Mois : septembre 2010

  • Aujourd’hui, un groupe de sénateurs français va soutenir l’occupation marocaine du Sahara Occidental

    Communiqué de presse

    Amis du Peuple du Sahara Occidental (APSO)

    Le 15 septembre 2010

    Aujourd’hui, un groupe de sénateurs français va soutenir l’occupation marocaine du Sahara Occidental

    Le voyage des Sénateurs Français au Sahara Occidental occupé a été annoncé quelques semaines auparavant. Une coordination de 11 associations de défense des droits du peuple Sahraoui a, en réponse, fait officiellement une demande d’audience. L’association française Amis du Peuple du Sahara occidental (APSO) a répété les courriers soulignant l’importance de cette demande et appelant à la responsabilité et au devoir d’équité des sénateurs français en visite au Sahara Occidental.

    Néanmoins, ceux-ci, Jackie Pierre, Bariza Khiari, Catherine Morin-Desailly, M. Cambon, Jean-Pierre Chaveau, Alain Gournac, Claude Jeannerot, Jean-Pierre Plancarde sont aujourd’hui à El Aaiun au Sahara Occidental, et ne vont pas rencontrer les associations de militants sahraouis qui luttent pour l’application du droit international. Les organisations sahraouies que les Sénateurs vont ignorer, travaillent toutes pour la mise en place du référendum que les forces de l’ONU sur le territoire essaient d’organiser. Ces mêmes défenseurs sahraouis du référendum de l’ONU sont qualifiés de « traîtres » par le Roi du Maroc.

    Les sénateurs sont guidés par les officiels marocains pendant leur déplacement sur le territoire, et ont affirmé leur soutien à la proposition marocaine d’intégrer le Sahara Occidental au Maroc.

    « L’appui des Sénateurs à l’occupation est politiquement imprudent et très contraire à l’éthique. Cela contribue directement à saper les efforts de l’ONU dans la résolution du conflit, par un travail à l’encontre du principe de la consultation du peuple du territoire. Les Sénateurs en refusant de rencontrer ou même de contacter les représentants éminents de la société civile sur le territoire, travaillent directement contre la position officielle de la France, qui soutient de droit du peuple Sahraoui l’autodétermination sur leur pays » a déclaré Marie Frison, présidente d’APSO, qui espère que le Ministère français des Affaires Etrangères va intervenir.

    « Ignorer les voix qui travaillent pacifiquement pour le droit légitime à l’indépendance, est un fort regrettable signal à ceux poussent à des méthodes plus radicales contre les occupations illégales dans le monde » a déclaré M.Frison.

    Les Sénateurs vont visiter les infrastructures autour de la pêche, du phosphate, de l’eau et de l’agriculture, en refusant d’entendre les explications des autochtones à qui cela a été confisqué, ils vont soutenir la colonisation. Un avis juridique de l’ONU, renouvelé par le Parlement Européen, a déclaré que la poursuite des l’exploitations des ressources naturelles du Sahara Occidental est illégale si les Sahraouis ne sont pas consultés.

    Pour tout renseignement, contacter APSO,
    Marie Frison,  Tel +33 648 49 93 13
    APSOlument@yahoo.fr

    Amis du Peuple du Sahara Occidental
    Le 15 septembre 2010

    Monsieur le Sénateur/Madame la Sénatrice

    Dans nos deux précédents courriers à propos de votre visite au Sahara Occidental, nous vous avons demandé de rencontrer les représentants de la société civile sahraouie qui s’opposent au Maroc, et revendiquent l’application du droit international, pour la légitime autodétermination du Peuple Sahraoui.

    Une coordination des 11 de ces organisations de défenseurs de droits des sahraouis vous a adressé une demande d’audience en vous indiquant tous leurs coordonnées, il vous est donc aisé de les contacter, puisqu’ils vous ont informés de leur disponibilité pour cela.

    Nous vous rappelons que le Sahara Occidental est un Territoire Non Autonome, pour l’ONU et selon le droit international, c’est une colonie sous occupation marocaine. La Cour Internationale de Justice dans son Avis consultatif sur le Sahara occidental de 1975, a conclu qu’il ne pouvait établir aucun lien de souveraineté territoriale entre le Sahara Occidental et le Royaume du Maroc. Par conséquent, la Cour a déclaré applicable le « principe de l’autodétermination grâce à l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du territoire « . (Rapport de la CIJ, 1975, p.68, § 162). L’occupation marocaine a été condamnée par l’ONU, et aucun état n’a reconnu les revendications marocaines.

    « L’autonomie de la région » dont la presse vous attribue le soutien fervent, est une proposition qui va à l’encontre du droit international, à l’encontre de la position officielle de la France, et qui ne constitue en rien une solution au conflit. Cela fait perdurer le statu quo pendant lequel le Maroc pille illégalement les ressources du Sahara Occidental contre la volonté du peuple sahraoui, contre son bénéfice, et cela maintient 200 000 sahraouis en exil avec leur république, dans une situation de survie précaire dépendante complètement de notre aide internationale.

    Si lors de votre présence au Sahara Occidental, vous acceptez de ne recevoir de commentaires sur les infrastructures autour de l’eau, l’eau du quotidien, de l’agriculture, de la pêche, du phosphate, que les personnes autorisées par le colonisateur Marocain, sans entendre les remarques et explications des autochtones à qui cela a été confisqué, alors vous soutenez la colonisation.

