Mois : octobre 2010

  • Les Sahraouis gagnent la bataille du Mans

    Quasiment tous les représentants des 23 pays ont manifesté, avec ferveur et engagement, leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Le Mans (France)
    De notre envoyé spécial

    La 36e Conférence de la coordination des comités de soutien au peuple sahraoui s’est ouverte hier au palais des Congrès du Mans, malgré l’agitation parfois musclée des Marocains. Quelques dizaines de personnes chauffées à bloc ont littéralement assiégé le Palais abritant l’événement pour tenter de gâcher la fête aux Sahraouis. Les délégations étrangères, venues des quatre coins du monde, étaient ahuries face à ces meutes de protestataires marocaines qui menaçaient de défoncer le portail d’accès. Il a fallu faire appel aux brigades de la CRS française pour repousser les assauts incessants de cette bande de révoltés.

    Le président Abdelaziz qui devait assister à l’ouverture des travaux a dû patienter dans son hôtel une bonne demi-heure, le temps que la police fasse le ménage devant le palais des Congrès. Finalement, en désespoir de cause, les Marocains qui avaient festoyé la veille sur le circuit des 24 Heures du Mans pour parasiter l’Eucoco, ont dû ranger leur attirail d’émeutiers et rentrer chez eux la tête baissée.

    Eh oui ! le 36e Eucoco va se tenir et avec les compliments du maire de la ville Jean-Claude Boulard ! Plus de 518 participants issus de 23 pays ont répondu présents à l’appel de la coordination de Pierre Galland pour dire comme un seul homme : «Oui pour l’autodéterminations du peuple sahraoui.»

    La salle des conférences pleine comme un œuf a résonné jusque tard dans la soirée aux clameurs des participants, tous acquis à la cause sahraouie. Des incidents ayant émaillé l’entrée des participants ont tout de suite été oubliés une fois les travaux entamés dans l’amphithéâtre du palais. Le président de l’Eucoco, Pierre Galland, si habitué à ces scènes de mauvais goût, n’a pas manqué de glisser un mot à l’assistance, histoire de ne pas s’apesantir sur une provocation ratée. «Vous devez savoir que ce n’est pas la première que les services marocains organisent un tel accueil ; cela dure depuis 36 ans !», affirme-t-il, le sourire en coin.

    Pour autant, il a mis en garde les organisateurs d’interdire l’accès à tous ceux qui ne portent pas de badges. «Faites gaffe, les services marocains peuvent toujours faire irruption dans la salle pour provoquer des incidents et voir çà dans les journaux», précise-t-il. Et de conseiller aux participants : «Ne répondez pas à la provocation !» La parenthèse refermée, les travaux de l’Eucoco se déroulent avec des interventions aussi enflammées contre l’occupation marocaine qu’a été l’assaut des «envoyés spéciaux » de sa majesté. Quasiment tous les représentants des 23 pays ont manifesté, avec ferveur et engagement, leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Le délégué du Brésil était tellement percutant qu’il tapait des poings sur le pupitre tout en haussant le ton contre le Maroc.


    Le député communiste de la Seine- Maritime, Jean-Paul Le Coq, à qui les Sahraouis doivent une fière chandelle d’avoir pu faire monter le président Abdelaziz à la tribune du palais Bourbon, a été bref, mais tonitruant, résumant la position française : «La France officielle n’est pas celle des droits de l’homme. C’est la France des affaires. La preuve : le secrétariat d’Etat aux Droits de l’homme n’existe plus !». Et de révéler qu’en sa qualité de membre observateur du Conseil de l’Europe, le Maroc exerce un grand lobbying pour faire avorter toute résolution sur l’atteinte aux droits de l’homme dans les territoires occupés (du Sahara Occidental, ndds) avec la bénédiction de la France. La salle se lève pour saluer cet élu de gauche qui représente l’exception française.

    Mais le clou de la soirée aura été l’intervention émouvante du président de l’Association internationale des juristes démocrates. Rolland Viel. Du haut de ses 85 ans, la voix tremblotante, ce vétéran de la cause sahraouie qui a fait le procès de l’occupant marocain, a raconté son voyage dans les camps des réfugiés à Tindouf en 1980, à l’invitation du Polisario pour participer à la célébration du 5e anniversaire de la création de la RASD. Moment d’intense émotion, le vieux briscard, sort un CD, un film qu’il a lui-même tourné à Tindouf, et l’offre en cadeau au président Abdelaziz… Les travaux de la première journée se sont terminés dans la sérénité et le maire du Mans, qui a généreusement offert un dîner aux séminaristes, en a profité pour renouveler son soutien à la cause sahraouie et dire sa fierté d’accueillir un tel événement.
    Hassan Mali
    El Watan, 31/10/2010

  • Les élus français se mobilisent

    Un groupe d’élus français, toutes tendances politiques confondues, a lancé hier un appel à pétition pour rassembler le maximum de signatures pour adresser une lettre au président Nicolas Sarkozy.

