Mois : septembre 2010

  • Mécontentement à Alger suite aux déclarations de Moratinos

    Le conflit su Sahara lié au terrorisme au Sahel

    Mécontentement à Alger suite aux déclarations de Moratinos

    Les déclarations du ministre espagnol Miguel Ángel Moratinos après son entretien avec son homologue français Bernard Kouchner à propos de la situation au nord de l’Afrique ont causé une grande surprise à Alger.

    Les déclarations faites par le ministre espagnol Miguel Ángel Moratinos après son entretien avec son homologue  Français Bernard Kouchner à propos de la situation dans le nord de l’Afrique ont causé une grande surprise à Alger. L’agence marocaine officielle MAP les a divulguées sur sa couverture internationale avec l’intention claire de montrer leurs positions sur le conflit du Sahara occidental et sur la situation générale dans la région.

    « Le gouvernement espagnol estime qu’il faut arriver à une juste solution définitive et durable sur la question du Sahara, à travers des négociations parrainées par l’ONU », a remarqué Moratinos. Une position répétée jusqu’à la satiété par la diplomatie espagnole depuis le cessez-le-feu proclamé en 1991 par les adversaires dans la crise du Sahara, le gouvernement du Maroc et le Front Polisario. Les gouvernements de Felipe González, de José Maria Aznar et dans un premier moment José Luis Rodríguez Zapatero, l’avaient faite sienne. Il n’y a aucun changement là-dessus.

    Où Moratinos a surpris, c’était quand il a affirmé – selon les mots textuels mis en évidence par l’agence MAP – que « l’Espagne et la France ont la même vision du conflit du Sahara », et que « si ce contentieux arrivait à être résolu, la question du Sahel le serait aussi ».

    Étant donné que le gouvernement de l’Algérie et le Front Polisario ont dénoncé à plusieurs reprises l’alignement inconditionnel de la France avec les thèses marocaines sur le conflit – l’ex-ministre de l’Intérieur gaulois Charles Pasqua a été même visiter El Aaiun, en donnant ainsi l’accolade à la « marocanité du Sahara »-, que Moratinos parle d’une « position identique » de Madrid et de Paris, a enclenché la polémique.

    Cependant, ce qui interppelle le plus dans la déclaration du ministre des affaires étrangères espagnol a été le fait de lier le conflit du Sahara Occidental au terrorisme qui s’est répandu dernièrement dans le Sahel. Quelque chose que le régime algérien ne peut pas accepter en aucune façon. « L’affaire du Sahara est un conflit dérivé de la décolonisation, celle du Sahel c’est du terrorisme. Deux choses complètement différentes », insiste Alger.

    Dernièrement, quelques déclarations faites par des ex-membres des services algériens de Sécurité qui ont fui le pays ont dénoncé que la sécurité militaire algérienne, actuellement DRS, « a infiltré depuis des années les maquis islamistes, y compris le groupe qui agit dans le Sahel, Al Qaeda au Maghreb Islamique, auteur de l’enlèvement des cooperants espagnols ». Ainsi l’ont affirmé le capitaine Hichem Aboud, le colonel Mohamed Samraoui, et récemment Karim Moulay, tous réfugiés en Europe.

    Cependant, le fait que Moratinos prend cette hypothèse pour bonne et écarte, par conséquent, les « explications » que le régime d’Abdelaziz Buteflika pourrait donner, a seulement réussi à créer un malaise dans les relations entre Alger et Madrid.

    « Moratinos oublie de dire qu’Alger s’est fermement opposé à payer n’importe quel rançon demandée par les terroristes du Sahel, comme l’ont fait l’Espagne et la France, parce que cela veut dire alimenter l’instabilité dans la région et financer les groupes terroristes », déclara une source à El Imparcial.

    Les déclarations du ministre semblent être encore un épisode des va-et-vient politiques du gouvernement espagnol en relation avec la crise du Sahara occidental et de la situation au Maghreb. Des va-et-vient en général généré par le suivi des positions de la France, on estime à Alger.

