Mois : septembre 2010

  • Maroc : Mohamed VI le berbérophobe

    Le roi du Maroc n’en finit pas avec les Amazighs berbérophones. Comment peut-on tolérer que la majorité de la population (plus de 20 millions contre 16), soit privée de ses droits culturels et qu’on n’admette même pas qu’elle revendique son identité ? Les persécutions anti-Amazighs sont monnaies courantes, pas de liberté d’expression, de réunions et d’associations aux militants berbéristes, pour accéder à certaines fonctions il faut carrément renier son identité, en un mot : politique discriminatoire. Tel est le quotidien des Berbères du Maroc. Les régions berbérophones du royaume (le Rif, le Haut Atlas et le Sud) sont complètement délaissées.

    La dynastie Alaouite ne s’est-elle pas proclamée descendante du Prophète Mohamed, pour justifier sa main mise sur ce pays ? Si Mohamed VI est bien un descendant de Mohamed, on se demande bien se qu’il fait en terre amazigh. Sa place ne serait-elle pas plutôt à la Mecque ? Même s’il veut faire croire à travers des déclarations et des écrits que l’Etat marocain reconnaît l’identité, la langue et la culture berbères, ce n’est que de façade. La preuve, des centaines de militants berbéristes croupissent dans les geôles du Royaume. Les derniers en date, jugés il y a quelques jours, sont Ouessei, Aghdous condamnés à une bagatelle de 10 ans de prison ferme, avec 100000 Dirhams d’amende en sus. D’autres ont écopé de 1 ans de prison ferme et 1000 Dirhams d’amendes. En condamnant deux fervents berbéristes à une décennie, la justice marocaine veut faire taire définitivement ces personnes, et surtout donner un avertissement à ceux qui « seraient tentés par l’aventure berbériste », car il s’agit bien de ça au Maroc.

    Il est peut-être temps que les ONG se manifestent. Il s’agit de plus de 60 millions de berbérophones dans le monde. La Libye aussi s’acharne sur ses berbérophones (Agressions, menaces de mort etc…) comme nous l’avons déjà rapporté. On dénie à tout un peuple amazigh son droit de revendiquer son identité, sa langue et sa culture, et personne de tous ceux qui se prennent pour les « champions » des droits de l’homme, ne réagit devant les exactions qu’ils subissent. Nous disons basta, halte à l’enfermement arbitraire des militants amazighs du maroc. Berbères du monde entier manifestez-vous pour que cela cesse.

    Par A.Z

  • Washington avertit ses alliés

    ALORS QUE L´ONU S´APPRÊTE À VOTER UNE RÉSOLUTION SUR LE VERSEMENT DE RANÇONS AU TERRORISME


    El Mundo revient une fois de plus, cette fois en ouverture de son édition du jour, sur le paiement de rançons par les pays occidentaux aux groupes d’Al Qaeda pour le Maghreb islamique (Aqmi) auteurs d´enlèvements de leurs ressortissants dans la région du Sahara et du Sahel.

    Hier, il a annoncé en grande manchette à la une que le 5 août dernier, les Etats-Unis avaient sommé l´Espagne au cours de son forcing diplomatique en direction de la Mauritanie de ne pas céder face à Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI).

    Concrètement, de ne pas payer de rançon pour obtenir la libération des deux ressortissants enlevés par cette organisation terroriste au Sahel qui posait en outre comme condition la libération de ses membres emprisonnés à Nouakchott. 

    Une source de financement du terrorisme
    Donc, c´est en pleine négociation entre Madrid et Nouakchott autour des conditions posées par Aqmi à la libération des deux otages espagnols que le Coordinateur de la lutte antiterroriste du Département d´Etat, Daniel Benjamin, a sorti le grand jeu. Dans son rapport, il demande au département dirigé par Hillary Clinton d´insister auprès de «tous les alliés des Etats-Unis» et de l´Espagne en particulier, de ne pas faire de concession à AQMI. Ses arguments sont de poids :

    «L´argent des rançons constitue la principale source de financement de Aqmi et contribue au renforcement des activités du terrorisme» dans des pays qui comme l´Algérie sont à la première ligne de front.» Nous attendons (entendre nous exigeons) de tous nos alliés à travers le monde de ne pas faire de concessions aux ravisseurs pour que nous puissions empêcher le financement du terrorisme au Sahel», indique le Département d´Etat dans un rapport qui montre tout le malaise ressenti par Washington par le comportement déloyal de ses alliés européens. 

