Mois : septembre 2010

  • Nouakchott récompensée pour son aide dans la libération des otages espagnols

    Madrid vend à la Mauritanie un avion à 100 euros seulement 

    Des sources médiatiques ont indiqué que le conseil des ministres espagnoles a accepté, hier, de céder au gouvernement mauritanien un avion de contrôle maritime à un prix symbolique de 100 euros. 

    La même source a indiqué que l’avion est de type S212 et appartenait à l’aviation espagnole basée à Swan San Juan à Majorque. 

    Selon le gouvernement espagnol, cette concession s’inscrit dans le cadre de l’application des conventions ratifiées avec la Mauritanie dans le cadre de la guerre contre l’immigration clandestine et le terrorisme. Elle s’inscrit, également, dans le cadre du protocole ratifié entre les deux ministères de la défense Mauritanien et Espagnole. 

    Cependant, des sources bien informées des questions du Sahel ont qualifié cette transaction de reconnaissance de la part de l’Espagne au gouvernement et au président Mauritanien, M. Oueld Abdelaziz, qui a été derrière le succès de l’opération d’échange des otages avec Mokhtar Belmokhtar. 

    Il est à rappeler que la Mauritanie a répondu aux exigences d’Al-Qaida au Sahel portant l’extradition d’Omar Es Sahraoui au Mali sous prétexte qu’il est recherché par le gouvernement d’Amadou Toumani Touré. Une information qui s’est, ensuite, avérée infondée, après la libération des deux otages espagnols après que le gouvernement espagnol ait versé une rançon estimée entre 7 et 8 millions d’euros.

    Cette transaction a représenté, pour les espagnols, un grand succès diplomatique comparé aux français qui ont échoué à libérer l’otage français Germaneau des mains d’Abou Zeid, le 22 juillet dernier au Sahel.

