Mois : septembre 2010

  • Le Maroc, en tête des pays producteurs de résine de cannabis

    Le dernier rapport de l’Office des Nations Unies de lutte contre la drogue et la criminalité place le Maroc en tête des pays producteurs de résine de cannabis ou, comme on l’appelle communément au Maroc, du « kif ». mais il montre également une réduction des régions de culture dans tout le pays. Le rapport indique que le gouvernement marocain a fait état de 60 000 hectares consacrés à la culture du cannabis en 2008 , contre 76 400 hectares en 2005 et 134 400 hectares en 2003.

    Khalid Naciri ministre de la communication et porte parole du gouvernement a affirmé que cette diminution était due au fait que les pouvoirs publics avaient « fait leur devoir » concernant les conséquences économiques et sanitaires du trafic illégal de stupéfiants.

    Cette année, les autorités marocaines ont mis la main sur un chiffre record de 32,2 tonnes de résine de cannabis lors d’une seule opération. La cargaison illicite a été saisie dans le port de Casablanca, et était destinée à l’Espagne.
    Ce rapport signale également une baisse dans la quantité de résine de cannabis saisie au Maroc : 440 747 kg entre 2005 et 2007, contre 468 727 kg entre 2002 et 2004. Selon ce rapport, l’Afghanistan se classe deuxième, avec 440 747 kg durant la même période 2005 à 2007.

    En 2007, sur la quantité totale de cannabis saisie par les autorités dans le monde, 4 pour cent l’ont été au Maroc.

    Bien que ce document indique une réduction des surfaces de culture, leur importance inquiète encore les pouvoirs publics et les spécialistes.

    Près de 21 pour cent de la résine de cannabis en circulation dans le monde entre 2005 et 2007 avaient été exportés du Maroc. Ce chiffre n’était que de 17 pour cent entre 2002 et 2004. L’Afghanistan se classe deuxième avec 9 pour cent.

    Les chiffres d’affaires du Marché international du haschisch d’origine marocaine est estimé a 4 .6 milliards d’euros.

    Cependant, des associations locales se montrent sceptiques a l’égard des chiffres contenus dans ce document . »Bien que ce rapport parle de diminution des zones de production de cannabis », explique Mohammed Hamouchi, vice-président de l’Association rifaine des droits de l’Homme, « il montre aussi une augmentation des quantités saisies ; le pourcentage de production reste élevé. Cela nous incite à douter quelque peu des informations concernant une réduction des terres cultivées, considérant que la mesure de ces superficies ne se fait que par satellites. Les chiffres de ce rapport ne sont que des estimations. »

    La culture du cannabis représente , depuis plusieurs décennies, une inépuisable source de revenus pour les familles pauvres au nord du Maroc longtemps ignorée par les autorités en temps de Hassan II. environ 800.000 Marocains vivent en grande partie de cette culture illicite qui leur assure un revenu brut de 3600 euros par famille chaque année.

    La production brute de cannabis au Maroc est estimée a 53 000 Tonnes par an. Le cannabis brute est vendu par les petits agriculteurs a 50 dirhams le kilo , alors que le prix de vente de la résine du cannabis est fixé a 4000 dirhams le kilo.

    Le gouvernement marocain , souvent accusé de laxisme envers le trafic de drogue ,a accentué sa campagne contre les trafics de drogue à la suite de pressions de l’Union Européenne, notamment après que celle-ci eut consenti au Maroc le « statut avancé ».

    Cultivé depuis le XVème siècle dans le Rif central, le cannabis s’est étendu durant les 20 dernières années jusqu’à des terres de la côte atlantique au nord-ouest du Maroc. La lutte contre le trafic de stupéfiants au Maroc s’intensifie de jour en jour. Au point que plusieurs provinces au nord du pays ont été déclarées sans culture de cannabis. Cette performance a été enregistrée après que les agriculteurs du cannabis s’étaient engagés à ne pas cultiver cette plante à proximité des barrages, des étangs et des espaces forestiers.

    Aussi, l’Agence pour la promotion et le développement économique et social des préfectures et provinces du Nord du Royaume (APDN) a-t-elle mis en place un programme alternatif, d’un montant annuel de 400 millions d’euros et qui vise à encourager les exploitants à opter pour des cultures alternatives autres que le cannabis. Par conséquence, les superficies de la culture du cannabis ont connu une réduction considérable ces dernières années.

