Mois : septembre 2010

  • Droits de l’homme : L’Algérie lève la voix à l’ONU

    L’Algérie a attiré de nouveau l’attention sur les violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental lors du débat général de la 15e session du Haut conseil des droits de l’homme de l’ONU (HCDH) dont les travaux se déroulent à Genève, du 13 septembre au 1er octobre 2010. 

    L’Algérie pays voisin et observateur du processus onusien de règlement du conflit entre le Maroc et le Front Polisario sur le territoire classé par l’ONU comme « territoire non autonome » du Sahara Occidental, « reste très préoccupée par la situation toujours dramatique des droits de l’Homme dans cette partie du globe, résultat, en premier lieu, des entraves à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit légitime à l’autodétermination », a souligné la délégation algérienne conduite comme lors des précédentes sessions par l’ambassadeur Idriss Jazairy. 

    Le déni de l’exercice de ce droit fondamental des Sahraouis « s’accompagne de la répression de toute forme d’expression de soutien en faveur de la réalisation de ce droit dans les territoires occupés », ajoute-t-on de même source. Il appartient au Conseil des droits de l’Homme et à ses mécanismes compétents de se pencher sur cette situation en conformité avec leur mandat de promouvoir le respect universel et la défense du droit à l’autodétermination et de tous les autres droits et libertés fondamentaux , pour tous sans aucune distinction et de façon juste et équitable at- elle soutenu. 

    La délégation algérienne n’a cessé de préconiser la prise en charge de la question des droits de l’Homme au Sahara occidental et en particulier l’envoi sur place d une nouvelle mission du HCDH « dont le rapport devrait être cette fois-ci publié » pour éclairer le Conseil sur la réalité qui prévaut sur le terrain. 

    Par ailleurs en marge des travaux de cette session , deux ONG, France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand et la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique ont fait des déclarations favorables à la cause sahraouie. La première ONG, au nom également de l’International Educational Development, une association américaine de juristes et au nom également du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), a « dénoncé la poursuite de la détention arbitraire et au secret » des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme arrêtés à leur retour d’une visite dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf il y a quelques mois. La seconde ONG s’est concentrée sur la défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Elle a appelé le Conseil à accorder « son attention et à mettre fin à l’impunité et au déni d’un droit inaliénable ». 

  • Un réseau international démantelé à Oran

    Il fallait s’y attendre: l’arrestation d’un baron de la drogue, la semaine dernière à Oran, n’allait pas passer sans provoquer un réel séisme dans le milieu du trafic de stupéfiants. Cela a été suivi par le démantèlement, par la brigade antistups de la police judicaire relevant de la Sûreté de wilaya -très active sur le terrain, faut-il le dire- d’un réseau d’envergure internationale, constitué de 13 membres, avec comme cerise sur le gâteau, la saisie de 90 kilogrammes de kif traités, en plus de la récupération de huit véhicules et d’une arme à feu. Selon les services de police qui ont révélé l’affaire, ce jeudi, les personnes arrêtées sont loin d’être des «débutantes», étant impliquées dans plusieurs affaires de stups, mais aussi de port d’armes à feu et de faux et usage de faux. 

    De plus, apprend-on, la bande tendait ses tentacules dans les pays voisins la Tunisie, la Lybie et le Maroc, mais aussi, et c’est là une première, jusqu’en Égypte. Les enquêteurs sont parvenus d’ailleurs à faire le lien, dans cette dernière affaire, avec celle de 8 quintaux de kif saisis, le 15 juillet de l’année en cours, dans la périphérie d’Oran, opération suivie par la saisie, une semaine plus tard, de 40 kilos de kif à El-Hamri et l’arrestation d’un trafiquant répondant aux initiales B.M. Les investigations menées par la police montrait aussi l’implication de deux des treize individus arrêtés dans l’affaire des 800 kilos dont le présumé cerveau, Ch.M. (âgé de 34 ans, selon certains, la cinquantaine selon d’autres, et recherché depuis huit ans) a été appréhendé le 14 septembre dernier. Celui-ci était, pour rappel, recherché pour son implication dans plusieurs affaires de drogue et pour faux et usage de faux des passeports et pièces d’identité qui lui permettaient de se mouvoir sans jamais être inquiété. 

