Mois : septembre 2010

  • Faute d’un accord politique d’ici fin 2011 : Le Polisario menace de reprendre la guerre

    Le Premier ministre de la République sahraouie (RASD), Abdelkader Taleb Omar, a affirmé hier que, faute d’une solution pacifique, dans le cadre des résolutions de l’ONU, au conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario depuis 35 ans, la lutte armée s’imposerait de fait pour faire valoir le droit des Sahraouis au référendum et à l’indépendance.


    «Le congrès du Polisario prévu en 2011 se penchera sans doute sur la perspective armée», a-t-il dit en marge du séminaire international portant sur «le droit des peuples à la résistance : le cas du Sahara occidental».


    Pour le responsable sahraoui, cette option resterait la seule perspective qui s’offre à défaut d’une solution rapide dans le cadre du processus de négociations mené actuellement par l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ros.


    «Durant le dernier congrès de décembre 2007, les militants ont mandaté le Front afin d’évaluer le cycle des négociations. Si d’ici là les horizons pour une paix réelle ne se sont pas manifestés alors nous serons dans le droit de préparer le retour à la lutte armée», a menacé M. Taleb Omar.


    Abordant justement les négociations, le Premier ministre sahraoui révèle que Christopher Ross attend la réaction du Conseil de sécurité pour un soutien clair à sa démarche car, soulignait-il, Ross ne souhaite pas rééditer les échecs du passé. «Ce qui est tout à fait compréhensible», a-t-il martelé. Il ajoute que le médiateur onusien a averti dans une lettre les membres du Conseil sur le statu quo qui perdure et qui peut créer une tension que personne ne peut contrôler. 


    «M. Ross a tiré la sonnette d’alarme sur la situation qui, nous le pensons aussi, ne peut rester indéfiniment à ce stade», a-t-il encore dit. A ce propos, Abdelkader Taleb Omar a rendu hommage à Ross en notant que «c’est le seul qui a eu le mérite de définir clairement le camp saboteur alors que ses prédécesseurs se berçaient dans le flou ou la compromission».


    «L’arrestation du policier Moustapha Selma est une affaire tout à fait ordinaire» Abordant le cas du policier Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud qui, en déplacement dans les territoires sous contrôle marocain dans le cadre des visites familiales des deux bords du territoire que supervise le HCR, avait apporté son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc et comptait mener campagne en sa faveur, le premier ministre de la Rasd a souligné qu’il s’agit en réalité d’une affaire simple et tout à fait ordinaire.


    «Le Maroc a tenté d’instrumentaliser cette affaire et cacher la vérité en commencent par porter un doigt accusateur vers l’Algérie. Or ce policier n’a pas foulé une seule fois le territoire algérien et a été arrêté à Mhiriz à 400 km au sud des territoires libérés», a-t-il dit. Il a ajouté qu’en sa qualité d’agent de la police, il est accusé d’espionnage en faveur d’un ennemi et sera jugé comme tel. Il a défié les autorités marocaines en disant que «si le Maroc considère nos réfugiés comme des «séquestrés», nous l’invitons dans ce cas à les laisser s’exprimer par un référendum». M. Taleb Omar a condamné par ailleurs la propagande anti-Polisario menée par des médias arabes à l’image du journal Echarq Al-Awsat et de la chaîne Al Arabia, qui, dit-il, ne se sont jamais intéressés aux centaines détenus et disparus sahraouis.


    Yassine Mohellebi
    Le Jeune Indépendant, 28/9/2010

  • Fodail ne repose pas en paix

    Mon pote Y a étudié une nouvelle catégorie socio-professionnelle de Convaincus qu’il appelle les « fils de pute ». Wlad l97ab pour nos amis arabophones. Avec tout le respect que je dois aux putes et à leurs progénitures, je publie ici le coup de gueule de Y.


    Ce billet est sérieux. Insultant et vulgaire certes, mais sérieux.

