Mois : septembre 2010

  • La «rachwa» entre dans le Congress américain

    Le Maroc de Mohamed VI aurait dépensé plus de 3.337.000 de dollars pour influencer les membres du Congress américain, au sujet de leur position envers l’affaire du Sahara occidental, selon une étude diffusée sur un site américain, spécialisé dans les enquêtes journalistiques.


    Le Maroc se serait évertué en 2007 et 2008 à sensibiliser les membres du Congres au projet d’autonomie, selon le même site qui ajoute que le Maroc occupe «le sixième rang en matière de dépenses destinées aux sociétés de lobbying dont la mission est d’influer sur la position des membres du Congress américain».

    Cette étude s’est appuyée sur l’analyse des rapports soumis par les sociétés du lobbying travaillant pour le compte des pays étrangers, au département d’Etat de la Justice.

    La même étude indique que le Maroc dépense dans ce domaine huit fois plus que l’Algérie. Pour le Maroc, l’affaire du Sahara occidental «a été la priorité en matière de fonds alloués». L’objectif était de mobiliser l’appui des membres du Congress autour du projet d’autonomie. Le Maroc aurait ainsi effectué 305 contacts avec les membres du Congress ou leurs agents. Résultat des courses: une lettre signée par 173 membres du Congress appuyant le projet marocain, suivie par une autre lettre d’avril 2009 signée par 229 membres du Congress adressée au Président Obama en vue de soutenir le Maroc, outre une lettre de l’ex-président George Bush favorable à la proposition marocaine.

    Selon le site Maghreb Politics Review, l’étude a omis d’évoquer les institutions influentes sur les membres du Congress mais qui ne sont pas inscrites comme des sociétés de lobbying et ne sont pas tenues de soumettre des rapports au département d’Etat de la Justice. Il a cité l’exemple de l’institution du Forum de la défense, qui a organisé 66 visites pour les membres et les agents du Congress en Algérie et à Tindouf entre 2000 et 2009, selon les données d’une institution chargée de la transparence des agissements des membres et agents du Congress.

    A partir de 1975, lorsque débuta le conflit au Sahara occidental, le Maroc obtint plus d’un cinquième (1/5) de l’aide totale américaine en Afrique, avec plus d’un milliard de dollars allant à l’aide militaire.

    En 2002, le Maroc a reçu 72% de l’aide totale américaine aux trois pays du Maghreb. Il convient de signaler que, malgré son soutien affirmé au Maroc, Washington refuse de reconnaître la souveraineté marocaine dans le différend du Sahara occidental afin de ne pas se trouver en désaccord avec les congressistes américains partisans de l’organisation d’un référendum sur ce territoire et surtout afin d’éviter une franche inimitié avec l’Algérie. Quant à la résolution du conflit du Sahara occidental, les hommes politiques américains sont conscients qu’elle est impossible sans l’approbation de l’Algérie.

    Saïd Farhi

    La Voix de l’Oranie, 25/8/2009
  • 18 détenus sahraouis décident une grève de la faim de 24 heures

    TIZNIT (sud du Maroc)- Dix-huit (18) détenus politiques sahraouis dans la prison de Tiznit (sud du Maroc) ont décidé d’entamer lundi une grève de la faim de 24 heures, en protestation contre les intimidations qu’ils subissent et en solidarité avec le reste des détenus sahraouis dans les prisons du Maroc. « Nous avons décidé d’entamer une grève de la faim de 24 heures, en protestation contre les intimidations qu subissent les détenus politiques sahraouis dans les différentes prisons marocaines et pour revendiquer la libération immédiate et inconditionnelle du détenu politique sahraoui Yahia Mohamed El Hafed Iaaza et de tous les détenus politiques sahraouis », a indiqué un communiqué rendu public par l’Agence de presse sahraouie.

    Les prisonniers politiques sahraouis se battent pour le droit à la liberté d’expression, les droits de l’homme et le principe sacré de l’autodétermination au Sahara Occidental, envahi par le Maroc à deux reprises, en 1975 et 1979.
  • La crise avec le Maroc lance l’immigration clandestine

    Même s’il n’y a plus de manifestations et de pancartes dans la frontière de Melilla, les relations entre l’Espagne et le Maroc sont toujours altérées. La preuve, la presque nulle implication des autorités marocaines dans la lutte contre l’immigration clandestine. 

    Des sources de la luttre contre l’immigration illégale signalent que depuis le conflit de la frontière de Melilla, les autorités marocaines refusent d’intervenir à chaque fois que la Guardia Civil les prévient d’une sortie à nage ou en moto aquatique ou autres. 