    Pedro Canales
    El Imparcial, 7/9/2010

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • L’Algérie indignée par la « surenchère marocaine »

    Réfutant avoir reçu une demande d’ouverture des frontières pour l’aide à Gaza 


    Un responsable du ministère des affaires étrangères a révélé que les autorités algériennes n’avaient reçu aucune demande de la part d’organismes marocains pour l’ouverture exceptionnelle des frontières, fermés depuis 1995, à fin de permettre le passage d’un convoi humanitaire, ajoutant dans un entretien à El Khabar que « nous ne pouvons répondre à des souhaits émis dans des déclarations de presse ». Il indique d’ailleurs que l’Algérie avait déjà permis l’ouverture exceptionnelle des frontières pour le passage en 2009 d’un convoi similaire.

    Le coordinateur du « groupe d’action marocain de soutien à l’Irak et à la Palestine », Khalid Sefiani, précise de son coté que l’organisme marocain organisant le convoi humanitaire participant au convoi international « Viva Palestina » mené par le député britannique George Galloway, a « demandé aux autorités algériennes d’ouvrir les frontières terrestres avec le Maroc afin de permettre le passage du convoi, et pour être parfaitement franc l’Algérie ne s’y est jusqu’à présent pas opposée », « nous espérons que l’Algérie ouvrira exceptionnellement les frontières pour permettre le passage du convoi dont le départ est prévu pour le 18 septembre et qui doit rejoindre le terminal de Rafah entre le 5 et le 7 octobre en passant par l’Algérie et la Libye ». Cette déclaration signifie donc que les autorités algériennes sont d’accords pour faciliter le passage du convoi marocain parce qu’il est destiné à venir en aide au peuple de Gaza.    

    El Khabar, 7/9/2010

    Commentaire de Diaspora Saharaui : 

    La flotille partie de l’Algérie vers Gaza met le roi Mohamed VI et ses acolytes dans une position très peu confortable. Eux, qui sont déclarés alliés d’Israël et des sionistes dans le but désepéré de s’approprier le Sahara Occidental. Le complexe marocain doit être guéri avec le dénigrement de l’Algérie et ainsi l’intiative algérienne passerait inaperçue dans la société marocaine.
  • Contrebande: La viande rouge algérienne dans les boucheries marocaines

    Le journal Le Quotidien d’Oran rapporte dans son édition d’aujourd’hui, que des bouchers de nombreuses villes de la wilaya de Tlemcen se plaignent du prix des animaux de boucherie, notamment le bœuf, qui a grimpé ces derniers mois d’une manière vertigineuse. «Des contrebandiers marocains et algériens envahissent les souks hebdomadaires et achètent à n’importe quel prix les animaux. Ils ne discutent même pas les prix fixés par les marchands de bétail», déclarent de nombreux bouchers de la ville de Tlemcen. «Un bœuf de 250 kilogrammes qui se vendait à 14 millions de centimes est passé à 22 millions de centimes. Parce que la viande rouge de notre pays est très consommée au Maroc, vu sa bonne qualité», ajouteront-ils. 


     Ainsi,  ajoute le journal, les viandes rouges s’ajoutent à la longue liste des produits de contrebande qui touche les produits alimentaires comme la farine, le lait en poudre, le fromage, le yaourt, les produits pharmaceutiques et autres cosmétiques, ainsi que les pièces de rechange auto et pneumatiques neufs, en passant par le prêt-à-porter et le textile, l’électroménager, le matériel électrique, la quincaillerie, la peinture, le sanitaire et autres matériaux de construction comme le rond à béton ou le ciment et les carburants. Les contrebandiers, regroupés en bandes organisées, utilisent des moyens de transport lourds ainsi que les mêmes circuits que ceux utilisés pour acheminer les autres produits de contrebande. Par ailleurs, les villes d’Oujda, Béni-Drar et Nador constituent les centres favoris pour la réception et la vente de ces animaux. «Comme les chèvres qui produisent un lait de qualité, la vache d’Algérie, un label recherché, est de plus en plus prisée par les Marocains mais aussi par les émigrés du Maroc qui font des voyages réguliers entre le Maroc et l’Europe et ramènent avec eux de grandes quantités de viande rouge algérienne», nous dira un boucher de la ville de Maghnia. 