    Cela va à l’encontre de nos valeurs françaises, que vous représentez en votre qualité de sénateurs.
    Notre organisation proteste contre cet état des faits, et vous demande encore une fois d’organiser une audience avec les organisations qui vous ont écrit.

    L’épouvantail du terrorisme par lequel vous justifiez vos propos, selon la presse marocaine, trouve assurément un lit favorable dans un pays, le Maroc, dont l’impunité internationale cautionne toutes les violations des droits de l’homme, sur la base de la première, la colonisation par la force de la terre de son voisin.

    Recevez, madame la Sénatrice, monsieur le Sénateur, nous sincères salutations
    Pour APSO et réseau
    La présidente d’APSO

  • Le Président de la RASD réitère la responsabilité de l’Espagne dans la décolonisation du Sahara

    Le Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a réitéré lundi, au Mexique, la responsabilité de l’Espagne dans la décolonisation de la dernière colonie de l’Afrique, le Sahara Occidental.

    Le Président Mohammad Abdelaziz, dans un discours prononcé devant une tribune solidaire avec la cause sahraouie organisée par l’Ambassade Sahraouie et l’Association mexicaine d’Amis de la RASD, a expliqué les obstacles créés par le régime marocain devant l’application du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, en demandant à la communauté internationale de faire pression sur Rabat pour accélérer la décolonisation du territoire sahraoui.

    À la cérémonie étaient présents la Directrice générale pour l’Afrique et le Proche Orient dans le Ministère des Affaires étrangères du Mexique, plusieurs délégations de présentes dans le pays d’Amérique centrale pour participer au Bicentenaire de l’indépendance de ce pays, la délégation de l’Algérie et à sa tête le Président de l’Assemblée Nationale, Abdelkader bin Saleh, des membres du Sénat et du Parlement National et de partis politiques mexicains.

    Etaient présents aussi les ambassadeurs accrédités au Mexique de l’Algérie, de Cuba, de l’Angola, de l’Afrique du Sud, du Venezuela, du Panama, de la Libye, de la Jamaïque, du Chypre.

    Le Président sahraoui a remercié son homologue mexicain, Philippe Calderón, l’invitation formulée au peuple sahraoui pour qu’il assiste aux festivités du Bicentenaire de l’indépendance du Mexique et apprendre de la résistance de son peuple pour conquérir sa liberté et la construction de l’État sahraoui.

    Dans ses interventions, les orateurs ont exigé à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara Occidental dans le cadre du droit et de la légalité internationales, à travers l’organisation d’un référendum libre et juste dans lequel le peuple sahraoui choisit son destin.

    Ils ont demandé, également, aux Nations Unies d’agrandir les prérogatives de la MINURSO pour garantir la protection et la vigilance des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

    Le Président Mohamed Abdelaziz est arrivé dimanche à la capitale mexicaine pour participer à côté d’autres chefs d’États et de Gouvernements à la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance de ce pays.

    La visite du Président saharaui s’inscrit dans le cadre des relations d’amitié et de coopération existantes entre les deux pays.

    Le Président sahraoui est accompagné par le Ministre de la Coopération, Salek Baba Hassana, le Secrétariat Général de l’Union de Femmes Sahraouies, Fatma El Mehdí, le Ministre délégué chargé de l’Amérique latine, Haj Ahmed, l’Ambassadeur sahraoui au Mexique, Ahmed Moulay Ali, le Conseiller pour la Présidence, Abdati Breica et le Premier Secrétaire à l’Ambassade sahraouie, Andala Abdel Fatah.

    La République Arabe Sahraouie Démocratique et la République du Mexique ont établi des relations au plus haut niveau depuis le 8 septembre 1979. (SPS)
  • Ceux qui soutiennent la remise du Sahara Occidental au Maroc omettent beaucoup de choses tandis qu’ils tergiversent sur d’autres. Une réponse respectueuse à Don Máximo Cajal

    Il était prévisible que, après l’expérience vécue suite à la grève de la faim d’Aminetou Haidar sur territoire espagnol, la question du Sahara Occidental allait toucher de nouveaux éclats et susciter un débat, pendant longtemps caché, qui émerge maintenant avec force pour mettre à découvert les positions pas toujours coïncidentes qui existent dans la société espagnole sur un sujet si sensible. La polémique n’a fait que commencer, bien qu’il soit probable qu’elle ait un long parcours devant la tournure prise par les arguments de ceux qui considèrent que la meilleure chose qui puisse arriver à cet irréductible territoire c’est qu’il passe, définitivement, à faire partie du Maroc parce que, selon eux, c’est l’option qui convient le plus aux intérêts espagnols. 

    De toutes les opinions versées dans cette ligne celle qui, jusqu’à présent, mérité le plus de considération est exposée par M. Máximo Cajal, qui l’a manifestée dans le journal El Pais  (11 janvier 2010) dans un article qui ne doit pas passer inaperçu. M. Cajal n’est pas n’importe qui . Il est ambassadeur de l’Espagne, représentant de notre pays à Guatemala lors de l’assaut de l’ambassade en Janvier 1980, et une personne étroitement liée au Parti Socialiste et indubitablement engagé avec la cause des droits de l’homme. Son opinion doit, donc, être tenue en compte, tant par la personnalité de celui qui l’expose comme par l’envergure du sujet exposé. 