    Dans le sillage de son arrestation, tombaient également deux femmes, employées à la daïra d’Oran, qui auraient permis l’acquisition des fausses pièces d’identité. On croit savoir que ce sont ces mêmes personnes qui facilitaient également l’obtention de faux documents au profit des personnes constituant la bande. Les 16 personnes impliquées dans cette grosse affaire ont été présentées, jeudi, par devant le magistrat instructeur près le tribunal d’Oran qui les a tous écrouées. 

    Il y a lieu de rappeler ici que la même brigade est parvenue à saisir, durant les six premier mois de cette année, plus de 45 kilos de kif, dont 32 à Hassi Bounif, suite à l’interpellation de K.N., âgé de 45 ans, au centre d’Oran. Ce serait en partant de ces affaires que la brigade en question à commencé à élargir ses investigations, en soupçonnant un important réseau à Oran. Et le moindre qu’on puisse dire, c’est qu’elle a réussi son pari comme c’était le cas l’année précédente, quand elle parvenait à la plus importante prise de son histoire, la saisie de 2 tonnes de kif dans un camion transportant des oignons à Es-Senia.

    Nadia D. 
  • Africom en Algérie, une histoire à dormir debout

    Le lobby franco-sioniste n’en démorde pas de sa campagne contre l’Algérie et en faveur de la position du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. Après avoir échoué à prouver l’intention de l’Algérie de se procurer l’arme nucléaire, ils veulent, vaille qui vaille, dévaloriser la lutte de l’Algérie contre l’ingérence étrangère au Sahel, en particulier celle de la France.

    Voici la réponse du journal algérien Réflexion du 25/9/2010

  • Paris considère Alger incontournable dans la sécurité du Sahel

    Manifestement, la France compte sérieusement sur le rôle de l’Algérie et son expérience dans la lutte antiterroriste pour la libération des otages. Le fait d’exclure dans l’immédiat toute intervention militaire dans la région révèle la disposition de la France à laisser l’Algérie faire. Cette attitude s’explique par les déclarations de responsables et experts français sur les relations entre Alger et Paris dans le domaine sécuritaire. 

    La France et l’Algérie sont liées par leur intérêt commun à lutter contre le terrorisme au Sahel et ont toujours maintenu les échanges, quelles que soient leurs divergences. Pour le ministre français de la Défense, Hervé Morin, «nous avons une coopération en matière de renseignement avec nos amis algériens» qui sont «extrêmement mobilisés dans la lutte contre le terrorisme». Deux commentateurs de l’AFP rapportent qu’une semaine après l’enlèvement revendiqué par l’Aqmi de sept personnes, dont cinq Français, au Niger, la France tient à montrer à quel point elle considère l’Algérie comme un acteur incontournable. 

    Après des mois de tensions, les relations entre les deux pays se sont décrispées. «On en est à une relation stabilisée […] Cela ne se détériore plus, mais il reste des obstacles», explique à l’AFP le président de la Commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale Axel Poniatowski. L’Algérie n’a toujours pas digéré d’être inscrite par la France sur la liste des pays à risque pour les transports aériens ou l’appui de Paris à un plan d’autonomie marocain au Sahara occidental. La France accuse toujours Alger de protectionnisme suite à des mesures pénalisant ses entreprises. En revanche, plusieurs dossiers se sont dénoués, dont celui d’un diplomate algérien récemment blanchi par la justice française à la grande satisfaction d’Alger, estiment les analystes de l’AFP. 

    Citant des responsables et des experts, l’agence de presse française estime que même au plus fort de la crise, la coopération dans la lutte antiterroriste ne s’est jamais interrompue. «Ce qui est très réel, c’est qu’il existe un véritable intérêt commun à coopérer activement dans la lutte anti-Aqmi», dit M. Poniatowski. «L’Algérie est un acteur fondamental. Son atout c’est d’avoir Aqmi chez elle.» «Dans la région, c’est le pays le plus puissant, le plus riche, le plus grand», dit Jean-François Daguzan de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). «Le régime algérien a longtemps infiltré ces groupes, il a les moyens d’agir, l’envergure diplomatique et l’expérience militaire», confirme Kader Abderrahim de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). 

