Mois : septembre 2010

  • Marrakech, si irrésistible…

    LA PROPOSITION d’autonomie marocaine, constatent les observateurs, n’a pas avancé d’un iota bien qu’elle ait consommé un représentant personnel de M. Ban Ki-moon, le SG de l’ONU, en la personne de M. Peter Van Walsum, et rendu vains tous les efforts de son successeur, le diplomate américain Christopher Ross, l’une des personnes qui maîtrisent le mieux le dossier du Sahara occidental. Mais peut-être faut-il expliquer là que cette proposition d’autonomie, le Maroc vient l’opposer au principe sacro-saint du droit des peuples à l’autodétermination ; il la veut comme l’unique solution au conflit qui l’oppose au peuple sahraoui depuis qu’il a envahi militairement ses terres en 1975. 

    Ces derniers temps tout le monde est d’accord pour dire que le conflit étrangle le Maghreb, qu’il gêne son développement et sa sécurité et qu’il se doit absolument d’être reglé, ce qui ce répercute négativement sur sur ses partenaires, occidentaux notamment. Et de conclure quasi unanimement que le statu quo ne peut plus durer. Tous, sauf les Français, les seuls qui trouvent à la proposition marocaine des yeux à la beauté incomparable. « Nous soutenons la proposition du gouvernement du Maroc d’une autonomie du Sahara, sous souveraineté marocaine, qui reste une base sérieuse et concrète de discussions pour l’avenir du Sahara … « , lançait vendredi dernier un groupe de sénateurs français à partir de Marrakech, la ville marocaine qui paraît-il, a des pouvoirs irrésistibles sur les dirigeants tricolores. 

    Christian Cambon, le président du groupe d’amitié France-Maroc au Sénat français, évoquait aussi Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, en tant que « symbole fort » des camps de réfugiés sahraouis de la Hamada de Tindouf. Ce qui ne surprend pas, la France étant connue pour avoir un faible pour les harkis. Ce qui constitue un coup de pouce au chahut de Mustapha Salma, un sahraoui vite devenu un sujet zélé du roi et qui veut défendre, à partir de l’Algérie, des conduites à l’israélienne. N’est-il pas plus juste de prendre une position conforme à la légalité internationale à l’instar de Mme Maria Teresa Fernandez de la Vega, la vice-Première ministre espagnole qui, malgré l’agitation autour de Melilla s’est dit pour une solution qui  » respecte le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui » ? 

    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr

    Le Jeune Indépendant, 19/8/2010
  •  »L’Espagne soutient le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui » (Gouvernement)

    Madrid, 17/09/2010 (SPS) La vice Première ministre espagnole, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a indiqué que l’Espagne soutient « une paix juste, durable et mutuellement acceptable » pour le Sahara occidental, qui respecte « le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui « , conformément aux résolutions de l’ONU.
    Mme. De la Vega a précisé, dans une conférence de presse à l’issue du Conseil des ministres espagnol de la position de son pays dans le conflit du Sahara occidental est « une position connue et qui n’a pas changé ».
    « La situation internationale au Sahara occidental est déterminé depuis des anées dans les résolutions des Nations Unies. Il est fondamental, nous le croyons et pour cela nous travaillons, d’instaurer une paix juste, durable et mutuellement acceptable, qui soit acceptable par les parties, respectant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies », a précisé la vice- Première ministre espagnole.
    Mme de la Vega a indiqué que le gouvernement va « continuer à travailler » afin de parvenir à une solution dans l’ancienne colonie espagnole et mettant en exergue le soutien « décisif » pour les efforts de médiation menés par l’envoyé spécial pour Sahara occidental Christopher Ross, « Nous croyons que nous devons continuer à les impulser », a-t-elle conclu. (SPS).

  • Quelques réactions espagnoles sur les incidents de Melilla

    Les évènements dans la frontière de Melilla ont déclenché une réaction de refus unanime et beaucoup d’encre a été versé à ce sujet. A part le fait que personne ne conteste que les provocations marocaines sont liées à la position espagnole sur le Sahara Occidental, voici quelques-unes de ces réactions :

    – Le Maroc, que veut-il? Il faudra le savoir. Avec quelle arme fait-il chanter le Gouvernement de l’Espagne ? Le président Zapatero, lui, il saura.  Apparemment, le Maroc a une information sensible sur les activités illicites qui affectent le président et son Gouvernement.