    Pour ce faire, une délégation présente ici au Mans, a proposé et obtenu l’appui de l’Eucoco pour entamer la démarche. Cette initiative originale fait suite au séjour de 107 élus français, le 30 avril dernier, dans les camps de réfugiés sahraouis à Dakhla.
    Dans un document rendu public hier, les initiateurs de la pétition soulignent qu’«aucun Etat dans le monde n’a reconnu la souveraineté du Maroc au Sahara occidental». Les élus français demandent au président Sarkozy de s’engager «pour la mise en œuvre des résolutions des Nations unies et l’application de la légalité internationale concernant les droits de l’homme au Sahara occidental».
    Les pétitionnaires soulignent qu’il est «urgent de parvenir à une solution, de ce conflit, garantissant le libre choix des peuples». De la même manière que la France et l’Union européenne «se doivent de déployer tous leurs efforts pour parvenir à une paix durable dans cette partie de l’Afrique».
    El Watan, 31/10/2010

  • Une tribune internationale pour la cause sahraouie

    La 36ème conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (Eucoco) a débuté vendredi soir dans la ville française du Mans sous le thème «Autodétermination au Sahara occidental : droit inaliénable» en présence de plus de 450 participants, en provenance d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et d’Asie.
    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, qui a assisté à l’ouverture de la conférence, a, dans son intervention, interpellé, une fois de plus, la communauté internationale sur «la situation hautement préoccupante des réfugiés sahraouis, qui ne cesse de se détériorer de jour en jour», rapporte l’APS. Il a également souligné que le blocage du processus de règlement du conflit du Sahara occidental «constitue une menace réelle à la paix dans la région et risque d’anéantir les efforts de l’ONU».
    Mohamed Abdelaziz a, par ailleurs, saisi cette opportunité pour rendre un hommage appuyé à l’Algérie, «appréciant à sa juste valeur» sa solidarité et son soutien indéfectible à la cause sahraouie. «Nous ne pouvons qu’exprimer notre gratitude à l’Algérie qui n’a ménagé aucun effort pour défendre la cause du peuple sahraoui et lui exprimer son soutien indéfectible», a-t-il affirmé. Il a par ailleurs souligné que la situation de privation que vivent les réfugiés sahraouis «continue à nous alerter sur l’urgence d’un règlement juste et équitable, dans le cadre de la légalité internationale». Et de rappeler que, lors de la précédente conférence de l’Eucoco, le sujet préoccupant et dominant était le sort des sept prisonniers politiques, détenus dans les geôles marocaines.
    Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, «le problème demeure entier et nous nous trouvons devant une situation flagrante de violation des droits de l’Homme qui a conduit des milliers de réfugiés sahraouis à fuir leur camps et se réfugier dans le désert pour échapper à la marginalisation et la pauvreté imposées par les forces d’occupation marocaines. Nous ne cesserons pas de lancer des appels à la communauté internationale pour desserrer l’étau en ouvrant le territoire aux observateurs et journalistes du monde entier pour dénoncer cette situation intenable». Il a également appelé à doter la Minurso, à l’image des autres missions de l’ONU, des prérogatives qui lui font défaut, lui permettant de surveiller le respect des droits humains dans les territoires occupés.
    La nouvelle forme de résistance pacifique menée par le peuple sahraoui suscitera certainement des échos et engendrera un élan de solidarité internationale et un soutien juste à la cause sahraouie, a-t-il ajouté. Ouvrant les travaux de la conférence du Mans, le président de l’Eucoco, M. Pierre Galland, a évoqué la situation de plus de 20 000 Sahraouis qui observent un sit-in dans le camp de «l’indépendance» près d’El Ayoun pour dénoncer l’occupation de leur pays, le Sahara occidental, et protester contre la pauvreté et la marginalisation.
    M. Galland a appelé la communauté internationale à prendre les mesures appropriées pour relayer l’appel des populations sahraouies qui, par dizaines de milliers, vivant dans la précarité la plus absolue, «ont donné une leçon de courage pacifique pour exiger que leurs droits soient respectés». Une délégation d’élus français qui prend part à ladite conférence a interpellé, de son côté, le président Sarkozy pour l’amener à s’engager dans la mise en œuvre des résolutions des Nations unies sur les droits de l’Homme au Sahara occidental.
    «La France et l’Union européenne se doivent de déployer tous les efforts pour parvenir à une paix durable dans cette partie de l’Afrique», ont-ils relevé. Composée de 107 élus, la délégation s’est rendue le 30 avril dernier dans les camps de réfugiés sahraouis de Dakhla où elle a constaté la situation «alarmante» des réfugiés sahraouis.
    La Tribune d’Algérie, 31/10/2010
  • Soutien renouvelé à la cause sahraouie et batterie de mesures contre la violation des droits humains

    Le Mans (France), 31/10/2010 (SPS) La 36e conférence du comité de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) a pris fin dimanche par l’adoption d’une résolution finale plaidant pour un soutien renouvelé au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Réunis en quatre ateliers, les participants à cette conférence ont salué particulièrement « l’effort permanent », réalisé par le Comité algérien de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) pour son soutien aux revendications légitimes du peuple sahraoui.

