Beaucoup d’encre a été versé cet été par l’opinion publique espagnole sur les tensions hispano-marocaines, le Sahara Occidental, le chantage marocain. Certains écrivent sur base de connaissance, d’autres du bon sens et du sentiment. Trois opinions qui convergent dans un même point : la souveraineté d’un peuple, les sahraouis, abandonnés à leur sort.
Mois : septembre 2010
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Mauvais temps pour la putain du Maghreb
Plus de 36 ans se sont écoulés depuis que l’Espagne remetta le territoire sahraoui au Maroc et à la Mauritanie pour des intérêts étrangers. Des milliers de bouches affamées ont débarqué dans notre cher pays pour en faire un bordel comme celui qui existe dans les frontières héritées du protectorat français.Le roi le plus sanguinaire de l’histoire du Maroc, Hassan II, le fils de l’esclave Abla Leglaouiya, agissant en tant que vrai bâtard, a investi avec ses troupes le Sahara et il a pu déguster le thé à El Aaiun, mais c’était un thé d’un goût amer, un goût à poudre, la poudre des fusils sahraouis qui retentaient dans tous les coins du pays, de ces braves qui ont refusé de se rendre au fait accompli.Trente-six ans après, le Maroc doit faire la pute pour avoir un soutien à ses prétentions. Même l’accord de pêche est menacé de boycott si le Maroc ne prouve pas que les sahraouis bénéficient de leurs ressources naturelles. Qu’est-ce que le Makhzen va faire maintenant? Demander le départ de Ross? Perpétrer de nouveaux attentats pour semer la zizanie en Europe?Les autorités de Rabat ont tout donné. Leur sol ne leur appartient plus, mais aux multinationales. La terre marocaine a été convertie en paradis pour les touristes et les pervers. Leurs prisons ont été ouvertes à la CIA pour torturer les musulmans. Les sionistes sont flattés sans gêne. La région de Tan-Tan a été offerte pour l’Africom, mais Washington n’en veut pas à cause des conditions marocaines toujours relatives à l’annexion du Sahara.La putain du Maghreb se trouve dans la mouise et Sarkozy n’est pas en état de faire grand chose pour eux. -
Le CNI espagnol tombe dans le piège marocain
Le Makzen est un système imprégné d’une culture de criminalité. Il recourt à des tactiques de mystification et d’intimidation pour accomplir ce qu’elle ne peut réaliser par des moyens honnêtes. Parmi ses nombreux agissements malhonnêtes, la création de ces associations pour, le cas échéant, les livrer à des démonstrations de force quasi militaires. Ces démonstrations constituent des intimidations politiques, et le rôle des autorités de Rabat et leur réaction complaisante indiquent clairement que ces actes sont cautionnés par le palais. Les hordes sauvages mobilisées autour de la frontière de Melilla, avec le soutien tacite des forces de police de l’Etat marocain était un avis préalable de ce qui pourrait arriver aux espagnols si jamais le gouvernement de Madrid ne s’alignait pas sur la position marocains concernant le Sahara Occidental.L’attitude marocaine envers l’Espagne relève carrément du terrorisme d’Etat. Mohamed VI, se réfugiant derrière des associations et des hackers, ils se permet tout. Et tous les moyens sont bons pour faire pression sur l »Espagne, y compris l’intimidation, l’harcèlement, la provocation, même si parfois le but n’est autre que de maintenir l’hystérie collective du nationalisme marocain basé sur l’expansionnisme et l’agression des voisins.Dans tout le vacarme créé par les voyous du Maroc, ils essayent de cacher ce qu’ils ont fait avec l’invasion du Sahara Occidental en avortant le processus de décolonisation de l’ex-colonie espagnole en Afrique du Nord, en se réfugiant derrière un droit rejeté par le Tribunal Internationa de la Haye qui avait écarté tout titre de souveraineté sur les sahraouis.Les menaces proférées sur Internet contre l’Espagne ne sont qu’une partie de ce jeu à qui s’adonnent, par addiction, les tortionnaires de Rabat, pour raviver le fantôme de la peur qui traîne depuis les attentats du 11 mars 2004. Mais le CNI, les services secrets espagnols sont tombés dans le piège. Ils pensent vraiment que ces menaces proviennent de gens excités par la discothèque murcienne. -
Le Parlement timorais réitère son soutien à la lutte du peuple sahraoui
Dili (Timor oriental), 14/09/2010 (SPS) Le président de l’Assemblée nationale de la République du Timor oriental, M. Lasama, a réitéré mardi le soutien de son pays à la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance, a-t-on appris de source proche de l’ambassade sahraouie à Dili.
