Mois : septembre 2010

  • Stand sahraoui à la Fête de l’Humanité du 10-12 septembre

    Comme chaque année, il y aura un stand sahraoui à la Fête de l’Humanité du 10 au 12 septembre.
    L’installation et la tenue du stand reposent essentiellement sur les militants de l’association des Sahraouis en France mais les adhérents des associations de soutien à la cause sahraouie sont vivement encouragés à participer aux activités politiques du stand, notamment la distribution de tracts, la participation au débat, la vente de livres et brochures etc… 


    Un débat sur la question sahraouie sera organisé le dimanche à 15h.
    Régine Villemont, Ali Yara et Roland Weyl dédicaceront leurs derniers ouvrages au stand.
    Je vous invite à participer aux activités du stand
    Restant à votre disposition, amicalement.
    JP Le Marec 
    0633436493
    PS: le débat prévu à 15h sera sans doute repoussé à 16h.
    (Note de Diaspora Saharaui : Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole a été envahi par le Maroc en 1975 et 1979, se trouve depuis 35 ans en attente d’un référendum d’autodétermination qui semble s’éloigner de plus en plus)


    Source : Canempechepasnicolas, 10/9/2010
  • Blogs: traversée de la Mauritanie par des Suisses

    Nous sommes partis ce matin de St-Louis pour rejoindre Nouakchott en « secret ». Ca évite d’une part de dire sur internet où on se rendait… (ça évite les ennuis surtout dans le cadre de la traversée de la Mauritanie), et d’autre part ça évite à nos parents et amis de se faire du soucis pour nous pendant les 2 jours de traversée A la descente, nous avions mis en place un petit dispositif de sécurité: 2 personnes à Genève nous suivaient par SMS durant la traversée de la Mauritanie. Pour la remontée, vu les récents événements (assassinat d’un otage français en représailles à l’intervention des soldats français contre AQMI), nous avons également pris contact avec l’Ambassade de Suisse à Dakar (qui gère également la Mauritanie). Le personnel de l’ambassade nous a dit qu’il était déjà déconseillé aux ressortissants suisses de traverser la Mauritanie à la descente et que ça l’était d’autant plus aujourd’hui. Berne nous a également directement écrit un long mail très officiel nous demandant instamment de mettre la voiture sur le bateau et de rentrer en avion… Berne nous précisait également que le Sahara occidental (les 2000 derniers kilomètres du sud du Maroc) était à éviter sauf urgence majeure. Là, c’est un peu (très) officiel pour pas grand chose. C’est sûr, le Sahara occidental est sous contrôle de l’ONU (depuis 1991 sauf erreur), il y a une partie qui est minée et il est déconseillé de s’aventurer en dehors des chemins battus. Mais il se trouve que tant à la descente qu’à la montée, nous roulons sur la route nationale, hors toute zone minée (sauf les 100 derniers kilomètres, mais là, on s’arrête évidemment pas en dehors de la route). Pour le reste, il y a des villes, comme Dakhla qui devient notamment la mecque mondiale du kit-surfing, avec vols spéciaux au départ de l’Europe. C’est vrai que nous avons croisés des observateurs militaires de l’ONU (dont un Français), à la dernière station avant la frontière, buvant des coups au bar. De là à déconseiller le voyage… ça semble assez surfait.

    Pour la Mauritanie, on est d’accord, c’est moins engageant, a priori. Les gens que nous rencontrons sont charmants, nous avons d’ailleurs dû nous arrêter un peu en brousse ce matin (lire plus loin!), la gendarmerie est bien présente et les rues du centre-ville de Nouakchott sans problème, même le soir. Mais il est bien vrai qu’il vaut mieux ne pas avoir la malchance de se faire chopper par des bandes armées qui vous revendent à Al Quaida au Magrheb islamique (AQMI). On voit également le défaut de tout ça: d’énormes pertes financières pour le secteur du tourisme, les nuitées ayant baissé d’un facteur 100 (si, si, ça fait 10 nuitées par an au lieu de 1′000) en dehors de la capitale. Et les pertes financières, c’est des emplois de barré.

