Mois : septembre 2010
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Bouteflika, un miracle algérien
1999-2009 : une décennie charnière dans l’histoire de l’AlgériePar Mohamed MebarkiLa chute libre des prix du pétrole en 1985 et ses retombées politiques et sociales sont encore présentes dans les esprits. En 1985, l’Algérie s’était livrée, pieds et mains liés, à la thérapie du FMI et de la Banque mondiale et tout ce que cela induit comme décisions impopulaires. Asphyxié financièrement, le pays s’engouffrait inexorablement dans la tourmente. On a vu à la fin des années 1980, comment l’argent du pétrole était parti en fumée durant les chaudes journées de 80, 82, 85, 86 et 88.Cette situation ne pouvait aboutir qu’au chaos et c’est ce qui s’est passé avec l’apparition des phénomènes de la violence politique et du terrorisme qui ont failli mettre le destin du pays entre parenthèses. Ces « experts » et autres spécialistes « à la carte » semblent avoir oublié qu’en 1997, l’Algérie était non seulement alourdie par une dette extérieure atteignant 34 milliards de dollars, mais elle était aussi sous embargo décidé arbitrairement par des puissances occidentales observant un profil bas inquiétant devant la tragédie algérienne qui se déroulait à huis clos.Dix ans plus tard, c’est-à-dire en 2007, l’Algérie présentait un solde net d’endettement de moins de 5 milliards de dollars. Que s’est-il passé durant cette décennie ? Comment l’Algérie s’est-elle libérée du diktat imposé par le FMI et la Banque mondiale ? Il faut être forcément amnésique ou avoir l’esprit complètement dérangé pour répondre de travers à cette question. Certes, notre pays a bénéficié de la flambée des prix du pétrole pendant plus de cinq ans, mais est-ce économiquement convaincant d’expliquer l’absence d’effets graves dus à la crise financière internationale uniquement par l’aisance financière produite par le pétrole ? Par l’effet de quelle magie, l’Algérie a-t-elle réussi à sortir la tête d’une situation extrêmement délicate sur tous les plans ? Par quel miracle a-t-elle pu restaurer son édifice politique en ruines ?Une chose est sûre ; le retour de Bouteflika sur la scène politique nationale, une scène de laquelle il ne s’est jamais déconnecté, ainsi que son élection à la magistrature suprême en avril 1999 ont constitué un facteur déterminant au retour progressif à la normalité. Dans une conférence de presse en présence d’une centaine de journalistes de diverses nationalités, tenue à Genève en marge du sommet de Crans Montana, le 25 juin 1999, le chef de l’Etat avait résumé en quelques mots les grandes lignes de sa politique : « Assurer au peuple algérien la paix et œuvrer pour relancer l’activité économique du pays. » Tout a été dit, clair, net et précis. N’ayant jamais été déconnecté des réalités du pays, même durant son séjour à l’étranger, il n’avait nullement besoin de faire appel à sa verve diplomatique pour transmettre un message de paix et de concorde aux Algériens d’abord et à leurs partenaires étrangers ensuite. Tout en s’engageant à réinstaurer la quiétude au sein d’un peuple meurtri par une décennie de sang, de larmes et de fureur, il s’est adressé solennellement et avec une mention spéciale à l’Institution qui a sauvé l’Algérie du chaos. « En tant que citoyen, je suis redevable à l’ANP de plusieurs choses dont, notamment, la défense de l’intégrité du territoire, de l’unité du peuple durant la tragédie, de la sauvegarde des institutions républicaines et de ce qui est crédible dans le pays », avait-il déclaré en présence des plus prestigieux médias de la planète.Bouteflika, l’homme de la paixDéveloppant le thème central autour duquel est axé tout son programme, Abdelaziz Bouteflika a toujours trouvé la juste mesure des mots pour exprimer à ses interlocuteurs l’ampleur du désastre qui a frappé l’Algérie, à travers un discours pragmatique et un langage universel qui ne prête à aucune équivoque. Interviewé par Christian Malar, éditorialiste à France 3, consultant pour BBC World, ABC news et CBS newsworld, et Florence Bourdon, journaliste à France 3, trois mois après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et les frappes militaires américano-anglaises sur l’Afghanistan, il n’a pas manqué de rappeler qu’« en Algérie, nous supportons depuis plus de dix ans les méfaits d’un terrorisme d’une rare cruauté… Il est heureux que le monde prenne enfin conscience du danger que représente ce fléau pour l’humanité. Pour cela, il a fallu, hélas, que l’Occident soit lui-même atteint à son tour… Dire que l’Occident, depuis le 11 septembre, fait face à un djihad, serait, d’une part, offenser notre religion et, d’autre part, oublier que bien avant les Etats-Unis, l’Algérie, en particulier, a été confrontée à ce terrorisme barbare, qu’elle a combattu seule, dans l’indifférence des uns et l’hostilité des autres. Elle avait, sans se faire entendre, tiré la sonnette d’alarme quant aux risques de sa propagation à travers le monde. » L’homme de la réconciliation nationale a réussi, en un temps record, à imposer sa démarche à l’intérieur, malgré quelques réticences de certains milieux occultes fortement gênés par la campagne anticorruption déclenchée par la Présidence. La « fameuse » dépêche de l’agence Reuters, diffusée le 11 octobre 1999, n’avait fait que démasquer ses « inspirateurs », acculés à jouer le rôle de « source sûre ». Durant la période qui s’étale de son élection à la fin de l’année 1999, le chef de l’Etat est resté serein. «Sa priorité est de rétablir la paix. Le reste n’est que littérature. Ceux que l’on présente comme un pouvoir occulte ne sont que des tigres en papier, et Reuters s’est simplement fait l’écho d’un de leurs rugissements », commente un observateur averti. « Pour l’heure, l’Algérie doit être considérée comme un pays au seuil d’une transition difficile. Mais il ne serait pas étonnant qu’elle parvienne à se doter d’un gouvernement responsable et représentatif bien avant d’autres pays de la région. C’est à la fois ce que je prévois et ce que je lui souhaite », note l’universitaire américain William B. Quandt, dans un état des lieux traduit et publié par Jeune Afrique en octobre 1999. Simultanément avec le retour progressif de la paix, le président de la République allait lancer un ambitieux programme de soutien à la croissance qui s’est étalé jusqu’à l’année 2004. Durant cette période, l’Algérie entière s’était transformée en un immense chantier à ciel ouvert. Plus d’un demi-million de logements construits ; des dizaines de villages désertés reviennent à la vie avec le retour des habitants. La confiance renaît au sein de la population qui accordera un second mandat présidentiel à M. Bouteflika. Celui-ci ne tardera pas à tracer la feuille de route du programme présidentiel, le plan quinquennal 2005-2009. Plus de 150 milliards de dollars sont consacrés à la remise en l’état du pays : modernisation et extension des infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires et hydrauliques. Le programme comprend aussi la réalisation d’un million de logements, le réaménagement des villes surpeuplées, la relance économique, la redynamisation et la diversification de la production agricole. En décembre 2008, il réaffirme avec une grande conviction sa détermination à maintenir le cap des réformes : « Il y va de l’avenir de l’Algérie. Je ne reviendrai pas sur les projets initiés. Le pays se dirige vers une échéance électorale majeure, mais cela ne doit nullement influer sur la réalisation de notre programme.» En décembre 2009, les résultats dépassent même les pronostics les plus optimistes. Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, fait « sauter » le premier les verrous de la suspicion et déclare en public que le million de logements promis par le chef de l’Etat est devenu une réalité palpable. La « guerre » engagée contre l’habitat précaire est gagnée et environ trois millions d’Algériens qui vivaient dans des conditions déplorables sont en voie d’être logés convenablement. Les grandes villes respirent ; Alger se débarrasse quotidiennement de ses favelas de la honte ; Blida, Jijel, Tipasa, Constantine, Tlemcen, Médéa et Batna, pour ne citer que ces localités défigurées par des années d’insécurité et de laxisme, se développent à vue d’œil. Le cap de deux millions de logements réalisés est en vue ! Dans le domaine de l’infrastructure routière, le projet du siècle, l’autoroute Est-Ouest est en voie de réalisation, en attendant l’autre projet de la rocade et des Hauts-Plateaux. Dans le domaine de l’hydraulique, l’Algérie est en passe de rattraper son retard en programmant de construire d’ici à la fin 2014, cinquante barrages à travers l’ensemble du territoire. La période des rationnements drastiques paraît révolue à tout jamais. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a toutes les raisons du monde de se montrer satisfait du travail accompli au niveau des barrages construits et livrés, ainsi que des grands transferts dont celui d’In Salah est le plus important au vu de la distance (600 km) et des moyens qui lui ont été consacrés. En une décennie, l’Algérie a réappris à revivre ! Des centaines d’établissements scolaires, d’universités, d’hôpitaux, de centres culturels, de nouvelles structures administratives et socio-économiques sont érigés.Bouteflika et le syndrome du paradis perduParmi les réalisations phares de cette décennie, on peut citer dans le désordre, en plus de l’autoroute Est-Ouest, les villes universitaires éparpillées à travers une vingtaine d’agglomérations, l’approvisionnement des localités dépourvues en gaz de ville et énergie électrique et le renforcement des capacités du pays dans ce domaine, la réhabilitation du port de Djendjen, qui sera dans les prochaines années, l’une des structures portuaires les plus importante dans le pourtour de la Méditerranée de l’ouest… En un mot, la stratégie mise en route par le Président Bouteflika aura permis au pays de ne pas subir gravement les effets de la crise financière internationale en mettant à l’abri une partie des réserves en devises dans des instruments financiers sûrs. Placées à un taux plus faible que celui des marchés spéculatifs, ces réserves bénéficient en effet de solides garanties. « Il est nécessaire que l’Etat assure un rôle important pour accompagner le développement, garantir la justice sociale, garder le contrôle sur les secteurs stratégiques de l’économie et barrer la route à toute velléité spéculative au détriment des intérêts nationaux », a-t-il déclaré en fustigeant certains investisseurs récalcitrants, à l’affût de marchés faciles.A l’adresse de certaines puissances occidentales, le chef de l’Etat, en parfait connaisseur des engrenages et des collisions entre le monde des affaires et celui de la diplomatie, ne s’est pas trop embarrassé de faux protocoles pour exprimer clairement la position de l’Algérie. « La France doit se débarrasser à l’égard de l’Algérie du syndrome du paradis perdu et des débats passionnels, car l’Algérie n’est sous la tutelle d’aucun pays et nous refusons le concept de souveraineté limitée. La France a sa place en Algérie pour autant qu’elle le souhaite, mais à condition que cela se fasse dans le respect de la pleine souveraineté de l’Algérie. L’Algérie est attentive à ceux qui lui ont manifesté leur solidarité pendant les moments difficiles, et à ceux qui se sont solidarisés contre elle », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. L’ancien ministre des Affaires étrangères, bien imprégné des réalités internationales, aura pesé de tout son poids pour permettre à l’Algérie de regagner sa place dans le concert des nations. En 1999, l’Algérie était encore prise dans l’étau des réformes structurelles dont les effets étaient lourds à supporter par des centaines de milliers de fonctionnaires et de travailleurs. Le Président Bouteflika était devant un grand défi : faire revenir la paix et relancer une activité économique à l’arrêt depuis près d’une décennie. Entre 1999 et 2004, ce fut le programme présidentiel de soutien à la relance économique. Une sorte de thérapie de choc visant à réanimer des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la production animale. Le but recherché était de régénérer un monde rural qui commençait à peine à se relever de ses blessures. C’était une des priorités à laquelle le Président accordait une importance particulière.Une priorité : amélioration du développement humainDans le cadre du plan quinquennal 2005-2009, l’Etat avait débloqué la somme de 150 milliards de dollars parce que la visibilité politique et sociale était devenue plus claire. Des milliers de projets ont vu le jour. Des monts jijéliens aux confins du Hoggar, des chantiers sont ouverts et des villes entières sont construites en des temps record. L’apport de certains pays dits émergents dans ce contexte s’avère opportun et bénéfique à plus d’un titre. L’Algérie est redevenue peu à peu un pays qui ne fait pas peur aux étrangers, malgré la poursuite d’une campagne médiatique destinée à semer le doute dans les esprits d’une société occidentale qui venait d’entamer un mouvement de repli sur elle-même, après les attentats du 11 septembre 2001. Nous avons rencontré des Portugais, des Sud-Coréens, des Brésiliens, des Turcs, des Italiens, des Serbes, des Français et des Allemands, un peu partout en Algérie. Tout le monde porte un intérêt croissant aux opportunités d’investissement qu’offre désormais l’Algérie. Les Sud-Africains et les Italiens sont déjà sur la ligne de départ en ce qui concerne le plan quinquennal 2010-2014 ; un