    El Mundo laisse entendre que le gouvernement espagnol qui continue de nier avoir versé des rançons aux terroristes ne convainc personne. Pas même certaines «sources gouvernementales espagnoles» qui admettent de plus en plus en privé que Zapatero a bien versé 7 millions d´euros à AQMI en échange de la libération des trois otages catalans enlevés le 29 novembre dernier.

    Ce comportement déloyal a suscité «tant un malaise au sein de l´administration américaine que parmi les militaires américains de haut rang de Africom (Commandement miliaire des Etats-Unis en Afrique).»

    Un haut responsable militaire américain au Sahel qui a regretté publiquement l´initiative des autorités espagnoles a lui aussi averti les pays occidentaux que «les rançons et la libération des terroristes renforcent Al Qaeda» qui privilégie la cible européenne. Plus grave encore, selon cet officier supérieur, «lorsque des pays paient, d´autres cessent de coopérer dans la lutte contre le terrorisme». 

    L´Algérie plaide des sanctions internationales

    Le Département d´Etat a adopté la même ligne que l´Algérie qui agit activement pour que soit adopter, aujourd´hui, par le Conseil de Sécurité de l´ONU une résolution par laquelle toute la communauté internationale devrait considérer le paiement des rançons comme une source de financement du terrorisme. Dans son édition du 5 août dernier, El Mundo avait 

    recueilli une déclaration du  » porte-parole de la représentation permanente de l´Algérie à New York selon laquelle l´adoption d´une telle résolution constituerait «une première étape vers l´interdiction par le Conseil de sécurité de toute concession au terrorisme sous peine de sanctions internationales».

    Le diplomate algérien avait précisé au même journal à propos de l´Espagne, que «les Services de renseignements (DRS) ont dû attirer l´attention de leurs homologues du CNI avec insistance sur le fait que l´argent des rançons sert au financement des activités de terrorisme en Algérie». 

    Le cadeau de Madrid à Nouakchott 

    Le journal fait remarquer enfin que le débat sur le projet de résolution des Nations unies s´est accéléré à la suite de l´annonce, vendredi dernier, par le Conseil des ministres espagnol de la vente par l´Espagne à la Mauritanie, au prix symbolique de 100 euros, d´un avion de type C.212 pour le rôle joué par Nouakchott dans l´extradition vers le Mali du terroriste Omar Sahraoui.

    Par Hamid A.





  • Raffarin chargé de mission sur les relations économiques franco-algérienne


    L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a été chargé par le président Sarkozy d’une mission sur la coopération économique entre la France et l’Algérie et le développement des investissements dans les deux pays, a annoncé mercredi l’Elysée.
    « Cette mission aura pour but d’identifier et de lever les obstacles entre la France et l’Algérie pour leurs investissements économiques respectifs », précise la présidence de la République dans un communiqué.
    La question du développement des échanges économiques entre les deux pays avait notamment été évoquée par le secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant et le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, les 21 février et 20 juin, lors d’entretiens à Alger. 
    « Les deux hommes se sont accordés sur l’opportunité de confier de part et d’autre le suivi de ces relations à une personnalité de haut niveau dont le rôle serait notamment de coordonner la coopération économique franco-algérienne ainsi que le développement des investissements français en Algérie et algériens en France », écrit le président Sarkozy dans sa lettre de mission.
    « Notre pays demeure l’un des tout premiers partenaires économiques de l’Algérie. Pour autant, nul acquis n’est définitif et nous devons veiller à maintenir et autant que possible accroître nos positions et marché », poursuit le président en évoquant également « des difficultés » rencontrées parfois par les entreprises françaises opérant en Algérie et qui « nécessitent un accompagnement extérieur ».
    « Dans ce contexte, l’intervention d’une personnalité spécifiquement chargée des relations économiques bilatérales montrera à nos partenaires algériens comme à nos entreprises la volonté de la France d’apporter un soutien concret à notre présence en Algérie », fait valoir M. Sarkozy.

