Mois : septembre 2010

  • Une flottille pour l’indépendance du Sahara occidental : Des militants sahraouis et espagnols se jettent à l’eau

    Free Gaza fait des émules. Des militants sahraouis et espagnols lanceront, sous la houlette de l’acteur Willy Toledo, le 14 novembre prochain, anniversaire des « scandaleux » accords de Madrid de 1975, au plus tard, le premier semestre 2011, une flottille pour l’indépendance du Sahara occidental, baptisée « Mahfoud Ali Beïba ».Ils partiront des îles Canaries pour accoster à Laâyoune, la capitale du Sahara occidental occupé par le Maroc. Objectifs de cette flottille, explique Isabelle Galeote, porte-parole de l’Observatoire des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental et membre de l’ONG canarienne SaharAcciones, « dénoncer le blocage médiatique du Maroc » et « défendre les droits de l’homme » dans l’ex-colonie espagnole.

    Les Marocains menacent de contre-attaquer. Selon le quotidien marocain, le Soir Echos, l’association du Sahara Marocain (ASM) serait en discussion avec des syndicats de pêcheurs pour préparer une flottille de plus de 70 bateaux.

    Objectif : stopper en pleine mer les embarcations « des provocateurs espagnols », un peu comme dans une vraie bataille navale. L’avenir du Sahara Occidental se jouera-t-il en mer ? SaharAcciones dont 14 membres ont été amochés, il y a deux semaines à Laâyoune, par la police marocaine, a sollicité une protection et une escorte au Gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero.

    Horizons, 13/9/2010
  • Ambassadeur Afrique du Sud à Alger : "travailler pour résoudre le conflit du Sahara Occidental"

    L’Ambassadeur de l’Afrique du Sud en Algérie, Joseph Kutan, a demandé à la communauté internationale de « travailler pour résoudre le conflit du Sahara Occidental au moyennat l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination à travers une solution négociée et démocratique  basée sur la légalité internationale », a informé ce lundi l’Agence de presse Algérienne, APS.

    Joseph Kutan a réalisé ces déclarations, lors d’un rencontre avec le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à qui il a remis ses lettres de créance comme nouvel ambassadeur de son pays en Algérie.

    L’Afrique du Sud et le Nigeria, en plus de l’Algérie constituent le nouvel axe pour contrecarrer les ambitions géo-économiques de l’autre axe qui vise la spoliation des ressources africaines et dont les principaux promoteurs sont le Maroc, Paris et Israël à travers le lobby sioniste.

    Ces trois pays constituent le véritable « Club des Amis du Sahara Occidental » parce qu’ils ont exprimé leur sympathie pour les sahraouis, contrairement aux autres pays qui représentent, officiellement, ce club, et qui n’ont exprimé que la haine et le mépris envers le peuple sahraoui.
  • UNHCR : Rapport annuel 2010


    MAROC / SAHARA OCCIDENTAL
    observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme
    rapport annuel 2010
    Contexte politique

    Alors que la presse nationale a salué en 2009 les progrès réalisés par le Maroc à l’occasion du dixième anniversaire de l’accession au trône du Roi Mohamed VI, le bilan des réformes en matière de droits de l’Homme reste mitigé eu égard aux espoirs suscités par de nombreux engagements et initiatives pris par le pays aussi bien dans le cadre national qu’international. Fin 2009, aucun décret d’application n’avait ainsi été adopté par le Gouvernement marocain pour la mise en œuvre d’une déclaration royale qui annonçait en décembre 2008 la levée des réserves émises en 1993 lors de la ratification de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Les recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER) et celles du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies formulées lors de l’Examen périodique universel en avril 2008 n’ont pas plus été suivies d’effet. En 2009, la liberté d’expression s’est fortement dégradée, exposant de nombreux journalistes à des poursuites judiciaires et des peines de prison.

    Ainsi, le Code de la presse, dont  un projet de réforme est en discussion depuis trois ans, maintient des peines privatives de liberté pour les délits de presse (article 41). Alors que la presse bénéficie d’une plus grande liberté de ton que dans plusieurs pays de la région, certains thèmes restent tabous comme la religion, le Roi et la monarchie, la patrie et l’intégrité territoriale. Le Code pénal prévoit ainsi des peines d’emprisonnement pour quiconque “porte outrage” aux institutions de l’Etat ou “offense” le drapeau national (articles 263, 265 et 267). Par exemple, le 31 octobre  2009, le Tribunal de Casablanca a condamné M. Taoufiq Bouachrine, directeur du journal Akhbar al-Youm, et M. Khalid Gueddar, caricaturiste du quotidien, à une peine d’un an de prison avec sursis, assortie d’une amende de 10 000 dirhams (environ 900 euros), suite à la publication dans l’édition du 27 septembre 2009 d’une caricature relative à la cérémonie de mariage du prince Moulay Ismaïl. Les locaux du journal ont par ailleurs été fermés le 28 septembre 2009 par la police marocaine sur ordre du ministère de l’Intérieur avant même que la justice ne se prononce sur cette affaire1. Par ailleurs, le 15 octobre 2009, le Tribunal de première instance de Rabat a condamné M. Driss Chahtane, directeur de publication du journal al-Michaal, à un an de prison ferme et à une amende de 10 000 dirhams, ainsi que les journalistes du même hebdomadaire MM. Rachid Mahamid et Mustapha Hayrane, à une peine de trois mois de prison ferme assortie d’une amende de 5 000 dirhams (environ 440 euros) pour la publication d’un article sur la santé du Roi en septembre 20092. Ces condamnations laissent craindre un climat de censure dissuasif pour les défenseurs des droits de l’Homme.

    Enfin, la question de la résolution du conflit du Sahara occidental est restée en suspens depuis l’échec des négociations directes préconisées par la résolution du 30 avril 2007 du Conseil de sécurité des Nations unies.

    Le 1er mai 2009, comme chaque année, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été prorogé d’un an. La situation des droits de l’Homme dans cette région n’a par ailleurs connu aucune amélioration en 2009. Les autorités ont notamment continué d’entraver et de réprimer toute forme de contestation de la position officielle selon laquelle le Sahara occidental fait partie du Maroc. Certaines mouvements restent privés de la liberté d’association.

    Alors que la liberté d’association au Maroc est garantie par la Constitution marocaine (article 9) et est régie par le Dahir n°1-58-376 du 15 novembre 1958, amendé en 2002 et en 2006, et en dépit du caractère déclaratif de l’enregistrement des associations, l’obtention du statut d’association a continué de se heurter à de nombreux obstacles non seulement au niveau législatif, mais aussi, et surtout, au niveau administratif. L’article 3 de la Loi sur les associations interdit en effet la création d’une association dont le but serait contraire aux bonnes moeurs ou portant atteinte à la religion islamique, au régime monarchique ou à l’intégrité territoriale du pays, ou encore si elle fait appel à la discrimination. Ces formules très vagues pourraient être utilisées par les autorités pour justifier l’interdiction de la création d’associations, même si c’est très rarement le cas. Par ailleurs, le régime déclaratoire introduit en 2002 est mis à mal par le fait que les autorités refusent dans certains cas de délivrer un récépissé, document qui constitue la preuve du dépôt du dossier et qui fait courir un délai de deux mois, suivant lesquels une association est légalement créée3. Par exemple, l’Association nationale des diplômés chômeurs au Maroc (ANDCM) et le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (GADEM), qui ont déposé respectivement en 1991 et en 2006 une déclaration de fondation au siège de la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zâir, n’avaient fin 2009 toujours pas obtenu de récépissé4.