    Donc, finalement, après un contact téléphonique avec le Consul de Suisse à Nouakchott (un Mauritanien que l’ambassade nous avait conseillé d’appeler), qui nous a dit que la route que nous désirions prendre était sûre à condition d’y circuler de jour, nous avons annoncé à l’ambassade à Dakar que nous remontions par la route, en conditions « sécurité »:
    SMS au no d’alarme de l’ambassade à Dakar au départ le matin et à l’arrivée le soir (aujourd’hui et demain)
    Pic-nic dans la voiture, en roulant
    Arrêts pipi à proximité immédiate des postes de contrôles de la gendarmerie
    Plein d’essence au Sénégal et remplissage du réservoir à l’auberge à Nouakchott avec les jerrycans remplis au Sénégal, donc pas d’arrêts dans des stations service
    Aucun arrêt, aucune information donnée à des civils sur notre route et notre destination

    Voilà, aujourd’hui, c’était nickel (il faut dire qu’il y a un bon bout de piste où on était seuls) et on espère bien évidemment que ce sera encore le cas demain.

    Ce matin, donc, nous avons quitté St-Louis à 08h30 pour le poste frontière de Diama (celui où on a nos copains douaniers sénégalais qui nous ont fait gagné un aller-retour pour Dakar à notre arrivée, le tout pour un tampon, joli il est vrai). Aucun souci côté sénégalais où le douanier nous a même pris en exemple avec notre CPD (vous savez ce que sait si vous nous suivez depuis notre arrivée au Sénégal) face à quelques Sénégalais voulant rentrer avec des voitures d’occasion au Sénégal, bien évidemment sans CPD. L’un attendait depuis 6 jours au poste…et on ne sait pas trop ce qu’il attendait !

    Traversée du barrage de Diama. A l’aller, on avait payé 4000 CFA pour le droit de passage (du barrage… qui fait, allons, 200 mètres…). Là, sale coup, c’est l’hivernage (saison des pluies), le tarif est de 10′000 CFA (25.- suisses…). On a discuté, mais bon, on a dû payer (contre un ticket en bonne et due forme, collé désormais dans notre carnet de voyage…). Aucun souci à la douane et à la police mauritanienne, les fonctionnaires appréciant particulièrement le fait qu’Oscar Ousseïnou et Maurine Aïcha portent dans leur passeport un deuxième prénom musulman. Ils étaient morts de rire quand nous sommes partis, se rappelant notre panne de batterie à l’aller…

    Ensuite, 10 kilomètres de piste pour tomber sur le garde du parc du Dianjeling (si je dis pas de bêtises), qui nous avait extirper 4′000 oua (monnaie mauritanienne) à l’aller pour la traversée du parc (la piste traverse le « parc » où à part des boeufs et 4 phacos…). Il est bien évidemment accompagné d’un gendarme mauritanien qui confirme qu’on doit payer (comme à l’aller d’ailleurs). Bon, vu que Diama est un poste de douane où il y a très peu de passage, il n’y a pas de bureau de change, nous n’avons pas d’oua (qu’il est d’ailleurs interdit de sortir du pays… comme les CFA ou les dirhams). Nous payons donc avec des CFA à un taux de change… avantageux… ou du moins à l’avantage du gardien du Dianjeling… Et voilà que le gendarme nous sort le refrain attendu concernant l’assurance. Je replante le décor pour ceux qui connaîtraient pas Diama. Là, on est en pleine brousse, à 10 kilomètres de la frontière et à 90 km de Rosso (prochaine ville), dans un village d’au moins 15 habitants. Il n’y a rien de chez rien, à part notre gendarme (et le garde du parc). Que demande donc le gendarme? Le papier dont il sait pertinemment que nous ne pouvons pas l’avoir: l’assurance automobile (que l’on doit acheter à la frontière). Le poste de Diama ayant tellement peu de trafic du Sénégal vers la Mauritanie, il n’y a pas d’assureur à Diama… et donc il est strictement impossible d’avoir inventé une quittance d’assurance 10 kilomètres plus loin… et donc le gendarme (qui ne nous avait rien demandé dans l’autre sens, nous ne nous sommes jamais fait contrôler l’assurance à la descente, celle-ci ayant été achetée au poste frontière marocain) sait pertinemment que nous ne l’avons pas… Bon, le coup est connu, m’enfin, on est en infraction ). Et le gendarme nous laisse partir, sans même une petite demande de cadeau, sur notre bonne foi que nous allons nous acheter une assurance. Et on est Suisses! Alors, en bons Suisses, on a été acheter notre assurance.