M. Lasama qui recevait l’ambassadeur de la RASD, Mohamed Salama Badi au siège du Parlement à Dili, a exprimé la solidarité du gouvernement et du peuple timorais avec le peuple sahraoui , frère, « dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc et les camps de réfugiés ».
Il a également réaffirmé le soutien total de la République du Timor oriental au peuple sahraoui et sa juste lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance.
Le président du Parlement timorais a en outre manifesté la volonté de son pays de renforcer la coopération entre les deux institutions législatives, timoraise et sahraouie au service des deux pays et peuples. (SPS) -
PRISONNIERS SAHRAOUIS, grève de la faim de deux jours à partir d’aujourd’hui.
Trois militants sahraouis incarcérés au Maroc depuis 2009 pour atteinte à la sécurité extérieure ont décidé d’entamer aujourd’hui une grève de la faim de 48 heures pour réclamer un «procès équitable ou une libération inconditionnelle», selon un communiqué publié hier.«Nous avons décidé d’entamer une grève de la faim de 48 heures (pour) exiger un procès équitable ou une libération inconditionnelle », ont indiqué ces militants incarcérés depuis plus de 11 mois sans jugement à la prison de Salé (ville jumelle de Rabat).Ces trois militants sahraouis ont été arrêtés en 2009 avec trois autres à Casablanca à leur retour de Tindouf (les camps des réfugiés du Sahara Occidental en Algérie). En mai dernier, trois des six accusés ont bénéficié d’une liberté provisoire.Les trois militants ont également appelé «tous les partisans de la démocratie et les organisations des droits humains dans le monde à nous soutenir et à faire pression sur l’Etat marocain pour la libération de tous les défenseurs des droits humains».Human Rights Watch a, pour sa part, appelé, le 3 août dernier, les autorités marocaines à libérer ces trois militants sahraouis ou à leur assurer un procès juste.S. T.Le Jeune Indépendant, 15/9/2010 -
Le Parlement timorais réitère son soutien à la lutte du peuple sahraoui
Dili (Timor oriental), 14/09/2010 (SPS) Le président de l’Assemblée nationale de la République du Timor oriental, M. Lasama, a réitéré mardi le soutien de son pays à la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l’indépendance, a-t-on appris de source proche de l’ambassade sahraouie à Dili.
M. Lasama qui recevait l’ambassadeur de la RASD, Mohamed Salama Badi au siège du Parlement à Dili, a exprimé la solidarité du gouvernement et du peuple timorais avec le peuple sahraoui , frère, « dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc et les camps de réfugiés ».
Il a également réaffirmé le soutien total de la République du Timor oriental au peuple sahraoui et sa juste lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance.
Le président du Parlement timorais a en outre manifesté la volonté de son pays de renforcer la coopération entre les deux institutions législatives, timoraise et sahraouie au service des deux pays et peuples. (SPS) -
PRISONNIERS SAHRAOUIS, grève de la faim de deux jours à partir d’aujourd’hui.