    Ennahar Online, 9/9/2010
  • Alger et Madrid tentent d’aplanir leurs contentieux sur le gaz

    Audience de courtoisie ou audience studieuse de travail pour aplanir les divergences entre les deux pays? Même si rien d’important n’a filtré de l’entretien qui s’est déroulé à Alger lundi 7 septembre entre le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et le ministre espagnol de l’Industrie, du Tourisme et du Commerce, Miguel Sebastien, tout porte à croire que les deux responsables ont du évoquer les sujets de tension entre Alger et Madrid.

    Même si le communiqué officiel ne le dit pas directement, il reste évident que les différents qui opposent la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach aux compagnies espagnoles Gas Natural et Repsol étaient au centre des entretiens entre les deux ministres. Selon le communiqué du ministère de l’Energie, les discussions « ont porté notamment sur le développement et le renforcement des relations de coopération entre l’Algérie et l’Espagne dans le domaine énergétique». Du langage diplomatique en somme. Dans le fond, il semble que les différents sont aplanis et que le gaz algérien coulera encore à grands flots en Espagne et selon les conditions algériennes, avec l’entrée «prochainement» en exploitation de Medgaz, le second gazoduc reliant les deux pays après celui de GME qui passe par le Maroc.

    L’Algérie, premier fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, devant le Nigeria et le Qatar, couvre prés de 25% des besoins de ce pays en gaz. Les deux pays sont reliés depuis 1996, via le Maroc, par le gazoduc Maghreb Europe (GME) qui alimente également le Portugal. Un deuxième gazoduc «Medgaz» reliant Béni-Saf en Algérie à Almeria en Espagne, dont la réalisation et la mise en gaz viennent d’être finalisées, sera opérationnel prochainement. Le projet, dont la mise en service initiale était prévue en 2009, livrera à l’Espagne environ 8 milliards de m3 de gaz par an et devrait augmenter les exportations gazières algériennes et partant sécuriser l’approvisionnement de l’Europe en gaz naturel. L’entreprise algérienne Sonatrach est autorisée dans le cadre de ce projet à commercialiser prés de 3 milliards de m3/an directement sur le marché espagnol au lieu d’un milliard de m3/an imposé auparavant par la Commission nationale espagnole de l’énergie (CNE), l’organisme régulateur du secteur en Espagne.
    Si les deux pays sont liés par de fortes relations dans le domaine de l’énergie, il reste néanmoins que deux contentieux commerciaux ont opposé leurs compagnies énergétiques et dont le groupe algérien Sonatrach a eu gain de cause, dans les deux cas. En 2007, Sonatrach avait réclamé, une hausse de 20% de ses prix du gaz, vendu à Gas Natural et acheminé en Espagne à travers le GME. Sonatrach avait, à cette époque, émis le souhait de renégocier ses prix de vente, en application d’une clause «de bouleversement», prévue par les contrats de vente de gaz à l’entreprise espagnole et qui stipule une révision à la hausse des prix du gaz à chaque fois que les prix du pétrole augmentent, le prix du gaz étant indexé sur celui du pétrole. A partir de 2007, les prix du pétrole avaient connu une hausse vertigineuse et sans précédent franchissant la barre des 150 USD pendant longtemps. En août 2010, la Cour d’arbitrage de Paris a statué en faveur de Sonatrach dans ce conflit. Gas Natural pourrait être obligé de payer rétroactivement quelque 1,5 milliard d’euros à la compagnie algérienne à la suite de cet arbitrage.
    Le litige qui a opposé la compagnie nationale à l’espagnole Gas Natural, n’est pas le premier du genre à avoir «tiédi» les relations entre l’Algérie et l’Espagne. Un autre litige opposant la compagnie nationale à des entreprises ibériques a lui aussi du être réglé après intervention de la justice internationale. Ce dernier se rapporte au projet de liquéfaction de Gassi Touil, dans lequel Sonatrach reprochait aux compagnies Gas Natural et Repsol, le non respect de leurs engagements. Les retards de l’entrée en fonction du complexe en 2009 leurs avaient d’ailleurs étaient imputés par la Compagnie nationale. En novembre 2009, un tribunal arbitral de Genève en Suisse avait aussi donné gain de cause à Sonatrach. Le tribunal genevois a décidé que la Sonatrach n’avait pas à indemniser Gas Natural Repsol. Mieux, il avait annulé le contrat liant les trois partenaires, et Sonatrach devait racheter la participation de ses deux anciens associés. Ni Repsol, ni Gas Natural n’avaient récupéré les sommes qu’elles avaient respectivement investis dans le projet.
    Par Chahrazade Lamrikène
    DNA, 7/9/2010
  • Le président de la République félicite son homologue algérien à l’occasion d’Id Elfitr

