitre pertinent du rapport du Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux ,

    Ayant également examiné le rapport du Secrétaire général ,
    1. Prend acte du rapport du Secrétaire général2;
    2. Appuie le processus de négociation initié par la résolution 1754 (2007) et soutenu par les résolutions 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009) et 1920 (2010) du Conseil de sécurité, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, et loue les efforts déployés à cet égard par le Secrétaire général et son Envoyé personnel;
    3. Se félicite de ce que les parties se soient engagées à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d’entrer, de bonne foi et sans conditions préalables, dans une phase de négociation plus intensive, en prenant note des efforts consentis et des développements depuis 2006, assurant ainsi l’application des résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009) et 1920 (2010) du Conseil de sécurité et le succès des négociations;
    4. Se félicite également des négociations qui ont eu lieu entre les parties les 18 et 19 juin 2007 ainsi que les 10 et 11 août 2007, du 7 au 9 janvier 2008 et du 16 au 18 mars 2008 en présence des pays voisins sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies;
    5. Invite les parties à coopérer avec le Comité international de la Croix-Rouge et à s’acquitter de leurs obligations au regard du droit international humanitaire;
    6. Prie le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux de continuer à suivre la situation au Sahara occidental et de lui présenter un rapport sur la question à sa soixante-sixième session;
    7. Invite le Secrétaire général à lui présenter, à sa soixante-sixième session, un rapport sur l’application de la présente résolution. (SPS)

  • Festivités du 35ème anniversaire de la Déclaration de l’Unité du peuple sahraoui à Mijek (territoires libérés)

    Mijek (Territoires sahraouis libérés), 11/10/2010 (SPS) Les festivités commémoratives du 35ème anniversaire de la Déclaration de l’Unité du peuple sahraoui, débutent lundi à Mijek, localité située dans les territoires sahraouis libérés, à quelques 90 km de la ville mauritanienne Zouérate.

    Un riche programme d’activités politiques et culturelles est prévu pour les deux jours des festivités commémorant cet anniversaire, correspondant à la date de la réunion des représentants des différentes fractions et composantes du peuple sahraoui, à Ain Ben Tili.

    Une activité militaire animée par des unités de la 3ème région militaire de l’Armée populaire sahraouie de libération inaugurera ces festivités organisées, pour la première fois, à MIjek, suivie du discours d’ouverture officielle.

    Un séminaire sur la situation de la communauté sahraouie établie au sud (en particulier en Mauritanie) et dans la partie sud des territoires sahraouis libérés, est au menu de ces activités qui seront marquées par des compétitions sportives ainsi que des soirées artistiques.

    L’exposition de tentes traditionnelles, prévue au menu de ce programme, abritera une tribune de solidarité avec la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance.

    La réunion du 12 octobre 1975 ayant scellé l’unité du peuple sahraoui sous la bannière du Front Polisario, est survenue au moment de l’invasion militaire marocaine des territoires sahraouis, ouvrant, ainsi, devant le peuple sahraoui une deuxième étape de lutte contre la colonisation, suite au retrait de l’Espagne. (SPS)

  • Des manifestants sahraouis blessés et séquestrés à Dakhla

    Dakhla (territoires occupés), 11/10/2010 (SPS) Au moins deux jeunes sahraouis ont été blessés et plusieurs autres séquestrés dans la ville de Dakhla après une violente intervention des forces d’occupation marocaines contre des manifestants qui scandaient des slogans appelant à l’autodétermination et à l’indépendance, a indiqué le ministère des territoires occupés.

    Des dizaines de citoyens sahraouis avaient organisé deux marches pacifiques au niveau des quartiers Oum Tounsi et Aksikisate avant que les forces d’occupation n’interviennent violemment, précise la même source, soulignant que deux jeunes « ont été blessés et emmenés de force au poste de police ».

    Les forces d’occupation marocaines ont ensuite investi plusieurs maisons de citoyens sahraouis alors qu’une patrouille avait séquestré le militant sahraoui Ahmed Moussa Hamia.

