Mois : septembre 2010

  • Quelle est le lien du Maroc avec le terrorisme au Sahel?

    Le ministre Moratinos a fait une déclaration très grave et qui exige une explication. Cette déclaration suscite beaucoup de questions sur le terrorisme dans le Sahel et la dénommée « Aqmi ». Il l’a faite après une importante rencontre avec son homologue français à Madrid. Une rencontre, j’insiste sur son importance, où la France et l’Espagne veulent pousser une politique de soutien à volonté marocaine d’annexer le Sahara Occidental.

    I. Une rencontre à laquelle on n’a pas voulu faire beaucoup de publicité en Espagne.

    La réunion de Moratinos et Kouchner, à Madrid, le 3 septembre doit être soigneusement analysée. Il existe quelques indices qui font penser que cette rencontre est importante, très importante.

    Des dépêches officielles importantes très concises … et incomplètes.
    Autant le communiqué transmis par le Ministère des Affaires Etrangères français, comme celui du Ministère espagnol, ont omis un sujet abordé dans la réunion : le Sahara Occidental.
    Plus étrange encore, le journal El Pais n’a pas rapporté sur cette rencontre. La « Raison » et « ABC » non plus.

    II. Une rencontre dans laquelle on a parlé du Sahara dans un moment critique

    Cependant, grâce à la dépêche de l’agence EFE (reprise dans Le Monde) nous savons qu’ils ont discuté du Sahara Occidental. En fait, c’était LE SUJET PRINCIPAL.

    Selon le ministre Moratinos :

    – les deux pays maintiennent une vision similaire sur le conflit du Sahara Occidental

    – les deux ont défendu la voie diplomatique comme « unique solution », une négociation sous mandat des Nations Unies et l’autodétermination libre du peuple sahraoui.

    Cependant, il ne faut pas oublier que Moratinos, dans une comparution devant le Congrès de Députés, le 17 mars 2009 (dont j’ai fait écho dans ce blog dans un article intitulé « Moratinos viole le Droit international »), dans une session vraiment grave, a défendu que : « Le référendum n’est pas inclus dans la résolution du Conseil de Sécurité. C’est possible, les parties peuvent en décider; nous ne sommes pas contre » (page 23 du Journal de Séances)

    Premières interrogations :

    – Pourquoi les communiqués officiels français et espagnols OMETTENT-ILS qu’on a discuté du Sahara Occidental ?

    – Pourquoi un journal si proche du Gouvernement espagnol … et du français … tel que « El Pais » N’A RIEN DIT SUR cette rencontre ?

    – quelle est cette solution « unique » ?

    III. et…dans laquelle on a fait une affirmation très grave sur le terrorisme au Sahel.

    Dans ce blog j’ai affirmé, à plusieurs reprises, que la dénommée « Al Qaida au magreb islamique », qui n’a d’Al-Qaida que le nom, est une organisation sur laquelle des soupçons ont été formulés à propos de son instrumentalisation par les service secrets marocains.

    Par contre, les services secrets marocains et certains personnages du lobby pro-marocain essaient de transmettre l’idée que le Front Polisario a des connexions avec « Aqmi » même si pour cela ils n’ont aucune preuve. D’ailleurs, les mêmes individus qui soutiennent sa thèse sur une présence jamais prouvée de sahraouis dans les rangs d’Aqmi, n’en tirent pas celle qui devait être la conséquence logique de leur « argument » quand on découvre qu’à l’intérieur d’Aqmi il y a, et ça c’est une réalité prouvée, de nombreux Marocains enrôlés dans l’organisation. Comme j’ai déjà dit dans une analyse publiée le 2 juin de cette année :

    Il est prévisible que le Maroc tente de récupérer l’initiative en utilisant la carte du terrorisme. Étant donné que le Front Polisario n’est pas impliqué dans des activités terroristes, il est prévisible que des cercles proches du Maroc, ou du pouvoir marocain même, fabriquent des menaces terroristes dans le but d’imputer la responsabilité au Front Polisario.

    C’est le contexte dans lequel Moratinos a fait une TRÈS GRAVE AFFIRMATION, reprise par l’agence EFE, après avoir déclaré, tel que publié dans les communiqués officiels, qu’on a parlé de la sécurité au Sahel : 

    « Si le problème du Sahara est résolu, celui du Sahel le sera aussi ».

    Et ici, des nouvelles et plus graves interrogations font surface :

    – Étant donné que le « Sahel » est la région SUD du Sahara Occidental contigu à la sabane et que ni le Maroc ni le Sahara Occidental font partie du Sahel: pourquoi y a-t-il une connexion entre les deux ?