    Bon, d’abord, on a prié très fort lorsqu’on s’est encore fait arrêté par la douane et une seconde fois par les gendarmes juste avec Keur Micène. Mais ils nous ont rien demandé, notamment pas de voir notre fameuse attestation d’assurance. Et à Keur Micène (un village de… 500 habitants, en pleine pleine brousse), on s’arrête à la boutique pour demander Mohammed, le vendeur d’assurance. Je vous rappelle qu’on est en Mauritanie, loin de tout poste de gendarmerie ou d’une grande route… donc pas vraiment dans le respect des conditions « sécurité ». Mohammed est pas là, mais ils l’appellent sur son portable, puis une voiture s’arrête et un gars nous dit de le suivre… on part avec le Def et on le suit sur 1 ou 2 km, en pleine brousse, sur une simple piste de sable… oui, oui, tout le monde super à l’aise dans le Def… pour arriver devant une concession où Mohammed est assis dans sa voiture (il venait à notre rencontre). Et là, à l’ombre d’un arbre, il nous vend une assurance ! En pleine brousse ! Contre 10′000 nouveaux CFA ! Et il nous indique ensuite une piste qui rejoint celle que nous avons pris à la descente, 5 ou 6 kilomètres en pleine brousse, avec dromadaires et dunes, mais splendide. Et voilà, nous roulons avec une assurance que bien évidemment plus personne ne va nous demander

    d’après le blog : www.aventures.ch

    Source : Mauritanies1
  • Le Maroc et la Guinée Équatoriale, amis intimes

    LES DEUX MAINTIENNENT DES ACCORDS COMMERCIAUX QUI FONT D’EUX PARTENAIRES PRIORITAIRES MUTUELS

    T.S.

    Teodoro Obiang et Mohamed VI avaient tracé, en 2009, une feuille de route qui permettrait de maintenir l’excellente relation entre les deux pays. Accord portuaire, traité de libre commerce, inversion étrangère et soutien politique auprès des Nations Unies. Récemment, le représentant permanent de la Guinée Équatoriale a été interrogé sur son possible soutien à un référendum au Sahara Occidental avec, comme option, l’indépendance, et sa réponse a été radicale : “Non !”


    Anatolio Nfong Mba, représentant permanent de Guinée Équatoriale à l’ONU a répondu, lors d’une conférence de presse, à la question suivante : “Votre pays soutiendrait-il un référendum au Sahara Occidental avec, comme possibilités, l’indépendance ?” – Non !” La question tombait juste après que Mba eut terminé de défendre ses relations économiques avec le Maroc. L’indépendance du Kosovo, par contre, a le soutien inconditionnel de la Guinée Équatoriale.

    Le Maroc et la Guinée Équatoriale sont amis intimes économiquement. Il se comprennent et se respectent même en politique. Malgré le fait d’avoir des régimes différents, monarchie dans l’un et dictature dans l’autre, ils coïncident dans la radicalité de leurs régimes intérieurs respectifs et dans le Sahara Occidental, territoire où le Maroc exerce sa souveraineté sans qu’il lui appartienne légalement.