     Ainsi, malgré les saisies de bétail opérées par les services de sécurité au niveau de la bande frontalière de Marsat Ben M’hidi, Bab-El-Assa, Maghnia, Béni-Boussaïd, Sidi Djillali et Bouihi, la contrebande du bétail entre l’Algérie et le Maroc connaît, ces dernières années, un essor spectaculaire. 


    C’est une nouvelle qui contribuera largement à doper l’égo de ces marocains qui surfent sur la toile prêchant la misère en Algérie et le paradis au Maroc. Oui, paradis pour la mafia de l’argent, le toursime sexuel, la pédophilie, la prostitution, les sionistes…


    Grâce à la propagande véhiculée par des dizaines de médias à la solde du régime corrompu de Mohamed VI, les ressortissants de la diaspora marocaine rêvent les yeux ouverts. Pour eux, si le Maroc n’a pas été à la Lune comme les américains c’est à cause de l’envie des autres. 


    Le Sahara Occidental? Une bataille gagnée depuis longtemps. Le vacarme monté au sujet de cette affaire, ce n’est qu’un cirque monté par les autorités marocaines pour maintenir l’animation au niveau régional. Ben oui, puisque le Maroc est l’oxygène et le sang de la région et de ses peuples. Tout cela grâce à l’avénement de Mohamed VI qui, du jour au lendemain, comme par magie, a tout transformé : les lieux pauvres sont devenus riches, les injustices ont disparu à jamais pour laisser la place à la loi, la démocratie et le développement durable. Par la baraka des ancêtres de sa Majesté. Le miracle accompli par Mohamed VI est la preuve irréfutable de sa lignée directe avec le prophète Mouhammad (salla allahou 3aleihi wa sallam).  
    TOZZZZZZZZZZZ!!!!

  • Le Conseil des ministres sahraouis appelle à faire pression contre le Maroc pour le respect des droits humains au Sahara occidental

    Chahid El Hafed, 07/09/2010 (SPS) Le conseil des ministres de la RASD a réitéré son appel « pressant » à la communauté internationale pour faire pression contre le gouvernement marocain pour qu’il mette fin à ses violations continues des droits de l’homme et libérae « immédiatement et sans conditions » des prisonniers politiques sahraouis, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane, Hammadi Nassiri, Yahya Mohammed Hafiz Iaazza et leurs compatriotes qui croupissent encore dans les prisons marocaines. 

    Réuni lundi sous la présidence du chef de l’Etat, Mohamed Abdelaziz ; le conseil des ministres a rappelé la nécessité « impérieuse » d’une intervention des Nations Unies pour imposer le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental à travers la création d’un mécanisme chargé de protéger, surveiller et rapporter la situation des droits humains dans ce territoire se trouvant sous la tutelle de l’Onu en attente de sa décolonisation.

    Au cours de cette réunion le conseil des ministres a examiné les préparatifs de la rentrée scolaire 2010-2011 et la célébration du trente cinquième anniversaire de la proclamation de l’unité nationale prévu le 12 octobre prochain à Mijek (territoires libérés de la RASD), a indiqué un communiqué parvenu à SPS.

    Le conseil a passé en revue certains sujets qui sollicitent une attention particulière, notamment la pro créativité, la promotion de la femme et des jeunes, ainsi que le sport et de la culture au sein de la société sahraouie.

    S’agissant de la situation des droits de l’Homme, le conseil des ministres a dénoncé les pratiques répressives exercées par les autorités coloniales du Maroc contre les citoyens sahraouis , en particulier les militants des droits de l’homme pour avoir exprimer leurs opinions en faveur du droit inaliénable du peuple à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Il a enfin appelé tous les Sahraouis à s’engager pour la mise en œuvre des politiques et plans nationaux, afin de consolider les facteurs de la résistance et la mobilisation de tous pour gagner les paris et les défis devant faire échouer les complots de l’ennemi et assurer la continuité de la lutte de libération jusqu’au recouvrement de l’indépendance nationale. (SPS)
  • Lorsque la trahison devient « choix politique »