    Il y a quelque part au Maroc, paradant sous l’uniforme et les responsabilités, un certain nombre de personnes qui sont des fils de pute. Pas de petits délinquants, voleurs et corrompus, mais d’authentiques fils de pute. Des criminels.

    Un homme jeune et en bonne santé est mort à Salé. De quoi ? De police.

    Dans un certain commissariat de Salé, il y a au moins un criminel.

    Il s’est rendu coupable du meurtre de Fodail Abrkane, maçon de 37 ans.

    Tant que ce meurtrier là ne sera pas à sa place, c’est-à-dire en prison, au nom de quoi, suis-je encore tenu de respecter l’uniforme qu’il porte ?

    S’il est couvert par ses collègues, par sa hiérarchie, alors le déshonneur les entache tous, et de respect je ne veux en donner à aucun.

    On reproche aux Marocains de ne reconnaitre que la force. « Chaâb zerouata », dit-on. Certes, et au nom de quoi s’inclineraient-ils devant une autorité qui ne protège pas ?

    Tant que l’Etat n’aura pas fait le ménage chez lui, c’est-à-dire en se débarrassant de ses ordures les plus putrides, souvent les plus anciennes, l’Etat et le droit ne mériteront pas que les Marocains les respectent. L’équation est simple : pour être respecté, il faut être respectable.

    Attirer les investissements, construire les autoroutes, dénoncer la corruption, ma foi pourquoi pas. J’applaudis et veut y participer de toute mon âme.

    Mais là, il y a mort d’homme. Arrêtons-nous un instant de construire pour contempler ce que nous construisons. Un Maroc de demain ayant moins de chômeurs, plus de touristes et des assassins en uniformes ?

    Marocains, sachez ceci : au moins un policier de Salé a tué un innocent, il y a une semaine. Si vous croisez un policier à Salé, c’est peut être lui. Ou alors quelqu’un qui le protège.

    La possibilité que les auteurs du crime puissent s’en sortir, de celui qui donna le premier coup à celui qui administra le dernier, révulse. Il ne s’agit plus de dénoncer. Il s’agit d’hurler.

    Quant aux autres corps constitués de l’Etat, qu’ils sachent qu’ils ne valent pas mieux s’ils laissent cette gangrène proliférer parmi eux. Que la police soit pourrie par endroit, cela signifie-t-il que la Justice est saine ? Pas si elle laisse la pourriture s’installer.

    Pour que l’uniforme retrouve un peu de ce prestige que tant d’ignominies ont entaché, il n’y a qu’une solution : amputer l’administration de ses membres pourris, trancher dans le vif et jeter au loin, c’est-à-dire en prison.

    Encore une honte nationale qui ne coûte rien à réparer, si ce n’est un exercice régulier de nos institutions. Sans lui, les implications pratiques de cette histoire sont évidentes.

    Réfléchissons-y.

    Police et Justice existent pour faire régner l’ordre et sanctionner ceux qui y contreviennent. Leur démission, qui plus est sur une affaire de sang, ne peut signifier qu’une chose : que le droit de se faire justice soi même redevient légitime. Sinon quoi ? Faut-il apprendre à vivre à proximité, à croiser régulièrement peut être l’assassin d’un être cher ?

    Que l’assassin se fasse à son tour assassiner ne serait alors que justice, mais de celle là, je ne veux point.

    Car cette porte terrible qui s’entrouvre est celle de la loi du plus fort. Le devoir de chaque citoyen qui mérite ce titre est de participer de toutes ses forces à la refermer. L’obligation légale autant que morale de nos responsables politiques est de traduire cette aspiration en actes.

    Dans le cas contraire, qu’ils disparaissent. Car tous les plans Emergence du monde ne valent pas le sang d’un Marocain, fût-il maçon.

    On me dit que le Procureur a demandé une enquête. N’applaudissons pas, il fait son travail. Attendons les condamnations.