    En outre, «les Algériens n’ont pas attendu les enlèvements dans le Sahel pour agir sur leur flanc sud», souligne le chercheur, rappelant qu’Alger avait «été un intermédiaire important sur la question des Touareg», nomades qui sillonnent la vaste bande sahélo-saharienne où opère l’Aqmi. Pour sa part, «la France a des dispositifs déployés dans les pays du Sahel, notamment en Mauritanie : elle a des moyens qu’elle peut échanger avec l’Algérie», explique M. Poniatowski. Cette coopération est aussi pour le président Abdelaziz Bouteflika le moyen de voir reconnu son «rôle de leader régional», résume Khadija Mohsen-Finan de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Alger a créé, en avril, un poste de commandement à Tamanrasset (sud) pour coordonner les activités de son armée avec celles de la Mauritanie, du Mali et du Niger. Et en dépit de rivalités entre ces pays, une réunion ministérielle y a eu lieu cet été. Par ailleurs, la France se dit prête à «engager le contact à tout moment» avec la branche maghrébine d’Al Qaïda, a déclaré hier le chef d’état-major des armées qui exclut, pour l’instant, une intervention militaire. 

    «Bien sûr, les autorités françaises sont prêtes à engager le contact à tout moment, la seule difficulté que nous ayons, c’est que comme d’habitude dans ce genre d’affaire, ce sont les preneurs d’otages qui sont les maîtres du temps», a expliqué l’amiral Edouard Guillaud sur la radio privée Europe 1. «L’intervention militaire n’est pas, à l’instant où je vous parle, à l’ordre du jour. Pour l’instant, nous établissons la situation dans l’urgence, comme à chaque prise d’otage, et les forces militaires sont là en soutien de notre diplomatie», a-t-il ajouté. «L’option militaire reste envisageable pour autant, à l’instant où je vous parle, la vie des otages n’est pas directement menacée. Nous attendons donc d’avoir un canal de communication», a-t-il souligné. «Nous ne sommes absolument pas prêts à leur céder en toutes circonstances, la France comme d’autres pays l’a d’ailleurs montré des fois précédentes», a assuré l’amiral Guillaud, qui a aussi cité le président Nicolas Sarkozy selon qui le paiement de rançons n’est pas une stratégie durable, tout en nuançant : «Tout est fonction des circonstances.» 

    Par Abdelkrim Ghezali

  • Les richesses du Sahel, objet de convoitises et de jeux d’influence

    Est-ce le fait du hasard ou d’une malédiction que toute la zone comprise entre le Soudan et la Mauritanie soit instable ? Cet espace qui s’étend sur 6 000 km de la mer Rouge à l’Atlantique recèle des richesses naturelles inestimables et convoitées par au moins trois puissances : les Etats-Unis, la France et la Chine. Depuis au moins le début des années quatre-vingt-dix, le Sahel qui était le lieu de prédilection de petits trafiquants de cigarettes, de carburant, de voitures et de haschisch, est devenu, à la faveur des guerres ethniques en Côte d’Ivoire, au Burundi, au Rwanda, en RDC, au Soudan, au Tchad, en Somalie et la guerre en Erythrée, ainsi que des rébellions touareg au Mali et au Niger, une plaque tournante du trafic d’armes et de drogues fortes. 

    Les terroristes traqués au Maghreb, notamment en Algérie, trouveront naturellement refuge dans cet espace de non-droit où les populations sont les laissées-pour-compte des politiques d’exclusion des Etats. Pour Mehdi Tajer, un analyste maghrébin, les dangers de cette situation explosive se manifestent comme suit :-Explosion conflictuelle engendrant une réaction en chaîne déstabilisant l’ensemble de l’arc sahélien, notre «heartland» (ceinture de sécurité du Sud). -Constituer un terreau et un sanctuaire pour le terrorisme international : une pépinière où un groupe terroriste pourrait trouver refuge ou des facilités d’entraînement et de recrutement (attentats, enlèvements, piraterie, camps d’entraînement, etc). -Constituer une zone grise propice à la multiplication des trafics illégaux : armes, stupéfiants, véhicules, matières premières, enfouissement de déchets nucléaires, etc. -Constitution d’un réseau de diffusion et d’infiltration d’un islamisme radical. 

