Mois : septembre 2010

  • Plusieurs centaines de Marocains organisent un sit-in de dénonciation de la torture

    Suite à la mort sous la torture du jeune Fodail Abrkane, une grande mobilisation a été initiée au niveau de Facebook où a été créée une page intitulée  » Nous sommes tous des martyrs de la torture comme Fodail Abrkane ». Plusieurs centaines d’adhérents ont exprimé leur écœurement face à ce crime qualifié d’odieux et ont affiché leur solidarité avec la famille de la victime.

    Plusieurs centaines de personnes, venues des quartiers défavorisés de la ville de Salé (Rabat) et de plusieurs villes du royaume, se sont rassemblées devant les locaux du commissariat de Hay Salem pour dénoncer la torture et la mort de Fodail Abrkane des suites d’actes de répression, a-t-on appris à Rabat. En présence de femmes, hommes, jeunes et vieux, les participants à ce sit-in, organisé vendredi devant les locaux du commissariat où le jeune a succombé, ont revendiqué le droit à la vie et appelé les autorités concernées à enquêter sur « ce crime affreux ». 

    Les manifestants ont arboré des pancartes et banderoles de solidarité avec la famille de la victime et exprimé leur rejet de toute forme de torture dans le Maroc d’aujourd’hui. Ils ont également appelé à la poursuite judiciaire des responsables de la torture et de la mort de Fodail Abrkane. 

    La mort de ce jeune Slaoui (habitant de Salé) témoigne des résistances anti-démocratiques qui traversent actuellement le Maroc, ont tenu à affirmer les manifestations ajoutant qu’ils « refusaient un retour en arrière et qu’il était temps de mettre fin à ce genre d’atrocités ». 
    Un jeune membre de la jeunesse de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a déclaré à la presse que l’initiative de l’organisation de ce sit-in visait à « alerter l’opinion publique pour qu’elle se mobilise contre la torture dans les commissariats ». 

    « A travers cette protestation, nous comptons faire entendre la voix des jeunes et celle de la jeunesse qui appellent à ce que soit mis fin à la torture au Maroc » a souligné un autre jeune de Salé avant de s’exclamer : « Nous sommes tous des Fodail Abrkane »! 

    Par ailleurs, une grande mobilisation a été initiée au niveau de Facebook où a été créée une page intitulée  » Nous sommes tous des martyrs de la torture comme Fodail Abrkane ». Dans ce réseau social du Web plusieurs centaines d’adhérents ont exprimé leur écœurement face à ce crime qualifié d’odieux et ont affiché leur solidarité avec la famille de la victime. Fodail Abrkane, rappelle-t-on, est mort samedi 18 septembre après avoir subi les affres de la torture au commissariat de Salé. Âgé de 37 ans, il ne souffrait d’aucune maladie, selon ses proches. 

    Il a été arrêté la veille de l’Aïd el-Fitr par la police sous l’accusation de consommation de cannabis avant d’être libéré quarante-huit heures après. 

    Convoqué plusieurs fois au commissariat, situé à quelques mètres du tribunal de première instance, la victime a été accusée d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions avant qu’il ne soit torturé. 

    Son frère Mustapha a témoigné devant la presse qu’il a vu, lors d’une visite rendue à son frère au commissariat, des agents qui frappaient Fodail devant tout le monde en plein couloir. 

    « J’ai voulu intervenir pour faire cesser les coups meurtriers qui s’abattaient sur mon frère, des policiers m’ont pris par le bras, m’ont mis dehors et m’ont ordonné de ne jamais revenir au commissariat », a-t-il affirmé à la presse. 

    La cérémonie d’enterrement de Fodail Abrkane a été contrôlée par les différents services de police qui ont interdit photos et enregistrements vidéo, a indiqué la presse. 