plan qui pèse 286 milliards de dollars et qui vise d’abord le parachèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l’eau pour 130 milliards de dollars. Les projets nouveaux sont dotés d’un montant de 156 milliards de dollars. Fait très significatif, 40% de ces ressources iront à l’amélioration du développement humain. Les prévisions donnent les chiffres suivants : près de 5000 établissements scolaires dont 1000 CEM et 850 lycées, 600.000 places pédagogiques universitaires et 400.000 places d’hébergement pour les étudiants et plus de 300 établissements de formation et d’enseignement professionnels. Le secteur de la santé occupe lui aussi une bonne position. Le carnet des projets prévoit la réalisation de 1500 infrastructures de santé dont 172 hôpitaux, 45 complexes spécialisés de santé, et 377 polycliniques. Dans le domaine de l’habitat, le rythme des réalisations sera maintenu. A cet effet, deux millions de logements, dont 1,2 million seront livrés durant le quinquennat, le reste, devant déjà être mis en chantier avant la fin de l’année 2014, est aussi dans l’agenda. En ce qui concerne le transport, 14 projets de tramway seront lancés prochainement au niveau national au titre du nouveau plan quinquennal. Le ministre du Transport a indiqué, lors de la présentation du programme quinquennal de développement de son secteur, qu’il a été procédé dernièrement à l’élaboration d’études techniques de projets de tramway concernant six villes du pays dont Sidi Bel-Abbès, Mostaganem, Sétif, Batna et Ouargla. Des études appropriées pour des projets de tramway de huit autres wilayas seront entamées dans le cadre du même plan de développement, a ajouté M. Tou, qui a signalé que la réalisation des tramways à Alger, Oran et Constantine enregistre un rythme satisfaisant. En une décennie, l’Algérie a complètement changé de visage. Aujourd’hui, l’environnement urbain et social du pays ne constitue plus une contrainte au développement économique. Bien au contraire, l’aménagement urbain, l’expansion du réseau routier, la disponibilité de l’énergie électrique, du gaz et de l’eau, mais aussi d’une main-d’œuvre qualifiée sont des atouts non négligeables pour le décollage économique du pays.Source : El Djazair, Septembre 2010 -
Desertec: Le niet de l’Algérie
« Desertec », qui vise à exporter de l’électricité (10 à 15%) par des lignes de transmission en courant continu haute tension (CCHT ou HVDC) en 2050 à partir de centrales solaires thermiques à concentration et des éoliennes dans les déserts, n’aurait pas l’aval de l’Algérie.D’après le quotidien émirati « The National », dans son édition du 2 septembre, alors que l’Algérie était initialement partie prenante du projet Desertec, cette dernière vient de « renoncer à tous ses engagements. » La même source rapporte que « la décision de l’Algérie a été un coup dur pour le reste des pays partenaires qui ont perçu cette décision comme une mauvaise nouvelle ». Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, déclarait en juin dernier que « l’Algérie étudie l’offre germanique, non sans dire que notre pays compte donner naissance à un projet plus important que celui de Desertec. »Les réserves de l’Algérie sur le projet européen concernent la souveraineté sur ses installations, de propriété étrangère, qui seront implantées sur le territoire algérien ainsi que la durée de réalisation du projet qui est jugée longue.De son côté, Paul Van Son, le président de Desertec, reste préoccupé par la baisse de soutien du gouvernement allemand pour le projet. « Nous avons été surpris par le manque d’intérêt exprimé par le gouvernement allemand pour Desertec, alors qu’il y a quelque temps, tous les yeux étaient braqués sur ce projet », a-t-il dit en marge d’une conférence sur les énergies renouvelables à Munich.Selon le consortium Desertec « un soutien gouvernemental reste nécessaire lors des premières étapes pour rendre la construction de centrales électriques et de lignes de transmission attractive pour les investisseurs privés afin que suffisamment de capacité solaire soit construite d’ici à 2050 pour couvrir la demande croissante d’électricité en région Mena et disposer de 100 GW de puissance électrique pour l’exportation vers l’Europe (l’équivalent d’environ 100 tranches nucléaires) ».Créé il y a 14 mois, le projet Desertec compte à ce jour une quinzaine de compagnies européennes spécialisées dans la finance, l’énergie et plus particulièrement le solaire thermique. Des pays du Maghreb comme le Maroc, la Tunisie mais aussi l’Algérie se sont déclarés favorables au programme. La société Dii a été fondée pour mettre en place le cadre nécessaire aux investissements destinés à approvisionner les pays de la région Mena et de l’Europe en électricité produite à partir des sources d’énergie solaire et éolienne.L’objectif à long terme est de satisfaire une part substantielle des besoins en électricité des pays de la zone Mena et de répondre à hauteur de 15 % à la demande d’électricité de l’Europe d’ici à 2050. Dii compte actuellement 17 actionnaires. Les membres fondateurs de Dii étaient ABB, Abengoa Solar, Cevital, la Fondation Desertec, Deutsche Bank, E.ON, HSH Nordbank, Man Solar Millenium, Munich Re, M+W Zander, RWE, Schott Solar et Siemens. L’initiative industrielle a résemment obtenu le soutien du Professeur Klaus Töpfer, ancien Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). M. Töpfer conseillera Dii sur les questions stratégiques.source: City-Dz, 7/9/2010 -
Des médias français polémiquent à nouveau sur les moines de Tibhirine
La provocation de trop!La polémique à propos de l’assassinat des moines de Tibhirine refait surface en France, à la faveur d’un nouveau front ouvert par la presse de l’hexagone. De nouvelles thèses, loin de toute logique, viennent d’être développées par une certaines presse française, à quelque jours de la projection, à Paris, du film controversé intitulé «des Hommes et des dieux».La cible de cette nouvelle attaque provenant de Paris n’est que l’armée algérienne, qui des années durant, a su se dresser tel un mur antiterroriste qui a sauvegardé la République. Les nouvelles thèses développées par le documentaire en question, répercutées par certains médias de l’hexagone, évoquent purement et simplement un point de vue français susceptible de remettre, à nouveau, les compteurs des relations entre Alger et Paris au point zéro.Le dernier numéro du Figaro Magazine, dont la vente a été interdite en Algérie, a publié une enquête selon laquelle l’affaire des moines de Tibhirine «s’inscrit dans les pages noires qui minent les relations algéro-françaises». Le Figaro Magazine, dans son article intitulé «Moines de Tibhirine: Qui a peur de la vérité?» Estime que cette affaire est l’un des «secrets inviolables» de la République