    Les relations du Maroc avec Israël et le Mossad ne datent pas d’aujourd’hui. Les multiples manifestations de solidarité du peuple marocain avec le peuple palestinien et l’animosité exprimée par celui envers l’Etat d’Israël à cause de sa politique génocidaire empêchent l’Etat marocain d’établir des relations officielles avec l’Etat Hébreu. Une réalité qui a contraint le gouvernement marocain à fermer le bureau de liaison israélien à Rabat. Cela a poussé le régime de Rabat à pratiquer une politique de petites manoeuvres et cachoteries pour berner l’opinion publique marocaine. Un exemple : la décoration par Mohamed VI de Jason Isaacson, le directeur du Comité Juif Américain d’affaires gouvernementales et internationales, a été décoré avec la médaille de Chevalier du Trône du Royaume du Maroc. Une nouvelle annoncée par le site israélien JTA.

    Depuis le décès du roi Hassan II et la défaite diplomatique écrasante du Maroc face au combat du peuple sahraoui et l’éloignement de l’administration américaine du conflit sahraoui, et étant donné que Rabat a toujours lié sa diplomatie au conflit du Sahara Occidental, il décida d’officialiser les relations avec Israël et d’exploiter son dernier recours dans l’espoir de garder le contrôle des ressources sahraouies: les lobbies juifs et sionistes. Mais cela demande une préparation psychologique dans la société marocaine. Cette préparation sera axée sur de nouveaux slogans : 

    – Le Maroc, symbole de tolérance et modération, défenseur inébranlable des valeurs qui sont à la base des trois grandes fois d’Abraham

    -la communauté marocaine en Israël attaché à son pays d’origine, le Maroc; 

    – Le Maroc a protégé les juifs contre les nazis

    – Le Maroc, pays d’ouverture et de tolérance

    – Le Maroc, interface active du nouveau rapprochement euro-méditérranéen, inter-civilisationnelle, inter-religieux, etc.

    Les sionistes, fier du collaborationnisme du Maroc, savent rendre la chandelle. Ils étaient là pour participer à la fermeture du seul journal marocain indépendant et, à présent, ils s’attaquent à l’AMDH.

    Certains intellectuels marocains défendent le positionnement marocain envers Israël comme un « choix » qu’il faut assumer. Bizarre comme choix pour un roi qui se dit Président du Comité Al-Qods. Tous les États arabes aurait embrassé ce choix s’il n’y avait pas des tueries au milieu de la scène.

    Il serait légitime de se demander si Mohamed VI ne fait pas ce rapprochement plutôt en signe de solidarité avec son frère et sa soeur qui vivent en Israël et qu’il est obligé de nier, publiquement.
  • Mécontentement à Alger suite aux déclarations de Moratinos

    Le conflit su Sahara lié au terrorisme au Sahel

    Mécontentement à Alger suite aux déclarations de Moratinos

    Les déclarations du ministre espagnol Miguel Ángel Moratinos après son entretien avec son homologue français Bernard Kouchner à propos de la situation au nord de l’Afrique ont causé une grande surprise à Alger.

    Les déclarations faites par le ministre espagnol Miguel Ángel Moratinos après son entretien avec son homologue  Français Bernard Kouchner à propos de la situation dans le nord de l’Afrique ont causé une grande surprise à Alger. L’agence marocaine officielle MAP les a divulguées sur sa couverture internationale avec l’intention claire de montrer leurs positions sur le conflit du Sahara occidental et sur la situation générale dans la région.

    « Le gouvernement espagnol estime qu’il faut arriver à une juste solution définitive et durable sur la question du Sahara, à travers des négociations parrainées par l’ONU », a remarqué Moratinos. Une position répétée jusqu’à la satiété par la diplomatie espagnole depuis le cessez-le-feu proclamé en 1991 par les adversaires dans la crise du Sahara, le gouvernement du Maroc et le Front Polisario. Les gouvernements de Felipe González, de José Maria Aznar et dans un premier moment José Luis Rodríguez Zapatero, l’avaient faite sienne. Il n’y a aucun changement là-dessus.