    – Le ministre Moratinos est-il en train d’insinuer que l’insécurité dans le Sahel est provoquée par le Front Polisario, malgré qu’aucun membre du Front Polisario ne  s’était vu impliqué dans des activités qui provoquent l’insécurité au Sahel ?

    – Le ministre Moratinos, est-il en train d’insinuer que cette insécurité dans le Sahel est provoquée par l’Algérie, le soutien principal du Front Polisario, malgré que c’est le pays qui a souffert le plus des conséquences de l’activité de la dénommée « Aqmi » ?

    – Est-il en train d’insinuer que c’est le Maroc la source  de l’insécurité au Sahel (seul ou aidé par un ou par d’autres) pour faire du chantage en faveur d’une solution au conflit du Sahara favorable à ses intérêts ?

    – Le Maroc, est-il lié en quelque sorte à l’enlèvement des cooperantes espagnols … survenu en pleine crise de « l’affaire Haidar » et conclu après la crise frontalière hispano-marocaine de Melilla ?

    – Pourquoi Rubalcaba dans sa visite chez Mohamed VI a-t-il remercié les services secrets marocains de leur « aide » dans la libération des cooperantes [http: // www.rim24.info/suite-info.php ? Var=888] ?

    – Pourquoi cette reconnaissance n’a pas été reprise par aucun média en Espagne ?

    – J’insiste: Pourquoi « si le conflit du Sahara est résolu, le problème de l’insécurité au Sahel le sera aussi?

    Carlos Ruiz Miguel, Professeur à L’université Saint-Jacques de Compostèle

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Chantage marocain

    Lorsque Zapatero parlait d’adopter une attitude diplomatique « intelligente et responsable », il omettait que les accords forcés avec le Maroc obéissaient aux pressions de la France

    Les relations Espagne-Maroc semblent condamnées à un état de tension permanente. D’un côté, il est logique que la diplomatie espagnole aspire à l’appaisement, mais ce qui est inadmissible c’est le chantage marocain permanent.

    Tout démarre le jour où l’Accord de Madrid de 1975 a été signé, profitant de l’agonie de Franco, pour remettre le Sahara Espagnol au Maroc et à la Mauritanie. Donc, toutes les tensions qui ont apparu le long des 36 ans derniers entre les deux pays ont pour origine cette honteuse preuve de faiblesse diplomatique espagnole. Une faiblesse qui perdure jusqu’à présent. A titre d’exemple, le Conseil de Ministres espagnol vient d’accepter la nomination du nouvel ambassadeur du Maroc en Espagne, Ould Souilem, ancien membre du Front Polisario, un symptome évident de la synthonie existante entre le Maroc et l’Espagne dans le contentieux du Sahara. Et même si c’est vrai que cette nomination ne contribuira en rien aux aspirations annexionistes marocaines sur l’ancienne colonie espagnole, il est évident que, avec Souilem comme ambassadeur en Espagne, le Maroc veut renforcer ces prétensions de la monarchie alaouite. Tout cela, je répète dans un contexte de diplomatie espagnole honteuse.

    Lorsque Zapatero, il y a quelques jours, parlait d’adopter, concernant les tensions avec le Maroc, une attitude diplomatique « intelligente et responsable », il omettait consciemment que les accords forcés entre les diplomaties marocaines et espagnoles – au-delà des affaires ponctuelles, comme la coopération sécuritaire conjointe dans les deux côtés de la frontière – obéissent à des pressions indubitables de la France et, dans une moindre mesure, les États-Unis, pour le maintien du statu quo au Maghreb. Personne n’ignore que la diplomatie de Rabat est confectionnée, très fréquemment, à l’Élysée. Comme il est notoire que, avec cela, la France, essaye d’affirmer une présence permanente dans une région qui a toujours constitué son espace d’influence à l’époque coloniale, jusqu’aux processus d’indépendance enclenché dans les années 1960.

