Mois : septembre 2010

  • AQMI S.A.

    Ils ont des ramifications, des sous-traites et des produits revalorisés dans la cave du désert. Ils ont des agents commerciaux, des exécuteurs, des négociateurs et des complices silencieux à leur charge. Ils touchent d’ici et de là, même s’ils préfèrent l’Europe ou l’Amérique du nord pour des questions de marché. Ce n’est pas un groupe terroriste habituel, il s’agit d’AQMI S.A., multinationale illicite qui a récolté, dernièrement, près de 150 millions d’euros de bénéfices. Et cela en temps de crise.


    Une multinationale formée par des employés de plusieurs pays. Ils vendent leurs produits internationalement et obtiennent des ressources économiques provenant de différents états, de préférence européens et américains du nord ; question de marché. Ils fonctionnent sans règles spécifiques ni réglées dans aucun cadre supérieur à sa propre organisation. Ramifications, sous-traites, biens revalorisés avec le temps, AQMI est devenue une multinationale du terrorisme, forte et respectable dans son secteur, capable de récolter des bénéfices de 150 millions d’euros en peu de temps. AQMI S.A.

    Rezag Bara, l’un des conseillers les plus importants, et le plus chargé de responsabilités, du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a révélé, le jeudi, auprès des Nations Unies, que dernièrement, AQMI aurait collecté près de 150 millions d’euros, selon les sources des services d’intelligence algériens. Près d’une cinquantaine de millions proviendrait des rançons d’otages occidentaux. Le reste, ils l’auraient obtenu par trafic de drogues, d’armes, de personnes et de services divers non spécifiés ni catalogués.

    Des conversations interceptées à de terroristes prisonniers, dit Rezag Bara, ont valorisé les citoyens européens en otage – attention au négoce ! – à cinq millions d’euros par tête.

    Selon le même rapport présenté aux Nations Unies, AQMI ne daignerait pas réaliser les enlèvements, mais sous-traiterait plutôt des bandits et des trafiquants locaux, tels que Omar Saharoui. Un Mauritanien qui avait rendu un service à AQMI, ce qui lui a fait gagner des millions d’euros et qu’il a payé, par conséquent, en deux semaines derrière les barreaux. Ensuite, la gloire d’être libéré, voire le plaisir d’apparaître sur la photo de plusieurs médias européens comme étant l’un des libérateurs. C’est ce qui fait de lui le commercial de la multinational qui clôt un bon négoce. Parfait. Un coup impeccable. La sous-traite toucherait entre 10 et 50 millions de francs CFA, ce qui correspondrait à entre 15 000 et 75 000 euros, approximativement. Les bénéfices du groupe terroriste tourneraient autour de quatre millions d’euros minimum.

    LE SILENCE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE


    Le modus operandi de la Communité Internationale pour freiner les bénéfices d’AQMI aux enlèvements d’occidentaux est inexistant. C’est-à-dire, les pays les plus puissants de la planète ne bougent pas un doigt pour freiner les rançons des citoyens occidentaux pris en otage par Al-Quaïda au Maghreb Islamique. On accepte le financement de groupes terroristes et la libération de prisonniers en échange de la vie des otages.

    L’Algérie s’est montrée très critique vis-à-vis de ce silence. Entre-temps, le reste des pays francophones affectés par le groupe terroriste ne se sont pas radicalement prononcés à ce sujet. Sarkozy est le seul président à avoir parlé de l’affaire sous une perspective critique. Il l’a fait, évidemment, après avoir ordonné un paiement pour libérer un otage français et une attaque unilatéral, avec la permission de la Mauritanie ; la mission a tourné court : plusieurs terroristes morts et un otage français, assassiné en plein désert.

    Le président algérien a ordonné que cette affaire soit résolue par la Communauté Internationale. Ou du moins débattue. Et il présente des arguments radicaux pour que cela soit fait.

    Dans le rapport présenté la semaine dernière à New York, on alertait de la trajectoire d’AQMI en cinq ans : assassinats (de Français et d’Américains), attaques-suicides (en Mauritanie et au Niger), conflits avec la police et l’armée (au Mali et en Algérie).

    L’Algérie réclame un protocole international pour agir en cas de séquestre, et insiste que sa vision de l’affaire est de renier le financement du terrorisme moyennant des rançons. Elle ajoute que ces rançons sont habituellement payées par des pays occidentaux, ce qui crée une instabilité dans une région qui ne les affecte pas au jour le jour.
    Tout ce répertoire d’exigences et d’arguments a été exposé au moment où l’on révisait la stratégie globale de l’ONU de lutte contre le terrorisme, stratégie qui, par ailleurs, est sans cesse violée par les pays signataires.

    “Le fait que la prise en otage soit l’actuel indice de revenus des groupes terroristes unis, œuvrant dans le nord de l’Afrique, indique que quelque chose a été bien fait. On a limité le trafic de drogues et d’armes. Le paiement des rançons menace la sécurité et la stabilité internationale”, dit le document algérien.

    Une chose est sûre : le paiement – économique et en ressources humaines – de ces rançons a donné de l’oxygène à Al-Quaïda au Maghreb Islamique. L’Algérie demande que le paiement pour la libération d’otages soit spécifié comme délit. Tant que ces actions ne sont pas contrôlées, la sécurité transnationale au nord de l’Afrique sera toujours entre les mains des terroristes et non de l’État. Pour le moment, il paraît qu’AQMI est toujours loin de l’Europe, mais Bara prévient : “Il est question de temps.”