    Cependant, et comme c’est logique, ses points de vue ne sont pas libres de la critique qui peut être, raisonnablement, faite autour de l’argumentaire qu’il développe. Ce qu’il défend gravite sur une idée basique et recurrente : l’Algérie n’étant pas un pays fiable, toute possibilité d’un Sahara Occidental en État indépendant doit faire peur, puisqu’il serait un appendice de l’Algérie, qui mettrait en danger la stabilité du Maroc et les attentes des Îles Canaries en tant que région espagnole. Autrement dit, puisqu’il faut opter entre deux États dominants, optons pour le Maroc, qui est le pays qui nous intéresse le plus et en qui nous avons pleine confiance. Le Maroc forever. La realpolitik avant tout.


    Tout le reste repose sur cette base : le Sahara Occidental n’a jamais été, selon lui, le germe d’un État possible, il s’agit seulement de « 250.000 kilomètres carrés de sable dans le bas ventre marocain » (sic), « la revendication sahraouie est unviable » et « son identité artificielle », de manière que le fait que la RASD fasse partie de la Communauté Internationale supposerait « une menace ajoutée à celles qui mettent déjà en danger la sécurité de l’Espagne », parce que ce que l’Algérie » défend est contraire à l’intérêt national de l’Espagne ».


    Pendant que sa décantation par le Maroc face à l’Algérie l’amène à rappeler l’époque dans laquelle ce pays accueillait les mouvements indépendantistes des Îles Canaries, quelque chose qui est arrivé dans les années soixante-dix et dont personne n’en parle maintenant (y a-t-il quelqu’un sain d’esprit qui puisse penser actuellement aux risques d’un indépendentisme canarien encouragé par l’Algérie ?), il omet, cependant, la relation commerciale étroite (décisive du point de vue énergétique) et de normalité politique qui existe maintenant avec ce pays, ainsi que les nombreux chantages et provocations réitérés pratiqués par le Maroc envers tout ce qui a à voir avec la présence espagnole en Afrique du Nord. Le voisinage avec le Maroc, c’est bien connu, a toujours été très compliquée et n’a jamais offert des garanties de sécurité avec des perspectives durables. J’ai déjà parlé de cela plusieurs fois dans ce blog. 

    M. Cajal ne dit pas non plus de quelle manière le Maroc s’est approprié du territoire sahraoui en 1975, il évite toute référence à la dimension et à l’importance des richesses naturelles dont dispose ce territoire (le Maroc, aurait-il fait ce qu’il a fait s’il s’agissait seulement d’un morceau de sable improductive et d’une côte sans l’une des banques de pêche les plus importantes du monde?) et ce qui est plus surprenant chez un diplomate, il ne fait pas allusion, à aucun moment, aux résolutions des Nations Unies sur le problème ni au fait qu’en ce moment aucun pays du monde ne reconnaît la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara Occidental. Il est bien vrai que, dans une parade de sincérité, il admet qu’il aurait aimé que le Maroc soit un État qui garantisse davantage en matière des droits de l’homme et que l’autonomie offerte au Sahara « est seulement crédibe, et par conséquent acceptable, dans un régime de libertés authentiques », et qu’il reconnaît, bien sûr, que ce n’est pas le cas. 

    Alors: qu’est-ce qu’on fait? Quels critères doivent-ils primer au moment de définir ce qui doit être le Sahara Occidental, dont les perspectives comme État ne diffèrent pas de celles qui avaient la plupart des États africains avant l’indépendance? La contradiction, très conditionnée par le manichéisme obsédé qui soutient l’argutie, finit par primer dans la position défendue, bien que, à la fin, elle finit par beaucoup irriter quand M. l’Ambassadeur, dans une parade d’ignorance (peut-être plus que d’inhumanité), se permet de dire que, grâce à l’aide du voisin algérien, « depuis plus de trois décennies, (l’Algérie) permet que dans son intérieur souffrent des dizaines de milliers de sahraouis campés à Tindouf ». Comme si les camps de réfugiés étaient une option que l’Algérie a imposée au lieu d’un exil forcé par une occupation illégale et vexatoire qui soumet tout un peuple dans la plus grande des ignominies, précisément contre – ce qui pour un diplomate ne devrait pas être quelque chose d’insignifiant – la législation internationale.

  • Aujourd’hui, un groupe de sénateurs français va soutenir l’occupation marocaine du Sahara Occidental

    Communiqué de presse

    Amis du Peuple du Sahara Occidental (APSO)

    Le 15 septembre 2010

    Aujourd’hui, un groupe de sénateurs français va soutenir l’occupation marocaine du Sahara Occidental

    Le voyage des Sénateurs Français au Sahara Occidental occupé a été annoncé quelques semaines auparavant. Une coordination de 11 associations de défense des droits du peuple Sahraoui a, en réponse, fait officiellement une demande d’audience. L’association française Amis du Peuple du Sahara occidental (APSO) a répété les courriers soulignant l’importance de cette demande et appelant à la responsabilité et au devoir d’équité des sénateurs français en visite au Sahara Occidental.

