Mois : septembre 2010

  • Le Royaume Uni soutient l’autodétermination du peuple sahraoui

    Le Royaume Uni soutient « une solution qui garantit l’autodétermination du peuple sahraoui à travers un référendum juste et transparent et sans aucune pression », a affirmé mardi l’ambassadeur britannique en Algérie, Andrew Anderson, dans une interview avec le journal algérien Al Hiwar non. 1046.

    L’ambassadeur a dit, en marge d’une réception offerte par le Maire d’Islington en Grande-Bretagne, et en présence d’un grand nombre de personnalités, que son pays, suit de près la situation, et il est en faveur d’une solution qui garantit le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Dans ce sens, il a indiqué que la Grande-Bretagne soutient « les efforts du Secrétaire général des Nations Unies et de son Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, pour que les parties entrent dans de nouvelles rondes de négociations pour mettre fin à la souffrance prolongée et les problèmes émergents du conflit au Sahara Occidental depuis plus de 35 ans ».

    « La Grande-Bretagne en tant que membre du Conseil de Sécurité de l’ONU et du Groupe d’Amis du Secrétaire général, Ban Ki-moon, considère que les efforts pour trouver une solution à la question doivent être accélérés », conclut l’ambassadeur britannique.

    Pour rappel, le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, a été annexé par le Maroc en 1975. Depuis, le conflit se trouve en attente d’un référendum d’autodétermination.
  • Le CNI espagnol pense que le Maroc attaquera l’Espagne

    Le Maroc, attaquera-t-il l’Espagne? (Première partie)

    L’équipe d’enquête de Région de Malaga s’est déplacée vers la capitale du Royaume pour interviewer un agent des services d’intelligence. Les conditions de l’interview ont été fixées pendant les semaines avant la rencontre. Notre interlocuteur, expert en Maghreb et terrorisme islamique, a accepté de répondre seulement aux questions liées au Maroc et le conflit de Ceuta et Melilla. Voici le résultat :

    Nous sommes arrivés à l’heure au rendez-vous fixé dans un village de la chaîne de montagnes madrilène, loin des regards des curieux. Depuis le début, la conversation coule avec facilité. L’agent ne semble pas incommodé par l’interview. Il connaît les risques et les assume sans difficulté. On pourrait dire même qu’il s’en jouit. Après les salutations, nous allons directement au sujet. Nous n’avons beaucoup de temps, et notre agent non plus.

    Q : L’opinion publique espagnole n’arrive pas à comprendre qu’est-ce qu’il y a derrière le conflit avec le Maroc – celui nié par le gouvernement. Y en a-t-il un lien avec la revendication marocaine de Ceuta et Melilla?

    R : En partie, -il sourit ouvertement- il faut tenir en compte qu’une monarchie comme celle de Mohamed VI, théocratique et avec peu de libertés, a besoin d’un ennemi commun auquel jeter la responsabilité de tous les maux. Cet ennemi est l’Espagne. En plus, l’essence même de l’Etat du Maroc este basée sur ses conquêtes territoriales. Sidi Ifni, Sahara, Ceuta et Melilla, et après les ïles Canaries. Cependant, le vrai motif de l’actuel conflit a à voir avec le Sahara.

    Q : C’est-à-dire que tout serait lié à notre ancienne colonie, dont les habitants ne veulent pas être marocains, et non pas avec les mauavais traitement supposés de la police espagnole. Je me trompe? 

    R : Exactement. En plus, ce qui m’étonne c’est la méconnaissance aussi grande de nos concitoyens du Nord du Maroc. Voyez-vous, il n’y a pas que les sahraouis qui ne veulent pas être marocains, il y a aussi les riffains. N’oubliez pas que le monde arabe n’a pas su assimiler l’élément berber. Le père du roi actuel, les torturait, les assassinait, parce que ces héritiers d’Abdelkrim se battaient pour fonder une République du Rif et non pas pour le Maroc. L’élément berber n’a pas été assimilé. En plus, le changement du responsable des Nations Unies pour résoudre le conflit du Sahara est le principe qui explique ce conflit. Tout répond au rêve marocain du Grand Maroc. Rappelons-nous comment le plan de Hassan II voulait s’approprier le Sahara, une partie de la Mauritanie, Ceuta et Melilla, une partie de l’Algérie, du Mali et même du Sénégal. En fin de parcours, ils n’ont eu que le Sahara, pour la honte de l’Espagne.