    « Les forces d’occupation marocaines « encerclent la ville qui a été visitée la semaine dernière par la caravane de la résistance composée de dizaines de véhicules avec à leur bord une délégation de juristes qui ont démarré d’Alger où ils ont pris part à la conférence sur le « Droit des peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui ». (SPS)

  • ONU: La 4è Commission de décolonisation adopte une résolution réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

    New York (Nations-unies), 11/10/2010 (SPS) La quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies chargée de la décolonisation a adopté à l’unanimité, lundi à New York, une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, rejetant ainsi l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc.

    Suite à cette résolution, le ministre des Affaires étrangères de la République sahraouie, M. Mohamed Salem Ould Salek, s’est félicité de l’adoption de cette résolution, soulignant que durant une semaine, les membres des Nations Unies, individuellement ou collectivement,  »ont multiplié les appels pour l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ainsi que pour l’organisation du référendum dans les plus brefs délais en vue de mettre fin à l’occupation illégale de notre pays par le Maroc ».

     »Plusieurs pays ont aussi tenu à dénoncer les violations systématiques des droits de l’homme par l’occupant marocain ainsi que le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental », a-t-il affirmé.

    Ainsi,  »le gouvernement de la République Sahraouie et le Front Polisario se félicitent de cette nouvelle démonstration du consensus international autour du droit du peuple sahraoui à la liberté et l’indépendance en conformité avec la lettre et l’esprit de la résolution 1514(XV) de l’Assemblée Générale », a-t-il ajouté.

    Pour lui,  »cette résolution intervient au moment où le Secrétaire Général et son Envoyé personnel intensifient leurs efforts pour la poursuite des négociations entre le Front Polisario et le Maroc afin d’arriver à une solution pacifique du conflit qui garantisse le droit inaliénable de notre peuple à l’autodétermination ». Il est à souligner que ce projet de résolution sera soumis à l’adoption par l’assemblée générale de l’ONU en décembre prochain. (SPS)

  • Initiative britannique pour la libération de détenus sahraouis

    Une délégation de parlementaires britanniques a remis, avant-hier, à Londres, une lettre au Premier ministre David Cameron lui demandant d’exercer des pressions diplomatiques sur Rabat en vue d’une libération inconditionnelle de trois détenus sahraouis.

    Des artistes de renom notamment le cinéaste Ken Loach, qui a obtenu récemment la palme d’or, se sont joints à la délégation qui s’est rendue au 10 Downing Street.

    Les trois détenus sahraouis, en l’occurrence Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Salah Lebihi, «n’ont commis aucun crime et doivent par conséquent être relâchés», lit-on dans la lettre parue dans le quotidien The Guardian. Ils avaient été arrêtés il y a un an, jour pour jour, à Casablanca et accusés de trahison pour avoir visité les camps de réfugiés expulsés du Sahara Occidental par l’invasion militaire par les deux pays voisins, le Maroc et la Mauritanie.

  • Où est passé le Niger ?

    aUne dépêche de l’APS, trop brève pour la gravité du sujet, est parvenue hier à notre rédaction. « Le président Bouteflika prend part, à Syrte, à une réunion de concertation des pays du Sahel… » Le texte signale aussi la présence du guide de la révolution libyenne, le colonel Maâmar El-Gueddafi, des chefs d’Etat de Mauritanie, M. Mohamed Ould Abdelaziz, du Mali, M. Amadou Toumani Touré, et du Tchad, M. Idriss Deby Itno. Pour l’instant, rien n’a filtré sur le contenu de cette concertation mais il semble que l’Algérie ne soit pas étrangère à ces conciliabules en marge d’un sommet africain plus généraliste. 
     
