Mois : septembre 2010

  • Le Royaume chérifien applique la politique de deux poids deux mesures

    Le Maroc procède au règlement du dossier des expropriations selon la politique de deux poids deux mesures.  Le royaume chérifien a bien affiché sa volonté  d’exclure les Algériens concernés par ce dossier  et qui ont été expropriés de leurs biens. Le secrétaire d’Etat  chargé de la communauté à l’étranger, Halim Benatallah, a abordé ce sujet lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale en soulignant que « les Algériens sont touchés par l’expropriation au Maroc ».

    Mais pour le traitement de ce dossier, le Maroc fait la différence entre les Algériens et les Européens. « Les algériens n’ont toujours pas été indemnisés, contrairement aux Européens », a relevé le secrétaire d’Etat. Plus grave encore, le Maroc ne cesse d’instrumentaliser ce dossier. « Les autorités marocaines préfèrent faire de la propagande via des associations au lieu de trouver une solution à ce problème », a tenu à préciser  Halim Benatallah. Le secrétaire d’Etat est revenu, par ailleurs, sur la question de l’émigration clandestine, affirmant que son département s’apprête à rapatrier « 1000 algériens  se trouvant dans des centres en Grèce ».

    Le phénomène de l’émigration clandestine  a pris de l’ampleur et c’est la Grèce qui fait plus parler d’elle ces derniers mois, où des Algériens ont été escroqués par des Turcs. Pour Halim Benatallah, la question de rapatriement des immigrés clandestins est « complexe et la grande difficulté réside dans l’identification des personnes qui prend des semaines, et c’est le cas en Espagne notamment ». En langage des chiffres, il estime que le taux de rapatriement ne dépasse pas 50%. Autre question soulevée, celle des sociétés de visa activant en Algérie. Le secrétaire d’Etat, Halim Benatallah, s’est montré intransigeant à leur égard, estimant qu’il est temps de « clarifier le statut de ces sociétés ».

    Ces dernières, poursuit-il, « agissent sur un domaine de souveraineté, alors qu’elles ne sont que des sociétés à caractère commercial ». Une situation encouragée par un vide juridique et une législation obsolète. Halim Benatalla ne manque pas de soulever plusieurs interrogations, comme le fait de travailler sans autorisation du ministère des Affaires étrangère. 

    « Je ne pense pas que ces société aient une autorisation du ministère des affaires étrangères » a-t-il dit. 

    Pour ce qui est de la délivrance des visas par les ambassades européennes à Alger et les difficultés rencontrées par les citoyens algériens, le secrétaire d’Etat a souligné que  des négociations « bilatérales sont engagées avec les pays de l’UE » ajoutant que des « propositions ont été formulées concernant les visas de circulation des citoyens ». A propos de l’assassinat de la jeune Sara en Arabie Saoudite, il réaffirmé le soutien et l’accompagnement de son département  au père de la famille précisant que l’Algérie a demandé aux autorités saoudiennes de faire mieux  afin d’établir la vérité.

    Abdelghani M.
    Le Maghreb, 28/9/2010
  • La coalition contre le terrorisme au Sahel élargie au Maroc?

    Annoncée par l’AFP et reprise par tous les médias la réunion à Alger ce mercredi des chefs des services de renseignement d’Algérie, Mauritanie, Niger et Mali, n’a pas été confirmée par le pays hôte. Selon la source malienne qui a livré cette information cette rencontre a comme ordre du jour de mettre en place un centre commun de renseignement en matière de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. 

    Le fait pourrait être interpreté comme une suite logique de la réunion des chefs d’état-major de ces quatre pays dimanche dernier à Tamanrasset si cette source ne précisait pas que  » pour être efficace, la coalition anti Al-Qaïda doit s’ouvrir à des pays comme le Tchad, la Libye et le Maroc qui a une expertise en matière de lutte contre l’islamisme ».