    Q: Donc, la position du nouveau responsable onusien a provoqué toute cette tension dans la frontière.
    R : Bien sûr, M. Ross a mis en cause le Maroc ouvertement pour la stagnation des négociations. En plus, il demande que le gouvernement de Mohamed VI soit plus permissif avec les indépendantistes sahraouis. Beaucoup d’entre eux en prison depuis des décennies. Accuser le Maroc d’être la partie qui se bat le moins pour résoudre le conflit a fait mal au roitelet. Lisez la lettre publiée par le journal El Pais sur les réflexions du plus haut responsable pour le Sahara Occidental sur le sujet. Ils ne laissent aucun doute. Contrairement à Peter Van Walsum, l’américain n’a pas donné au Maroc un rôle d’étoile dans les négociations. – Il sort un document qu’il nous donne où nous lisons la lettre du M. Ross. Nous mettons en évidence un paragraphe-

    « Dans la réunion informelle la plus récente, à Winchester County, le Front Polisario a fait preuve de ce qui pourrait être une négociation génuine en explorant avec le Maroc quelques aspects spécifiques de sa dernière proposition d’autonomie. Le Maroc refusa, pour sa part, d’explorer la proposition du Polisario. En conséquence, le Polisario a refusé de poursuivre ».

    Il a même dit que le statu quo, à long terme, est inacceptable, et tout amènera à une radicalisation de la jeunesse sahraouie. Quelque chose que nous, les services secrets espagnols, avons déjà détecté. Pour ne pas parler de la possibilité de reprise des hostilités.

    Q : J’ai entendu qu’après la négative du Maroc à traiter avec les sahraouis, ceux-ci ont été reçus, pour la première fois, par un haut commissaire des Nations Unies.

    R : Exactement, pour la première fois. Pour cette raison, le Maroc avec cette crise à la frontière, est en train d’envoyer un message clair et limpide à l’Espagne. Vous devez soutenir le projet d’autonomie marocain pour le Sahara Occidental. Dans le cas contraire, des conflits dans la frontière, et des problèmes avec l’immigration.

    Q : Et le gouvernement baisse les pantalons.
    R: Ça a toujours été comme ça, à l’exception de l’incident de l’îlot de Persil, qui avait aussi le Sahara comme prétexte fondamental. Le seul changement est que, pour la première fois, un gouvernement d’Espagne se met du côté des marocains dans le dossier du Sahara. Le gouvernement fait cela parce qu’il pense que, de la sorte, il apaisera les voisins. Mais il se trompe, Ceuta et Melilla viendront après le Sahara.

    Q: Y a-t-il la possiblité que le Maroc attaque les deux villes espagnoles?
    R: En termes géopolitiques, cela demande certaines conditions. Militairement, l’Espagne est en net avance. Cependant, et je ne crois pas annoncer quelque chose de nouveau, la Casa – Centre National d’Intelligencel’Espagne.

    Q : Comment maintenant?
    R : Je ne nierai pas qu’il y a une grande crise, mais je parle de crise institutionnelle. La mort du roi et sa succession par Felipe sera un moment grave. Si à ce moment-là, la situation en Espagne n’est pas bonne, nulle doute que Mohamed VI enverra ses forces prendre Ceuta et Melilla. 

    Q : Vous êtes en train de me dire que les services secrets constate cet attaque possible du Maroc?
    R : Il faut pas s’alarmer, je crois qu’à ce moment-là, nous pourrons nous défendre. Il y a des voies pour cela. Mais priez pour que le roi ne meure pas vite. De toutes façons, je comprends l’inquitétude à Ceuta et Melilla.

