Mois : septembre 2010

  • La communauté internationale est appelée à œuvrer pour l’autodétermination du peuple sahraoui (diplomate sudafricain)

    Alger , 13/09/2010 (SPS) Le nouvel ambassadeur d’Afrique du sud-en Algérie, Joseph Kutan, a appelé lundi la communauté internationale à œuvrer pour une solution au conflit au Sahara occidental permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un processus négocié, démocratique et libre conformément à la légalité internationale, a rapporté lundi, l’Agence de presse algérienne (APS).

    M. Joseph Kutan qui présentait ses lettres de créances au président algérien, Abdelaziz Bouteflika, en sa qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire d’Afrique du sud auprès de l’Algérie, a appelé la communauté internationale à un règlement du conflit au Sahara occidental afin de permettre au peuple sahraoui de se prononcer en toute liberté sur son futur.

    Il a rappelé, par ailleurs, que « l’Algérie et l’Afrique du Sud ont toujours lutté pour la cause juste de libérer l’Afrique du joug colonial ».

    « Les deux pays s’engagent à accorder une priorité au continent africain à travers notre présence dans les forums internationaux tels que l’Union africaine et les Nations unies », a-t-il dit, ajoutant que « nos deux pays continueront à défendre la cause de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique ». (SPS)
  • Le dossier des disparus refait surface

    DROITS DE L’HOMME AU MAROC

    En observant la multiplication des violations en matière des libertés individuelles et de liberté d’expression, le bureau exécutif du Forum marocain pour la vérité et la justice (Fmvj) a dressé un sévère réquisitoire contre la situation actuelle des droits de l’Homme au Maroc, rapporte l’APS. En effet, dans un communiqué reproduit par la presse marocaine, le Fmvj pointe du doigt la lenteur du processus des réformes politiques et constitutionnelles dans le sens de la non-répétition des graves violations des droits de l’homme des «années de plomb». Ainsi, dans un virulent constat de l’action du Conseil consultatif des droits de l’homme (Ccdh, gouvernemental), le Fmvj note l’absence de tout progrès dans l’application des recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER), notamment sur les volets de la réinsertion sociale, la couverture médicale et de réintégration socioprofessionnelle des victimes des violations des droits de l’Homme.

    En outre, le Forum constate, également, le non-respect par le Ccdh de ses engagements à publier la liste nominale des disparitions forcées et son silence sur les entraves qui se dressent concernant la recherche de la vérité concernant les disparus. Pour autant et selon toujours le même communiqué, le Fmvj en déduit qu’il y a absence de volonté politique de l’État marocain de rompre avec le passé et d’user de prétextes pour ne pas ratifier le Traité international de protection contre la disparition forcée et du Traité de Rome sur la Cour pénale internationale. 

    Pour rappel, deux organisations non-gouvernementales avaient appelé, au début du mois de septembre, le gouvernement marocain à ratifier la convention internationale de protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et avaient annoncé vouloir, à cet effet, lancer des actions pour la concrétisation de cette convention qui date de quatre années. Par ailleurs, l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (Omdh) entame le lancement d’une campagne avec la participation de partis politiques et des acteurs de la société civile afin d’exercer des pressions sur le gouvernement pour le forcer à ratifier cette convention qu’il s’est engagé à faire en août 2008. Cependant, l’Association marocaine des droits de l’Homme (Amdh) a renouvelé son appel pour «juger les auteurs des disparitions forcées» et a demandé «la vérité sur le sort des disparus célèbres». Dans son communiqué, l’Amdh avait exigé de «présenter à l’opinion publique nationale et internationale les listes complètes des noms de 742 disparus, citées dans le rapport final de L’instance équité et réconciliation dans lequel elle avait affirmé détenir des preuves évidentes concernant les circonstances, les lieux des enlèvements et les conditions des décès». 

    Lors de la présentation de sa candidature à siéger au Conseil des droits de l’Homme relevant de l’Organisation des Nations unies, le gouvernement marocain avait, pourtant, pris des engagements pour ratifier cette convention et a, de plus, promis de le faire devant les représentants de la Fédération euroméditerranéenne avant la fin 2009. Mais rien de concret pour le moment. Par conséquent, le Fmvj appelle à la tenue du deuxième «Symposium national sur les graves violations des droits humains» pour une reprise qualitative de l’esprit d’initiative par le mouvement démocratique. 