    Il faut rappeler que, depuis la dernière réunion des états-majors des armées des pays de la région sous la houlette d’Alger, de nombreuses tractations ont eu lieu de la part de puissances étrangères qui ne voient pas d’un bon œil la prise en charge locale d’une crise qu’elles voudraient gérer à leur manière. Ce n’est pas le directeur du CAERT dont nous vous rapportons les propos dans notre édition du jour qui nous contredira : le feu au Sahel veut brûler l’Algérie. 
     
    Or, tous nos voisins ne sauraient accepter de bon cœur de servir de combustible face à notre pays dont la politique de bon voisinage demeure indiscutable. Le Mali a su regretter ses erreurs récentes qui l’ont poussé à l’élargissement de mercenaires contre des otages, tandis que la Mauritanie a trop souffert du coup d’Etat sanctionnant son opposition à un gros marché qui devait bénéficier à une capitale considérant l’Afrique comme son éternel garde-manger. Le Tchad n’ignore pas non plus les prix à payer quand les rangers envoyés par Paris piétinent son sol. 
    Quant à la Libye, ses sautes d’humeur ne l’empêchent jamais de toujours défendre l’esprit révolutionnaire, matrice algérienne des relations géostratégiques. Alors, dans ce climat de confiance, on peut s’interroger sur l’absence du président nigérien, pays pour lequel nos avons consenti un bel effort de solidarité contre la famine ces derniers mois. On ne veut pas croire à une omission du Niger commise par la dépêche, ni accepter de rester sans comprendre les défections hautement politiques. Doit-on craindre une nouvelle dissidence du côté de Niamey, pillée de son uranium sans pouvoir nourrir son peuple ?
    Nordine Mzalla
    Le Jeune Indépendant, 12/10/2010
  • Guerre secrète des renseignements marocains contre l’Algérie: modus operandi pour exploiter les journalistes et les officiers déserteurs

    «Les renseignements marocains s’emploient souvent à recruter des militaires afin de s’en servir pour critiquer l’Algérie et faire l’apologie du Maroc dont elle ferait la première victime de la politique algérienne». 

    «Certaines personnes à qui j’ai eu affaire et qui se sont avérées plus tard être en mission de renseignements, m’ont dit que les témoignages des officiers déserteurs constituent la plus grande menace qui pèse sur le régime algérien. C’est pour cette raison que le Maroc œuvre à utiliser ces militaires pour atteindre ses objectifs et montrer à la communauté internationale que l’Algérie est le principal acteur du conflit au Sahara Occidental».

    «Comme je l’ai déjà mentionné, les renseignements marocains se tournent vers les journalistes qui sont leur trait d’union avec ces pseudos témoins. A travers eux, les médias marocains font passer des messages en rapport avec la question sahraouie et le Front Polisario. De par mes contacts avec ceux qui ont publié ou à qui on a publié des livres, je me suis rendu compte qu’ils avaient été au préalable contactés par les renseignements marocains, de façon directe via des maghrébins établis à l’étranger, ou au moyen des journalistes et correspondants qui sont au service du Makhzen».

    «Je ne ferai pas la promotion de ces officiers en citant leurs noms, mais je précise qu’en plus de leurs témoignages qui appuient les accusations de l’internationale Socialiste, le Makhzen attend d’eux des informations et des positions affichées publiquement sur de prétendues relations liant le Front Polisario aux renseignements algériens, ainsi que des témoignages sur des questions où le Maroc est impliqué, comme le trafic de drogue en Algérie, les cellules terroristes dormantes et les prisons dans les camps de Tindouf».

    «Des sources de Paris m’ont par ailleurs affirmé que les renseignements marocains ont proposé à quelques officiers de travailler secrètement pour eux, de manière à ce que les renseignements français et algériens n’en apprennent rien. Leur but est de les inciter et de les aider à déserter, de découvrir les coulisses des investissements étrangers en Algérie ainsi que les relations entre l’Etat et certains investisseurs arabes».