    Source: Guinguinbali, 14/9/2010
  • Aqmi au sahel : encore du boulot pour le magicien Chaffi

    Les rideaux se sont à peine refermés sur le triste feuilleton des humanitaires espagnols, précédé par le moins heureux épisode de feu le françaisGermaneau et bien d’autres encore, voilà que nous apprenons hier que des français (et des africains) sont enlevés en plein territoire sahélien au Niger par une bande armée, vraisemblablement appartenant à Aqmi ou commanditée par elle.

    La situation est bien plus grave que l’on peut imaginer. Pas parce que des africains font partie du groupe enlevé. Pas un chef d’état africain ne bougerait le petit doigt ni ne se mouillerait un cheveu pour sauver des concitoyens. Cela on le sait.

    La situation est grave car des français font partie du groupe soustrait nuitamment à la liberté, à leurs familles et à leur pays.

    Cette nouvelle intervient après les menaces proférées par Aqmi au lendemain de l’attaque en juillet dernier d’un camp terroriste dans le nord du Mali par les français aidés par l’armée mauritanienne. Les mauritaniens ont réussi à tuer sept terroristes, montrant ainsi à Aqmi qu’elle n’est pas à l’abri de frappes inattendues. Mais les français n’ont réussi qu’à précipiter la mort de leur concitoyen âgé de près de quatre vingt ans.


    A présent Sarkozy tombe dans un dilemme sans précédent. Intenter une action militaire relève de l’impossible ou presque. Si techniquement tout est possible sur le plan militaire du fait des moyens considérables dont dispose la France pour identifier et cibler les zones potentielles susceptibles d’abriter les terroristes et leurs victimes, il n’en reste pas moins que le danger serait d’exposer la vie des captifs à une réaction fatale des preneurs d’otages. 


    Politiquement, Sarkozy ne pourra ici prendre aucun risque. 


    Sans doute, les mauritaniens, aideront s’ils sont sollicités. Les mauritaniens disposent d’un réseau solide sur place composé de cellules de renseignements et même d’interventions, comme l’a montré le cas de l’enlèvement de Oumar sahraoui en plein territoire malien pour les fins que les évènements ont par la suite montré. 


    Ould Abdel Aziz qui estimait que la Mauritanie était débitrice envers l’Espagne, les ressortissants de ce pays ayant été enlevés sur son territoire de manière spectaculaire, n’avait pas lésiné sur les moyens pour « bouger » se taupes disséminées sur ce territoire.


    Mais le fera –t-il dans ce cas précis où, finalement, l’expérience a montré que les français acculés par leur opinion, ont finalement livré en détail tous les tenants et aboutissants de l’opération Germaneau ? Rien n’est moins sûr. C’est que Ould Abdel Aziz a apparemment choisi de n’agir qu’en légitime défense. Son geste récent de libérer les détenus salafistes, présumés sympathisants d’Aqmi montre que sa stratégie ne se fondra pas dans des interventions tout azimut. Alors que vont faire les français ? Le Niger n’a aucune possibilité d’agir pour des raisons évidentes.


    Si les otages passent les frontières pour entrer dans le cercle de la mort malien, rien ne pourra plus être fait en toute facilité. La seule alternative sera de négocier en gagnant en crédibilité.Aqmi accuse en effet la France de jouer double jeu dans ses négociations et probablementAqmi ne voudra pas traiter directement avec les français.


    Dilemme à ne pas ignorer par l’équipe Sarkozy, plus les négociations seront longues et pénibles, plus l’opinion française sera portée à attaquer le bouillant président français, déjà empêtré dans des problèmes de politique intérieure et quelque part, déjà accusé d’avoir joué avec la vie de l’humanitaire Germaneau.


    La tendance sera donc d’essayer d’en finir au plus vite. La seule piste éprouvée sera la pisteChaffi, actuellement en pèlerinage à la Mecque.


    Le Gouvernement français dispose ici d’un parapluie et non des moindres pour payer sans être vu… Du moins le temps que l’histoire soit classé. C’est l’argent et les caisses noires d’Areva, la compagnie qui exploite les mines d’uranium au Niger. Concernée elle aussi au premier chef.


    L’équipe Chaffi, qui devient pour ainsi dire le bras civil d’Aqmi au nom d’un subtil mélange des genres, pourra être mise à contribution dès que possible. Mais non sans risques.


    Le chiffre sept n’est pas, en effet, un chiffre de la main gauche du hasard. Pour sept terroristesAqmi tués, on peut imaginer que Aqmi veuille tout simplement réduire les évènements à une vengeance spectaculaire. Sept étrangers ont été » enlevés.


    Cette éventualité, qui, il faut l’espérer, ne se confirmera pas, la vie d’innocents étant en jeu dans ce nouveau dossier, est à peser avec soin par tous les intervenants dans les négociations futures éventuelles.

    Encore une fois, il s’avère que le jeu d’Aqmi dépasse de loin le seul cercle d’une sphère d’influence jihadiste, capable de frapper où elle veut et quand elle veut partout au Sahel.


    La piste criminelle mafieuse, tirant les ficelles dans toute la latitude désertique allant de l’Atlantique en Mauritanie à la méditerranée en Lybie est prendre au sérieux par le monde entier.


    Pour l’instant, chaque partie bouge quand ses propres enfants sont menacés, en particulier, les européens. Stratégie bien imprudente et bien irresponsable quand on sait que le terrorisme, même maquillé sous différents labels plus ou moins vendeurs, menace la paix mondiale et attaque dans ses moindres facettes la liberté de circulation et de commerce à l’échelle de la planète.


    Source : CRIDEM, 17/9/2010
  • Ministère des Affaires Etrangères et Européennes (France) : Dernière minute

    Dernière mise à jour : 17 septembre 2010.