    Dans ce contexte, la presse marocaine a rappelé, que le premier Symposium tenu à l’initiative de l’Aamdh, de l’Omdh et du Fmvj en novembre 2001 a été un facteur catalyseur d’une grande dynamique dans le sens de l’ouverture du dossier des années de plomb.

    Fawzi K.

    Le Courrier de l’Algérie, 15/9/2010
  • Droits de l’homme : Le Maroc de nouveau épinglé

    Dans un communiqué reproduit par la presse marocaine, le FMVJ dénonce la léthargie du processus des réformes politiques et constitutionnelles dans le sens de la non répétition des graves violations des droits de l’Homme des « années de plomb ». Dans une virulente critique de l’action du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH, gouvernemental), le FMJV note l’absence de tout progrès dans la mise en oeuvre des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation (IER) particulièrement sur les volets de la réinsertion sociale, la couverture médicale et de réintégration socioprofessionnelle des victimes des violations des droits de l’Homme. 

    Le Forum constate, ainsi, le non-respect par le CCDH de ses engagements à publier la liste nominale des disparitions forcées et son silence sur les entraves qui se dressent devant sa recherche de la vérité dans l’épineux dossier des disparitions. Le FMVJ en déduit, selon le communiqué, qu’il y a absence de volonté politique de l’Etat marocain de rompre avec le passé et d’user de prétextes pour ne pas ratifier le Traité international de protection contre la disparition forcée et du Traité de Rome sur la Cour pénale internationale. 

    Deux organisations non gouvernementales avaient, rappelle-t-on, appelé, au début du mois de septembre, le gouvernement marocain à ratifier la convention internationale de protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et avaient annoncé vouloir, pour cela, lancer des actions pour la concrétisation de cette convention de décembre 2006. L’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) envisage le lancement d’une campagne avec la participation de partis politiques et des acteurs de la société civile afin d’exercer des pressions sur le gouvernement pour l’amener à ratifier cette convention qu’il s’est engagé à faire en août 2008. De son côté, l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a réitéré son appel pour » juger les auteurs des disparitions forcées » et a demandé « la vérité sur le sort des disparus célèbres ». L’AMDH avait exigé dans son communiqué de « présenter à l’opinion publique nationale et internationale les listes complètes des noms de 742 disparus, citées dans le rapport final de l’Instance Equité et Réconciliation dans lequel elle avait affirmé détenir des preuves évidentes concernant les circonstances, les lieux des enlèvements et les conditions des décès ». 

    Le gouvernement marocain avait pris des engagements pour ratifier cette convention lors de la présentation de sa candidature à siéger au Conseil des droits de l’Homme relevant de l’Organisation des Nations unies et a promis de le faire devant les représentants de la Fédérations euro-méditerranéennes avant la fin 2009. Face à cette situation, le FMVJ appelle à la tenue du deuxième « Symposium national sur les graves violations des droits humains » pour une reprise de l’esprit d’initiative par le mouvement démocratique. Le premier Symposium tenu à l’initiative de l’AAMDH, de l’OMDH et du FMVJ en novembre 2001 a été un facteur déclencheur d’une grande dynamique dans le sens de l’ouverture du dossier des années de plomb, a rappelé la presse marocaine.
  • La communauté internationale est appelée à œuvrer pour l’autodétermination du peuple sahraoui (diplomate sudafricain)

    Alger , 13/09/2010 (SPS) Le nouvel ambassadeur d’Afrique du sud-en Algérie, Joseph Kutan, a appelé lundi la communauté internationale à œuvrer pour une solution au conflit au Sahara occidental permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination à travers un processus négocié, démocratique et libre conformément à la légalité internationale, a rapporté lundi, l’Agence de presse algérienne (APS).

    M. Joseph Kutan qui présentait ses lettres de créances au président algérien, Abdelaziz Bouteflika, en sa qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire d’Afrique du sud auprès de l’Algérie, a appelé la communauté internationale à un règlement du conflit au Sahara occidental afin de permettre au peuple sahraoui de se prononcer en toute liberté sur son futur.