    Source : Partido de la Paz, 2/9/2010
  • Le CNI espagnol pense que le Maroc attaquera l’Espagne

    Le Maroc, attaquera-t-il l’Espagne? (Première partie)

    L’équipe d’enquête de Région de Malaga s’est déplacée vers la capitale du Royaume pour interviewer un agent des services d’intelligence. Les conditions de l’interview ont été fixées pendant les semaines avant la rencontre. Notre interlocuteur, expert en Maghreb et terrorisme islamique, a accepté de répondre seulement aux questions liées au Maroc et le conflit de Ceuta et Melilla. Voici le résultat :

    Nous sommes arrivés à l’heure au rendez-vous fixé dans un village de la chaîne de montagnes madrilène, loin des regards des curieux. Depuis le début, la conversation coule avec facilité. L’agent ne semble pas incommodé par l’interview. Il connaît les risques et les assume sans difficulté. On pourrait dire même qu’il s’en jouit. Après les salutations, nous allons directement au sujet. Nous n’avons beaucoup de temps, et notre agent non plus.

    Q : L’opinion publique espagnole n’arrive pas à comprendre qu’est-ce qu’il y a derrière le conflit avec le Maroc – celui nié par le gouvernement. Y en a-t-il un lien avec la revendication marocaine de Ceuta et Melilla?

    R : En partie, -il sourit ouvertement- il faut tenir en compte qu’une monarchie comme celle de Mohamed VI, théocratique et avec peu de libertés, a besoin d’un ennemi commun auquel jeter la responsabilité de tous les maux. Cet ennemi est l’Espagne. En plus, l’essence même de l’Etat du Maroc este basée sur ses conquêtes territoriales. Sidi Ifni, Sahara, Ceuta et Melilla, et après les ïles Canaries. Cependant, le vrai motif de l’actuel conflit a à voir avec le Sahara.

    Q : C’est-à-dire que tout serait lié à notre ancienne colonie, dont les habitants ne veulent pas être marocains, et non pas avec les mauavais traitement supposés de la police espagnole. Je me trompe? 

    R : Exactement. En plus, ce qui m’étonne c’est la méconnaissance aussi grande de nos concitoyens du Nord du Maroc. Voyez-vous, il n’y a pas que les sahraouis qui ne veulent pas être marocains, il y a aussi les riffains. N’oubliez pas que le monde arabe n’a pas su assimiler l’élément berber. Le père du roi actuel, les torturait, les assassinait, parce que ces héritiers d’Abdelkrim se battaient pour fonder une République du Rif et non pas pour le Maroc. L’élément berber n’a pas été assimilé. En plus, le changement du responsable des Nations Unies pour résoudre le conflit du Sahara est le principe qui explique ce conflit. Tout répond au rêve marocain du Grand Maroc. Rappelons-nous comment le plan de Hassan II voulait s’approprier le Sahara, une partie de la Mauritanie, Ceuta et Melilla, une partie de l’Algérie, du Mali et même du Sénégal. En fin de parcours, ils n’ont eu que le Sahara, pour la honte de l’Espagne.

    Q: Donc, la position du nouveau responsable onusien a provoqué toute cette tension dans la frontière.
    R : Bien sûr, M. Ross a mis en cause le Maroc ouvertement pour la stagnation des négociations. En plus, il demande que le gouvernement de Mohamed VI soit plus permissif avec les indépendantistes sahraouis. Beaucoup d’entre eux en prison depuis des décennies. Accuser le Maroc d’être la partie qui se bat le moins pour résoudre le conflit a fait mal au roitelet. Lisez la lettre publiée par le journal El Pais sur les réflexions du plus haut responsable pour le Sahara Occidental sur le sujet. Ils ne laissent aucun doute. Contrairement à Peter Van Walsum, l’américain n’a pas donné au Maroc un rôle d’étoile dans les négociations. – Il sort un document qu’il nous donne où nous lisons la lettre du M. Ross. Nous mettons en évidence un paragraphe-

    « Dans la réunion informelle la plus récente, à Winchester County, le Front Polisario a fait preuve de ce qui pourrait être une négociation génuine en explorant avec le Maroc quelques aspects spécifiques de sa dernière proposition d’autonomie. Le Maroc refusa, pour sa part, d’explorer la proposition du Polisario. En conséquence, le Polisario a refusé de poursuivre ».