    «Said Messalha, un investisseur palestinien qui a la nationalité israélienne, était directeur général de la société algero-turque du fer à Annaba. Il avait fui l’Algérie pour échapper aux impôts. Je lui ai parlé et il m’a affirmé que lorsqu’il avait été arrêté à Rabat, les renseignements marocains avaient fait pression sur lui pour le recruter, et le voyant hésitant, ils l’ont remis à l’Algérie en raison du mandat d’arrêt international dont il faisait l’objet pour une évasion fiscale qui a dépassé 170 milliards de centimes. Après sa libération, il a à nouveau rejoint Rabat et les renseignements marocains l’ont aidé à transférer très facilement l’argent qu’il avait pris avec lui d’Algérie et à rallier Israël. Quand je lui ai demandé pourquoi ce service, il m’a répondu qu’il avait payé un pot-de-vin, en plus de certaines informations qu’il a fournies au sujet de l’investissement en Algérie. Il leur a aussi promis de collaborer avec eux contre l’Algérie».

    «En résumé, chaque employé de l’armée, et même s’il s’agit d’un paramilitaire, demeurera la cible des renseignements marocains pour effectuer la sale besogne nuisant à l’Algérie avec la complicité d’autres parties étrangères».

    Anouar Malek revient sur les tentatives du Maroc de faire de l’Algérie un point chaud et un fief privilégié du terrorisme international à l’instar de l’Afghanistan, de l’Irak et du Yémen, tout en semant le doute sur les capacités des services de sécurité algériens à combattre le fléau à l’intérieur ou encore dans la région du Sahel et du Sahara.

    Il donne l’exemple des informations rapportées par la presse le 14 juin dernier sur des contacts entre le dénommé Droudkal, émir de ce qu’il appelle l’AQMI, et l’organisation des Talibans du Nigéria fondée au nord du Nigéria en 2002. «La presse algérienne, marocaine et arabe avait repris l’information de l’AFP qui citait à son tour « des experts, parmi eux des occidentaux et d’autres du Sahel ». L’AFP considérait l’information comme son exclusivité, omettant que j’ai été le premier à révéler la chose dans le programme Le Monde Africain diffusé sur la chaine satellitaire Al Alem le 21/09/2009, avec Yahia Abou Zakaria à la présentation».

    «Docteur Mékaoui, dont j’ai précédemment parlé, m’a lui dit que l’information publiée également « en exclusivité » sur le site Algérie Times provenait de sources haut placées en Grande-Bretagne. Quand j’ai insisté pour connaitre la source, il avait fait allusion aux renseignements marocains qui auraient eu l’information de « sources fiables » en Algérie».
    Toutefois sur le site, ajoute Anouar Malek, une autre partie a été ajoutée pour remettre en question les capacités de l’Algérie à combattre l’AQMI, citant des sources européennes spécialistes des questions sécuritaires.

    Anouar Malek est convaincu que ce qui a été publié par l’AFP provenait des renseignements marocains et que le Maroc avait un rôle important dans l’influence que veut avoir la France dans la région du Sahel et le Sahara, via la question du terrorisme, en contrepartie de l’appui de l’Hexagone pour le plan marocain de l’autonomie dans le Sahara Occidental.
    «Les renseignements marocains utilisent plusieurs manières pour convaincre des agents, des politiciens, des journalistes ou des artistes de les servir. Ils ont utilisé les femmes et les scandales, mais aussi l’argent comme moyen de pression. Une grande partie de cet argent émane d’ailleurs des richesses du Sahara Occidental, ou encore du blanchiment d’argent et du trafic de drogue impliquant d’importantes personnalités. Dans ce contexte, des sources fiables ont révélé que certaines banques marocaines facilitent les opérations de blanchiment d’argent, et de là le transfert de fonds vers l’étrangers sur les comptes de personnes travaillant pour la plupart au profit de groupes terroristes à travers des réseaux de trafic d’armes». «Dans cette guerre secrète menée contre l’Algérie depuis des décennies, l’argent a été la principale arme du Maroc».
    «Le Makhzen se livre à un jeu dangereux à travers ses renseignements en tentant de créer des dissidences en Algérie, les approvisionnant discrètement afin d’ébranler l’unité territoriale et la stabilité du pays. Une source fiable et bien informée m’a révélé que le Maroc veut faire sombrer l’Algérie en suscitant des dissidences particulièrement en Kabylie. Différentes sources médiatiques ont indiqué que le mouvement du chanteur Ferhat Mehenni était appuyé par le Maroc, ce que m’avait d’ailleurs avoué le dénommé Rédha Touidjni. Lorsqu’Echorouk a indiqué dans un article en date du 22/04/2010, que ce dernier remettait d’importantes sommes d’argent au chateur kabyle, j’étais à Agadir. Touidjni n’a rien nié, mais m’a juste demandé comment porter plainte contre le journal et son directeur général. Il a précisé qu’il voulait embarrasser l’Algérie et c’est tout. Je lui ai posé la question sur la véracité de ce qui a été écrit, il a ri en ajoutant que le montant mentionné n’était pas exact».