    Ils se sont, par ailleurs, réjouis de la mise en place d’une conférence internationale latino-américaine de soutien au peuple sahraoui et se sont engagés à lui apporter sa collaboration pour couronner se travaux de résultats concrets.

    Ils se sont, en outre, entendus sur les objectifs à poursuivre pour renforcer et diversifier l’action de solidarité et les méthodes de travail en vue d’accroître la capacité des militants et de leurs organisations pour contribuer à « la mise en œuvre des droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».

    Les participants ont également chargé la Task Force de l’EUCOCO d’établir et de diffuser « dans les meilleurs délais », un calendrier et un programme commun de travail, coordonnés à l’échelle internationale. Les chapitres consacrés aux volets politique, à l’information et aux ressources humaines, se sont taillés la part du lion lors des travaux de cette conférence de solidarité.

    L’atelier des droits de l’homme, s’appuyant sur des témoignages accablants de militants de droits de l’homme venus des territoires occupés et les témoignages poignants sur les visites des militants dans les campements de réfugiés, a décidé d’une batterie de mesures pour développer son plan d’action en faveur du respect des droits humains sahraouis.

    Les témoignages apportés des territoires occupés sont d’autant plus accablants que les autorités marocaines empêchent aux observateurs et à la presse internationale l’accès aux campements des réfugiés.

    Aux mois de novembre et décembre, un « programme d’urgence » en direction des territoires sahraouis occupés et, particulièrement, envers les « campements de l’indépendance », comprenant une délégation médicale, de parlementaires européens et de différents pays, a été dégagé.

    Ce programme comprendra également des visites de représentants de différentes institutions, de journalistes, du mouvement solidaire, de membres de la Task Force et également de la société civile.

    En appui à ces actions, un travail de « lobbying efficace » sera effectué en direction des Nations unies, l’Union européenne, la France, l’Espagne, à travers des lettres, des manifestations et de rencontres.

    Les avocats sont, en outre, appelé à assurer l’accompagnement des procès des défenseurs sahraouis des droits de l’homme et des détenus politiques, en premier lieu le procès des 7 prisonniers politiques de Salé, le 5 novembre.

    Un programme de lobby en direction du Conseil des droits de l’homme et en direction du Conseil de sécurité de l’Onu, avec l’exigence de mettre sur pied un mécanisme d’observation et de protection des droits de l’homme, y compris le droit à l’autodétermination, a également été approuvé.

    Avec un groupe de juristes, les participants ont également entamé l’étude d’un arsenal juridique à la disposition du peuple sahraoui pour faire respecter les droits des populations sahraouis déplacées vers les « campements de l’indépendance ».

    Au volet de l’information, les participants ont convenu qu’ »il faut se préparer à la guérilla de la communication » et être en mesure de rectifier les contre-vérités diffusées par la Maroc et être capable de promouvoir une information reflétant la réalité sahraouie.

    Des propositions ont été retenues dans ce sens tel que l’appui aux visites de militants sahraouis et de défenseurs de droits de l’homme, venant des territoires occupés.

    Le CNASPS a, dans ce cadre, réitéré son offre pour faciliter le voyage de ces militants vers l’Europe pour contribuer à diffuser l’information.

    Au chapitre des ressources naturelles, les participants ont décidé qu’une action de dénonciation de l’accord d’association UE/Maroc et l’accord de pêche doit être menée en coopération avec le Western Sahara Resource Watch.

    Les campements montés aux alentours de la ville d’El-Aaiun où vivent actuellement plus de 20.000 Sahraouis protestant, contre leur condition de vies, sont le « témoignage éloquent que les ressources naturelles du territoire ne bénéficient pas à la population sahraouie », ont enfin relevé les participants.(SPS)

    Le Mans (France), 31/10/2010 (SPS) La 36e conférence du comité de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) a pris fin dimanche par l’adoption d’une résolution finale plaidant pour un soutien renouvelé au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Réunis en quatre ateliers, les participants à cette conférence ont salué particulièrement « l’effort permanent », réalisé par le Comité algérien de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) pour son soutien aux revendications légitimes du peuple sahraoui.

    Ils se sont, par ailleurs, réjouis de la mise en place d’une conférence internationale latino-américaine de soutien au peuple sahraoui et se sont engagés à lui apporter sa collaboration pour couronner se travaux de résultats concrets.

    Ils se sont, en outre, entendus sur les objectifs à poursuivre pour renforcer et diversifier l’action de solidarité et les méthodes de travail en vue d’accroître la capacité des militants et de leurs organisations pour contribuer à « la mise en œuvre des droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».

    Les participants ont également chargé la Task Force de l’EUCOCO d’établir et de diffuser « dans les meilleurs délais », un calendrier et un programme commun de travail, coordonnés à l’échelle internationale. Les chapitres consacrés aux volets politique, à l’information et aux ressources humaines, se sont taillés la part du lion lors des travaux de cette conférence de solidarité.