    El Khabar, 3/9/2010

  • Tel Quel : Ecran de fumée

    Malgré les pathétiques dénégations du gouvernement, le constat est simple : l’INDH ne marche pas.
    Selon notre valeureux gouvernement, le PNUD “manque de rigueur et de professionnalisme”. Oui, mesdames et messieurs. En cause : l’“Indice multidimensionnel de pauvreté” (IMP), un nouvel outil de mesure mis en place par l’université d’Oxford, et que le PNUD envisagerait d’agréer. Le problème, c’est qu’à en croire cet IMP, 28% des Marocains vivraient sous le seuil de pauvreté, là où notre Haut commissariat au plan n’en compte que 9%. L’enjeu est d’importance : selon qu’on retienne la première ou la seconde statistique, l’INDH(*), grand-œuvre sociale de Sa Majesté, a lamentablement échoué ou a merveilleusement fonctionné. Rassurons-nous : les affreux nihilistes étrangers ont tort, et les preux chevaliers du trône ont raison. L’argument de ces derniers (“l’IMP du Maroc se base sur des données datant de 2004, soit un an avant le lancement de l’INDH, dont il nie les effets”) est pertinent et confirmé. Pour le coup, ce sont les chercheurs d’Oxford qui ont fait preuve de légèreté, en calculant la performance du Maroc sur la base de données non actualisées. S’ils avaient fondé leurs calculs sur les chiffres de 2007, disent nos officiels, le taux de pauvreté au Maroc n’aurait plus été de 28%, mais seulement de 11%. Honte à Oxford, gloire au gouvernement de Sa Majesté ! 
    Vous penserez : puisque nous avons raison (pour une fois), qu’est-ce qui justifie le ton ironique de cet éditorial ? Ceci : l’agitation autour de cet IMP, un nouvel indice manifestement en phase de test et que personne ne connaît, est éminemment suspecte. Combien d’études hasardeuses sont-elles produites par combien d’instituts universitaires, chaque année dans le monde, sans que personne n’y fasse attention ? Pourquoi le gouvernement marocain a-t-il fait une montagne de celle-ci en particulier ? Parce que, nous informe le communiqué de protestation outragée du ministère des Affaires étrangères, elle a été “validée par le PNUD, institution de l’ONU, (ce qui) porte préjudice au Maroc et à ses efforts soutenus et méritoires en termes de développement humain”. Ah d’accord.
    Sauf que le PNUD, après vérification… n’a rien validé du tout ! “L’étude d’Oxford ne reflète en aucun cas (notre) position”, affirme catégoriquement le bureau de Rabat de l’agence onusienne. Qui rappelle qu’en revanche, il y a toujours l’Indice de développement humain (IDH), outil officiel du PNUD agrégeant des indicateurs de santé, d’éducation et de pouvoir d’achat, et dont le sérieux et la pertinence sont reconnus par le monde entier…
    Le voilà, le vrai problème : l’IDH, et le démenti international cinglant qu’il apporte chaque année à nos “efforts méritoires”. En 2009, le Maroc était classé 130ème pays sur 182 en termes de développement humain. Nettement moins bien que l’Algérie, l’Egypte, le Botswana, le Gabon… et même les territoires palestiniens occupés et sous embargo ! Et tout cela, avec des données actualisées que personne ne conteste !!
    Qu’à cela ne tienne : le gouvernement du royaume du Maroc considère que les critères d’établissement de l’IDH sont “largement dépassés, clairement sélectifs et certainement insuffisants” ! Le hic, c’est que nous sommes le seul pays au monde à considérer cela, et que cela renvoie de nous une image assez pitoyable. Comme un enfant qui n’a pas fait ses devoirs, et qui justifie son forfait par des raisons fallacieuses. C’est ainsi qu’il faut lire cette histoire d’Oxford : un argument saisi au vol pour donner de l’épaisseur à un déni de réalité. Quand, dans quelques semaines, paraîtra notre classement IDH 2010 (il y a fort à craindre qu’encore une fois, il ne soit pas flatteur), notre gouvernement affectera le mépris : “Tout cela n’est pas crédible, souvenez-vous d’Oxford…”
    Les pathétiques gesticulations de nos officiels, qui font de nous la risée du monde, ne parviendront pas à occulter cette vérité toute nue : après 5 ans d’INDH, la santé publique, l’éducation nationale et le niveau de revenu des Marocains sont toujours lamentablement bas. Tout cela, certes, s’est un peu amélioré depuis 2005. Mais “un peu”, cela ne suffit pas. Pas quand les autres pays du monde font beaucoup, plus vite, et que nous reculons chaque année dans la compétition mondiale à laquelle personne n’échappe. En deux mots comme en mille : la politique royale ne marche pas.
    Le drame, vous savez ce que c’est ? C’est qu’au lieu d’en faire le constat lucide et de corriger ce qui doit l’être (il n’est jamais trop tard), nos officiels perdent leur temps et leur énergie à dresser de piteux écrans de fumée qui ne trompent personne. Le PNUD “manque de rigueur et de professionnalisme” ? Le gouvernement marocain, lui, manque de maturité. C’est beaucoup plus grave. 
    (*)Initiative nationale pour le développement humain
    Source : Tel Quel, 4/9/2010

  • Le Front Polisario tiendra son 13ème congrès avant fin 2011

    Le 13e congrès du Front Polisario aura lieu avant la fin de l’année 2011, a rapporté hier, l’agence de presse sahraouie (SPS) relayée par l’agence de presse algérienne (APS). Au terme d’une réunion de deux jours, le secrétariat national du Front Polisario, réuni sous la présidence de son secrétaire général, M. Mohamed Abdelaziz, a dressé le constat d’échec du processus onusien, et a appelé les Nations unies et la communauté internationale à traiter «fermement» et «sérieusement» la question du statut définitif du Sahara occidental. 

    Le Front Polisario a décidé dans la foulée de tenir ses prochaines assises avant la fin de l’année 2011. Le secrétariat national du Front Polisario, réuni durant deux jours sous la présidence de son secrétaire général, M. Mohamed Abdelaziz, a appelé, par ailleurs, les Nations unies et la communauté internationale à traiter «fermement» et «sérieusement» la question du statut définitif du Sahara occidental. Il a estimé que la «persistance de l’occupation marocaine et sa politique de blocage, menacent, par leurs graves conséquences, la sécurité et la stabilité dans la région». 