    «Il m’a également dit qu’il était très proche de Mehenni, et m’a même proposé de rejoindre son gouvernement étant d’origine Amazigh. Il m’a promis que si j’acceptais, un important poste « ministériel » me sera confié».

    «J’étais certain qu’il avait des liens avec les renseignements marocains, ce que me confirmera plus tard El Mansouri».

    «Lorsque je lui dis avec passion que j’étais un fervent défenseur de l’unité territoriale, il a justifié que ce serait là qu’un moyen de faire pression pour que l’Algérie lâche le Polisario qu’il a appelé « les dissidents marocains »».
    Ecourouk Online, 10/10/2010
  • Guerre secrète des renseignements marocains contre l’Algérie: Le Makhzen exploite l’histoire de Tibhirine

    «Le Makhzen s’emploie à alimenter les affaires qui sont à l’encontre de l’Algérie que ce soit dans les tribunaux internationaux ou les Nations-Unies, particulièrement lorsqu’il s’agit des questions des droits de l’homme qui ont pour victimes des algériens et des sahraouis, prétend-t-on. Je me rappelle les propositions marocaines que j’ai reçues au nom de « l’amitié » à l’acceptation de ma plainte par le comité contre la torture. Ces propositions étaient encore plus nombreuses au moment où je portais plainte contre le leader du MSP, Bouguerra Soltani en octobre 2009. J’avais refusé ces offres quand j’ai compris que le but était de porter atteinte à l’Algérie, et pour que l’Algérie ne défende par le peuple sahraoui opprimé par le Maroc».

    «Le Maroc me proposait en fait de payer les frais des avocats et d’intercéder en ma faveur auprès d’organisations de droits humains liées secrètement à la partie marocaine. On m’a offert un appui médiatique fin d’embarrasser plus particulièrement l’ambassadeur algérien à Genève. Le dénommé Touidjni; l’intermédiaire qui entrait en contact avec moi représentait les renseignements marocains et se faisait passer pour un directeur de journal. Il m’a révélé que mon dossier au niveau du comité contre la torture était entre les mains d’une déléguée d’origine marocaine».


    «Lorsque mon témoignage sur l’assassinat des moines de Tibhirine par le GIA en 1996, avait était publié en date du 07/07/2009 et que j’ai affirmé sur la Chaine satellitaire Al Hiwar, le 09/07/2009 que l’armée algérienne était exempte de ce qu’on lui reprochait, j’ai reçu des mails anonymes et de journalistes marocains me soulignant que j’écrivais ce que servait le régime algérien, au lieu d’embarrasser ce régime en soutenant les thèses françaises».

    «Plus tard, Touidjni me dira que les renseignements marocains œuvraient à impliquer l’armée algérienne dans cette affaire de l’assassinat des moines de Tibhirine afin de tendre les relations diplomatiques entre Alger et Paris, et servir par conséquent le palais royal qui a besoin de l’Élysée pour soutenir son projet d’autonomie au Sahara Occidental».