française. «C’est l’une des pages les plus noires des relations entre la France et l’Algérie. Une page douloureuse, marquée du sceau du sang, qui a du mal à se tourner.Quatorze ans après leur mort, l’enlèvement et l’assassinat des sept moines français du monastère de Tibhirine reste l’un des secrets les mieux gardés de la République », lit-on sur le Figaro Magazine. Selon ce même journal, François Buchwalter, ancien attaché de Défense à l’ambassade de France à Alger, «a été le premier à remettre en cause le scénario officiel dans le cadre de l’enquête judiciaire. Celui de l’assassinat des religieux par le GIA dirigé par Djamel Zitouni». Le 25 juin 2009, dans le bureau du juge d’instruction antiterroriste Marc Trévidic, François Buchwalter a déclaré, écrit le Figaro Magazine «que les moines de Tibhirine avaient probablement été victimes d’une bavure de l’armée algérienne. Voilà de quoi revivifier une polémique, qui risque d’avoir des répercussions négatives sur les relations algéro-françaises.Cette nouvelle attaque contre l’armée algérienne, forte des enfants du peuple, n’est qu’une insulte de trop à ses valeureux martyrs de la lutte antiterroriste. Le choix du timing de cette nouvelle flèche décochée contre l’Algérie, qui intervient à quelques jours de la projection du film controversé «Des Hommes et des dieux», n’est pas fortuit. Plus grave encore, dans l’article du Figaro Magazine, il est indiqué que: «Les premières notes confidentielles valident d’ores et déjà, un élément déterminant. L’armée algérienne a bel et bien mené des opérations militaires massives dans le secteur précis où, étaient détenus les moines. Des documents émanant notamment de la Direction du Renseignement Militaire (DRM) sont ainsi explicites». Il y a bel et bien une manipulation dedans. L’on s’interroge sur le pourquoi de cette nouvelle bataille ouverte par la presse française. Les accusations proférées contre l’armée algérienne sont inadmissibles, car elles portent atteinte à l’une des valeurs fortes de la République algérienne.Hakim AichiouLe Carrefour d’Algérie, 8/9/2010 -
A propos de la visite du ministre de l’industrie espangol à Alger
Selon le quotidien espagnol El Mundo, des sources des services secrets espagnol, le CNI, ont assuré que leurs homologues algériens ont déjà exprimé, avant la libération des ôtages espagnols que l’Espagne devait s’abstenir de payer et de libérer Omar Ould Sidahmed Ould Hamma, qu’ils qualifient de dangereux. Leurs irritation était encore plus grande à cause de la façon dont la libération a été faite.
Le malentendu avec l’Algérie arrive dans un moment délicat dans les relations énergétiques avec ce pays. Le Gouvernement algérien a obtenu que le Tribunal d’Arbitrage de Paris autorise à augmenter les prix du gaz à destination de l’Espagne en 20 %. De plus, il est déjà opérationnel le nouveau gazoduc qui lie directement Oran à Almería au même temps qu’elle se désintéresse de soutenir l’Espagne dans la construction d’une nouvelle connexion de gaz avec la France. Le résultat est que l’Algérie gagne force comme fournisseur clef de gaz pour l’Espagne avec la capacité renforcée de fixer les prix. C’est la raison pour laquelle le ministre espagnol de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce, Miguel Sebastian, se trouve aujourd’hui à Alger. Pour « contenir la colère » des autorités algériennes, selon El Mundo.La mauvaise décolonisation du Sahara Occidental coûte cher aux espagnols. Les pressions arrivent de toutes les directions. Du Nord, la France menace de laisser les activistes de l’ETA en toute liberté si l’Espagne ne soutenait pas le Maroc dans sa politique expansioniste. Avec le Maroc, les relations vont de mal en pire. Le projet de la Flotille de la Liberté annonce de davantage d’agitation par terre et par mer. L’Algérie, son principal fournisseur de gaz, n’a pas pardonné l’éloignement du gouvernement espagnol des résolutions de l’ONU concernant le Sahara Occidental et le silence de Madrid devant les violations quotidiennes de droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. -
Bouteflika, un miracle algérien
1999-2009 : une décennie charnière dans l’histoire de l’AlgériePar Mohamed MebarkiLa chute libre des prix du pétrole en 1985 et ses retombées politiques et sociales sont encore présentes dans les esprits. En 1985, l’Algérie s’était livrée, pieds et mains liés, à la thérapie du FMI et de la Banque mondiale et tout ce que cela induit comme décisions impopulaires. Asphyxié financièrement, le pays s’engouffrait inexorablement dans la tourmente. On a vu à la fin des années 1980, comment l’argent du pétrole était parti en fumée durant les chaudes journées de 80, 82, 85, 86 et 88.Cette situation ne pouvait aboutir qu’au chaos et c’est ce qui s’est passé avec l’apparition des phénomènes de la violence politique et du terrorisme qui ont failli mettre le destin du pays entre parenthèses. Ces « experts » et autres spécialistes « à la carte » semblent avoir oublié qu’en 1997, l’Algérie était non seulement alourdie par une dette extérieure atteignant 34 milliards de dollars, mais elle était aussi sous embargo décidé arbitrairement par des puissances occidentales observant un profil bas inquiétant devant la tragédie algérienne qui se déroulait à huis clos.Dix ans plus tard, c’est-à-dire en 2007, l’Algérie présentait un solde net d’endettement de moins de 5 milliards de dollars. Que s’est-il passé durant cette décennie ? Comment l’Algérie s’est-elle libérée du diktat imposé par le FMI et la Banque mondiale ? Il faut être forcément amnésique ou avoir l’esprit complètement dérangé pour répondre de travers à cette question. Certes, notre pays a bénéficié de la flambée des prix du pétrole pendant plus de cinq ans, mais est-ce économiquement convaincant d’expliquer l’absence d’effets graves dus à la crise financière internationale uniquement par l’aisance financière produite par le pétrole ? Par l’effet de quelle magie, l’Algérie a-t-elle réussi à sortir la tête d’une situation extrêmement délicate sur tous les plans ? Par quel miracle a-t-elle pu restaurer son édifice politique en ruines ?Une chose est sûre ; le retour de Bouteflika sur la scène politique nationale, une scène de laquelle il ne s’est jamais déconnecté, ainsi que son élection à la magistrature suprême en avril 1999 ont constitué un facteur déterminant au retour progressif à la normalité. Dans une conférence de presse en présence d’une centaine de journalistes de diverses nationalités, tenue à Genève en marge du sommet de Crans Montana, le 25 juin 1999, le chef de l’Etat avait résumé en quelques mots les grandes lignes de sa politique : « Assurer au peuple algérien la paix et œuvrer pour relancer l’activité économique du pays. » Tout a été dit, clair, net et précis. N’ayant jamais été déconnecté