    Le Front Polisario a dressé «le constat d’interruption du processus onusien de décolonisation du Sahara occidental en raison de l’intransigeance du Maroc, qui ne montre aucune volonté à trouver une solution juste et durable au conflit, conformément à la légitimité internationale». Il a réitéré que la solution au conflit ne saurait être qu’«un référendum d’autodétermination impartial parrainé par les Nations unies», réaffirmant son «rejet catégorique des manœuvres du Maroc tendant à se dérober de ses obligations internationales et à prolonger les souffrances des Sahraouis des deux côtés du mur de la honte qui les divise depuis plus de trois décennies». 

    «Le peuple sahraoui, sous la houlette du Front Polisario, est plus que jamais déterminé à poursuivre sa résistance par tous les moyens légitimes jusqu’au parachèvement de la construction d’un Etat de tous les Sahraouis, qui soit une réalité irréversible nationale, régionale et internationale sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental.» Le Front Polisario a renouvelé son engagement à continuer à coopérer avec l’Organisation des Nations unies et le Conseil de sécurité «afin que les engagements envers le peuple sahraoui soient respectés, et qu’il puisse, dès que possible, choisir son propre avenir, à travers un référendum d’autodétermination». 

    Dans une lettre adressée lundi au secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, le président sahraoui a appelé la communauté internationale à faire preuve de fermeté et détermination face aux pratiques d’oppression et de tyrannie du gouvernement marocain, non seulement contre des citoyens sahraouis, mais aussi contre les ressortissants européens en référence aux 14 Espagnols malmenés à Laayoune par les forces d’occupation marocaine. M. Abdelaziz a, en outre, averti que «la crédibilité des Nations unies est en jeu (…) ainsi que la voie des négociations». Il a ajouté que «la paix et la stabilité dans la région sont sérieusement menacées». 

    Pour M. Abdelaziz, «cette escalade dangereuse soulève de nouveau le besoin urgent de trouver un mécanisme approprié pour assurer la protection et la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental occupé» qui, conformément au droit international, «relève toujours de la responsabilité de l’ONU». M. Abdelaziz a réitéré la demande du Front Polisario pour la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines et pour élucider le sort de plus de 500 disparus et 151 prisonniers de guerre aux mains du Maroc, indique-t-on de même source. 

    Ghada Hamrouche

    La Tribune Online, 2/9/2010
  • Nouakchott récompensée pour son aide dans la libération des otages espagnols

    Madrid vend à la Mauritanie un avion à 100 euros seulement 

    Des sources médiatiques ont indiqué que le conseil des ministres espagnoles a accepté, hier, de céder au gouvernement mauritanien un avion de contrôle maritime à un prix symbolique de 100 euros. 

    La même source a indiqué que l’avion est de type S212 et appartenait à l’aviation espagnole basée à Swan San Juan à Majorque. 

    Selon le gouvernement espagnol, cette concession s’inscrit dans le cadre de l’application des conventions ratifiées avec la Mauritanie dans le cadre de la guerre contre l’immigration clandestine et le terrorisme. Elle s’inscrit, également, dans le cadre du protocole ratifié entre les deux ministères de la défense Mauritanien et Espagnole. 

    Cependant, des sources bien informées des questions du Sahel ont qualifié cette transaction de reconnaissance de la part de l’Espagne au gouvernement et au président Mauritanien, M. Oueld Abdelaziz, qui a été derrière le succès de l’opération d’échange des otages avec Mokhtar Belmokhtar. 

    Il est à rappeler que la Mauritanie a répondu aux exigences d’Al-Qaida au Sahel portant l’extradition d’Omar Es Sahraoui au Mali sous prétexte qu’il est recherché par le gouvernement d’Amadou Toumani Touré. Une information qui s’est, ensuite, avérée infondée, après la libération des deux otages espagnols après que le gouvernement espagnol ait versé une rançon estimée entre 7 et 8 millions d’euros.