    – C’est quelque chose qui ne passe pas inaperçu, le pouvoir de Mohamed VI sur le président Zapatero. Pourquoi est-ce que le Gouvernement de l’Espagne prouve autant de déférence avec l’impertinent roi du Maroc ? Tout compte fait, il s’agit seulement d’un pays et un roi de troisième rang.

    – Au contraire de ce qui arrive avec le président Zapatero, Mariano Rajoy ne cède pas sous la pression du Maroc. Le chantage de Mohamed VI marche seulement avec le Gouvernement de l’Espagne. Peut-être parce que Rajoy n’a pas la responsabilité de gouverner et par conséquent il peut se permettre de faire la sourde oreille aux impertinences des voisins marocains. Il s’agit probablement de cela, mais il est possible aussi que le Maroc n’a rien de quoi chanter Rajoy et son parti. En connaissant le style du Monarque alaouite, l’on peut penser que cette dernière thèse est plus réaliste.

    – A Melilla rien ne s’est passé, selon Rubalcaba. Même si on voit qu’un ministre espagnol a du se présenter à Rabat pour calmer Mohamed VI : quel pouvoir a-t-il, un pays non-démocratique et de troisième rang, comme le Maroc, pour que l’Espagne se déplace à sa capitale pour éteindre un feu qu’on ne commente pas? Dans des termes colloquiaux, on dirait que le Maroc, pour le moins, tient le Gouvernement de l’Espagne par les « boules ».

    – El Mundo voit dans la visite d’Aznar à Melilla des signes de « vengeance ». Pour ce journal, Aznar a rendu à Zapatero la pareille lorsque celui-ci est parti à Rabat pour rencontrer Mohamed VI quand il a retiré son ambassadeur à Madrid.

    – Les évènements de El Aaiun sont une preuve du haut niveau de développement atteint par le mouvement hétérogène et actif de solidarité dans l’État espagnol, qui ne consente plus d’appuyer les plus de 120.000 réfugiés qui depuis 35 ans résistent à Tindouf, en Algérie, et de dénoncer dans nos villes et villages la « violente, illégale et illégitime » occupation par le Maroc de l’ex-colonie espagnole.
  • Quelques réactions espagnoles sur les incidents de Melilla

    Les évènements dans la frontière de Melilla ont déclenché une réaction de refus unanime et beaucoup d’encre a été versé à ce sujet. A part le fait que personne ne conteste que les provocations marocaines sont liées à la position espagnole sur le Sahara Occidental, voici quelques-unes de ces réactions :

    – Le Maroc, que veut-il? Il faudra le savoir. Avec quelle arme fait-il chanter le Gouvernement de l’Espagne ? Le président Zapatero, lui, il saura.  Apparemment, le Maroc a une information sensible sur les activités illicites qui affectent le président et son Gouvernement.

    – C’est quelque chose qui ne passe pas inaperçu, le pouvoir de Mohamed VI sur le président Zapatero. Pourquoi est-ce que le Gouvernement de l’Espagne prouve autant de déférence avec l’impertinent roi du Maroc ? Tout compte fait, il s’agit seulement d’un pays et un roi de troisième rang.

    – Au contraire de ce qui arrive avec le président Zapatero, Mariano Rajoy ne cède pas sous la pression du Maroc. Le chantage de Mohamed VI marche seulement avec le Gouvernement de l’Espagne. Peut-être parce que Rajoy n’a pas la responsabilité de gouverner et par conséquent il peut se permettre de faire la sourde oreille aux impertinences des voisins marocains. Il s’agit probablement de cela, mais il est possible aussi que le Maroc n’a rien de quoi chanter Rajoy et son parti. En connaissant le style du Monarque alaouite, l’on peut penser que cette dernière thèse est plus réaliste.

    – A Melilla rien ne s’est passé, selon Rubalcaba. Même si on voit qu’un ministre espagnol a du se présenter à Rabat pour calmer Mohamed VI : quel pouvoir a-t-il, un pays non-démocratique et de troisième rang, comme le Maroc, pour que l’Espagne se déplace à sa capitale pour éteindre un feu qu’on ne commente pas? Dans des termes colloquiaux, on dirait que le Maroc, pour le moins, tient le Gouvernement de l’Espagne par les « boules ».