    Quelques fois, les autorités locales refusent même d’accepter la déclaration présentée par les représentants d’une association pour son enregistrement. Ainsi, les autorités locales de la wilaya de Casablanca ont refusé en novembre 2004 de recevoir la déclaration de l’association Ennassir pour le soutien des détenus islamistes sous prétexte de la nécessité d’enquêter sur les membres fondateurs de l’association. L’association, qui a toutefois déclaré à la même période sa constitution par courrier recommandé avec accusé de réception, conformément à la loi, n’avait toujours pas reçu de récépissé en 20095. De même, les autorités locales de Laâyoune refusent depuis 2005 de réceptionner les documents de fondation de l’Association sahraouie des victimes de violations graves commises par l’Etat marocain (ASVDH), en violation d’une décision du Tribunal administratif d’Agadir de septembre 2005 qui déclarait que ces autorités avaient outrepassé leur pouvoir en refusant le dossier de constitution de l’ASVDH. Sans récépissé provisoire, une association ne peut mener pleinement ses activités puisqu’elle n’est pas autorisée à louer un local, ouvrir un compte bancaire, déclarer ses salariés, percevoir des fonds ou des cotisations, ou encore organiser une manifestation dans un espace public. Les membres de ces associations sont par ailleurs susceptibles d’être poursuivis en justice pour “appartenance à une association non reconnue”, en vertu de l’article 8 de la Loi sur les associations6. Ces différentes entraves tendent à vider de son sens la réforme apportée en 2002, qui a introduit le régime déclaratif, et maintiennent les associations dans une situation de vulnérabilité.

    3 / La création d’une association se fait en deux étapes. Les fondateurs d’une association sont tenus dans un premier lieu de déposer auprès des autorités locales relevant du ministère de l’Intérieur (bachas, caïds) une déclaration de constitution d’une association accompagnée d’un certain nombre de documents. Les autorités locales délivrent à ce moment-là un récépissé provisoire puis un récépissé définitif dans un délai de 60 jours. A défaut de récépissé définitif, une association peut exercer librement sans reconnaissance juridique (article 5 de la Loi sur les associations), la non-obtention du récépissé n’entravant pas le fonctionnement de l’organisation.

    Entraves à la liberté de rassemblement pacifique

    En 2009, les rassemblements pacifiques organisés en faveur de la défense des droits de l’Homme ont à nouveau été parfois sévèrement réprimés. Ainsi, comme en 2008, plusieurs sit-in organisés par l’ANDCM, principalement devant le siège du Parlement à Rabat, ont été dispersés, parfois violemment, par les forces de l’ordre. Le 8 avril 2009, les forces de police ont ainsi brutalement dispersé un sit-in pacifique organisé par l’ANDCM devant le ministère de la Justice blessant au moins quatre manifestants7. Par ailleurs, suite à la répression d’un mouvement social dans la ville de Sidi Ifni dans le sud-ouest du Maroc en 20088, 22 personnes restaient détenues début 2009, dont M. Ibrahim Bara, secrétaire général du comité local de l’Association pour la taxation des transactions financières pour l’aide aux citoyennes et citoyens (ATTAC) et membre de l’Union nationale des étudiants marocains (UNEM), ainsi que plusieurs membres d’ATTAC Maroc. Le 10 avril 2009, 19 personnes ont été condamnées par le Tribunal d’Agadir à des peines allant jusqu’à un an et demi de prison ferme pour “contribution et direction d’une bande criminelle”, “tentative d’assassinat”, “rassemblement armé”, “port d’arme ostensible lors de manifestation”, “destruction d’établissement industriel et d’un établissement portuaire”. M. Ibrahim Bara a été condamné à huit mois de prison ferme et deux mois avec sursis. Trois personnes ont été acquittées. Fin 2009, deux restaient en prison et finissaient de purger leur peine.

    Condamnation à des peines de prison ferme de deux défenseurs dénonçant le trafic de drogue au nord du Maroc