    Cette transaction a représenté, pour les espagnols, un grand succès diplomatique comparé aux français qui ont échoué à libérer l’otage français Germaneau des mains d’Abou Zeid, le 22 juillet dernier au Sahel.

    El Khabar, 3/9/2010

  • Tel Quel : Ecran de fumée

    Malgré les pathétiques dénégations du gouvernement, le constat est simple : l’INDH ne marche pas.
    Selon notre valeureux gouvernement, le PNUD “manque de rigueur et de professionnalisme”. Oui, mesdames et messieurs. En cause : l’“Indice multidimensionnel de pauvreté” (IMP), un nouvel outil de mesure mis en place par l’université d’Oxford, et que le PNUD envisagerait d’agréer. Le problème, c’est qu’à en croire cet IMP, 28% des Marocains vivraient sous le seuil de pauvreté, là où notre Haut commissariat au plan n’en compte que 9%. L’enjeu est d’importance : selon qu’on retienne la première ou la seconde statistique, l’INDH(*), grand-œuvre sociale de Sa Majesté, a lamentablement échoué ou a merveilleusement fonctionné. Rassurons-nous : les affreux nihilistes étrangers ont tort, et les preux chevaliers du trône ont raison. L’argument de ces derniers (“l’IMP du Maroc se base sur des données datant de 2004, soit un an avant le lancement de l’INDH, dont il nie les effets”) est pertinent et confirmé. Pour le coup, ce sont les chercheurs d’Oxford qui ont fait preuve de légèreté, en calculant la performance du Maroc sur la base de données non actualisées. S’ils avaient fondé leurs calculs sur les chiffres de 2007, disent nos officiels, le taux de pauvreté au Maroc n’aurait plus été de 28%, mais seulement de 11%. Honte à Oxford, gloire au gouvernement de Sa Majesté ! 
    Vous penserez : puisque nous avons raison (pour une fois), qu’est-ce qui justifie le ton ironique de cet éditorial ? Ceci : l’agitation autour de cet IMP, un nouvel indice manifestement en phase de test et que personne ne connaît, est éminemment suspecte. Combien d’études hasardeuses sont-elles produites par combien d’instituts universitaires, chaque année dans le monde, sans que personne n’y fasse attention ? Pourquoi le gouvernement marocain a-t-il fait une montagne de celle-ci en particulier ? Parce que, nous informe le communiqué de protestation outragée du ministère des Affaires étrangères, elle a été “validée par le PNUD, institution de l’ONU, (ce qui) porte préjudice au Maroc et à ses efforts soutenus et méritoires en termes de développement humain”. Ah d’accord.
    Sauf que le PNUD, après vérification… n’a rien validé du tout ! “L’étude d’Oxford ne reflète en aucun cas (notre) position”, affirme catégoriquement le bureau de Rabat de l’agence onusienne. Qui rappelle qu’en revanche, il y a toujours l’Indice de développement humain (IDH), outil officiel du PNUD agrégeant des indicateurs de santé, d’éducation et de pouvoir d’achat, et dont le sérieux et la pertinence sont reconnus par le monde entier…
    Le voilà, le vrai problème : l’IDH, et le démenti international cinglant qu’il apporte chaque année à nos “efforts méritoires”. En 2009, le Maroc était classé 130ème pays sur 182 en termes de développement humain. Nettement moins bien que l’Algérie, l’Egypte, le Botswana, le Gabon… et même les territoires palestiniens occupés et sous embargo ! Et tout cela, avec des données actualisées que personne ne conteste !!
    Qu’à cela ne tienne : le gouvernement du royaume du Maroc considère que les critères d’établissement de l’IDH sont “largement dépassés, clairement sélectifs et certainement insuffisants” ! Le hic, c’est que nous sommes le seul pays au monde à considérer cela, et que cela renvoie de nous une image assez pitoyable. Comme un enfant qui n’a pas fait ses devoirs, et qui justifie son forfait par des raisons fallacieuses. C’est ainsi qu’il faut lire cette histoire d’Oxford : un argument saisi au vol pour donner de l’épaisseur à un déni de réalité. Quand, dans quelques semaines, paraîtra notre classement IDH 2010 (il y a fort à craindre qu’encore une fois, il ne soit pas flatteur), notre gouvernement affectera le mépris : “Tout cela n’est pas crédible, souvenez-vous d’Oxford…”
    Les pathétiques gesticulations de nos officiels, qui font de nous la risée du monde, ne parviendront pas à occulter cette vérité toute nue : après 5 ans d’INDH, la santé publique, l’éducation nationale et le niveau de revenu des Marocains sont toujours lamentablement bas. Tout cela, certes, s’est un peu amélioré depuis 2005. Mais “un peu”, cela ne suffit pas. Pas quand les autres pays du monde font beaucoup, plus vite, et que nous reculons chaque année dans la compétition mondiale à laquelle personne n’échappe. En deux mots comme en mille : la politique royale ne marche pas.
    Le drame, vous savez ce que c’est ? C’est qu’au lieu d’en faire le constat lucide et de corriger ce qui doit l’être (il n’est jamais trop tard), nos officiels perdent leur temps et leur énergie à dresser de piteux écrans de fumée qui ne trompent personne. Le PNUD “manque de rigueur et de professionnalisme” ? Le gouvernement marocain, lui, manque de maturité. C’est beaucoup plus grave. 
    (*)Initiative nationale pour le développement humain
    Source : Tel Quel, 4/9/2010