    – El Mundo voit dans la visite d’Aznar à Melilla des signes de « vengeance ». Pour ce journal, Aznar a rendu à Zapatero la pareille lorsque celui-ci est parti à Rabat pour rencontrer Mohamed VI quand il a retiré son ambassadeur à Madrid.

    – Les évènements de El Aaiun sont une preuve du haut niveau de développement atteint par le mouvement hétérogène et actif de solidarité dans l’État espagnol, qui ne consente plus d’appuyer les plus de 120.000 réfugiés qui depuis 35 ans résistent à Tindouf, en Algérie, et de dénoncer dans nos villes et villages la « violente, illégale et illégitime » occupation par le Maroc de l’ex-colonie espagnole.
  • Espagnols dans le monde : Maroc

    Indéfendu. C’est la situation de tout citoyen espagnol qui se trouve au Maroc. Arriver à cette conclusion ne se fait pas gratuitement: la diplomatie espagnole avec le pays « ami » n’est pas à la hauteur obligée. Nous sommes les ennemis de Mohamed VI et de ses fidèles chiens de chasse habillés de policiers. Le roi alaouite connaît la faiblesse de notre gouvernement : il nous a essayés à Melilla et a vu que notre réaction s’adaptait à celle d’un exécutif lâche et sans force. Il a réussi que ses bagarreurs triomphent sur les droits d’une ville espagnole alors que notre ministre achevait ses vacances en France.

    Il met le gouvernement socialiste où il veut : le dictateur ne désire pas d’intromissions dans son travail d’extermination du Sahara Occidental, et il va profiter de l’attitude passive et molle de l’Espagne pour réaliser son objectif de contrôler le territoire autrefois colonie espagnole et cette année sous la répression et la maîtrise autoritaire du Maroc. Apparemment, pêche et phosphates pèsent beaucoup sur le plan international.

    Je ne sais pas pourquoi le gouvernement Zapatero a aussi peur de Mohamed VI. Je ne sais pas comment le pouvoir du Duce du Maghreb a réussi à mettre le pied au-dessus de l’Espagne. Je ne sais pas jusqu’à quand il va consentir la moquerie continuelle et le mépris qu’il fait des Espagnols. Et je ne sais pas que font Moratinos aux Affaires Etrangères et Zapatero à la présidence de l’État si l’un et l’autre sont incapables de défendre les droits de l’Espagne et des Espagnols à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national. Si la lâcheté en soi est déjà grave, plus grave encore c’est le fait de se recréer avec elle, jeter la faute sur l’air et ne pas résoudre avec fermeté et décision les problèmes, même nier leur existence. Ils nous prennent toujours pour des cons.

    Source : Tomas Salinas, 18/9/2010
  • Espagnols dans le monde : Maroc

    Indéfendu. C’est la situation de tout citoyen espagnol qui se trouve au Maroc. Arriver à cette conclusion ne se fait pas gratuitement: la diplomatie espagnole avec le pays « ami » n’est pas à la hauteur obligée. Nous sommes les ennemis de Mohamed VI et de ses fidèles chiens de chasse habillés de policiers. Le roi alaouite connaît la faiblesse de notre gouvernement : il nous a essayés à Melilla et a vu que notre réaction s’adaptait à celle d’un exécutif lâche et sans force. Il a réussi que ses bagarreurs triomphent sur les droits d’une ville espagnole alors que notre ministre achevait ses vacances en France.

    Il met le gouvernement socialiste où il veut : le dictateur ne désire pas d’intromissions dans son travail d’extermination du Sahara Occidental, et il va profiter de l’attitude passive et molle de l’Espagne pour réaliser son objectif de contrôler le territoire autrefois colonie espagnole et cette année sous la répression et la maîtrise autoritaire du Maroc. Apparemment, pêche et phosphates pèsent beaucoup sur le plan international.