    L’atelier des droits de l’homme, s’appuyant sur des témoignages accablants de militants de droits de l’homme venus des territoires occupés et les témoignages poignants sur les visites des militants dans les campements de réfugiés, a décidé d’une batterie de mesures pour développer son plan d’action en faveur du respect des droits humains sahraouis.

    Les témoignages apportés des territoires occupés sont d’autant plus accablants que les autorités marocaines empêchent aux observateurs et à la presse internationale l’accès aux campements des réfugiés.

    Aux mois de novembre et décembre, un « programme d’urgence » en direction des territoires sahraouis occupés et, particulièrement, envers les « campements de l’indépendance », comprenant une délégation médicale, de parlementaires européens et de différents pays, a été dégagé.

    Ce programme comprendra également des visites de représentants de différentes institutions, de journalistes, du mouvement solidaire, de membres de la Task Force et également de la société civile.

    En appui à ces actions, un travail de « lobbying efficace » sera effectué en direction des Nations unies, l’Union européenne, la France, l’Espagne, à travers des lettres, des manifestations et de rencontres.

    Les avocats sont, en outre, appelé à assurer l’accompagnement des procès des défenseurs sahraouis des droits de l’homme et des détenus politiques, en premier lieu le procès des 7 prisonniers politiques de Salé, le 5 novembre.

    Un programme de lobby en direction du Conseil des droits de l’homme et en direction du Conseil de sécurité de l’Onu, avec l’exigence de mettre sur pied un mécanisme d’observation et de protection des droits de l’homme, y compris le droit à l’autodétermination, a également été approuvé.

    Avec un groupe de juristes, les participants ont également entamé l’étude d’un arsenal juridique à la disposition du peuple sahraoui pour faire respecter les droits des populations sahraouis déplacées vers les « campements de l’indépendance ».

    Au volet de l’information, les participants ont convenu qu’ »il faut se préparer à la guérilla de la communication » et être en mesure de rectifier les contre-vérités diffusées par la Maroc et être capable de promouvoir une information reflétant la réalité sahraouie.

    Des propositions ont été retenues dans ce sens tel que l’appui aux visites de militants sahraouis et de défenseurs de droits de l’homme, venant des territoires occupés.

    Le CNASPS a, dans ce cadre, réitéré son offre pour faciliter le voyage de ces militants vers l’Europe pour contribuer à diffuser l’information.

    Au chapitre des ressources naturelles, les participants ont décidé qu’une action de dénonciation de l’accord d’association UE/Maroc et l’accord de pêche doit être menée en coopération avec le Western Sahara Resource Watch.

    Les campements montés aux alentours de la ville d’El-Aaiun où vivent actuellement plus de 20.000 Sahraouis protestant, contre leur condition de vies, sont le « témoignage éloquent que les ressources naturelles du territoire ne bénéficient pas à la population sahraouie », ont enfin relevé les participants.(SPS)

  • Sahara occidental :  » La communauté internationale ne peut rester muette » (comités suisses)

    Chahid El Hafed, 31/10/2010 (SPS) Les Sahraouis vivent dans les territoires occupés du Sahara occidental une pauvreté galopante et une répression sans pitié chaque fois qu’ils ont l’audace de manifester pacifiquement pour leurs droits, a indiqué un communiqué des comités suisses de soutien au peuple sahraoui, estimant que la communauté internationale « ne peut rester muette ».

    Les Sahraouis sont sur leur terre et pourtant spoliés de leurs richesses qu’elles soient minières ou halieutiques, a regretté la même source.

    « Leur patience est à bout, voici plus de trente ans qu’ils attendent que l’ONU tienne ses engagements: la décolonisation du Sahara Occidental, l’exercice du droit à l’autodétermination auquel ils ont droit, sans que la Minurso réagisse, a déploré le communiqué.

    « Il fallait que le pire arrive et c’est arrivé le 24 octobre. L’armée marocaine a tiré pour empêcher l’arrivée d’eau et de nourriture dans les camps dressés par la population sahraouie hors des villes occupés du Sahara Occidental. Bilan : un jeune garçon de 14 ans mort, des adultes blessés », a constaté le communiqué.

    Plusieurs milliers de Sahraouis ont décidé depuis quinze jours d’entrer dans une résistance active et pacifique. Leur objectif : crever le mur du silence et affirmer qu’il suffit qu’ils soient considérés comme activistes pour qu’ils n’aient plus de travail au Sahara Occidental ou qu’ils soient évacués vers le nord, a souligné la même source.