    Où Moratinos a surpris, c’était quand il a affirmé – selon les mots textuels mis en évidence par l’agence MAP – que « l’Espagne et la France ont la même vision du conflit du Sahara », et que « si ce contentieux arrivait à être résolu, la question du Sahel le serait aussi ».

    Étant donné que le gouvernement de l’Algérie et le Front Polisario ont dénoncé à plusieurs reprises l’alignement inconditionnel de la France avec les thèses marocaines sur le conflit – l’ex-ministre de l’Intérieur gaulois Charles Pasqua a été même visiter El Aaiun, en donnant ainsi l’accolade à la « marocanité du Sahara »-, que Moratinos parle d’une « position identique » de Madrid et de Paris, a enclenché la polémique.

    Cependant, ce qui interppelle le plus dans la déclaration du ministre des affaires étrangères espagnol a été le fait de lier le conflit du Sahara Occidental au terrorisme qui s’est répandu dernièrement dans le Sahel. Quelque chose que le régime algérien ne peut pas accepter en aucune façon. « L’affaire du Sahara est un conflit dérivé de la décolonisation, celle du Sahel c’est du terrorisme. Deux choses complètement différentes », insiste Alger.

    Dernièrement, quelques déclarations faites par des ex-membres des services algériens de Sécurité qui ont fui le pays ont dénoncé que la sécurité militaire algérienne, actuellement DRS, « a infiltré depuis des années les maquis islamistes, y compris le groupe qui agit dans le Sahel, Al Qaeda au Maghreb Islamique, auteur de l’enlèvement des cooperants espagnols ». Ainsi l’ont affirmé le capitaine Hichem Aboud, le colonel Mohamed Samraoui, et récemment Karim Moulay, tous réfugiés en Europe.

    Cependant, le fait que Moratinos prend cette hypothèse pour bonne et écarte, par conséquent, les « explications » que le régime d’Abdelaziz Buteflika pourrait donner, a seulement réussi à créer un malaise dans les relations entre Alger et Madrid.

    « Moratinos oublie de dire qu’Alger s’est fermement opposé à payer n’importe quel rançon demandée par les terroristes du Sahel, comme l’ont fait l’Espagne et la France, parce que cela veut dire alimenter l’instabilité dans la région et financer les groupes terroristes », déclara une source à El Imparcial.

    Les déclarations du ministre semblent être encore un épisode des va-et-vient politiques du gouvernement espagnol en relation avec la crise du Sahara occidental et de la situation au Maghreb. Des va-et-vient en général généré par le suivi des positions de la France, on estime à Alger.

    Pedro Canales
    El Imparcial, 7/9/2010

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Le Conseil des ministres sahraouis appelle à faire pression contre le Maroc pour le respect des droits humains au Sahara occidental

    Chahid El Hafed, 07/09/2010 (SPS) Le conseil des ministres de la RASD a réitéré son appel « pressant » à la communauté internationale pour faire pression contre le gouvernement marocain pour qu’il mette fin à ses violations continues des droits de l’homme et libérae « immédiatement et sans conditions » des prisonniers politiques sahraouis, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane, Hammadi Nassiri, Yahya Mohammed Hafiz Iaazza et leurs compatriotes qui croupissent encore dans les prisons marocaines. 

    Réuni lundi sous la présidence du chef de l’Etat, Mohamed Abdelaziz ; le conseil des ministres a rappelé la nécessité « impérieuse » d’une intervention des Nations Unies pour imposer le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental à travers la création d’un mécanisme chargé de protéger, surveiller et rapporter la situation des droits humains dans ce territoire se trouvant sous la tutelle de l’Onu en attente de sa décolonisation.

    Au cours de cette réunion le conseil des ministres a examiné les préparatifs de la rentrée scolaire 2010-2011 et la célébration du trente cinquième anniversaire de la proclamation de l’unité nationale prévu le 12 octobre prochain à Mijek (territoires libérés de la RASD), a indiqué un communiqué parvenu à SPS.

    Le conseil a passé en revue certains sujets qui sollicitent une attention particulière, notamment la pro créativité, la promotion de la femme et des jeunes, ainsi que le sport et de la culture au sein de la société sahraouie.