    Néanmoins, ceux-ci, Jackie Pierre, Bariza Khiari, Catherine Morin-Desailly, M. Cambon, Jean-Pierre Chaveau, Alain Gournac, Claude Jeannerot, Jean-Pierre Plancarde sont aujourd’hui à El Aaiun au Sahara Occidental, et ne vont pas rencontrer les associations de militants sahraouis qui luttent pour l’application du droit international. Les organisations sahraouies que les Sénateurs vont ignorer, travaillent toutes pour la mise en place du référendum que les forces de l’ONU sur le territoire essaient d’organiser. Ces mêmes défenseurs sahraouis du référendum de l’ONU sont qualifiés de « traîtres » par le Roi du Maroc.

    Les sénateurs sont guidés par les officiels marocains pendant leur déplacement sur le territoire, et ont affirmé leur soutien à la proposition marocaine d’intégrer le Sahara Occidental au Maroc.

    « L’appui des Sénateurs à l’occupation est politiquement imprudent et très contraire à l’éthique. Cela contribue directement à saper les efforts de l’ONU dans la résolution du conflit, par un travail à l’encontre du principe de la consultation du peuple du territoire. Les Sénateurs en refusant de rencontrer ou même de contacter les représentants éminents de la société civile sur le territoire, travaillent directement contre la position officielle de la France, qui soutient de droit du peuple Sahraoui l’autodétermination sur leur pays » a déclaré Marie Frison, présidente d’APSO, qui espère que le Ministère français des Affaires Etrangères va intervenir.

    « Ignorer les voix qui travaillent pacifiquement pour le droit légitime à l’indépendance, est un fort regrettable signal à ceux poussent à des méthodes plus radicales contre les occupations illégales dans le monde » a déclaré M.Frison.

    Les Sénateurs vont visiter les infrastructures autour de la pêche, du phosphate, de l’eau et de l’agriculture, en refusant d’entendre les explications des autochtones à qui cela a été confisqué, ils vont soutenir la colonisation. Un avis juridique de l’ONU, renouvelé par le Parlement Européen, a déclaré que la poursuite des l’exploitations des ressources naturelles du Sahara Occidental est illégale si les Sahraouis ne sont pas consultés.

    Pour tout renseignement, contacter APSO,
    Marie Frison,  Tel +33 648 49 93 13
    APSOlument@yahoo.fr

    Amis du Peuple du Sahara Occidental
    Le 15 septembre 2010

    Monsieur le Sénateur/Madame la Sénatrice

    Dans nos deux précédents courriers à propos de votre visite au Sahara Occidental, nous vous avons demandé de rencontrer les représentants de la société civile sahraouie qui s’opposent au Maroc, et revendiquent l’application du droit international, pour la légitime autodétermination du Peuple Sahraoui.

    Une coordination des 11 de ces organisations de défenseurs de droits des sahraouis vous a adressé une demande d’audience en vous indiquant tous leurs coordonnées, il vous est donc aisé de les contacter, puisqu’ils vous ont informés de leur disponibilité pour cela.

    Nous vous rappelons que le Sahara Occidental est un Territoire Non Autonome, pour l’ONU et selon le droit international, c’est une colonie sous occupation marocaine. La Cour Internationale de Justice dans son Avis consultatif sur le Sahara occidental de 1975, a conclu qu’il ne pouvait établir aucun lien de souveraineté territoriale entre le Sahara Occidental et le Royaume du Maroc. Par conséquent, la Cour a déclaré applicable le « principe de l’autodétermination grâce à l’expression libre et authentique de la volonté des peuples du territoire « . (Rapport de la CIJ, 1975, p.68, § 162). L’occupation marocaine a été condamnée par l’ONU, et aucun état n’a reconnu les revendications marocaines.

    « L’autonomie de la région » dont la presse vous attribue le soutien fervent, est une proposition qui va à l’encontre du droit international, à l’encontre de la position officielle de la France, et qui ne constitue en rien une solution au conflit. Cela fait perdurer le statu quo pendant lequel le Maroc pille illégalement les ressources du Sahara Occidental contre la volonté du peuple sahraoui, contre son bénéfice, et cela maintient 200 000 sahraouis en exil avec leur république, dans une situation de survie précaire dépendante complètement de notre aide internationale.

    Si lors de votre présence au Sahara Occidental, vous acceptez de ne recevoir de commentaires sur les infrastructures autour de l’eau, l’eau du quotidien, de l’agriculture, de la pêche, du phosphate, que les personnes autorisées par le colonisateur Marocain, sans entendre les remarques et explications des autochtones à qui cela a été confisqué, alors vous soutenez la colonisation.

    Cela va à l’encontre de nos valeurs françaises, que vous représentez en votre qualité de sénateurs.
    Notre organisation proteste contre cet état des faits, et vous demande encore une fois d’organiser une audience avec les organisations qui vous ont écrit.

    L’épouvantail du terrorisme par lequel vous justifiez vos propos, selon la presse marocaine, trouve assurément un lit favorable dans un pays, le Maroc, dont l’impunité internationale cautionne toutes les violations des droits de l’homme, sur la base de la première, la colonisation par la force de la terre de son voisin.