    Il a rappelé, par ailleurs, que « l’Algérie et l’Afrique du Sud ont toujours lutté pour la cause juste de libérer l’Afrique du joug colonial ».

    « Les deux pays s’engagent à accorder une priorité au continent africain à travers notre présence dans les forums internationaux tels que l’Union africaine et les Nations unies », a-t-il dit, ajoutant que « nos deux pays continueront à défendre la cause de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique ». (SPS)
  • Maroc : Situation alarmante pour les droits de l’Homme

    Le bureau exécutif du Forum marocain pour la vérité et la justice (FMVJ) a dressé un sévère réquisitoire contre la situation actuelle des droits de l’homme au Maroc en constatant la multiplication des violations en matière des libertés individuelles et de liberté d’expression. 

    Dans un communiqué reproduit par la presse marocaine, le FMVJ dénonce la léthargie du processus des réformes politiques et constitutionnelles dans le sens de la non répétition des graves violations des droits de l’homme des «années de plomb». Dans une virulente critique de l’action du Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH, gouvernemental), le FMJV note l’absence de tout progrès dans la mise en œuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER) particulièrement sur les volets de la réinsertion sociale, la couverture médicale et de réintégration socioprofessionnelle des victimes des violations des droits de l’homme. 

    Le Forum constate, ainsi, le non-respect par le CCDH de ses engagements à publier la liste nominale des disparitions forcées et son silence sur les entraves qui se dressent devant sa recherche de la vérité dans l’épineux dossier des disparitions. Le FMVJ en déduit, selon le communiqué, qu’il y a absence de volonté politique de l’Etat marocain de rompre avec le passé et d’user de prétextes pour ne pas ratifier le Traité international de protection contre la disparition forcée et du Traité de Rome sur la Cour pénale internationale. Deux organisations non-gouvernementales avaient, rappelle-t-on, appelé au début du mois de septembre le gouvernement marocain à ratifier la convention internationale de protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et avaient annoncé vouloir, pour cela, lancer des actions pour la concrétisation de cette convention de décembre 2006. 

    L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) envisage le lancement d’une campagne avec la participation de partis politiques et des acteurs de la société civile afin d’exercer des pressions sur le gouvernement pour l’amener à ratifier cette convention qu’il s’est engagé à faire en août 2008. De son côté, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a réitéré son appel pour «juger les auteurs des disparitions forcées» et a demandé «la vérité sur le sort des disparus célèbres». 

    R. I.

  • Abdelaziz : l’Amérique Latine, « allié stratégique dans décolonisation du Sahara »

    Lors de sa visite au Méxique, le Président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a déclaré au journal méxicain La Jornada qu’il considère les pays latino-américains comme des alliés stratégiques dans la cause de la décolonisation du Sahara Occidental et que l’idée de solliciter du Mexique et d’autres pays de se joindre à une position de pression et de sanctions contre le Maroc est discutée à l’échelle mondiale. « Nous venons avec les yeux très ouverts et attentifs aux conseils et recommandations de nos frères mexicains à ce sujet », a déclaré le président sahraoui.

    Malgré la stagnation des négociations avec Rabat, le dirigeant sahraoui trouve qu’actuellement, avec Barack Obama à la Maison Blanche, « la conjoncture internationale par rapport à notre indépendance est beaucoup plus positif que la position qu’il y avait avec le régime précédent. Malgré qu’il reconnaît que les intérêts économiques des puissances priment et que celles-ci sont toujours du côté du roi Mohamed VI, le gouvernement marocain a une conduite indéfendable en ce qui concerne les droits de l’homme, ce qui met ses propres amis dans une position très inconfortable.

    Le processus de la négociation sur le différend entre le Maroc et le Sahara Occidental se trouve dans l’impasse depuis plus des années. Fait reconnu par l ‘Envoyé Spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, dans une dernière missive adressée, au mois d’août dernier, au mal dénommée « club des amis du Sahara » dans laquelle il désigne le Maroc principal responsable de l’échec de sa médiation.
  • Le Président de la RASD réitère la responsabilité de l’Espagne dans la décolonisation du Sahara

    Le Président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a réitéré lundi, au Mexique, la responsabilité de l’Espagne dans la décolonisation de la dernière colonie de l’Afrique, le Sahara Occidental.