    De leur côté, les Gouvernements espagnols successifs ont assumé le discours marocain à cause des risques qui comporte une déstabilisation de la monarchie alaouite (immigration, un trafic de drogue, terrorisme …) et, aveuglés par le potentiel supposé des relations économiques avec leur voisin du sud, ils ont décroché pour le Maroc le statut de partenaire indispensable de l’Union Européenne et, au même temps, être blindé devant des exigences externes. En effet, depuis quelques années, le Maroc a « vendu » une présumée réforme politique et une transition qui ne le sont pas, puisque les avancées sont très petites et grands les reculs en matière de développement, de droits de l’homme …

    Pour citer un autre cas récent, la nomination de l’ambassadeur Souilem semble vouloir exprimer, vis-à-vis de l’Espagne, une réponse au dénouement du cas d’Aminatou Haidar . Avec l’expulsion de l’activiste sahraouie, le Maroc a mis le Gouvernement espagnol dans une situation assez inconfortable et délicate. Et même si le problème a été résolu par la médiation des EU, les autorités marocaines étaient conscientes que le retour de l’activiste au Sahara supposerait un raffermissement de la contestation sahraouie dans les territoires occupés. La nomination donc d’un ex-sahraoui comme ambassadeur du Maroc à Madrid, avec les tensions récentes à Ceuta et Melilla, avec certitude encouragées par la diplomatie marocaine, c’est la réplique de Rabat à l’arrète qu’ils ont dû avaler fin 2009. 

    Décidément, il paraît que nous sommes condamnés à nous plier constamment devant les prétentions de notre voisin. C’es-à-dire: à accepter d’une manière permanente le chantage marocain. Et tandis que le noble peuple sahraoui attend toujours la célébration du référendum d’autodétermination, tant de fois annoncé et retardé.


    Diego Jimenez
    La Opinion de Murcia, 7/9/2010

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Chantage marocain

    Lorsque Zapatero parlait d’adopter une attitude diplomatique « intelligente et responsable », il omettait que les accords forcés avec le Maroc obéissaient aux pressions de la France

    Les relations Espagne-Maroc semblent condamnées à un état de tension permanente. D’un côté, il est logique que la diplomatie espagnole aspire à l’appaisement, mais ce qui est inadmissible c’est le chantage marocain permanent.

    Tout démarre le jour où l’Accord de Madrid de 1975 a été signé, profitant de l’agonie de Franco, pour remettre le Sahara Espagnol au Maroc et à la Mauritanie. Donc, toutes les tensions qui ont apparu le long des 36 ans derniers entre les deux pays ont pour origine cette honteuse preuve de faiblesse diplomatique espagnole. Une faiblesse qui perdure jusqu’à présent. A titre d’exemple, le Conseil de Ministres espagnol vient d’accepter la nomination du nouvel ambassadeur du Maroc en Espagne, Ould Souilem, ancien membre du Front Polisario, un symptome évident de la synthonie existante entre le Maroc et l’Espagne dans le contentieux du Sahara. Et même si c’est vrai que cette nomination ne contribuira en rien aux aspirations annexionistes marocaines sur l’ancienne colonie espagnole, il est évident que, avec Souilem comme ambassadeur en Espagne, le Maroc veut renforcer ces prétensions de la monarchie alaouite. Tout cela, je répète dans un contexte de diplomatie espagnole honteuse.

    Lorsque Zapatero, il y a quelques jours, parlait d’adopter, concernant les tensions avec le Maroc, une attitude diplomatique « intelligente et responsable », il omettait consciemment que les accords forcés entre les diplomaties marocaines et espagnoles – au-delà des affaires ponctuelles, comme la coopération sécuritaire conjointe dans les deux côtés de la frontière – obéissent à des pressions indubitables de la France et, dans une moindre mesure, les États-Unis, pour le maintien du statu quo au Maghreb. Personne n’ignore que la diplomatie de Rabat est confectionnée, très fréquemment, à l’Élysée. Comme il est notoire que, avec cela, la France, essaye d’affirmer une présence permanente dans une région qui a toujours constitué son espace d’influence à l’époque coloniale, jusqu’aux processus d’indépendance enclenché dans les années 1960.

    De leur côté, les Gouvernements espagnols successifs ont assumé le discours marocain à cause des risques qui comporte une déstabilisation de la monarchie alaouite (immigration, un trafic de drogue, terrorisme …) et, aveuglés par le potentiel supposé des relations économiques avec leur voisin du sud, ils ont décroché pour le Maroc le statut de partenaire indispensable de l’Union Européenne et, au même temps, être blindé devant des exigences externes. En effet, depuis quelques années, le Maroc a « vendu » une présumée réforme politique et une transition qui ne le sont pas, puisque les avancées sont très petites et grands les reculs en matière de développement, de droits de l’homme …