    En 2009, deux défenseurs qui avaient remis en cause la responsabilité des autorités dans des affaires de trafic de drogue ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison ferme. Le 24 novembre 2009, M. Chakib El-Khayari, président de l’Association du Rif des droits de l’Homme (ARDH) et membre du Conseil fédéral du Congrès mondial amazigh (CMA), a été condamné en appel par le Tribunal de Casablanca à une peine de trois ans de prison et à une amende de 750 000 dirhams (environ 68 500 euros) pour “outrage à corps constitué”, en vertu des articles 263 et 265 du Code pénal, pour avoir révélé à des sources étrangères des informations visant des hauts fonctionnaires de l’Etat impliqués dans un réseau de trafic de drogue dans la région du Rif. Détenu à la prison d’Okacha à Casablanca depuis le 21 février 2009, il a été transféré le 25 décembre à la prison de Meknès sans que sa famille ni sa défense en soient informées. Par ailleurs, M. Hassan Barhoon, représentant au Maroc de la Fondation palestinienne pour les droits humains (Monitor), blogueur et journaliste pour le site Internet sans frontières, a été arrêté le 26 février 2009 et condamné le 8 mars 2009 par le Tribunal de Tétouan à six mois de prison et à 5 000 dirhams d’amende (environ 440 euros) pour “diffamation du pouvoir judiciaire” après la publication d’un article mettant en cause la responsabilité du procureur général du Roi du Maroc près la Cour d’appel de Tétouan dans l’évasion d’un trafiquant de drogue dans la ville de Tétouan. Il a été gracié en août 2009 par le Roi du Maroc après cinq mois de détention9.
    Poursuite du harcèlement des défenseurs qui dénoncent les dérives de la lutte contre le terrorisme et les conditions de détention des prisonniers 
    En 2009, plusieurs défenseurs qui militent pour le respect des droits de détenus islamistes présumés se sont heurtés à des actes de représailles de la part des autorités marocaines. Ainsi, le 22 avril 2009, la Cour de cassation a confirmé la décision du 24 juillet 2008 de la Cour d’appel de Rabat qui infligeait un blâme à Me Taoufik Moussaif Behammou, avocat au barreau de Rabat, suite à des déclarations parues le 19 août 2006 dans le quotidien Annahar al-Maghribia dans lesquelles Me Moussaif dénonçait les abus commis par les services de sécurité et les autorités judiciaires à l’occasion d’une procédure pénale menée contre un réseau terroriste. L’audience devant la Cour de cassation s’est tenue dans le bureau du président de la cour, à la demande de ce dernier, et non dans la salle habituelle prévue à cet effet10. De même, l’association Ennassir pour le soutien des détenus islamistes ainsi que son président, M. Abderrahim Mouhtad, ont fait à plusieurs reprises l’objet d’actes d’intimidation. Le siège de l’association est en permanence surveillé par un agent placé à quelques mètres de l’entrée du local et des agents de la sûreté nationale sont venus à plusieurs reprises interroger le président de l’association sur ses activités. Ainsi, le 26 novembre 2009, quatre membres de la sûreté nationale se sont rendus au siège de l’association pour interroger M. Mouhtad sur les sources de financement de l’organisation ainsi que sur ses liens avec le terrorisme international. Par ailleurs, le 27 février 2009, alors qu’il se rendait en moto à l’association, M. Mouhtad, qui n’avait enfreint aucune règle du Code de la route, a été arrêté par deux policiers dans le quartier de Sidi Bernoussi à Casablanca. Les policiers lui ont demandé ses papiers puis lui ont reproché d’adopter un ton hautain pour leur répondre. Ils l’ont tout de suite menotté et l’ont frappé. Ayant riposté aux coups reçus, M. Mouhtad a été emmené au commissariat de police et l’enquête a conclu qu’il s’agissait de coups et blessures réciproques. Aucune poursuite à son encontre n’a par la suite été engagée.
    Par ailleurs, les défenseurs et organisations de défense des droits de l’Homme qui ont dénoncé la violence policière dans les prisons marocaines ainsi que la dégradation des conditions de détention en 2009 ont été victimes de pressions de la part des autorités. Ainsi, le 2 décembre 2009, des actes d’intimidation ont été exercés à l’encontre de Mme Khadija Riyadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), et M. Abdel-ilah Benabdesselam, vice-président de l’association et membre de l’Assemblée générale de l’OMCT. Ils ont été accusés par M. Hafid Benhachem, délégué général de l’administration pénitentiaire, de publier des rapports négatifs sur le Maroc, et ce afin “d’obtenir des fonds” et de “trahir leur pays”. Ils leur ont en outre “conseillé” de quitter le Maroc “s’ils n’étaient pas contents”. Ces faits ont fait suite à la publication par l’AMDH, le 25 novembre 2009, de deux lettres dénonçant les conditions de détention des prisonniers dans les centres de Casablanca et de Settat. En outre, le 4 décembre 2009, un sit-in organisé devant le ministère de la Justice à Rabat par l’association Ennassir pour le soutien des détenus islamistes a été violemment dispersé par les forces de l’ordre qui ont encerclé les manifestantes, femmes, mères ou soeurs de détenus islamistes, et les ont fait monter dans des bus qui les ont ramenées à Casablanca, d’où venait la majorité des manifestantes. Plusieurs d’entre elles ont rapporté avoir été insultées, voire violemment bousculées par des policiers en civil. La manifestation était organisée en soutien à la grève de la faim entamée depuis le 24 novembre 2009 par 91 détenus pour dénoncer les mauvaises conditions de détention dans les prisons marocaines, en particulier celles d’Okacha à Casablanca et la prison centrale de Kénitra12.
    Harcèlement des défenseurs qui dénoncent les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental
    En 2009, les défenseurs des droits des Sahraouis ont continué de subir des actes de répression et d’intimidation. Ainsi, le 24 juin 2009, la Cour d’appel d’Agadir a confirmé la condamnation à 15 ans de prison ferme prononcée en première instance à l’encontre de M. Yahya Mohamed al-Hafed Aaza, membre du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme (CODESA). M. Aaza a été arrêté le 29 février 2008 dans son magasin à Tan-Tan, dans le sud du Maroc, pour avoir pris part à des manifestations pacifiques qui avaient eu lieu deux jours plus tôt et au cours desquelles un policier avait été tué. Au cours de l’audience, la Cour n’a pas pris en compte les allégations de torture subies par le prévenu après son arrestation et durant son incarcération. Fin 2009, il était détenu à la prison d’Aït Melloul, près d’Agadir13. D’autre part, M. Ennaama Asfari, co-président du Comité pour le respect des droits de l’Homme au Sahara occidental (CORELSO), a été placé en détention le 14 août 2009 après une altercation avec un policier lors d’un contrôle de police à un barrage  routier près de la ville de Tantan dans le sud du Maroc. La dispute aurait pour origine un porte-clés détenu par M. Asfari représentant le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique. Condamné le 27 août 2009 à quatre mois d’emprisonnement par le Tribunal de Tan-tan pour “outrage à agent public”, M. Asfari a été libéré le 14 décembre 200914. Par ailleurs, le 8 octobre 2009, sept défenseurs des droits de l’Homme originaires du Sahara occidental, M. Ali Salem Tamek, vice-président du CODESA, M. Brahim Dahane, président de l’ASVDH, M. Ahmad Anasiri, secrétaire général du Comité sahraoui pour la défense des droits humains à Smara, membre du conseil de coordination de l’ASVDH et directeur général de l’AMDH à Smara, M. Yahdih Ettarrouzi, membre de l’AMDH à Laâyoune, M. Saleh Lebayhi, président du Forum pour la protection  des enfants sahraouis et responsable de la branche de Smara de l’AMDH, Mme Degja Lachgar, membre du bureau exécutif de l’ASVDH, et M. Rachid Sghaer, membre du Comité contre la torture à Dakhla, ont été arrêtés par des agents de la sécurité marocaine à l’aéroport Mohamed V de Casablanca alors qu’ils revenaient d’une visite de camps de réfugiés sahraouis situés dans le sud-ouest de l’Algérie. En décembre, ils ont été déférés devant le juge d’instruction du Tribunal militaire de Rabat. Fin 2009, ils restaient détenus sans jugement à la prison de Salé15. Mme Elghalia Djimi et M. Duihi Hassan, respectivement vice-présidente et membre de l’ASVDH, ont quant à eux fait l’objet de mesures d’intimidation de la part de policiers en civil qui se sont présentés à leurs domiciles respectivement les 3 et 10 novembre 2009 alors qu’ils recevaient des avocats espagnols menant une enquête internationale sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental. Les agents de police ont ordonné aux avocats de rejoindre leur hôtel et ont informé à tort les deux défenseurs des droits de l’Homme qu’il était interdit selon la loi marocaine de recevoir des étrangers sans autorisation des autorités locales. Intimidations et campagne de diffamation à l’encontre d’un groupe de défenseurs des libertés individuelles En 2009, les organisateurs et participants d’une action de protestation en faveur du respect des libertés individuelles ont subi de sévères mesures d’intimidation, signe de la crispation des autorités lorsque sont remis en cause certains dogmes. Plusieurs mesures d’intimidation ont en effet visé les membres du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI), suite à la tentative du mouvement d’organiser le 13 septembre 2009 un pique-nique dans une forêt proche de Mohammedia, en signe de protestation contre une loi interdisant aux musulmans de manger en public pendant les heures de jeûne du Ramadan. Le 13 septembre 2009, alors que les membres du groupe arrivaient à la gare de Mohammedia par le train, un fort contingent de policiers a intercepté, fouillé, molesté, insulté et relevé les noms de six d’entre eux, à savoir Melles Ibtissame Betty Lachgar et Zeineb el-Rhazoui, co-fondatrices et membres du mouvement, les étudiants Abderrahim Mouktafi, Ghassan Bouyaghrouni et Nizar Benzimate et le journaliste Aziz el-Yaakoubia, avant de les obliger à remonter dans le train. Tous les membres ont ensuite reçu des menaces de mort à travers leur page “Facebook” et leurs comptes e-mail et “Facebook” ont été piratés. Les 15, 16 et 17 septembre 2009, MM. Abderrahim Mouktafi, Ghassan Bouyaghrouni, Aziz el-Yaakoubia et Nizar Benzimate ont été arrêtés par la police et emmenés au commissariat de Mohammadia. Ils ont été relâchés très tard dans la nuit sans être inculpés. Par la suite, plusieurs titres de la presse marocaine ont publié des articles et des commentaires condamnant le groupe. Par ailleurs, une interdiction de sortie du territoire a visé en octobre 2009 Melles Ibtissame Lachgar et Zeineb El-Rhazoui alors qu’elles devaient se rendre à Paris pour assister le 19 octobre 2009 à une rencontre-débat sur la liberté de conscience et de culte par l’Association du manifeste des libertés. Cette mesure a été levée peu de temps après la rencontre-débat, sur demande de leur avocat.
    (…)