    Les plus grandes diminutions ont eu lieu dans la province d’Al Hoceima, suivie de Taounate, et de Larache. La région de Ketama et Chefchaouen représente 20% de la production totale de cannabis, soit 10.000 tonnes par an, pour 27.000 hectares.

    En Avril dernier Le village de Bab Berred, niché au cœur des montagnes du Rif était le théatre de violents confrontations entre les agriculteurs el la gendarmerie royale après la tentative de perquisition dans le domicile d’un cultivateur de cannabis . Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues pour dénoncer la corruption des autorités dont les cultivateurs se disent victimes.

    La production de haschisch est certes interdite par la loi, mais elle est néanmoins tolérée par les autorités qui, selon les fermiers, y trouvent aussi leur compte. Malgré des pressions européennes sur le gouvernement marocain pour éradiquer cette culture, et plusieurs projets visant à réduire la production de cannabis, la quasi-totalité des cultivateurs continuent à cultiver la plante au suet au vu des autorités.

    Pour le militant associatif Mohamed Hammouchi « il n’existe aucune solution immédiate au problème. « Toutefois », a-t-il ajouté, « nous pouvons réduire les volumes de production. Nous devons d’une part envisager de réelles alternatives pour les fermiers des régions récemment concernées par cette récolte, et d’autre part, légitimer l’agriculture dans les régions connues pour leur traditionnelle production, en créant des usages alternatifs pour cette culture, en particulier dans l’industrie pharmaceutique. »

    Par Anas Bensalah

    Source : Guinguinbali, 1/9/2010
  • Le Polisario constate  »l’interruption » des négociations sur le conflit du Sahara Occidental

    Bir Lehlu (territoires libérés), 01/09/2010 (SPS) Le Secrétariat national (SN) du Front Polisario a dressé le constat d’ »interruption des négociations » sur le conflit du Sahara Occidental, en raison de « l’intransigeance » du Maroc, qui ne montre « aucune volonté » à trouver une solution juste et durable au conflit conformément à la légitimité internationale, selon un communiqué publié mardi.

    Réuni durant deux jours sous la présidence de son Secrétaire général, Mohamed Abdelaziz, la première instance politique du Front Polisario après le congrès, a réitéré que la solution du conflit « ne saurait être qu’un référendum d’autodétermination impartial parrainé par les Nations Unies » et son rejet catégorique des manoeuvres du Maroc tendant à « se dérober » de ses obligations internationales, et à « prolonger les souffrances » des Sahraouis des deux côtés du « mur de la honte » qui les divisent depuis plus de trois décennies.

    A cet égard, le SN a affirmé que le peuple sahraoui sous la houlette du Front Polisario est que plus jamais « tenace » à poursuivre sa résistance « par tous les moyens légitimes », jusqu’au parachèvement de la construction d’un Etat de tous les Sahraouis, « une réalité irréversible nationale, régionale et internationale » sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental, a ajouté le communiqué parvenu à SPS.

    Toutefois, le Front Polisario a renouvelé son engagement à continuer à coopérer avec l’Organisation des Nations Unies et le Conseil de sécurité afin de « respecter leurs engagements envers le peuple sahraoui, en lui permettant dès que possible de choisir son propre avenir, à travers un référendum d’autodétermination ».

    Par ailleurs, le Front Polisario a décidé de tenir ses prochaines assises « avant la fin de l’année 2011 », appelant les Nations Unies et avec elle la communauté internationale à « saisir l’occasion pour traiter fermement et sérieusement du statut définitif du Sahara Occidental » et estimant que la persistance de l’occupation marocaine et sa politique de blocage, « menacent, par ses graves conséquences, la sécurité et la stabilité dans la région ».
  • Le Jeune Indépendant : Le parfait silence du coupable



    Agression des militants espagnols à El-Ayoun 

    «Le Maroc ne respecte pas le gouvernement espagnol, encore moins les Espagnols», affirme Aminatou Haïder.
    Alors que les réactions se multiplient et se radicalisent en Espagne, après les derniers exploits pugilistes de la police marocaine sur des ressortissants espagnols à El-Ayoune, au Sahara occidental, le Maroc officiel, lui, ne pipe mot et choisit de faire le mort. Rabat se confine dans le silence, ce que généralement font les… coupables. 