    Pour citer un autre cas récent, la nomination de l’ambassadeur Souilem semble vouloir exprimer, vis-à-vis de l’Espagne, une réponse au dénouement du cas d’Aminatou Haidar . Avec l’expulsion de l’activiste sahraouie, le Maroc a mis le Gouvernement espagnol dans une situation assez inconfortable et délicate. Et même si le problème a été résolu par la médiation des EU, les autorités marocaines étaient conscientes que le retour de l’activiste au Sahara supposerait un raffermissement de la contestation sahraouie dans les territoires occupés. La nomination donc d’un ex-sahraoui comme ambassadeur du Maroc à Madrid, avec les tensions récentes à Ceuta et Melilla, avec certitude encouragées par la diplomatie marocaine, c’est la réplique de Rabat à l’arrète qu’ils ont dû avaler fin 2009. 

    Décidément, il paraît que nous sommes condamnés à nous plier constamment devant les prétentions de notre voisin. C’es-à-dire: à accepter d’une manière permanente le chantage marocain. Et tandis que le noble peuple sahraoui attend toujours la célébration du référendum d’autodétermination, tant de fois annoncé et retardé.


    Diego Jimenez
    La Opinion de Murcia, 7/9/2010

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • L’Armée de libération populaire sahraouie est prête pour toutes les éventualités et défis (déclaration)

    Chahid El Hafed, 05/09/2010 (SPS) Le président de la République, commandant suprême des forces armées, Mohamed Abdelaziz a déclaré samedi au cours d’une réunion de l’état major, que « l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) est prête à faire face à toutes les éventualités et les défis pour faire échouer « les tentatives et complots du Maroc ».

    « Les forces armées sahraouies sont prêtes plus que jamais à défendre dignement les droits légitimes du peuple sahraoui par tous les moyens en leur disposition y compris le retour aux hostilités si cela s’avère nécessaire », selon une déclaration parvenue à SPS.

    L’état major sahraoui a exprimé sa satisfaction avec un moral élevé la disposition des jeunes sahraouis à rejoindre les rangs de l’ALPS avec un esprit de nationalisme et de responsabilité, manifestant leur volonté de se sacrifier pour la libération de la patrie.

    La réunion a passé en revue les résultats « positifs » de l’Université d’été des cadres sahraouis, baptisée: Mahfoud Ali Beiba qui s’est tenue à Boumerdes en Algérie du 1er au 30 aout dernier, saluant la position constante de l’Algérie de soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Elle a salué également la résistance pacifique menée par les Sahraouis dans les territoires occupés, au sud du Maroc et dans les universités marocaines, dénonçant les violations persistantes des droits de l’homme perpétrées par les autorités marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense qui réclament le droit de leur peuple à l’autodétermination et l’indépendance.

    La réunion a exprimé la solidarité de l’ALPS avec les prisonniers politiques sahraouis, Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahane et Hammadi Nassiri, arrêtes depuis octobre dernier à Salé, à leur retour d’une visite familiale de leur proche dans les camps de réfugiés sahraouis, Yahya Mohammed Hafiz Iazza condamné à 15 an de prison ferme et tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines.

    Par ailleurs, le Secrétariat national du Front Polisario (SN) avait affirmé dans sa dernière réunion, que le peuple sahraoui sous la houlette du Front Polisario est que plus jamais « tenace » à poursuivre sa résistance « par tous les moyens légitimes », jusqu’au parachèvement de la construction d’un Etat de tous les Sahraouis, « une réalité irréversibles nationale, régionale et internationale » sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental, rappelle-t-on. (SPS)
  • L’Armée de libération populaire sahraouie est prête pour toutes les éventualités et défis (déclaration)

    Chahid El Hafed, 05/09/2010 (SPS) Le président de la République, commandant suprême des forces armées, Mohamed Abdelaziz a déclaré samedi au cours d’une réunion de l’état major, que « l’Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) est prête à faire face à toutes les éventualités et les défis pour faire échouer « les tentatives et complots du Maroc ».

    « Les forces armées sahraouies sont prêtes plus que jamais à défendre dignement les droits légitimes du peuple sahraoui par tous les moyens en leur disposition y compris le retour aux hostilités si cela s’avère nécessaire », selon une déclaration parvenue à SPS.

    L’état major sahraoui a exprimé sa satisfaction avec un moral élevé la disposition des jeunes sahraouis à rejoindre les rangs de l’ALPS avec un esprit de nationalisme et de responsabilité, manifestant leur volonté de se sacrifier pour la libération de la patrie.