    Sans elles, je ne peux que ressentir la profonde vanité de cette incantation de circonstance, qu’on ne peut dire sérieusement pour l’assassiné dont l’assassin court toujours :

    « Qu’il repose en paix. »

    Pour expliquer un peu les propos de Y, j’ai fait ce petit schéma aux têtes de mules qui ne manqueront pas de prendre la défense du makhzen, et dire que tout cela n’est pas fondé, et je ne sais quels arguments leurs petits cerveaux merdiques vont encore pondre pour nous expliquer que le Maroc va bien. Click to enlarge (the picture, not your penis connard)



    CJMD, 24/9/2010
  • Faute d’un accord politique d’ici fin 2011 : Le Polisario menace de reprendre la guerre

    Le Premier ministre de la République sahraouie (RASD), Abdelkader Taleb Omar, a affirmé hier que, faute d’une solution pacifique, dans le cadre des résolutions de l’ONU, au conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario depuis 35 ans, la lutte armée s’imposerait de fait pour faire valoir le droit des Sahraouis au référendum et à l’indépendance.


    «Le congrès du Polisario prévu en 2011 se penchera sans doute sur la perspective armée», a-t-il dit en marge du séminaire international portant sur «le droit des peuples à la résistance : le cas du Sahara occidental».


    Pour le responsable sahraoui, cette option resterait la seule perspective qui s’offre à défaut d’une solution rapide dans le cadre du processus de négociations mené actuellement par l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ros.


    «Durant le dernier congrès de décembre 2007, les militants ont mandaté le Front afin d’évaluer le cycle des négociations. Si d’ici là les horizons pour une paix réelle ne se sont pas manifestés alors nous serons dans le droit de préparer le retour à la lutte armée», a menacé M. Taleb Omar.


    Abordant justement les négociations, le Premier ministre sahraoui révèle que Christopher Ross attend la réaction du Conseil de sécurité pour un soutien clair à sa démarche car, soulignait-il, Ross ne souhaite pas rééditer les échecs du passé. «Ce qui est tout à fait compréhensible», a-t-il martelé. Il ajoute que le médiateur onusien a averti dans une lettre les membres du Conseil sur le statu quo qui perdure et qui peut créer une tension que personne ne peut contrôler. 


    «M. Ross a tiré la sonnette d’alarme sur la situation qui, nous le pensons aussi, ne peut rester indéfiniment à ce stade», a-t-il encore dit. A ce propos, Abdelkader Taleb Omar a rendu hommage à Ross en notant que «c’est le seul qui a eu le mérite de définir clairement le camp saboteur alors que ses prédécesseurs se berçaient dans le flou ou la compromission».


    «L’arrestation du policier Moustapha Selma est une affaire tout à fait ordinaire» Abordant le cas du policier Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud qui, en déplacement dans les territoires sous contrôle marocain dans le cadre des visites familiales des deux bords du territoire que supervise le HCR, avait apporté son soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc et comptait mener campagne en sa faveur, le premier ministre de la Rasd a souligné qu’il s’agit en réalité d’une affaire simple et tout à fait ordinaire.


    «Le Maroc a tenté d’instrumentaliser cette affaire et cacher la vérité en commencent par porter un doigt accusateur vers l’Algérie. Or ce policier n’a pas foulé une seule fois le territoire algérien et a été arrêté à Mhiriz à 400 km au sud des territoires libérés», a-t-il dit. Il a ajouté qu’en sa qualité d’agent de la police, il est accusé d’espionnage en faveur d’un ennemi et sera jugé comme tel. Il a défié les autorités marocaines en disant que «si le Maroc considère nos réfugiés comme des «séquestrés», nous l’invitons dans ce cas à les laisser s’exprimer par un référendum». M. Taleb Omar a condamné par ailleurs la propagande anti-Polisario menée par des médias arabes à l’image du journal Echarq Al-Awsat et de la chaîne Al Arabia, qui, dit-il, ne se sont jamais intéressés aux centaines détenus et disparus sahraouis.


    Yassine Mohellebi
    Le Jeune Indépendant, 28/9/2010

  • L’Algérie réaffirme que le processus de la décolonisation du Sahara occidental est confronté à de « sérieux » obstacles

    New York, 28/09/2010 (SPS) Le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci a regretté lundi, qu’en dépit de l’importance du principe de l’autodétermination des peuples, par lequel la majorité des États membres à accédé à l’indépendance, ce principe connait encore des obstacles au Sahara occidental.