    Recevez, madame la Sénatrice, monsieur le Sénateur, nous sincères salutations
    Pour APSO et réseau
    La présidente d’APSO

  • La traque de l’AQMI a commencé

    Les chefs de corps de renseignement des quatre pays du Sahel : le Mali, le Niger, la Mauritanie et l’Algérie se réuniront demain à Alger, selon l’agence de presse koweitienne Kuna qui cite un haut responsable algérien.

    Cette rencontre a pour but la création d’une cellule de renseignement chargée du suivi des activités des groupes armés qui écument cette large région transfrontalière. Plus de 50 jeunes touaregs ont en effet décidé récemment de rejoindre El-Qaïda au Maghreb, selon la source algérienne citée par l’agence koweitienne. Selon cette agence de presse, les délégations des services de renseignement des trois pays du Sahel les plus concernés par les menaces d’El- Qaïda, sont arrivées avant-hier à Alger, en vue de prendre part à cette réunion. 

    Auparavant, les attachés de défense des ambassades des pays cités ont tenu une réunion de préparation à la rencontre des chefs des corps de renseignement, prévue sur deux jours. La cellule de renseignement à créer sera chargée du suivi des activités des terroristes affiliés à l’AQMI, à travers la mise sous écoute de leurs appels et du recrutement d’individus qui connaissent bien le Sahara afin de pouvoir traquer les terroristes. Cette cellule vient compléter le Comité des états-majors conjoints des pays du Sahel (dont l’Algérie), créé en avril dernier, et basé à Tamanrasset. 

    La coopération sécuritaire entre les pays du Sahel a été secouée par deux gros événements sécuritaires qui ont failli mettre à mal la coordination entre ces pays. Le premier concerne la Mauritanie qui a demandé un soutien militaire à la France pour mener un raid contre El-Qaïda au Mali. Le deuxième se rapporte aux pressions exercées par l’Espagne pour la libération des deux otages espagnols, contre la remise du terroriste Omar Sahraoui pour le Mali. Par ailleurs, cette réunion des chefs de renseignement intervient quelques jours après les révélations faites par le conseiller à la présidence algérienne, M. Kamel Rezzag Bara à l’ONU, concernant la stratégie antiterroriste mondiale où il avait annoncé que l’Espagne a versé 8 millions d’euros aux terroristes et à leurs intermédiaires. D’ailleurs, le quotidien espagnol El Mundo est revenu sur la libération de terroristes et sur les versements de rançons par les pays occidentaux pour la libération des ressortissants enlevés par El-Qaïda au Sahel en s’appuyant sur les chiffres fournis par Rezzag Bara. Après l’Espagne, l’Italie occupe la seconde position avec 3,6 millions d’euros, suivie de l’Autriche (2,5 millions d’euros). 

    Le journal a également attribué au conseiller algérien des propos selon lesquels la France et la Grande-Bretagne «n’auraient versé aucune rançon». Les responsables de la sécurité, réunis dans la capitale algérienne, veulent mieux coordonner leurs actions en matière de renseignement. 

    Dans la bande sahélo-saharienne, l’information est capitale pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Les groupes qui écument cette vaste zone sont très mobiles, très organisés et armés. Pour répondre à ces questions, il faut trouver des solutions : un problème de sécurité dans l’un des pays de la zone et ce sont tous les autres qui doivent se mobiliser. Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, d’où, selon les experts, la nécessité d’instaurer une confiance totale entre les différents services de renseignement. 
    Mahmoud Tadjer

    Le Nouvel Indépendant, 15/9/2010
  • El Keinnane, l’étincelle qui a fait exploser l’Intifada

    Il s’appelle Ahmed Mahmoud Mohamed Ali Ahmed Salem, mais il est connu comme El Keinnane. Il a 33 ans et le dernier tiers de sa vie l’a passé en entrant et en sortant des prisons marocaines. Sa mutation vers une prison d’Agadir en mai 2005 a été l’étincelle qui a allumé l’étincelle de l’Intifada sahraouie. Ce mercredi il passe de nouveau en jugement.

    C’est l’histoire d’un jeune sahraoui qui se a passé les neuf dernières années de sa vie en entrant et en sortant des prisons marocaines. Il n’est pas le seul, mais l’histoire de Keinnane symbolise le calvaire que beaucoup de sahraouis vivent dans ces temps. De plus, sa mutation à une prison d’Agadir en 2005 est à l’origine de l’Intifada sahraouie.

    La première fois qu’il a été en prison c’était en 2001, accusée d’agresser un policier. Après avoir passé en prison et peu de temps après être libéré, ils l’ont arrêté de nouveau à Agadir, cette fois pour insulte au roi. Malgré qu’il le nie, la peine a été de trois ans.

    En 2004, pendant qu’il purgeait une condamnation dans la Prison Noire de El Aaiún, il a écrit au procureur du Roi pour renoncer au passeport marocain, après lequel le Front Polisario lui a envoyé un passeport chez lui. En mai 2005 il a été déplacé, sans avis préalable, à la prison d’Inzegan, à Agadir. Le 21 de ce mois, ses parents et amis sont allés au tribunal de El Aaiún pour s’intéresser à Keinnane, mais ils ont été reçus à matraques.