    Il est vrai qu’il n’y a pas de quoi être fier de charger, telle une bête, une femme de 50 ans et lui taper à coups de poing acharnés sur les deux yeux. Cependant, il ne faut pas se tromper, pour le makhzen, silence ne veut surtout pas dire remords de conscience, car les policiers ont remis ça, à peine 48 heures plus tard, lors d’une intervention bestiale contre une manifestation pacifique des Sahraouis dans le quartier de Matallah, assiégé comme à son habitude. Ce qui s’est traduit par une dizaine de blessés et des arrestations parmi les manifestants.

     Assuré de l’impunité, le Maroc réprime désormais comme il l’entend et sans retenu. Même s’il sait que Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui, n’est pas du tout atteint par la mollesse de son collègue espagnol. « La communauté internationale doit faire face avec fermeté et détermination aux pratiques d’oppression et de tyrannie du gouvernement marocain, non seulement contre des citoyens sahraouis, mais aussi contre les ressortissants européens », soulignait d’ailleurs le président sahraoui dans une lettre à Ban Ki-moon à la suite des violences marocaines à El-Ayoune, la ville d’Aminatou Haïder, une dame gavée elle aussi de « bienfaits » du trône qu’il lui est arrivé de faire irrésistiblement plier. Mme Haïder n’a d’ailleurs pas manqué de rendre hommage aux 14 Canariens agressés à El-Ayoune, qualifiant leur action de « noble ». Un geste qui a laissé sur place bonne impression puisque « tout le monde en parle, même les enfants dans les rues », disait-elle au téléphone à l’agence EFE. Les dernières hardiesses du makhzen ? « Le Maroc ne respecte pas le gouvernement espagnol, encore moins les Espagnols », affirme Aminatou Haïder. Rabat préfère garder son silence diplomatique, ne dit-on pas que « la bouche fermée ne peut être pénétrée par les mouches » ? Et il n’y a dans notre espace maghrébin que l’ASM marocaine pour dire que les 14 Canariens étaient… des envoyés spéciaux d’Alger.

    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)

    Le Jeune Indépendant, 01/9/2010

  • Le Polisario constate  »l’interruption » des négociations sur le conflit du Sahara Occidental

    Bir Lehlu (territoires libérés), 01/09/2010 (SPS) Le Secrétariat national (SN) du Front Polisario a dressé le constat d’ »interruption des négociations » sur le conflit du Sahara Occidental, en raison de « l’intransigeance » du Maroc, qui ne montre « aucune volonté » à trouver une solution juste et durable au conflit conformément à la légitimité internationale, selon un communiqué publié mardi.

    Réuni durant deux jours sous la présidence de son Secrétaire général, Mohamed Abdelaziz, la première instance politique du Front Polisario après le congrès, a réitéré que la solution du conflit « ne saurait être qu’un référendum d’autodétermination impartial parrainé par les Nations Unies » et son rejet catégorique des manoeuvres du Maroc tendant à « se dérober » de ses obligations internationales, et à « prolonger les souffrances » des Sahraouis des deux côtés du « mur de la honte » qui les divisent depuis plus de trois décennies.

    A cet égard, le SN a affirmé que le peuple sahraoui sous la houlette du Front Polisario est que plus jamais « tenace » à poursuivre sa résistance « par tous les moyens légitimes », jusqu’au parachèvement de la construction d’un Etat de tous les Sahraouis, « une réalité irréversible nationale, régionale et internationale » sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental, a ajouté le communiqué parvenu à SPS.

    Toutefois, le Front Polisario a renouvelé son engagement à continuer à coopérer avec l’Organisation des Nations Unies et le Conseil de sécurité afin de « respecter leurs engagements envers le peuple sahraoui, en lui permettant dès que possible de choisir son propre avenir, à travers un référendum d’autodétermination ».

    Par ailleurs, le Front Polisario a décidé de tenir ses prochaines assises « avant la fin de l’année 2011 », appelant les Nations Unies et avec elle la communauté internationale à « saisir l’occasion pour traiter fermement et sérieusement du statut définitif du Sahara Occidental » et estimant que la persistance de l’occupation marocaine et sa politique de blocage, « menacent, par ses graves conséquences, la sécurité et la stabilité dans la région ».
  • Le Jeune Indépendant : Le parfait silence du coupable



    Agression des militants espagnols à El-Ayoun 

    «Le Maroc ne respecte pas le gouvernement espagnol, encore moins les Espagnols», affirme Aminatou Haïder.
    Alors que les réactions se multiplient et se radicalisent en Espagne, après les derniers exploits pugilistes de la police marocaine sur des ressortissants espagnols à El-Ayoune, au Sahara occidental, le Maroc officiel, lui, ne pipe mot et choisit de faire le mort. Rabat se confine dans le silence, ce que généralement font les… coupables. 