    La réunion a passé en revue les résultats « positifs » de l’Université d’été des cadres sahraouis, baptisée: Mahfoud Ali Beiba qui s’est tenue à Boumerdes en Algérie du 1er au 30 aout dernier, saluant la position constante de l’Algérie de soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Elle a salué également la résistance pacifique menée par les Sahraouis dans les territoires occupés, au sud du Maroc et dans les universités marocaines, dénonçant les violations persistantes des droits de l’homme perpétrées par les autorités marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense qui réclament le droit de leur peuple à l’autodétermination et l’indépendance.

    La réunion a exprimé la solidarité de l’ALPS avec les prisonniers politiques sahraouis, Ali Salem Tamek, Ibrahim Dahane et Hammadi Nassiri, arrêtes depuis octobre dernier à Salé, à leur retour d’une visite familiale de leur proche dans les camps de réfugiés sahraouis, Yahya Mohammed Hafiz Iazza condamné à 15 an de prison ferme et tous les prisonniers politiques sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines.

    Par ailleurs, le Secrétariat national du Front Polisario (SN) avait affirmé dans sa dernière réunion, que le peuple sahraoui sous la houlette du Front Polisario est que plus jamais « tenace » à poursuivre sa résistance « par tous les moyens légitimes », jusqu’au parachèvement de la construction d’un Etat de tous les Sahraouis, « une réalité irréversibles nationale, régionale et internationale » sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental, rappelle-t-on. (SPS)
  • Kouchner et Moratinos  »dérapent », titre un journal algérien

    Alger, 06/09/2010 (SPS) Les chefs de la diplomatie française et espagnole Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinos se sont livrés à « un bel amalgame » en déclarant vendredi à Madrid, à propos du dossier du Sahara occidental, que si « ce contentieux venait à être résolu, la question du Sahel serait réglée elle aussi », a déploré le quotidien algérois « L’expression ».

    « Comment associer une telle démarche à un processus de décolonisation si ce n’est pour porter atteinte à l’authenticité d’un mouvement de libération nationale, en l’occurrence le Front Polisario », s’interroge le journal.

    Rappelant que l’Espagne et la France ont toutes les deux négocié avec les terroristes d’Al Qaîda pour obtenir la libération de leurs ressortissants, l’éditorialiste s’interroge également sur le but « d’associer » le Front Polisario à des actes aussi condamnables « quand on a fricoté soi-même avec des bandes de terroristes? ». 

    Et comment ces ministres ont « fait le lien entre les événements qui secouent la région du Sahel et la résolution du conflit du Sahara occidental », s’interroge encore le quotidien.

    Pour le journal, les deux ministres qui entretiennent « l’illusion de lutter efficacement contre ce phénomène », tentent de « lier l’avenir d’un peuple à celui de l’existence d’un groupe terroriste et non des moindres puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que de la nébuleuse islamiste (Al Qaîda) qui sème encore la mort à travers la planète ».

    Cette « sortie sournoise » des Chefs de la diplomatie des deux pays, participe clairement à « la campagne médiatique que le pouvoir marocain a tenté d’exporter à l’étranger sans succès et que les deux diplomates essaient perfidement de raviver » (…)  » Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinos ont ajouté leur grain de sel ».

    « Il aurait été beaucoup plus courageux pour les deux ministres des Affaires étrangères de dénoncer la répression que subissent les militants des droits de l’homme dans les territoires occupés », relève la publication. (SPS)
  • Serge Le Bret, citoyen du monde

    Il y a ceux qui disent… et il y a ceux qui font. Serge Le Bret entre dans la deuxième catégorie. Le président du comité de jumelage n’est pas du genre à garder les deux pieds dans le même sabot. “Je défends le mouvement associatif parce qu’il est très riche, à Gonfreville l’Orcher, explique Serge Le Bret. Si notre relation avec les habitants de Teltow est très soutenue, c’est parce qu’elle est directe. Elle n’est pas institutionnelle. Ce qui est intéressant, c’est que ce sont les habitants de Teltow qui d’eux-mêmes nous ont parlé de la chute du mur de Berlin. Il y a des échanges entre les gens, mais aussi avec les associations, les écoles, les centres sociaux. C’est une relation qui se construit dans le temps, dans la durée. Des liens sont ainsi crées et se maintiennent.” 