    Le Président Mohammad Abdelaziz, dans un discours prononcé devant une tribune solidaire avec la cause sahraouie organisée par l’Ambassade Sahraouie et l’Association mexicaine d’Amis de la RASD, a expliqué les obstacles créés par le régime marocain devant l’application du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, en demandant à la communauté internationale de faire pression sur Rabat pour accélérer la décolonisation du territoire sahraoui.

    À la cérémonie étaient présents la Directrice générale pour l’Afrique et le Proche Orient dans le Ministère des Affaires étrangères du Mexique, plusieurs délégations de présentes dans le pays d’Amérique centrale pour participer au Bicentenaire de l’indépendance de ce pays, la délégation de l’Algérie et à sa tête le Président de l’Assemblée Nationale, Abdelkader bin Saleh, des membres du Sénat et du Parlement National et de partis politiques mexicains.

    Etaient présents aussi les ambassadeurs accrédités au Mexique de l’Algérie, de Cuba, de l’Angola, de l’Afrique du Sud, du Venezuela, du Panama, de la Libye, de la Jamaïque, du Chypre.

    Le Président sahraoui a remercié son homologue mexicain, Philippe Calderón, l’invitation formulée au peuple sahraoui pour qu’il assiste aux festivités du Bicentenaire de l’indépendance du Mexique et apprendre de la résistance de son peuple pour conquérir sa liberté et la construction de l’État sahraoui.

    Dans ses interventions, les orateurs ont exigé à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités dans la décolonisation du Sahara Occidental dans le cadre du droit et de la légalité internationales, à travers l’organisation d’un référendum libre et juste dans lequel le peuple sahraoui choisit son destin.

    Ils ont demandé, également, aux Nations Unies d’agrandir les prérogatives de la MINURSO pour garantir la protection et la vigilance des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental.

    Le Président Mohamed Abdelaziz est arrivé dimanche à la capitale mexicaine pour participer à côté d’autres chefs d’États et de Gouvernements à la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance de ce pays.

    La visite du Président saharaui s’inscrit dans le cadre des relations d’amitié et de coopération existantes entre les deux pays.

    Le Président sahraoui est accompagné par le Ministre de la Coopération, Salek Baba Hassana, le Secrétariat Général de l’Union de Femmes Sahraouies, Fatma El Mehdí, le Ministre délégué chargé de l’Amérique latine, Haj Ahmed, l’Ambassadeur sahraoui au Mexique, Ahmed Moulay Ali, le Conseiller pour la Présidence, Abdati Breica et le Premier Secrétaire à l’Ambassade sahraouie, Andala Abdel Fatah.

    La République Arabe Sahraouie Démocratique et la République du Mexique ont établi des relations au plus haut niveau depuis le 8 septembre 1979. (SPS)
  • Maroc : Situation alarmante pour les droits de l’Homme

    Le bureau exécutif du Forum marocain pour la vérité et la justice (FMVJ) a dressé un sévère réquisitoire contre la situation actuelle des droits de l’homme au Maroc en constatant la multiplication des violations en matière des libertés individuelles et de liberté d’expression. 

    Dans un communiqué reproduit par la presse marocaine, le FMVJ dénonce la léthargie du processus des réformes politiques et constitutionnelles dans le sens de la non répétition des graves violations des droits de l’homme des «années de plomb». Dans une virulente critique de l’action du Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH, gouvernemental), le FMJV note l’absence de tout progrès dans la mise en œuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER) particulièrement sur les volets de la réinsertion sociale, la couverture médicale et de réintégration socioprofessionnelle des victimes des violations des droits de l’homme. 