    L’enlèvement le 16 septembre de cinq de nos compatriotes à Arlit (Niger) témoigne du niveau particulièrement élevé de la menace terroriste dans l’ensemble de l’arc sahélo-saharien. Les autorités françaises rappellent qu’elles déconseillent formellement tout déplacement dans les zones signalées en rouge. Elles demandent instamment aux Français qui se trouveraient en ce moment dans ces zones de prendre contact avec l’Ambassade afin de les quitter au plus vite. 

    Il est formellement déconseillé de se rendre dans les régions situées à l’est de la ligne reliant Fdérik – Chinguetti – Tidjikdja – Ayoun el-Atrouss – Bou Steile (zone rouge de la carte figurant en rubrique « Sécurité »). 

    Le reste du pays (zone orange de la carte figurant en rubrique « Sécurité ») est déconseillé sauf motif impérieux, notamment d’ordre professionnel. 

    Sécurité

    Risque terroriste

    Le rattachement du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à la mouvance Al Qaida avec la création d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) a sensiblement renforcé la menace terroriste dans la région sahélo-saharienne. Outre les attaques contre les forces armées (jusqu’à présent essentiellement en Mauritanie mais également au Mali) et les attentats-suicide, le mode d’action privilégié de ce groupe se caractérise depuis la fin de l’année 2008 par des enlèvements et assassinats d’Occidentaux.

    La Mauritanie semble constituer la cible privilégiée d’AQMI après l’Algérie. Les menaces d’AQMI doivent être considérées avec le plus grand sérieux. Le sort de notre compatriote Michel Germaneau, enlevé (19 avril 2010) puis assassiné (assassinat revendiqué le 24 juillet dernier) par des membres de ce groupe incite à la plus grande prudence.
    Dans ce contexte et dans la mesure où les intérêts et les ressortissants français constituent des cibles privilégiées par AQMI, il est formellement déconseillé de se rendre dans les zones indiquées en rouge et de manière générale les consignes de vigilance et de prudence doivent impérativement être respectées.

    L’attentat suicide perpétré contre l’ambassade de France le 8 août 2009 et l’enlèvement récent sur la route Nouakchott-Nouadhibou de 3 Espagnols travaillant pour le compte d’une ONG puis de 2 touristes italiens près de la frontière malienne conduisent à rappeler que des individus ou groupes liés à AQMI peuvent agir dans le pays en dépit des importantes mesures prises par les autorités mauritaniennes pour lutter contre le terrorisme.
    Les voyageurs souhaitant néanmoins se rendre en Mauritanie sont invités à s’informer des dernières évolutions de la situation locale avant de mettre au point leur projet de séjour ou de déplacement dans le pays, et doivent en informer systématiquement les services de l’Ambassade et les autorités locales une fois sur place.
    Les autorités mauritaniennes ont édicté, le 7 février et le 18 avril 2010, de nouvelles règles prescrivant l’entrée sur le territoire par l’un des 45 points de passage autorisés et soumettant l’accès à une zone placée sous la responsabilité de l’armée, au Nord-Est du pays, à une autorisation expresse de l’état-major ou du gouverneur de la région (voir Entrée/séjour).

    Consignes générales : 

    A l’arrivée à l’aéroport, il est vivement recommandé de se faire accueillir. Sinon, il convient de réserver à l’avance une voiture de location avec chauffeur ou de prendre un taxi agréé. 
    Les accès routiers à travers le désert à l’Est ou au Nord-Est de la Mauritanie sont formellement déconseillés. 
    Dans le cas d’un voyage d’affaires ou d’études, il convient de se déplacer accompagné d’une personne de confiance connaissant les lieux.
    Les voyages de découverte doivent se faire en groupes organisés par des professionnels et accompagnés d’un guide agréé qui ne s’engagera pas dans les zones formellement déconseillées. 
    L’intensification du trafic routier et les conditions de circulation (cf. paragraphe Transports) conduisent à déconseiller formellement la conduite de nuit, cause d’accidents fréquents et tragiques.

    Hébergement : Il est recommandé de séjourner dans les hôtels sécurisés dont les accès sont filtrés. L’ambassade de France dispose d’informations sur ces hôtels. Il est suggéré, à l’arrivée de se faire préciser les consignes de sécurité et de conserver les clefs sur soi. En ville, les cambriolages se font plus fréquents et incitent à recommander aux résidents l’embauche de gardiens pour les villas.

    Déplacements : Il est conseillé d’éviter de prendre des habitudes dans les déplacements (varier les horaires et les itinéraires).

    A Nouakchott, privilégier les sorties de jour et dans les quartiers du centre. Les plages aux abords de Nouakchott ont été le lieu de plusieurs agressions physiques, y compris en plein jour et à main armée. Ne pas rester seul ou en couple dans une zone isolée.

    Dans les grandes villes de province, les mêmes conseils de prudence qu’à Nouakchott s’appliquent. Hors agglomération, les déplacements en groupe doivent être privilégiés et les déplacements de nuit sont proscrits.

    Sécurité de la circulation en zone saharienne : Pour toute sortie loin de la capitale, il est conseillé de se déplacer à deux véhicules, d’en vérifier l’état au préalable, de prévoir une réserve d’eau, de vivres et de carburant, d’avoir informé ses proches de sa destination et, le cas échéant, d’être accompagné d’un guide. Les moyens de communications par satellite (valise Immarsat, téléphone de type Thuraya) peuvent être d’un grand secours. Les routes sont généralement en bon état. Le recouvrement par le sable, la visibilité à éclipse sur les routes franchissant des cordons dunaires, la divagation d’animaux, l’état des véhicules en circulation appellent cependant une vigilance particulière.