    Ce qui est vrai pour Teltow l’est aussi pour J’Réfia au Sahara Occidental. “Il ne s’agit pas de leur apporter le bonheur clé en mains, reprend Serge. Ce que les habitants de J’Réfia demandent, c’est qu’on les aide à avoir des activités. C’est aussi ce que propose le comité de jumelage : On peut vous aider, mais c’est vous qui ferez. C’est un peu le principe des micro-projets. Ainsi les jeunes de l’ESMGO Gymnastique prévoient de mettre en place un projet pour aider à l’amélioration du dispensaire. C’est ce même souci d’échange que l’on retrouve durant les vacances. Si des jeunes Sahraouis viennent passer leurs vacances à Gonfreville, des jeunes Gonfrevillais effectuent eux des séjours de 15 jours à Teltow… où des Sahraouis se sont déjà rendus. Tous ces enfants se retrouvent à Magland pour un séjour commun. Dans un autre registre, le projet d’un jumelage avec Haïti est bien lancé. L’ambassadeur d’Haïti nous a expliqué qu’au sud de l’île, il y avait des villages pas très touristiques qui allaient avoir aussi besoin d‘aide. Quand les choses seront un peu plus claires, nous interviendrons. Le rôle du comité de jumelage, c’est d’essayer de mettre les choses en place et de faire en sorte qu’elles fonctionnent. Avec le Sahara occidental, c’est plus difficile. On est obligé de s’impliquer aussi sur un plan politique. Jean-Paul Lecoq, député-maire, ne manque jamais l’occasion de revenir sur le sujet dans toutes les instances où il siège. Il faut dire que l’ONU montre sa totale inefficacité. Non seulement la MINURSO n’a pas réussi à faire avancer d’un pouce le référendum, mais encore le gouvernement marocain continue allégrement à piller toutes les ressources du Sahara Occidental. Je suis inquiet. Les discours chez les Sahraouis ont évolué et la communauté internationale n’en tient pas compte.”

    Depuis de nombreuses années, Serge Le Bret a beaucoup donné au comité de jumelage. La réciproque est également vraie. “À Teltow, il y a beaucoup de structures culturelles dont une école de peinture. Ça m’a permis de m’approcher de l’art”, explique notamment Serge Le Bret.
    Antoine FISZLEWICZ

    Rendez-vous à noter avec le comité de jumelage :
    – jeudi 23 septembre, concert avec le groupe allemand Piadeux (musique de chambre), à 18h30, dans l’église Saint-Erkonvald.
    – du 7 au 16 octobre, décade sahraouie avec des expos (Patricio Pardo Avalos, Lartisien), la projection de Une République en exil du cinéaste Cheikh Djemaï, des débats, des ateliers (henné, pâtisserie), des contes, des jeux…

  • Kouchner et Moratinos  »dérapent », titre un journal algérien

    Alger, 06/09/2010 (SPS) Les chefs de la diplomatie française et espagnole Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinos se sont livrés à « un bel amalgame » en déclarant vendredi à Madrid, à propos du dossier du Sahara occidental, que si « ce contentieux venait à être résolu, la question du Sahel serait réglée elle aussi », a déploré le quotidien algérois « L’expression ».

    « Comment associer une telle démarche à un processus de décolonisation si ce n’est pour porter atteinte à l’authenticité d’un mouvement de libération nationale, en l’occurrence le Front Polisario », s’interroge le journal.

    Rappelant que l’Espagne et la France ont toutes les deux négocié avec les terroristes d’Al Qaîda pour obtenir la libération de leurs ressortissants, l’éditorialiste s’interroge également sur le but « d’associer » le Front Polisario à des actes aussi condamnables « quand on a fricoté soi-même avec des bandes de terroristes? ». 

    Et comment ces ministres ont « fait le lien entre les événements qui secouent la région du Sahel et la résolution du conflit du Sahara occidental », s’interroge encore le quotidien.

    Pour le journal, les deux ministres qui entretiennent « l’illusion de lutter efficacement contre ce phénomène », tentent de « lier l’avenir d’un peuple à celui de l’existence d’un groupe terroriste et non des moindres puisqu’il ne s’agit ni plus ni moins que de la nébuleuse islamiste (Al Qaîda) qui sème encore la mort à travers la planète ».

    Cette « sortie sournoise » des Chefs de la diplomatie des deux pays, participe clairement à « la campagne médiatique que le pouvoir marocain a tenté d’exporter à l’étranger sans succès et que les deux diplomates essaient perfidement de raviver » (…)  » Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinos ont ajouté leur grain de sel ».