    Il a même dit que le statu quo, à long terme, est inacceptable, et tout amènera à une radicalisation de la jeunesse sahraouie. Quelque chose que nous, les services secrets espagnols, avons déjà détecté. Pour ne pas parler de la possibilité de reprise des hostilités.

    Q : J’ai entendu qu’après la négative du Maroc à traiter avec les sahraouis, ceux-ci ont été reçus, pour la première fois, par un haut commissaire des Nations Unies.

    R : Exactement, pour la première fois. Pour cette raison, le Maroc avec cette crise à la frontière, est en train d’envoyer un message clair et limpide à l’Espagne. Vous devez soutenir le projet d’autonomie marocain pour le Sahara Occidental. Dans le cas contraire, des conflits dans la frontière, et des problèmes avec l’immigration.

    Q : Et le gouvernement baisse les pantalons.
    R: Ça a toujours été comme ça, à l’exception de l’incident de l’îlot de Persil, qui avait aussi le Sahara comme prétexte fondamental. Le seul changement est que, pour la première fois, un gouvernement d’Espagne se met du côté des marocains dans le dossier du Sahara. Le gouvernement fait cela parce qu’il pense que, de la sorte, il apaisera les voisins. Mais il se trompe, Ceuta et Melilla viendront après le Sahara.

    Q: Y a-t-il la possiblité que le Maroc attaque les deux villes espagnoles?
    R: En termes géopolitiques, cela demande certaines conditions. Militairement, l’Espagne est en net avance. Cependant, et je ne crois pas annoncer quelque chose de nouveau, la Casa – Centre National d’Intelligencel’Espagne.

    Q : Comment maintenant?
    R : Je ne nierai pas qu’il y a une grande crise, mais je parle de crise institutionnelle. La mort du roi et sa succession par Felipe sera un moment grave. Si à ce moment-là, la situation en Espagne n’est pas bonne, nulle doute que Mohamed VI enverra ses forces prendre Ceuta et Melilla. 

    Q : Vous êtes en train de me dire que les services secrets constate cet attaque possible du Maroc?
    R : Il faut pas s’alarmer, je crois qu’à ce moment-là, nous pourrons nous défendre. Il y a des voies pour cela. Mais priez pour que le roi ne meure pas vite. De toutes façons, je comprends l’inquitétude à Ceuta et Melilla.

    Source : Partido de la Paz, 2/9/2010
  • Sahara : L’irresponsabilité espagnole

    Cela n’a pas de justification, l’agression lâche et préméditée aux membres qui ont participé à la manifestation pour les droits du peuple sahraoui.  Cela ne peut pas être compris comme un fait isolé protagonisé par un groupe de citoyens marocains dérangés par la présence d’activistes pro-sahraouis. Sauf que les agresseurs soient des policiers camouflés en civil et instigateurs de la brutale raclée. Les déclarations du gouvernement alaouite ne peuvent pas être valables, en le comparant à une situation imaginaire au Pays basque. Le gouvernement de l’Espagne doit veiller sur la protection et le respect des citoyens espagnols à l’étranger et répondre avec fermeté à l’acharnement subi par les activistes.

    La responsabilité de l’Espagne sur ce territoire est grande et comme telle doit pousser les mesures qui servent à récupérer la dignité, et identité des sahraouis. La communauté internationale doit donner réponse à la soumission dont les saharauis sont l’objet, et travailler pour que leur voix facilite un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui (Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, ndds)

    Il convient de savoir ce qui se cuit au-delà de nos frontières, en particulier au sud de la péninsule, et de respecter tant l’ordre politique qu’administratif, et ne pas faire de la solidarité ce drapeau à qui rien ne résiste, sans mesurer les conséquences et les problèmes qui peuvent engendrer, faire ou imiter des conduites propres de pays « démocratiques » et liberté d’expression. Que certains croient « que toute la montagne est de l’origan ».