  • Le 13e congrès du Front Polisario avant fin 2011

    Le Front Polisario a dressé le constat d’interruption du processus onusien de décolonisation du Sahara occidental en raison de l’intransigeance du Maroc.

    Le 13e congrès du Front Polisario aura lieu avant la fin de l’année 2011, rapporte mercredi l’agence de presse sahraouie SPS. «Le Front Polisario a décidé de tenir ses prochaines assises avant la fin de l’année 2011», indique SPS citant un communiqué du secrétariat national du Front. Le sécréterait national du Front Polisario, réuni durant deux jours sous la présidence de son secrétaire général,

    Mohamed Abdelaziz, a appelé par ailleurs les Nations unies et la communauté internationale à traiter «fermement» et «sérieusement» la question du statut définitif du Sahara occidental. 

    Il a estimé que la «persistance de l’occupation marocaine et sa politique de blocage, menacent, par leurs graves conséquences, la sécurité et la stabilité dans la région». Le Front Polisario a dressé «le constat d’interruption du processus onusien de décolonisation du Sahara occidental en raison de l’intransigeance du Maroc, qui ne montre aucune volonté à trouver une solution juste et durable au conflit, conformément à la légitimité internationale». Il a réitéré que la solution au conflit ne saurait être qu’«un référendum d’autodétermination impartial parrainé par les Nations unies», réaffirmant son «rejet catégorique des manœuvres du Maroc tendant à se dérober de ses obligations internationales et à prolonger les souffrances des Sahraouis des deux côtés du mur de la honte qui les divisent depuis plus de trois décennies».

    Le Jour d’Algérie, 2/9/2010
  • Le 13e congrès du Front Polisario avant fin 2011

    Le Front Polisario a dressé le constat d’interruption du processus onusien de décolonisation du Sahara occidental en raison de l’intransigeance du Maroc.

    Le 13e congrès du Front Polisario aura lieu avant la fin de l’année 2011, rapporte mercredi l’agence de presse sahraouie SPS. «Le Front Polisario a décidé de tenir ses prochaines assises avant la fin de l’année 2011», indique SPS citant un communiqué du secrétariat national du Front. Le sécréterait national du Front Polisario, réuni durant deux jours sous la présidence de son secrétaire général,

    Mohamed Abdelaziz, a appelé par ailleurs les Nations unies et la communauté internationale à traiter «fermement» et «sérieusement» la question du statut définitif du Sahara occidental. 