Trois militants sahraouis incarcérés au Maroc depuis 2009 pour atteinte à la sécurité extérieure ont décidé d’entamer aujourd’hui une grève de la faim de 48 heures pour réclamer un «procès équitable ou une libération inconditionnelle», selon un communiqué publié hier.«Nous avons décidé d’entamer une grève de la faim de 48 heures (pour) exiger un procès équitable ou une libération inconditionnelle », ont indiqué ces militants incarcérés depuis plus de 11 mois sans jugement à la prison de Salé (ville jumelle de Rabat).Ces trois militants sahraouis ont été arrêtés en 2009 avec trois autres à Casablanca à leur retour de Tindouf (les camps des réfugiés du Sahara Occidental en Algérie). En mai dernier, trois des six accusés ont bénéficié d’une liberté provisoire.Les trois militants ont également appelé «tous les partisans de la démocratie et les organisations des droits humains dans le monde à nous soutenir et à faire pression sur l’Etat marocain pour la libération de tous les défenseurs des droits humains».Human Rights Watch a, pour sa part, appelé, le 3 août dernier, les autorités marocaines à libérer ces trois militants sahraouis ou à leur assurer un procès juste.S. T.Le Jeune Indépendant, 15/9/2010 -
Ils ont la manne mais pas les usines
75 % des produits exportés d’Afrique sont des matières premières. 80 % des importations sont des produits manufacturés à partir des matières préalablement exportées. Occupant seulement 4 % de la cote du marché mondial, l’Afrique fait face aux paris avec une manne de matières premières, auxquelles, faute d’usines, on ne peut additionner une valeur ajoutée pour exporter des produits manufacturés.Les ressources naturelles et leur exploitation par les pays africains – États, entreprises privées, nationales – ou par des entreprises venues de tiers pays et la malédiction que cela suppose leur découverte aux propres pays, sont à la base d’un débat intense et continu. À Lisbonne, dans le cadre du VIIe Congrès Ibérique d’Études Africaines, plusieurs analyses et perspectives ont été exposées pour mieux comprendre la gestion de ceux-là et les conséquences futures que peut entraîner le manque de contrôle ou de transparence à ce sujet.En termes de cote de marché mondial, l’Afrique représente, selon la Banque Mondiale, 4 % des mouvements commerciaux enregistrés. Elle arbore 16 % de la population, 9 % de l’investissement étranger qui se fait dans le monde et n’émet que 3,7 % des gaz polluants qui se répandent dans l’atmosphère.Dans son étude comparative, Ángeles Sánchez Díez, de la Universidad Autónoma de Madrid, manifestait comment l’Afrique est restée exclue du marché global, mais non de la globalisation. Des produits de partout débarquent dans le continent africain, mais les produits africains ne sortent pas autant. Cela pourrait être une globalisation en sens unique.Selon les données obtenues qui ont été présentées à Lisbonne, “l’Afrique perdait du terrain dans tous les secteurs, durant les dernières années, voire en énergie”. En Afrique, continent où de nouveaux gisements de pétrole ont été localisés et où certains pays exploitent le gaz naturel, la commercialisation de l’énergie est passée de 14 % du marché mondial au 12 % lors de la dernière décennie. L’exportation de produits liés à l’énergie signifie 70 % du total des ventes réalisées par les pays africains.Les secteurs primaires et l’agriculture ont également perdu du terrain par rapport au reste du continent. L’élevage et l’agro-industrie d’exportation sont quasi inexistants.La donnée, qui révèle le mauvais état des économies africaines et le pourquoi de la forte migration des citoyens vers d’autres continents, entre autres choses, revient au fait que 80 % des matières premières sont exportés sans être manufacturés. Seulement les 20 % restants le sont. Cela fait que des produits, manufacturés avec leurs propres matières premières, sont importés, tandis qu’eux paient la valeur ajoutée additionnée au coût.La balance penche, évidemment, du côté des importations. Parmi les produits qu’achètent les pays africains au reste d’agents participant au commerce mondial, 80 % sont manufacturés.L’une des conclusions de l’étude présentée, c’est que le continent africain a perdu une part du dynamisme économique qu’il avait atteint, grâce à la domination des pays possèdant des produits énergétiques. Ceux-ci monopolisent le marché et font que l’Afrique soit un continent dépendant. À cela s’ajoute le fait que le marché international bouge, de plus en plus, avec des produits dynamiques, ce qui fait que le processus dominant dans le continent soit contraire à la tendance globale.Guinguinbali, 10/9/2010 -
Ils ont la manne mais pas les usines