    L’attitude du Maroc a provoqué l’intervention du Directeur Général Opératif (DAO) de la Guardia Civil, le lieutenant général Candido Cardier qui, récemment, s’est entretenu avec l’agrée policier du Maroc dans son ambassade pour demander des explications. 

    Les responsables espagnols ont peur de l’effet « appel » si les rumeurs courent sur la facilité d’entrée en Espagne.

    Donc, le Maroc n’est pas content des espagnols. Peut-être parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent plus compter sur Zapatero dans l’affaire du Sahara Occidental. Celui-ci a été trop humilié par les voyous de Rabat et il sait que son soutien ne sera d’aucune utilité pour le plan d’autonomie marocain.

    Source : El Periodico.com, 21/9/2010
  • La «rachwa» entre dans le Congress américain

    Le Maroc de Mohamed VI aurait dépensé plus de 3.337.000 de dollars pour influencer les membres du Congress américain, au sujet de leur position envers l’affaire du Sahara occidental, selon une étude diffusée sur un site américain, spécialisé dans les enquêtes journalistiques.


    Le Maroc se serait évertué en 2007 et 2008 à sensibiliser les membres du Congres au projet d’autonomie, selon le même site qui ajoute que le Maroc occupe «le sixième rang en matière de dépenses destinées aux sociétés de lobbying dont la mission est d’influer sur la position des membres du Congress américain».

    Cette étude s’est appuyée sur l’analyse des rapports soumis par les sociétés du lobbying travaillant pour le compte des pays étrangers, au département d’Etat de la Justice.

    La même étude indique que le Maroc dépense dans ce domaine huit fois plus que l’Algérie. Pour le Maroc, l’affaire du Sahara occidental «a été la priorité en matière de fonds alloués». L’objectif était de mobiliser l’appui des membres du Congress autour du projet d’autonomie. Le Maroc aurait ainsi effectué 305 contacts avec les membres du Congress ou leurs agents. Résultat des courses: une lettre signée par 173 membres du Congress appuyant le projet marocain, suivie par une autre lettre d’avril 2009 signée par 229 membres du Congress adressée au Président Obama en vue de soutenir le Maroc, outre une lettre de l’ex-président George Bush favorable à la proposition marocaine.

    Selon le site Maghreb Politics Review, l’étude a omis d’évoquer les institutions influentes sur les membres du Congress mais qui ne sont pas inscrites comme des sociétés de lobbying et ne sont pas tenues de soumettre des rapports au département d’Etat de la Justice. Il a cité l’exemple de l’institution du Forum de la défense, qui a organisé 66 visites pour les membres et les agents du Congress en Algérie et à Tindouf entre 2000 et 2009, selon les données d’une institution chargée de la transparence des agissements des membres et agents du Congress.

    A partir de 1975, lorsque débuta le conflit au Sahara occidental, le Maroc obtint plus d’un cinquième (1/5) de l’aide totale américaine en Afrique, avec plus d’un milliard de dollars allant à l’aide militaire.

    En 2002, le Maroc a reçu 72% de l’aide totale américaine aux trois pays du Maghreb. Il convient de signaler que, malgré son soutien affirmé au Maroc, Washington refuse de reconnaître la souveraineté marocaine dans le différend du Sahara occidental afin de ne pas se trouver en désaccord avec les congressistes américains partisans de l’organisation d’un référendum sur ce territoire et surtout afin d’éviter une franche inimitié avec l’Algérie. Quant à la résolution du conflit du Sahara occidental, les hommes politiques américains sont conscients qu’elle est impossible sans l’approbation de l’Algérie.

    Saïd Farhi

    La Voix de l’Oranie, 25/8/2009
  • 18 détenus sahraouis décident une grève de la faim de 24 heures

    TIZNIT (sud du Maroc)- Dix-huit (18) détenus politiques sahraouis dans la prison de Tiznit (sud du Maroc) ont décidé d’entamer lundi une grève de la faim de 24 heures, en protestation contre les intimidations qu’ils subissent et en solidarité avec le reste des détenus sahraouis dans les prisons du Maroc. « Nous avons décidé d’entamer une grève de la faim de 24 heures, en protestation contre les intimidations qu subissent les détenus politiques sahraouis dans les différentes prisons marocaines et pour revendiquer la libération immédiate et inconditionnelle du détenu politique sahraoui Yahia Mohamed El Hafed Iaaza et de tous les détenus politiques sahraouis », a indiqué un communiqué rendu public par l’Agence de presse sahraouie.

