Mois : septembre 2010

  • Les 14 espagnols reprimés à El Ayoun comptent porter plainte

    Les 14 militants espagnols qui ont été victimes d’une répression féroce samedi par la police marocaine lors d’une manifestation spontanée organisée à El Ayoun (Sahara occidental) pour dénoncer « les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc » comptent prochainement porter plainte contre leurs agresseurs.

    11 parmi ce groupe ont été arrêtés et conduits au commissariat central de la ville la majorité du groupe pour soumettre quelques uns aux interrogatoires.

    A leurs arrivée ce lundi aux îles Canaries certains d’entres eux témoignent avoir subi de mauvais traitements.

    Carmen Roger affirme avoir été agressée violement par des hommes en civils.

    Cette militante souffre d’ecchymoses à l’œil à la suite d’un coup de matraque de la police marocaine, selon la coordinateur du Groupe, Mme Lola, contactée par l’agence sahraouie SPS

    «Au moment où j’ai déployé le drapeau du Sahara, ils se sont jetés sur nous, il y avait des dizaines d’hommes habillés en civil, et ils nous ont frappé, nous ont poussé, et nous sommes tombés à terre et à ce moment là, ils nous ont donné des coups de pieds et des coups de poing. Les marques que j’ai au visage, c’est le résultat des coups de poing que m’ont donné ces policiers en civil », a-t-elle témoigné à Euronews.

    Le Secrétaire général de ICV (Initiative pour la Catalogne Verts) a appelé dimanche à Barcelone, le Gouvernement espagnol à rappeler son ambassadeur au Maroc pour consultation après l’intervention musclée contre des manifestants espagnol, samedi à El Ayoun.

    M. Joan Herrera a notamment réclamé du Président de l’Exécutif espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, « une attitude ferme face à l’intervention violente de la police marocaine » et suggère « le rappel de l’ambassadeur espagnol au Maroc pour consultation ».

    Mais, le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero ne semble pas l’entendre de cette oreille. José Luis Rodriguez Zapatero veut plutôt jouer à l’apaisement en déclarant : «Il se peut que certains ne soient pas d’accord, mais pour moi c’est un principe essentiel de la politique extérieure de mon gouvernement que de maintenir de bonnes relations avec un pays voisin comme le Maroc. »

    El Watan, 31/8/2010
  • Le gouvernement marocain appelé à ratifier la convention sur les disparitions forcées

    Rabat (Maroc) – Deux organisations non-gouvernementales marocaines ont appelé le gouvernement de leur pays à ratifier la Convention internationale de protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et compte pour cela lancer des actions pour la concrétisation de cette convention de décembre 2006, rapporte mercredi la presse marocaine. 

    L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) envisage le lancement d’une campagne avec la participation de partis politiques et des acteurs de la société civile afin d’exercer des pressions sur le gouvernement pour la ratification de cette convention qu’il s’est engagé à faire en août 2008, ajoute-t-on de même source. 

    De son coté, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a réitéré son appel pour juger les auteurs des disparitions forcées et demandé la vérité sur le sort des disparus.   

    APS, 2/9/2010
  • Un parti espagnol estime "intolérable" la position du gouvernement "justifiant le mensonge du Maroc"

    Madrid, 01/09/2010 (SPS) . Le coordinateur général de la Gauche unie (IU), Cayo Lara, a estimé mercredi « intolérable » la position du gouvernement espagnol justifiant l’intervention musclée de la police marocaine qui prétend défendre la activistes espagnols, ayant manifesté, vendredi dernier à El Aaiun, la capitale occupée du Sahara occidental, rapporte la presse espagnole.

    M. Cayo Lara a condamné la répression « par le gouvernement du Maroc de 14 militants espagnols à El Aaiun, où ils avaient organisé un rassemblement pour l’indépendance du territoire sahraoui ».

    Il ajoutera que sa formation, la troisième en Espagne continuera à travailler pour que le peuple sahraoui « pourrait un jour revenir à sa patrie en toute liberté ». Une décision qui, à son avis, « revient au peuple sahraoui à travers un référendum d’autodétermination « .