    À partir de ce moment, une vague de manifestations a secoué les territoires occupés du Sahara Occidental, dans ce que l’on a appelé l’Intifada sahraouie. Chaque jour une protestation avait lieu et chaque jour elle était réprimée avec violence. Des centaines de personnes ont été frappées, arrêtées et envoyées en prison, entre ceux-ci des activistes remarquables comme Brahim Dahane, Hmad Hamad, Aminatou Haidar, Ali Salem Tamek, entre autres.
    À nouveau en liberté, en 2006, quand se dirigeait vers Bojador à côté de son frère, Brahim Sabbar y Ahmed Sbai pour créer une association de Droits de l’homme, Keinnane a été de nouveau arrêté et accusé d’agression à la police. Trois autres années de prison sont tombés sur lui.

    À nouveau en liberté, en 2006, quand il(elle) se dirigeait vers Bojador près de son frère, Brahim Sabbar y Ahmed Sbai pour créer une association de Droits de l’homme, Kenán a été à nouveau un détenu et accusé d’agression à la police. Ils(elles) il sont tombés d’autres trois années de prison.

    Une fois sorti de prison l’année passée et en étant dans un snack-bar de Rabat, vingt policiers ont investi le local, ont bondé ses yeux et conduit à Temara, un village proche de la capitale où une prison secrète du régime marocain existe sous terre. Pendant 19 jours ils l’ont torturé sans arrêt. Sa famille a su qu’il était là parce que l’un de ses amis, qui avait été aussi muté à Temara, avait entendu ses cris

    Alors ils se sont mis en marche. Ils ont parcouru des tribunaux et des tribunaux, ont posé des questions aux autorités et aux organisations de Droits de l’homme. Ils l’ont cherché pendant un mois et vingt jours. A ce moment-là, il a déplacé à la prison d’Okasha, à Casablanca, le 15 novembre de l’année passée. Sur lui ils pèsent des accusations de tout genre, vente de drogues, trafic d’armes, fabrication d’argent, appartenance à bande criminelle et falsification de documents.

    Après beaucoup d’insistance, sa famille a reçu la confirmation qu’il se trouvait à Okasha le 17 décembre 2009. Pendant huit mois, il a été gardé dans une cellule en secret, jusqu’à ce qu’enfin on le laisse recevoir la visite de ses parents. Son jugement a été ajourné même à trois reprises, le 10 juin, le 28 juin et le 13 juillet. La nouvelle convocation est pour ce mercredi, 15 septembre, à Casablanca.

    J. NARANJO

    Source: Guinguinbali
  • Le soutien à La Résistance Sahraouie en débat

    Cette conférence vise à réaffirmer la solidarité et le soutien indéfectible à ce digne combat que mène le peuple sahraoui depuis bientôt 36 ans. Outre, le soutien multiforme à la résistance pacifique citoyenne dans les territoires occupés, la dénonciation des violations massives des droits de l’homme mais aussi appelé à l’organisation d’un boycott des activités commerciales en relation avec la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental.


    L’engagement de la société civile algérienne à l’égard de la cause sahraoui s’intensifie et se renforce davantage notamment avec le soutien de la communauté internationale. La résistance de ce peuple dont l’unique outil recouru est « la voix pacifique » reste inéluctablement le moyen de défense approprié face au colonialisme marocain. C’est dans cet objectif que sera tenue une conférence internationale à Alger sur le thème «Le droit des Peuples à la Résistance : le cas du peuple sahraoui», les 25 et 26 septembre prochain. Organisée par le Comité nationale algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, cette rencontre verra la participation de plus de 250 personnes, dont 120 étrangers issus de différentes sphères, diplomatiques, parlementaires, universitaires et intellectuels. 
    Coté représentation sahraouie, ils seront plus de 70 activistes sahraouis militants des droits de l’homme qui viendront des territoires occupés, pour certains, a-t-on appris auprès de M. Ayachi Said, qui coordonne l’organisation de l’évènement. D’autres responsables du gouvernement sahraouis y prendront part également. Deux thèmes sont prévus au courant de la conférence, à savoir, «le soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» et «la solidarité avec la résistance sahraouie et dénonciation des violations systématiques des droits de l’homme par l’occupant marocain».
    Cette conférence, explique-t-on, vise, entre autres, à réaffirmer la solidarité et le soutien indéfectible à ce digne combat que mène le peuple sahraoui depuis bientôt 36 ans. Outre, le soutien multiforme à la résistance pacifique citoyenne dans les territoires occupés, la dénonciation des violations massives des droits de l’homme mais aussi appelé à l’organisation d’un boycott des activités commerciales en relation avec la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental. 
    La légalité internationale, s’indigne notre interlocuteur, «ne trouve pas une exécution sur le terrain faute des manœuvres dilatoires du Maroc implicitement soutenu par les gouvernements espagnol et français». Et de poursuivre «cette complicité criminelle des deux gouvernements nie au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination en tant que peuple colonisé». 
    S’agissant de la résistance des sahraouis dans les territoires occupés, il dira qu’ «elle a démasqué la sauvagerie de l’occupant marocain et sa violation quotidienne des droits de l’homme», avant d’ajouter «celle-ci se fait par la pratique de la torture, des arrestations arbitraires, des viols, des disparitions forcées mais aussi par des exécutions extra judiciaires».
    La conférence sera sanctionnée par une déclaration finale qui sera élaborée par l’ensemble des participants, a-t-on ajouté. 
    Par : Massinissa Benlakehal
    Le Midi Libre, 15/9/2010

  • La traque de l’AQMI a commencé

    Les chefs de corps de renseignement des quatre pays du Sahel : le Mali, le Niger, la Mauritanie et l’Algérie se réuniront demain à Alger, selon l’agence de presse koweitienne Kuna qui cite un haut responsable algérien.