    Source : Solidarité Maroc, 14/9/2010
  • UNHCR : Rapport annuel 2010


    MAROC / SAHARA OCCIDENTAL
    observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme
    rapport annuel 2010
    Contexte politique

    Alors que la presse nationale a salué en 2009 les progrès réalisés par le Maroc à l’occasion du dixième anniversaire de l’accession au trône du Roi Mohamed VI, le bilan des réformes en matière de droits de l’Homme reste mitigé eu égard aux espoirs suscités par de nombreux engagements et initiatives pris par le pays aussi bien dans le cadre national qu’international. Fin 2009, aucun décret d’application n’avait ainsi été adopté par le Gouvernement marocain pour la mise en œuvre d’une déclaration royale qui annonçait en décembre 2008 la levée des réserves émises en 1993 lors de la ratification de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Les recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER) et celles du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies formulées lors de l’Examen périodique universel en avril 2008 n’ont pas plus été suivies d’effet. En 2009, la liberté d’expression s’est fortement dégradée, exposant de nombreux journalistes à des poursuites judiciaires et des peines de prison.

    Ainsi, le Code de la presse, dont  un projet de réforme est en discussion depuis trois ans, maintient des peines privatives de liberté pour les délits de presse (article 41). Alors que la presse bénéficie d’une plus grande liberté de ton que dans plusieurs pays de la région, certains thèmes restent tabous comme la religion, le Roi et la monarchie, la patrie et l’intégrité territoriale. Le Code pénal prévoit ainsi des peines d’emprisonnement pour quiconque “porte outrage” aux institutions de l’Etat ou “offense” le drapeau national (articles 263, 265 et 267). Par exemple, le 31 octobre  2009, le Tribunal de Casablanca a condamné M. Taoufiq Bouachrine, directeur du journal Akhbar al-Youm, et M. Khalid Gueddar, caricaturiste du quotidien, à une peine d’un an de prison avec sursis, assortie d’une amende de 10 000 dirhams (environ 900 euros), suite à la publication dans l’édition du 27 septembre 2009 d’une caricature relative à la cérémonie de mariage du prince Moulay Ismaïl. Les locaux du journal ont par ailleurs été fermés le 28 septembre 2009 par la police marocaine sur ordre du ministère de l’Intérieur avant même que la justice ne se prononce sur cette affaire1. Par ailleurs, le 15 octobre 2009, le Tribunal de première instance de Rabat a condamné M. Driss Chahtane, directeur de publication du journal al-Michaal, à un an de prison ferme et à une amende de 10 000 dirhams, ainsi que les journalistes du même hebdomadaire MM. Rachid Mahamid et Mustapha Hayrane, à une peine de trois mois de prison ferme assortie d’une amende de 5 000 dirhams (environ 440 euros) pour la publication d’un article sur la santé du Roi en septembre 20092. Ces condamnations laissent craindre un climat de censure dissuasif pour les défenseurs des droits de l’Homme.

    Enfin, la question de la résolution du conflit du Sahara occidental est restée en suspens depuis l’échec des négociations directes préconisées par la résolution du 30 avril 2007 du Conseil de sécurité des Nations unies.

    Le 1er mai 2009, comme chaque année, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a été prorogé d’un an. La situation des droits de l’Homme dans cette région n’a par ailleurs connu aucune amélioration en 2009. Les autorités ont notamment continué d’entraver et de réprimer toute forme de contestation de la position officielle selon laquelle le Sahara occidental fait partie du Maroc. Certaines mouvements restent privés de la liberté d’association.

    Alors que la liberté d’association au Maroc est garantie par la Constitution marocaine (article 9) et est régie par le Dahir n°1-58-376 du 15 novembre 1958, amendé en 2002 et en 2006, et en dépit du caractère déclaratif de l’enregistrement des associations, l’obtention du statut d’association a continué de se heurter à de nombreux obstacles non seulement au niveau législatif, mais aussi, et surtout, au niveau administratif. L’article 3 de la Loi sur les associations interdit en effet la création d’une association dont le but serait contraire aux bonnes moeurs ou portant atteinte à la religion islamique, au régime monarchique ou à l’intégrité territoriale du pays, ou encore si elle fait appel à la discrimination. Ces formules très vagues pourraient être utilisées par les autorités pour justifier l’interdiction de la création d’associations, même si c’est très rarement le cas. Par ailleurs, le régime déclaratoire introduit en 2002 est mis à mal par le fait que les autorités refusent dans certains cas de délivrer un récépissé, document qui constitue la preuve du dépôt du dossier et qui fait courir un délai de deux mois, suivant lesquels une association est légalement créée3. Par exemple, l’Association nationale des diplômés chômeurs au Maroc (ANDCM) et le Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et des migrants (GADEM), qui ont déposé respectivement en 1991 et en 2006 une déclaration de fondation au siège de la wilaya de Rabat-Salé-Zemmour-Zâir, n’avaient fin 2009 toujours pas obtenu de récépissé4.

    Quelques fois, les autorités locales refusent même d’accepter la déclaration présentée par les représentants d’une association pour son enregistrement. Ainsi, les autorités locales de la wilaya de Casablanca ont refusé en novembre 2004 de recevoir la déclaration de l’association Ennassir pour le soutien des détenus islamistes sous prétexte de la nécessité d’enquêter sur les membres fondateurs de l’association. L’association, qui a toutefois déclaré à la même période sa constitution par courrier recommandé avec accusé de réception, conformément à la loi, n’avait toujours pas reçu de récépissé en 20095. De même, les autorités locales de Laâyoune refusent depuis 2005 de réceptionner les documents de fondation de l’Association sahraouie des victimes de violations graves commises par l’Etat marocain (ASVDH), en violation d’une décision du Tribunal administratif d’Agadir de septembre 2005 qui déclarait que ces autorités avaient outrepassé leur pouvoir en refusant le dossier de constitution de l’ASVDH. Sans récépissé provisoire, une association ne peut mener pleinement ses activités puisqu’elle n’est pas autorisée à louer un local, ouvrir un compte bancaire, déclarer ses salariés, percevoir des fonds ou des cotisations, ou encore organiser une manifestation dans un espace public. Les membres de ces associations sont par ailleurs susceptibles d’être poursuivis en justice pour “appartenance à une association non reconnue”, en vertu de l’article 8 de la Loi sur les associations6. Ces différentes entraves tendent à vider de son sens la réforme apportée en 2002, qui a introduit le régime déclaratif, et maintiennent les associations dans une situation de vulnérabilité.

    3 / La création d’une association se fait en deux étapes. Les fondateurs d’une association sont tenus dans un premier lieu de déposer auprès des autorités locales relevant du ministère de l’Intérieur (bachas, caïds) une déclaration de constitution d’une association accompagnée d’un certain nombre de documents. Les autorités locales délivrent à ce moment-là un récépissé provisoire puis un récépissé définitif dans un délai de 60 jours. A défaut de récépissé définitif, une association peut exercer librement sans reconnaissance juridique (article 5 de la Loi sur les associations), la non-obtention du récépissé n’entravant pas le fonctionnement de l’organisation.