    Bir Lahlou (territoires libérés), 09/09/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a adressé jeudi un message de félicitations à son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika à la veille de la fête d’Id Elfit (rupture du jeûne) prévu demain,vendredi.

    « J’ai le grand plaisir en ce moment où la nation islamique s’apprête à célébrer la fête d’Id Elfitr, de vous adresser en mon nom personnel, au nom du peuple et du Gouvernement sahraouis, les sincères félicitations et les meilleurs vœux à votre Excellence, ainsi qu’au peuple frère d’Algérie », a écrit le président de la République, Mohamed Abdelaziz dans une lettre à son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika. 

    Le président de la République a exprimé la gratitude et la reconnaissance du peuple sahraoui pour la position indéfectible de soutien de l’Algérie et son attachement à l’application des résolutions et des chartes de l’ONU et l’Union africaine appelant à la décolonisation du Sahara occidental et respect des frontières héritées de l’ère coloniale, afin de permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance à l’instar de tous les peuples de la planète.

    « Le peuple sahraoui qui est déterminé à continuer sa juste lutte par tous les moyens légitimes pour le recouvrement de son indépendance », a-t-il dit, est disposé à « arriver à une paix juste et durable sur la base du respect de la volonté souveraine du peuple du Sahara occidental, par la voie d’un référendum juste et transparent sous les auspices de l’ONU ».

    Dans ce contexte, le président de la République a précisé « nous tendons la main de la paix à nos frères dans le royaume du Maroc pour imposer le droit et la légalité et ouvrir une nouvelle page dans les relations, fondée sur des liens solides de bon voisinage et de respect mutuel entre nos deux pays et nos deux peuples », a conclut la lettre, dont une copie est parvenue à SPS. (SPS)
  • Casablanca : Les exclus du système toujours mobilisés

    Par Ali Fkir, 8/9/2010

    Les sans-droit au logement salubre (Casablanca) ont observé un sit in de protestation devant la préfecture d’Anfa et ce le mercredi 8 septembre 2010 à 13h.





    Malgré l’heure de sit in, la chaleur torride de la journée, l’emplacement du lieu de sit in (loin de centre, et des lignes du bus), des dizaines des victimes des politiques de l’Etat ont répondu présent à l’appel du « comité de suivi du dossier de l’habitat à casablanca » et ont scandé des slogans relatifs à leur lamentable situation dont la responsable incombe à l’Etat et aux « élus » enfantés par des mascarades électorale makhzaniennes (système politique au Maroc, ndds)

    Les femmes ont constitué plus de 80% des protestataires.

    Le sit in a pris fin après les interventions du camarade Saïd Chihab au nom du comité de suivi et des représentant-es des quartiers populaires.

    Les représentant-es des quartiers populaires se retrouveront au siège d’ANNAHJ ADDIMOCRATI (la VOIE DEMOCRATIQUE) le 20 septembre 2010.