des réalités du pays, même durant son séjour à l’étranger, il n’avait nullement besoin de faire appel à sa verve diplomatique pour transmettre un message de paix et de concorde aux Algériens d’abord et à leurs partenaires étrangers ensuite. Tout en s’engageant à réinstaurer la quiétude au sein d’un peuple meurtri par une décennie de sang, de larmes et de fureur, il s’est adressé solennellement et avec une mention spéciale à l’Institution qui a sauvé l’Algérie du chaos. « En tant que citoyen, je suis redevable à l’ANP de plusieurs choses dont, notamment, la défense de l’intégrité du territoire, de l’unité du peuple durant la tragédie, de la sauvegarde des institutions républicaines et de ce qui est crédible dans le pays », avait-il déclaré en présence des plus prestigieux médias de la planète.Bouteflika, l’homme de la paixDéveloppant le thème central autour duquel est axé tout son programme, Abdelaziz Bouteflika a toujours trouvé la juste mesure des mots pour exprimer à ses interlocuteurs l’ampleur du désastre qui a frappé l’Algérie, à travers un discours pragmatique et un langage universel qui ne prête à aucune équivoque. Interviewé par Christian Malar, éditorialiste à France 3, consultant pour BBC World, ABC news et CBS newsworld, et Florence Bourdon, journaliste à France 3, trois mois après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et les frappes militaires américano-anglaises sur l’Afghanistan, il n’a pas manqué de rappeler qu’« en Algérie, nous supportons depuis plus de dix ans les méfaits d’un terrorisme d’une rare cruauté… Il est heureux que le monde prenne enfin conscience du danger que représente ce fléau pour l’humanité. Pour cela, il a fallu, hélas, que l’Occident soit lui-même atteint à son tour… Dire que l’Occident, depuis le 11 septembre, fait face à un djihad, serait, d’une part, offenser notre religion et, d’autre part, oublier que bien avant les Etats-Unis, l’Algérie, en particulier, a été confrontée à ce terrorisme barbare, qu’elle a combattu seule, dans l’indifférence des uns et l’hostilité des autres. Elle avait, sans se faire entendre, tiré la sonnette d’alarme quant aux risques de sa propagation à travers le monde. » L’homme de la réconciliation nationale a réussi, en un temps record, à imposer sa démarche à l’intérieur, malgré quelques réticences de certains milieux occultes fortement gênés par la campagne anticorruption déclenchée par la Présidence. La « fameuse » dépêche de l’agence Reuters, diffusée le 11 octobre 1999, n’avait fait que démasquer ses « inspirateurs », acculés à jouer le rôle de « source sûre ». Durant la période qui s’étale de son élection à la fin de l’année 1999, le chef de l’Etat est resté serein. «Sa priorité est de rétablir la paix. Le reste n’est que littérature. Ceux que l’on présente comme un pouvoir occulte ne sont que des tigres en papier, et Reuters s’est simplement fait l’écho d’un de leurs rugissements », commente un observateur averti. « Pour l’heure, l’Algérie doit être considérée comme un pays au seuil d’une transition difficile. Mais il ne serait pas étonnant qu’elle parvienne à se doter d’un gouvernement responsable et représentatif bien avant d’autres pays de la région. C’est à la fois ce que je prévois et ce que je lui souhaite », note l’universitaire américain William B. Quandt, dans un état des lieux traduit et publié par Jeune Afrique en octobre 1999. Simultanément avec le retour progressif de la paix, le président de la République allait lancer un ambitieux programme de soutien à la croissance qui s’est étalé jusqu’à l’année 2004. Durant cette période, l’Algérie entière s’était transformée en un immense chantier à ciel ouvert. Plus d’un demi-million de logements construits ; des dizaines de villages désertés reviennent à la vie avec le retour des habitants. La confiance renaît au sein de la population qui accordera un second mandat présidentiel à M. Bouteflika. Celui-ci ne tardera pas à tracer la feuille de route du programme présidentiel, le plan quinquennal 2005-2009. Plus de 150 milliards de dollars sont consacrés à la remise en l’état du pays : modernisation et extension des infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires et hydrauliques. Le programme comprend aussi la réalisation d’un million de logements, le réaménagement des villes surpeuplées, la relance économique, la redynamisation et la diversification de la production agricole. En décembre 2008, il réaffirme avec une grande conviction sa détermination à maintenir le cap des réformes : « Il y va de l’avenir de l’Algérie. Je ne reviendrai pas sur les projets initiés. Le pays se dirige vers une échéance électorale majeure, mais cela ne doit nullement influer sur la réalisation de notre programme.» En décembre 2009, les résultats dépassent même les pronostics les plus optimistes. Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, fait « sauter » le premier les verrous de la suspicion et déclare en public que le million de logements promis par le chef de l’Etat est devenu une réalité palpable. La « guerre » engagée contre l’habitat précaire est gagnée et environ trois millions d’Algériens qui vivaient dans des conditions déplorables sont en voie d’être logés convenablement. Les grandes villes respirent ; Alger se débarrasse quotidiennement de ses favelas de la honte ; Blida, Jijel, Tipasa, Constantine, Tlemcen, Médéa et Batna, pour ne citer que ces localités défigurées par des années d’insécurité et de laxisme, se développent à vue d’œil. Le cap de deux millions de logements réalisés est en vue ! Dans le domaine de l’infrastructure routière, le projet du siècle, l’autoroute Est-Ouest est en voie de réalisation, en attendant l’autre projet de la rocade et des Hauts-Plateaux. Dans le domaine de l’hydraulique, l’Algérie est en passe de rattraper son retard en programmant de construire d’ici à la fin 2014, cinquante barrages à travers l’ensemble du territoire. La période des rationnements drastiques paraît révolue à tout jamais. Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a toutes les raisons du monde de se montrer satisfait du travail accompli au niveau des barrages construits et livrés, ainsi que des grands transferts dont celui d’In Salah est le plus important au vu de la distance (600 km) et des moyens qui lui ont été consacrés. En une décennie, l’Algérie a réappris à revivre ! Des centaines d’établissements scolaires, d’universités, d’hôpitaux, de centres culturels, de nouvelles structures administratives et socio-économiques sont érigés.Bouteflika et le syndrome du paradis perduParmi les réalisations phares de cette décennie, on peut citer dans le désordre, en plus de l’autoroute Est-Ouest, les villes universitaires éparpillées à travers une vingtaine d’agglomérations, l’approvisionnement des localités dépourvues en gaz de ville et énergie électrique et le renforcement des capacités du pays dans ce domaine, la réhabilitation du port de Djendjen, qui sera dans les prochaines années, l’une des structures portuaires les plus importante dans le pourtour de la Méditerranée de l’ouest… En un mot, la stratégie mise en route par le Président Bouteflika aura permis au pays de ne pas subir gravement les effets de la crise financière internationale en mettant à l’abri une partie des réserves en devises dans des instruments financiers sûrs. Placées à un taux plus faible que celui des marchés spéculatifs, ces réserves bénéficient en effet de solides garanties. « Il est nécessaire que l’Etat assure un rôle important pour accompagner le développement, garantir la justice sociale, garder le contrôle sur les secteurs stratégiques de l’économie et barrer la route à toute velléité spéculative au détriment des intérêts nationaux », a-t-il déclaré en fustigeant certains investisseurs récalcitrants, à l’affût de marchés faciles.A l’adresse de certaines puissances occidentales, le chef de l’Etat, en parfait connaisseur des engrenages et des collisions entre le monde des affaires et celui de la diplomatie, ne s’est pas trop embarrassé de faux protocoles pour exprimer clairement la position de l’Algérie. « La France doit se débarrasser à l’égard de l’Algérie du syndrome du paradis perdu et des débats passionnels, car l’Algérie n’est sous la tutelle d’aucun pays et nous refusons le concept de souveraineté limitée. La France a sa place en Algérie pour autant qu’elle le souhaite, mais à condition que cela se fasse dans le respect de la pleine souveraineté de l’Algérie. L’Algérie est attentive à ceux qui lui ont manifesté leur solidarité pendant les moments difficiles, et à ceux qui se sont solidarisés contre elle », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. L’ancien ministre des Affaires étrangères, bien imprégné des réalités internationales, aura pesé de tout son poids pour permettre à l’Algérie de regagner sa place dans le concert des nations. En 1999, l’Algérie était encore prise dans l’étau des réformes structurelles dont les effets étaient lourds à supporter par des centaines de milliers de fonctionnaires et de travailleurs. Le Président Bouteflika était devant un grand défi : faire revenir la paix et relancer une activité économique à l’arrêt depuis près d’une décennie. Entre 1999 et 2004, ce fut le programme présidentiel de soutien à la relance économique. Une sorte de thérapie de choc visant à réanimer des secteurs stratégiques comme l’agriculture et la production animale. Le but recherché était de régénérer un monde rural qui commençait à peine à se relever de ses blessures. C’était une des priorités à laquelle le Président accordait une importance particulière.Une priorité : amélioration du développement humainDans le cadre du plan quinquennal 2005-2009, l’Etat avait débloqué la somme de 150 milliards de dollars parce que la visibilité politique et sociale était devenue plus claire. Des milliers de projets ont vu le jour. Des monts jijéliens aux confins du Hoggar, des chantiers sont ouverts et des villes entières sont construites en des temps record. L’apport de certains pays dits émergents dans ce contexte s’avère opportun et bénéfique à plus d’un titre. L’Algérie est redevenue peu à peu un pays qui ne fait pas peur aux étrangers, malgré la poursuite d’une campagne médiatique destinée à semer le doute dans les esprits d’une société occidentale qui venait d’entamer un mouvement de repli sur elle-même, après les attentats du 11 septembre 2001. Nous avons rencontré des Portugais, des Sud-Coréens, des Brésiliens, des Turcs, des Italiens, des Serbes, des Français et des Allemands, un peu partout en Algérie. Tout le monde porte un intérêt croissant aux opportunités d’investissement qu’offre désormais l’Algérie. Les Sud-Africains et les Italiens sont déjà sur la ligne de départ en ce qui concerne le plan quinquennal 2010-2014 ; un plan qui pèse 286 milliards de dollars et qui vise d’abord le parachèvement des grands projets déjà entamés, notamment dans les secteurs du rail, des routes et de l’eau pour 130 milliards de dollars. Les projets nouveaux sont dotés d’un montant de 156 milliards de dollars. Fait très significatif, 40% de ces ressources iront à l’amélioration du développement humain. Les prévisions donnent les chiffres suivants : près de 5000 établissements scolaires dont 1000 CEM et 850 lycées, 600.000 places pédagogiques universitaires et 400.000 places d’hébergement pour les étudiants et plus de 300 établissements de formation et d’enseignement professionnels. Le secteur de la santé occupe lui aussi une bonne position. Le carnet des projets prévoit la réalisation de 1500 infrastructures de santé dont 172 hôpitaux, 45 complexes spécialisés de santé, et 377 polycliniques. Dans le domaine de l’habitat, le rythme des réalisations sera maintenu. A cet effet, deux millions de logements, dont 1,2 million seront livrés durant le quinquennat, le reste, devant déjà être mis en chantier avant la fin de l’année 2014, est aussi dans l’agenda. En ce qui concerne le transport, 14 projets de tramway seront lancés prochainement au niveau national au titre du nouveau plan quinquennal. Le ministre du Transport a indiqué, lors de la présentation du programme quinquennal de développement de son secteur, qu’il a été procédé dernièrement à l’élaboration d’études techniques de projets de tramway concernant six villes du pays dont Sidi Bel-Abbès, Mostaganem, Sétif, Batna et Ouargla. Des études appropriées pour des projets de tramway de huit autres wilayas seront entamées dans le cadre du même plan de développement, a ajouté M. Tou, qui a signalé que la réalisation des tramways à Alger, Oran et Constantine enregistre un rythme satisfaisant. En une décennie, l’Algérie a complètement changé de visage. Aujourd’hui, l’environnement urbain et social du pays ne constitue plus une contrainte au développement économique. Bien au contraire, l’aménagement urbain, l’expansion du réseau routier, la disponibilité de l’énergie électrique, du gaz et de l’eau, mais aussi d’une main-d’œuvre qualifiée sont des atouts non négligeables pour le décollage économique du pays.Source : El Djazair, Septembre 2010 -
Desertec: Le niet de l’Algérie