    Les prisonniers politiques sahraouis se battent pour le droit à la liberté d’expression, les droits de l’homme et le principe sacré de l’autodétermination au Sahara Occidental, envahi par le Maroc à deux reprises, en 1975 et 1979.
  • Zapatero Trahi par un microphone et mis à nu devant les espagnols

    LES RAISONS DE LA REUNION

    S’il n’y avait pas le bruit d’ambiance captée par une caméra de télévision avant son entretien avec Mohamed VI, les citoyens n’aurait pas su ce qui, en vérité, lui préoccupe.

    Par une négligence, José Luis Rodríguez Zapatero, lui-même, a révélé à New York la raison de sa réunion avec Mohamed VI : pour que l’opinion publique le voit en train de serrer la main du monarque alaouite. Rien d’autre.

    Avant de commencer la réunion, et quand les deux interlocuteurs étaient déjà assis, les caméras de télévision ont commencé à enregistrer le muet typique (dans le jargon journalistique, la prise d’images sans son). Mais il se trouve que le son d’ambiance s’est glissé dans les microphones intégrés des caméras et a joué un mauvais tour au président. 

    D’abord on entend Mohamed VI saluer en espagnol : « Salut monsieur le président, tout va bien ? ». À quoi le socialiste répond : « oui, oui, très bien. Enchanté que nous puissons nous voir… La photo, c’est ce qui compte ».

    La photo était tout le souci du président, comme l’on a pu constater après dans la réunion. Parce que, selon Zapatero lui-même a reconnu, pendant la rencontre – qui à La Moncloa disent avoir obtenu après des pénibles démarches – ils n’ont pas abordé le sujet épineux de Ceuta et de Melilla, malgré les incidents registrés pendant l’été dans cette dernière. 

    Selon lui, c’est un sujet qui doit être traité par les Affaires Etrangères des deux pays, Miguel Ángel Moratinos y Taieb Fassi Fihri. Les deux se sont incorporés à la réunion une fois commencée. Zapatero et le monarque marocain n’ont pas non plus abordé le sujet du Sahara Occidental. Malgré son maigre contenu, le président a qualifié la rencontre, après dans une conférence de presse, de « très positive ».

    Un détail n’est pas passé inaperçu. Dans la salle où s’est tenu la réunion il n’y avait que le drapeau du Maroc. De celui de l’Espagne, aucune trace.

    Source : El Semanal Digital.com, 21/9/20140
  • La crise avec le Maroc lance l’immigration clandestine

    Même s’il n’y a plus de manifestations et de pancartes dans la frontière de Melilla, les relations entre l’Espagne et le Maroc sont toujours altérées. La preuve, la presque nulle implication des autorités marocaines dans la lutte contre l’immigration clandestine. 

    Des sources de la luttre contre l’immigration illégale signalent que depuis le conflit de la frontière de Melilla, les autorités marocaines refusent d’intervenir à chaque fois que la Guardia Civil les prévient d’une sortie à nage ou en moto aquatique ou autres. 

    L’attitude du Maroc a provoqué l’intervention du Directeur Général Opératif (DAO) de la Guardia Civil, le lieutenant général Candido Cardier qui, récemment, s’est entretenu avec l’agrée policier du Maroc dans son ambassade pour demander des explications. 

    Les responsables espagnols ont peur de l’effet « appel » si les rumeurs courent sur la facilité d’entrée en Espagne.

    Donc, le Maroc n’est pas content des espagnols. Peut-être parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent plus compter sur Zapatero dans l’affaire du Sahara Occidental. Celui-ci a été trop humilié par les voyous de Rabat et il sait que son soutien ne sera d’aucune utilité pour le plan d’autonomie marocain.

    Source : El Periodico.com, 21/9/2010
  • Ban exprime à Mohamed VI espoir reprise dialogue avec Polisario

    Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a exprimé aujourd’hui au roi Mohamed VI son espoir de voir une reprise des conversations informelles entre le Maroc et le Front Polisario.

    Pour Ban reprendre les négociations entre le Maroc et le Polisario « contribuerait à mettre fin à l’actuel blocage du processus négociateur sur le Sahara occidental », selon un communiqué diffusé aujourd’hui par l’ONU à la fin d’une réunion entre les deux leaders.

    Ban a souligné que le « statut quo » au Sahara occidental « est insoutenable », au même temps qu’il a exprimé son appui à la mise en marche d’une série de mesures pour que l’on puisse développer la confiance entre les parties, souligne le communiqué.