    SOLIDARITE MAROC, 9/9/2010

  • Bernard Kouchner dessaisi du dossier Algérie

    Comme attendu, la proclamation de l’innocence du diplomate Mohamed-Ziane Hasseni a redonné de la vigueur à la relation franco-algérienne. Huit jours après le non-lieu rendu par la cour d’appel de Paris, le président Nicolas sarkozy a nommé un « M. Algérie » avec pour mission de d’identifier et de lever les obstacles entre la France et l’Algérie pour leurs investissements économiques respectifs. 

    Conformément à un engagement conclu entre le Premier algérien, Ahmed Ouyahia, et le numéro 2 de l’Elysée, Claude Guéant, c’est une personnalité de haut niveau qui a été choisie. Il ‘agit de Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre de l’ex-président Jacques Chirac de 2002 à 2005. Dans ses fonctions, il a contribué à écrire une belle page de la relation bilatérale puiqu’il était là au moment où les chefs d’Etat de deux pays avaient réussi à sceller une grande complicité au point d’envisager un Traité d’amitié qui na finalement pas été signé.

    Loin du premier cercle sarkozyste, M. Raffarin est un homme qui n’a pas hésité à prendre des distances à l’égard de certaines thématiqes du parti présidentiel. Cette position lui donne plus de crédibilité dans la mission qui lui est dévolue puisque les relations de l’Algérie avec l’UMP et ses principaux dirigeants sont quasiment inexistantes. Centriste, le sénateur n’est pas sur la même ligne anti-immigrés et anti-islam de certains de ses pairs. A Matignon, sa plume était le Franco-tunisien Hakim El karoui.

    Au plus fort de la polémique sur les propos malveillants de Mohamed-Chérif Abbas sur le président Sarkozy, il avait prôné l’apaisement demandant qu’on « ne jette pas de l’huile sur le feu ». M. Raffarin a déjà eu à mener à bien une mission confier par Nicolas Sarkozy: remettre de l’ordre dans la relation avec la Chine.
    Avec la mission qui lui est confiée, il va devenir l’interlocuteur des responsables algériens qui ne veulent surtout pas rencontrer le chef de la diplomatie Bernard Kouchner qui brûle pourtant d’envie de se rendre à Alger. Mais l’ancien french doctor est perçu comme un obstacle à une relation apaisée. Sa gestion catastrophique du dossier de Mohamed-Ziane Hasseni qu’il a voué au mépris pendant qu’il accordait toute sa déférence à la Rwandaise Rose Kabuyé, a laissé des traces difficiles à effacer. 

    Si M. Koucher devait – hypothèse improbable – survivre au prochain remaniement ministériel, il ne trouvera personne pour l’accueillir à Alger. Mais déjà, il peut se considérer dessaisi du dossier Algérie avec la mission confiée à M. Raffarin. Au demeurant, il n’a pas de prise sur les affaires diplomatiques de son pays, gérées depuis l’Elysée par Jean-David Levitte et Claudé Guéant. A son sujer, un de ses collègues du gouvernement a eu cette jolie formule: Kouchner est heureux d’être ministre des Affaires étrangères mais souffre de ne pas être le chef de la diplomatie.


  • L’abandon chinois

    La même information sous deux angles différents… De plus en de plus de Chinois vivant à l’étranger repartent chez eux. La croissance dans ce pays se maintient à un niveau tel que les exilés chinois perdent au change lorsqu’ils transfèrent leur argent. Il devient préférable pour eux de retourner au bercail où les opportunités de gagner leur vie sont désormais meilleures qu’ailleurs. 

    C’est la première fois que ce phénomène de retour des émigrés chinois se manifeste, selon la presse occidentale qui donne les statistiques et multiplie les reportages là-dessus. L’information est donnée, développée, triturée, pour que ensuite, chacun se fasse l’opinion qu’il veut, si tant est que cette information ait retenu son intérêt. Et voici que des journaux algériens annoncent le même phénomène mais avec un traitement des plus surprenants. 1500 Chinois sont repartis chez eux, abandonnant leurs activités commerciales en Algérie, parce qu’ils ne pouvaient plus vivre dans notre pays où il ne fait pas bon vivre en général, ni encore moins y travailler, parce que les lois et la corruption vous en empêchent ! 