    Entraves à la liberté de rassemblement pacifique

    En 2009, les rassemblements pacifiques organisés en faveur de la défense des droits de l’Homme ont à nouveau été parfois sévèrement réprimés. Ainsi, comme en 2008, plusieurs sit-in organisés par l’ANDCM, principalement devant le siège du Parlement à Rabat, ont été dispersés, parfois violemment, par les forces de l’ordre. Le 8 avril 2009, les forces de police ont ainsi brutalement dispersé un sit-in pacifique organisé par l’ANDCM devant le ministère de la Justice blessant au moins quatre manifestants7. Par ailleurs, suite à la répression d’un mouvement social dans la ville de Sidi Ifni dans le sud-ouest du Maroc en 20088, 22 personnes restaient détenues début 2009, dont M. Ibrahim Bara, secrétaire général du comité local de l’Association pour la taxation des transactions financières pour l’aide aux citoyennes et citoyens (ATTAC) et membre de l’Union nationale des étudiants marocains (UNEM), ainsi que plusieurs membres d’ATTAC Maroc. Le 10 avril 2009, 19 personnes ont été condamnées par le Tribunal d’Agadir à des peines allant jusqu’à un an et demi de prison ferme pour “contribution et direction d’une bande criminelle”, “tentative d’assassinat”, “rassemblement armé”, “port d’arme ostensible lors de manifestation”, “destruction d’établissement industriel et d’un établissement portuaire”. M. Ibrahim Bara a été condamné à huit mois de prison ferme et deux mois avec sursis. Trois personnes ont été acquittées. Fin 2009, deux restaient en prison et finissaient de purger leur peine.

    Condamnation à des peines de prison ferme de deux défenseurs dénonçant le trafic de drogue au nord du Maroc