    Je ne sais pas pourquoi le gouvernement Zapatero a aussi peur de Mohamed VI. Je ne sais pas comment le pouvoir du Duce du Maghreb a réussi à mettre le pied au-dessus de l’Espagne. Je ne sais pas jusqu’à quand il va consentir la moquerie continuelle et le mépris qu’il fait des Espagnols. Et je ne sais pas que font Moratinos aux Affaires Etrangères et Zapatero à la présidence de l’État si l’un et l’autre sont incapables de défendre les droits de l’Espagne et des Espagnols à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national. Si la lâcheté en soi est déjà grave, plus grave encore c’est le fait de se recréer avec elle, jeter la faute sur l’air et ne pas résoudre avec fermeté et décision les problèmes, même nier leur existence. Ils nous prennent toujours pour des cons.

    Source : Tomas Salinas, 18/9/2010
  • Zapatero se souvient qu’un parti socialiste a été, une fois, pro-sahraoui

    Une nouvelle rectification politique de l’encore président socialiste. Le Gouvernement parle enfin du Sahara. Après la pression de Mohamed VI sur Melilla et Ceuta, Zapatero finit par recourir à ce qu’il aurait dû faire depuis le début : s’opposer à l’usurpation marocaine du Sahara Occidental.

    Après quelques semaines endurant les provocations de Mohamed VI et sans offrir aucune réponse, dans une attitude qui a seulement servi à encourager le Maroc et à porter préjudice aux citoyens de Ceuta et de Melilla, le Gouvernement réagit d’une façon adéquate, pour la première fois, appropriée devant la crise avec le pays voisin.

    Ce vendredi, après la réunion du conseil des ministres, la vice-présidente De la Vega a profité d’une question sur ce sujet pour prononcer les mots qui préoccupent le plus et mettent encore Mohamed VI en colère, obsédé par l’émulation de son père avec un genre quelconque de marche verte.

    De la Vega a rappelé « le droit à la libre détermination du peuple sahraoui »  sue lequel se base la position de Nations Unies sur le Sahara Occidental et a ajouté que l’Espagne est partenaire de la libre décision des sahraouis.

    Le Gouvernement a fait recours aux dispositions de la Charte des Nations Unies et à un accord entre les parties qui respecte l’autodétermination sahraouie.

    Nous sommes devant l’une des occasions rares depuis des décennies dans lesquelles un représentant espagnol d’un gouvernement socialiste parle en ces termes de l’autodétermination du Sahara, depuis que Felipe González a trahi ses engagements avec les sahraouis et a oublié la politique traditionnelle du parti socialiste espagnol d’appui à ses revendications.

    Convaincu que le PSOE a renoncé à sa position traditionnelle pro-sahraouie, la monarchie marocaine a été occupée durant ce temps à faire un nouveau pas, cette fois en direction de Ceuta et Melilla. Le silence de Zapatero et de son parti dans la dernière décennie devant les réclamations marocaines sur l’ancienne colonie espagnole ont favorisé la stratégie expansionniste du pays voisin, qui a été encouragé après avoir constaté la faiblesse d’un Gouvernement dont le président mettait en doute le concept de nation espagnole.

    La récupération timide ce vendredi du soutien à l’autodétermination du Sahara mettra en colère Mohamed VI, mais ça lui rappellera aussi qu’il a beaucoup à perdre s’il continue à provoquer l’Espagne.

    Zapatero a mis la main sur la bonne touche. Comme à chaque fois qu’il rectifie.

    Source : Bye bye Spain, 17/9/2010
    Traduction non officielle de Diaspora Saharaui
  • Visites familiales entre Sahraouis entravées: le Maroc implique un responsable onusien pour camoufler son blocage

    Chahid El Hafed, 17/09/2010 (SPS) Le Front Polisario a condamné vendredi la tentative du Gouvernement marocain « d’impliquer un responsable de l’ONU » dans la reprise des visites entre les familles sahraouies sans coordination avec la partie sahraouie dans une tentative de « camoufler son intransigeance » dans le blocage de ces visites depuis plusieurs mois, rapporté vendredi un communiqué de presse du Coordonnateur sahraoui avec la MINURSO, M. M’Hamed Khadad


    « Le plus étonnant, c’est la complicité d’un membre du personnel du HCR dans cette initiative étrange et déraisonnable, à tel point qu’il a pactisé unilatéralement avec la partie marocaine sans coordonner avec la partie sahraouie », a dit le coordinateur avec la MINURSO, dans une déclaration écrite, parvenue à SPS.