    Le Midi Libre, 28/9/2010
  • BOUTEFLIKA SOUTIENT CHRISTOPHER ROSS, Paris sème la pagaille

    Au moment où le chef de l’Etat a rappelé le droit du peuple sahraoui à se prononcer sur son indépendance à travers l’organisation d’un référendum, des sénateurs français se mobilisent pour soutenir le projet marocain.
    Le message du président de la République a été délivré du haut de la tribune des Nations unies. Il a pris à témoin la communauté internationale. Le peuple sahraoui est privé de ses droits depuis plus de trente-cinq ans. «Alors que nous fêtons, cette année, le 60e anniversaire de l’adoption de la résolution 1514 qui a consacré le principe de l’affranchissement des peuples opprimés du joug colonial, dans un contexte marqué par la fin de la deuxième décennie internationale de l’élimination du colonialisme, nous constatons, hélas, la persistance de territoires non autonomes, dont les populations aspirent toujours à l’autodétermination. 
    A ces fins et conformément à ses responsabilités et ses devoirs, l’Algérie demeure disposée à apporter son plein soutien aux efforts de l’ONU visant à résoudre le conflit du Sahara occidental», a déclaré le président de la République. Si cette déclaration s’apparente à une position de principe, elle rappelle par ailleurs que l’Algérie qui a vécu pendant cent trente deux ans les affres d’une colonisation féroce a, sans varier, soutenu tout à fait naturellement tous les mouvements de libération à travers la planète. Les causes des peuples épris ont toutes trouvé asile et racine à Alger. Elles ont été soutenues sans coup férir jamais au détriment de la légalité internationale. 
    Abdelaziz Bouteflika a tenu à faire du respect du droit international, la pierre angulaire de son discours: «C’est pourquoi nous réitérons notre soutien à la mission et aux efforts de l’Envoyé spécial, Christopher Ross, ainsi que notre attachement à la dimension des droits de l’homme et à la nécessité de sa prise en charge par le Conseil des droits de l’homme et les mécanismes universels en la matière. Il est indispensable que la communauté internationale assume sa pleine responsabilité envers le peuple du Sahara occidental, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations unies, afin de parvenir à une solution politique juste qui permettra au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination au moyen d’un référendum», a ajouté le chef de l’Etat. 
    Que représente la charte des Nations unies ainsi que la résolution 1920 votée et adoptée le 30 avril 2010 pour la France? Pas grand-chose pour certains élus du Palais du Luxembourg qui ont décidé de se mobiliser auprès des «instances internationales» en faveur du projet marocain d’autonomie. L’initiateur de cette démarche a appelé l’Algérie et le Front Polisario à faciliter les négociations autour de ce projet salué par la communauté internationale comme étant sérieux et crédible, a rapporté dans une dépêche mise en ligne, le 28 septembre, l’agence de presse officielle marocaine MAP.

    «Plusieurs facteurs nous poussent à soutenir ce projet et notre visite aux provinces du Sud n’a fait que confirmer notre conviction à cet égard. Nous estimons que c’est une initiative positive qu’il faut encourager, d’abord parce que toutes les solutions proposées par le passé, y compris le référendum d’autodétermination, n’ont abouti à rien» a déclaré Christian Cambon, élu UMP au Palais du Luxembourg après la visite qu’il avait effectuée à la tête d’une délégation d’une dizaine de sénateurs français dans les territoires occupés du Sahara occidental. Paris a choisi de semer la zizanie au moment où le chef de l’Etat a rappelé, dans son discours à la 65e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le droit du peuple sahraoui à se prononcer sur son indépendance à travers l’organisation d’un référendum.
    Mohamed TOUATI
  • «L’attitude marocaine est une menace pour la paix en Afrique»

    Pierre Galand, président de la Task-force EUCOCO, au JI:


    La conférence internationale d’Alger fut l’occasion pour de nombreux acteurs politiques de rappeler les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’organisation du référendum d’autodétermination du Sahara occidental. Et pour les dirigeants du Front Polisario le moment rêvé de rappeler leur droit de reprendre les armes si…


    Vous avez participé à la conférence internationale d’Alger sur le droit des peuples à la résistance, et le Front Polisario, faute d’une solution politique, menace déjà de reprendre les armes. Y voyez-vous l’exercice d’un droit ou la prise d’un risque inutile ?