    Sur la piste traversant le no-man’s land séparant le Sahara occidental de la Mauritanie, la circulation dans les deux sens est libre depuis le 1er janvier 2000, sous réserve d’accomplir les formalités de passage (de 8h à 18h00). Les abords de cette piste sont minés et il est impératif de ne pas s’en écarter.
    Le quart Nord-Est du pays est une zone inhabitée et de transit, y compris pour les trafics illicites. Il est formellement déconseillé de s’y rendre. De surcroit, la plus grande partie de cette zone est placée sous la responsabilité de l’armée et une autorisation expresse de l’Etat major est requise pour y accéder.

    Épreuves sportives : Toute organisation d’épreuves sportives, impliquant un déplacement sur le territoire mauritanien dans des zones non sécurisées, est déconseillée.

    Les organisateurs de rallyes aériens devront prendre en compte les risques liés à un environnement naturel hostile (vents de sable fréquents, variations thermiques fortes, terrain fait de dunes et de reliefs) et le fait que les moyens techniques de guidage, d’atterrissage et d’assistance sont limités. Il y a lieu de se rapprocher de l’Asecna (Tel : [222]525.38.38 – [222]525.28.47) pour les consignes, plans de vols et transits au dessus du territoire mauritanien.
    Pour les rallyes terrestres, motorisés ou à pied, il convient de requérir impérativement et avec un délai suffisant l’autorisation préalable du Ministère de l’Intérieur, direction de la réglementation.


    Image et carte du pays – Régions déconseillées

    MAURITANIE-FCV- 01-09-2010 copie

    Les régions formellement déconseillées sont indiquées en rouge. Les régions où les déplacements doivent être effectués en groupe et avec la plus grande vigilance sont indiquées en orange. Toute la zone frontalière nord comporte des risques de mines. Seule la piste côtière vers Nouadhibou a été déminée.
    Transports


    Infrastructure routière

    L’état des routes est généralement bon.

    Les 60 derniers kilomètres du tronçon Nouakchott-Boutilimit, qui traversent un long relief dunaire, se caractérisent par une visibilité à éclipse et une bande bitumée très étroite. Beaucoup de conducteurs ignorent le code de la route et le trafic de marchandise est intense. L’état des véhicules est généralement vétuste (défaillance des feux de signalisation). Les accidents sont quotidiens et d’autant plus meurtriers qu’il n’existe pas de dispositif public de secours.

    Il faut faire attention au sable débordant sur la route (qui peut contraindre à quitter les couloirs de circulation), aux animaux, ainsi qu’aux taxis-brousse, souvent cause d’accidents. Pour toutes ces raisons, il est formellement déconseillé de circuler de nuit, période pendant laquelle se produit la majorité des accidents mortels.
    Les voyageurs sont invités à se reporter à la rubrique « Conseils généraux de sécurité » au paragraphe portant sur la route entre Nouadhibou et Nouakchott (chapitre intitulé « Sécurité de la circulation en zone saharienne »).

    Pour toute sortie dans le désert, se déplacer de préférence à deux véhicules, vérifier l’état du véhicule, prévoir une bonne réserve d’eau, de vivres, et de carburant, être accompagné d’un bon guide, ne pas s’aventurer seul et informer sa famille ou ses amis de son itinéraire

    En cas d’accident prévenir la police pour établir le constat (s’il y a blessure ou mort d’homme, les responsables de l’accident sont gardés à vue jusqu’à la détermination par la justice des responsabilités). La souscription d’une assurance est obligatoire à l’entrée en Mauritanie. Lors d’un accident, il convient de s’assurer que le représentant de la compagnie d’assurance est présent.

    La location d’un véhicule se fait normalement avec un chauffeur. En cas de panne, d’incident ou d’accident, celui-ci et la compagnie de location sont entièrement responsables. La pratique veut qu’en cas de location sans chauffeur, cette responsabilité rejaillisse sur le locataire.
    Réseau ferroviaire

    Le train de la SNIM, dans le Nord, qui transporte le minerai de Zouérate à Nouadhibou, accepte à son bord les voitures et les passagers.
    Entrée / Séjour

    Les modalités d’entrée et de séjour en Mauritanie sont les suivantes:

    Le visa d’entrée préalable est obligatoire pour les Français de passage et les personnes entrant pour la première fois en Mauritanie. Les visas sont délivrés par les autorités diplomatiques et consulaires mauritaniennes.

    L’accès par voie terrestre au territoire mauritanien doit obligatoirement se faire par l’un des points de passage suivant : PK 55 Nouadhibou, Douera, Tmeimichatt (Dakhlet-Nouadhibou), Choum (Adrar), Chegatt, Zoueiratt (Guelb), F’Derick, Bir Mogrein, Ain Ben Tili (Tiris Zemour), Oualata, Fassala Nere, Bassiknou, Adel Bagrou, Bousteila, Djigueni (Hodh Ech Chargui), Gogui Zemal, Touil (Hodh El Gharbi), Tenaha, Hamod (Assaba), Ould Yenge, Ghabou Débarcadère, Gouraye Débarcadère, Wompou Débarcadère (Guidimakha), Wali, Sagne, Tifounde Cive, Kaedi Débarcadère (Gorgol), M’Bagne, Aere M’Bar, Boghe Débarcadère, Dar El Barka (Brakna), Tekane, Jidrel Mohguen, Bac de Rosso, Diama (Trarza). Dix nouveaux points de passage ont été créés : Touajil (au sud de F’Derick près de la frontière avec le sahara occidental), N’Beiket Lahwach (sud-est), Fereni et Melgue (sud à la frontière avec le Mali), ainsi que Nouma Niere, Djowol, Dioudi Dande Mayo Bababe, Lexeiba, Marsel et M’Boyo au sud à la frontière avec le Sénégal.

    Tout voyageur entrant en Mauritanie sans se signaler à l’un de ces postes sera considéré en situation irrégulière.