    « Nous avons été surpris le 17 Septembre 2010 par les préparatifs d’organiser l’échange de visites sans coordination préalable avec la partie sahraouie par le responsable chargé de ce programme au sein du HCR, ce qui constitue une violation grave et flagrante des dispositions de l’accord de 2004 » entre le Front Polisario, le Maroc et le Haut Commissariat pour les réfugiés, a dit M. Khaddad 


    Le responsable sahraoui a soutenu que cet « acte irréfléchi », relève d’une « tentative de bloquer tous les efforts déployés pour la reprise des échanges de visites sur des bases humanitaires transparentes équitables et claires, sans ingérence des partis dans la l’établissement des listes des bénéficiaires », déniant toute reprise de ces visites « selon la seule volonté des autorités d’occupation marocaine, qui trient les bénéficiaires à volonté ».


    Il a en outre relevé le droit du Front Polisario à obtenir les « explications adéquates et les justifications convaincantes qui ont conduit à cette initiative suspecte et complice », ajoutant que son organisation « ne permettra pas qu’on refuse à un citoyen sahraoui, enregistrées dans les listes du Haut Commissaire pour les réfugiés, de bénéficier de ces échanges de visites ».


    Les échanges de visites et de correspondances, le téléphone et les séminaires font partie d’un programme des mesures de confiance qui a été accepté par les parties en 2003.


    Les séminaires et le courrier restent, à ce jour, bloqués par les autorités marocaines, qui bloquent également les préparatifs pour des échanges de visites par voie terrestre, décidés en commun accord entre les parties depuis 2009 en août à Vienne, qui permettra d’augmenter le nombre de bénéficiaires. 


    Environ 10.500 personnes ont profité de ce programme de visites interfamiliales depuis 2004, alors que 31.000 personnes sont encore inscrites sur la liste d’attente, a-t-on indiqué de source sahraouie


    Le Gouvernement de Rabat avait auparavant bloqué unilatéralement pendant une année (2005), ces échanges de visites entre les familles sahraouies séparées par l’occupation de leur territoire par les forces coloniales marocaines.


    Au cours de sa visite en novembre 2009 aux camps de réfugiés sahraouis, le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, M. Antonio Guterres avait exprimé sa « reconnaissance pour l’appui des autorités sahraouies aux efforts du HCR en vue d’améliorer le programme des mesures d’établissement de la confiance, en acceptant d’élargir le programme de visites familiales par voie terrestre et à préserver son caractère strictement humanitaire », rappelle-t-on. (SPS)

  • Zapatero se souvient qu’un parti socialiste a été, une fois, pro-sahraoui

    Une nouvelle rectification politique de l’encore président socialiste. Le Gouvernement parle enfin du Sahara. Après la pression de Mohamed VI sur Melilla et Ceuta, Zapatero finit par recourir à ce qu’il aurait dû faire depuis le début : s’opposer à l’usurpation marocaine du Sahara Occidental.

    Après quelques semaines endurant les provocations de Mohamed VI et sans offrir aucune réponse, dans une attitude qui a seulement servi à encourager le Maroc et à porter préjudice aux citoyens de Ceuta et de Melilla, le Gouvernement réagit d’une façon adéquate, pour la première fois, appropriée devant la crise avec le pays voisin.

    Ce vendredi, après la réunion du conseil des ministres, la vice-présidente De la Vega a profité d’une question sur ce sujet pour prononcer les mots qui préoccupent le plus et mettent encore Mohamed VI en colère, obsédé par l’émulation de son père avec un genre quelconque de marche verte.

    De la Vega a rappelé « le droit à la libre détermination du peuple sahraoui »  sue lequel se base la position de Nations Unies sur le Sahara Occidental et a ajouté que l’Espagne est partenaire de la libre décision des sahraouis.

    Le Gouvernement a fait recours aux dispositions de la Charte des Nations Unies et à un accord entre les parties qui respecte l’autodétermination sahraouie.

    Nous sommes devant l’une des occasions rares depuis des décennies dans lesquelles un représentant espagnol d’un gouvernement socialiste parle en ces termes de l’autodétermination du Sahara, depuis que Felipe González a trahi ses engagements avec les sahraouis et a oublié la politique traditionnelle du parti socialiste espagnol d’appui à ses revendications.