    Ici, il n’est plus question de faire part d’un phénomène quelconque, mais de l’utiliser comme prétexte pour faire du nihilisme de soi. Qu’est-ce que le nihilisme de soi ? C’est une posture de pseudo opposant où il s’agit de vomir sur tout et n’importe quoi. Mais toutes les postures, réactions, opinions, doivent être respectées, y compris celle-là qui consiste à se nier pour exister. A condition naturellement qu’elles ne procèdent pas de la pure ignorance – laquelle est la forme aboutie du mal. 

    Tout le problème est que, en l’occurrence, considérer le départ de quelques Chinois d’Algérie comme une preuve qu’on ne peut y vivre et y travailler relève de cette sorte d’ignorance. Autrement dit, il n’existe pas seulement une volonté d’utiliser des faits en vue de nuire politiquement à une partie adverse, mais une conviction absolue que telle est la vérité de ces faits. La mauvaise foi est dépassée par plus fort qu’elle. Il y a comme un fantasme d’abandon, hérité sans doute de la fin (traumatisante pour certains) du colonialisme, qui consiste à conférer à ces quelques départs de Chinois installés ici des allures de tragédie nationale.

    Par Aïssa Khelladi
    Les Débats, 8/9/2010

  • Washington avertit ses alliés

    ALORS QUE L´ONU S´APPRÊTE À VOTER UNE RÉSOLUTION SUR LE VERSEMENT DE RANÇONS AU TERRORISME


    El Mundo revient une fois de plus, cette fois en ouverture de son édition du jour, sur le paiement de rançons par les pays occidentaux aux groupes d’Al Qaeda pour le Maghreb islamique (Aqmi) auteurs d´enlèvements de leurs ressortissants dans la région du Sahara et du Sahel.

    Hier, il a annoncé en grande manchette à la une que le 5 août dernier, les Etats-Unis avaient sommé l´Espagne au cours de son forcing diplomatique en direction de la Mauritanie de ne pas céder face à Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI).

    Concrètement, de ne pas payer de rançon pour obtenir la libération des deux ressortissants enlevés par cette organisation terroriste au Sahel qui posait en outre comme condition la libération de ses membres emprisonnés à Nouakchott. 

    Une source de financement du terrorisme
    Donc, c´est en pleine négociation entre Madrid et Nouakchott autour des conditions posées par Aqmi à la libération des deux otages espagnols que le Coordinateur de la lutte antiterroriste du Département d´Etat, Daniel Benjamin, a sorti le grand jeu. Dans son rapport, il demande au département dirigé par Hillary Clinton d´insister auprès de «tous les alliés des Etats-Unis» et de l´Espagne en particulier, de ne pas faire de concession à AQMI. Ses arguments sont de poids :

    «L´argent des rançons constitue la principale source de financement de Aqmi et contribue au renforcement des activités du terrorisme» dans des pays qui comme l´Algérie sont à la première ligne de front.» Nous attendons (entendre nous exigeons) de tous nos alliés à travers le monde de ne pas faire de concessions aux ravisseurs pour que nous puissions empêcher le financement du terrorisme au Sahel», indique le Département d´Etat dans un rapport qui montre tout le malaise ressenti par Washington par le comportement déloyal de ses alliés européens. 

    El Mundo laisse entendre que le gouvernement espagnol qui continue de nier avoir versé des rançons aux terroristes ne convainc personne. Pas même certaines «sources gouvernementales espagnoles» qui admettent de plus en plus en privé que Zapatero a bien versé 7 millions d´euros à AQMI en échange de la libération des trois otages catalans enlevés le 29 novembre dernier.

    Ce comportement déloyal a suscité «tant un malaise au sein de l´administration américaine que parmi les militaires américains de haut rang de Africom (Commandement miliaire des Etats-Unis en Afrique).»

    Un haut responsable militaire américain au Sahel qui a regretté publiquement l´initiative des autorités espagnoles a lui aussi averti les pays occidentaux que «les rançons et la libération des terroristes renforcent Al Qaeda» qui privilégie la cible européenne. Plus grave encore, selon cet officier supérieur, «lorsque des pays paient, d´autres cessent de coopérer dans la lutte contre le terrorisme». 