« Desertec », qui vise à exporter de l’électricité (10 à 15%) par des lignes de transmission en courant continu haute tension (CCHT ou HVDC) en 2050 à partir de centrales solaires thermiques à concentration et des éoliennes dans les déserts, n’aurait pas l’aval de l’Algérie.D’après le quotidien émirati « The National », dans son édition du 2 septembre, alors que l’Algérie était initialement partie prenante du projet Desertec, cette dernière vient de « renoncer à tous ses engagements. » La même source rapporte que « la décision de l’Algérie a été un coup dur pour le reste des pays partenaires qui ont perçu cette décision comme une mauvaise nouvelle ». Le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, déclarait en juin dernier que « l’Algérie étudie l’offre germanique, non sans dire que notre pays compte donner naissance à un projet plus important que celui de Desertec. »Les réserves de l’Algérie sur le projet européen concernent la souveraineté sur ses installations, de propriété étrangère, qui seront implantées sur le territoire algérien ainsi que la durée de réalisation du projet qui est jugée longue.De son côté, Paul Van Son, le président de Desertec, reste préoccupé par la baisse de soutien du gouvernement allemand pour le projet. « Nous avons été surpris par le manque d’intérêt exprimé par le gouvernement allemand pour Desertec, alors qu’il y a quelque temps, tous les yeux étaient braqués sur ce projet », a-t-il dit en marge d’une conférence sur les énergies renouvelables à Munich.Selon le consortium Desertec « un soutien gouvernemental reste nécessaire lors des premières étapes pour rendre la construction de centrales électriques et de lignes de transmission attractive pour les investisseurs privés afin que suffisamment de capacité solaire soit construite d’ici à 2050 pour couvrir la demande croissante d’électricité en région Mena et disposer de 100 GW de puissance électrique pour l’exportation vers l’Europe (l’équivalent d’environ 100 tranches nucléaires) ».Créé il y a 14 mois, le projet Desertec compte à ce jour une quinzaine de compagnies européennes spécialisées dans la finance, l’énergie et plus particulièrement le solaire thermique. Des pays du Maghreb comme le Maroc, la Tunisie mais aussi l’Algérie se sont déclarés favorables au programme. La société Dii a été fondée pour mettre en place le cadre nécessaire aux investissements destinés à approvisionner les pays de la région Mena et de l’Europe en électricité produite à partir des sources d’énergie solaire et éolienne.L’objectif à long terme est de satisfaire une part substantielle des besoins en électricité des pays de la zone Mena et de répondre à hauteur de 15 % à la demande d’électricité de l’Europe d’ici à 2050. Dii compte actuellement 17 actionnaires. Les membres fondateurs de Dii étaient ABB, Abengoa Solar, Cevital, la Fondation Desertec, Deutsche Bank, E.ON, HSH Nordbank, Man Solar Millenium, Munich Re, M+W Zander, RWE, Schott Solar et Siemens. L’initiative industrielle a résemment obtenu le soutien du Professeur Klaus Töpfer, ancien Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE). M. Töpfer conseillera Dii sur les questions stratégiques.source: City-Dz, 7/9/2010 -
Des médias français polémiquent à nouveau sur les moines de Tibhirine
La provocation de trop!La polémique à propos de l’assassinat des moines de Tibhirine refait surface en France, à la faveur d’un nouveau front ouvert par la presse de l’hexagone. De nouvelles thèses, loin de toute logique, viennent d’être développées par une certaines presse française, à quelque jours de la projection, à Paris, du film controversé intitulé «des Hommes et des dieux».La cible de cette nouvelle attaque provenant de Paris n’est que l’armée algérienne, qui des années durant, a su se dresser tel un mur antiterroriste qui a sauvegardé la République. Les nouvelles thèses développées par le documentaire en question, répercutées par certains médias de l’hexagone, évoquent purement et simplement un point de vue français susceptible de remettre, à nouveau, les compteurs des relations entre Alger et Paris au point zéro.Le dernier numéro du Figaro Magazine, dont la vente a été interdite en Algérie, a publié une enquête selon laquelle l’affaire des moines de Tibhirine «s’inscrit dans les pages noires qui minent les relations algéro-françaises». Le Figaro Magazine, dans son article intitulé «Moines de Tibhirine: Qui a peur de la vérité?» Estime que cette affaire est l’un des «secrets inviolables» de la République française. «C’est l’une des pages les plus noires des relations entre la France et l’Algérie. Une page douloureuse, marquée du sceau du sang, qui a du mal à se tourner.Quatorze ans après leur mort, l’enlèvement et l’assassinat des sept moines français du monastère de Tibhirine reste l’un des secrets les mieux gardés de la République », lit-on sur le Figaro Magazine. Selon ce même journal, François Buchwalter, ancien attaché de Défense à l’ambassade de France à Alger, «a été le premier à remettre en cause le scénario officiel dans le cadre de l’enquête judiciaire. Celui de l’assassinat des religieux par le GIA dirigé par Djamel Zitouni». Le 25 juin 2009, dans le bureau du juge d’instruction antiterroriste Marc Trévidic, François Buchwalter a déclaré, écrit le Figaro Magazine «que les moines de Tibhirine avaient probablement été victimes d’une bavure de l’armée algérienne. Voilà de quoi revivifier une polémique, qui risque d’avoir des répercussions négatives sur les relations algéro-françaises.Cette nouvelle attaque contre l’armée algérienne, forte des enfants du peuple, n’est qu’une insulte de trop à ses valeureux martyrs de la lutte antiterroriste. Le choix du timing de cette nouvelle flèche décochée contre l’Algérie, qui intervient à quelques jours de la projection du film controversé «Des Hommes et des dieux», n’est pas fortuit. Plus grave encore, dans l’article du Figaro Magazine, il est indiqué que: «Les premières notes confidentielles valident d’ores et déjà, un élément déterminant. L’armée algérienne a bel et bien mené des opérations militaires massives dans le secteur précis où, étaient détenus les moines. Des documents émanant notamment de la Direction du Renseignement Militaire (DRM) sont ainsi explicites». Il y a bel et bien une manipulation dedans. L’on s’interroge sur le pourquoi de cette nouvelle bataille ouverte par la presse française. Les accusations proférées contre l’armée algérienne sont inadmissibles, car elles portent atteinte à l’une des valeurs fortes de la République algérienne.Hakim AichiouLe Carrefour d’Algérie, 8/9/2010 -
«Chahut de gamins» ?
Ould Sidi Mouloud, l’inspecteur général de la police sahraouie dans les camps de refugiés de la Hamada de Tindouf, s’agite tout d’un coup à partir de la Mauritanie, après un séjour copieusement médiatisé au Maroc. Plus précisément de Zouérate, cette ville mauritanienne rendue célèbre, du temps de Giscard d’Estaing, par l’histoire des six otages français. Des coopérants – le bénévolat « humaniste » tel que pratiqué aujourd’hui par les Camatte n’avait pas encore cours à l’époque – qui aidaient militairement Nouakchott alors en guerre contre les Sahraouis et qui, après leur libération, perdirent étrangement la parole dès qu’ils mirent le pied en France.
