Mois : septembre 2010

  • L’Algérie attire de nouveau l’attention sur les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés

    L’Algérie a attiré de nouveau l’attention sur les violations des droits de l’homme au Sahara occidental lors du débat général de la 15e session du Haut conseil des droits de l’homme de l’ONU (HCDH) dont les travaux se déroulent à Genève, du 13 septembre au 1er octobre 2010. 

    L’Algérie, pays voisin et observateur du processus onusien de règlement du conflit entre le Maroc et le Front Polisario sur le territoire classé par l’ONU comme «territoire non autonome» du Sahara occidental, «reste très préoccupée par la situation toujours dramatique des droits de l’homme dans cette partie du globe, résultat, en premier lieu, des entraves à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit légitime à l’autodétermination», a souligné la délégation algérienne conduite comme lors des précédentes sessions par l’ambassadeur Idriss Jazaïry.  

    Le déni de l’exercice de ce droit fondamental des Sahraouis «s’accompagne de la répression de toute forme d’expression de soutien en faveur de la réalisation de ce droit dans les territoires occupés», ajoute-t-on de même source. 

    Il appartient au conseil des droits de l’homme et à ses mécanismes compétents de se pencher sur cette situation en conformité avec leur mandat de promouvoir le respect universel et la défense du droit à l’autodétermination et de tous les autres droits et libertés fondamentaux, pour tous sans aucune distinction et de façon juste et équitable a-t-elle soutenu.

    La délégation algérienne n’a cessé de préconiser la prise en charge de la question des droits de l’homme au Sahara occidental et en particulier l’envoi sur place d une nouvelle mission du HCDH «dont le rapport devrait être cette fois ci publié» pour éclairer le Conseil sur la réalité qui prévaut sur le terrain. Par ailleurs, en marge des travaux de cette session, deux ONG, France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand et la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique ont fait des déclarations favorables à la cause sahraouie.
    La première ONG, au nom également de l’International Educational Development, une association américaine de juristes et au nom également du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), a «dénoncé la poursuite de la détention arbitraire et au secret» des défenseurs sahraouis des droits de l’homme arrêtés à leur retour d’une visite dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf il y a quelques mois.

    La seconde ONG s’est concentrée sur la défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Elle a appelé le Conseil à accorder «son attention et à mettre fin à l’impunité et au déni d’un droit inaliénable».

    Horizons, 24/9/2010
  • L’Algérie déjoue un scénario de reportages fictifs de faux-journalistes marocains dans les camps de refugiés de Tindouf

    Selon les informations en possession d’Echorouk, les deux journalistes sont des membres de l’association « Sahara marocaine », l’un étant son correspondant dans la ville de Kalmim, l’autre un agent de l’administration, et qui se sont aventurés pour la cause marocaine dans le territoire algérien. Dès leur arrivée à Alger, les deux marocains se sont envolés vers Tindouf, afin de « fabriquer » des reportages en réponse à ceux faits par Echorouk pendant le mois d’aout dans la ville imprenable –jusqu’à alors- de Dakhla.

    Aussitôt rentrés au Maroc, les deux journalistes qui s’étaient fait passer pour des touristes, se sont empressés de « dénoncer la pression psychologique subie en Algérie et les tortures dont ils furent l’objet », alors que la vérité est qu’ils étaient maintenus dans un hôtel et soumis à un questionnaire d’usage en pareilles circonstance, vu qu’ils usaient de subterfuges pour passer en Algérie, sans ordre de mission, ni accréditation dûment signée par les parties concernées.

    Selon les informations en possession d’Echorouk, les deux journalistes sont des membres de l’association « Sahara marocaine », l’un étant son correspondant dans la ville de Kalmim, l’autre un agent de l’administration, et qui se sont aventurés pour la cause marocaine dans le territoire algérien. Dès leur arrivée à Alger, les deux marocains se sont envolés vers Tindouf, afin de « fabriquer » des reportages en réponse à ceux faits par Echorouk pendant le mois d’aout dans la ville imprenable –jusqu’à alors- de Dakhla.