  • El Watan : Le black-out

    Il devient de plus en plus difficile pour les forces d’occupation marocaines de maintenir le black-out au Sahara occidental (ancienne colonie espagnole occupée par le Maroc depuis 1975, ndds). La peur, croyait-on un certain temps, a été peut-être le sentiment le plus répandu, mais il n’en demeure pas moins que le royaume marocain ne peut que constater son propre échec. Le monde entier connaît la militante Aminatou Haïdar. Elle a propulsé la cause de son peuple sur le devant de la scène internationale, réussissant même à l’occuper pendant plusieurs semaines. Et samedi, des Espagnols sont venus défier l’ordre établi et secouer les consciences. 
    Voilà donc le résultat de trente-cinq années d’occupation. On croyait le territoire du Sahara occidental totalement pacifié et qu’une réalité a été substituée à une autre, mais les faits sont là. Des deux côtés du mur, c’est le même sentiment que ni le temps, ni la répression n’ont pu étouffer. De hauts fonctionnaires ont bien été démis de leurs fonctions pour n’avoir pas pu faire des Sahraouis de bons sujets. Ce n’est certainement pas par manque de volonté ou de moyens, mais cela est dû au refus de la soumission des Sahraouis et de tous ceux qui, à travers le monde, croient en la justesse de leur cause. Des cartes de géographie ont bien été falsifiées et tout contrevenant menacé de lourdes peines de prison. Mais pas les mémoires.
    Celles-ci sont demeurées intactes et le sentiment nationaliste sahraoui a pu être transmis aux différentes générations. Ou encore, ce mouvement international de soutien au droit du peuple sahraoui à l’indépendance, toujours aussi intact, comme en témoigne la manifestation organisée samedi à Layoune par les militants espagnols. Ils étaient quatorze à défier le mur du silence et de la conspiration. En un mot, l’ordre colonial, et ils sont retournés en Espagne avec de plus fortes convictions pour avoir constaté ce que le monde sait déjà, c’est-à-dire l’occupation marocaine, mais aussi, le poids de la répression qui ne les a pas, eux non plus, épargnés pour avoir été sauvagement attaqués par les forces d’occupation. 
    L’Espagne, apprenait-on hier, veut savoir ce qui s’est passé. Ce qui est normal, des ressortissants espagnols ayant été attaqués, certains même blessés sérieusement. Mais le monde dans son ensemble ne le sait-il pas déjà, l’ONU étant régulièrement interpellée par les dirigeants sahraouis ? Elle l’est aussi de plus en plus souvent par des voix dites indépendantes, la Minurso étant, quant à elle, réduite au silence, l’extension de son mandat aux question des droits de l’homme n’ayant pu être accepté au Conseil de sécurité. 
    Effectivement, des organisations de défense des droits de l’homme ont décidé de partir à l’assaut de ce qu’elles présentent comme un univers carcéral, ceux qui le peuplent étant privés de leur droit le plus élémentaire, celui de leur existence en tant que peuple, tous les autres étant liés. Plus clairement une question de justice.
    Mohammed Larbi
    El Watan, 31/8/2010
  • Sahara : L’irresponsabilité espagnole

    Cela n’a pas de justification, l’agression lâche et préméditée aux membres qui ont participé à la manifestation pour les droits du peuple sahraoui.  Cela ne peut pas être compris comme un fait isolé protagonisé par un groupe de citoyens marocains dérangés par la présence d’activistes pro-sahraouis. Sauf que les agresseurs soient des policiers camouflés en civil et instigateurs de la brutale raclée. Les déclarations du gouvernement alaouite ne peuvent pas être valables, en le comparant à une situation imaginaire au Pays basque. Le gouvernement de l’Espagne doit veiller sur la protection et le respect des citoyens espagnols à l’étranger et répondre avec fermeté à l’acharnement subi par les activistes.

    La responsabilité de l’Espagne sur ce territoire est grande et comme telle doit pousser les mesures qui servent à récupérer la dignité, et identité des sahraouis. La communauté internationale doit donner réponse à la soumission dont les saharauis sont l’objet, et travailler pour que leur voix facilite un référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui (Sahara Occidental envahi par le Maroc en 1975, ndds)

    Il convient de savoir ce qui se cuit au-delà de nos frontières, en particulier au sud de la péninsule, et de respecter tant l’ordre politique qu’administratif, et ne pas faire de la solidarité ce drapeau à qui rien ne résiste, sans mesurer les conséquences et les problèmes qui peuvent engendrer, faire ou imiter des conduites propres de pays « démocratiques » et liberté d’expression. Que certains croient « que toute la montagne est de l’origan ».