    L´Algérie plaide des sanctions internationales

    Le Département d´Etat a adopté la même ligne que l´Algérie qui agit activement pour que soit adopter, aujourd´hui, par le Conseil de Sécurité de l´ONU une résolution par laquelle toute la communauté internationale devrait considérer le paiement des rançons comme une source de financement du terrorisme. Dans son édition du 5 août dernier, El Mundo avait 

    recueilli une déclaration du  » porte-parole de la représentation permanente de l´Algérie à New York selon laquelle l´adoption d´une telle résolution constituerait «une première étape vers l´interdiction par le Conseil de sécurité de toute concession au terrorisme sous peine de sanctions internationales».

    Le diplomate algérien avait précisé au même journal à propos de l´Espagne, que «les Services de renseignements (DRS) ont dû attirer l´attention de leurs homologues du CNI avec insistance sur le fait que l´argent des rançons sert au financement des activités de terrorisme en Algérie». 

    Le cadeau de Madrid à Nouakchott 

    Le journal fait remarquer enfin que le débat sur le projet de résolution des Nations unies s´est accéléré à la suite de l´annonce, vendredi dernier, par le Conseil des ministres espagnol de la vente par l´Espagne à la Mauritanie, au prix symbolique de 100 euros, d´un avion de type C.212 pour le rôle joué par Nouakchott dans l´extradition vers le Mali du terroriste Omar Sahraoui.

    Par Hamid A.





  • Confidences de Khaled

    Ayant animé une conférence de presse le jour de son dernier concert à Constantine, le King du raï s’est laissé aller à quelques confidences liées à ses accointances avec «les grands» de ce monde, évoquant aussi quelques anecdotes liées au concert qu’il a animé au Caire en novembre dernier, ou encore son apparition lors du gala d’ouverture de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud. 

    Khaled, qui se défend de vouloir s’immiscer dans la politique en général, a préféré répondre à une question liée au racisme en France, en citant le président français Nicolas Sarkozy, le décrivant comme étant un homme bon intérieurement et pas du tout raciste. Il dira : «Savez-vous que le joueur préféré de Sarkozy était l’ancien capitaine de l’équipe d’Algérie, Ali Benarbia, pour lequel il voue la plus grande admiration… C’est lui qui me l’a dit.» Et pour prouver être en bonne relation avec l’actuel président français, le King lancera fièrement plus tard : «C’est moi qui lui ait présenté Faudel». 
    Khaled, faisant allusion à Mohamed VI, roi du Maroc, dira aussi : «Je suis fier de compter un roi parmi mes amis. Lors de mon concert à Layoune (capitale occupée du Sahara Occidental, ndds), le roi avait donné instructions à ce qu’on me laisse libre de faire ce que je veux et ne pas me déranger, même si je venais à porter le drapeau de la RASD. Je me souviens qu’un journaliste voulait dénoncer ma présence à Layoun, mais le roi est intervenu pour calmer les choses…». 
    Concernant son concert en duo avec le chanteur égyptien Mohamed Mounir à la veille de la rencontre Algérie-Egypte jouée au Caire en novembre dernier et qui a coïncidé avec l’agression du bus de la délégation algérienne, Hadj Brahim évoquera ironiquement cette épisode : «J’ai été conduit rapidement dans ma chambre d’hôtel où j’ai été enfermé et certains employés m’ont même empêché de regarder la télé afin que je ne me rende pas compte de ce qui se passais, mais j’avais reçu entre-temps des sms de ma famille qui me résumaient le tout…». 
    Enfin, concernant sa dernière apparition lors du gala d’ouverture de la Coupe du monde football organisé en juin dernier en Afrique du Sud, le King révélera qu’il avait le choix entre 20 minutes lors du concert de la veille avec Shakira ou 3 minutes dans le Gala d’ouverture. Il dira à ce sujet : «J’ai préféré chanter 3 minutes et être vu par 3 milliards de personnes drapé de l’emblème national, que de chanter 20 minutes et n’être vu que par quelques millions de téléspectateurs…». 
    El Watan, 9/9/2010