    L’un des deux s’appelle Reda Toudjni, agent des renseignements marocains, n’ayant ni peu, ni prou des relations avec la presse. Il est aussi le responsable de l’association « Sahara marocaine », et il est connu pour n’avoir jamais rédigé lui-même ses éditoriaux, qu’il remet à un journaliste, ne faisant que signer de son nom, moyennant une forte rémunération pour le « nègre » de service. Cet étrange personnage prétend avoir reçu une autorisation dûment signée par les autorités algériennes concernant son travail en Algérie, chose qui s’avéra être, après vérification, pure fabulation. Pour comprendre mieux ses mobiles, il faut savoir que c’est lui qui a rédigé le fameux communiqué contre Anouar Malek, le menaçant d’intenter contre lui des actions en justice. L’information trouva alors un large écho dans la presse marocaine, et on comprend mieux dès lors son action dans le territoire algérien. Il faut savoir aussi que c’est toujours lui qui a falsifié un document dans lequel il fait dire à Anouar Malek qu’il se lave les mains de tout ce qu’Echorouk a écrit en son nom.

    Les reportages d’Anouar Malek à l’intérieur même de la ville inexpugnable de Dakhla, avaient mal à Rabat, et certains zélateurs avaient promis de rendre la pareille à l’Algérie, en s’intrioduisant à Tindouf pour arracher des témoignages qui ajouteraient foi aux accusations marocaines contre Alger. Les deux énergumènes pensaient s’introduire à Tindouf et « fabriquer » des entretiens et des reportages avec les réfugiés sahraouis dans les camps, mais leur stratagème fut vite percé, et les deux comparses se dévoilèrent au grand jour.
    Echourouk ONline, 24/9/2010
  • Problèmes de géographie à Rabat ?

    Fassi Fehri, ministre des Affaires étrangères dans le royaume du commandeur des croyants, a apparemment un besoin crucial de revoir sa géographie, à moins qu’il n’envisage de reconnaître une autre souveraineté arbitraire, cette fois algérienne, sur Lemheiriz, localité réputée située dans la partie des territoires du Sahara occidental sous contrôle du Polisario. 

    Fassi Fehri, fidèle aux bonnes traditions de la diplomatie marocaine, fait porter une énième fois la responsabilité des déconvenues marocaines à ses voisins. Comme il s’y était engagé auparavant, le Polisario a procédé, mardi dernier, en toute souveraineté, en toute logique, à l’arrestation de Mustapha Selma, à Lemheiriz, localité sahraouie à la frontière mauritanienne, distante de plus de 400 km de Tindouf l’algérienne. 

    Mustapha Selma, ex-inspecteur de police dans le camp de réfugiés sahraouis d’El-Ayoun, avait rallié le mois passé le Maroc, pays officiellement en guerre avec le Polisario et l’Etat sahraoui, la RASD. Fassi Fehri et le makhzen habillent le grave acte de trahison du costume des droits de l’homme et mobilisent les ONG au nom d’une soi-disant atteinte à la liberté d’expression. On compte, juste à l’aide d’un petit tour de passe-passe médiatique, transformer un traître en héros et faire entrer Mustapha Selma par effraction dans le rôle de la sublime Aminatou Haïder. 

    Le Maroc vend à tour de bras sa propagande et cède à vil prix ses inquiétudes puant la contrefaçon. Il prétend s’inquiéter pour la vie de sa taupe, alors qu’il sait pertinemment que le Polisario reste le seul mouvement de libération dans le monde qui n’a exécuté aucun de ses traîtres. Au début de l’affaire, le Polisario avait même fait comprendre au Jeune Indépendant qu’il préférait «ignorer» Mustapha Selma et qu’il était prêt à faciliter les choses pour que sa famille le rejoigne si tels étaient ses désirs. 

    En retournant sur les lieux du crime, Selma savait que les Sahraouis n’agissent pas à la marocaine et qu’il ne risquait rien pour sa vie. Ses cris de vierge effarouchée avaient des visées juste propagandistes. Cependant, M. Fahri, qui prétend que Selma a été arrêté pour délit d’opinion, pourra peut-être nous dire pour quel délit ont détient les trois Sahraouis qui viennent de saisir Hillary Clinton sur leur cas.
    M. Z.mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 24/9/2010
  • Cynisme royal

    Le ministre marocain de la communication impute à alger l’enlèvement d’un policier


    Le royaume alaouite, par la voix de son ministre de la Communication, également porte-parole du gouvernement vient d’imputer « l’entière responsabilité des autorités algériennes » dans l’arrestation de cette personne, au moment où l’ambassadeur de la RASD à Alger affirme qu’il a été arrêté dans «les territoires libérés».