    Jusqu’à présent ces trois pays plus particulièrement le Maroc ont préféré faire cavalier seul et n’ont pas participé à la concrétisation de la coalition d’autant qu’en termes d’expertise dans la lutte contre le terrorisme l’Algérie est largement la mieux placée pour être chef de file de cette entreprise. Il est étonnant que l’entrée du Maroc soit « proposée » au moment où les relations avec son voisin algérien sont plutôt tendues .Est ce Rabat qui craint un leadership algérien dans la région ou serait-ce des capitales occidentales qui pousseraient à élargir la coalition pour avoir ,via des « alliés » un droit de regard?

    Les pays du Sahel sous l’impulsion de l’Algérie ont pour leur part déjà exprimé leur opposition à l’intervention des forces étrangères dans leur région.Il est pour l’instant acquis que plusieurs réunions seront tenues par les représentants des quatre pays pour mettre au point les modalités opérationnelles de la lutte contre les groupes terroristes et mafieux du Sahel.

    Comme l »indique un responsable de l’un des pays participant à l’AFP « à cette rencontre, il y a eu des divergences et des points d’accord. Nous sommes tous d’accord qu il faut lutter contre le terrorisme. Maintenant nous devons nous entendre au millimètre près sur le comment », a expliqué à l’AFP un des responsables des pays ayant participé à la rencontre.

  • L’Algérie répond aux accusations de Rabat

    L’Algérie a réagi au sujet des accusations de Rabat liées à Salma Ould Sidi Mouloud, ex-inspecteur général de la police du Polisario, arrêté par le Front Polisario pour trahison.
    L’Algérie accuse, dans un commentaire diffusé hier par l’APS, le gouvernement marocain de mener une campagne politico-médiatique avec pour prétexte l’arrestation de l’ex-inspecteur général de police du Polisario.
    Elle vise, selon l’APS, à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure au regard de la légalité internationale une question de décolonisation. Selon la même source, le gouvernement marocain accuse explicitement l’Algérie d’avoir organisé le coup contre l’ex-inspecteur de police du Polisario.
    L’Algérie a, dès le début, relevé dans le cas de Ould Sidi Mouloud, une tentative préméditée des autorités marocaines, à la veille d’échéances importantes, de l’impliquer dans une affaire dont elles comptaient, manifestement, se servir dans leurs vains efforts de semer la confusion et de se soustraire à leurs responsabilités en tant que puissance occupante d’un territoire inscrit sur la liste tenue par les Nations unies des zones non autonomes.
    Cette attitude des autorités marocaines n’est pas de nature à faire avancer la cause de la paix dans la région et à faciliter la mission de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross. 
    Ces accusations, déplorables et infondées, constituent une fuite en avant des autorités marocaines dans leur gestion du problème de décolonisation que représente la question du Sahara occidental et qui, par ailleurs, pratiquent une politique de répression massive et systématique des droits de l’homme dans les territoires occupés, comme en témoignent les multiples rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme.
    L’APS rapporte que «l’Algérie ne peut que s’étonner de constater leur instrumentalisation d’une affaire qui ne concerne que le Maroc et le Front Polisario.
    Ould Sidi Mouloud a été arrêté et incarcéré par le Front Polisario, en territoire sahraoui. Les autorités marocaines se soient évertuées à dénoncer des atteintes dont l’Algérie serait coupable en matière de liberté de mouvement et de liberté d’expression».
    Le Polisario a arrêté Ould Sidi Mouloud, dans «les territoires libérés» qui se trouvent en dehors de la barrière de sécurité mise en place par le Maroc autour du Sahara occidental. Ould Sidi Mouloud est considéré comme étant un espion.
    Source : Le Temps d’Algérie, 28/9/2010
  • Maroc et coalition anti-Aqmi

    Une dépêche (se référant à des sources maliennes) nous apprend qu’une réunion se tiendra aujourd’hui, mercredi, à Alger regroupant les services de renseignement des pays du Sahel (Mauritanie, Mali et Niger) en vue de la lutte antiterroriste qui sévit dans la région. Cette réunion fait suite à d’autres concertations entre les quatre Etats dont la dernière a eu lieu récemment à Tamanrasset, regroupant les chefs d’état-major militaires. 