    Le président de la diplomatie algérienne qui s’exprimait lors de la réunion du Bureau de coordination du Mouvement des pays non-alignés, tenue en marge de la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, a averti des obstacles qui entravent la décolonisation du Sahara occidental, malgré les résolutions onusiennes qui appellent au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    « Les pays non-alignés ne peuvent que réaffirmer leur soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et doivent exhorter les Nations Unies et le Conseil de sécurité à la mise en œuvre des engagements de la communauté internationale en faveur de la décolonisation et la liberté des peuples, afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit universellement reconnu », a-t-il soutenu. (SPS)
  • L’Algérie réaffirme que le processus de la décolonisation du Sahara occidental est confronté à de « sérieux » obstacles

    New York, 28/09/2010 (SPS) Le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci a regretté lundi, qu’en dépit de l’importance du principe de l’autodétermination des peuples, par lequel la majorité des États membres à accédé à l’indépendance, ce principe connait encore des obstacles au Sahara occidental.

    Le président de la diplomatie algérienne qui s’exprimait lors de la réunion du Bureau de coordination du Mouvement des pays non-alignés, tenue en marge de la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, a averti des obstacles qui entravent la décolonisation du Sahara occidental, malgré les résolutions onusiennes qui appellent au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    « Les pays non-alignés ne peuvent que réaffirmer leur soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et doivent exhorter les Nations Unies et le Conseil de sécurité à la mise en œuvre des engagements de la communauté internationale en faveur de la décolonisation et la liberté des peuples, afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit universellement reconnu », a-t-il soutenu. (SPS)
  • L’Algérie réaffirme que le processus de la décolonisation du Sahara occidental est confronté à de "sérieux" obstacles

    New York, 28/09/2010 (SPS) Le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci a regretté lundi, qu’en dépit de l’importance du principe de l’autodétermination des peuples, par lequel la majorité des États membres à accédé à l’indépendance, ce principe connait encore des obstacles au Sahara occidental.

    Le président de la diplomatie algérienne qui s’exprimait lors de la réunion du Bureau de coordination du Mouvement des pays non-alignés, tenue en marge de la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, a averti des obstacles qui entravent la décolonisation du Sahara occidental, malgré les résolutions onusiennes qui appellent au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    « Les pays non-alignés ne peuvent que réaffirmer leur soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et doivent exhorter les Nations Unies et le Conseil de sécurité à la mise en œuvre des engagements de la communauté internationale en faveur de la décolonisation et la liberté des peuples, afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit universellement reconnu », a-t-il soutenu. (SPS)
  • La mort de Fodail Abrkane sous la torture suscite l’émoi de l’opinion internationale

    Plusieurs centaines de personnes organisent un sit-in de dénonciation à Salé

    Plusieurs centaines de personnes venues des quartiers défavorisés de la ville de Salé (Rabat) et de plusieurs villes du Royaume se sont rassemblées devant les locaux du commissariat de Hay Salem pour dénoncer la torture et la mort de Fodail Abrkane des suites d’actes de répression, a-t-on appris à Rabat.

    En présence de femmes, hommes, jeunes et vieux, les participants à ce sit-in organisé vendredi devant les locaux du commissariat où le jeune avait succombé, ont revendiqué le droit à la vie et appelé les autorités concernées à enquêter sur «ce crime affreux». Les manifestants ont arboré des pancartes et banderoles de solidarité avec la famille de la victime et exprimé leur rejet de toutes les formes de torture au Maroc  d’aujourd’hui. 

    Ils ont également appelé à la poursuite judiciaire des responsables de la torture et de la mort de Fodail Abrkane. La mort de ce jeune Slaoui (habitant de Salé) témoigne des résistances anti-démocratiques qui traversent actuellement le Maroc, ont tenu à affirmer les manifestations ajoutant qu’ils «refusaient un retour en arrière et qu’il était temps de mettre fin à ce genre d’atrocités».