    Il y a quelques semaines, le ministre du Commerce extérieur du Maroc, Abdellatif Maazouz, visitait Malabo en compagnie de plus de cent hommes d’affaires qui, selon les chroniques du voyage, ont vite trouvé où employer leur argent et leur temps. Ils ont tous participé à ce qu’on a alors baptisé les “Journées Marocaines Guinéennes Équatoriales”, le pont parfait pour atteindre de nouveaux accords commerciaux qui permettraient de prolonger la magnifique relation que les deux pays maintenaient jusque-là.

    En 2009, Mohamed VI visitait la Guinée Équatoriale pour signer un traité de coopération portuaire entre les deux pays. L’accord était scellé entre le port de Malabo, le plus profond parmi les eaux centrafricaines, et les ports internationaux marocains. En fait, c’est l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée qui gère le port de Malabo.

    Les deux nations ont été plusieurs fois questionnées auprès du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale des Nations Unies, dû à la politique de leur État et aux violations systématiques des Droits de l’Homme.

    Guinguinbali; 7/9/2010
  • La France et l’Espagne au Maghreb

    Le Maroc ne rate aucune occasion pour lier son ennemi, le Polisario, avec AQMI et, en général, avec le terrorisme qui secoue la région. Cela, malgré que l’on n’a jamais trouvé, ou Rabat n’a jamais apporté, la moindre preuve à ce sujet.

    Les déclarations récentes du ministre des Affaires Etrangères, Miguel Ángel Moratinos, en affirmant, après ses entretiens avec son homologue Français Bernard Kouchner le 6 septembre, que l’Espagne et la France ont la même vision du conflit du Sahara Occidental, peut aller au-delà de la simple courtoisie diplomatique et provoque déjà l’irritation de l’Algérie. Pour certains il pourrait être interprété -on y mettant un grand effort – comme la coïncidence dans la défense de la voie légale et légitime internationale représentée tant par l’ONU comme par la volonté des parties. Pour les autres, comme une tentative espagnole de se rapprocher de la France après les frictions relatives à la résolution de la séquestration de nos coopérants dans le Sahel. Mais il peut contribuer à troubler nos relations bilatérales avec l’Algérie et, avec cela, introduire un élément négatif dans les préparatifs du II Sommet de l’Union pour la Méditerranée, prévue pour novembre à Barcelone s’il est interprété comme une simple acceptation de la formule marocaince de l’autonomie. Rappelons-nous que Paris avait accepté, il y a déjà quelques années et sans ambages, cette formule et l’Espagne semble le faire, parfois, pour faire marche-arrière, d’autres fois, mais toujours dans la mauvaise direction.

    Il était choquant aussi dans les déclarations de notre ministre le fait d’affirmer que si le conflit du Sahara Occidental était résolu celui du Sahel le serait aussi, référence logique à la menace terroriste de plus en plus évidente dans la dite région. Cela peut être interprété en négatif c’est-à-dire en considérant que le Sahara et le Sahel – c’est-à-dire, un conflit de décolonisation non résolu et menace terroriste c’est la même chose (ou Polisario et Al Qaida au Maghreb Islamique, AQMI, seraient liés) – ou en positif, voulant arguer que sans le conflit du Sahara beaucoup d’énergies pourraient être orientées à combattre les terroristes. Rappelons que le Maroc ne perd pas une occasion de lier son ennemi, le Polisario, à AQMI et, en général, au terrorisme qui secoue la zone. Cela malgré le fait que l’on n’a trouvé, ou Rabat n’a pas apporté la moindre preuve à ce sujet.