    S’agissant de la situation des droits de l’Homme, le conseil des ministres a dénoncé les pratiques répressives exercées par les autorités coloniales du Maroc contre les citoyens sahraouis , en particulier les militants des droits de l’homme pour avoir exprimer leurs opinions en faveur du droit inaliénable du peuple à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Il a enfin appelé tous les Sahraouis à s’engager pour la mise en œuvre des politiques et plans nationaux, afin de consolider les facteurs de la résistance et la mobilisation de tous pour gagner les paris et les défis devant faire échouer les complots de l’ennemi et assurer la continuité de la lutte de libération jusqu’au recouvrement de l’indépendance nationale. (SPS)
  • Lorsque la trahison devient « choix politique »

    Les relations du Maroc avec Israël et le Mossad ne datent pas d’aujourd’hui. Les multiples manifestations de solidarité du peuple marocain avec le peuple palestinien et l’animosité exprimée par celui envers l’Etat d’Israël à cause de sa politique génocidaire empêchent l’Etat marocain d’établir des relations officielles avec l’Etat Hébreu. Une réalité qui a contraint le gouvernement marocain à fermer le bureau de liaison israélien à Rabat. Cela a poussé le régime de Rabat à pratiquer une politique de petites manoeuvres et cachoteries pour berner l’opinion publique marocaine. Un exemple : la décoration par Mohamed VI de Jason Isaacson, le directeur du Comité Juif Américain d’affaires gouvernementales et internationales, a été décoré avec la médaille de Chevalier du Trône du Royaume du Maroc. Une nouvelle annoncée par le site israélien JTA.

    Depuis le décès du roi Hassan II et la défaite diplomatique écrasante du Maroc face au combat du peuple sahraoui et l’éloignement de l’administration américaine du conflit sahraoui, et étant donné que Rabat a toujours lié sa diplomatie au conflit du Sahara Occidental, il décida d’officialiser les relations avec Israël et d’exploiter son dernier recours dans l’espoir de garder le contrôle des ressources sahraouies: les lobbies juifs et sionistes. Mais cela demande une préparation psychologique dans la société marocaine. Cette préparation sera axée sur de nouveaux slogans : 

    – Le Maroc, symbole de tolérance et modération, défenseur inébranlable des valeurs qui sont à la base des trois grandes fois d’Abraham

    -la communauté marocaine en Israël attaché à son pays d’origine, le Maroc; 

    – Le Maroc a protégé les juifs contre les nazis

    – Le Maroc, pays d’ouverture et de tolérance

    – Le Maroc, interface active du nouveau rapprochement euro-méditérranéen, inter-civilisationnelle, inter-religieux, etc.

    Les sionistes, fier du collaborationnisme du Maroc, savent rendre la chandelle. Ils étaient là pour participer à la fermeture du seul journal marocain indépendant et, à présent, ils s’attaquent à l’AMDH.

    Certains intellectuels marocains défendent le positionnement marocain envers Israël comme un « choix » qu’il faut assumer. Bizarre comme choix pour un roi qui se dit Président du Comité Al-Qods. Tous les États arabes aurait embrassé ce choix s’il n’y avait pas des tueries au milieu de la scène.

    Il serait légitime de se demander si Mohamed VI ne fait pas ce rapprochement plutôt en signe de solidarité avec son frère et sa soeur qui vivent en Israël et qu’il est obligé de nier, publiquement.
  • Lorsque la trahison devient "choix politique"

    Les relations du Maroc avec Israël et le Mossad ne datent pas d’aujourd’hui. Les multiples manifestations de solidarité du peuple marocain avec le peuple palestinien et l’animosité exprimée par celui envers l’Etat d’Israël à cause de sa politique génocidaire empêchent l’Etat marocain d’établir des relations officielles avec l’Etat Hébreu. Une réalité qui a contraint le gouvernement marocain à fermer le bureau de liaison israélien à Rabat. Cela a poussé le régime de Rabat à pratiquer une politique de petites manoeuvres et cachoteries pour berner l’opinion publique marocaine. Un exemple : la décoration par Mohamed VI de Jason Isaacson, le directeur du Comité Juif Américain d’affaires gouvernementales et internationales, a été décoré avec la médaille de Chevalier du Trône du Royaume du Maroc. Une nouvelle annoncée par le site israélien JTA.