    Malgré des divergences de points de vue, bien naturelles, les choses avancent et il faut s’attendre à d’autres réunions et, surtout, à des passages à l’acte sur le terrain de la lutte antiterroriste pour que toutes ces avancées, au plan de la concertation et de la coopération, ne restent pas lettre morte. L’idée est de faire face à un phénomène qui frappe, sans distinction (bien qu’à des degrés divers) ces pays voisins et frontaliers. Ici, il s’agit surtout de la bande territoriale commune qu’on appelle le Sahel. De deux choses l’une, ou il faut confier cette importante tâche de se défendre contre les activités terroristes, à une puissance étrangère à la région, les Etats-Unis (via l’Africom) et/ou la France traditionnellement bien implantée dans la région. 

    De l’avis unanime, une telle option comporte à moyen et long terme plus d’inconvénients que d’avantages. Ou bien, il faut d’abord compter sur soi, et s’organiser pour former front et entreprendre un combat concerté et le plus efficace possible – prélude à une coopération nécessaire sur d’autres plans, économiques, politiques, sociaux et autres. Il y a donc une logique qui sous-tend ce qui se passe et qui a des implications prévisibles dans divers domaines. D’où les questions que l’on se pose ici et là, particulièrement  au Maroc. 

    Bien que n’étant pas directement concerné par le Sahel, le Maroc veut être dans la dynamique actuellement enclenchée. Mais quel serait son rôle et, surtout, son apport ? Puisqu’il s’agit clairement de «passer à l’action», pour reprendre le mot d’ordre du général Gaïd, sous quelles formes le Maroc entend-il le faire éventuellement – étant entendu qu’il ne partage légalement ses frontières qu’avec l’Algérie ? En outre, comment attendre un quelconque apport de sa part, alors que lui-même contribue à nourrir une situation de grande instabilité avec ses voisins, du fait de son occupation du Sahara occidental ? 

    Il apparaît clairement qu’une telle demande marocaine, si elle s’avérait réelle, ne ferait que compromettre l’effort aujourd’hui accompli par les pays du Sahel et dévier leur objectif commun, qui est celui de la lutte contre Aqmi, vers d’autres objectifs, et d’autres calculs, consistant à avaliser l’occupation du Sahara occidental. La récente campagne médiatique marocaine contre l’Algérie, en attendant qu’elle s’achève, est en contradiction absolue avec le ton amical qui sied à une vraie volonté de travailler ensemble.
    A. K.

  • La Mauritanie entame des négociations avec Abou Zeid

    Alger– Les autorités mauritaniennes ont procédé à la libération de 27 contrebandiers maliens, membres des groupes de trafiquants de drogues. Ces derniers ont quittés la prison centrale de Nouakchott dans la soirée de lundi. Ils ont été livrés aux autorités maliennes qui les a livrée à son tour à l’organisation du groupe salafiste pour la prédication et le combat, activant dans la région du Sahel, dans le cadre d’un éventuel échange contre les otages français kidnappés le 21 septembre dernier au Niger.
    L’armée mauritanienne avait menée au mois de février dernier, une opération militaire contre les groupes terroristes, pendant laquelle trois éléments ont été éliminés et le reste arrêtés, une importante quantité d’armes et de drogue a aussi été saisie.
    Présentés devant le tribunal, ces derniers ont été accusés de commerce et trafic de drogue et soutien aux terroristes, mais ils ont été libérés sans qu’il y ait eu de procès.
    Selon les spécialistes du dossiers, les autorités françaises auraient ouvert la porte des négociations avec le groupe de Abdelhamid Abou Zeid, émir de la phalange Tarik Ibn Ziad, responsable du kidnapping des ressortissants français, employés de la compagnie Areva, au Niger. Ces dernières ont exprimés leur désir de négocier avec les terroristes dans le but d’assurer la sécurité de ses ressortissants.
    Le président Nicolas Sarkozy a déclaré, il y a deux jours, que la France est prête à discuter bien qu’elle n’ait eu aucun signe sur la possibilité d’entreprendre des négociations.
    Les trafiquants que les autorités mauritaniennes ont libérés ces derniers jours seront sans doute livrés à l’organisation terroriste en échange des otages français.
    Par ailleurs, beaucoup s’interrogent sur la libération par Nouakchott de ces trafiquants qui entretiennent des relations avec l’organisation terroriste, arrêtés sur son territoire alors qu’il s’apprêtaient à faire passer d’importantes quantités de drogue et d’armes, alors qu’ils n’ont pas été jugés, si elle n’est pas impliquée dans des négociations entre différentes parties qui oeuvrent pour la libération des otages français détenus par Abou Zeid, avant que celui-ci ne change d’avis, comme ça avait été le cas avec le ressortissant britannique Edwin Dyer, exécuté après que Londres ait refusé de négocier et aussi le ressortissant français Michel Germaneau qui a été tué après le raid aérien franco-mauritanien qui a causé la mort de six terroristes.
    Ce marché n’est pas le premier puisque Nouakchott s’est déjà pliée aux exigences de Madrid et les marchandages de Bamako lorsqu’elle a livré le terroriste Omar le Sahraoui au Mali qui l’avait à son tour livré à l’organisation terroristes en échange des otages espagnoles.
    Dalila B.
    Ennahar, 29/9/2010