  • Le roi Abdallah élit résidence au Maroc

    INFO VLA – Les familles royales du Golfe se rendent souvent en vacances au Maroc. En ce qui le concerne, le roi saoudien Abdallah ben Abdel Aziz a choisi carrément d’y résider. Ce n’est pas évidemment pas une résidence pemanente du souverain qui assure quand même ses charges. Mais ses séjours y sont fréquents et partulièrement longs que ça y ressemble.

    Source : Viva l’Algérie, 2/9/2010
  • La Tribune des Lecteurs : Le Président Abdelaziz saisit l’ONU

    Répression au Sahara occidental : Le Président Abdelaziz saisit l’ONU
    Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz a, une fois de plus, appelé la communauté internationale à plus de fermeté face à l’ »oppression et la tyrannie du Maroc » au Sahara occidental, dans une lettre adressée lundi 30 août au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a indiqué l’agence de presse sahraouie SPS. « La communauté internationale doit faire face avec fermeté et détermination aux pratiques d’oppression et de tyrannie du gouvernement marocain, non seulement contre des citoyens sahraouis, mais aussi contre les ressortissants européens », a écrit M. Abdelaziz, à la suite de l’agression perpétrée par le Maroc samedi 29 août à Layoun (capitale occupée du Sahara occidental) contre 14 ressortissants espagnols. 
    Le président sahraoui a averti que « la crédibilité des Nations unies est en jeu (…) ainsi que la voie des négociations ».
    Il a ajouté que « la paix et la stabilité dans la région sont sérieusement menacées ».
    M. Abdelaziz a condamné une « brutale agression » contre des citoyens pacifiques, dont « le seul crime est de visiter les territoires occupés pour constater de visu la persistance des violations des droits humains perpétrés par l’Etat marocain contre les civiles sahraouis sans défense ». 
    Pour M. Abdelaziz, « cette escalade dangereuse soulève de nouveau le besoin urgent de trouver un mécanisme approprié pour assurer la protection et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental occupé ».
    En outre, le chef de l’Etat sahraoui a demandé à l’Union européenne de « revoir » l’accord sur le statut avancé accordé au Maroc jusqu’à ce qu’il « se conforme aux exigences de l’Union sur les droits de l’homme et mette fin à son occupation illégale du Sahara occidental. 
    Enfin, M. Abdelaziz a réitéré la demande du Front Polisario pour la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines et pour élucider le sort de plus de 500 disparus et 151 prisonniers de guerre aux mains du Maroc.
    Par Rafik Bakhtini
    La Tribune Online, 1/9/2010
  • El Watan : Le black-out