    Le droit d’un peuple à choisir les moyens de sa lutte est intégré dans le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes dans le cadre de la décolonisation. Les Nations unies avaient cadré cette hypothèse où un peuple choisit les moyens les plus appropriés pour obtenir l’application de ses droits.


    L’ONU avait proposé en 1991 au Front Polisario de déposer les armes en échange d’une mise en œuvre du processus d’organisation du référendum d’autodétermination qui devait être appliqué après deux ans alors que nous sommes aujourd’hui en 2010. Je trouve que le peuple sahraoui et le Polisario ont témoigné d’une très grande retenue pour laisser le soin à l’ONU d’aboutir à un processus d’autodétermination.


    Aujourd’hui à l’ONU, il est beaucoup plus question d’une négociation entre les parties alors que l’une d’entre elles, le Maroc en l’occurrence, reste autiste et refuse d’admettre qu’il s’agit d’une négociation bilatérale et non point d’imposer aux Sahraouis, par le biais de l’ONU, une formule qui n’est pas celle du droit à l’autodétermination mais une autre forme d’occupation qu’on appelle «l’autonomie». Je pense qu’il ne faut pas être dupe.


    Le Front Polisario avait fait savoir à l’ONU qu’il y a des limites à sa patience. Il a fait savoir à M. Ross qu’il est toujours prêt à négocier à condition que l’autre partie soit honnête. Mais si ce n’est pas possible, eh bien ! le Front Polisario prendra des mesures en ce qui concerne les accords avec la Minurso, ce qui est une première étape d’indication d’un changement de stratégie de sa part. Un droit consacré par les résolutions des Nations unies.


    Comment évaluez-vous les marges de manœuvre du médiateur onusien Christopher Ross ?


    Le dernier rapport de M. Ross se lit de deux façons : la première, pessimiste, suggère l’aveu d’impuissance après avoir vainement tenté de rapprocher les points de vue. La seconde, plutôt intéressante, souligne la nécessité de se conformer à la politique des petits pas, autrefois initiée par l’ancien secrétaire d’Etat, Henry Kissinger, dans le conflit israélo-palestinien.


    Maintenant M. Ross est revenu au cœur du débat. Ce qui est beaucoup plus courageux que son prédécesseur, Peter Van Walsum, qui avait dit qu’il existe aujourd’hui des réalités et que c’est la loi de la force qui dicte les conditions internationales.


    C’était une grande erreur d’analyse parce que je ne crois pas que l’Union africaine puisse admettre indéfiniment une violation de tout l’accord qui fait aujourd’hui l’équilibre de la construction africaine. Donc la violation par le Maroc de ces règles-là serait un risque pour l’ensemble de l’Afrique sur le plan de sa sécurité.


    La 36e édition de l’EUCOCO se tiendra en France fin octobre…


    On a commencé à travailler pour la solidarité avec les Sahraouis il y a maintenant 37 ans et moi, qui suis à sa tête depuis 37 ans, je peux vous dire que je n’ai rien perdu de mes convictions dans le combat pour la cause sahraouie.


    Il faut se battre d’abord pour un peuple digne, un peuple qui mérite qu’on soit à ses côtés, mais aussi se battre pour la façon dont nous voyons le monde et son devenir. Ce n’est pas simplement pour faire plaisir aux Sahraouis parce qu’on les trouve sympathiques mais parce qu’ils sont porteurs d’une espérance pour l’humanité.