    Anouar Malek raconte que les renseignements marocains vont jusqu’à organiser des rencontres, soit disant organisées par la société civile, à des fins perverses.

    «J’ai participé à une rencontre des droits de l’homme dans les camps de Tindouf le 24/04/2010 et j’ai été convié à un séminaire international à Dakhla le 27/07/2010, et depuis, j’ai eu la certitude que ces activités étaient financées par le Makhzen et dirigées par les renseignements marocains. Les agents des services étaient d’ailleurs présents en force à ces rencontres pour, m’a-t-on dit, protéger les participants contre ce qu’on a appelé le terrorisme des dissidents».

    Selon les informations obtenues par Anouar Malek, le Palais royal finance indirectement ce genre de rencontre, y compris les déplacements et l’hébergement des participants. Anouar Malek ajoute que des dissidents et des partisans du projet d’autonomie, à l’instar du chanteur Ferhat Mehenni, prennent part aux rencontres placées sous le patronage du Roi Mohammed VI. Il cite l’exemple d’une rencontre en mars 2008 sur « l’Amazighité et l’enjeu du projet de la société démocratique de développement », inaugurée par le conseiller du roi et à laquelle ont pris part des représentants du RCD. Rien n’avait filtré de cette rencontre passée sous silence par la presse. Les participants avaient également gardé le silence.

    «Les renseignements marocains ont par ailleurs échoué à parvenir à l’intérieur de l’Algérie, en dépit des agents qu’ils ont recrutés pour contrer le programme du Front Polisario et appeler à l’ouverture des frontières terrestres, par exemple. La vraie raison de cet échec est qu’il n’existe aucun algérien qui peut soutenir le Makhzen dans ses démarches, même ceux à l’étranger qui sont tombés dans le piège des barbouzes marocains ne peuvent affirmer haut et fort leur soutien aux positions marocaines, car ils connaissent pertinemment le résultat d’une telle aventure». «La presse marocaine n’hésite pas pourtant à faire courir des informations infondées comme des manifestations spontanées d’algériens pour réclamer l’ouverture des frontières terrestres…Tout ça, c’est de la propagande orchestrée par les renseignements marocains».

    «Les renseignements marocains financent également la publication d’ouvrages et de livres portant atteinte à l’Algérie et à son institution militaire. Ils essaient d’utiliser n’importe quel écrivain algérien qui pourrait servir les thèses marocaines notamment ce qui concerne le Sahara Occidental».

    «Mon livre Le cataclysme de la corruption et l’avancée de Ben Laden en Algérie, classé en 2009 parmi les livres les plus controversés dans le monde, a été interdit en Égypte en février 2009. La presse et nombre de sites Internet ont parlé de sa parution cette année là, et même son interdiction a été évoquée par certains journaux algériens. Cette interdiction a été également dénoncée par des organisations de défense des droits de l’homme et autres qui s’intéressent à la transparence et à la lutte contre la corruption.

    Des sites Internet et la presse marocains ont indiqué que ce livre vise le Front Polisario, prétendant que des dossiers sur l’implication du Front Polisario dans le terrorisme y étaient révélés. Publié à New York, le Maroc Post écrivait pareil le 26/02/2009, tout comme le journal marocain Essabah dans son numéro du 01/05/2009. Certains ont même choisi ce livre pour leur thèse de fin d’études, comme dans ce mémoire d’un étudiant marocain, intitulé : Les perspectives de l’initiative marocaine de l’autonomie».