    Décidément, le Maroc ne rate pas une seule occasion pour pointer du doigt les autorités algériennes. Après les deux journalistes prétendument séquestrés, voici venu le tour du policier Moustapha Salma Ould Sidi Mouloud. Le royaume alaouite, par la voix de son ministre de la Communication, également porte-parole du gouvernement vient de porter « l’entière responsabilité des autorités algériennes » dans l’arrestation de cette personne, au moment où l’ambassadeur de la RASD à Alger affirme qu’il a été arrêté dans « les territoires libérés ». 

    Affolé par l’envergure internationale prise par la cause sahraouie, dont la Conférence internationale de soutien au peuple sahraoui qui s’ouvre aujourd’hui à Alger, Rabat persiste dans ses toquades démesurées. Il vient en effet de proférer des accusations gravissimes à l’encontre de l’Algérie. « Le monde entier doit se rendre compte qu’on est en face d’une opération absolument indigne parce que l’Etat algérien ne peut, en aucune manière, dégager son entière responsabilité à propos de ce qui se passe sur son territoire », a déclaré le porte-parole du Makhzen, tout en harcelant les instances onusiennes, le Haut commissariat au droits de l’Homme et le Hauts commissariats au réfugiés (HCR) en l’occurrence. 

    Les desseins marocains sont à peine déguisés. A la veille de chaque rendez-vous important, les surenchères reprennent de plus belle pour faire diversion et torpiller le processus de libération au Sahara occidental qui chemine droit vers son aboutissement ces dernières années. En s’attaquant sans retenue à l’Algérie, les autorités du royaume alaouite veulent contourner l’opinion internationale, en faisant croire qu’il ne s’agit pas d’un problème de décolonisation. Or, l’Algérie l’a rappelé à toutes les occasions, le problème au Sahara Occidental reste entre le Maroc avec ses ambitions expansionnistes et le Front Polisario qui lutte pour l’indépendance de son peuple depuis 1976. Le Maroc dénonce vigoureusement l’arrestation d’un policier à la solde de son plan d’autonomie, alors que des activistes des droits de l’Homme sahraouis croupissent dans les prisons de Sa Majesté. Pas plus tard qu’hier, des jeunes de Salé tenaient un sit-in devant le commissariat pour dénoncer la mort d’un des leurs sous la torture des policiers marocains. 

    C’est dire toute la récurrence des cas de violation des droits de l’Homme dans ce pays, où des prisonniers, sahraouis notamment, subissent les plus pires des supplices. Rappelant enfin que le Maroc a sollicité les autorités algériennes dans l’espoir de rouvrir les frontières terrestres fermées depuis 1994, accueillie, bien entendu, par le niet catégorique de l’Algérie. Voilà un autre ingrédient qui a exacerbé les divagations du royaume. 

    M. C.
    Par : Mokrane Chebbine
    Le Midi Libre, 25/9/2010

  • Pour relancer le dialogue entre le Polisario et le Maroc, Medelci rencontre Ross

    Une reprise de négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario se profile tandis que se pose en filigrane l’épineuse question des droits de l’homme.

    Des pourparlers entre le chef de la diplomatie algérienne et le représentant personnel du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental ont eu lieu, jeudi, à New York. Cette réunion de travail entre les deux hommes, qui s’est tenue en marge de la 65e session de l’assemblée générale de l’ONU, avait pour objectif de mettre en oeuvre les moyens qui permettraient aux deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, de renouer les fils du dialogue interrompu depuis plus de sept mois.

    C’est, en effet, le 10 février 2010 qu’ont repris à Armonk, une ville du comté de Westchester, située dans l’Etat de New York, les pourparlers de la seconde réunion informelle concernant le Sahara occidental de «l’ère» Christopher Ross. Pour rappel, ces entretiens ont été fortement entachés par l’atteinte à l’exercice des droits de l’homme contre les militants sahraouis. En effet, le 8 octobre 2009, sept d’entre eux ont été arrêtés à l’aéroport de Casablanca après leur retour d’une visite qu’ils avaient effectuée dans les camps de réfugiés de Tindouf. Le 13 novembre, Aminatou Haïder a été expulsée vers l’île de Lanzarote aux Canaries. Ces événements géopolitiques-phares avaient marqué l’année 2009 et relancé la question du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Ces deux affaires fortement médiatisées auront à elles seules sévèrement terni l’image de la politique marocaine au Sahara occidental et mis à mal son projet de colonisation des territoires occupés sous le couvert d’un plan d’autonomie concocté pour la circonstance.