    L’armée marocaine cerne les camps de toiles sahraouis, les hélicoptères survolent la zone. « Le pire est à craindre », a averti le communiqué. (SPS)

  • Le Maroc affirme que Mustapha Selma est blessé dans une tentative d’évasion : le Gouvernement sahraoui dément

    Bir Lehlou (territoires libérés), 31/10/2010 (SPS) Le Gouvernement sahraoui a démenti les informations diffusées samedi par l’agence officielle marocaine (MAP), selon lesquelles le policier Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud a été blessé par balle lors d’une tentative d’évasion, estimant de « dévier l’attention » de la gravité de la situation des campeurs de Gdeim Izik (dans les banlieux de la ville d’El Aaiun, capitale sahroauie occupée par le Maroc, ndds).

    « Nous tenons à opposer un démenti formel à l’information publiée par l’agence gouvernementale marocaine d’information (MAP) qui vient de publier un dépêche faisant état d’une tentative d’évasion du policier Moustapha Ould Salma et serait blessé toujours selon la MAP », a indiqué un communiqué du ministère de l’information.

    Pour le Gouvernement sahraoui, l’agence officielle marocaine « multiplie les mensonges et l’intox pour dévier l’attention de l’opinion publique interne et internationale de la situation grave dans les territoires occupés après l’assassinat inqualifiable dont , le jeune de 14 ans, Najem Elgarhi a été la victime et suite à l’exode massif des habitants des villes spoliées qui manifestent haut et fort leur rejet de la politique coloniale marocaine » a ajouté le communiqué.

    Les autorités sahraouies avaient décide le 6 octobre dernier depuis la localité de Mhériz (territoires libérés) la libération de Moustapha Selma, à la demande des organisations internationales des droits de l’Homme défendant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Les autorités sahraouies entreprennent depuis cette date « des contacts avec des organisations internationales intéressées pour la mise en œuvre de cette décision », avait indiqué un communiqué publié le même jour, rappelle-t-on.

    Moustapha Selma a été arrêté le 21 septembre dernier à Mheriz (territoires libérés du Sahara Occidental, ndds) pour répondre à plusieurs chefs d’accusations dont la principale est l’espionnage en faveur d’un pays en guerre avec la République sahraouie, rappelle-t-on.

  • Les Sahraouis gagnent la bataille du Mans

    Quasiment tous les représentants des 23 pays ont manifesté, avec ferveur et engagement, leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Le Mans (France)
    De notre envoyé spécial

    La 36e Conférence de la coordination des comités de soutien au peuple sahraoui s’est ouverte hier au palais des Congrès du Mans, malgré l’agitation parfois musclée des Marocains. Quelques dizaines de personnes chauffées à bloc ont littéralement assiégé le Palais abritant l’événement pour tenter de gâcher la fête aux Sahraouis. Les délégations étrangères, venues des quatre coins du monde, étaient ahuries face à ces meutes de protestataires marocaines qui menaçaient de défoncer le portail d’accès. Il a fallu faire appel aux brigades de la CRS française pour repousser les assauts incessants de cette bande de révoltés.

    Le président Abdelaziz qui devait assister à l’ouverture des travaux a dû patienter dans son hôtel une bonne demi-heure, le temps que la police fasse le ménage devant le palais des Congrès. Finalement, en désespoir de cause, les Marocains qui avaient festoyé la veille sur le circuit des 24 Heures du Mans pour parasiter l’Eucoco, ont dû ranger leur attirail d’émeutiers et rentrer chez eux la tête baissée.

    Eh oui ! le 36e Eucoco va se tenir et avec les compliments du maire de la ville Jean-Claude Boulard ! Plus de 518 participants issus de 23 pays ont répondu présents à l’appel de la coordination de Pierre Galland pour dire comme un seul homme : «Oui pour l’autodéterminations du peuple sahraoui.»

    La salle des conférences pleine comme un œuf a résonné jusque tard dans la soirée aux clameurs des participants, tous acquis à la cause sahraouie. Des incidents ayant émaillé l’entrée des participants ont tout de suite été oubliés une fois les travaux entamés dans l’amphithéâtre du palais. Le président de l’Eucoco, Pierre Galland, si habitué à ces scènes de mauvais goût, n’a pas manqué de glisser un mot à l’assistance, histoire de ne pas s’apesantir sur une provocation ratée. «Vous devez savoir que ce n’est pas la première que les services marocains organisent un tel accueil ; cela dure depuis 36 ans !», affirme-t-il, le sourire en coin.

    Pour autant, il a mis en garde les organisateurs d’interdire l’accès à tous ceux qui ne portent pas de badges. «Faites gaffe, les services marocains peuvent toujours faire irruption dans la salle pour provoquer des incidents et voir çà dans les journaux», précise-t-il. Et de conseiller aux participants : «Ne répondez pas à la provocation !» La parenthèse refermée, les travaux de l’Eucoco se déroulent avec des interventions aussi enflammées contre l’occupation marocaine qu’a été l’assaut des «envoyés spéciaux » de sa majesté. Quasiment tous les représentants des 23 pays ont manifesté, avec ferveur et engagement, leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Le délégué du Brésil était tellement percutant qu’il tapait des poings sur le pupitre tout en haussant le ton contre le Maroc.