    Cette rencontre a pour but la création d’une cellule de renseignement chargée du suivi des activités des groupes armés qui écument cette large région transfrontalière. Plus de 50 jeunes touaregs ont en effet décidé récemment de rejoindre El-Qaïda au Maghreb, selon la source algérienne citée par l’agence koweitienne. Selon cette agence de presse, les délégations des services de renseignement des trois pays du Sahel les plus concernés par les menaces d’El- Qaïda, sont arrivées avant-hier à Alger, en vue de prendre part à cette réunion. 

    Auparavant, les attachés de défense des ambassades des pays cités ont tenu une réunion de préparation à la rencontre des chefs des corps de renseignement, prévue sur deux jours. La cellule de renseignement à créer sera chargée du suivi des activités des terroristes affiliés à l’AQMI, à travers la mise sous écoute de leurs appels et du recrutement d’individus qui connaissent bien le Sahara afin de pouvoir traquer les terroristes. Cette cellule vient compléter le Comité des états-majors conjoints des pays du Sahel (dont l’Algérie), créé en avril dernier, et basé à Tamanrasset. 

    La coopération sécuritaire entre les pays du Sahel a été secouée par deux gros événements sécuritaires qui ont failli mettre à mal la coordination entre ces pays. Le premier concerne la Mauritanie qui a demandé un soutien militaire à la France pour mener un raid contre El-Qaïda au Mali. Le deuxième se rapporte aux pressions exercées par l’Espagne pour la libération des deux otages espagnols, contre la remise du terroriste Omar Sahraoui pour le Mali. Par ailleurs, cette réunion des chefs de renseignement intervient quelques jours après les révélations faites par le conseiller à la présidence algérienne, M. Kamel Rezzag Bara à l’ONU, concernant la stratégie antiterroriste mondiale où il avait annoncé que l’Espagne a versé 8 millions d’euros aux terroristes et à leurs intermédiaires. D’ailleurs, le quotidien espagnol El Mundo est revenu sur la libération de terroristes et sur les versements de rançons par les pays occidentaux pour la libération des ressortissants enlevés par El-Qaïda au Sahel en s’appuyant sur les chiffres fournis par Rezzag Bara. Après l’Espagne, l’Italie occupe la seconde position avec 3,6 millions d’euros, suivie de l’Autriche (2,5 millions d’euros). 

    Le journal a également attribué au conseiller algérien des propos selon lesquels la France et la Grande-Bretagne «n’auraient versé aucune rançon». Les responsables de la sécurité, réunis dans la capitale algérienne, veulent mieux coordonner leurs actions en matière de renseignement. 

    Dans la bande sahélo-saharienne, l’information est capitale pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Les groupes qui écument cette vaste zone sont très mobiles, très organisés et armés. Pour répondre à ces questions, il faut trouver des solutions : un problème de sécurité dans l’un des pays de la zone et ce sont tous les autres qui doivent se mobiliser. Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, d’où, selon les experts, la nécessité d’instaurer une confiance totale entre les différents services de renseignement. 
    Mahmoud Tadjer

    Le Nouvel Indépendant, 15/9/2010
  • El Keinnane, l’étincelle qui a fait exploser l’Intifada

    Il s’appelle Ahmed Mahmoud Mohamed Ali Ahmed Salem, mais il est connu comme El Keinnane. Il a 33 ans et le dernier tiers de sa vie l’a passé en entrant et en sortant des prisons marocaines. Sa mutation vers une prison d’Agadir en mai 2005 a été l’étincelle qui a allumé l’étincelle de l’Intifada sahraouie. Ce mercredi il passe de nouveau en jugement.

    C’est l’histoire d’un jeune sahraoui qui se a passé les neuf dernières années de sa vie en entrant et en sortant des prisons marocaines. Il n’est pas le seul, mais l’histoire de Keinnane symbolise le calvaire que beaucoup de sahraouis vivent dans ces temps. De plus, sa mutation à une prison d’Agadir en 2005 est à l’origine de l’Intifada sahraouie.

    La première fois qu’il a été en prison c’était en 2001, accusée d’agresser un policier. Après avoir passé en prison et peu de temps après être libéré, ils l’ont arrêté de nouveau à Agadir, cette fois pour insulte au roi. Malgré qu’il le nie, la peine a été de trois ans.

    En 2004, pendant qu’il purgeait une condamnation dans la Prison Noire de El Aaiún, il a écrit au procureur du Roi pour renoncer au passeport marocain, après lequel le Front Polisario lui a envoyé un passeport chez lui. En mai 2005 il a été déplacé, sans avis préalable, à la prison d’Inzegan, à Agadir. Le 21 de ce mois, ses parents et amis sont allés au tribunal de El Aaiún pour s’intéresser à Keinnane, mais ils ont été reçus à matraques.