De Zouérate, Mustapha Salma s’inquiète : « On m’a averti de l’intérieur de Tindouf que j’étais interdit d’accès aux camps et que j’allais être arrêté au cas où j’y mettrai les pieds », affirme-t-il. Il est vrai que le personnage est passé de l’autre côté de la barrière. Il roule désormais ouvertement pour le Maroc et se pose comme le fervent défenseur de la proposition d’autonomie vomie par le Polisario. Chez nous et chez pas mal de peuples dans le monde, les bonds de ce genre ça s’appelle trahison.
Lui dit que son acte c’est de la noblesse et qu’il l’accomplit dans l’intérêt des populations de camps qu’il compte convaincre qu’on bouffe et qu’on gite mieux sous la tente du roi. Or, ce n’est pas exactement ce que nous disent les Aminatou Haïder qui vivent le calvaire des territoires occupés du Sahara occidental, des lieux qui se spécialisent dans l’œil au beurre noir pour femmes. Et le policier félon aurait dû penser à commencer par prêcher la bonne parole pour convaincre d’abord les populations qui n’arrivent pas à apprécier, comme lui, les « bienfaits » colonialistes. Il se serait épargné les sentiments de crainte qui semblent l’étreindre, à en croire ses paroles. » La situation est devenue périlleuse (…) Ma sécurité personnelle ne dépend plus de moi tout seul ; désormais c’est la responsabilité du monde entier », se morfond-il.
Faussement, car tout le monde sait que s’il y a dans le monde une révolution armée qui n’a pas exécuté ses traîtres, c’est bien celle conduite par le Polisario. Un mouvement qui a décidé de l’ignorer tout simplement. Cela dit, il est préférable que Mustapha Salma retourne vivre au Maroc puisqu’il le considère comme la mère patrie.
M. Z. (Mohamed_zaaf@yahoo.fr)
Le Jeune Indépendant, 8/9/2010 -
A propos de la visite du ministre de l’industrie espangol à Alger
Selon le quotidien espagnol El Mundo, des sources des services secrets espagnol, le CNI, ont assuré que leurs homologues algériens ont déjà exprimé, avant la libération des ôtages espagnols que l’Espagne devait s’abstenir de payer et de libérer Omar Ould Sidahmed Ould Hamma, qu’ils qualifient de dangereux. Leurs irritation était encore plus grande à cause de la façon dont la libération a été faite.
Le malentendu avec l’Algérie arrive dans un moment délicat dans les relations énergétiques avec ce pays. Le Gouvernement algérien a obtenu que le Tribunal d’Arbitrage de Paris autorise à augmenter les prix du gaz à destination de l’Espagne en 20 %. De plus, il est déjà opérationnel le nouveau gazoduc qui lie directement Oran à Almería au même temps qu’elle se désintéresse de soutenir l’Espagne dans la construction d’une nouvelle connexion de gaz avec la France. Le résultat est que l’Algérie gagne force comme fournisseur clef de gaz pour l’Espagne avec la capacité renforcée de fixer les prix. C’est la raison pour laquelle le ministre espagnol de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce, Miguel Sebastian, se trouve aujourd’hui à Alger. Pour « contenir la colère » des autorités algériennes, selon El Mundo.La mauvaise décolonisation du Sahara Occidental coûte cher aux espagnols. Les pressions arrivent de toutes les directions. Du Nord, la France menace de laisser les activistes de l’ETA en toute liberté si l’Espagne ne soutenait pas le Maroc dans sa politique expansioniste. Avec le Maroc, les relations vont de mal en pire. Le projet de la Flotille de la Liberté annonce de davantage d’agitation par terre et par mer. L’Algérie, son principal fournisseur de gaz, n’a pas pardonné l’éloignement du gouvernement espagnol des résolutions de l’ONU concernant le Sahara Occidental et le silence de Madrid devant les violations quotidiennes de droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. -
«Chahut de gamins» ?
Ould Sidi Mouloud, l’inspecteur général de la police sahraouie dans les camps de refugiés de la Hamada de Tindouf, s’agite tout d’un coup à partir de la Mauritanie, après un séjour copieusement médiatisé au Maroc. Plus précisément de Zouérate, cette ville mauritanienne rendue célèbre, du temps de Giscard d’Estaing, par l’histoire des six otages français. Des coopérants – le bénévolat « humaniste » tel que pratiqué aujourd’hui par les Camatte n’avait pas encore cours à l’époque – qui aidaient militairement Nouakchott alors en guerre contre les Sahraouis et qui, après leur libération, perdirent étrangement la parole dès qu’ils mirent le pied en France.
De Zouérate, Mustapha Salma s’inquiète : « On m’a averti de l’intérieur de Tindouf que j’étais interdit d’accès aux camps et que j’allais être arrêté au cas où j’y mettrai les pieds », affirme-t-il. Il est vrai que le personnage est passé de l’autre côté de la barrière. Il roule désormais ouvertement pour le Maroc et se pose comme le fervent défenseur de la proposition d’autonomie vomie par le Polisario. Chez nous et chez pas mal de peuples dans le monde, les bonds de ce genre ça s’appelle trahison.
Lui dit que son acte c’est de la noblesse et qu’il l’accomplit dans l’intérêt des populations de camps qu’il compte convaincre qu’on bouffe et qu’on gite mieux sous la tente du roi. Or, ce n’est pas exactement ce que nous disent les Aminatou Haïder qui vivent le calvaire des territoires occupés du Sahara occidental, des lieux qui se spécialisent dans l’œil au beurre noir pour femmes. Et le policier félon aurait dû penser à commencer par prêcher la bonne parole pour convaincre d’abord les populations qui n’arrivent pas à apprécier, comme lui, les « bienfaits » colonialistes. Il se serait épargné les sentiments de crainte qui semblent l’étreindre, à en croire ses paroles. » La situation est devenue périlleuse (…) Ma sécurité personnelle ne dépend plus de moi tout seul ; désormais c’est la responsabilité du monde entier », se morfond-il.
Faussement, car tout le monde sait que s’il y a dans le monde une révolution armée qui n’a pas exécuté ses traîtres, c’est bien celle conduite par le Polisario. Un mouvement qui a décidé de l’ignorer tout simplement. Cela dit, il est préférable que Mustapha Salma retourne vivre au Maroc puisqu’il le considère comme la mère patrie.
M. Z. (Mohamed_zaaf@yahoo.fr)
Le Jeune Indépendant, 8/9/2010