    La communauté internationale les avait condamnées sans sourciller. La diplomatie américaine avait montré sa «préoccupation» et s’était inquiétée de la dégradation de l’état de santé de la militante sahraouie des droits humains qui était entrée dans une grève de la faim de plus de trente jours pour protester contre la confiscation de son passeport et son éloignement forcé d’El Aâyoune par les forces d’occupation marocaines.

    Plus récemment, trois détenus sahraouis ont sollicité la secrétaire d’Etat américaine, lui demandant d’intervenir en vue de leur libération ou de la tenue d’un procès rapide juste et équitable. Les trois militants des droits de l’homme dénoncent les violations dont ils font l’objet. «Ça va faire bientôt une année que nous sommes placés en détention préventive, sans que les autorités marocaines n’optent pour le procès ou la libération», ont écrit Brahim Dahan, Ali Salem Tamek et Ahmed Naceri (trois des sept militants des droits de l’homme arrêtés le mois d’octobre 2009 à l’aéroport de Casablanca Ndlr), dans une lettre poignante adressée à Hillary Clinton.

    Les prisonniers sahraouis ont par ailleurs attiré l’attention de l’ex-première Dame des Etats-Unis sur «les cas d’enlèvements et d’emprisonnements politiques exercés par les autorités marocaines à l’encontre des Sahraouis, en raison de leurs opinions et de leurs activités en tant que militants des droits de l’homme et syndicalistes». El Mami Amar Salem, défenseur sahraoui des droits humains a, de son côté, dénoncé devant la 15e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève «la persistance et la gravité de la pratique de la torture dont ont été victimes plus de 30.000 citoyens sahraouis depuis le début de l’invasion marocaine en 1975». 

    Si la rencontre entre le ministre algérien des Affaires étrangères et l’Envoyé spécial de Ban Ki-moon au Sahara occidental, semble être de bon augure pour une reprise prochaine des pourparlers directs entre le Maroc et le Front Polisario, elle donne l’impression de vouloir se jouer sur une partition déjà entendue mais terriblement redoutée par le pouvoir marocain: celle de la violation des droits de l’Homme.

    Mohamed TOUATI
    Liberté, 24/9/2010
  • L’Algérie attire de nouveau l’attention sur les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés

    L’Algérie a attiré de nouveau l’attention sur les violations des droits de l’homme au Sahara occidental lors du débat général de la 15e session du Haut conseil des droits de l’homme de l’ONU (HCDH) dont les travaux se déroulent à Genève, du 13 septembre au 1er octobre 2010. 

    L’Algérie, pays voisin et observateur du processus onusien de règlement du conflit entre le Maroc et le Front Polisario sur le territoire classé par l’ONU comme «territoire non autonome» du Sahara occidental, «reste très préoccupée par la situation toujours dramatique des droits de l’homme dans cette partie du globe, résultat, en premier lieu, des entraves à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit légitime à l’autodétermination», a souligné la délégation algérienne conduite comme lors des précédentes sessions par l’ambassadeur Idriss Jazaïry.  

    Le déni de l’exercice de ce droit fondamental des Sahraouis «s’accompagne de la répression de toute forme d’expression de soutien en faveur de la réalisation de ce droit dans les territoires occupés», ajoute-t-on de même source. 

    Il appartient au conseil des droits de l’homme et à ses mécanismes compétents de se pencher sur cette situation en conformité avec leur mandat de promouvoir le respect universel et la défense du droit à l’autodétermination et de tous les autres droits et libertés fondamentaux, pour tous sans aucune distinction et de façon juste et équitable a-t-elle soutenu.

    La délégation algérienne n’a cessé de préconiser la prise en charge de la question des droits de l’homme au Sahara occidental et en particulier l’envoi sur place d une nouvelle mission du HCDH «dont le rapport devrait être cette fois ci publié» pour éclairer le Conseil sur la réalité qui prévaut sur le terrain. Par ailleurs, en marge des travaux de cette session, deux ONG, France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand et la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique ont fait des déclarations favorables à la cause sahraouie.
    La première ONG, au nom également de l’International Educational Development, une association américaine de juristes et au nom également du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), a «dénoncé la poursuite de la détention arbitraire et au secret» des défenseurs sahraouis des droits de l’homme arrêtés à leur retour d’une visite dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf il y a quelques mois.

    La seconde ONG s’est concentrée sur la défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Elle a appelé le Conseil à accorder «son attention et à mettre fin à l’impunité et au déni d’un droit inaliénable».

    Horizons, 24/9/2010
  • L’Algérie déjoue un scénario de reportages fictifs de faux-journalistes marocains dans les camps de refugiés de Tindouf

    Selon les informations en possession d’Echorouk, les deux journalistes sont des membres de l’association « Sahara marocaine », l’un étant son correspondant dans la ville de Kalmim, l’autre un agent de l’administration, et qui se sont aventurés pour la cause marocaine dans le territoire algérien. Dès leur arrivée à Alger, les deux marocains se sont envolés vers Tindouf, afin de « fabriquer » des reportages en réponse à ceux faits par Echorouk pendant le mois d’aout dans la ville imprenable –jusqu’à alors- de Dakhla.

    Aussitôt rentrés au Maroc, les deux journalistes qui s’étaient fait passer pour des touristes, se sont empressés de « dénoncer la pression psychologique subie en Algérie et les tortures dont ils furent l’objet », alors que la vérité est qu’ils étaient maintenus dans un hôtel et soumis à un questionnaire d’usage en pareilles circonstance, vu qu’ils usaient de subterfuges pour passer en Algérie, sans ordre de mission, ni accréditation dûment signée par les parties concernées.

    Selon les informations en possession d’Echorouk, les deux journalistes sont des membres de l’association « Sahara marocaine », l’un étant son correspondant dans la ville de Kalmim, l’autre un agent de l’administration, et qui se sont aventurés pour la cause marocaine dans le territoire algérien. Dès leur arrivée à Alger, les deux marocains se sont envolés vers Tindouf, afin de « fabriquer » des reportages en réponse à ceux faits par Echorouk pendant le mois d’aout dans la ville imprenable –jusqu’à alors- de Dakhla.

    L’un des deux s’appelle Reda Toudjni, agent des renseignements marocains, n’ayant ni peu, ni prou des relations avec la presse. Il est aussi le responsable de l’association « Sahara marocaine », et il est connu pour n’avoir jamais rédigé lui-même ses éditoriaux, qu’il remet à un journaliste, ne faisant que signer de son nom, moyennant une forte rémunération pour le « nègre » de service. Cet étrange personnage prétend avoir reçu une autorisation dûment signée par les autorités algériennes concernant son travail en Algérie, chose qui s’avéra être, après vérification, pure fabulation. Pour comprendre mieux ses mobiles, il faut savoir que c’est lui qui a rédigé le fameux communiqué contre Anouar Malek, le menaçant d’intenter contre lui des actions en justice. L’information trouva alors un large écho dans la presse marocaine, et on comprend mieux dès lors son action dans le territoire algérien. Il faut savoir aussi que c’est toujours lui qui a falsifié un document dans lequel il fait dire à Anouar Malek qu’il se lave les mains de tout ce qu’Echorouk a écrit en son nom.

    Les reportages d’Anouar Malek à l’intérieur même de la ville inexpugnable de Dakhla, avaient mal à Rabat, et certains zélateurs avaient promis de rendre la pareille à l’Algérie, en s’intrioduisant à Tindouf pour arracher des témoignages qui ajouteraient foi aux accusations marocaines contre Alger. Les deux énergumènes pensaient s’introduire à Tindouf et « fabriquer » des entretiens et des reportages avec les réfugiés sahraouis dans les camps, mais leur stratagème fut vite percé, et les deux comparses se dévoilèrent au grand jour.
    Echourouk ONline, 24/9/2010
  • Problèmes de géographie à Rabat ?

    Fassi Fehri, ministre des Affaires étrangères dans le royaume du commandeur des croyants, a apparemment un besoin crucial de revoir sa géographie, à moins qu’il n’envisage de reconnaître une autre souveraineté arbitraire, cette fois algérienne, sur Lemheiriz, localité réputée située dans la partie des territoires du Sahara occidental sous contrôle du Polisario. 