  • Le Royaume chérifien applique la politique de deux poids deux mesures

    Le Maroc procède au règlement du dossier des expropriations selon la politique de deux poids deux mesures.  Le royaume chérifien a bien affiché sa volonté  d’exclure les Algériens concernés par ce dossier  et qui ont été expropriés de leurs biens. Le secrétaire d’Etat  chargé de la communauté à l’étranger, Halim Benatallah, a abordé ce sujet lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale en soulignant que « les Algériens sont touchés par l’expropriation au Maroc ».

    Mais pour le traitement de ce dossier, le Maroc fait la différence entre les Algériens et les Européens. « Les algériens n’ont toujours pas été indemnisés, contrairement aux Européens », a relevé le secrétaire d’Etat. Plus grave encore, le Maroc ne cesse d’instrumentaliser ce dossier. « Les autorités marocaines préfèrent faire de la propagande via des associations au lieu de trouver une solution à ce problème », a tenu à préciser  Halim Benatallah. Le secrétaire d’Etat est revenu, par ailleurs, sur la question de l’émigration clandestine, affirmant que son département s’apprête à rapatrier « 1000 algériens  se trouvant dans des centres en Grèce ».

    Le phénomène de l’émigration clandestine  a pris de l’ampleur et c’est la Grèce qui fait plus parler d’elle ces derniers mois, où des Algériens ont été escroqués par des Turcs. Pour Halim Benatallah, la question de rapatriement des immigrés clandestins est « complexe et la grande difficulté réside dans l’identification des personnes qui prend des semaines, et c’est le cas en Espagne notamment ». En langage des chiffres, il estime que le taux de rapatriement ne dépasse pas 50%. Autre question soulevée, celle des sociétés de visa activant en Algérie. Le secrétaire d’Etat, Halim Benatallah, s’est montré intransigeant à leur égard, estimant qu’il est temps de « clarifier le statut de ces sociétés ».

    Ces dernières, poursuit-il, « agissent sur un domaine de souveraineté, alors qu’elles ne sont que des sociétés à caractère commercial ». Une situation encouragée par un vide juridique et une législation obsolète. Halim Benatalla ne manque pas de soulever plusieurs interrogations, comme le fait de travailler sans autorisation du ministère des Affaires étrangère. 

    « Je ne pense pas que ces société aient une autorisation du ministère des affaires étrangères » a-t-il dit. 

    Pour ce qui est de la délivrance des visas par les ambassades européennes à Alger et les difficultés rencontrées par les citoyens algériens, le secrétaire d’Etat a souligné que  des négociations « bilatérales sont engagées avec les pays de l’UE » ajoutant que des « propositions ont été formulées concernant les visas de circulation des citoyens ». A propos de l’assassinat de la jeune Sara en Arabie Saoudite, il réaffirmé le soutien et l’accompagnement de son département  au père de la famille précisant que l’Algérie a demandé aux autorités saoudiennes de faire mieux  afin d’établir la vérité.