    La police marocaine avait violement agressé 14 ressortissants espagnols qui avaient organisé une manifestation spontanée dans la principale artère de la capitale sahraouie occupée (El Aaiun) pour dénoncer « les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc », rappelle-t-on. (SPS)


  • El Pais : Du front nord au front sud

    A peine fermé le front nord, la tension autour de Melilla et Ceuta, un autre front commence à s’ouvrir pour le gouvernement espagnol, c’est-à-dire, le Sahara Occidental. Onze activistes d’une ONG canarienne ont été arrêtés samedi – trois d’eux ont été frappés au préalable dans la rue – et conduits dans un commissariat pour avoir déployé dans le centre d’El Aaiun des drapeaux du Front Polisario et chanter des slogans pour l’autodétermination. Même si c’est dur à croire pour certains, la réaction de Rabat a été modérée. Il essaie d’effrayer les activistes pour leur ôter l’envie de recommencer à protester, mais il évite de créer des problèmes majeurs en appliquant, par exemple, sa législation.

    Cependant, la police ne les a pas présentés devant le juge. Il faudra savoir si la réponse de Rabat sera aussi prudente devant ce qui avoisine. Les associations de soutien au Polisario préparent d’autres initiatives inspirées de Gaza et de « répudiation » envers le nouvel ambassadeur du Maroc, non seulement pour rappeler leurs revendications mais aussi pour casser le « blocage médiatique » supposé qui subit le Sahara Occidental, dont la presse à peine en parle.

    Le manque d’imagination et de coordination de ces associations – les sympathisants de l’indépendantisme de chaque communauté, chaque municipalité, travaillent en autonomes- explique, d’une certaine manière, ce qu’ils appellent « blocus ». L’activiste Aminatou Haidar, avec une grève de la faim médiatisée depuis Lanzarote, en un peu plus d’un mois fin 2009, a fait plus pour faire connaître la cause de l’indépendantisme sahraoui qu’en 35 ans les 400 associations espagnoles de solidarité avec le Sahara.

    La réponse du roi Mohamed VI au point marqué par Aminetou a été de désigner, en janvier, comme ambassadeur en Espagne Ahmedou Ould Souilem, un diplomate du Polisario qui est passé, il y a 13 mois, au Maroc. Le monarque ne l’a pas encore nommé, mais on sait déjà que sa tâche consistera à essayer de démontrer à l’opinion publique espagnole qu’une grand partie des sahraouis veulent être Marocains.

    Il est improbable que Souilem réussisse cet objectif, mais ce qui est sûr c’est qu’il n’est pas l’ambassadeur idéal, pas plus à cause de ses origines mais parce qu’il ignore le pays qu’il va représenter, dans leque il n’a jamais vécu, jusqu’à il y a un an. Son envoi à Madrid fait partie des gros nuages qui planent sur la relation hispano-marocaine.

    IGNACIO CEMBRERO 30/08/2010

    El Pais, 30/8/2010
  • El Pais : Du front nord au front sud

    A peine fermé le front nord, la tension autour de Melilla et Ceuta, un autre front commence à s’ouvrir pour le gouvernement espagnol, c’est-à-dire, le Sahara Occidental. Onze activistes d’une ONG canarienne ont été arrêtés samedi – trois d’eux ont été frappés au préalable dans la rue – et conduits dans un commissariat pour avoir déployé dans le centre d’El Aaiun des drapeaux du Front Polisario et chanter des slogans pour l’autodétermination. Même si c’est dur à croire pour certains, la réaction de Rabat a été modérée. Il essaie d’effrayer les activistes pour leur ôter l’envie de recommencer à protester, mais il évite de créer des problèmes majeurs en appliquant, par exemple, sa législation.

    Cependant, la police ne les a pas présentés devant le juge. Il faudra savoir si la réponse de Rabat sera aussi prudente devant ce qui avoisine. Les associations de soutien au Polisario préparent d’autres initiatives inspirées de Gaza et de « répudiation » envers le nouvel ambassadeur du Maroc, non seulement pour rappeler leurs revendications mais aussi pour casser le « blocage médiatique » supposé qui subit le Sahara Occidental, dont la presse à peine en parle.

    Le manque d’imagination et de coordination de ces associations – les sympathisants de l’indépendantisme de chaque communauté, chaque municipalité, travaillent en autonomes- explique, d’une certaine manière, ce qu’ils appellent « blocus ». L’activiste Aminatou Haidar, avec une grève de la faim médiatisée depuis Lanzarote, en un peu plus d’un mois fin 2009, a fait plus pour faire connaître la cause de l’indépendantisme sahraoui qu’en 35 ans les 400 associations espagnoles de solidarité avec le Sahara.

    La réponse du roi Mohamed VI au point marqué par Aminetou a été de désigner, en janvier, comme ambassadeur en Espagne Ahmedou Ould Souilem, un diplomate du Polisario qui est passé, il y a 13 mois, au Maroc. Le monarque ne l’a pas encore nommé, mais on sait déjà que sa tâche consistera à essayer de démontrer à l’opinion publique espagnole qu’une grand partie des sahraouis veulent être Marocains.

    Il est improbable que Souilem réussisse cet objectif, mais ce qui est sûr c’est qu’il n’est pas l’ambassadeur idéal, pas plus à cause de ses origines mais parce qu’il ignore le pays qu’il va représenter, dans leque il n’a jamais vécu, jusqu’à il y a un an. Son envoi à Madrid fait partie des gros nuages qui planent sur la relation hispano-marocaine.

    IGNACIO CEMBRERO 30/08/2010

    El Pais, 30/8/2010
  • Le Jeune Indépendant : «Constat» décourageant !

    Le verbiage du jeune roi ne semble pas impressionner tellement ses antagonistes du Polisario.


    Le secrétariat national (SN) du Front Polisario a solennellement constaté l’»interruption» des négociations sur le conflit du Sahara occidental qui l’oppose avec le Maroc, selon un communiqué sanctionnant sa réunion de deux jours à Bir Lahlou, en territoire sahraoui, et diffusé hier par l’agence de presse sahraouie. 


    Le SN, instance la plus haute du mouvement sahraoui après le congrès, impute cette interruption à «l’intransigeance» du royaume qui, à son habitude, «ne montre aucune volonté à trouver une solution juste et durable au conflit, conformément à la légitimité internationale». Le roi Mohammed VI dit et répète que le Sahara occidental c’est la terre promise des Marocains, ce peuple élu-bis. Il dit aussi qu’il gardera ce cadeau du ciel dans son intégralité et qu’il n’abandonnera pas un pouce de ce territoire aux Sahraouis, ses propriétaires. Pire qu’Israël, puisque cette puissance au racisme légendaire laisse quand même aux Palestiniens assez de terre où enterrer leurs morts. Mais le verbiage du jeune roi ne semble pas impressionner tellement ses antagonistes du Polisario. 


    Le peuple sahraoui «tient plus que jamais à poursuivre sa résistance par tous les moyens légitimes jusqu’au parachèvement de la construction de son Etat sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental», lui répond en effet le SN. Ce qui veut dire que les Sahraouis ne veulent eux non plus abandonner aucun pouce de leur Sahara. Spoliateur et spolié campent sur leurs positions. La solution ? Elle ne saurait être trouvée que dans le cadre d’un référendum d’autodétermination impartial parrainé par les Nations unies, dit le SN. Ce serait là l’idéal, mais le roi, son Makhzen et leurs périphéries n’aiment pas entendre parler de référendum, même s’ils assurent à tout va que les populations sahraouies des territoires occupés leur sont acquises et que, pour exprimer leur fidélité à leurs colonisateurs bien-aimés, ils vont jusqu’à bastonner les militants espagnols qui s’aventurent à venir sur place leur exprimer leur solidarité. 


    Mais il y a une chose qui, dans le communiqué, attire l’attention : le SN demande à Paris d’aider positivement aux efforts des Nations unies visant à une solution référendaire. Coups de ramadan ? M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)


    Le Jeune Indépendant, 2/9/2010

  • Le Jeune Indépendant : «Constat» décourageant !

    Le verbiage du jeune roi ne semble pas impressionner tellement ses antagonistes du Polisario.


    Le secrétariat national (SN) du Front Polisario a solennellement constaté l’»interruption» des négociations sur le conflit du Sahara occidental qui l’oppose avec le Maroc, selon un communiqué sanctionnant sa réunion de deux jours à Bir Lahlou, en territoire sahraoui, et diffusé hier par l’agence de presse sahraouie. 


    Le SN, instance la plus haute du mouvement sahraoui après le congrès, impute cette interruption à «l’intransigeance» du royaume qui, à son habitude, «ne montre aucune volonté à trouver une solution juste et durable au conflit, conformément à la légitimité internationale». Le roi Mohammed VI dit et répète que le Sahara occidental c’est la terre promise des Marocains, ce peuple élu-bis. Il dit aussi qu’il gardera ce cadeau du ciel dans son intégralité et qu’il n’abandonnera pas un pouce de ce territoire aux Sahraouis, ses propriétaires. Pire qu’Israël, puisque cette puissance au racisme légendaire laisse quand même aux Palestiniens assez de terre où enterrer leurs morts. Mais le verbiage du jeune roi ne semble pas impressionner tellement ses antagonistes du Polisario. 


    Le peuple sahraoui «tient plus que jamais à poursuivre sa résistance par tous les moyens légitimes jusqu’au parachèvement de la construction de son Etat sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental», lui répond en effet le SN. Ce qui veut dire que les Sahraouis ne veulent eux non plus abandonner aucun pouce de leur Sahara. Spoliateur et spolié campent sur leurs positions. La solution ? Elle ne saurait être trouvée que dans le cadre d’un référendum d’autodétermination impartial parrainé par les Nations unies, dit le SN. Ce serait là l’idéal, mais le roi, son Makhzen et leurs périphéries n’aiment pas entendre parler de référendum, même s’ils assurent à tout va que les populations sahraouies des territoires occupés leur sont acquises et que, pour exprimer leur fidélité à leurs colonisateurs bien-aimés, ils vont jusqu’à bastonner les militants espagnols qui s’aventurent à venir sur place leur exprimer leur solidarité. 


    Mais il y a une chose qui, dans le communiqué, attire l’attention : le SN demande à Paris d’aider positivement aux efforts des Nations unies visant à une solution référendaire. Coups de ramadan ? M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)


    Le Jeune Indépendant, 2/9/2010

  • Le rêve de Mohamed

    Le rêve chimérique de Mohamed VI, roi du Maroc et Commandeur des Croyants, serait de prendre un jour le couscous sur la grand-place de Melilla et qu’au soir on lui serve un thé fumant et aromatique en regardant la mer depuis la corniche maritime de Ceuta. Et ensuite, en volant sur son tapis magique Boeing 747, atterrir à El Aaiún avec le temps pour dîner d’une soupe de courge avec harissa et une « plaquette » de pigeon très aromatisée avec gingembre, cumin et coriandre. Mais ce mirage du désert se heurte avec la réalité d’un territoire autonome comme le Sahara  Occidental dont la souveraineté marocaine n’est reconnaît par aucun pays du monde; et avec la matérialité indubitable sociale, historique et culturelle espagnole des enclaves du nord.

    Entre le rêve et le cauchemar, avec en mémoire la grande victoire de la Marche Verte qui a interrompu le processus de décolonisation espagnole dans la terre des phosphates, le Maroc en alimentant l’illusion et en construisant un réseau diabolique de complicités politiques, de doublements diplomatiques, les manigances conflictuelles, qui constituent le mystère capable de révéler pourquoi Rabat passe de l’amour à la haine, de la coopération à la méfiance, de l’amitié au ressentiment. Ils disent que c’est l’îlot Persil, la tension frontalière dans les villes autonomes, les jeux d’ambassade ou les fuites surprenantes du roi quand il faut célébrer un sommet bilatéral. 

    Avec le temps, il a pu construire un double langage qui est impulsé depuis le Palais vers l’Espagne. Parce que des traités d’amitié son signés, en même temps que l’on cultive l’image de l’ennemi espagnol ‘ extraordinairement utile pour dévier l’attention de la politique interne. Un incident mineur comme la capture d’un bateau de pêche de drapeau marocain a déchaîné l’occupation infantile de l’îlot de Persil. Les négociations avec l’UE sur des quotas de pêche ont pu inciter des avalanches d’illégaux. Ou, comme ces derniers jours, une présence inhabituelle d’agents du CNI et de son activité croissante au nord du Maroc, le pouls frontalier sur les villes autonomes avec l’excuse de mauvais traitement policier aux voyageurs maghrébins.

    Si Hassan II a ‘reconquis’ dans la décadence du franquisme les territoires espagnols d’Afrique comme décrit dans l’histoire locale, à Rabat ils ne désespèrent pas d’ouvrir un jour le débat international sur la souveraineté des places espagnoles. Ou, à cheval d’un revirement démographique non lointain, pouvoir appliquer la très récente Charte Nationale de Décentralisation du Maroc pour offrir à Ceuta et Melilla une « ample autonomie ». Ça oui, sous souveraineté du Maroc et avec un wali ou un gouverneur local à la tête de la place.


    Par Juan Carlos Viloria

    Source : Diario Vasco, 2/9/2010
  • Le rêve de Mohamed

    Le rêve chimérique de Mohamed VI, roi du Maroc et Commandeur des Croyants, serait de prendre un jour le couscous sur la grand-place de Melilla et qu’au soir on lui serve un thé fumant et aromatique en regardant la mer depuis la corniche maritime de Ceuta. Et ensuite, en volant sur son tapis magique Boeing 747, atterrir à El Aaiún avec le temps pour dîner d’une soupe de courge avec harissa et une « plaquette » de pigeon très aromatisée avec gingembre, cumin et coriandre. Mais ce mirage du désert se heurte avec la réalité d’un territoire autonome comme le Sahara  Occidental dont la souveraineté marocaine n’est reconnaît par aucun pays du monde; et avec la matérialité indubitable sociale, historique et culturelle espagnole des enclaves du nord.

    Entre le rêve et le cauchemar, avec en mémoire la grande victoire de la Marche Verte qui a interrompu le processus de décolonisation espagnole dans la terre des phosphates, le Maroc en alimentant l’illusion et en construisant un réseau diabolique de complicités politiques, de doublements diplomatiques, les manigances conflictuelles, qui constituent le mystère capable de révéler pourquoi Rabat passe de l’amour à la haine, de la coopération à la méfiance, de l’amitié au ressentiment. Ils disent que c’est l’îlot Persil, la tension frontalière dans les villes autonomes, les jeux d’ambassade ou les fuites surprenantes du roi quand il faut célébrer un sommet bilatéral. 

    Avec le temps, il a pu construire un double langage qui est impulsé depuis le Palais vers l’Espagne. Parce que des traités d’amitié son signés, en même temps que l’on cultive l’image de l’ennemi espagnol ‘ extraordinairement utile pour dévier l’attention de la politique interne. Un incident mineur comme la capture d’un bateau de pêche de drapeau marocain a déchaîné l’occupation infantile de l’îlot de Persil. Les négociations avec l’UE sur des quotas de pêche ont pu inciter des avalanches d’illégaux. Ou, comme ces derniers jours, une présence inhabituelle d’agents du CNI et de son activité croissante au nord du Maroc, le pouls frontalier sur les villes autonomes avec l’excuse de mauvais traitement policier aux voyageurs maghrébins.

    Si Hassan II a ‘reconquis’ dans la décadence du franquisme les territoires espagnols d’Afrique comme décrit dans l’histoire locale, à Rabat ils ne désespèrent pas d’ouvrir un jour le débat international sur la souveraineté des places espagnoles. Ou, à cheval d’un revirement démographique non lointain, pouvoir appliquer la très récente Charte Nationale de Décentralisation du Maroc pour offrir à Ceuta et Melilla une « ample autonomie ». Ça oui, sous souveraineté du Maroc et avec un wali ou un gouverneur local à la tête de la place.


    Par Juan Carlos Viloria

    Source : Diario Vasco, 2/9/2010
  • Le Royaume Uni soutient l’autodétermination du peuple sahraoui

    Le Royaume Uni soutient « une solution qui garantit l’autodétermination du peuple sahraoui à travers un référendum juste et transparent et sans aucune pression », a affirmé mardi l’ambassadeur britannique en Algérie, Andrew Anderson, dans une interview avec le journal algérien Al Hiwar non. 1046.

    L’ambassadeur a dit, en marge d’une réception offerte par le Maire d’Islington en Grande-Bretagne, et en présence d’un grand nombre de personnalités, que son pays, suit de près la situation, et il est en faveur d’une solution qui garantit le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Dans ce sens, il a indiqué que la Grande-Bretagne soutient « les efforts du Secrétaire général des Nations Unies et de son Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, pour que les parties entrent dans de nouvelles rondes de négociations pour mettre fin à la souffrance prolongée et les problèmes émergents du conflit au Sahara Occidental depuis plus de 35 ans ».

    « La Grande-Bretagne en tant que membre du Conseil de Sécurité de l’ONU et du Groupe d’Amis du Secrétaire général, Ban Ki-moon, considère que les efforts pour trouver une solution à la question doivent être accélérés », conclut l’ambassadeur britannique.

    Pour rappel, le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, a été annexé par le Maroc en 1975. Depuis, le conflit se trouve en attente d’un référendum d’autodétermination.