    Le député communiste de la Seine- Maritime, Jean-Paul Le Coq, à qui les Sahraouis doivent une fière chandelle d’avoir pu faire monter le président Abdelaziz à la tribune du palais Bourbon, a été bref, mais tonitruant, résumant la position française : «La France officielle n’est pas celle des droits de l’homme. C’est la France des affaires. La preuve : le secrétariat d’Etat aux Droits de l’homme n’existe plus !». Et de révéler qu’en sa qualité de membre observateur du Conseil de l’Europe, le Maroc exerce un grand lobbying pour faire avorter toute résolution sur l’atteinte aux droits de l’homme dans les territoires occupés (du Sahara Occidental, ndds) avec la bénédiction de la France. La salle se lève pour saluer cet élu de gauche qui représente l’exception française.

    Mais le clou de la soirée aura été l’intervention émouvante du président de l’Association internationale des juristes démocrates. Rolland Viel. Du haut de ses 85 ans, la voix tremblotante, ce vétéran de la cause sahraouie qui a fait le procès de l’occupant marocain, a raconté son voyage dans les camps des réfugiés à Tindouf en 1980, à l’invitation du Polisario pour participer à la célébration du 5e anniversaire de la création de la RASD. Moment d’intense émotion, le vieux briscard, sort un CD, un film qu’il a lui-même tourné à Tindouf, et l’offre en cadeau au président Abdelaziz… Les travaux de la première journée se sont terminés dans la sérénité et le maire du Mans, qui a généreusement offert un dîner aux séminaristes, en a profité pour renouveler son soutien à la cause sahraouie et dire sa fierté d’accueillir un tel événement.
    Hassan Mali
    El Watan, 31/10/2010

  • Les élus français se mobilisent

    Un groupe d’élus français, toutes tendances politiques confondues, a lancé hier un appel à pétition pour rassembler le maximum de signatures pour adresser une lettre au président Nicolas Sarkozy.

    Pour ce faire, une délégation présente ici au Mans, a proposé et obtenu l’appui de l’Eucoco pour entamer la démarche. Cette initiative originale fait suite au séjour de 107 élus français, le 30 avril dernier, dans les camps de réfugiés sahraouis à Dakhla.
    Dans un document rendu public hier, les initiateurs de la pétition soulignent qu’«aucun Etat dans le monde n’a reconnu la souveraineté du Maroc au Sahara occidental». Les élus français demandent au président Sarkozy de s’engager «pour la mise en œuvre des résolutions des Nations unies et l’application de la légalité internationale concernant les droits de l’homme au Sahara occidental».
    Les pétitionnaires soulignent qu’il est «urgent de parvenir à une solution, de ce conflit, garantissant le libre choix des peuples». De la même manière que la France et l’Union européenne «se doivent de déployer tous leurs efforts pour parvenir à une paix durable dans cette partie de l’Afrique».
    El Watan, 31/10/2010

  • Une tribune internationale pour la cause sahraouie

    La 36ème conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (Eucoco) a débuté vendredi soir dans la ville française du Mans sous le thème «Autodétermination au Sahara occidental : droit inaliénable» en présence de plus de 450 participants, en provenance d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et d’Asie.
    Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, qui a assisté à l’ouverture de la conférence, a, dans son intervention, interpellé, une fois de plus, la communauté internationale sur «la situation hautement préoccupante des réfugiés sahraouis, qui ne cesse de se détériorer de jour en jour», rapporte l’APS. Il a également souligné que le blocage du processus de règlement du conflit du Sahara occidental «constitue une menace réelle à la paix dans la région et risque d’anéantir les efforts de l’ONU».
    Mohamed Abdelaziz a, par ailleurs, saisi cette opportunité pour rendre un hommage appuyé à l’Algérie, «appréciant à sa juste valeur» sa solidarité et son soutien indéfectible à la cause sahraouie. «Nous ne pouvons qu’exprimer notre gratitude à l’Algérie qui n’a ménagé aucun effort pour défendre la cause du peuple sahraoui et lui exprimer son soutien indéfectible», a-t-il affirmé. Il a par ailleurs souligné que la situation de privation que vivent les réfugiés sahraouis «continue à nous alerter sur l’urgence d’un règlement juste et équitable, dans le cadre de la légalité internationale». Et de rappeler que, lors de la précédente conférence de l’Eucoco, le sujet préoccupant et dominant était le sort des sept prisonniers politiques, détenus dans les geôles marocaines.
    Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, «le problème demeure entier et nous nous trouvons devant une situation flagrante de violation des droits de l’Homme qui a conduit des milliers de réfugiés sahraouis à fuir leur camps et se réfugier dans le désert pour échapper à la marginalisation et la pauvreté imposées par les forces d’occupation marocaines. Nous ne cesserons pas de lancer des appels à la communauté internationale pour desserrer l’étau en ouvrant le territoire aux observateurs et journalistes du monde entier pour dénoncer cette situation intenable». Il a également appelé à doter la Minurso, à l’image des autres missions de l’ONU, des prérogatives qui lui font défaut, lui permettant de surveiller le respect des droits humains dans les territoires occupés.
    La nouvelle forme de résistance pacifique menée par le peuple sahraoui suscitera certainement des échos et engendrera un élan de solidarité internationale et un soutien juste à la cause sahraouie, a-t-il ajouté. Ouvrant les travaux de la conférence du Mans, le président de l’Eucoco, M. Pierre Galland, a évoqué la situation de plus de 20 000 Sahraouis qui observent un sit-in dans le camp de «l’indépendance» près d’El Ayoun pour dénoncer l’occupation de leur pays, le Sahara occidental, et protester contre la pauvreté et la marginalisation.
    M. Galland a appelé la communauté internationale à prendre les mesures appropriées pour relayer l’appel des populations sahraouies qui, par dizaines de milliers, vivant dans la précarité la plus absolue, «ont donné une leçon de courage pacifique pour exiger que leurs droits soient respectés». Une délégation d’élus français qui prend part à ladite conférence a interpellé, de son côté, le président Sarkozy pour l’amener à s’engager dans la mise en œuvre des résolutions des Nations unies sur les droits de l’Homme au Sahara occidental.
    «La France et l’Union européenne se doivent de déployer tous les efforts pour parvenir à une paix durable dans cette partie de l’Afrique», ont-ils relevé. Composée de 107 élus, la délégation s’est rendue le 30 avril dernier dans les camps de réfugiés sahraouis de Dakhla où elle a constaté la situation «alarmante» des réfugiés sahraouis.
    La Tribune d’Algérie, 31/10/2010
  • Soutien renouvelé à la cause sahraouie et batterie de mesures contre la violation des droits humains