    Depuis le décès du roi Hassan II et la défaite diplomatique écrasante du Maroc face au combat du peuple sahraoui et l’éloignement de l’administration américaine du conflit sahraoui, et étant donné que Rabat a toujours lié sa diplomatie au conflit du Sahara Occidental, il décida d’officialiser les relations avec Israël et d’exploiter son dernier recours dans l’espoir de garder le contrôle des ressources sahraouies: les lobbies juifs et sionistes. Mais cela demande une préparation psychologique dans la société marocaine. Cette préparation sera axée sur de nouveaux slogans : 

    – Le Maroc, symbole de tolérance et modération, défenseur inébranlable des valeurs qui sont à la base des trois grandes fois d’Abraham

    -la communauté marocaine en Israël attaché à son pays d’origine, le Maroc; 

    – Le Maroc a protégé les juifs contre les nazis

    – Le Maroc, pays d’ouverture et de tolérance

    – Le Maroc, interface active du nouveau rapprochement euro-méditérranéen, inter-civilisationnelle, inter-religieux, etc.

    Les sionistes, fier du collaborationnisme du Maroc, savent rendre la chandelle. Ils étaient là pour participer à la fermeture du seul journal marocain indépendant et, à présent, ils s’attaquent à l’AMDH.

    Certains intellectuels marocains défendent le positionnement marocain envers Israël comme un « choix » qu’il faut assumer. Bizarre comme choix pour un roi qui se dit Président du Comité Al-Qods. Tous les États arabes aurait embrassé ce choix s’il n’y avait pas des tueries au milieu de la scène.

    Il serait légitime de se demander si Mohamed VI ne fait pas ce rapprochement plutôt en signe de solidarité avec son frère et sa soeur qui vivent en Israël et qu’il est obligé de nier, publiquement.
  • Quelle est le lien du Maroc avec le terrorisme au Sahel?

    Le ministre Moratinos a fait une déclaration très grave et qui exige une explication. Cette déclaration suscite beaucoup de questions sur le terrorisme dans le Sahel et la dénommée « Aqmi ». Il l’a faite après une importante rencontre avec son homologue français à Madrid. Une rencontre, j’insiste sur son importance, où la France et l’Espagne veulent pousser une politique de soutien à volonté marocaine d’annexer le Sahara Occidental.

    I. Une rencontre à laquelle on n’a pas voulu faire beaucoup de publicité en Espagne.

    La réunion de Moratinos et Kouchner, à Madrid, le 3 septembre doit être soigneusement analysée. Il existe quelques indices qui font penser que cette rencontre est importante, très importante.

    Des dépêches officielles importantes très concises … et incomplètes.
    Autant le communiqué transmis par le Ministère des Affaires Etrangères français, comme celui du Ministère espagnol, ont omis un sujet abordé dans la réunion : le Sahara Occidental.
    Plus étrange encore, le journal El Pais n’a pas rapporté sur cette rencontre. La « Raison » et « ABC » non plus.

    II. Une rencontre dans laquelle on a parlé du Sahara dans un moment critique

    Cependant, grâce à la dépêche de l’agence EFE (reprise dans Le Monde) nous savons qu’ils ont discuté du Sahara Occidental. En fait, c’était LE SUJET PRINCIPAL.

    Selon le ministre Moratinos :

    – les deux pays maintiennent une vision similaire sur le conflit du Sahara Occidental

    – les deux ont défendu la voie diplomatique comme « unique solution », une négociation sous mandat des Nations Unies et l’autodétermination libre du peuple sahraoui.

    Cependant, il ne faut pas oublier que Moratinos, dans une comparution devant le Congrès de Députés, le 17 mars 2009 (dont j’ai fait écho dans ce blog dans un article intitulé « Moratinos viole le Droit international »), dans une session vraiment grave, a défendu que : « Le référendum n’est pas inclus dans la résolution du Conseil de Sécurité. C’est possible, les parties peuvent en décider; nous ne sommes pas contre » (page 23 du Journal de Séances)

    Premières interrogations :

    – Pourquoi les communiqués officiels français et espagnols OMETTENT-ILS qu’on a discuté du Sahara Occidental ?