    Le Forum constate, ainsi, le non-respect par le CCDH de ses engagements à publier la liste nominale des disparitions forcées et son silence sur les entraves qui se dressent devant sa recherche de la vérité dans l’épineux dossier des disparitions. Le FMVJ en déduit, selon le communiqué, qu’il y a absence de volonté politique de l’Etat marocain de rompre avec le passé et d’user de prétextes pour ne pas ratifier le Traité international de protection contre la disparition forcée et du Traité de Rome sur la Cour pénale internationale. Deux organisations non-gouvernementales avaient, rappelle-t-on, appelé au début du mois de septembre le gouvernement marocain à ratifier la convention internationale de protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et avaient annoncé vouloir, pour cela, lancer des actions pour la concrétisation de cette convention de décembre 2006. 

    L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) envisage le lancement d’une campagne avec la participation de partis politiques et des acteurs de la société civile afin d’exercer des pressions sur le gouvernement pour l’amener à ratifier cette convention qu’il s’est engagé à faire en août 2008. De son côté, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a réitéré son appel pour «juger les auteurs des disparitions forcées» et a demandé «la vérité sur le sort des disparus célèbres». 

    R. I.

  • Abdelaziz : l’Amérique Latine, "allié stratégique dans décolonisation du Sahara"

    Lors de sa visite au Méxique, le Président de la RASD, Mohamed Abdelaziz, a déclaré au journal méxicain La Jornada qu’il considère les pays latino-américains comme des alliés stratégiques dans la cause de la décolonisation du Sahara Occidental et que l’idée de solliciter du Mexique et d’autres pays de se joindre à une position de pression et de sanctions contre le Maroc est discutée à l’échelle mondiale. « Nous venons avec les yeux très ouverts et attentifs aux conseils et recommandations de nos frères mexicains à ce sujet », a déclaré le président sahraoui.

    Malgré la stagnation des négociations avec Rabat, le dirigeant sahraoui trouve qu’actuellement, avec Barack Obama à la Maison Blanche, « la conjoncture internationale par rapport à notre indépendance est beaucoup plus positif que la position qu’il y avait avec le régime précédent. Malgré qu’il reconnaît que les intérêts économiques des puissances priment et que celles-ci sont toujours du côté du roi Mohamed VI, le gouvernement marocain a une conduite indéfendable en ce qui concerne les droits de l’homme, ce qui met ses propres amis dans une position très inconfortable.

    Le processus de la négociation sur le différend entre le Maroc et le Sahara Occidental se trouve dans l’impasse depuis plus des années. Fait reconnu par l ‘Envoyé Spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, dans une dernière missive adressée, au mois d’août dernier, au mal dénommée « club des amis du Sahara » dans laquelle il désigne le Maroc principal responsable de l’échec de sa médiation.
  • Ceux qui soutiennent la remise du Sahara Occidental au Maroc omettent beaucoup de choses tandis qu’ils tergiversent sur d’autres. Une réponse respectueuse à Don Máximo Cajal

    Il était prévisible que, après l’expérience vécue suite à la grève de la faim d’Aminetou Haidar sur territoire espagnol, la question du Sahara Occidental allait toucher de nouveaux éclats et susciter un débat, pendant longtemps caché, qui émerge maintenant avec force pour mettre à découvert les positions pas toujours coïncidentes qui existent dans la société espagnole sur un sujet si sensible. La polémique n’a fait que commencer, bien qu’il soit probable qu’elle ait un long parcours devant la tournure prise par les arguments de ceux qui considèrent que la meilleure chose qui puisse arriver à cet irréductible territoire c’est qu’il passe, définitivement, à faire partie du Maroc parce que, selon eux, c’est l’option qui convient le plus aux intérêts espagnols. 

    De toutes les opinions versées dans cette ligne celle qui, jusqu’à présent, mérité le plus de considération est exposée par M. Máximo Cajal, qui l’a manifestée dans le journal El Pais  (11 janvier 2010) dans un article qui ne doit pas passer inaperçu. M. Cajal n’est pas n’importe qui . Il est ambassadeur de l’Espagne, représentant de notre pays à Guatemala lors de l’assaut de l’ambassade en Janvier 1980, et une personne étroitement liée au Parti Socialiste et indubitablement engagé avec la cause des droits de l’homme. Son opinion doit, donc, être tenue en compte, tant par la personnalité de celui qui l’expose comme par l’envergure du sujet exposé. 