    Il est vrai que dans les relations euro-maghrébines toute affirmation doit être expliquée et ne pas permettre que d’autres l’interprètent : si nous le faisons nous obtiendrons en général l’interprétation la plus irritante. De plus, tout cela arrive au moment où le ministre Moratinos attend une date pour comparaître dans le Congrès des Députés pour expliquer quelles mesures l’Espagne a adopté devant l’agression subie en août par des activistes pro-sahraouis à El Aaiún, et entre-temps, d’un autre côté, le Maroc avance inexorablement vers l’incorporation médiatique du Sahara Occidental une fois il a offert au monde, comme concession supposée, l’autonomie par laquelle il sera régi juridiquement à l’intérieur de l’ordre légal marocain. Avec une Réunion de Haut Niveau (RHN) hispano-algérien prévu pour novembre et avec la célébration en novembre aussi du II Sommet de l’UpM, les échanges entre Marocains et algériens, depuis le côté maghrébin, et Espagnols et français, depuis l’Européen, semblent s’efforcer à mettre en face d’elles toutes les difficultés possibles.

  • Le Maroc et la Guinée Équatoriale, amis intimes

    LES DEUX MAINTIENNENT DES ACCORDS COMMERCIAUX QUI FONT D’EUX PARTENAIRES PRIORITAIRES MUTUELS

    T.S.

    Teodoro Obiang et Mohamed VI avaient tracé, en 2009, une feuille de route qui permettrait de maintenir l’excellente relation entre les deux pays. Accord portuaire, traité de libre commerce, inversion étrangère et soutien politique auprès des Nations Unies. Récemment, le représentant permanent de la Guinée Équatoriale a été interrogé sur son possible soutien à un référendum au Sahara Occidental avec, comme option, l’indépendance, et sa réponse a été radicale : “Non !”


    Anatolio Nfong Mba, représentant permanent de Guinée Équatoriale à l’ONU a répondu, lors d’une conférence de presse, à la question suivante : “Votre pays soutiendrait-il un référendum au Sahara Occidental avec, comme possibilités, l’indépendance ?” – Non !” La question tombait juste après que Mba eut terminé de défendre ses relations économiques avec le Maroc. L’indépendance du Kosovo, par contre, a le soutien inconditionnel de la Guinée Équatoriale.

    Le Maroc et la Guinée Équatoriale sont amis intimes économiquement. Il se comprennent et se respectent même en politique. Malgré le fait d’avoir des régimes différents, monarchie dans l’un et dictature dans l’autre, ils coïncident dans la radicalité de leurs régimes intérieurs respectifs et dans le Sahara Occidental, territoire où le Maroc exerce sa souveraineté sans qu’il lui appartienne légalement.

    Il y a quelques semaines, le ministre du Commerce extérieur du Maroc, Abdellatif Maazouz, visitait Malabo en compagnie de plus de cent hommes d’affaires qui, selon les chroniques du voyage, ont vite trouvé où employer leur argent et leur temps. Ils ont tous participé à ce qu’on a alors baptisé les “Journées Marocaines Guinéennes Équatoriales”, le pont parfait pour atteindre de nouveaux accords commerciaux qui permettraient de prolonger la magnifique relation que les deux pays maintenaient jusque-là.

    En 2009, Mohamed VI visitait la Guinée Équatoriale pour signer un traité de coopération portuaire entre les deux pays. L’accord était scellé entre le port de Malabo, le plus profond parmi les eaux centrafricaines, et les ports internationaux marocains. En fait, c’est l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée qui gère le port de Malabo.

    Les deux nations ont été plusieurs fois questionnées auprès du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale des Nations Unies, dû à la politique de leur État et aux violations systématiques des Droits de l’Homme.

    Guinguinbali; 7/9/2010
  • La France et l’Espagne au Maghreb

    Le Maroc ne rate aucune occasion pour lier son ennemi, le Polisario, avec AQMI et, en général, avec le terrorisme qui secoue la région. Cela, malgré que l’on n’a jamais trouvé, ou Rabat n’a jamais apporté, la moindre preuve à ce sujet.