    « Il aurait été beaucoup plus courageux pour les deux ministres des Affaires étrangères de dénoncer la répression que subissent les militants des droits de l’homme dans les territoires occupés », relève la publication. (SPS)
  • Serge Le Bret, citoyen du monde

    Il y a ceux qui disent… et il y a ceux qui font. Serge Le Bret entre dans la deuxième catégorie. Le président du comité de jumelage n’est pas du genre à garder les deux pieds dans le même sabot. “Je défends le mouvement associatif parce qu’il est très riche, à Gonfreville l’Orcher, explique Serge Le Bret. Si notre relation avec les habitants de Teltow est très soutenue, c’est parce qu’elle est directe. Elle n’est pas institutionnelle. Ce qui est intéressant, c’est que ce sont les habitants de Teltow qui d’eux-mêmes nous ont parlé de la chute du mur de Berlin. Il y a des échanges entre les gens, mais aussi avec les associations, les écoles, les centres sociaux. C’est une relation qui se construit dans le temps, dans la durée. Des liens sont ainsi crées et se maintiennent.” 

    Ce qui est vrai pour Teltow l’est aussi pour J’Réfia au Sahara Occidental. “Il ne s’agit pas de leur apporter le bonheur clé en mains, reprend Serge. Ce que les habitants de J’Réfia demandent, c’est qu’on les aide à avoir des activités. C’est aussi ce que propose le comité de jumelage : On peut vous aider, mais c’est vous qui ferez. C’est un peu le principe des micro-projets. Ainsi les jeunes de l’ESMGO Gymnastique prévoient de mettre en place un projet pour aider à l’amélioration du dispensaire. C’est ce même souci d’échange que l’on retrouve durant les vacances. Si des jeunes Sahraouis viennent passer leurs vacances à Gonfreville, des jeunes Gonfrevillais effectuent eux des séjours de 15 jours à Teltow… où des Sahraouis se sont déjà rendus. Tous ces enfants se retrouvent à Magland pour un séjour commun. Dans un autre registre, le projet d’un jumelage avec Haïti est bien lancé. L’ambassadeur d’Haïti nous a expliqué qu’au sud de l’île, il y avait des villages pas très touristiques qui allaient avoir aussi besoin d‘aide. Quand les choses seront un peu plus claires, nous interviendrons. Le rôle du comité de jumelage, c’est d’essayer de mettre les choses en place et de faire en sorte qu’elles fonctionnent. Avec le Sahara occidental, c’est plus difficile. On est obligé de s’impliquer aussi sur un plan politique. Jean-Paul Lecoq, député-maire, ne manque jamais l’occasion de revenir sur le sujet dans toutes les instances où il siège. Il faut dire que l’ONU montre sa totale inefficacité. Non seulement la MINURSO n’a pas réussi à faire avancer d’un pouce le référendum, mais encore le gouvernement marocain continue allégrement à piller toutes les ressources du Sahara Occidental. Je suis inquiet. Les discours chez les Sahraouis ont évolué et la communauté internationale n’en tient pas compte.”

    Depuis de nombreuses années, Serge Le Bret a beaucoup donné au comité de jumelage. La réciproque est également vraie. “À Teltow, il y a beaucoup de structures culturelles dont une école de peinture. Ça m’a permis de m’approcher de l’art”, explique notamment Serge Le Bret.
    Antoine FISZLEWICZ

    Rendez-vous à noter avec le comité de jumelage :
    – jeudi 23 septembre, concert avec le groupe allemand Piadeux (musique de chambre), à 18h30, dans l’église Saint-Erkonvald.
    – du 7 au 16 octobre, décade sahraouie avec des expos (Patricio Pardo Avalos, Lartisien), la projection de Une République en exil du cinéaste Cheikh Djemaï, des débats, des ateliers (henné, pâtisserie), des contes, des jeux…

  • Opinion : A propos du Sahara

    Le Sahara Occidental est un sujet chaud qui se trouve en dispute depuis 35 ans. C’est le scénario d’un conflit qui dure depuis qu’en 1975 l’Espagne abandonna l’administration coloniale du territoire en le cédant au Maroc et à la Mauritanie. Plus de trois longues décennies se sont écoulées et son solde est : une guerre toujours ouverte, un peuple divisé entre l’exil et l’occupation et une situation d’instabilité qui affecte tout le Maghreb.

    Depuis lors, le peuple sahraoui, représenté par le Front Polisario, a essayé de récupérer son territoire, occupé militairement par le Maroc et, d’atteindre l’indépendance au moyen de la célébration à trois bandes d’un référendum pour son autodétermination. Cependant, la célébration de ce référendum, prévue depuis 1974 et repris dans le Plan de Paix signé en 1991, a été successivement retardée par l’obstructionnisme du Gouvernement marocain. Au point qu’aujourd’hui il se trouve toujours en attente.