    Dans le Nord-Est du pays, la zone à l’Est du 10ème méridien jusqu’aux frontières avec le Sahara occidental, l’Algérie et le Mali au Nord du 18,3ème parallèle, à hauteur de Tichitt, a été placée sous le contrôle de l’armée. L’accès est soumis à une autorisation expresse de l’état-major des armées et du gouvernement de la région (Tiris Zemour).
    Le visa d’entrée ne peut en aucun cas être obtenu en Mauritanie.

    Les personnes résidentes en Mauritanie (séjour de plus de trois mois) et munies d’une carte de séjour en cours de validité sont dispensées de visa pour leurs allées et venues, à conditions que leur séjour hors de Mauritanie ne dépasse pas six mois.

    L’importation et la sortie de devises étrangères sont légalement soumises à déclaration, ce qui nécessite la conservation des factures de change et d’achat.

    Toute entrée d’un véhicule est dorénavant soumise à la présentation d’un carnet de passage en douane. Ce document doit porter les logos de la Fédération internationale de l’automobile (F.I.A.) et de l’Alliance internationale du tourisme (A.L.T.), ainsi que les signatures et cachets de l’un de ces deux organismes. A défaut de ce titre, le dépôt d’une caution garantissant les droits et taxes réglementaires en cas de vente ou de cession du véhicule sera exigée par le bureau des douanes. Cette caution sera restituée au moment de la sortie effective du véhicule du territoire. Toute cession de véhicule est soumise à l’acquittement de droits de douane. Le quitus correspondant doit être présenté à la sortie de Mauritanie.

    Sans avoir levé cette réglementation, dans la pratique, les autorités mauritaniennes autorisent l’entrée des véhicules sur leur territoire national, après les avoir inscrits sur les passeports des propriétaires. Ces véhicules, ou, en cas de cession, les quitus correspondant, devront être présentés à la sortie du territoire (pour les instructions concernant les convois humanitaires ou les transports de matériel se reporter à la fiche « Maroc »). En cas d’abandon du véhicule, il faut obligatoirement faire une déclaration au poste de police ou de gendarmerie le plus proche et garder un double de cette déclaration.

    {Adresses des missions étrangères en France} (sur le site de la Maison des Français de l’étranger).

    Consulat général de Mauritanie à Paris, 89 rue du cherche midi 75006 Paris. Téléphone : 01 45 48 23 88
    Santé
    Les voyageurs vers les zones frontalières avec le Sénégal voudront bien se référer au site de conseils aux voyageurs pour le Sénégal, rubrique « Santé ».

    Le climat en Mauritanie est particulièrement éprouvant à certaines périodes de l’année. Il est vivement conseillé aux personnes qui envisagent de se rendre en Mauritanie, notamment pour des randonnées dans le désert, de ne le faire qu’après consultation médicale, notamment pour les personnes âgées ou ayant des pathologies cardiovasculaires. Il leur est vivement conseillé de souscrire une assurance rapatriement auprès de leur agence de voyage. En cas d’accident grave, cette couverture s’avère indispensable pour permettre la mise en oeuvre rapide des procédures d’évacuation vers une unité de soin susceptible d’intervenir efficacement. Seules Nouakchott et Nouadhibou disposent d’une infrastructure et d’un personnel sanitaire en mesure de faire face à la plupart des urgences. La rareté des liaisons terrestres bitumées entre les régions et Nouakchott fait des rapatriements locaux des opérations risquées.

    La Mauritanie n’est pas exempte de rage. Des chiens errants sont fréquemment signalés dans la capitale et sur la plage. Il est conseillé de ne pas s’en approcher.

    Il est suspecté des cas de méningite sporadiques. Quant à l’hépatite A et la typhoïde, elles sont endémiques. Il est en conséquence conseillé aux voyageurs de se munir des vaccinations appropriées.

    Les conditions climatiques qui prévalent actuellement en Mauritanie, notamment le long du fleuve Sénégal, et dans les zones encore humides, sont favorables à la pullulation des moustiques, agents vecteurs du paludisme et de certaines viroses graves. Lors de séjours dans les régions concernées, il est fortement recommandé de se protéger contre les piqûres de ces insectes, notamment par l’usage de moustiquaires, de répulsifs, d’insecticides et le port de vêtements couvrants entre le coucher et le lever du soleil.

    De plus, la zoonose de la fièvre de la Vallée du Rift a été identifiée dans le sud mauritanien et peut se transmettre à l’homme par contact. La forte contamination du cheptel et des conditions éco-climatiques favorables à une extension de la maladie invitent à la plus extrême vigilance.
    Paludisme :

    Prévention du paludisme (malaria): maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques qui impose le recours à des mesures de protection individuelle (sprays, crèmes, diffuseurs électriques, moustiquaires…) A ces mesures, doit s’ajouter un traitement médicamenteux adapté à chaque individu : il convient de s’adresser à votre médecin habituel ou à un centre de conseils aux voyageurs. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France durant une durée variable selon le produit utilisé. Classification : zone 2
    Numéros utiles

    A NOUAKCHOTT

    Centre Hospitalier National : 525.21.35
    Hôpital Militaire : 525.70.15
    A NOUADHIBOU

    Centro Asistencial del Instituto Social de la Marina : 5245.183
    Consul honoraire de France : M. Jean-Jacques Bernabe (Alliance Française de Nouadhibou – BP 217 – boulevard maritime – Nouadhibou – Tél. et fax : (222) 574.58.71

    Pour de plus amples renseignements, vous pouvez consulter le site de l’INVS, ainsi que celui de l’OMS, qui vous renseigneront sur l’état sanitaire de ce pays, ou les sites de l’institut Pasteur de Lille et de l’institut Pasteur de Paris.
    Compléments

    Législation locale

    L’importation, la vente et la consommation d’alcool sont interdites en Mauritanie.