    Cependant, et comme c’est logique, ses points de vue ne sont pas libres de la critique qui peut être, raisonnablement, faite autour de l’argumentaire qu’il développe. Ce qu’il défend gravite sur une idée basique et recurrente : l’Algérie n’étant pas un pays fiable, toute possibilité d’un Sahara Occidental en État indépendant doit faire peur, puisqu’il serait un appendice de l’Algérie, qui mettrait en danger la stabilité du Maroc et les attentes des Îles Canaries en tant que région espagnole. Autrement dit, puisqu’il faut opter entre deux États dominants, optons pour le Maroc, qui est le pays qui nous intéresse le plus et en qui nous avons pleine confiance. Le Maroc forever. La realpolitik avant tout.


    Tout le reste repose sur cette base : le Sahara Occidental n’a jamais été, selon lui, le germe d’un État possible, il s’agit seulement de « 250.000 kilomètres carrés de sable dans le bas ventre marocain » (sic), « la revendication sahraouie est unviable » et « son identité artificielle », de manière que le fait que la RASD fasse partie de la Communauté Internationale supposerait « une menace ajoutée à celles qui mettent déjà en danger la sécurité de l’Espagne », parce que ce que l’Algérie » défend est contraire à l’intérêt national de l’Espagne ».


    Pendant que sa décantation par le Maroc face à l’Algérie l’amène à rappeler l’époque dans laquelle ce pays accueillait les mouvements indépendantistes des Îles Canaries, quelque chose qui est arrivé dans les années soixante-dix et dont personne n’en parle maintenant (y a-t-il quelqu’un sain d’esprit qui puisse penser actuellement aux risques d’un indépendentisme canarien encouragé par l’Algérie ?), il omet, cependant, la relation commerciale étroite (décisive du point de vue énergétique) et de normalité politique qui existe maintenant avec ce pays, ainsi que les nombreux chantages et provocations réitérés pratiqués par le Maroc envers tout ce qui a à voir avec la présence espagnole en Afrique du Nord. Le voisinage avec le Maroc, c’est bien connu, a toujours été très compliquée et n’a jamais offert des garanties de sécurité avec des perspectives durables. J’ai déjà parlé de cela plusieurs fois dans ce blog. 

    M. Cajal ne dit pas non plus de quelle manière le Maroc s’est approprié du territoire sahraoui en 1975, il évite toute référence à la dimension et à l’importance des richesses naturelles dont dispose ce territoire (le Maroc, aurait-il fait ce qu’il a fait s’il s’agissait seulement d’un morceau de sable improductive et d’une côte sans l’une des banques de pêche les plus importantes du monde?) et ce qui est plus surprenant chez un diplomate, il ne fait pas allusion, à aucun moment, aux résolutions des Nations Unies sur le problème ni au fait qu’en ce moment aucun pays du monde ne reconnaît la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara Occidental. Il est bien vrai que, dans une parade de sincérité, il admet qu’il aurait aimé que le Maroc soit un État qui garantisse davantage en matière des droits de l’homme et que l’autonomie offerte au Sahara « est seulement crédibe, et par conséquent acceptable, dans un régime de libertés authentiques », et qu’il reconnaît, bien sûr, que ce n’est pas le cas. 

    Alors: qu’est-ce qu’on fait? Quels critères doivent-ils primer au moment de définir ce qui doit être le Sahara Occidental, dont les perspectives comme État ne diffèrent pas de celles qui avaient la plupart des États africains avant l’indépendance? La contradiction, très conditionnée par le manichéisme obsédé qui soutient l’argutie, finit par primer dans la position défendue, bien que, à la fin, elle finit par beaucoup irriter quand M. l’Ambassadeur, dans une parade d’ignorance (peut-être plus que d’inhumanité), se permet de dire que, grâce à l’aide du voisin algérien, « depuis plus de trois décennies, (l’Algérie) permet que dans son intérieur souffrent des dizaines de milliers de sahraouis campés à Tindouf ». Comme si les camps de réfugiés étaient une option que l’Algérie a imposée au lieu d’un exil forcé par une occupation illégale et vexatoire qui soumet tout un peuple dans la plus grande des ignominies, précisément contre – ce qui pour un diplomate ne devrait pas être quelque chose d’insignifiant – la législation internationale.