    Il a estimé que la «persistance de l’occupation marocaine et sa politique de blocage, menacent, par leurs graves conséquences, la sécurité et la stabilité dans la région». Le Front Polisario a dressé «le constat d’interruption du processus onusien de décolonisation du Sahara occidental en raison de l’intransigeance du Maroc, qui ne montre aucune volonté à trouver une solution juste et durable au conflit, conformément à la légitimité internationale». Il a réitéré que la solution au conflit ne saurait être qu’«un référendum d’autodétermination impartial parrainé par les Nations unies», réaffirmant son «rejet catégorique des manœuvres du Maroc tendant à se dérober de ses obligations internationales et à prolonger les souffrances des Sahraouis des deux côtés du mur de la honte qui les divisent depuis plus de trois décennies».

    Le Jour d’Algérie, 2/9/2010
  • Hommage aux vaillantes solidaires d’El Aaiun

    Les personnes que se sont rendues à El Aaiun pour réclamer justice pour le peuple sahraoui, méritent l’appaludissement et l’admiration de tous les partisans de la paix et d’une solution juste et démocratique pour la République Arabe Sahraouie Démocratique. Porter la solidarité jusqu’à l’extrême comme fait par ces collègues n’est pas facil.

    Avec courage ils ont affronté cette terrible machine répressive qui est l’état marocain. Etant assez dure la manière inhumaine ils ont été traités,il aurait pu être pire, et certains en craignait le pire. La valeur d’aller à la gueule du loup n’est pas à la portée de tout le monde, et pour cette raison ceux qui l’ont doivent sentir le soutien et le support de tous ceux que n’osons pas courir cette dangereuse aventure. Les personnes solidaires d’El Aaiun ont montré être à l’avant-garde dans le mouvement de soutien au peuple sahraoui, et il est sûr qu’après cet honorable épisode de nouvelles formes de solidarité seront inventés, et mises en marche d’ici et depuis nombreus autres endroits. La grandeur des activistes solidaires est le contraste le plus évident à la misère des deux gouvernements; celui de l’Espagne et celui du Maroc. La diplomatie du cynisme aussi propre de la realpolitik représente le côté le plus pervers de la politique. Sa misère de compteur d’intérêts (économiques, sécurité, géopolitiques, etc..)  situe ses acteurs dans le pire de l’héritage humain. Quels pauvres et pathétiques les déclarations de Zapatero et Moratinos, et quel fut grand le geste solidaire des amis du Sahara! 

    La défense des intérêts nationaux n’est pas la défense de l’intégrité physique des citoyens du pays, sinon la protection des intérêts économiques des entreprises qui opérent dans le pays. Les centaines d’entreprises, beaucoup sont des multinationales, qui vont à la recherche de main d’oeuvre « bon marché » et docile, pèsent beaucoup plus dans les intérêts nationaux espagnols que la défense des droits de l’homme et du droit international, quels que soient les discours inventés qui racontent l’histoire à l’envers.

    Quand la RASD aura enfin ses objectifs, quand cette lutte ne sera plus que dans les livres d’histoire, quand les institutions du Sahara libre et de l’état espagnol pourront reprendre avec normalité les relations politiques, culturelles, économiques, et établir des relations bilatérales de fraternité et de bon voisinage, la position timorée et lâche du gouvernement espagnol et réactionnaire et assassin de la monarchie alaouite, nous la lirons comme un nouvel épisode de l »histoire noire de l’Espagne et du Maroc. La position de la diplomatie espagnole en considérant comme bonne l’explication du gouvernement marocain sur les auteurs de l’agression contre les activistes canariens, reste démentie par l’information donnée par la presse réactionnaire du Maroc. 