    Les photos de bâtiments publics ou religieux ainsi que d’agents publics exposent leurs auteurs à des poursuites.
    Divers

    Il est recommandé de se munir d’espèces ou de travellers chèques. Les cartes visa et les chèques ne sont pas acceptés et il n’existe pas de distributeurs de billets.

    Climat désertique chaud et sec.


    Source : CRIDEM, 17/9/2010

  • L’Espagne est pour le principe d’autodétermination du peuple sahraoui (responsable espagnol)

    ALGER, 17/09/2010 (SPS) L’Espagne observe la même position que l’Algérie concernant le conflit du Sahara Occidental, notamment en matière du principe d’autodétermination du peuple sahraoui, a affirmé jeudi soir le secrétaire d’Etat espagnol chargé de l’Amérique Latine, Juan Pablo De Laiglesia. 

     » Notre position est la même que celle du gouvernement algérien. La solution doit être accordée aux deux parties conformément aux principes des Nations-unies, notamment sur la question de la libre détermination du peuple sahraoui », a déclaré M. Laiglesia dans un point de presse organisé, à l’issue d’une réunion algéro-espagnole. 

     » Le statut quo n’est pas acceptable. L’Espagne continue à être engagée et contribuera à trouver une solution à ce conflit », a-t-il ajouté. 

    Le responsable espagnol a souligné également que son pays accorde tout son « appui au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross et aux actions qu’il mène pour faire avancer le processus de recherche d’une solution durable pour le conflit ». 

    Pour sa part, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel a souligné, à ce propos, que l’Algérie et l’Espagne sont « animés par la même préoccupation, à savoir permettre au peuple du Sahara Occidental d’exercer son droit à l’autodétermination dans le cadre des résolutions des Nations-unies ». (SPS)

  • Conflit marroco-sahraoui : En dépit des échecs successifs, la solution négociée est possible avec des pressions sur Rabat (Abdelaziz)


    México, 16/09/2010 (SPS) Le Président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a indiqué, mercredi à Mexico, que malgré successifs échecs, la solution négociée est possible si des pressions sont exercées sur Rabat à l’image de ce qui a été fait avec le l’Apartheid.


    Dans une interview au quotidien mexicain, La Jornada,, le Président Abdelaziz a comparé la situation actuelle au Sahara occidental avec celle de la Namibie lorsqu’elle croupissait sous le régime de l’Apartheid

    « Dans les années 1970 et 80 il y a eu des résolutions de la communauté internationale très diaphanes, que le gouvernement de l’apartheid a rejeté l’un après l’autre. Finalement, une combinaison de la résistance à l’intérieur du pays et des sanctions de la communauté internationale ont permis que les choses changent », a-t-il relevé.

    « Le Sahara Occidental connaît une situation semblable, car l’ONU compte un arsenal de résolutions sur le Sahara Occidental », a souligné le président sahraoui, précisant qu’il « est temps d’imposer des sanctions au Maroc ».

    Interrogé sur la possibilité de réaliser ces sanctions contre le Maroc, qui continue de bénéficier de l’appui de plusieurs forces internationales, comme les Etats Unis, la France et l’Espagne, le président sahraoui a rappelé que ces derniers apportaient un
    soutien « particulier » au régime de l’Apartheid, affirmant que cette politique n’avait pas pu saper les efforts du tiers monde et de l’opinion publique qui ont fini par mettre un terme à ce régime.

    « Les soit disant amis du Maroc ont du mal à le défendre en raison de la contradiction flagrante de leurs positions vis-à-vis de la question de violations des droits de l’Homme », a-t-il ajouté.

    Il a précisé que le gel actuel des négociations entre le Front Polisario et le Maroc qui se poursuit depuis des années, a été reconnu par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, M. Christopher Ross dans une lettre publiée en Août dernier, imputant la responsabilité de cette situation au Maroc.

    Le président sahraoui a, d’autre part, qualifié la situation actuelle sur le plan international de « plus favorable » à l’indépendance du Sahara Occidental avec la présence de Barack Obama à la tête de l’Administration américaine.

    Il a, par ailleurs, évoqué l’emprisonnement et la torture, le mois dernier, d’un citoyen mexicain, Antonio Velazquez, lors de la répression d’une manifestation pacifique dans la ville d’El Aaiun occupée.

    Le président sahraoui prend part, avec une importante délégation sahraouie aux festivités marquant la célébration du bicentenaire de l’indépendance du Mexique, à l’invitation du président mexicain. (SPS) 

  • Conflit marroco-sahraoui : En dépit des échecs successifs, la solution négociée est possible avec des pressions sur Rabat (Abdelaziz)


    México, 16/09/2010 (SPS) Le Président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a indiqué, mercredi à Mexico, que malgré successifs échecs, la solution négociée est possible si des pressions sont exercées sur Rabat à l’image de ce qui a été fait avec le l’Apartheid.


    Dans une interview au quotidien mexicain, La Jornada,, le Président Abdelaziz a comparé la situation actuelle au Sahara occidental avec celle de la Namibie lorsqu’elle croupissait sous le régime de l’Apartheid

    « Dans les années 1970 et 80 il y a eu des résolutions de la communauté internationale très diaphanes, que le gouvernement de l’apartheid a rejeté l’un après l’autre. Finalement, une combinaison de la résistance à l’intérieur du pays et des sanctions de la communauté internationale ont permis que les choses changent », a-t-il relevé.

    « Le Sahara Occidental connaît une situation semblable, car l’ONU compte un arsenal de résolutions sur le Sahara Occidental », a souligné le président sahraoui, précisant qu’il « est temps d’imposer des sanctions au Maroc ».