    Les déclarations récentes du ministre des Affaires Etrangères, Miguel Ángel Moratinos, en affirmant, après ses entretiens avec son homologue Français Bernard Kouchner le 6 septembre, que l’Espagne et la France ont la même vision du conflit du Sahara Occidental, peut aller au-delà de la simple courtoisie diplomatique et provoque déjà l’irritation de l’Algérie. Pour certains il pourrait être interprété -on y mettant un grand effort – comme la coïncidence dans la défense de la voie légale et légitime internationale représentée tant par l’ONU comme par la volonté des parties. Pour les autres, comme une tentative espagnole de se rapprocher de la France après les frictions relatives à la résolution de la séquestration de nos coopérants dans le Sahel. Mais il peut contribuer à troubler nos relations bilatérales avec l’Algérie et, avec cela, introduire un élément négatif dans les préparatifs du II Sommet de l’Union pour la Méditerranée, prévue pour novembre à Barcelone s’il est interprété comme une simple acceptation de la formule marocaince de l’autonomie. Rappelons-nous que Paris avait accepté, il y a déjà quelques années et sans ambages, cette formule et l’Espagne semble le faire, parfois, pour faire marche-arrière, d’autres fois, mais toujours dans la mauvaise direction.

    Il était choquant aussi dans les déclarations de notre ministre le fait d’affirmer que si le conflit du Sahara Occidental était résolu celui du Sahel le serait aussi, référence logique à la menace terroriste de plus en plus évidente dans la dite région. Cela peut être interprété en négatif c’est-à-dire en considérant que le Sahara et le Sahel – c’est-à-dire, un conflit de décolonisation non résolu et menace terroriste c’est la même chose (ou Polisario et Al Qaida au Maghreb Islamique, AQMI, seraient liés) – ou en positif, voulant arguer que sans le conflit du Sahara beaucoup d’énergies pourraient être orientées à combattre les terroristes. Rappelons que le Maroc ne perd pas une occasion de lier son ennemi, le Polisario, à AQMI et, en général, au terrorisme qui secoue la zone. Cela malgré le fait que l’on n’a trouvé, ou Rabat n’a pas apporté la moindre preuve à ce sujet.

    Il est vrai que dans les relations euro-maghrébines toute affirmation doit être expliquée et ne pas permettre que d’autres l’interprètent : si nous le faisons nous obtiendrons en général l’interprétation la plus irritante. De plus, tout cela arrive au moment où le ministre Moratinos attend une date pour comparaître dans le Congrès des Députés pour expliquer quelles mesures l’Espagne a adopté devant l’agression subie en août par des activistes pro-sahraouis à El Aaiún, et entre-temps, d’un autre côté, le Maroc avance inexorablement vers l’incorporation médiatique du Sahara Occidental une fois il a offert au monde, comme concession supposée, l’autonomie par laquelle il sera régi juridiquement à l’intérieur de l’ordre légal marocain. Avec une Réunion de Haut Niveau (RHN) hispano-algérien prévu pour novembre et avec la célébration en novembre aussi du II Sommet de l’UpM, les échanges entre Marocains et algériens, depuis le côté maghrébin, et Espagnols et français, depuis l’Européen, semblent s’efforcer à mettre en face d’elles toutes les difficultés possibles.

  • UA/Sahara occidental : Jean Ping rencontre Hany Abdel-Aziz à Addis-Abéba

    Le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, a rencontré hier le Chef de la MINURSO, Hany Abdel-Aziz, afin de discuter de la dispute territorial avec le Maroc au sujet du Sahara occidental. Selon un communiqué de presse, « M. Ping a réitéré l’engagement de l’Union africaine à contribuer à une résolution rapide de ce conflit en accord avec les décisions et résolutions pertinentes de l’ONU et de l’UA ». Parmi ces dernières, il y a la résolution 1920 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que le Plan d’action de Tripoli adopté par l’UA en août 2009.