    Un jeune membre de la Jeunesse de l’union socialiste des forces populaires (USFP), a déclaré à la presse que l’initiative de l’organisation de ce sit-in visait à «alerter l’opinion publique pour qu’elle se mobilise contre la torture dans les commissariats». «A travers cette protestation, nous comptons faire entendre la voix des  jeunes et celle de la jeunesse qui appellent à ce que soit mis fin à la torture au Maroc» a souligné un autre jeune de Salé avant d’exclamer «nous sommes tous des Fodail Abrkane». Par ailleurs, une grande mobilisation a été initiée au niveau de Facebook où a été créée une page intitulée « nous sommes tous des martyrs de la torture comme Fodail Abrkane». Dans ce réseau social du web plusieurs centaines d’adhérents ont exprimé leur écoeurement face à ce crime qualifié d’odieux et affiché leur solidarité avec la famille de la victime.

    Fodail Abrkane, rappelle-t-on, est mort samedi 18 septembre après avoir subi les affres de la torture au commissariat de Salé. Agé de 37 ans, il ne souffrait d’aucune maladie, selon ses proches. Il a été arrêté la veille de l’Aid El-Fitr par la police sous l’accusation de consommation de cannabis avant d’être libéré 48 heures après. Convoqué plusieurs fois au commissariat, situé à quelques mètres du tribunal de première instance, la victime a été accusée d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions avant qu’il ne soit torturé.

    Son frère Mustapha a témoigné devant la presse qu’il a vu, lors d’une visite rendue à son frère au commissariat, des agents qui frappaient Fodail devant tout le monde en plein couloir.

    Source : L’Echo d’Oran, 28/9/2010
  • L’effet boomerang continue à faire des ravages

    « Trop faible la répercussion sur les médias espagnols de l’enlèvement par le Polisario du sahraoui Moustapha Ould Sidi Mouloud », déclarait le porte-parole du gouvernement marocain, Khalid Naciri, dans une de ces « célèbres » sorties. Comment est-ce possible que la presse internationale ait écrit jusqu’à 1500 articles sur Aminatou Haidar et aucun sur l’arrestation de Salma? 

    Au lieu de poser la question au public, M. Naciri devrait la poser à ses compagnons du Makhzen. Cette sortie est la plus grande preuve de la déception des autorités du Maroc quant aux résultats escomptés du « Plan Salma ». La campagne nationale et internationale menée sans aucune stratégie a tout simplement échoué. Deuxièmement, la presse connaît assez bien le royaume enchanté du Maroc pour se laisser avoir par un mensonge aussi grossier. 

    Le peuple marocain a déjà avalé le scénario d’Agjeijimat et les marocains, qu’est-ce qu’ils en ont récolté? Au mieux, que des habitations soient distribuées à des mauritaniens qui n’ont rien à voir avec le Sahara Occidental. Des mauritaniens qui, ensuite, ont vendu ces maisons et sont rentrés en Mauritanie pour y investir leurs exploits.

    Ould Sidi Mouloud ne sera pas libéré et le Makhzen aura du mal à s’adresser aux militants sahraouis qui s’activent dans les territoires sahraouis occupés. En plus, il sera obligé de relâcher les trois sahraouis de la prison de Salé et dont les ONG’s réclament la liberté.
  • La mort de Fodail Abrkane sous la torture suscite l’émoi de l’opinion internationale

    Plusieurs centaines de personnes organisent un sit-in de dénonciation à Salé

    Plusieurs centaines de personnes venues des quartiers défavorisés de la ville de Salé (Rabat) et de plusieurs villes du Royaume se sont rassemblées devant les locaux du commissariat de Hay Salem pour dénoncer la torture et la mort de Fodail Abrkane des suites d’actes de répression, a-t-on appris à Rabat.

    En présence de femmes, hommes, jeunes et vieux, les participants à ce sit-in organisé vendredi devant les locaux du commissariat où le jeune avait succombé, ont revendiqué le droit à la vie et appelé les autorités concernées à enquêter sur «ce crime affreux». Les manifestants ont arboré des pancartes et banderoles de solidarité avec la famille de la victime et exprimé leur rejet de toutes les formes de torture au Maroc  d’aujourd’hui. 

    Ils ont également appelé à la poursuite judiciaire des responsables de la torture et de la mort de Fodail Abrkane. La mort de ce jeune Slaoui (habitant de Salé) témoigne des résistances anti-démocratiques qui traversent actuellement le Maroc, ont tenu à affirmer les manifestations ajoutant qu’ils «refusaient un retour en arrière et qu’il était temps de mettre fin à ce genre d’atrocités».

    Un jeune membre de la Jeunesse de l’union socialiste des forces populaires (USFP), a déclaré à la presse que l’initiative de l’organisation de ce sit-in visait à «alerter l’opinion publique pour qu’elle se mobilise contre la torture dans les commissariats». «A travers cette protestation, nous comptons faire entendre la voix des  jeunes et celle de la jeunesse qui appellent à ce que soit mis fin à la torture au Maroc» a souligné un autre jeune de Salé avant d’exclamer «nous sommes tous des Fodail Abrkane». Par ailleurs, une grande mobilisation a été initiée au niveau de Facebook où a été créée une page intitulée « nous sommes tous des martyrs de la torture comme Fodail Abrkane». Dans ce réseau social du web plusieurs centaines d’adhérents ont exprimé leur écoeurement face à ce crime qualifié d’odieux et affiché leur solidarité avec la famille de la victime.

    Fodail Abrkane, rappelle-t-on, est mort samedi 18 septembre après avoir subi les affres de la torture au commissariat de Salé. Agé de 37 ans, il ne souffrait d’aucune maladie, selon ses proches. Il a été arrêté la veille de l’Aid El-Fitr par la police sous l’accusation de consommation de cannabis avant d’être libéré 48 heures après. Convoqué plusieurs fois au commissariat, situé à quelques mètres du tribunal de première instance, la victime a été accusée d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions avant qu’il ne soit torturé.

    Son frère Mustapha a témoigné devant la presse qu’il a vu, lors d’une visite rendue à son frère au commissariat, des agents qui frappaient Fodail devant tout le monde en plein couloir.

    Source : L’Echo d’Oran, 28/9/2010
  • L’effet boomerang continue à faire des ravages

    « Trop faible la répercussion sur les médias espagnols de l’enlèvement par le Polisario du sahraoui Moustapha Ould Sidi Mouloud », déclarait le porte-parole du gouvernement marocain, Khalid Naciri, dans une de ces « célèbres » sorties. Comment est-ce possible que la presse internationale ait écrit jusqu’à 1500 articles sur Aminatou Haidar et aucun sur l’arrestation de Salma? 

    Au lieu de poser la question au public, M. Naciri devrait la poser à ses compagnons du Makhzen. Cette sortie est la plus grande preuve de la déception des autorités du Maroc quant aux résultats escomptés du « Plan Salma ». La campagne nationale et internationale menée sans aucune stratégie a tout simplement échoué. Deuxièmement, la presse connaît assez bien le royaume enchanté du Maroc pour se laisser avoir par un mensonge aussi grossier. 

    Le peuple marocain a déjà avalé le scénario d’Agjeijimat et les marocains, qu’est-ce qu’ils en ont récolté? Au mieux, que des habitations soient distribuées à des mauritaniens qui n’ont rien à voir avec le Sahara Occidental. Des mauritaniens qui, ensuite, ont vendu ces maisons et sont rentrés en Mauritanie pour y investir leurs exploits.

    Ould Sidi Mouloud ne sera pas libéré et le Makhzen aura du mal à s’adresser aux militants sahraouis qui s’activent dans les territoires sahraouis occupés. En plus, il sera obligé de relâcher les trois sahraouis de la prison de Salé et dont les ONG’s réclament la liberté.