    Interrogé sur la possibilité de réaliser ces sanctions contre le Maroc, qui continue de bénéficier de l’appui de plusieurs forces internationales, comme les Etats Unis, la France et l’Espagne, le président sahraoui a rappelé que ces derniers apportaient un
    soutien « particulier » au régime de l’Apartheid, affirmant que cette politique n’avait pas pu saper les efforts du tiers monde et de l’opinion publique qui ont fini par mettre un terme à ce régime.

    « Les soit disant amis du Maroc ont du mal à le défendre en raison de la contradiction flagrante de leurs positions vis-à-vis de la question de violations des droits de l’Homme », a-t-il ajouté.

    Il a précisé que le gel actuel des négociations entre le Front Polisario et le Maroc qui se poursuit depuis des années, a été reconnu par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, M. Christopher Ross dans une lettre publiée en Août dernier, imputant la responsabilité de cette situation au Maroc.

    Le président sahraoui a, d’autre part, qualifié la situation actuelle sur le plan international de « plus favorable » à l’indépendance du Sahara Occidental avec la présence de Barack Obama à la tête de l’Administration américaine.

    Il a, par ailleurs, évoqué l’emprisonnement et la torture, le mois dernier, d’un citoyen mexicain, Antonio Velazquez, lors de la répression d’une manifestation pacifique dans la ville d’El Aaiun occupée.

    Le président sahraoui prend part, avec une importante délégation sahraouie aux festivités marquant la célébration du bicentenaire de l’indépendance du Mexique, à l’invitation du président mexicain. (SPS) 

  • Melilla, un alibi sur le Sahara Occidental

    La protestation épistolaire du premier ministre marocain, chef du parti nationaliste Istiqlal, à cause de la visite annoncée de Mariano Rajoy à la ville de Melilla, à l’occasion du 513ème anniversaire du jour dans lequel elle a été incorporée à l’Espagne, vient à consolider une pratique d’ingérence dans nos affaires internes, inexplicablement consentie. Une habitude politique dont l’établissement est parallèle à sa propre acceptation, naturalisée par les protocoles de la diplomatie actuellement en cours. C’est l’heure dans laquelle, incompréhensiblement, l’expression nécessaire de rejet n’a pas encore eu lieu, puisqu’il s’agit d’une anomalie qui n’est pas banalisée par sa répétition, mais qui s’aggrave par sa pratique même.

    On dirait aussi qu’on laisse faire alors que devant de telles choses on se tait. Tout cela semble suggérer que dans un proche avenir on va accepter la demande marocaine persistante de constituer une « cellule de réflexion » sur Ceuta et Melilla, tel que demandé avec insistance à Rabat, même avant le règne de Mohamed VI. L’idée vient de Hassan II, son père, qui avait atteint des sommets de fausseté dans ses relations avec l’Espagne. Cette histoire de « cellule de réflexion » est le piège sémantique, la manière de demander que la souveraineté soit négociée.

    Mais, maintenant, ils sont en train de pratiquer ces rituels de pression sur nos espaces nord-africains, une fonction ajoutée d’une rentabilité politique. Pendant que le Maroc réclame ce qui n’est pas à lui au nord de ses frontières, il fait avec cela un écran et cache ce qui n’est pas non plus à lui au sud de ses limites territoriales. Qui est réclamé par ses maîtres légitimes, c’est-à-dire par le peuple sahraoui. Un peuple, dans sa majorité, exilé, vivant hors de son propre espace. Accueilli par l’Algérie sur son territoire. Une philanthropie et une solidarité qui est moins que ce qu’elle semble être, puisque l’Algérie a toujours été intéressé à sortir, à travers l’espace sahraoui, le fer des mines de Tindouf.

    Les niveaux espagnols d’abandon diplomatique face à l’arrogance impertinente de l’Empire Chérifien, a fait que cette arrogance soit, à chaque fois, plus grande et que le sentiment national espagnol se sente plus mésentendu. Juste au moment où les contremesures que l’affaire requiert sont les bienvenus au Sahara Occidental.

    La question est trop simple lorsque Rabat parle de problèmes coloniaux en référence à Melilla et Ceuta. Aucune de nos deux villes nord-africaines se trouve inclue dans l’Agenda de Décolonisation des Nations Unies, alors qu’y se trouve depuis longtemps le recensement officiel de décolonisations en attente la réclamation du peuple sahraoui de reconnaître sa souveraineté sur son propre territoire. Même le Tribunal International de La Haye a indubitablement condamné le manque de titres de la part du Maroc par rapport à ce territoire saharien et sur ses gens. Les uns sédentaires, fixes; et d’autres nomades au large du désert, avec des déplacements d’une certaine régularité entre l’Océan Atlantique et l’Océan Indien.

    Notre Gouvernement ne parle plus que pour donner des explications au roi du Maroc, alors que le roi du Maroc semble ne faire qu’encourager ses mandataires, de tous les niveaux, pour qu’ils officient toute sorte d’impertinences de parole et d’action contre la pratique et la normalité souveraine de l’Espagne à Melilla et Ceuta.

    José Javaloyes

    Atenea, 17/9/2010

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Melilla, un alibi sur le Sahara Occidental

    La protestation épistolaire du premier ministre marocain, chef du parti nationaliste Istiqlal, à cause de la visite annoncée de Mariano Rajoy à la ville de Melilla, à l’occasion du 513ème anniversaire du jour dans lequel elle a été incorporée à l’Espagne, vient à consolider une pratique d’ingérence dans nos affaires internes, inexplicablement consentie. Une habitude politique dont l’établissement est parallèle à sa propre acceptation, naturalisée par les protocoles de la diplomatie actuellement en cours. C’est l’heure dans laquelle, incompréhensiblement, l’expression nécessaire de rejet n’a pas encore eu lieu, puisqu’il s’agit d’une anomalie qui n’est pas banalisée par sa répétition, mais qui s’aggrave par sa pratique même.