    Le Maroc renonce catégoriquement à l’indépendance du Sahara Occidental et le roi alaouite n’est pas disposé à laisser le territoire controversé devenir une région autonome. Et tout cela pourquoi ? Simplement parce que les ressources naturelles de la zone, le pétrole, le gaz, les gisements de phosphates de Bucraa et les côtes riches en poissons sont trop importants et précieux pour que Rabat renonce à son contrôle et administration et, ainsi, perdre une région importante de grande influence géo-stratégique, politique et économique.

    Pendant que le processus se trouve dans une période de stagnation, le peuple sahraoui attend une sortie à sa situation depuis les dures conditions de vie du désert. Conditions qui a pu vérifier et vivre dans sa propre chair le président de notre communauté, Ramon Luís Valcárcel, et la délégation Murcienne qui l’a accompagné, récemment, dans la visite des camps de réfugiés de Tindouf.

    Les positions irréconciliables des parties, le peu d’efficacité des tentatives de solution avalisées par l’ONU, pour appliquer ses résolutions – le Plan de paix de 1991, les Accords de Houston de 1997 et le Plan Baker II de 2003 – et la passivité de la communauté internationale devant le conflit sont quelques-unes des raisons qui expliquent l’enkystement du problème et, qu’avec une certaine fréquence, des incidents arrivent comme celui du samedi dernier, le 28 août, à El Aaiún, capitale du Sahara Occidental, et qui a fini par l’arrêt de 14 membres de l’organisation canarienne « SaharaAcciones » par la police, après avoir été, au préalable, agressés par les agents en civil et conduits à la Maison de l’Espagne « sous arrestation à domicile ».

    Et tout cela, devant la passivité et l’indolence du Gouvernement de l’Espagne et les refus insistants du Ministère des Affaires étrangères, comme une preuve plus de la soumission que le Gouvernement de Zapatero et ses ministres ont adopté face au démocratique royaume du Maroc, paladin et défenseur, des droits de l’homme, partout où ils existent.

    Etant donné le temps écoulé, on a l’impression que le sujet a changé, mais, rien n’a changé : On est arrivé à une stagnation, parce qu’il a été converti en ce que certains politologues experts ont convenu de dénommer un « conflit de basse intensité » ou un « conflit gelé », à cause du manque de répercussion qu’il a au niveau international; parce qu’il n’y a pas d’affrontement armé ouvert et d’opérations militaires entre les parties opposées; parce qu’il commence à coûter très cher pour les parties qui voient  leur développement économique et humain diminué; et surtout parce qu’il démontre que les Nations Unies sont incapables et insuffisantes pour résoudre le problème du peuple sahraoui.

    De nouvelles initiatives diplomatiques essaient d’ouvrir d’autres voies possibles de solution pacifique à un conflit qui semble condamné à se prolonger indéfiniment. Pendant les dernières années, la population civile des territoires occupés a vu adoucies, relativement, les conditions dures de l’occupation : répression, tortures, disparitions, emprisonnements, etc..

    Dans les camps de réfugiés, la situation indéfinie et ambiguë de « ni paix, ni guerre » est devenue un facteur de découragement et de frustration pour une population qui vit depuis plus de trente-cinq ans dans des conditions extrêmes, dans l’une des zones les plus inhospitalières du désert du Sahara.

    Pour l’ONU, le Sahara Occidental continue d’être un territoire en attente de décolonisation et n’a jamais reconnu le Maroc comme puissance administratrice et,le Tribunal International de la Haye aussi s’est prononcé sur ce conflit, en concluant qu’aucun lien de souveraineté territoriale n’existe « entre le territoire du Sahara Occidental et le royaume du Maroc ».

    Les différents gouvernements de l’Espagne se sont alignée à l’ONU pour résoudre le conflit du Sahara. Le Gouvernement de Zapatero a, dès son arrivée au pouvoir, à faire tout le nécessaire pour obtenir une solution au conflit, mais son attitude de rapprochement et de soumission au Maroc provoque de nombreuses critiques de l’opinion publique espagnole et un grand malaise parmi les sahraouis, qui accusent l’Exécutif socialiste de céder devant Rabat et abandonner la ligne politique traditionnelle de l’Espagne de soutien à la cause sahraouie.

    Pedro Manuel Hernandez Lopez, Sénateur du PP pour la région de Murcie
    Sahara Today, 6/9/2010