    – Pourquoi un journal si proche du Gouvernement espagnol … et du français … tel que « El Pais » N’A RIEN DIT SUR cette rencontre ?

    – quelle est cette solution « unique » ?

    III. et…dans laquelle on a fait une affirmation très grave sur le terrorisme au Sahel.

    Dans ce blog j’ai affirmé, à plusieurs reprises, que la dénommée « Al Qaida au magreb islamique », qui n’a d’Al-Qaida que le nom, est une organisation sur laquelle des soupçons ont été formulés à propos de son instrumentalisation par les service secrets marocains.

    Par contre, les services secrets marocains et certains personnages du lobby pro-marocain essaient de transmettre l’idée que le Front Polisario a des connexions avec « Aqmi » même si pour cela ils n’ont aucune preuve. D’ailleurs, les mêmes individus qui soutiennent sa thèse sur une présence jamais prouvée de sahraouis dans les rangs d’Aqmi, n’en tirent pas celle qui devait être la conséquence logique de leur « argument » quand on découvre qu’à l’intérieur d’Aqmi il y a, et ça c’est une réalité prouvée, de nombreux Marocains enrôlés dans l’organisation. Comme j’ai déjà dit dans une analyse publiée le 2 juin de cette année :

    Il est prévisible que le Maroc tente de récupérer l’initiative en utilisant la carte du terrorisme. Étant donné que le Front Polisario n’est pas impliqué dans des activités terroristes, il est prévisible que des cercles proches du Maroc, ou du pouvoir marocain même, fabriquent des menaces terroristes dans le but d’imputer la responsabilité au Front Polisario.

    C’est le contexte dans lequel Moratinos a fait une TRÈS GRAVE AFFIRMATION, reprise par l’agence EFE, après avoir déclaré, tel que publié dans les communiqués officiels, qu’on a parlé de la sécurité au Sahel : 

    « Si le problème du Sahara est résolu, celui du Sahel le sera aussi ».

    Et ici, des nouvelles et plus graves interrogations font surface :

    – Étant donné que le « Sahel » est la région SUD du Sahara Occidental contigu à la sabane et que ni le Maroc ni le Sahara Occidental font partie du Sahel: pourquoi y a-t-il une connexion entre les deux ?

    – Le ministre Moratinos est-il en train d’insinuer que l’insécurité dans le Sahel est provoquée par le Front Polisario, malgré qu’aucun membre du Front Polisario ne  s’était vu impliqué dans des activités qui provoquent l’insécurité au Sahel ?

    – Le ministre Moratinos, est-il en train d’insinuer que cette insécurité dans le Sahel est provoquée par l’Algérie, le soutien principal du Front Polisario, malgré que c’est le pays qui a souffert le plus des conséquences de l’activité de la dénommée « Aqmi » ?

    – Est-il en train d’insinuer que c’est le Maroc la source  de l’insécurité au Sahel (seul ou aidé par un ou par d’autres) pour faire du chantage en faveur d’une solution au conflit du Sahara favorable à ses intérêts ?

    – Le Maroc, est-il lié en quelque sorte à l’enlèvement des cooperantes espagnols … survenu en pleine crise de « l’affaire Haidar » et conclu après la crise frontalière hispano-marocaine de Melilla ?

    – Pourquoi Rubalcaba dans sa visite chez Mohamed VI a-t-il remercié les services secrets marocains de leur « aide » dans la libération des cooperantes [http: // www.rim24.info/suite-info.php ? Var=888] ?

    – Pourquoi cette reconnaissance n’a pas été reprise par aucun média en Espagne ?

    – J’insiste: Pourquoi « si le conflit du Sahara est résolu, le problème de l’insécurité au Sahel le sera aussi?

    Carlos Ruiz Miguel, Professeur à L’université Saint-Jacques de Compostèle

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui