Mois : septembre 2010

  • Maroc – Espagne : Zapatero tendra-t-il l´autre joue?

    Zapatero semble être pris entre le marteau et l’enclume 
     
    Si officiellement, l’Espagne a demandé des éclaircissements à Rabat quant aux mauvais traitements subis par ses ressortissants au Sahara occidental, son chef du gouvernement a, de son côté, préféré calmer le jeu. 
     
    A partir de la Chine où il se trouvait pour l’inauguration de la Journée de l’Espagne à l’exposition universelle de Shanghai, José Luis Zapatero a estimé qu’«un principe essentiel de la politique étrangère est de maintenir de bonnes relations avec un pays voisin comme le Maroc». Le chef du gouvernement espagnol n’a vraisemblablement pas envie de souffler sur la braise. La secrétaire à la politique internationale et à la coopération du parti socialiste espagnol, le Parti socialiste ouvrier espagnol (Psoe), lui a emboîté le pas: «Nous devons protéger les droits fondamentaux des Espagnols, mais nous devons aussi respecter la loi quand nous ne sommes pas dans notre pays. Comme les étrangers quand ils viennent en Espagne», a déclaré Elena Valenciano.

    Le gouvernement espagnol est-il prêt à fermer les yeux sur le passage à tabac en règle subi par 14 de ses ressortissants qui manifestaient pacifiquement à El Ayoune, capitale du Sahara occidental occupé, contre les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc? «Un groupe de policiers (marocains) en civil les a chargés sauvagement, arrêtés et conduits au commissariat. Deux militants ont été blessés à la tête et au corps par des coups de pied et de poing», a affirmé la Coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental.

    En matière de preuves de violation des droits de l’homme par les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental, la communauté internationale est dorénavant servie. A moins qu’elle ne fasse preuve d’hypocrisie ou de cécité complice. Si ce n’est des deux à la fois. C’est à l’image de la position de l’Espagne par rapport à la question de l’indépendance du Sahara occidental. Un conflit dont elle porte une responsabilité historique. Est-ce pour cela que le gouvernement espagnol fait le dos rond et laisse passer l’orage quant à ce qui s’est passé samedi dernier à El Ayoune? C’est probable!

    En effet, le torchon brûle déjà entre Rabat et Madrid et les contentieux pendants entre les deux capitales ne manquent pas. La souveraineté de l’îlot Persil (Leila), un territoire accidenté et inhabité, situé en Méditerranée, à 200 m de la côte marocaine et à 6 km à l’ouest de l’enclave espagnole de Ceuta, est âprement disputé par les deux pays. Tout comme les deux villes de Ceuta et Melilla qui sont revendiquées par le Maroc et constituent par conséquent, des foyers de tension permanents entre Rabat et Madrid.

    Ces «brouilles» latentes ont d’ailleurs été portées à leur paroxysme le 16 juillet dernier lorsque des policiers espagnols ont passé à tabac des ressortissants marocains à Melilla. Un incident qui a pris l’allure d’une minicrise diplomatique vite contenue par une intervention du chef du gouvernement espagnol qui a répondu aux sollicitations de Rabat qui réclamait des explications. «Aussi bien le ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, que celui de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, dont relèvent les forces de sécurité de l’Etat, oeuvrent à informer Rabat sur ces actes de manière à éviter que cela ne constitue un facteur qui entrave les relations entre les deux pays voisins», a tenu à préciser José Luis Zapatero. Les forces d’occupation marocaines ont-elles voulu rendre la monnaie de la pièce à leur voisin espagnol à travers l’agression dont furent victimes 14 de ses ressortissants à El Ayoune? Zapatero tendra-t-il l’autre joue?

    Ces questions qui resteront en héritage aux générations futures seront tranchées par… le cours de l’Histoire! Si les enclaves de Ceuta et Melilla, l’îlot Persil… demeurent des symboles d’une indépendance inachevée, le Maroc entend ne pas se faire «marcher sur les pieds» dans les territoires occupés du Sahara occidental…sauf qu’il doit compter avec le Front Polisario et le peuple sahraoui qui, malgré la répression aveugle qui lui est imposée, n’a pas encore abdiqué pour la conquête de son indépendance.
    (Mohamed TOUATI) 

    L’Expression, 1/9/2010
  • Communiqué de la Confédération Syndicale des Travailleurs Sahraouis (CSTS)

    Communique de remerciement 
    A El Aaiun capital occupé du sahara occidental ; un groupe canarien composé de 14 personnes de SaharAcciones ont été victimes d’une lâche agression de la part de la police marocaine le 28 août 2010 , suite a une manifestation pacifique en faveur du peuple sahraoui . ce qui s’eset soldé d’un bilan lourd comportant plusieurs blessés comme Carmen y Roberto et une grande manifestation puis une détention illégale a pendant plusieurs heures de la nuit . 
    En outre, les observateurs internationaux Antonio Velázquez de nationalité mexicaine et Isabel Terraza espagnole ont été aussi passés à tabac la semaine dernière a El Aaiun. 
    Au nom de la confédération syndicale des travailleurs sahraouis (CSTS) dans les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc. Nous exprimos notre profonde solidarité et remerciement a ces militants qui se sont sacrifiés pour défendre nos droits légitimes à l’existence et  à l’autodétermination. Les autorités marocaines sont les seuls responsables de la santé et l’intégrité physique de ces personnes. 
    Confédération Syndicale des Travailleurs Sahraoui CSTS

    El Aaiun, 31/8/2010
  • Maroc – Espagne : Zapatero tendra-t-il l´autre joue?

    Zapatero semble être pris entre le marteau et l’enclume 
     
    Si officiellement, l’Espagne a demandé des éclaircissements à Rabat quant aux mauvais traitements subis par ses ressortissants au Sahara occidental, son chef du gouvernement a, de son côté, préféré calmer le jeu. 
     
    A partir de la Chine où il se trouvait pour l’inauguration de la Journée de l’Espagne à l’exposition universelle de Shanghai, José Luis Zapatero a estimé qu’«un principe essentiel de la politique étrangère est de maintenir de bonnes relations avec un pays voisin comme le Maroc». Le chef du gouvernement espagnol n’a vraisemblablement pas envie de souffler sur la braise. La secrétaire à la politique internationale et à la coopération du parti socialiste espagnol, le Parti socialiste ouvrier espagnol (Psoe), lui a emboîté le pas: «Nous devons protéger les droits fondamentaux des Espagnols, mais nous devons aussi respecter la loi quand nous ne sommes pas dans notre pays. Comme les étrangers quand ils viennent en Espagne», a déclaré Elena Valenciano.

    Le gouvernement espagnol est-il prêt à fermer les yeux sur le passage à tabac en règle subi par 14 de ses ressortissants qui manifestaient pacifiquement à El Ayoune, capitale du Sahara occidental occupé, contre les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc? «Un groupe de policiers (marocains) en civil les a chargés sauvagement, arrêtés et conduits au commissariat. Deux militants ont été blessés à la tête et au corps par des coups de pied et de poing», a affirmé la Coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental.

    En matière de preuves de violation des droits de l’homme par les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental, la communauté internationale est dorénavant servie. A moins qu’elle ne fasse preuve d’hypocrisie ou de cécité complice. Si ce n’est des deux à la fois. C’est à l’image de la position de l’Espagne par rapport à la question de l’indépendance du Sahara occidental. Un conflit dont elle porte une responsabilité historique. Est-ce pour cela que le gouvernement espagnol fait le dos rond et laisse passer l’orage quant à ce qui s’est passé samedi dernier à El Ayoune? C’est probable!

    En effet, le torchon brûle déjà entre Rabat et Madrid et les contentieux pendants entre les deux capitales ne manquent pas. La souveraineté de l’îlot Persil (Leila), un territoire accidenté et inhabité, situé en Méditerranée, à 200 m de la côte marocaine et à 6 km à l’ouest de l’enclave espagnole de Ceuta, est âprement disputé par les deux pays. Tout comme les deux villes de Ceuta et Melilla qui sont revendiquées par le Maroc et constituent par conséquent, des foyers de tension permanents entre Rabat et Madrid.

    Ces «brouilles» latentes ont d’ailleurs été portées à leur paroxysme le 16 juillet dernier lorsque des policiers espagnols ont passé à tabac des ressortissants marocains à Melilla. Un incident qui a pris l’allure d’une minicrise diplomatique vite contenue par une intervention du chef du gouvernement espagnol qui a répondu aux sollicitations de Rabat qui réclamait des explications. «Aussi bien le ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, que celui de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, dont relèvent les forces de sécurité de l’Etat, oeuvrent à informer Rabat sur ces actes de manière à éviter que cela ne constitue un facteur qui entrave les relations entre les deux pays voisins», a tenu à préciser José Luis Zapatero. Les forces d’occupation marocaines ont-elles voulu rendre la monnaie de la pièce à leur voisin espagnol à travers l’agression dont furent victimes 14 de ses ressortissants à El Ayoune? Zapatero tendra-t-il l’autre joue?

    Ces questions qui resteront en héritage aux générations futures seront tranchées par… le cours de l’Histoire! Si les enclaves de Ceuta et Melilla, l’îlot Persil… demeurent des symboles d’une indépendance inachevée, le Maroc entend ne pas se faire «marcher sur les pieds» dans les territoires occupés du Sahara occidental…sauf qu’il doit compter avec le Front Polisario et le peuple sahraoui qui, malgré la répression aveugle qui lui est imposée, n’a pas encore abdiqué pour la conquête de son indépendance.
    (Mohamed TOUATI) 

    L’Expression, 1/9/2010
  • Droits humains : Le Sahara Espagnol

    J’ai suivi avec intérêt les derniers événements au Sahara Occidental. En plus de la frivolité avec laquelle le Gouvernement espagnol réagit, j’ai été surprise, en particulier, par  les déclarations de Madame Valenciano, secrétaire de coopération du parti socialiste espagnol. Valenciano ignore que le Sahara est un territoire en attente de décolonisation,  comme stipulé par le droit international, donc, l’État espagnol est le tuteur administratif du territoire. Il n’y a aucune résolution internationale qui donne au Maroc un lien territorial sur le Sahara Occidental; l’Espagne, en tant que puissance colonisatrice, est responsable de tout ce que les sahraouis subissent. 

    Il est triste que ce soit précisément le Gouvernement qui dit : nous devons accomplir la loi quand nous ne sommes pas dans notre pays, à l’instar des étrangers quand ils arrivent en Espagne « . Ce qu’aucune résolution de l’ONU n’a pas dit, Madame Valenciano l’a dit. Quelle complicité le Gouvernement espagnol a-t-il avec Mohamed VI ? Une bonne vente d’armes, une bonne exploitation du banc de poissons, avoir les immigrants marocains tranquilles et le chantage de Ceuta et de Melilla, valent-ils mieux que le respect des droits de l’homme et le génocide du peuple sahraoui ? Le Maroc est coupable, et l’Espagne responsable.

    Núria Salamé – (Vilafranca del Penedès)

    El Periodico.es, 3/9/2010

  • Opinion : Respecter une illégalité?

    Le Gouvernement espagnol somme les ONG’s espagnoles à consentir l’illégalité au Sahara Occidental. C’est-à-dire, respecter les lois promulguées sous une occupation que l’Espagne ne reconnaît pas. D’entrée, il est choquant que le Gouvernement espagnol somme ses citoyens de respecter ce que la légalité internationale répudie.

    Il est connu de tous que le Sahara Occidental est un territoire occupé illégalement par le Maroc, où les violations de droits de l’homme sont à l’ordre du jour.

    Et face à cette occupation illégale, la légalité internationale offre aux sahraouis le droit légitime de se défendre et de défendre leur terre, même, par la voie armée. Et c’est ici, vers ce droit, que se dirigent les sympathisants de la Cause Sahraouie pour couvrir toute action qu’ils veulent réaliser. Si avec la loi dans la main, le peuple sahraoui, ou tout autre peuple, a le droit de se soulever avec les armes contre une occupation illégale: il ne pourra pas se manifester pacifiquement, sans demander aucune autorisation?

    Ce que prétend le Gouvernement espagnol et les responsables de la section internationale du parti socialiste espagnol c’est de considérer comme légal ce qui ne l’est pas. Ils jouent très fin. Ils parlent de « législation en vigueur » pour ne pas dire de légalité en vigueur parce que ce serait trop, mais c’est pareil au même. Ce qu’ils cherchent c’est de doter d’une apparence légale ce qui n’est que des dispositions administratives dépourvues de tout support légal.

    Il est vrai que les citoyens sont exclus de l’action extérieure des États par la compétence exclusive que les gouvernements se octroient dans cette matière. Mais il est aussi vrai que les principes universels de la justice appellent les consciences vives à répudier les actions opposées au Droit. Et l’occupation illégale du Sahara est une situation typique que le Droit international répudie. Donc, tout citoyen de n’importe quel pays qui manifeste au Sahara Occidental a le même support légal qui assiste au peuple sahraoui pour défendre sa terre. Ce qui, malheureusement, a été constaté, c’est qu’il n’a pas le soutien du gouvernement espagnol.
    La même globalisation qu’aucun gouvernement n’ose s’opposer, ouvre aussi les portes pour que les particuliers puissent mener quelques actions, toujours soutenues par la légalité internationale.

    Dans la mesure où la globalisation fait les frontières plus perméables de la moitié du monde, ce type d’actes se verra multiplié par la simple raison que les États, dans leur action extérieure se laissent, souvent, guider par les intérêts que ses citoyens répudient, ne restant aux particuliers d’autre remède que se placer dans la ligne de mire de la légalité internationale. Et, dans ce sens, la manifestation organisée à El Aaiún, par les membres de l’ONG « SaharaAcción » est une action digne de respect et est protégée par des arguments légaux et moraux imbattables.

    Haddamin Mouloud Said, Valencia

    Source : La Provincia.es, 3/9/2010
  • Manifestation samedi à Bilbao (Espagne) pour exiger l’autodétermination du peuple sahraoui (organisateur)

    Bilbao (Pays basque), 02/09/2010 (SPS) Le coordonnateur des organisations de solidarité basque avec la République arabe sahraouie démocratique ont appelé, dans un comminiqué, à une manifestation, samedi prochain à Bilbao, pour réclamer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination .

    « Les violations continues des droits de l’homme au Sahara occidental occupé illégalement par le Maroc en plus des dures conditions de vie de la population dans les camps de réfugiés sahraouis », justifient cette manifestation, selon les organisateurs.

    La police marocaine avait violement agressé 14 ressortissants espagnols qui avaient organisé une manifestation spontanée dans la principale artère de la capitale sahraouie occupée (El Aaiun) pour dénoncer « les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc », rappelle-t-on. (SPS)
  • Droits humains : Le Sahara Espagnol

    J’ai suivi avec intérêt les derniers événements au Sahara Occidental. En plus de la frivolité avec laquelle le Gouvernement espagnol réagit, j’ai été surprise, en particulier, par  les déclarations de Madame Valenciano, secrétaire de coopération du parti socialiste espagnol. Valenciano ignore que le Sahara est un territoire en attente de décolonisation,  comme stipulé par le droit international, donc, l’État espagnol est le tuteur administratif du territoire. Il n’y a aucune résolution internationale qui donne au Maroc un lien territorial sur le Sahara Occidental; l’Espagne, en tant que puissance colonisatrice, est responsable de tout ce que les sahraouis subissent. 

    Il est triste que ce soit précisément le Gouvernement qui dit : nous devons accomplir la loi quand nous ne sommes pas dans notre pays, à l’instar des étrangers quand ils arrivent en Espagne « . Ce qu’aucune résolution de l’ONU n’a pas dit, Madame Valenciano l’a dit. Quelle complicité le Gouvernement espagnol a-t-il avec Mohamed VI ? Une bonne vente d’armes, une bonne exploitation du banc de poissons, avoir les immigrants marocains tranquilles et le chantage de Ceuta et de Melilla, valent-ils mieux que le respect des droits de l’homme et le génocide du peuple sahraoui ? Le Maroc est coupable, et l’Espagne responsable.

    Núria Salamé – (Vilafranca del Penedès)

    El Periodico.es, 3/9/2010

  • Opinion : Respecter une illégalité?

    Le Gouvernement espagnol somme les ONG’s espagnoles à consentir l’illégalité au Sahara Occidental. C’est-à-dire, respecter les lois promulguées sous une occupation que l’Espagne ne reconnaît pas. D’entrée, il est choquant que le Gouvernement espagnol somme ses citoyens de respecter ce que la légalité internationale répudie.

    Il est connu de tous que le Sahara Occidental est un territoire occupé illégalement par le Maroc, où les violations de droits de l’homme sont à l’ordre du jour.

    Et face à cette occupation illégale, la légalité internationale offre aux sahraouis le droit légitime de se défendre et de défendre leur terre, même, par la voie armée. Et c’est ici, vers ce droit, que se dirigent les sympathisants de la Cause Sahraouie pour couvrir toute action qu’ils veulent réaliser. Si avec la loi dans la main, le peuple sahraoui, ou tout autre peuple, a le droit de se soulever avec les armes contre une occupation illégale: il ne pourra pas se manifester pacifiquement, sans demander aucune autorisation?

    Ce que prétend le Gouvernement espagnol et les responsables de la section internationale du parti socialiste espagnol c’est de considérer comme légal ce qui ne l’est pas. Ils jouent très fin. Ils parlent de « législation en vigueur » pour ne pas dire de légalité en vigueur parce que ce serait trop, mais c’est pareil au même. Ce qu’ils cherchent c’est de doter d’une apparence légale ce qui n’est que des dispositions administratives dépourvues de tout support légal.

    Il est vrai que les citoyens sont exclus de l’action extérieure des États par la compétence exclusive que les gouvernements se octroient dans cette matière. Mais il est aussi vrai que les principes universels de la justice appellent les consciences vives à répudier les actions opposées au Droit. Et l’occupation illégale du Sahara est une situation typique que le Droit international répudie. Donc, tout citoyen de n’importe quel pays qui manifeste au Sahara Occidental a le même support légal qui assiste au peuple sahraoui pour défendre sa terre. Ce qui, malheureusement, a été constaté, c’est qu’il n’a pas le soutien du gouvernement espagnol.
    La même globalisation qu’aucun gouvernement n’ose s’opposer, ouvre aussi les portes pour que les particuliers puissent mener quelques actions, toujours soutenues par la légalité internationale.

    Dans la mesure où la globalisation fait les frontières plus perméables de la moitié du monde, ce type d’actes se verra multiplié par la simple raison que les États, dans leur action extérieure se laissent, souvent, guider par les intérêts que ses citoyens répudient, ne restant aux particuliers d’autre remède que se placer dans la ligne de mire de la légalité internationale. Et, dans ce sens, la manifestation organisée à El Aaiún, par les membres de l’ONG « SaharaAcción » est une action digne de respect et est protégée par des arguments légaux et moraux imbattables.

    Haddamin Mouloud Said, Valencia

    Source : La Provincia.es, 3/9/2010
  • Manifestation samedi à Bilbao (Espagne) pour exiger l’autodétermination du peuple sahraoui (organisateur)

    Bilbao (Pays basque), 02/09/2010 (SPS) Le coordonnateur des organisations de solidarité basque avec la République arabe sahraouie démocratique ont appelé, dans un comminiqué, à une manifestation, samedi prochain à Bilbao, pour réclamer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination .

    « Les violations continues des droits de l’homme au Sahara occidental occupé illégalement par le Maroc en plus des dures conditions de vie de la population dans les camps de réfugiés sahraouis », justifient cette manifestation, selon les organisateurs.

    La police marocaine avait violement agressé 14 ressortissants espagnols qui avaient organisé une manifestation spontanée dans la principale artère de la capitale sahraouie occupée (El Aaiun) pour dénoncer « les violations flagrantes des droits humains et l’occupation illégale du territoire par le Maroc », rappelle-t-on. (SPS)
  • Congrès du Polisario dans un an : Objectifs et détermination

    Le 13e congrès du Front Polisario est prévu avant la fin de l’année 2011, a fait savoir hier l’agence sahraouie SPS. Le secrétariat national du parti, réuni sous la présidence du secrétaire général, Mohamed Abdelaziz, a dressé le constat d’«interruption des négociations» s’agissant du conflit du Sahara occidental, en raison de «l’intransigeance du Maroc, qui ne montre aucune volonté de trouver une solution juste et durable au conflit conformément à la légitimité internationale» .

    Ce constat d’échec de la communauté internationale peut supposer que les tensions iront crescendo à mesure que l’ONU et le Conseil de sécurité maintiendront le statu quo. Le SN du Polisario a réitéré que la solution du conflit «ne saurait être qu’un référendum d’autodétermination impartial parrainé par les Nations unies» . Ceci en montrant son «rejet catégorique des manœuvres du Maroc tendant à se dérober à ses obligations internationales, et à prolonger les souffrances des Sahraouis des deux côtés du mur de la honte qui les divise depuis plus de trois décennies» , annonce le communiqué. A cet égard, le SN a affirmé que «le peuple sahraoui sous la houlette du Front Polisario est plus que jamais déterminé à poursuivre sa résistance par tous les moyens légitimes, jusqu’au parachèvement de la construction d’un Etat de tous les Sahraouis» . Ce que les responsables du Polisario considèrent comme « une réalité irréversible nationale, régionale et internationale» sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental.

    Et si le Front Polisario a décidé de tenir ses prochaines assises avant la fin de l’année 2011, c’est qu’il en appelle aux Nations unies et à la communauté internationale à «saisir l’occasion pour traiter fermement et sérieusement du statut définitif du Sahara occidental» et estimant que la persistance de l’occupation marocaine et sa politique de blocage « menacent, par ses graves conséquences, la sécurité et la stabilité dans la région» .

    Rappelons que le 12e congrès du Polisario s’était tenu fin décembre 2007 dans la localité de Tifarity. Les congressistes, qui avaient réélu M. Abdelaziz à la tête de ce mouvement, avaient menacé de reprendre la guerre faute d’une solution sur la base des accords tenus sous l’égide de l’ONU. Le 12e congrès avait par ailleurs décidé de renforcer l’arsenal militaire du Polisario et de donner une chance au processus de paix onusien.