    En 2009, deux défenseurs qui avaient remis en cause la responsabilité des autorités dans des affaires de trafic de drogue ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison ferme. Le 24 novembre 2009, M. Chakib El-Khayari, président de l’Association du Rif des droits de l’Homme (ARDH) et membre du Conseil fédéral du Congrès mondial amazigh (CMA), a été condamné en appel par le Tribunal de Casablanca à une peine de trois ans de prison et à une amende de 750 000 dirhams (environ 68 500 euros) pour “outrage à corps constitué”, en vertu des articles 263 et 265 du Code pénal, pour avoir révélé à des sources étrangères des informations visant des hauts fonctionnaires de l’Etat impliqués dans un réseau de trafic de drogue dans la région du Rif. Détenu à la prison d’Okacha à Casablanca depuis le 21 février 2009, il a été transféré le 25 décembre à la prison de Meknès sans que sa famille ni sa défense en soient informées. Par ailleurs, M. Hassan Barhoon, représentant au Maroc de la Fondation palestinienne pour les droits humains (Monitor), blogueur et journaliste pour le site Internet sans frontières, a été arrêté le 26 février 2009 et condamné le 8 mars 2009 par le Tribunal de Tétouan à six mois de prison et à 5 000 dirhams d’amende (environ 440 euros) pour “diffamation du pouvoir judiciaire” après la publication d’un article mettant en cause la responsabilité du procureur général du Roi du Maroc près la Cour d’appel de Tétouan dans l’évasion d’un trafiquant de drogue dans la ville de Tétouan. Il a été gracié en août 2009 par le Roi du Maroc après cinq mois de détention9.
    Poursuite du harcèlement des défenseurs qui dénoncent les dérives de la lutte contre le terrorisme et les conditions de détention des prisonniers 
    En 2009, plusieurs défenseurs qui militent pour le respect des droits de détenus islamistes présumés se sont heurtés à des actes de représailles de la part des autorités marocaines. Ainsi, le 22 avril 2009, la Cour de cassation a confirmé la décision du 24 juillet 2008 de la Cour d’appel de Rabat qui infligeait un blâme à Me Taoufik Moussaif Behammou, avocat au barreau de Rabat, suite à des déclarations parues le 19 août 2006 dans le quotidien Annahar al-Maghribia dans lesquelles Me Moussaif dénonçait les abus commis par les services de sécurité et les autorités judiciaires à l’occasion d’une procédure pénale menée contre un réseau terroriste. L’audience devant la Cour de cassation s’est tenue dans le bureau du président de la cour, à la demande de ce dernier, et non dans la salle habituelle prévue à cet effet10. De même, l’association Ennassir pour le soutien des détenus islamistes ainsi que son président, M. Abderrahim Mouhtad, ont fait à plusieurs reprises l’objet d’actes d’intimidation. Le siège de l’association est en permanence surveillé par un agent placé à quelques mètres de l’entrée du local et des agents de la sûreté nationale sont venus à plusieurs reprises interroger le président de l’association sur ses activités. Ainsi, le 26 novembre 2009, quatre membres de la sûreté nationale se sont rendus au siège de l’association pour interroger M. Mouhtad sur les sources de financement de l’organisation ainsi que sur ses liens avec le terrorisme international. Par ailleurs, le 27 février 2009, alors qu’il se rendait en moto à l’association, M. Mouhtad, qui n’avait enfreint aucune règle du Code de la route, a été arrêté par deux policiers dans le quartier de Sidi Bernoussi à Casablanca. Les policiers lui ont demandé ses papiers puis lui ont reproché d’adopter un ton hautain pour leur répondre. Ils l’ont tout de suite menotté et l’ont frappé. Ayant riposté aux coups reçus, M. Mouhtad a été emmené au commissariat de police et l’enquête a conclu qu’il s’agissait de coups et blessures réciproques. Aucune poursuite à son encontre n’a par la suite été engagée.
    Par ailleurs, les défenseurs et organisations de défense des droits de l’Homme qui ont dénoncé la violence policière dans les prisons marocaines ainsi que la dégradation des conditions de détention en 2009 ont été victimes de pressions de la part des autorités. Ainsi, le 2 décembre 2009, des actes d’intimidation ont été exercés à l’encontre de Mme Khadija Riyadi, présidente de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), et M. Abdel-ilah Benabdesselam, vice-président de l’association et membre de l’Assemblée générale de l’OMCT. Ils ont été accusés par M. Hafid Benhachem, délégué général de l’administration pénitentiaire, de publier des rapports négatifs sur le Maroc, et ce afin “d’obtenir des fonds” et de “trahir leur pays”. Ils leur ont en outre “conseillé” de quitter le Maroc “s’ils n’étaient pas contents”. Ces faits ont fait suite à la publication par l’AMDH, le 25 novembre 2009, de deux lettres dénonçant les conditions de détention des prisonniers dans les centres de Casablanca et de Settat. En outre, le 4 décembre 2009, un sit-in organisé devant le ministère de la Justice à Rabat par l’association Ennassir pour le soutien des détenus islamistes a été violemment dispersé par les forces de l’ordre qui ont encerclé les manifestantes, femmes, mères ou soeurs de détenus islamistes, et les ont fait monter dans des bus qui les ont ramenées à Casablanca, d’où venait la majorité des manifestantes. Plusieurs d’entre elles ont rapporté avoir été insultées, voire violemment bousculées par des policiers en civil. La manifestation était organisée en soutien à la grève de la faim entamée depuis le 24 novembre 2009 par 91 détenus pour dénoncer les mauvaises conditions de détention dans les prisons marocaines, en particulier celles d’Okacha à Casablanca et la prison centrale de Kénitra12.
    Harcèlement des défenseurs qui dénoncent les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental
    En 2009, les défenseurs des droits des Sahraouis ont continué de subir des actes de répression et d’intimidation. Ainsi, le 24 juin 2009, la Cour d’appel d’Agadir a confirmé la condamnation à 15 ans de prison ferme prononcée en première instance à l’encontre de M. Yahya Mohamed al-Hafed Aaza, membre du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme (CODESA). M. Aaza a été arrêté le 29 février 2008 dans son magasin à Tan-Tan, dans le sud du Maroc, pour avoir pris part à des manifestations pacifiques qui avaient eu lieu deux jours plus tôt et au cours desquelles un policier avait été tué. Au cours de l’audience, la Cour n’a pas pris en compte les allégations de torture subies par le prévenu après son arrestation et durant son incarcération. Fin 2009, il était détenu à la prison d’Aït Melloul, près d’Agadir13. D’autre part, M. Ennaama Asfari, co-président du Comité pour le respect des droits de l’Homme au Sahara occidental (CORELSO), a été placé en détention le 14 août 2009 après une altercation avec un policier lors d’un contrôle de police à un barrage  routier près de la ville de Tantan dans le sud du Maroc. La dispute aurait pour origine un porte-clés détenu par M. Asfari représentant le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique. Condamné le 27 août 2009 à quatre mois d’emprisonnement par le Tribunal de Tan-tan pour “outrage à agent public”, M. Asfari a été libéré le 14 décembre 200914. Par ailleurs, le 8 octobre 2009, sept défenseurs des droits de l’Homme originaires du Sahara occidental, M. Ali Salem Tamek, vice-président du CODESA, M. Brahim Dahane, président de l’ASVDH, M. Ahmad Anasiri, secrétaire général du Comité sahraoui pour la défense des droits humains à Smara, membre du conseil de coordination de l’ASVDH et directeur général de l’AMDH à Smara, M. Yahdih Ettarrouzi, membre de l’AMDH à Laâyoune, M. Saleh Lebayhi, président du Forum pour la protection  des enfants sahraouis et responsable de la branche de Smara de l’AMDH, Mme Degja Lachgar, membre du bureau exécutif de l’ASVDH, et M. Rachid Sghaer, membre du Comité contre la torture à Dakhla, ont été arrêtés par des agents de la sécurité marocaine à l’aéroport Mohamed V de Casablanca alors qu’ils revenaient d’une visite de camps de réfugiés sahraouis situés dans le sud-ouest de l’Algérie. En décembre, ils ont été déférés devant le juge d’instruction du Tribunal militaire de Rabat. Fin 2009, ils restaient détenus sans jugement à la prison de Salé15. Mme Elghalia Djimi et M. Duihi Hassan, respectivement vice-présidente et membre de l’ASVDH, ont quant à eux fait l’objet de mesures d’intimidation de la part de policiers en civil qui se sont présentés à leurs domiciles respectivement les 3 et 10 novembre 2009 alors qu’ils recevaient des avocats espagnols menant une enquête internationale sur la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental. Les agents de police ont ordonné aux avocats de rejoindre leur hôtel et ont informé à tort les deux défenseurs des droits de l’Homme qu’il était interdit selon la loi marocaine de recevoir des étrangers sans autorisation des autorités locales. Intimidations et campagne de diffamation à l’encontre d’un groupe de défenseurs des libertés individuelles En 2009, les organisateurs et participants d’une action de protestation en faveur du respect des libertés individuelles ont subi de sévères mesures d’intimidation, signe de la crispation des autorités lorsque sont remis en cause certains dogmes. Plusieurs mesures d’intimidation ont en effet visé les membres du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI), suite à la tentative du mouvement d’organiser le 13 septembre 2009 un pique-nique dans une forêt proche de Mohammedia, en signe de protestation contre une loi interdisant aux musulmans de manger en public pendant les heures de jeûne du Ramadan. Le 13 septembre 2009, alors que les membres du groupe arrivaient à la gare de Mohammedia par le train, un fort contingent de policiers a intercepté, fouillé, molesté, insulté et relevé les noms de six d’entre eux, à savoir Melles Ibtissame Betty Lachgar et Zeineb el-Rhazoui, co-fondatrices et membres du mouvement, les étudiants Abderrahim Mouktafi, Ghassan Bouyaghrouni et Nizar Benzimate et le journaliste Aziz el-Yaakoubia, avant de les obliger à remonter dans le train. Tous les membres ont ensuite reçu des menaces de mort à travers leur page “Facebook” et leurs comptes e-mail et “Facebook” ont été piratés. Les 15, 16 et 17 septembre 2009, MM. Abderrahim Mouktafi, Ghassan Bouyaghrouni, Aziz el-Yaakoubia et Nizar Benzimate ont été arrêtés par la police et emmenés au commissariat de Mohammadia. Ils ont été relâchés très tard dans la nuit sans être inculpés. Par la suite, plusieurs titres de la presse marocaine ont publié des articles et des commentaires condamnant le groupe. Par ailleurs, une interdiction de sortie du territoire a visé en octobre 2009 Melles Ibtissame Lachgar et Zeineb El-Rhazoui alors qu’elles devaient se rendre à Paris pour assister le 19 octobre 2009 à une rencontre-débat sur la liberté de conscience et de culte par l’Association du manifeste des libertés. Cette mesure a été levée peu de temps après la rencontre-débat, sur demande de leur avocat.
    (…)


    Source : Solidarité Maroc, 14/9/2010
  • Arrivée du président de la République à Mexico pour prendre part à l’anniversaire du bicentenaire de l’indépendance du Mexique

    Mexico City (Mexique) Septembre 13, 2010 (SPS) Le Président de la République, SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, est arrivé dimanche soir à Mexico, pour prendre part aux festivités célébrant l’anniversaire du bicentenaire de l’indépendance du Mexique, a-t-on appris de source proche de la délégation présidentielle.

    A son arrivée à l’aéroport (Benito Juarez) de Mexico, le président de la République a été reçu par Mme Lourdes Aranda, vice-ministre des Affaires étrangères du Mexique, en compagnie de plusieurs hauts responsables mexicains et des membres du Comité organisateur des célébrations de cet anniversaire.

    Le coup d’envoi des festivités célébrant deux cents ans d’indépendance du Mexique sera donné lundi soir au milieu d’une large participation nationale et internationale. Plusieurs chefs d’Etats, de Gouvernements et des délégations étrangères sont attendus pour prendre part à cet évènement, a indiqué la même source.

    De nombreuses activités, dont une cérémonie officielle, des défilés militaires, folkloriques populaires et des concerts sont au menu de ces festivités, a-t-on ajouté.

    La visite de quelques jours du président, Mohamed Abdelaziz au Mexique, sera l’occasion pour la consolidation des liens d’amitié et de coopération entre les deux pays, la RASD et le Mexique, ainsi que l’entretien avec la plupart des homologues, des chefs de délégations étrangères venues prendre part à cet évènement et aussi avec les responsables aux Etats unis mexicains.