    Entretien réalisé par Yassine Mohellebi


    Le Jeune Indépendant

  • BOUTEFLIKA SOUTIENT CHRISTOPHER ROSS, Paris sème la pagaille

    Au moment où le chef de l’Etat a rappelé le droit du peuple sahraoui à se prononcer sur son indépendance à travers l’organisation d’un référendum, des sénateurs français se mobilisent pour soutenir le projet marocain.
    Le message du président de la République a été délivré du haut de la tribune des Nations unies. Il a pris à témoin la communauté internationale. Le peuple sahraoui est privé de ses droits depuis plus de trente-cinq ans. «Alors que nous fêtons, cette année, le 60e anniversaire de l’adoption de la résolution 1514 qui a consacré le principe de l’affranchissement des peuples opprimés du joug colonial, dans un contexte marqué par la fin de la deuxième décennie internationale de l’élimination du colonialisme, nous constatons, hélas, la persistance de territoires non autonomes, dont les populations aspirent toujours à l’autodétermination. 
    A ces fins et conformément à ses responsabilités et ses devoirs, l’Algérie demeure disposée à apporter son plein soutien aux efforts de l’ONU visant à résoudre le conflit du Sahara occidental», a déclaré le président de la République. Si cette déclaration s’apparente à une position de principe, elle rappelle par ailleurs que l’Algérie qui a vécu pendant cent trente deux ans les affres d’une colonisation féroce a, sans varier, soutenu tout à fait naturellement tous les mouvements de libération à travers la planète. Les causes des peuples épris ont toutes trouvé asile et racine à Alger. Elles ont été soutenues sans coup férir jamais au détriment de la légalité internationale. 
    Abdelaziz Bouteflika a tenu à faire du respect du droit international, la pierre angulaire de son discours: «C’est pourquoi nous réitérons notre soutien à la mission et aux efforts de l’Envoyé spécial, Christopher Ross, ainsi que notre attachement à la dimension des droits de l’homme et à la nécessité de sa prise en charge par le Conseil des droits de l’homme et les mécanismes universels en la matière. Il est indispensable que la communauté internationale assume sa pleine responsabilité envers le peuple du Sahara occidental, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations unies, afin de parvenir à une solution politique juste qui permettra au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination au moyen d’un référendum», a ajouté le chef de l’Etat. 
    Que représente la charte des Nations unies ainsi que la résolution 1920 votée et adoptée le 30 avril 2010 pour la France? Pas grand-chose pour certains élus du Palais du Luxembourg qui ont décidé de se mobiliser auprès des «instances internationales» en faveur du projet marocain d’autonomie. L’initiateur de cette démarche a appelé l’Algérie et le Front Polisario à faciliter les négociations autour de ce projet salué par la communauté internationale comme étant sérieux et crédible, a rapporté dans une dépêche mise en ligne, le 28 septembre, l’agence de presse officielle marocaine MAP.

    «Plusieurs facteurs nous poussent à soutenir ce projet et notre visite aux provinces du Sud n’a fait que confirmer notre conviction à cet égard. Nous estimons que c’est une initiative positive qu’il faut encourager, d’abord parce que toutes les solutions proposées par le passé, y compris le référendum d’autodétermination, n’ont abouti à rien» a déclaré Christian Cambon, élu UMP au Palais du Luxembourg après la visite qu’il avait effectuée à la tête d’une délégation d’une dizaine de sénateurs français dans les territoires occupés du Sahara occidental. Paris a choisi de semer la zizanie au moment où le chef de l’Etat a rappelé, dans son discours à la 65e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le droit du peuple sahraoui à se prononcer sur son indépendance à travers l’organisation d’un référendum.
    Mohamed TOUATI
  • «L’attitude marocaine est une menace pour la paix en Afrique»

    Pierre Galand, président de la Task-force EUCOCO, au JI:


    La conférence internationale d’Alger fut l’occasion pour de nombreux acteurs politiques de rappeler les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’organisation du référendum d’autodétermination du Sahara occidental. Et pour les dirigeants du Front Polisario le moment rêvé de rappeler leur droit de reprendre les armes si…


    Vous avez participé à la conférence internationale d’Alger sur le droit des peuples à la résistance, et le Front Polisario, faute d’une solution politique, menace déjà de reprendre les armes. Y voyez-vous l’exercice d’un droit ou la prise d’un risque inutile ?