    Il est vrai qu’il n’y a pas de quoi être fier de charger, telle une bête, une femme de 50 ans et lui taper à coups de poing acharnés sur les deux yeux. Cependant, il ne faut pas se tromper, pour le makhzen, silence ne veut surtout pas dire remords de conscience, car les policiers ont remis ça, à peine 48 heures plus tard, lors d’une intervention bestiale contre une manifestation pacifique des Sahraouis dans le quartier de Matallah, assiégé comme à son habitude. Ce qui s’est traduit par une dizaine de blessés et des arrestations parmi les manifestants.

     Assuré de l’impunité, le Maroc réprime désormais comme il l’entend et sans retenu. Même s’il sait que Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui, n’est pas du tout atteint par la mollesse de son collègue espagnol. « La communauté internationale doit faire face avec fermeté et détermination aux pratiques d’oppression et de tyrannie du gouvernement marocain, non seulement contre des citoyens sahraouis, mais aussi contre les ressortissants européens », soulignait d’ailleurs le président sahraoui dans une lettre à Ban Ki-moon à la suite des violences marocaines à El-Ayoune, la ville d’Aminatou Haïder, une dame gavée elle aussi de « bienfaits » du trône qu’il lui est arrivé de faire irrésistiblement plier. Mme Haïder n’a d’ailleurs pas manqué de rendre hommage aux 14 Canariens agressés à El-Ayoune, qualifiant leur action de « noble ». Un geste qui a laissé sur place bonne impression puisque « tout le monde en parle, même les enfants dans les rues », disait-elle au téléphone à l’agence EFE. Les dernières hardiesses du makhzen ? « Le Maroc ne respecte pas le gouvernement espagnol, encore moins les Espagnols », affirme Aminatou Haïder. Rabat préfère garder son silence diplomatique, ne dit-on pas que « la bouche fermée ne peut être pénétrée par les mouches » ? Et il n’y a dans notre espace maghrébin que l’ASM marocaine pour dire que les 14 Canariens étaient… des envoyés spéciaux d’Alger.

    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)

    Le Jeune Indépendant, 01/9/2010

  • Du côté du Gouvernement

    Être du côté des gouvernements, quelle que soit leur couleur et condition, est propre de la dénommée realpolitik; c’est-à-dire, la politique qui fait passer les intérêts pratiques avant les éthiques. Ceux qui exercent le pouvoir ont tendance à défendre la « Raison d’État » sur n’importe quelle autre considération. C’est ainsi seulement que nous allons comprendre que la diplomatie espagnole donne crédit aux explications machiavéliques présentées par le Gouvernement du Maroc sur la détention des 11 activistes espagnols démolis à coups de bâtons. 

    Personne ne doute que les agresseurs soient des policiers marocains excepté le président Rodríguez Zapatero, qui est préoccupé par la succession d’incidents avec le Maroc, mais il dit qu’il ne déraillera pas du carril d’une « diplomatie ferme, intelligente et sensée », parce qu’il veut garder une bonne relation avec le pays voisin, « avec lequel nous partageons beaucoup d’intérêts ».

    Ce n’est pas le premier gouvernement qui regarde d’un autre côté quand il s’agit de défendre les droits du peuple sahraoui. Tous l’ont fait. A l’époque de Felipe González, aussi le pragmatisme était aussi de rigueur dans la politique extérieure; la différence est qu’elle était fait avec une mauvaise conscience et même avec dissidence interne.

    A chaque fois que le régime chinois, cubain ou marocain – pour citer trois exemples de pleine actualité – piétinaient les droits humains, le Gouvernement espagnol protestait, même si c’était avec une petite bouche. Il y aura qui défend la fermeté et la détermination de Zapatero face à cette autre politique imprécise et vacillante, mais dans le fond un peu plus solidaire avec les victimes. Je crois, de plus, qu’une diplomatie vraiment ferme, intelligente et sensée doit toujours condamner les abus de pouvoir.