    Le président de la République est accompagné dans cette visite par une importante délégation, composée des membres du secrétariat national du Front Polisario, Salek Baba Hacenna et Fatma Elmehdi, respectivement : ministre de la coopération et SG de l’union des femmes sahraouies, de la ministre de l’éducation, Mariem Salek Hmada, du ministre délégué, chargé de l’Amérique latine, El Haj Ahmed Barikal-la, du Conseiller à la Présidence, Abdati Breikaد de l’ambassadeur auprès du Méxique, Sid’Ahmed Moulaye Ali, du premier secrétaire à l’ambassade sahraouie au Mexique, Andalla Abdelfettah et du directeur de la TVRASD, Mohamed Salem Ahmed Labaid.

    Le Mexique a été l’un des pays d’Amérique latine à reconnaitre la RASD, depuis le 8 septembre 1979, il entretient des relations solides d’amitié avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au niveau des ambassadeurs, rappelle-t-on. 

    Ces les relations bilatérales ont été renforcées par l’échange des visites entre les deux parties des délégations parlementaires, culturelles, dont la plus récente est celle du président du Sénat mexicain dans les camps de réfugiés sahraouis, en avril dernier. (SPS)


    Pour rappel, la RASD est en conflit avec le Maroc suite à l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc en 1975 et 1979.
  • Les nouveaux terroristes marocains

    Dans le but de s’approprier le Sahara Occidental, le Maroc essaie par tous les moyens d’impliquer le Front Polisario dans le terrorisme. Une bataille perdue d’avance tant le Polisario est connu comme un mouvement de libération dont l’action n’a jamais dépassé le champ de bataille proprement dit, là où les unités militaires de sa majesté ont été décimées l’une après l’autre pendant plus de 15 ans. Là où les cadavres de beaucoup de soldats marocains, laissés à cause de la debandade après une attaque sahraouie, ont été dévorés par les chiens qu’ils utilisaient pour faire la garde pendant la nuit.

    Au lieu de courir derrière les nuages, le Maroc ferait mieux de contrôler sa propre troupe pour que l’Europe ne connaisse pas un deuxième 11-M, en allusion aux attentats de Madrid de 2004. Ses auteurs n’étaient pas des sahraouis mais bel et bien marocains. Pire encore, ils étaient bien « intégrés », ce qui laisse beaucoup d’interrogations en l’air.

    Jusqu’à présent, les marocains continuent de faire la une des journaux à cause de leur implication dans le terrorisme. Un officier des services secrets espagnols vient de le confirmer dans une interview avec le journal Région de Malaga, la communauté internationale se trompe. Le Maroc n’est pas un rempart contre le terrorisme. Au contraire. « Dans tous les attentats commis en Europe, il y avait des marocains, et cela sans tenir en compte la participation possible des services secrets marocains dans le 11-M. » L’espion espagnol ajoute que « le Maroc exporte, aujourd’hui, plus de terroristes que n’importe quel autre pays du monde » et il ajoute que le Maroc finira par attaquer l’Espagne dans le but d’exacerber son nationalisme autour de la couronne.

    Mais, apparemment, tout ce la n’est pas assez. Il a fallu que le Maroc fournisse des terroristes d’un autre genre : les hackers qui s’attaquent à des sites jugés « contre l’Islam ». 

    Dernièrement, des hommes d’affaires espagnols ont ouvert une boite de nuit sous forme de mosquée dans la ville de Murcie en Espagne et ils l’ont appelé La Mecque. Selon le site Zorba-Maroc, des hackers marocains ont détruit son site internet. Les hackers ont laissé des versets du Coran sur la page d’accueil du site menaçant ainsi les administrateurs de détruire le contenu du site. 



    Selon le journal La Verdad.Es la Coordonatrice de la Société Civile du Nord du Maroc (la même association qui a mobilisé les casseurs de la frontière de Melilla) a adressé un appel aux Oulemas pour les inviter à se prononcer sur la relation existante entre le PP et des associations islamiques de Ceuta et Melilla, « surtout que ce parti a promu et autorisé le nom de La Mecque pour une discothèque dans une localité côtière de Murcie, gouvernée par ce parti extrémiste », ajoute textuellement la Coordonatrice.

    Ainsi, le Maroc est précurseur en cyber-terrorisme, une méthode déjà pratiquée par le Makhzen contre les pages web du Front Polisario.
  • Arrivée du président de la République à Mexico pour prendre part à l’anniversaire du bicentenaire de l’indépendance du Mexique

    Mexico City (Mexique) Septembre 13, 2010 (SPS) Le Président de la République, SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, est arrivé dimanche soir à Mexico, pour prendre part aux festivités célébrant l’anniversaire du bicentenaire de l’indépendance du Mexique, a-t-on appris de source proche de la délégation présidentielle.

    A son arrivée à l’aéroport (Benito Juarez) de Mexico, le président de la République a été reçu par Mme Lourdes Aranda, vice-ministre des Affaires étrangères du Mexique, en compagnie de plusieurs hauts responsables mexicains et des membres du Comité organisateur des célébrations de cet anniversaire.

    Le coup d’envoi des festivités célébrant deux cents ans d’indépendance du Mexique sera donné lundi soir au milieu d’une large participation nationale et internationale. Plusieurs chefs d’Etats, de Gouvernements et des délégations étrangères sont attendus pour prendre part à cet évènement, a indiqué la même source.

    De nombreuses activités, dont une cérémonie officielle, des défilés militaires, folkloriques populaires et des concerts sont au menu de ces festivités, a-t-on ajouté.

    La visite de quelques jours du président, Mohamed Abdelaziz au Mexique, sera l’occasion pour la consolidation des liens d’amitié et de coopération entre les deux pays, la RASD et le Mexique, ainsi que l’entretien avec la plupart des homologues, des chefs de délégations étrangères venues prendre part à cet évènement et aussi avec les responsables aux Etats unis mexicains.

    Le président de la République est accompagné dans cette visite par une importante délégation, composée des membres du secrétariat national du Front Polisario, Salek Baba Hacenna et Fatma Elmehdi, respectivement : ministre de la coopération et SG de l’union des femmes sahraouies, de la ministre de l’éducation, Mariem Salek Hmada, du ministre délégué, chargé de l’Amérique latine, El Haj Ahmed Barikal-la, du Conseiller à la Présidence, Abdati Breikaد de l’ambassadeur auprès du Méxique, Sid’Ahmed Moulaye Ali, du premier secrétaire à l’ambassade sahraouie au Mexique, Andalla Abdelfettah et du directeur de la TVRASD, Mohamed Salem Ahmed Labaid.

    Le Mexique a été l’un des pays d’Amérique latine à reconnaitre la RASD, depuis le 8 septembre 1979, il entretient des relations solides d’amitié avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) au niveau des ambassadeurs, rappelle-t-on. 