    Le Mans (France), 31/10/2010 (SPS) La 36e conférence du comité de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) a pris fin dimanche par l’adoption d’une résolution finale plaidant pour un soutien renouvelé au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Réunis en quatre ateliers, les participants à cette conférence ont salué particulièrement « l’effort permanent », réalisé par le Comité algérien de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) pour son soutien aux revendications légitimes du peuple sahraoui.

    Ils se sont, par ailleurs, réjouis de la mise en place d’une conférence internationale latino-américaine de soutien au peuple sahraoui et se sont engagés à lui apporter sa collaboration pour couronner se travaux de résultats concrets.

    Ils se sont, en outre, entendus sur les objectifs à poursuivre pour renforcer et diversifier l’action de solidarité et les méthodes de travail en vue d’accroître la capacité des militants et de leurs organisations pour contribuer à « la mise en œuvre des droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».

    Les participants ont également chargé la Task Force de l’EUCOCO d’établir et de diffuser « dans les meilleurs délais », un calendrier et un programme commun de travail, coordonnés à l’échelle internationale. Les chapitres consacrés aux volets politique, à l’information et aux ressources humaines, se sont taillés la part du lion lors des travaux de cette conférence de solidarité.

    L’atelier des droits de l’homme, s’appuyant sur des témoignages accablants de militants de droits de l’homme venus des territoires occupés et les témoignages poignants sur les visites des militants dans les campements de réfugiés, a décidé d’une batterie de mesures pour développer son plan d’action en faveur du respect des droits humains sahraouis.

    Les témoignages apportés des territoires occupés sont d’autant plus accablants que les autorités marocaines empêchent aux observateurs et à la presse internationale l’accès aux campements des réfugiés.

    Aux mois de novembre et décembre, un « programme d’urgence » en direction des territoires sahraouis occupés et, particulièrement, envers les « campements de l’indépendance », comprenant une délégation médicale, de parlementaires européens et de différents pays, a été dégagé.

    Ce programme comprendra également des visites de représentants de différentes institutions, de journalistes, du mouvement solidaire, de membres de la Task Force et également de la société civile.

    En appui à ces actions, un travail de « lobbying efficace » sera effectué en direction des Nations unies, l’Union européenne, la France, l’Espagne, à travers des lettres, des manifestations et de rencontres.

    Les avocats sont, en outre, appelé à assurer l’accompagnement des procès des défenseurs sahraouis des droits de l’homme et des détenus politiques, en premier lieu le procès des 7 prisonniers politiques de Salé, le 5 novembre.

    Un programme de lobby en direction du Conseil des droits de l’homme et en direction du Conseil de sécurité de l’Onu, avec l’exigence de mettre sur pied un mécanisme d’observation et de protection des droits de l’homme, y compris le droit à l’autodétermination, a également été approuvé.

    Avec un groupe de juristes, les participants ont également entamé l’étude d’un arsenal juridique à la disposition du peuple sahraoui pour faire respecter les droits des populations sahraouis déplacées vers les « campements de l’indépendance ».

    Au volet de l’information, les participants ont convenu qu’ »il faut se préparer à la guérilla de la communication » et être en mesure de rectifier les contre-vérités diffusées par la Maroc et être capable de promouvoir une information reflétant la réalité sahraouie.