    Entre ces mesures l’ONU mentionne la possibilité d’échange de visites entre les familles sahraouies divisées par le conflit, et qui seraient sous l’organisation du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (UNHCR).

    De plus, le responsable suprême des Nations Unies a encouragé le pays maghrébin à « poursuivre son compromis avec le processus négociateur dirigé par l’ONU ».

    De la même manière, il a réitéré le compromis de l’organisme international à maintenir un « rapprochement actif et équilibré » pour trouver une solution aux diffrends entre les parties.

    Source : Diario Sur, 21/9/2010
  • Ici, il n’y a pas de crise : le roi Mohamed VI triple ses bénéfices

    Depuis que Rodríguez Zapatero est arrivé au Gouvernement en 2004, les relations entre Mohamed VI et le président du Gouvernement espagnol ont été plus que cordiales et, de fait, ils se sont déjà rencontrés à plusieurs reprises. Hier ils se sont revus et même s’ils n’ont pas parlé d’aucun sujet de controverse, c’est sûr que le monarque alaouite est satisfait.

    Le Maroc est devenu un pays prioritaire pour l’Espagne et les aides qu’il reçoit se sont multipliées par quatre en comparaison avec l’ère d’Aznar. Mais: le pays maghrébin, a-t-il une population en grand besoin et une terre peu abondante de ressources? Il est possible que la population, en général, le soit, mais en voyant les bénéfices obtenus par les deux chevets du holding de Mohamed VI, la réponse serait négative si nous regardons la situation de l’élite royale.

    Les entreprises du monarque ont triplé leur bénéfices en pleine crise et ne cessent d’augmenter, grâce, entre autres, aux riches ressources du Sahara Occidental.

    Siger est la compagnie de la famille royale qui gère ses investissements. Elle possède 60 pour cent de la Société Nationale d’Investissement (SNI) et contrôle d’une manière directe ou indirecte presqu’un tiers d’Omnium Nord Afrique (ONA), le principal consortium industriel de l’État. Les deux chevets viennent de fusionner pour créer un holding d’investissement qui, d’après les résultats qu’ils ont présentés, a un avenir très prometteur : son bénéfice arrive à 471 millions d’euros.

    Croissance sans frein

    L’ONA a obtenu en 2009 des bénéfices de 2,917 milliards de dirhams (262,26 millions d’euros) ce qui suppose presque le triple des résultats de l’année précédente. Les ventes du dernier exercice de l’ONA se sont élevés aux 3,333 miliards de dirhams (3,35652 milliards d’euros). Dans le cas de SNI, les bénéfices ont été quadruplés, jusqu’aux 2,3473 milliards de dirhams (2,1104 milliards d’euros) qu’ils ont registré dans le dernier exercice. Cette firme a obtenu des ventes de 3,4276 milliards de dirhams (308,17 millions d’euros) en 2009.

    Au total, la valeur boursière de toutes les filiales qui dépendent de Siger s’élève à 160 milliards de dirhams (14.115 millions d’euros) ce qui représente presque 30 pour cent de la capitalisation globale de la Bourse de Casablanca. Avec tout cela, la fortune personnelle du monarque monte, selon les dernières données de la revue Forbes, à 2,5 milliards de dollars (1,75 milliards d’euros). Bien que pour la majorité des Marocains, Mohamed VI soit leur Majesté, pour ses 21.450 travailleurs, il est ainsi tout simplement le patron.

    Mais: d’où viennent-ils, les bénéfices gras des entreprises du monarque? Le réseau du dirigeant suprême du pays maghrébin s’étend non seulement à tous les pouvoirs institutionnels, mais aussi à presque tous les secteurs productifs.

    Ses tentacules comprennent du secteur du travail des mines, d’où viennent la plupart de ses recettes par l’exploitation de mines de phosphate, précisément au Sahara Occidental , jusqu’au secteur des télécommunications, l’énergie, l’immobilier, et la distribution ou l’industrie agro-alimentaire.

    L’importance vitale jouée par les mines de phosphate a poussé Forbes à baptiser le monarque comme Le roi des roches. Le Maroc possède la moitié des réserves de l’apprécié minerai et Mohamed VI contrôle pratiquement la totalité des mines.

    En fait, grâce à la compagnie minière Managem, dont il possède 78 pour cent à travers l’ONA, et la montée spectaculaire du prix du phosphate, le roi alaouite a réussi à augmenter sa fortune d’un (1,00) milliard de dollars et à passer à la septième place des monarques les plus riches du monde.