    Abdelghani M.
    Le Maghreb, 28/9/2010
  • La coalition contre le terrorisme au Sahel élargie au Maroc?

    Annoncée par l’AFP et reprise par tous les médias la réunion à Alger ce mercredi des chefs des services de renseignement d’Algérie, Mauritanie, Niger et Mali, n’a pas été confirmée par le pays hôte. Selon la source malienne qui a livré cette information cette rencontre a comme ordre du jour de mettre en place un centre commun de renseignement en matière de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. 

    Le fait pourrait être interpreté comme une suite logique de la réunion des chefs d’état-major de ces quatre pays dimanche dernier à Tamanrasset si cette source ne précisait pas que  » pour être efficace, la coalition anti Al-Qaïda doit s’ouvrir à des pays comme le Tchad, la Libye et le Maroc qui a une expertise en matière de lutte contre l’islamisme ».

    Jusqu’à présent ces trois pays plus particulièrement le Maroc ont préféré faire cavalier seul et n’ont pas participé à la concrétisation de la coalition d’autant qu’en termes d’expertise dans la lutte contre le terrorisme l’Algérie est largement la mieux placée pour être chef de file de cette entreprise. Il est étonnant que l’entrée du Maroc soit « proposée » au moment où les relations avec son voisin algérien sont plutôt tendues .Est ce Rabat qui craint un leadership algérien dans la région ou serait-ce des capitales occidentales qui pousseraient à élargir la coalition pour avoir ,via des « alliés » un droit de regard?

    Les pays du Sahel sous l’impulsion de l’Algérie ont pour leur part déjà exprimé leur opposition à l’intervention des forces étrangères dans leur région.Il est pour l’instant acquis que plusieurs réunions seront tenues par les représentants des quatre pays pour mettre au point les modalités opérationnelles de la lutte contre les groupes terroristes et mafieux du Sahel.

    Comme l »indique un responsable de l’un des pays participant à l’AFP « à cette rencontre, il y a eu des divergences et des points d’accord. Nous sommes tous d’accord qu il faut lutter contre le terrorisme. Maintenant nous devons nous entendre au millimètre près sur le comment », a expliqué à l’AFP un des responsables des pays ayant participé à la rencontre.

  • L’Algérie répond aux accusations de Rabat

    L’Algérie a réagi au sujet des accusations de Rabat liées à Salma Ould Sidi Mouloud, ex-inspecteur général de la police du Polisario, arrêté par le Front Polisario pour trahison.
    L’Algérie accuse, dans un commentaire diffusé hier par l’APS, le gouvernement marocain de mener une campagne politico-médiatique avec pour prétexte l’arrestation de l’ex-inspecteur général de police du Polisario.
    Elle vise, selon l’APS, à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure au regard de la légalité internationale une question de décolonisation. Selon la même source, le gouvernement marocain accuse explicitement l’Algérie d’avoir organisé le coup contre l’ex-inspecteur de police du Polisario.
    L’Algérie a, dès le début, relevé dans le cas de Ould Sidi Mouloud, une tentative préméditée des autorités marocaines, à la veille d’échéances importantes, de l’impliquer dans une affaire dont elles comptaient, manifestement, se servir dans leurs vains efforts de semer la confusion et de se soustraire à leurs responsabilités en tant que puissance occupante d’un territoire inscrit sur la liste tenue par les Nations unies des zones non autonomes.
    Cette attitude des autorités marocaines n’est pas de nature à faire avancer la cause de la paix dans la région et à faciliter la mission de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental Christopher Ross. 
    Ces accusations, déplorables et infondées, constituent une fuite en avant des autorités marocaines dans leur gestion du problème de décolonisation que représente la question du Sahara occidental et qui, par ailleurs, pratiquent une politique de répression massive et systématique des droits de l’homme dans les territoires occupés, comme en témoignent les multiples rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme.
    L’APS rapporte que «l’Algérie ne peut que s’étonner de constater leur instrumentalisation d’une affaire qui ne concerne que le Maroc et le Front Polisario.
    Ould Sidi Mouloud a été arrêté et incarcéré par le Front Polisario, en territoire sahraoui. Les autorités marocaines se soient évertuées à dénoncer des atteintes dont l’Algérie serait coupable en matière de liberté de mouvement et de liberté d’expression».
    Le Polisario a arrêté Ould Sidi Mouloud, dans «les territoires libérés» qui se trouvent en dehors de la barrière de sécurité mise en place par le Maroc autour du Sahara occidental. Ould Sidi Mouloud est considéré comme étant un espion.
    Source : Le Temps d’Algérie, 28/9/2010
  • La Mauritanie entame des négociations avec Abou Zeid