    Le droit d’un peuple à choisir les moyens de sa lutte est intégré dans le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes dans le cadre de la décolonisation. Les Nations unies avaient cadré cette hypothèse où un peuple choisit les moyens les plus appropriés pour obtenir l’application de ses droits.


    L’ONU avait proposé en 1991 au Front Polisario de déposer les armes en échange d’une mise en œuvre du processus d’organisation du référendum d’autodétermination qui devait être appliqué après deux ans alors que nous sommes aujourd’hui en 2010. Je trouve que le peuple sahraoui et le Polisario ont témoigné d’une très grande retenue pour laisser le soin à l’ONU d’aboutir à un processus d’autodétermination.


    Aujourd’hui à l’ONU, il est beaucoup plus question d’une négociation entre les parties alors que l’une d’entre elles, le Maroc en l’occurrence, reste autiste et refuse d’admettre qu’il s’agit d’une négociation bilatérale et non point d’imposer aux Sahraouis, par le biais de l’ONU, une formule qui n’est pas celle du droit à l’autodétermination mais une autre forme d’occupation qu’on appelle «l’autonomie». Je pense qu’il ne faut pas être dupe.


    Le Front Polisario avait fait savoir à l’ONU qu’il y a des limites à sa patience. Il a fait savoir à M. Ross qu’il est toujours prêt à négocier à condition que l’autre partie soit honnête. Mais si ce n’est pas possible, eh bien ! le Front Polisario prendra des mesures en ce qui concerne les accords avec la Minurso, ce qui est une première étape d’indication d’un changement de stratégie de sa part. Un droit consacré par les résolutions des Nations unies.


    Comment évaluez-vous les marges de manœuvre du médiateur onusien Christopher Ross ?


    Le dernier rapport de M. Ross se lit de deux façons : la première, pessimiste, suggère l’aveu d’impuissance après avoir vainement tenté de rapprocher les points de vue. La seconde, plutôt intéressante, souligne la nécessité de se conformer à la politique des petits pas, autrefois initiée par l’ancien secrétaire d’Etat, Henry Kissinger, dans le conflit israélo-palestinien.


    Maintenant M. Ross est revenu au cœur du débat. Ce qui est beaucoup plus courageux que son prédécesseur, Peter Van Walsum, qui avait dit qu’il existe aujourd’hui des réalités et que c’est la loi de la force qui dicte les conditions internationales.


    C’était une grande erreur d’analyse parce que je ne crois pas que l’Union africaine puisse admettre indéfiniment une violation de tout l’accord qui fait aujourd’hui l’équilibre de la construction africaine. Donc la violation par le Maroc de ces règles-là serait un risque pour l’ensemble de l’Afrique sur le plan de sa sécurité.


    La 36e édition de l’EUCOCO se tiendra en France fin octobre…


    On a commencé à travailler pour la solidarité avec les Sahraouis il y a maintenant 37 ans et moi, qui suis à sa tête depuis 37 ans, je peux vous dire que je n’ai rien perdu de mes convictions dans le combat pour la cause sahraouie.


    Il faut se battre d’abord pour un peuple digne, un peuple qui mérite qu’on soit à ses côtés, mais aussi se battre pour la façon dont nous voyons le monde et son devenir. Ce n’est pas simplement pour faire plaisir aux Sahraouis parce qu’on les trouve sympathiques mais parce qu’ils sont porteurs d’une espérance pour l’humanité.


    Entretien réalisé par Yassine Mohellebi


    Le Jeune Indépendant

  • Medelci appelle les pays non alignés à soutenir les droits des peuples palestinien et sahraoui

    Considérant que le Mouvement ne pouvait demeurer indifférent aux conflits guettant les pays membres

    Le mouvement des Non-alignés peut-il avoir un rôle, aujourd’hui encore, dans le cours des événements qui secouent la planète, notamment pour la résolution des conflits ? Les avis des spécialistes divergent. Si certains estiment que le mouvement de Nasser, Nehru et Tito, a perdu sa raison d’être, et qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même depuis que le monde est devenu unipolaire, à la suite de la chute du bloc soviétique, pour d’autres, il est plus que temps ; pour ce mouvement de se rapproprier son rôle dans la reconfiguration des relations internationales, notamment pour mettre fin au désordre économique mondial. Ainsi en est-il de l’Algérie, pour laquelle le non-alignement constitue un élément fondateur de sa politique étrangère. 

    Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, considère que le mouvement des Non-alignés ne pouvait demeurer indifférent aux conflits qui guettent les pays membres et fragilisent leur cohésion, en particulier, la situation au Moyen-Orient, en Irak, en Afghanistan, au Soudan et dans le reste de l’Afrique. D’où son appel, lancé lundi dernier à New York, aux pays non alignés pour «défendre les principes du droit international», notamment «l’adoption de mesures concrètes pour faire face aux actes d’agression, la condamnation de la menace et l’usage de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique des Etats, la résolution pacifique des conflits, la défense du principe d’autodétermination des peuples, la promotion de la coopération internationale pour résoudre les problèmes socio-économiques et endiguer les crises internationales multiformes». 

    Lors de la réunion du bureau de coordination du mouvement des pays non alignés (PNA), tenue en marge des travaux de la 65e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre a soutenu que ce mouvement devait continuer à soutenir les droits inaliénables du peuple palestinien, de même qu’il ne «ne peut que réaffirmer son soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination». Le mouvement des PNA devrait, à cet effet, «exhorter les Nations unies et le Conseil de sécurité à mettre en œuvre les engagements de la communauté internationale en faveur de la décolonisation et de la libération des peuples, afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit universellement reconnu», a souligné M. Medelci. 

    Il a considéré par ailleurs, que les efforts des PNA devraient être orientés encore plus en direction de la réalisation de projets concrets visant à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), en mettant l’accent sur la situation critique qui sévit en Afrique marquée par l’aggravation de la pauvreté, le poids de la dette, l’augmentation des prix des produits alimentaires et une marginalisation croissante. Le ministre a estimé, en outre, que le mouvement des PNA devait s’impliquer pleinement dans le processus de réforme de l’ONU, ainsi que de tous ses organes y compris le Conseil de sécurité.

    Par Amar Rafa 

  • Le Président sahraoui attendu mercredi à Abuja pour le 50eme anniversaire de l’indépendance du pays

    Chahid El Hafed, 29/09/2010 (SPS) Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, est attendu jeudi à Abuja pour prendre part aux festivités marquant le 50ème anniversaire de l’indépendance du pays, qui coïncide avec le 1er octobre, a-t-on appris de source officielle sahraouie.

    Invité par son homologue nigérien, Goodluk Jonathan, le Chef de l’Etat est accompagné par le ministre délégué, chargé de l’Afrique, Mohamed Yeslem Beissat et du Conseiller à la Présidence, Abdati Breika, auxquels s’ajouteront à Abuja, l’ambassadeur sahraoui au Nigeria, M. Ubbi Bechraya, et Lehbib Eli Salem, premier secrétaire à l’ambassade, a-t-on indiqué de même source.

    Indépendant depuis 1961, avec une population qui avoisine les 151 millions d’habitants, le Nigeria, l’un des plus grands pays producteur de pétrole, entretient avec la République sahraouie des relations solides au niveau des ambassadeurs. (SPS)
  • Le président de la République nomme un nouveau wali de Smara

    Chahid El Hafed, 28/09/2010 (SPS) Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a nommé mardi, le nouveau gouverneur de la wilaya de Smara en la personne de M. Hamma Mohamed Salem Elkory plus connu sous le nom « Hamma Elbounia » en remplacement de M. Khatri Addouh qui a succédé au défunt Mahfoud Ali Beiba, à la présidence du Parlement sahraoui en juillet dernier, selon un communiqué de la présidence de la République.

    M. ould Elbounia assumera également les charges de commissaire politique régional de la wilaya conformement à la législation en vigeur, a ajouté le communiqué parvenu à SPS.