  • UA/Sahara occidental : Jean Ping rencontre Hany Abdel-Aziz à Addis-Abéba

    Le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, a rencontré hier le Chef de la MINURSO, Hany Abdel-Aziz, afin de discuter de la dispute territorial avec le Maroc au sujet du Sahara occidental. Selon un communiqué de presse, « M. Ping a réitéré l’engagement de l’Union africaine à contribuer à une résolution rapide de ce conflit en accord avec les décisions et résolutions pertinentes de l’ONU et de l’UA ». Parmi ces dernières, il y a la résolution 1920 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que le Plan d’action de Tripoli adopté par l’UA en août 2009.

  • Le nouveau Maroc de Mohamed VI (1)

    France 24

    Maroc : Petites bonnes, une enfance volée

    Au Maroc, des centaines de jeunes filles quittent chaque année les campagnes pour partir travailler comme domestiques dans les grandes villes. Les plus jeunes n’ont même pas 12 ans. Ici, on les appelle les petites bonnes. 

    Amina était l’une d’entre elles. A 12 ans, elle a été embauchée par une famille aisée de Casablanca. Trois années d’une enfance volée.


    Amina : Leur comportement n’était pas correcte. La nuit, il me laissait dehors et il ne me donnait que les restes des repas à manger. Je ne veux plus jamais travailler comme ça, je veux juste aller à l’école.

    Loin de leurs familles, déscolarisées, les petites bonnes se trouvent à la merci de leurs employeurs. 



    Najia Adib, Présidente de l’association « Touche pas à mes enfants » :Le malheur c’est que ces enfants n’ont AUCUN DROIT. Je dis AUCUN DROIT. Elles travaillent comme des esclaves, elles sont toujours maltraitées, elles n’ont pas de quoi manger, elles dorment dans le jardin, elles n’ont pas le droit de jouer, de s’exprimer, n’ont AUCUN DROIT.

    Dans la société, les langues se délient. Plusieurs cas de tortures ont été dénoncés et les victimes ne sont pas seulement marocaines. De plus en plus de domestiques sont amenées de l’étranger.


    Baipamot, employée de maison philippine : Tous les jours je dormais sur un balcon, je n’avais pas de vêtements, tout le monde pouvait me voir. Je n’avais rien à manger, ils me faisaient boire de l’urine. Ils me frappaient beaucoup tous les jours.

  • Le nouveau Maroc de Mohamed VI (1)

    France 24

    Maroc : Petites bonnes, une enfance volée

    Au Maroc, des centaines de jeunes filles quittent chaque année les campagnes pour partir travailler comme domestiques dans les grandes villes. Les plus jeunes n’ont même pas 12 ans. Ici, on les appelle les petites bonnes. 

    Amina était l’une d’entre elles. A 12 ans, elle a été embauchée par une famille aisée de Casablanca. Trois années d’une enfance volée.


    Amina : Leur comportement n’était pas correcte. La nuit, il me laissait dehors et il ne me donnait que les restes des repas à manger. Je ne veux plus jamais travailler comme ça, je veux juste aller à l’école.

    Loin de leurs familles, déscolarisées, les petites bonnes se trouvent à la merci de leurs employeurs. 



    Najia Adib, Présidente de l’association « Touche pas à mes enfants » :Le malheur c’est que ces enfants n’ont AUCUN DROIT. Je dis AUCUN DROIT. Elles travaillent comme des esclaves, elles sont toujours maltraitées, elles n’ont pas de quoi manger, elles dorment dans le jardin, elles n’ont pas le droit de jouer, de s’exprimer, n’ont AUCUN DROIT.

    Dans la société, les langues se délient. Plusieurs cas de tortures ont été dénoncés et les victimes ne sont pas seulement marocaines. De plus en plus de domestiques sont amenées de l’étranger.


    Baipamot, employée de maison philippine : Tous les jours je dormais sur un balcon, je n’avais pas de vêtements, tout le monde pouvait me voir. Je n’avais rien à manger, ils me faisaient boire de l’urine. Ils me frappaient beaucoup tous les jours.