    À partir de ce moment, une vague de manifestations a secoué les territoires occupés du Sahara Occidental, dans ce que l’on a appelé l’Intifada sahraouie. Chaque jour une protestation avait lieu et chaque jour elle était réprimée avec violence. Des centaines de personnes ont été frappées, arrêtées et envoyées en prison, entre ceux-ci des activistes remarquables comme Brahim Dahane, Hmad Hamad, Aminatou Haidar, Ali Salem Tamek, entre autres.
    À nouveau en liberté, en 2006, quand se dirigeait vers Bojador à côté de son frère, Brahim Sabbar y Ahmed Sbai pour créer une association de Droits de l’homme, Keinnane a été de nouveau arrêté et accusé d’agression à la police. Trois autres années de prison sont tombés sur lui.

    À nouveau en liberté, en 2006, quand il(elle) se dirigeait vers Bojador près de son frère, Brahim Sabbar y Ahmed Sbai pour créer une association de Droits de l’homme, Kenán a été à nouveau un détenu et accusé d’agression à la police. Ils(elles) il sont tombés d’autres trois années de prison.

    Une fois sorti de prison l’année passée et en étant dans un snack-bar de Rabat, vingt policiers ont investi le local, ont bondé ses yeux et conduit à Temara, un village proche de la capitale où une prison secrète du régime marocain existe sous terre. Pendant 19 jours ils l’ont torturé sans arrêt. Sa famille a su qu’il était là parce que l’un de ses amis, qui avait été aussi muté à Temara, avait entendu ses cris

    Alors ils se sont mis en marche. Ils ont parcouru des tribunaux et des tribunaux, ont posé des questions aux autorités et aux organisations de Droits de l’homme. Ils l’ont cherché pendant un mois et vingt jours. A ce moment-là, il a déplacé à la prison d’Okasha, à Casablanca, le 15 novembre de l’année passée. Sur lui ils pèsent des accusations de tout genre, vente de drogues, trafic d’armes, fabrication d’argent, appartenance à bande criminelle et falsification de documents.

    Après beaucoup d’insistance, sa famille a reçu la confirmation qu’il se trouvait à Okasha le 17 décembre 2009. Pendant huit mois, il a été gardé dans une cellule en secret, jusqu’à ce qu’enfin on le laisse recevoir la visite de ses parents. Son jugement a été ajourné même à trois reprises, le 10 juin, le 28 juin et le 13 juillet. La nouvelle convocation est pour ce mercredi, 15 septembre, à Casablanca.

    J. NARANJO

    Source: Guinguinbali
  • Le soutien à La Résistance Sahraouie en débat

    Cette conférence vise à réaffirmer la solidarité et le soutien indéfectible à ce digne combat que mène le peuple sahraoui depuis bientôt 36 ans. Outre, le soutien multiforme à la résistance pacifique citoyenne dans les territoires occupés, la dénonciation des violations massives des droits de l’homme mais aussi appelé à l’organisation d’un boycott des activités commerciales en relation avec la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental.


    L’engagement de la société civile algérienne à l’égard de la cause sahraoui s’intensifie et se renforce davantage notamment avec le soutien de la communauté internationale. La résistance de ce peuple dont l’unique outil recouru est « la voix pacifique » reste inéluctablement le moyen de défense approprié face au colonialisme marocain. C’est dans cet objectif que sera tenue une conférence internationale à Alger sur le thème «Le droit des Peuples à la Résistance : le cas du peuple sahraoui», les 25 et 26 septembre prochain. Organisée par le Comité nationale algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, cette rencontre verra la participation de plus de 250 personnes, dont 120 étrangers issus de différentes sphères, diplomatiques, parlementaires, universitaires et intellectuels. 
    Coté représentation sahraouie, ils seront plus de 70 activistes sahraouis militants des droits de l’homme qui viendront des territoires occupés, pour certains, a-t-on appris auprès de M. Ayachi Said, qui coordonne l’organisation de l’évènement. D’autres responsables du gouvernement sahraouis y prendront part également. Deux thèmes sont prévus au courant de la conférence, à savoir, «le soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» et «la solidarité avec la résistance sahraouie et dénonciation des violations systématiques des droits de l’homme par l’occupant marocain».
    Cette conférence, explique-t-on, vise, entre autres, à réaffirmer la solidarité et le soutien indéfectible à ce digne combat que mène le peuple sahraoui depuis bientôt 36 ans. Outre, le soutien multiforme à la résistance pacifique citoyenne dans les territoires occupés, la dénonciation des violations massives des droits de l’homme mais aussi appelé à l’organisation d’un boycott des activités commerciales en relation avec la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental. 
    La légalité internationale, s’indigne notre interlocuteur, «ne trouve pas une exécution sur le terrain faute des manœuvres dilatoires du Maroc implicitement soutenu par les gouvernements espagnol et français». Et de poursuivre «cette complicité criminelle des deux gouvernements nie au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination en tant que peuple colonisé». 
    S’agissant de la résistance des sahraouis dans les territoires occupés, il dira qu’ «elle a démasqué la sauvagerie de l’occupant marocain et sa violation quotidienne des droits de l’homme», avant d’ajouter «celle-ci se fait par la pratique de la torture, des arrestations arbitraires, des viols, des disparitions forcées mais aussi par des exécutions extra judiciaires».
    La conférence sera sanctionnée par une déclaration finale qui sera élaborée par l’ensemble des participants, a-t-on ajouté. 
    Par : Massinissa Benlakehal
    Le Midi Libre, 15/9/2010