    Alger– Les autorités mauritaniennes ont procédé à la libération de 27 contrebandiers maliens, membres des groupes de trafiquants de drogues. Ces derniers ont quittés la prison centrale de Nouakchott dans la soirée de lundi. Ils ont été livrés aux autorités maliennes qui les a livrée à son tour à l’organisation du groupe salafiste pour la prédication et le combat, activant dans la région du Sahel, dans le cadre d’un éventuel échange contre les otages français kidnappés le 21 septembre dernier au Niger.
    L’armée mauritanienne avait menée au mois de février dernier, une opération militaire contre les groupes terroristes, pendant laquelle trois éléments ont été éliminés et le reste arrêtés, une importante quantité d’armes et de drogue a aussi été saisie.
    Présentés devant le tribunal, ces derniers ont été accusés de commerce et trafic de drogue et soutien aux terroristes, mais ils ont été libérés sans qu’il y ait eu de procès.
    Selon les spécialistes du dossiers, les autorités françaises auraient ouvert la porte des négociations avec le groupe de Abdelhamid Abou Zeid, émir de la phalange Tarik Ibn Ziad, responsable du kidnapping des ressortissants français, employés de la compagnie Areva, au Niger. Ces dernières ont exprimés leur désir de négocier avec les terroristes dans le but d’assurer la sécurité de ses ressortissants.
    Le président Nicolas Sarkozy a déclaré, il y a deux jours, que la France est prête à discuter bien qu’elle n’ait eu aucun signe sur la possibilité d’entreprendre des négociations.
    Les trafiquants que les autorités mauritaniennes ont libérés ces derniers jours seront sans doute livrés à l’organisation terroriste en échange des otages français.
    Par ailleurs, beaucoup s’interrogent sur la libération par Nouakchott de ces trafiquants qui entretiennent des relations avec l’organisation terroriste, arrêtés sur son territoire alors qu’il s’apprêtaient à faire passer d’importantes quantités de drogue et d’armes, alors qu’ils n’ont pas été jugés, si elle n’est pas impliquée dans des négociations entre différentes parties qui oeuvrent pour la libération des otages français détenus par Abou Zeid, avant que celui-ci ne change d’avis, comme ça avait été le cas avec le ressortissant britannique Edwin Dyer, exécuté après que Londres ait refusé de négocier et aussi le ressortissant français Michel Germaneau qui a été tué après le raid aérien franco-mauritanien qui a causé la mort de six terroristes.
    Ce marché n’est pas le premier puisque Nouakchott s’est déjà pliée aux exigences de Madrid et les marchandages de Bamako lorsqu’elle a livré le terroriste Omar le Sahraoui au Mali qui l’avait à son tour livré à l’organisation terroristes en échange des otages espagnoles.
    Dalila B.
    Ennahar, 29/9/2010

  • Donner plus de visibilité dans les capitales de l’UE

    Conférence internationale à Alger sur le droit du peuple sahraoui à la résistance
    Donner plus de visibilité dans les capitales de l’UE

    La capitale algérienne a abrité, hier, une conférence internationale intitulée “Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui”. Cette rencontre, qui durera 48 heures, s’est notamment distinguée par la présence d’une importante délégation d’activistes sahraouis des territoires occupés du Sahara occidental (près de 70 personnes), de plus d’une centaine d’étrangers venus de 31 pays des différents continents, dont des parlementaires, des représentants de partis politiques et des militants de la cause sahraouie et des droits de l’homme. 