    Ces les relations bilatérales ont été renforcées par l’échange des visites entre les deux parties des délégations parlementaires, culturelles, dont la plus récente est celle du président du Sénat mexicain dans les camps de réfugiés sahraouis, en avril dernier. (SPS)


    Pour rappel, la RASD est en conflit avec le Maroc suite à l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc en 1975 et 1979.
  • Les nouveaux terroristes marocains

    Dans le but de s’approprier le Sahara Occidental, le Maroc essaie par tous les moyens d’impliquer le Front Polisario dans le terrorisme. Une bataille perdue d’avance tant le Polisario est connu comme un mouvement de libération dont l’action n’a jamais dépassé le champ de bataille proprement dit, là où les unités militaires de sa majesté ont été décimées l’une après l’autre pendant plus de 15 ans. Là où les cadavres de beaucoup de soldats marocains, laissés à cause de la debandade après une attaque sahraouie, ont été dévorés par les chiens qu’ils utilisaient pour faire la garde pendant la nuit.

    Au lieu de courir derrière les nuages, le Maroc ferait mieux de contrôler sa propre troupe pour que l’Europe ne connaisse pas un deuxième 11-M, en allusion aux attentats de Madrid de 2004. Ses auteurs n’étaient pas des sahraouis mais bel et bien marocains. Pire encore, ils étaient bien « intégrés », ce qui laisse beaucoup d’interrogations en l’air.

    Jusqu’à présent, les marocains continuent de faire la une des journaux à cause de leur implication dans le terrorisme. Un officier des services secrets espagnols vient de le confirmer dans une interview avec le journal Région de Malaga, la communauté internationale se trompe. Le Maroc n’est pas un rempart contre le terrorisme. Au contraire. « Dans tous les attentats commis en Europe, il y avait des marocains, et cela sans tenir en compte la participation possible des services secrets marocains dans le 11-M. » L’espion espagnol ajoute que « le Maroc exporte, aujourd’hui, plus de terroristes que n’importe quel autre pays du monde » et il ajoute que le Maroc finira par attaquer l’Espagne dans le but d’exacerber son nationalisme autour de la couronne.

    Mais, apparemment, tout ce la n’est pas assez. Il a fallu que le Maroc fournisse des terroristes d’un autre genre : les hackers qui s’attaquent à des sites jugés « contre l’Islam ». 

    Dernièrement, des hommes d’affaires espagnols ont ouvert une boite de nuit sous forme de mosquée dans la ville de Murcie en Espagne et ils l’ont appelé La Mecque. Selon le site Zorba-Maroc, des hackers marocains ont détruit son site internet. Les hackers ont laissé des versets du Coran sur la page d’accueil du site menaçant ainsi les administrateurs de détruire le contenu du site. 



    Selon le journal La Verdad.Es la Coordonatrice de la Société Civile du Nord du Maroc (la même association qui a mobilisé les casseurs de la frontière de Melilla) a adressé un appel aux Oulemas pour les inviter à se prononcer sur la relation existante entre le PP et des associations islamiques de Ceuta et Melilla, « surtout que ce parti a promu et autorisé le nom de La Mecque pour une discothèque dans une localité côtière de Murcie, gouvernée par ce parti extrémiste », ajoute textuellement la Coordonatrice.

    Ainsi, le Maroc est précurseur en cyber-terrorisme, une méthode déjà pratiquée par le Makhzen contre les pages web du Front Polisario.
  • Trois prisonniers sahraouis entament mercredi une grève de la faim pour demander d’être jugés ou libérés.

    Rabat, 13 sep (EFE) .-Trois activistes sahraouis détenus depuis le mois d’octobre passé, suite à leur voyage aux camps de réfugiés de Tindouf (Algérie) ont annoncé aujourd’hui leur intention d’initier mercredi prochain une grève de la faim de 48 heures pour exiger un jugement juste ou leur délivrance inconditionnelle.

    Le président de l’Association de Victimes de Graves Violations de Droits de l’homme (ASVDH), Brahim Dahan; le vice-président de CODESA – présidée par Aminatu Haidar-, Ali Salem Tamek; et l’activiste Ahmed Naciri ont dénoncé dans un communiqué qu’ils sont depuis plus d’onze mois en prison sans qu’une date de jugement ne leur a été fixée.

    « Contre la légalité internationale, qui garantit le droit à un jugement juste dans des délais raisonnables et acceptables, les autorités du Maroc n’ont jamais commencé les préparatifs de notre jugement (…) ils n’ont pas encore décidé non plus de nous mettre en liberté », indiquent-ils depuis la prison de Salé, proche de Rabat.

    Tous les trois ont été arrêtés avec quatre autres activistes à l’aéroport de Casablanca et ils sont accusés de « d’atteinte aux intérêts supérieurs de la nation » pour avoir supposément contacté pendant leur séjour à Tindouf des hauts responsables du Front Polisario et de la sécurité militaire algérienne.

    Les quatre autres intégrants du connu comme « groupe des sept » ont été provisoirement mis en liberté les derniers mois, bien que le processus est toujours ouvert contre eux au tribunal militaire de Rabat.

    Les activistes avaient déjà entamé une grève de la faim de 41 jours qui a pris fin en avril « en réponse à l’engagement des autorités du Maroc de mettre fin » à leur emprisonnement.

    Dans une autre missive dirigée au président du Parlement Européen, Jerzy Buzek, à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, et à la haute représentante européenne pour la politique Extérieure et la Sécurité, Catherine Ashton, ces activistes dénoncent « l’illégalité de leur détention ».

    Tous les trois trouvent que Rabat a montré « très peu de respect pour son partenaire géopolitique et économique, l’UE, connue pour sa défense persistante du respect au droit international et des droits de l’homme », et demandent à l’organisme d’intervenir en leur faveur auprès des autorités du pays.
  • Les prouesses du Makhzen sur la toile

    Les marocains et tous les intéressés par les actualités du Maroc ont recours à ce puissant moteur de recherche qui est Google. Normalement, en tapant le mot « Maroc », l’on peut avoir tout ce qui est publié sur ce pays depuis quelques secondes. Mais, depuis quelques mois, ce mot ramène et l’actualité du Maroc et l’actualité du monde entier répétée encore et encore et encore, ce qui fait qu’il devient difficile de trouver les publications exclusivement sur le royaume alaouite. Cela arrive plus précisément depuis que le blog Diaspora Saharaui est répertorié dans les actualité de Google.

    La page Maroc de Google se trouve inondée de dépêches qui n’ont rien à voir avec ce pays. Des dépêches excusives de quelques journaux, Au Fait Maroc et Maroc Journal, en particulier. On peut se demander pourquoi ces deux journaux ont décidé de fatiguer les internautes à la recherche de nouvelles du Maroc. Probablement, il s’agit d’une erreur technique d’encodage, mais cela peut être corrigé. 

    Mais l’arrivée de ce « phénomène » en synchronologie avec les publications de Diaspora Saharaui laisse le doute planer, pour ne pas dire que c’est certain que le Makhzen voudrait faire disparaître nos publications des premières pages de Google. Les gouvernants de Rabat sont si sensibles aux médias et surtout à ce qui est diffusé sur le roi, celui qu’on veut présenter comme un dieu et qui n’est qu’un gamin envoûté par la passion des jet-skies et de voitures de luxe.

    Le méthode voyou du Makahzen délate son état d’esprit. La défaite. Le désespoir. Et la lutte pour la survie. Ils oublient qu’un jour ils seront forcés de laisser la place à la démocratie et les droits de l’homme. Ce n’est qu’une question de temps. Entre-temps, les makhzéniens perdront quelques nuits de sommeil. Surtout que le problème du Sahara Occidental n’est pas encore résolu et Rabat se trouve sous une forte pression pour qu’il montre un peu plus de souplesse pour le bien de la région toute entière.