    « Les services de sécurité n’allaient pas laisser prospérer cette ridicule provocation » a écrit le journal Aujourd’hui le Maroc; ou « l’intervention des forces de l’ordre contre les manifestants espagnols qui ondoyaient des drapeaux du Polisario en plein centre d’El Aaiún », a récité Le Soir; « l’interpellation de la police a eu lieu au moment où ses militants se préparaient à déployer des pancartes » informa Liberation. Cette version des faits, qui coïncide avec les témoignages des activistes canariens, laisse bien au découvert de quel côté se trouve le Gouvernement espagnol.

    Mais au-delà des témoignages de la presse marocaine et des activistes prosahraouis, l’Exécutif espagnol ne peut pas ignorer comment les forces d’occupation agissent dans un territoire soumis à sa terreur. Là-bas, rien n’est innocent. Ni la police, ni les colons ni l’armée, ni les services de sécurité. La brutalité quotidienne de l’occupation n’est pas un acte spontané et arraché de citoyens ingénus, mais la violence planifiée et systématique d’un état totalitaire et colonialiste. Le colonialisme et l’occupation sont des actes barbares et racistes, il n’y a pas de plus grande violence ni plus injustifié que celle qu’ils engendrent. Tout ce que Frantz Fanon avait expliqué un jour  n’a pas perdu une miette de vérité. « Le monde colonisé est un monde coupé en deux. 

    La ligne divisoire, la frontière est indiquée par les panneaux et les délégations de police. Dans les colonies, l’interlocuteur valable et institutionnel du colonisé, le porte-parole du colon et du régime d’oppression est le gendarme ou le soldat (…) Dans les régions coloniales, (…) le gendarme et le soldat, par sa présence immédiate, ses interventions directes et fréquentes, maintiennent le contact avec le colonisé et lui conseillent, aux coups de culasse ou en incendiant ses villages, qu’il ne bouge pas. L’intermédiaire du pouvoir utilise un langage de pure violence . L’intermédiaire porte la violence à la maison et au cerveau du colonisé « .

    Domingo Gari

    ABC, 3/9/2010
  • Hommage aux vaillantes solidaires d’El Aaiun

    Les personnes que se sont rendues à El Aaiun pour réclamer justice pour le peuple sahraoui, méritent l’appaludissement et l’admiration de tous les partisans de la paix et d’une solution juste et démocratique pour la République Arabe Sahraouie Démocratique. Porter la solidarité jusqu’à l’extrême comme fait par ces collègues n’est pas facil.

    Avec courage ils ont affronté cette terrible machine répressive qui est l’état marocain. Etant assez dure la manière inhumaine ils ont été traités,il aurait pu être pire, et certains en craignait le pire. La valeur d’aller à la gueule du loup n’est pas à la portée de tout le monde, et pour cette raison ceux qui l’ont doivent sentir le soutien et le support de tous ceux que n’osons pas courir cette dangereuse aventure. Les personnes solidaires d’El Aaiun ont montré être à l’avant-garde dans le mouvement de soutien au peuple sahraoui, et il est sûr qu’après cet honorable épisode de nouvelles formes de solidarité seront inventés, et mises en marche d’ici et depuis nombreus autres endroits. La grandeur des activistes solidaires est le contraste le plus évident à la misère des deux gouvernements; celui de l’Espagne et celui du Maroc. La diplomatie du cynisme aussi propre de la realpolitik représente le côté le plus pervers de la politique. Sa misère de compteur d’intérêts (économiques, sécurité, géopolitiques, etc..)  situe ses acteurs dans le pire de l’héritage humain. Quels pauvres et pathétiques les déclarations de Zapatero et Moratinos, et quel fut grand le geste solidaire des amis du Sahara! 

    La défense des intérêts nationaux n’est pas la défense de l’intégrité physique des citoyens du pays, sinon la protection des intérêts économiques des entreprises qui opérent dans le pays. Les centaines d’entreprises, beaucoup sont des multinationales, qui vont à la recherche de main d’oeuvre « bon marché » et docile, pèsent beaucoup plus dans les intérêts nationaux espagnols que la défense des droits de l’homme et du droit international, quels que soient les discours inventés qui racontent l’histoire à l’envers.

    Quand la RASD aura enfin ses objectifs, quand cette lutte ne sera plus que dans les livres d’histoire, quand les institutions du Sahara libre et de l’état espagnol pourront reprendre avec normalité les relations politiques, culturelles, économiques, et établir des relations bilatérales de fraternité et de bon voisinage, la position timorée et lâche du gouvernement espagnol et réactionnaire et assassin de la monarchie alaouite, nous la lirons comme un nouvel épisode de l »histoire noire de l’Espagne et du Maroc. La position de la diplomatie espagnole en considérant comme bonne l’explication du gouvernement marocain sur les auteurs de l’agression contre les activistes canariens, reste démentie par l’information donnée par la presse réactionnaire du Maroc. 

    « Les services de sécurité n’allaient pas laisser prospérer cette ridicule provocation » a écrit le journal Aujourd’hui le Maroc; ou « l’intervention des forces de l’ordre contre les manifestants espagnols qui ondoyaient des drapeaux du Polisario en plein centre d’El Aaiún », a récité Le Soir; « l’interpellation de la police a eu lieu au moment où ses militants se préparaient à déployer des pancartes » informa Liberation. Cette version des faits, qui coïncide avec les témoignages des activistes canariens, laisse bien au découvert de quel côté se trouve le Gouvernement espagnol.

    Mais au-delà des témoignages de la presse marocaine et des activistes prosahraouis, l’Exécutif espagnol ne peut pas ignorer comment les forces d’occupation agissent dans un territoire soumis à sa terreur. Là-bas, rien n’est innocent. Ni la police, ni les colons ni l’armée, ni les services de sécurité. La brutalité quotidienne de l’occupation n’est pas un acte spontané et arraché de citoyens ingénus, mais la violence planifiée et systématique d’un état totalitaire et colonialiste. Le colonialisme et l’occupation sont des actes barbares et racistes, il n’y a pas de plus grande violence ni plus injustifié que celle qu’ils engendrent. Tout ce que Frantz Fanon avait expliqué un jour  n’a pas perdu une miette de vérité. « Le monde colonisé est un monde coupé en deux. 

    La ligne divisoire, la frontière est indiquée par les panneaux et les délégations de police. Dans les colonies, l’interlocuteur valable et institutionnel du colonisé, le porte-parole du colon et du régime d’oppression est le gendarme ou le soldat (…) Dans les régions coloniales, (…) le gendarme et le soldat, par sa présence immédiate, ses interventions directes et fréquentes, maintiennent le contact avec le colonisé et lui conseillent, aux coups de culasse ou en incendiant ses villages, qu’il ne bouge pas. L’intermédiaire du pouvoir utilise un langage de pure violence . L’intermédiaire porte la violence à la maison et au cerveau du colonisé « .

    Domingo Gari

    ABC, 3/9/2010
  • Communiqué de la Confédération Syndicale des Travailleurs Sahraouis (CSTS)

    Communique de remerciement 
    A El Aaiun capital occupé du sahara occidental ; un groupe canarien composé de 14 personnes de SaharAcciones ont été victimes d’une lâche agression de la part de la police marocaine le 28 août 2010 , suite a une manifestation pacifique en faveur du peuple sahraoui . ce qui s’eset soldé d’un bilan lourd comportant plusieurs blessés comme Carmen y Roberto et une grande manifestation puis une détention illégale a pendant plusieurs heures de la nuit . 
    En outre, les observateurs internationaux Antonio Velázquez de nationalité mexicaine et Isabel Terraza espagnole ont été aussi passés à tabac la semaine dernière a El Aaiun. 
    Au nom de la confédération syndicale des travailleurs sahraouis (CSTS) dans les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc. Nous exprimos notre profonde solidarité et remerciement a ces militants qui se sont sacrifiés pour défendre nos droits légitimes à l’existence et  à l’autodétermination. Les autorités marocaines sont les seuls responsables de la santé et l’intégrité physique de ces personnes. 
    Confédération Syndicale des Travailleurs Sahraoui CSTS

    El Aaiun, 31/8/2010