    Pour Jean Lamore, écrivain et cinéaste américain, cette conférence revêt “une dimension capitale”, en raison de “l’arrivée massive” des Sahraouis des territoires occupés, malgré “les risques” et “les représailles”. 

    Le fameux réalisateur du documentaire sur le mur a qualifié la souffrance de ces derniers de “pédophilie d’État”, en justifiant cela par “le viol quotidien de l’intégrité physique et politique des Sahraouis” par la monarchie marocaine. “En droit commun, la pédophilie est un crime tellement honteux qu’il reste masqué. C’est exactement ce qui se passe à l’égard du peuple sahraoui”, a-t-il révélé à Liberté. M. Lamore est même allé plus loin, intégrant dans sa définition tous ces États, dont la France, ainsi que les instances internationales, qui “permettent à ce crime de perdurer”. 

    Pour l’écrivain américain, la non-reconnaissance, par ces mêmes instances internationales, de la légitimité de la République sahraouie (Rasd), alors que cette dernière est cofondatrice de l’Union africaine, “équivaut à revenir en arrière, à l’époque de la conférence de Berlin de 1884 et à reconnaître à l’Occident le droit de définir les frontières sur le continent africain”. De son côté, la présidente de l’association des amis de la République sahraouie (AARASD), Régine Villemont, a reconnu l’impact suscité par la résistance sahraouie : une “résistance pacifique” impliquant la nouvelle génération de Sahraouis et capable à la fois de “modifier les rapports de force”, de “faire bouger davantage les positions sahraouies” et de “redonner plus de visibilité dans les capitales européennes”. 

    Par ailleurs, Mme Villemont a saisi l’occasion pour “dénoncer la délégation de sénateurs français”, qui a séjourné (du 13 au 17 septembre dernier) au Maroc et dans les territoires occupés du Sahara occidental. “Ces élus se sont rendus dans un pays dont la décolonisation n’est pas achevée, sur invitation du Maroc, dont la souveraineté sur ce territoire n’est pas reconnue”, a-t-elle souligné, en espérant “des réactions à ce putsch des élus”. La conférence internationale sur la résistance sahraouie, qui s’achèvera aujourd’hui, intervient dans un moment particulier, sinon décisif. 

    En effet, elle survient dans un contexte d’amplification de la campagne médiatique, menée par le Maroc et appuyée par la France et certains organismes européens, visant à entretenir l’amalgame entre la résistance pacifique du peuple sahraoui, sous la houlette du Front Polisario, et les crimes perpétrés par l’organisation islamo-terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La manifestation se tient également à l’hôtel Dar-Diaf, à Chéraga, au moment où se déroulent les travaux de la 65e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies et ceux du Conseil onusien des droits de l’homme. 

    Par ailleurs, elle intervient dans une conjoncture de gel prolongé des négociations directes entre le Polisario et le Maroc, marquée précisément par les retentissements de la bataille engagée par la militante sahraouie Aminatou Haïder et l’envoi, il y a à peine 3 mois, d’une lettre pessimiste de Christopher Ross, émissaire de l’ONU dans l’ancienne colonie espagnole, aux 5 pays dits “amis du Sahara occidental”, imputant la responsabilité de cette situation au régime de Rabat.

    Cela, sans oublier l’impunité dont jouit le Maroc, alors que ce pays est à l’origine du calvaire des Sahraouis et du pillage de leurs ressources naturelles. Tous ces éléments font de cette conférence une tribune adéquate pour interpeller la communauté internationale, notamment sur ses responsabilités vis-à-vis d’un territoire non autonome et d’un peuple en attente d’être protégé par l’ONU. 

    Par : Hafida Ameyar 
    Liberté, 26/9/2010