75 % des produits exportés d’Afrique sont des matières premières. 80 % des importations sont des produits manufacturés à partir des matières préalablement exportées. Occupant seulement 4 % de la cote du marché mondial, l’Afrique fait face aux paris avec une manne de matières premières, auxquelles, faute d’usines, on ne peut additionner une valeur ajoutée pour exporter des produits manufacturés.Les ressources naturelles et leur exploitation par les pays africains – États, entreprises privées, nationales – ou par des entreprises venues de tiers pays et la malédiction que cela suppose leur découverte aux propres pays, sont à la base d’un débat intense et continu. À Lisbonne, dans le cadre du VIIe Congrès Ibérique d’Études Africaines, plusieurs analyses et perspectives ont été exposées pour mieux comprendre la gestion de ceux-là et les conséquences futures que peut entraîner le manque de contrôle ou de transparence à ce sujet.En termes de cote de marché mondial, l’Afrique représente, selon la Banque Mondiale, 4 % des mouvements commerciaux enregistrés. Elle arbore 16 % de la population, 9 % de l’investissement étranger qui se fait dans le monde et n’émet que 3,7 % des gaz polluants qui se répandent dans l’atmosphère.Dans son étude comparative, Ángeles Sánchez Díez, de la Universidad Autónoma de Madrid, manifestait comment l’Afrique est restée exclue du marché global, mais non de la globalisation. Des produits de partout débarquent dans le continent africain, mais les produits africains ne sortent pas autant. Cela pourrait être une globalisation en sens unique.Selon les données obtenues qui ont été présentées à Lisbonne, “l’Afrique perdait du terrain dans tous les secteurs, durant les dernières années, voire en énergie”. En Afrique, continent où de nouveaux gisements de pétrole ont été localisés et où certains pays exploitent le gaz naturel, la commercialisation de l’énergie est passée de 14 % du marché mondial au 12 % lors de la dernière décennie. L’exportation de produits liés à l’énergie signifie 70 % du total des ventes réalisées par les pays africains.Les secteurs primaires et l’agriculture ont également perdu du terrain par rapport au reste du continent. L’élevage et l’agro-industrie d’exportation sont quasi inexistants.La donnée, qui révèle le mauvais état des économies africaines et le pourquoi de la forte migration des citoyens vers d’autres continents, entre autres choses, revient au fait que 80 % des matières premières sont exportés sans être manufacturés. Seulement les 20 % restants le sont. Cela fait que des produits, manufacturés avec leurs propres matières premières, sont importés, tandis qu’eux paient la valeur ajoutée additionnée au coût.La balance penche, évidemment, du côté des importations. Parmi les produits qu’achètent les pays africains au reste d’agents participant au commerce mondial, 80 % sont manufacturés.L’une des conclusions de l’étude présentée, c’est que le continent africain a perdu une part du dynamisme économique qu’il avait atteint, grâce à la domination des pays possèdant des produits énergétiques. Ceux-ci monopolisent le marché et font que l’Afrique soit un continent dépendant. À cela s’ajoute le fait que le marché international bouge, de plus en plus, avec des produits dynamiques, ce qui fait que le processus dominant dans le continent soit contraire à la tendance globale.Guinguinbali, 10/9/2010 -
Le dossier des disparus refait surface
DROITS DE L’HOMME AU MAROCEn observant la multiplication des violations en matière des libertés individuelles et de liberté d’expression, le bureau exécutif du Forum marocain pour la vérité et la justice (Fmvj) a dressé un sévère réquisitoire contre la situation actuelle des droits de l’Homme au Maroc, rapporte l’APS. En effet, dans un communiqué reproduit par la presse marocaine, le Fmvj pointe du doigt la lenteur du processus des réformes politiques et constitutionnelles dans le sens de la non-répétition des graves violations des droits de l’homme des «années de plomb». Ainsi, dans un virulent constat de l’action du Conseil consultatif des droits de l’homme (Ccdh, gouvernemental), le Fmvj note l’absence de tout progrès dans l’application des recommandations de l’Instance équité et réconciliation (IER), notamment sur les volets de la réinsertion sociale, la couverture médicale et de réintégration socioprofessionnelle des victimes des violations des droits de l’Homme.En outre, le Forum constate, également, le non-respect par le Ccdh de ses engagements à publier la liste nominale des disparitions forcées et son silence sur les entraves qui se dressent concernant la recherche de la vérité concernant les disparus. Pour autant et selon toujours le même communiqué, le Fmvj en déduit qu’il y a absence de volonté politique de l’État marocain de rompre avec le passé et d’user de prétextes pour ne pas ratifier le Traité international de protection contre la disparition forcée et du Traité de Rome sur la Cour pénale internationale.Pour rappel, deux organisations non-gouvernementales avaient appelé, au début du mois de septembre, le gouvernement marocain à ratifier la convention internationale de protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et avaient annoncé vouloir, à cet effet, lancer des actions pour la concrétisation de cette convention qui date de quatre années. Par