    «Suite à tout ce bruit qu’a fait le livre, j’ai été contacté par plusieurs parties notamment marocaines pour sa publication et sa distribution. Docteur Mékaoui m’a même suggéré d’en changer le titre pour « Les généraux de l’Algérie, de la corruption au terrorisme », et d’ajouter au moins un chapitre sur mon expérience militaire et ce que j’ai vécu dans les années quatre-vingt-dix, afin de le publier via le Centre des études en Espagne. Ce que j’ai refusé alors. C’est ainsi que les choses sont arrivées à une impasse, car le livre ne les satisfaisait pas pour, surtout ce qui a trait à l’institution militaire algérienne, tandis que les informations qu’ils ont cru saisir sur le Front Polisario n’existent pas, ni ne sont sous-entendues comme ils le prétendent».
    Par Anouar Malek/V.française Zineb A. 
    Echourouk Online, 11/10/20101
  • Initiative britannique pour la libération de détenus sahraouis

    Une délégation de parlementaires britanniques a remis, avant-hier, à Londres, une lettre au Premier ministre David Cameron lui demandant d’exercer des pressions diplomatiques sur Rabat en vue d’une libération inconditionnelle de trois détenus sahraouis.

    Des artistes de renom notamment le cinéaste Ken Loach, qui a obtenu récemment la palme d’or, se sont joints à la délégation qui s’est rendue au 10 Downing Street.

    Les trois détenus sahraouis, en l’occurrence Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Salah Lebihi, «n’ont commis aucun crime et doivent par conséquent être relâchés», lit-on dans la lettre parue dans le quotidien The Guardian. Ils avaient été arrêtés il y a un an, jour pour jour, à Casablanca et accusés de trahison pour avoir visité les camps de réfugiés expulsés du Sahara Occidental par l’invasion militaire par les deux pays voisins, le Maroc et la Mauritanie.

  • Où est passé le Niger ?

    aUne dépêche de l’APS, trop brève pour la gravité du sujet, est parvenue hier à notre rédaction. « Le président Bouteflika prend part, à Syrte, à une réunion de concertation des pays du Sahel… » Le texte signale aussi la présence du guide de la révolution libyenne, le colonel Maâmar El-Gueddafi, des chefs d’Etat de Mauritanie, M. Mohamed Ould Abdelaziz, du Mali, M. Amadou Toumani Touré, et du Tchad, M. Idriss Deby Itno. Pour l’instant, rien n’a filtré sur le contenu de cette concertation mais il semble que l’Algérie ne soit pas étrangère à ces conciliabules en marge d’un sommet africain plus généraliste. 
     
    Il faut rappeler que, depuis la dernière réunion des états-majors des armées des pays de la région sous la houlette d’Alger, de nombreuses tractations ont eu lieu de la part de puissances étrangères qui ne voient pas d’un bon œil la prise en charge locale d’une crise qu’elles voudraient gérer à leur manière. Ce n’est pas le directeur du CAERT dont nous vous rapportons les propos dans notre édition du jour qui nous contredira : le feu au Sahel veut brûler l’Algérie. 
     
    Or, tous nos voisins ne sauraient accepter de bon cœur de servir de combustible face à notre pays dont la politique de bon voisinage demeure indiscutable. Le Mali a su regretter ses erreurs récentes qui l’ont poussé à l’élargissement de mercenaires contre des otages, tandis que la Mauritanie a trop souffert du coup d’Etat sanctionnant son opposition à un gros marché qui devait bénéficier à une capitale considérant l’Afrique comme son éternel garde-manger. Le Tchad n’ignore pas non plus les prix à payer quand les rangers envoyés par Paris piétinent son sol. 
    Quant à la Libye, ses sautes d’humeur ne l’empêchent jamais de toujours défendre l’esprit révolutionnaire, matrice algérienne des relations géostratégiques. Alors, dans ce climat de confiance, on peut s’interroger sur l’absence du président nigérien, pays pour lequel nos avons consenti un bel effort de solidarité contre la famine ces derniers mois. On ne veut pas croire à une omission du Niger commise par la dépêche, ni accepter de rester sans comprendre les défections hautement politiques. Doit-on craindre une nouvelle dissidence du côté de Niamey, pillée de son uranium sans pouvoir nourrir son peuple ?
    Nordine Mzalla
    Le Jeune Indépendant, 12/10/2010