    Fassi Fehri, fidèle aux bonnes traditions de la diplomatie marocaine, fait porter une énième fois la responsabilité des déconvenues marocaines à ses voisins. Comme il s’y était engagé auparavant, le Polisario a procédé, mardi dernier, en toute souveraineté, en toute logique, à l’arrestation de Mustapha Selma, à Lemheiriz, localité sahraouie à la frontière mauritanienne, distante de plus de 400 km de Tindouf l’algérienne. 

    Mustapha Selma, ex-inspecteur de police dans le camp de réfugiés sahraouis d’El-Ayoun, avait rallié le mois passé le Maroc, pays officiellement en guerre avec le Polisario et l’Etat sahraoui, la RASD. Fassi Fehri et le makhzen habillent le grave acte de trahison du costume des droits de l’homme et mobilisent les ONG au nom d’une soi-disant atteinte à la liberté d’expression. On compte, juste à l’aide d’un petit tour de passe-passe médiatique, transformer un traître en héros et faire entrer Mustapha Selma par effraction dans le rôle de la sublime Aminatou Haïder. 

    Le Maroc vend à tour de bras sa propagande et cède à vil prix ses inquiétudes puant la contrefaçon. Il prétend s’inquiéter pour la vie de sa taupe, alors qu’il sait pertinemment que le Polisario reste le seul mouvement de libération dans le monde qui n’a exécuté aucun de ses traîtres. Au début de l’affaire, le Polisario avait même fait comprendre au Jeune Indépendant qu’il préférait «ignorer» Mustapha Selma et qu’il était prêt à faciliter les choses pour que sa famille le rejoigne si tels étaient ses désirs. 

    En retournant sur les lieux du crime, Selma savait que les Sahraouis n’agissent pas à la marocaine et qu’il ne risquait rien pour sa vie. Ses cris de vierge effarouchée avaient des visées juste propagandistes. Cependant, M. Fahri, qui prétend que Selma a été arrêté pour délit d’opinion, pourra peut-être nous dire pour quel délit ont détient les trois Sahraouis qui viennent de saisir Hillary Clinton sur leur cas.
    M. Z.mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 24/9/2010
  • L’élite marocaine : Une poignée de lèche-bottes

    Il ne suffit plus de dire « Ach el Malik » (Vive le Roi!) et de lui baiser la main, il faut s’habiller comme lui, marcher comme lui, parler comme lui. L’élite marocaine, une des plus corrompues dans le monde a besoin d’afficher de plus en plus d’allégeance au roi Mohamed VI. C’est leur façon de leur dire « merci pour tout ce que tu nous laisses faire » et surtout « piquer ».

    Cette élite s’attache autant que son roi au Sahara Occidental, puisqu’elle monopolise l’exploitation des ressources sahraouies. Surtout l’élite militaire qui fait trop peur au roi marocain au point de la schizophrénie, comme dans le cas du Colonel Terhzaz. 

    Ainsi, l’élite au Maroc ne dissumule plus ce qu’elle est : Une poignée de lèche-bottes et de voleurs qui ne défend que les intérêts du palais. Elle a été bien travaillée. La culture de la soumission bat son plein et elle a encore des beaux jours devant elle.
    L’affaire est traitée par Tel Quel, dans son édition de cette semaine :