ailleurs, l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (Omdh) entame le lancement d’une campagne avec la participation de partis politiques et des acteurs de la société civile afin d’exercer des pressions sur le gouvernement pour le forcer à ratifier cette convention qu’il s’est engagé à faire en août 2008. Cependant, l’Association marocaine des droits de l’Homme (Amdh) a renouvelé son appel pour «juger les auteurs des disparitions forcées» et a demandé «la vérité sur le sort des disparus célèbres». Dans son communiqué, l’Amdh avait exigé de «présenter à l’opinion publique nationale et internationale les listes complètes des noms de 742 disparus, citées dans le rapport final de L’instance équité et réconciliation dans lequel elle avait affirmé détenir des preuves évidentes concernant les circonstances, les lieux des enlèvements et les conditions des décès».Lors de la présentation de sa candidature à siéger au Conseil des droits de l’Homme relevant de l’Organisation des Nations unies, le gouvernement marocain avait, pourtant, pris des engagements pour ratifier cette convention et a, de plus, promis de le faire devant les représentants de la Fédération euroméditerranéenne avant la fin 2009. Mais rien de concret pour le moment. Par conséquent, le Fmvj appelle à la tenue du deuxième «Symposium national sur les graves violations des droits humains» pour une reprise qualitative de l’esprit d’initiative par le mouvement démocratique.Dans ce contexte, la presse marocaine a rappelé, que le premier Symposium tenu à l’initiative de l’Aamdh, de l’Omdh et du Fmvj en novembre 2001 a été un facteur catalyseur d’une grande dynamique dans le sens de l’ouverture du dossier des années de plomb.Fawzi K.Le Courrier de l’Algérie, 15/9/2010 -
Droits de l’homme : Le Maroc de nouveau épinglé
Dans un communiqué reproduit par la presse marocaine, le FMVJ dénonce la léthargie du processus des réformes politiques et constitutionnelles dans le sens de la non répétition des graves violations des droits de l’Homme des « années de plomb ». Dans une virulente critique de l’action du Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH, gouvernemental), le FMJV note l’absence de tout progrès dans la mise en oeuvre des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation (IER) particulièrement sur les volets de la réinsertion sociale, la couverture médicale et de réintégration socioprofessionnelle des victimes des violations des droits de l’Homme.Le Forum constate, ainsi, le non-respect par le CCDH de ses engagements à publier la liste nominale des disparitions forcées et son silence sur les entraves qui se dressent devant sa recherche de la vérité dans l’épineux dossier des disparitions. Le FMVJ en déduit, selon le communiqué, qu’il y a absence de volonté politique de l’Etat marocain de rompre avec le passé et d’user de prétextes pour ne pas ratifier le Traité international de protection contre la disparition forcée et du Traité de Rome sur la Cour pénale internationale.Deux organisations non gouvernementales avaient, rappelle-t-on, appelé, au début du mois de septembre, le gouvernement marocain à ratifier la convention internationale de protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et avaient annoncé vouloir, pour cela, lancer des actions pour la concrétisation de cette convention de décembre 2006. L’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) envisage le lancement d’une campagne avec la participation de partis politiques et des acteurs de la société civile afin d’exercer des pressions sur le gouvernement pour l’amener à ratifier cette convention qu’il s’est engagé à faire en août 2008. De son côté, l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a réitéré son appel pour » juger les auteurs des disparitions forcées » et a demandé « la vérité sur le sort des disparus célèbres ». L’AMDH avait exigé dans son communiqué de « présenter à l’opinion publique nationale et internationale les listes complètes des noms de 742 disparus, citées dans le rapport final de l’Instance Equité et Réconciliation dans lequel elle avait affirmé détenir des preuves évidentes concernant les circonstances, les lieux des enlèvements et les conditions des décès ».Le gouvernement marocain avait pris des engagements pour ratifier cette convention lors de la présentation de sa candidature à siéger au Conseil des droits de l’Homme relevant de l’Organisation des Nations unies et a promis de le faire devant les représentants de la Fédérations euro-méditerranéennes avant la fin 2009. Face à cette situation, le FMVJ appelle à la tenue du deuxième « Symposium national sur les graves violations des droits humains » pour une reprise de l’esprit d’initiative par le mouvement démocratique. Le premier Symposium tenu à l’initiative de l’AAMDH, de l’OMDH et du FMVJ en novembre 2001 a été un facteur déclencheur d’une grande dynamique dans le sens de l’ouverture du dossier des années de plomb, a rappelé la presse marocaine.La Tribune des Lecteurs, 15/9/2010