    Le nouveau wali de Smara avait auparavant occupé plusieurs postes au sein de l’organisation politique du Front Polisario. Député au Parlement et président du conseil populaire dans différentes dairas, dont la plus récente est la de Farsia à Smara, rappelle-t-on. (SPS)
  • M. MESSAHEL reçoit le président de l’Association d’amitié austro-algérienne

    Le Ministre Délégué Chargé des Affaires Maghrébines et Africaines, M. Abdelkader MESSAHEL, a reçu dimanche à Alger le président de l’Association d’amitié austro-algérienne, président de la Fondation pour la paix, M. Erwin Lank. 

    Dans une déclaration à l’issue de cet entretien, M. Lank a indiqué avoir évoqué avec M. MESSAHEL les relations austro-algériennes, qu’il a qualifiées d’ »anciennes et basées sur le respect mutuel et l’intérêt commun ». 

    Mettant en exergue les « bon rapports » qu’entretiennent les deux pays, il a tenu à souligner le rôle joué par l’Algérie dans la libération de citoyens autrichiens enlevés dans le Sahel il y a quelques années. 

    M. Lank, ancien ministre des Affaires étrangères, a ajouté que la rencontre a porté aussi sur la question du Sahara occidental et « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination par voie référendaire ».

  • Medelci appelle les pays non alignés à soutenir les droits des peuples palestinien et sahraoui

    Considérant que le Mouvement ne pouvait demeurer indifférent aux conflits guettant les pays membres

    Le mouvement des Non-alignés peut-il avoir un rôle, aujourd’hui encore, dans le cours des événements qui secouent la planète, notamment pour la résolution des conflits ? Les avis des spécialistes divergent. Si certains estiment que le mouvement de Nasser, Nehru et Tito, a perdu sa raison d’être, et qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même depuis que le monde est devenu unipolaire, à la suite de la chute du bloc soviétique, pour d’autres, il est plus que temps ; pour ce mouvement de se rapproprier son rôle dans la reconfiguration des relations internationales, notamment pour mettre fin au désordre économique mondial. Ainsi en est-il de l’Algérie, pour laquelle le non-alignement constitue un élément fondateur de sa politique étrangère. 

    Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, considère que le mouvement des Non-alignés ne pouvait demeurer indifférent aux conflits qui guettent les pays membres et fragilisent leur cohésion, en particulier, la situation au Moyen-Orient, en Irak, en Afghanistan, au Soudan et dans le reste de l’Afrique. D’où son appel, lancé lundi dernier à New York, aux pays non alignés pour «défendre les principes du droit international», notamment «l’adoption de mesures concrètes pour faire face aux actes d’agression, la condamnation de la menace et l’usage de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique des Etats, la résolution pacifique des conflits, la défense du principe d’autodétermination des peuples, la promotion de la coopération internationale pour résoudre les problèmes socio-économiques et endiguer les crises internationales multiformes». 

    Lors de la réunion du bureau de coordination du mouvement des pays non alignés (PNA), tenue en marge des travaux de la 65e session de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre a soutenu que ce mouvement devait continuer à soutenir les droits inaliénables du peuple palestinien, de même qu’il ne «ne peut que réaffirmer son soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination». Le mouvement des PNA devrait, à cet effet, «exhorter les Nations unies et le Conseil de sécurité à mettre en œuvre les engagements de la communauté internationale en faveur de la décolonisation et de la libération des peuples, afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit universellement reconnu», a souligné M. Medelci. 

    Il a considéré par ailleurs, que les efforts des PNA devraient être orientés encore plus en direction de la réalisation de projets concrets visant à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), en mettant l’accent sur la situation critique qui sévit en Afrique marquée par l’aggravation de la pauvreté, le poids de la dette, l’augmentation des prix des produits alimentaires et une marginalisation croissante. Le ministre a estimé, en outre, que le mouvement des PNA devait s’impliquer pleinement dans le processus de réforme de l’ONU, ainsi que de tous ses organes y compris le Conseil de sécurité.

    Par Amar Rafa