    Publico.es, 1/9/2010
  • Une flotille pour le Sahara et davantage de maux de tête pour Moratinos

    Les initiatives solidaires avec le peuple sahraoui se poursuivent. Avant qu’elle ne soit éteinte la dernière controverse entre le Ministère des Affaires Étrangères et les activistes agressés par la police marocaine, un nouveau projet fait surface auquel sont invités les particuliers, les médias, ONG’s…

    NUEVATRIBUNA.ES – 1.9.2010

    Les maux de tête que le Maroc donne au gouvernement espagnol, et plus concrètement au ministère des affaires étrangères, sont loin d’être finis. Après les incidents avec un groupe d’activistes pro-sahraouis qui affirment avoir été frappés par la police marocaine lors d’une manifestation à El Aaiun et qui, d’ailleurs, vont porter en justice, l’Observatoire des Droits de l’homme dans les Territoires Occupés a mis en marche une nouvelle action solidaire avec le Sahara Occidental.

    Il s’agit de l’organisation d’une flottille de huit bateaux qui partira dans une date encore à déterminer – probablement en novembre – vers El Aaiún pour dénoncer le « blocage médiatique! que le Maroc inflige, selon les déclarations de la porte-parole de l’Observatoire, Isabel Galeote, à Canarias7. Selon le communiqué diffusé par ce forum,  un autre des buts principaux de cette action est « de dénoncer l’attitude d’indifférence » de la mission de l’ONU, MINURSO, devant les violations constantes de DDHH qui jour après jour sont commises dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental en sa présence et à cause du « Statut Quo » que nous subissons depuis le 1 septembre 1991 « .

    La « Flottille de l’Indépendance », comme elle a déjà  été baptisée, devra naviguer sous un pavillon espagnol puisque, selon le communiqué, « le Territoire  se trouve toujours sous souveraineté espagnole, en accord avec la Légalité Internationale ». Les bateaux qui veulent participer partiront des Îles Canaries et, même si le port n’est pas mentionné, des sources de la cause sahraouie sont presque certains qu’elle partira de Puerto de la Luz.

  • Du côté du Gouvernement

    Être du côté des gouvernements, quelle que soit leur couleur et condition, est propre de la dénommée realpolitik; c’est-à-dire, la politique qui fait passer les intérêts pratiques avant les éthiques. Ceux qui exercent le pouvoir ont tendance à défendre la « Raison d’État » sur n’importe quelle autre considération. C’est ainsi seulement que nous allons comprendre que la diplomatie espagnole donne crédit aux explications machiavéliques présentées par le Gouvernement du Maroc sur la détention des 11 activistes espagnols démolis à coups de bâtons. 

    Personne ne doute que les agresseurs soient des policiers marocains excepté le président Rodríguez Zapatero, qui est préoccupé par la succession d’incidents avec le Maroc, mais il dit qu’il ne déraillera pas du carril d’une « diplomatie ferme, intelligente et sensée », parce qu’il veut garder une bonne relation avec le pays voisin, « avec lequel nous partageons beaucoup d’intérêts ».

    Ce n’est pas le premier gouvernement qui regarde d’un autre côté quand il s’agit de défendre les droits du peuple sahraoui. Tous l’ont fait. A l’époque de Felipe González, aussi le pragmatisme était aussi de rigueur dans la politique extérieure; la différence est qu’elle était fait avec une mauvaise conscience et même avec dissidence interne.

    A chaque fois que le régime chinois, cubain ou marocain – pour citer trois exemples de pleine actualité – piétinaient les droits humains, le Gouvernement espagnol protestait, même si c’était avec une petite bouche. Il y aura qui défend la fermeté et la détermination de Zapatero face à cette autre politique imprécise et vacillante, mais dans le fond un peu plus solidaire avec les victimes. Je crois, de plus, qu’une diplomatie vraiment ferme, intelligente et sensée doit toujours condamner les abus de pouvoir.


    Publico.es, 1/9/2010
  • Agression d’El Aaiun : Zapatero exprime ses préoccupations

    Agression des militants espagnols à El-Ayoun 
    Zapatero exprime ses préoccupations


    La tension monte entre l’Espagne et le Maroc après l’agression des militants espagnols en faveur de l’indépendance du Sahara occidental lors d’un rassemblement dans la capitale El-Ayoune.