    Il devient de plus en plus difficile pour les forces d’occupation marocaines de maintenir le black-out au Sahara occidental (ancienne colonie espagnole occupée par le Maroc depuis 1975, ndds). La peur, croyait-on un certain temps, a été peut-être le sentiment le plus répandu, mais il n’en demeure pas moins que le royaume marocain ne peut que constater son propre échec. Le monde entier connaît la militante Aminatou Haïdar. Elle a propulsé la cause de son peuple sur le devant de la scène internationale, réussissant même à l’occuper pendant plusieurs semaines. Et samedi, des Espagnols sont venus défier l’ordre établi et secouer les consciences. 
    Voilà donc le résultat de trente-cinq années d’occupation. On croyait le territoire du Sahara occidental totalement pacifié et qu’une réalité a été substituée à une autre, mais les faits sont là. Des deux côtés du mur, c’est le même sentiment que ni le temps, ni la répression n’ont pu étouffer. De hauts fonctionnaires ont bien été démis de leurs fonctions pour n’avoir pas pu faire des Sahraouis de bons sujets. Ce n’est certainement pas par manque de volonté ou de moyens, mais cela est dû au refus de la soumission des Sahraouis et de tous ceux qui, à travers le monde, croient en la justesse de leur cause. Des cartes de géographie ont bien été falsifiées et tout contrevenant menacé de lourdes peines de prison. Mais pas les mémoires.
    Celles-ci sont demeurées intactes et le sentiment nationaliste sahraoui a pu être transmis aux différentes générations. Ou encore, ce mouvement international de soutien au droit du peuple sahraoui à l’indépendance, toujours aussi intact, comme en témoigne la manifestation organisée samedi à Layoune par les militants espagnols. Ils étaient quatorze à défier le mur du silence et de la conspiration. En un mot, l’ordre colonial, et ils sont retournés en Espagne avec de plus fortes convictions pour avoir constaté ce que le monde sait déjà, c’est-à-dire l’occupation marocaine, mais aussi, le poids de la répression qui ne les a pas, eux non plus, épargnés pour avoir été sauvagement attaqués par les forces d’occupation. 
    L’Espagne, apprenait-on hier, veut savoir ce qui s’est passé. Ce qui est normal, des ressortissants espagnols ayant été attaqués, certains même blessés sérieusement. Mais le monde dans son ensemble ne le sait-il pas déjà, l’ONU étant régulièrement interpellée par les dirigeants sahraouis ? Elle l’est aussi de plus en plus souvent par des voix dites indépendantes, la Minurso étant, quant à elle, réduite au silence, l’extension de son mandat aux question des droits de l’homme n’ayant pu être accepté au Conseil de sécurité. 
    Effectivement, des organisations de défense des droits de l’homme ont décidé de partir à l’assaut de ce qu’elles présentent comme un univers carcéral, ceux qui le peuplent étant privés de leur droit le plus élémentaire, celui de leur existence en tant que peuple, tous les autres étant liés. Plus clairement une question de justice.
    Mohammed Larbi
    El Watan, 31/8/2010
  • La Tribune Online : Un parti appelle le gouvernement espagnol à rappeler son ambassadeur au Maroc

    Les violences contre les Espagnols, qui ont manifesté pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, ne cessent de susciter des réactions. Hier c’était au tour du parti Initiative pour la Catalogne (verts). La formation politique a, donc, appelé le gouvernement espagnol à rappeler son ambassadeur au Maroc pour consultation après l’intervention musclée contre des manifestants espagnols, samedi à Layoune, qui réclamaient le respect des droits de l’Homme au Sahara occidental et la fin de l’occupation marocaine de ce territoire. 

    Dans un communiqué publié par la presse espagnole et repris par l’agence de presse sahraouie (SPS) et l’agence de presse algérienne (APS), le secrétaire général du parti, M. Joan Herrera, a appelé le président de l’exécutif espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, à «une attitude ferme face à l’intervention violente de la police marocaine», suggérant le rappel de l’ambassadeur espagnol au Maroc pour consultation. 

    La police marocaine avait violemment agressé 14 ressortissants espagnols qui avaient organisé une manifestation spontanée devant le siège de la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dans la capitale sahraouie occupée (Layoune) pour dénoncer «les graves violations des droits de l’Homme et l’occupation illégale du territoire par le Maroc», rapporte SPS. Une femme âgée de plus de 50 ans souffre d’ecchymoses à l’œil à la suite d’un coup de matraque de la police marocaine, alors que plusieurs membres du groupe ont été blessés, selon la même source. Le gouvernement espagnol a considéré, par ailleurs, que l’affaire était close. Selon l’agence de presse française (AFP), le numéro 2 de la diplomatie espagnole aurait indiqué que les explications marocaines étaient plausibles. «Les autorités marocaines nous ont donné des explications et nous jugeons qu’avec celles-ci l’affaire est close», a indiqué Juan Pablo de Laiglesia,  secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, à la radio publique Radio nationale d’Espagne (RNE). 

    Pour rappel, le chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, avait fait part lundi de sa «préoccupation» après l’interpellation durant quelques heures et le mauvais traitement apparent de militants espagnols qui tentaient de manifester à Layoune, principale ville du Sahara occidental, pour l’indépendance de cette ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc. Les militants de l’association canarienne SaharAcciones avaient assuré avoir été battus par des policiers en civil au moment où ils tentaient de manifester «en faveur du peuple sahraoui et du respect des droits de l’homme» et ont annoncé qu’ils porteraient plainte auprès de la justice espagnole.  

    Ghada Hamrouche