    Des propositions ont été retenues dans ce sens tel que l’appui aux visites de militants sahraouis et de défenseurs de droits de l’homme, venant des territoires occupés.

    Le CNASPS a, dans ce cadre, réitéré son offre pour faciliter le voyage de ces militants vers l’Europe pour contribuer à diffuser l’information.

    Au chapitre des ressources naturelles, les participants ont décidé qu’une action de dénonciation de l’accord d’association UE/Maroc et l’accord de pêche doit être menée en coopération avec le Western Sahara Resource Watch.

    Les campements montés aux alentours de la ville d’El-Aaiun où vivent actuellement plus de 20.000 Sahraouis protestant, contre leur condition de vies, sont le « témoignage éloquent que les ressources naturelles du territoire ne bénéficient pas à la population sahraouie », ont enfin relevé les participants.(SPS)

    Le Mans (France), 31/10/2010 (SPS) La 36e conférence du comité de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) a pris fin dimanche par l’adoption d’une résolution finale plaidant pour un soutien renouvelé au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Réunis en quatre ateliers, les participants à cette conférence ont salué particulièrement « l’effort permanent », réalisé par le Comité algérien de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) pour son soutien aux revendications légitimes du peuple sahraoui.

    Ils se sont, par ailleurs, réjouis de la mise en place d’une conférence internationale latino-américaine de soutien au peuple sahraoui et se sont engagés à lui apporter sa collaboration pour couronner se travaux de résultats concrets.

    Ils se sont, en outre, entendus sur les objectifs à poursuivre pour renforcer et diversifier l’action de solidarité et les méthodes de travail en vue d’accroître la capacité des militants et de leurs organisations pour contribuer à « la mise en œuvre des droits inaliénables du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».

    Les participants ont également chargé la Task Force de l’EUCOCO d’établir et de diffuser « dans les meilleurs délais », un calendrier et un programme commun de travail, coordonnés à l’échelle internationale. Les chapitres consacrés aux volets politique, à l’information et aux ressources humaines, se sont taillés la part du lion lors des travaux de cette conférence de solidarité.

    L’atelier des droits de l’homme, s’appuyant sur des témoignages accablants de militants de droits de l’homme venus des territoires occupés et les témoignages poignants sur les visites des militants dans les campements de réfugiés, a décidé d’une batterie de mesures pour développer son plan d’action en faveur du respect des droits humains sahraouis.

    Les témoignages apportés des territoires occupés sont d’autant plus accablants que les autorités marocaines empêchent aux observateurs et à la presse internationale l’accès aux campements des réfugiés.

    Aux mois de novembre et décembre, un « programme d’urgence » en direction des territoires sahraouis occupés et, particulièrement, envers les « campements de l’indépendance », comprenant une délégation médicale, de parlementaires européens et de différents pays, a été dégagé.

    Ce programme comprendra également des visites de représentants de différentes institutions, de journalistes, du mouvement solidaire, de membres de la Task Force et également de la société civile.

    En appui à ces actions, un travail de « lobbying efficace » sera effectué en direction des Nations unies, l’Union européenne, la France, l’Espagne, à travers des lettres, des manifestations et de rencontres.

    Les avocats sont, en outre, appelé à assurer l’accompagnement des procès des défenseurs sahraouis des droits de l’homme et des détenus politiques, en premier lieu le procès des 7 prisonniers politiques de Salé, le 5 novembre.

    Un programme de lobby en direction du Conseil des droits de l’homme et en direction du Conseil de sécurité de l’Onu, avec l’exigence de mettre sur pied un mécanisme d’observation et de protection des droits de l’homme, y compris le droit à l’autodétermination, a également été approuvé.

    Avec un groupe de juristes, les participants ont également entamé l’étude d’un arsenal juridique à la disposition du peuple sahraoui pour faire respecter les droits des populations sahraouis déplacées vers les « campements de l’indépendance ».

    Au volet de l’information, les participants ont convenu qu’ »il faut se préparer à la guérilla de la communication » et être en mesure de rectifier les contre-vérités diffusées par la Maroc et être capable de promouvoir une information reflétant la réalité sahraouie.

    Des propositions ont été retenues dans ce sens tel que l’appui aux visites de militants sahraouis et de défenseurs de droits de l’homme, venant des territoires occupés.

    Le CNASPS a, dans ce cadre, réitéré son offre pour faciliter le voyage de ces militants vers l’Europe pour contribuer à diffuser l’information.

    Au chapitre des ressources naturelles, les participants ont décidé qu’une action de dénonciation de l’accord d’association UE/Maroc et l’accord de pêche doit être menée en coopération avec le Western Sahara Resource Watch.

    Les campements montés aux alentours de la ville d’El-Aaiun où vivent actuellement plus de 20.000 Sahraouis protestant, contre leur condition de vies, sont le « témoignage éloquent que les ressources naturelles du territoire ne bénéficient pas à la population sahraouie », ont enfin relevé les participants.(SPS)