    L’intervention musclée de la police contre ces manifestants qui réclamaient le respect des droits humains au Sahara occidental et la fin de l’occupation marocaine du territoire n’a pas laissé indifférents les partis politiques espagnols. Plusieurs personnalités politiques espagnoles et catalanes, à l’instar des Verts catalans et du parti espagnol Union, Progrès et Démocratie (UPyD), ont demandé le rappel de l’ambassadeur du royaume d’Espagne auprès de Rabat pour «consultation» ainsi que l’audition devant le Parlement du ministre des Affaires étrangères M. Miguel Angel Moratinos, pour «expliquer l’absence de réaction des autorités après l’agression contre des Espagnols à El-Ayoune occupé». Ils réclament de José Luis Rodriguez Zapatero, à travers une déclaration, «une attitude ferme face à l’intervention violente de la police marocaine». Ce dernier s’est dit «préoccupé» par la situation alors que son ministre des AE a exigé des explications. 

    Des partis espagnols ont relevé la politique du deux poids, deux mesures du makhzen, tant que Rabat proteste contre «les supposés mauvais traitements» infligés à ses citoyens à Melilla, et «réprime aussi violemment et impitoyablement ceux qui osent dénoncer les violations systématiques des droits de l’homme et les observateurs internationaux qui souhaitent, par leur présence, mettre fin au système de terreur régnant dans les territoires occupés du Sahara occidental et accompagner les Sahraouis défenseurs des droits humains». 
    Ces militants espagnols membres de l’association «SaharAcciones» ont annoncé dès leur rapatriement aux îles Canaries qu’ils déposeraient plainte pour le mauvais traitement dont ils ont fait l’objet.

    Les Sahraouis décident d’ignorer Ould Sidi Mouloud

    Le chef de la police du Polisario, Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, est rentré aujourd’hui en principe dans les camps des réfugiés. Celui-ci qui était dans l’autre bout du Sahara occidental avait apporté son soutien au plan d’autonomie marocain et promis de revenir défendre ses positions dans les camps.

    Contactés pour une réaction par rapport aux mesures que doivent prendre les responsables du Polisario à son encontre, une source sahraouie a répliqué que tous les responsables de la RASD ont décidé d’ignorer le personnage et de ne lui accorder aucun crédit. 

    «Il est libre de revenir à sa famille et dire ce qu’il veut. Pour les Sahraouis, ce n’est qu’un détail parmi d’autres», dit-elle. En fait, tout porte à croire que Ould Sidi Mouloud serait mis en quarantaine par les Sahraouis des camps des réfugiés qui demeurent attachés au principe d’autodétermination.

    Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 1/9/2010
  • Une flotille pour le Sahara et davantage de maux de tête pour Moratinos

    Les initiatives solidaires avec le peuple sahraoui se poursuivent. Avant qu’elle ne soit éteinte la dernière controverse entre le Ministère des Affaires Étrangères et les activistes agressés par la police marocaine, un nouveau projet fait surface auquel sont invités les particuliers, les médias, ONG’s…

    NUEVATRIBUNA.ES – 1.9.2010

    Les maux de tête que le Maroc donne au gouvernement espagnol, et plus concrètement au ministère des affaires étrangères, sont loin d’être finis. Après les incidents avec un groupe d’activistes pro-sahraouis qui affirment avoir été frappés par la police marocaine lors d’une manifestation à El Aaiun et qui, d’ailleurs, vont porter en justice, l’Observatoire des Droits de l’homme dans les Territoires Occupés a mis en marche une nouvelle action solidaire avec le Sahara Occidental.

    Il s’agit de l’organisation d’une flottille de huit bateaux qui partira dans une date encore à déterminer – probablement en novembre – vers El Aaiún pour dénoncer le « blocage médiatique! que le Maroc inflige, selon les déclarations de la porte-parole de l’Observatoire, Isabel Galeote, à Canarias7. Selon le communiqué diffusé par ce forum,  un autre des buts principaux de cette action est « de dénoncer l’attitude d’indifférence » de la mission de l’ONU, MINURSO, devant les violations constantes de DDHH qui jour après jour sont commises dans les Territoires Occupés du Sahara Occidental en sa présence et à cause du « Statut Quo » que nous subissons depuis le 1 septembre 1991 « .

    La « Flottille de l’Indépendance », comme elle a déjà  été baptisée, devra naviguer sous un pavillon espagnol puisque, selon le communiqué, « le Territoire  se trouve toujours sous souveraineté espagnole, en accord avec la Légalité Internationale ». Les bateaux qui veulent participer partiront des Îles Canaries et, même si le port n’est pas mentionné, des sources de la cause sahraouie sont presque certains qu’elle partira de Puerto de la Luz.