    On dirait aussi qu’on laisse faire alors que devant de telles choses on se tait. Tout cela semble suggérer que dans un proche avenir on va accepter la demande marocaine persistante de constituer une « cellule de réflexion » sur Ceuta et Melilla, tel que demandé avec insistance à Rabat, même avant le règne de Mohamed VI. L’idée vient de Hassan II, son père, qui avait atteint des sommets de fausseté dans ses relations avec l’Espagne. Cette histoire de « cellule de réflexion » est le piège sémantique, la manière de demander que la souveraineté soit négociée.

    Mais, maintenant, ils sont en train de pratiquer ces rituels de pression sur nos espaces nord-africains, une fonction ajoutée d’une rentabilité politique. Pendant que le Maroc réclame ce qui n’est pas à lui au nord de ses frontières, il fait avec cela un écran et cache ce qui n’est pas non plus à lui au sud de ses limites territoriales. Qui est réclamé par ses maîtres légitimes, c’est-à-dire par le peuple sahraoui. Un peuple, dans sa majorité, exilé, vivant hors de son propre espace. Accueilli par l’Algérie sur son territoire. Une philanthropie et une solidarité qui est moins que ce qu’elle semble être, puisque l’Algérie a toujours été intéressé à sortir, à travers l’espace sahraoui, le fer des mines de Tindouf.

    Les niveaux espagnols d’abandon diplomatique face à l’arrogance impertinente de l’Empire Chérifien, a fait que cette arrogance soit, à chaque fois, plus grande et que le sentiment national espagnol se sente plus mésentendu. Juste au moment où les contremesures que l’affaire requiert sont les bienvenus au Sahara Occidental.

    La question est trop simple lorsque Rabat parle de problèmes coloniaux en référence à Melilla et Ceuta. Aucune de nos deux villes nord-africaines se trouve inclue dans l’Agenda de Décolonisation des Nations Unies, alors qu’y se trouve depuis longtemps le recensement officiel de décolonisations en attente la réclamation du peuple sahraoui de reconnaître sa souveraineté sur son propre territoire. Même le Tribunal International de La Haye a indubitablement condamné le manque de titres de la part du Maroc par rapport à ce territoire saharien et sur ses gens. Les uns sédentaires, fixes; et d’autres nomades au large du désert, avec des déplacements d’une certaine régularité entre l’Océan Atlantique et l’Océan Indien.

    Notre Gouvernement ne parle plus que pour donner des explications au roi du Maroc, alors que le roi du Maroc semble ne faire qu’encourager ses mandataires, de tous les niveaux, pour qu’ils officient toute sorte d’impertinences de parole et d’action contre la pratique et la normalité souveraine de l’Espagne à Melilla et Ceuta.

    José Javaloyes

    Atenea, 17/9/2010

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Les problèmes du Maroc

    Dans l’édition d’El Pais du 14 septembre passé, le professeur de sociologie Ignacio Sotelo propose dans un article la livraison au Maroc, au moyen terme,  de Ceuta et de Melilla. Je reste abasourdi, pour ce Monsieur, les droits historiques, le droit international, ou simplement l’opinion de ses habitants ne sont bons à rien. J’aimerais savoir ce qu’il pense de l’occupation marocaine du Sahara Occidental ou de la britannique de Gibraltar, en tenant en compte que dans les deux cas l’ONU met en question ces occupations, pas dans le cas de Ceuta et Melilla devant la force des arguments historiques – juridiques de l’Espagne.

    C’est curieux, la compréhension que ces « amis » du Maroc affichent avec l’irrédentisme marocain et avec le manque de démocratie et du respect pour les droits de l’homme de son Régime.

    Peut-être que quelqu’un pense que les citoyens de Ceuta et Melilla, des Espagnols de plein droit et appartenant à la Communauté Européenne, sont un ramassis de cons.

    El Faro Digital, 17/9/2010
  • La France s’illustre une nouvelle fois dans la défense des droits de l’homme : l’exemple du Sahara occidental.

    Au moment de la conférence sur le racisme de l’ONU, je m’étais insurgé contre le comportement de nos pays par rapport à la gestion du racisme. Personnellement, je rentre aussi dans cette catégorie la question des droits de l’homme : il est inacceptable que nous nous permettions de donner les leçons au Monde alors que nous sommes incapable d’être droit nous-mêmes sur ces questions, comme par exemple avec la Chine l’été dernier.

    L’actualité du jour nous le montre encore. Le conseil de sécurité discutait aujourd’hui du prolongement du mandat du contingent des casques bleus au Sahara Occidental (MINURSO). Le Front Polisario, qui est le principal mouvement en lutte contre l’occupation marocaine, réclamait que la MINURSO étende sa mission à la surveillance du respect des droits de l’homme par les autorités du Maroc et par le Front Polisario lui-même. Cette demande a été appuyée par deux membres non-permanents du conseil, le Costa Rica et l’Ouganda, et les grandes puissances semblaient laisser faire.

    Or, une fois n’est pas coutume, la France a bloqué cette évolution, pourtant parfaitement acceptable et cohérente avec nos valeurs, pour ne pas froisser l’allié marocain. Franchement, cher lecteur, si l’objectif de notre pays est de permettre aux droits de l’homme de progresser, à quoi servent ce type d’actions, ces soutiens à des pays qui mènent des politiques pas toujours très claires. La seule solution est le référendum au Sahara occidental, solution totalement rejetée par les autorités marocaines.

    A quand une politique internationale en adéquation avec nos valeurs ?

    Source : Avec nos gueules, 2/5/2009