    Convaincu que le PSOE a renoncé à sa position traditionnelle pro-sahraouie, la monarchie marocaine a été occupée durant ce temps à faire un nouveau pas, cette fois en direction de Ceuta et Melilla. Le silence de Zapatero et de son parti dans la dernière décennie devant les réclamations marocaines sur l’ancienne colonie espagnole ont favorisé la stratégie expansionniste du pays voisin, qui a été encouragé après avoir constaté la faiblesse d’un Gouvernement dont le président mettait en doute le concept de nation espagnole.

    La récupération timide ce vendredi du soutien à l’autodétermination du Sahara mettra en colère Mohamed VI, mais ça lui rappellera aussi qu’il a beaucoup à perdre s’il continue à provoquer l’Espagne.

    Zapatero a mis la main sur la bonne touche. Comme à chaque fois qu’il rectifie.

    Source : Bye bye Spain, 17/9/2010
    Traduction non officielle de Diaspora Saharaui
  • Visites familiales entre Sahraouis entravées: le Maroc implique un responsable onusien pour camoufler son blocage

    Chahid El Hafed, 17/09/2010 (SPS) Le Front Polisario a condamné vendredi la tentative du Gouvernement marocain « d’impliquer un responsable de l’ONU » dans la reprise des visites entre les familles sahraouies sans coordination avec la partie sahraouie dans une tentative de « camoufler son intransigeance » dans le blocage de ces visites depuis plusieurs mois, rapporté vendredi un communiqué de presse du Coordonnateur sahraoui avec la MINURSO, M. M’Hamed Khadad


    « Le plus étonnant, c’est la complicité d’un membre du personnel du HCR dans cette initiative étrange et déraisonnable, à tel point qu’il a pactisé unilatéralement avec la partie marocaine sans coordonner avec la partie sahraouie », a dit le coordinateur avec la MINURSO, dans une déclaration écrite, parvenue à SPS.


    « Nous avons été surpris le 17 Septembre 2010 par les préparatifs d’organiser l’échange de visites sans coordination préalable avec la partie sahraouie par le responsable chargé de ce programme au sein du HCR, ce qui constitue une violation grave et flagrante des dispositions de l’accord de 2004 » entre le Front Polisario, le Maroc et le Haut Commissariat pour les réfugiés, a dit M. Khaddad 


    Le responsable sahraoui a soutenu que cet « acte irréfléchi », relève d’une « tentative de bloquer tous les efforts déployés pour la reprise des échanges de visites sur des bases humanitaires transparentes équitables et claires, sans ingérence des partis dans la l’établissement des listes des bénéficiaires », déniant toute reprise de ces visites « selon la seule volonté des autorités d’occupation marocaine, qui trient les bénéficiaires à volonté ».


    Il a en outre relevé le droit du Front Polisario à obtenir les « explications adéquates et les justifications convaincantes qui ont conduit à cette initiative suspecte et complice », ajoutant que son organisation « ne permettra pas qu’on refuse à un citoyen sahraoui, enregistrées dans les listes du Haut Commissaire pour les réfugiés, de bénéficier de ces échanges de visites ».


    Les échanges de visites et de correspondances, le téléphone et les séminaires font partie d’un programme des mesures de confiance qui a été accepté par les parties en 2003.


    Les séminaires et le courrier restent, à ce jour, bloqués par les autorités marocaines, qui bloquent également les préparatifs pour des échanges de visites par voie terrestre, décidés en commun accord entre les parties depuis 2009 en août à Vienne, qui permettra d’augmenter le nombre de bénéficiaires. 


    Environ 10.500 personnes ont profité de ce programme de visites interfamiliales depuis 2004, alors que 31.000 personnes sont encore inscrites sur la liste d’attente, a-t-on indiqué de source sahraouie


    Le Gouvernement de Rabat avait auparavant bloqué unilatéralement pendant une année (2005), ces échanges de visites entre les familles sahraouies séparées par l’occupation de leur territoire par les forces coloniales marocaines.


    Au cours de sa visite en novembre 2009 aux camps de réfugiés sahraouis, le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, M. Antonio Guterres avait exprimé sa « reconnaissance pour l’appui des autorités sahraouies aux efforts du HCR en vue d’améliorer le programme des mesures d’établissement de la confiance, en acceptant d’élargir le programme de visites familiales par voie terrestre et à préserver son caractère strictement humanitaire », rappelle-t-on. (SPS)