    Un empire économique

    Mais sa fortune ne se limite pas seulement aux résultats des entreprises. Mohamed VI est propriétaire de 12 palais, dont les frais de maintenance atteignent la bagatelle d’un million de dollars (presque 700.000 euros) par an. De plus, il possède une partie des terres confisquées aux colons français et quelques résidences de luxe à l’étranger, une résidence de 200 chambres et un parc de 400 hectares, selon l’hébdomadaire marocain indépendant Le Journal Hebdomadaire. Mohamed VI, qui s’est proclamé à son arrivée au pouvoir comme le roi des pauvres, est devenu ainsi, en réalité, le Roi Midas.

    La question qu’il faudrait poser est : si le Maroc est si pauvre comme indiqué par le besoin d’aide ou si ce qui arrive est que la richesse est mal distribuée. Est-ce mieux laisser faire le roi et aider ses citoyens ? Pour l’Espagne, c’est clair. L’Exécutif socialiste a fait du Maroc le deuxième pays du monde récepteur d’aide espagnole dans les dernières années. Ce sont au total plus de 500 millions depuis l’arrivée Zapatero au pouvoir et, le plus étonnant, c’est que, loin d’être arrêtée, la tendance est en augmentation et pendant cette législature le montant de l’aide va doubler.

    Et quelle est la réponse du Maroc à tant de générosité ? La réponse est connue. L’occupation de Persil, le retrait de son ambassadeur à Madrid, les revendications sur Ceuta et Melilla, le boycott commercial de cette dernière, l’agression aux activistes favorables à un Sahara libre et la préférence communautaire pour ses fruits et légumes au détriment des agriculteurs espagnols sont quelques exemples.

    La situation est arrivée à tel point de gravité cet été que le Roi Juan Carlos en personne a dû appeler Mohamed VI pour calmer les esprits et pour essayer que le pays voisin baisse le ton des accusations qui étaient versées contre la Police et la Garde civile. Tout un manège d’actes d’outrance qui ont même provoqué au Maroc des manifestations devant l’ambassade espagnole à Rabat ou le Consulat de Nador.

    Mais la mémoire de Zapatero semble très fragile et le plus probable est que dans le prochain Plan Annuel de Coopération Internationale, les aides au Maroc maintiennent la moyenne de 100 millions que les socialistes ont respectée depuis quatre ans.

    Alejandra Ramón / Javier Romera 

    Eco-Diario, 21/09/2010

    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
  • Zapatero Trahi par un microphone et mis à nu devant les espagnols

    LES RAISONS DE LA REUNION

    S’il n’y avait pas le bruit d’ambiance captée par une caméra de télévision avant son entretien avec Mohamed VI, les citoyens n’aurait pas su ce qui, en vérité, lui préoccupe.

    Par une négligence, José Luis Rodríguez Zapatero, lui-même, a révélé à New York la raison de sa réunion avec Mohamed VI : pour que l’opinion publique le voit en train de serrer la main du monarque alaouite. Rien d’autre.

    Avant de commencer la réunion, et quand les deux interlocuteurs étaient déjà assis, les caméras de télévision ont commencé à enregistrer le muet typique (dans le jargon journalistique, la prise d’images sans son). Mais il se trouve que le son d’ambiance s’est glissé dans les microphones intégrés des caméras et a joué un mauvais tour au président. 

    D’abord on entend Mohamed VI saluer en espagnol : « Salut monsieur le président, tout va bien ? ». À quoi le socialiste répond : « oui, oui, très bien. Enchanté que nous puissons nous voir… La photo, c’est ce qui compte ».

    La photo était tout le souci du président, comme l’on a pu constater après dans la réunion. Parce que, selon Zapatero lui-même a reconnu, pendant la rencontre – qui à La Moncloa disent avoir obtenu après des pénibles démarches – ils n’ont pas abordé le sujet épineux de Ceuta et de Melilla, malgré les incidents registrés pendant l’été dans cette dernière. 

    Selon lui, c’est un sujet qui doit être traité par les Affaires Etrangères des deux pays, Miguel Ángel Moratinos y Taieb Fassi Fihri. Les deux se sont incorporés à la réunion une fois commencée. Zapatero et le monarque marocain n’ont pas non plus abordé le sujet du Sahara Occidental. Malgré son maigre contenu, le président a qualifié la rencontre, après dans une conférence de presse, de « très positive ».

    Un détail n’est pas passé inaperçu. Dans la salle où s’est tenu la réunion il n’y avait que le drapeau du Maroc. De celui de l’Espagne, aucune trace.

    Source : El Semanal Digital.com, 21/9/20140