    Tel Quel, 24/9/2010

    La saison des tournesols 

    Les modes royales, et la manière fanfaronnante dont les élites s’empressent de les récupérer, sont un sujet inépuisable. Nous avons vu comment les arts plastiques sont devenus la passion la plus partagée entre riches et puissants depuis que le roi a déclaré sa flamme aux tableaux d’art. Posséder un tableau, l’offrir en spectacle à ses invités, le donner en cadeau à quelque représentant de la bonne société, sont devenus une espèce de code d’entrée, un mot de passe pour entrer de plain-pied dans le monde des élites. Nous avons vu aussi comment le jet ski et les sports nautiques d’une manière générale ont été pratiquement élevés au rang de sports de souveraineté. La télévision et les journaux officiels leur dédient autant d’espace que le foot et -contrairement au foot- sans le moindre regard critique. La “contamination” s’étend, bien entendu, à d’autres sphères, d’autres effets, d’autres détails. Nous pouvons même faire le pari que le chiffre d’affaires des lunettes de correction à monture noire, rectangulaires, façon intello, va bientôt exploser puisque le roi a porté ces mêmes lunettes (une première, tiens) à New York, lors du sommet de l’ONU sur les objectifs du Millénaire en début de semaine. Ces lunettes-là, nous n’avons pas fini d’en voir autour de nous, vous pouvez en être certains… Il n’y a pas besoin d’être Abbas El Fassi pour reproduire à l’infini les faits et gestes du roi. Mimétisme et effet tournesol rythment déjà merveilleusement notre train de vie depuis l’arrivée de Mohammed VI. Cette petite folie, cet acharnement délirant, tout ce raz-de marée tend même, avec le temps, à se généraliser, à se démocratiser, ne s’arrêtant plus à la classe des nantis, s’ouvrant de plus en plus aux couches populaires, à Monsieur et à Madame tout le monde. En tentant d’échapper à ce tsunami dévastateur, vous risquez de revêtir, bien malgré vous, le costume…de l’opposant. En avez-vous vraiment envie ? 
  • L’élite marocaine : Une poignée de lèche-bottes

    Il ne suffit plus de dire « Ach el Malik » (Vive le Roi!) et de lui baiser la main, il faut s’habiller comme lui, marcher comme lui, parler comme lui. L’élite marocaine, une des plus corrompues dans le monde a besoin d’afficher de plus en plus d’allégeance au roi Mohamed VI. C’est leur façon de leur dire « merci pour tout ce que tu nous laisses faire » et surtout « piquer ».

    Cette élite s’attache autant que son roi au Sahara Occidental, puisqu’elle monopolise l’exploitation des ressources sahraouies. Surtout l’élite militaire qui fait trop peur au roi marocain au point de la schizophrénie, comme dans le cas du Colonel Terhzaz. 

    Ainsi, l’élite au Maroc ne dissumule plus ce qu’elle est : Une poignée de lèche-bottes et de voleurs qui ne défend que les intérêts du palais. Elle a été bien travaillée. La culture de la soumission bat son plein et elle a encore des beaux jours devant elle.
    L’affaire est traitée par Tel Quel, dans son édition de cette semaine :



    Tel Quel, 24/9/2010

    La saison des tournesols 

    Les modes royales, et la manière fanfaronnante dont les élites s’empressent de les récupérer, sont un sujet inépuisable. Nous avons vu comment les arts plastiques sont devenus la passion la plus partagée entre riches et puissants depuis que le roi a déclaré sa flamme aux tableaux d’art. Posséder un tableau, l’offrir en spectacle à ses invités, le donner en cadeau à quelque représentant de la bonne société, sont devenus une espèce de code d’entrée, un mot de passe pour entrer de plain-pied dans le monde des élites. Nous avons vu aussi comment le jet ski et les sports nautiques d’une manière générale ont été pratiquement élevés au rang de sports de souveraineté. La télévision et les journaux officiels leur dédient autant d’espace que le foot et -contrairement au foot- sans le moindre regard critique. La “contamination” s’étend, bien entendu, à d’autres sphères, d’autres effets, d’autres détails. Nous pouvons même faire le pari que le chiffre d’affaires des lunettes de correction à monture noire, rectangulaires, façon intello, va bientôt exploser puisque le roi a porté ces mêmes lunettes (une première, tiens) à New York, lors du sommet de l’ONU sur les objectifs du Millénaire en début de semaine. Ces lunettes-là, nous n’avons pas fini d’en voir autour de nous, vous pouvez en être certains… Il n’y a pas besoin d’être Abbas El Fassi pour reproduire à l’infini les faits et gestes du roi. Mimétisme et effet tournesol rythment déjà merveilleusement notre train de vie depuis l’arrivée de Mohammed VI. Cette petite folie, cet acharnement délirant, tout ce raz-de marée tend même, avec le temps, à se généraliser, à se démocratiser, ne s’arrêtant plus à la classe des nantis, s’ouvrant de plus en plus aux couches populaires, à Monsieur et à Madame tout le monde. En tentant d’échapper à ce tsunami dévastateur, vous risquez de revêtir, bien malgré vous, le costume…de l’opposant. En avez-vous vraiment envie ?