    -La source d’une émigration de masse utilisant l’Afrique du Nord comme tremplin (lieu de transit) vers les rivages européens : l’écart économique grandissant et la poussée démographique risquent de provoquer un courant de migration difficilement maîtrisable.

    -Le blanchiment d’argent. -Détournement des ressources stratégiques (pétrole, gaz, uranium, etc.), objets d’une vive concurrence internationale. Etats-Unis, France, Chine, etc. convoitent les ressources pétrolières de la zone : la récente tentative de déstabilisation du régime tchadien, via le Soudan, transcende de toute évidence les capacités soudanaises et rejoint la stratégie plus imposante à dominante asiatique et vraisemblablement chinoise (jeu de bascule autour de l’enjeu pétrolier). 

    Des thèses défendables, que confirment les intentions et les rôles sur le terrain, présentent la situation dans le Sahel comme résultat logique d’une rude compétition des puissances étrangères dans la région. D’une part, la France en perte de vitesse et d’influence dans les territoires qui étaient jadis son prolongement géopolitique et géostratégique et d’autre part, les Etats-Unis décidés à avoir la mainmise sur l’espace sahélo-saharien. 

    La stabilité politique et sécuritaire de cette région ne semble pas arranger les desseins de ces deux puissances auxquelles le géant de l’Extrême-Orient, la Chine, arrache des parts importantes d’un marché d’avenir. En définitive, l’implantation de l’AQMI dans la région sert les intérêts géostratégiques en jeu et les enlèvements d’Européens ne sont que des dégâts collatéraux à gérer au cas par cas. La France est déjà présente militairement dans la région, et ce, depuis bien longtemps. Le Tchad constitue à ce titre, pour la France, une base avancée en plus des accords militaires que la France a conclus avec le Niger, le Mali et la Mauritanie. Les Américains ont implanté une base militaire au Mali pas loin de Tombouctou et espèrent toujours pouvoir convaincre les pays de la région pour que l’Africom élise domicile dans le Sahel. A ce propos, l’opposition farouche de l’Algérie s’exprime également par son offensive pour la mise en place d’une force sahélo-saharienne d’intervention et de lutte contre le terrorisme, le banditisme et le crime organisé. 

    La Tribune Online, 25/9/2010

  • Le Maroc inonde Melilla de «sans-papiers» subsahariens

    Une photo tout sourire entre le roi Mohammed VI et le président Zapatero, qui se sont rencontrés lundi à New York, pour la sixième fois en 5 ans, autour d´une table basse où seul apparaît le drapeau marocain.

    Cette image qui a révolté l´opposition conservatrice du Parti Populaire et suscité bien des commentaires ironiques dans la presse de droite, donne l´impression qu´entre l´Espagne et le Maroc c´est toujours la lune de miel. Pour les médias comme pour l´opposition en Espagne, personne n´est dupe de ce scénario. 

    La question sahraouie

    La réalité des relations entre les deux pays est faite de crises diplomatiques qui surgissent, l’incident le plus banal qui soit entre deux Etats.

    A tout moment, les autorités marocaines peuvent, en effet, agiter le spectre de la souveraineté du royaume alaouite sur Ceuta et Melilla, cauchemar de Zapatero. Pour les médias, la rencontre de New York, décidée à la hâte sous la pression des incidents de la mi-juillet au poste frontalier de Beni Enzar à Melilla, est à classer dans les albums du protocole d’Etat.

    Le dossier sahraoui a été mis délibérément de côté par les deux parties pour ne pas rajouter au malaise profond de leurs relations. Devant les journalistes, Zapatero s´est refusé à formuler sa nouvelle position sur l´ancienne colonie espagnole, dans les termes employés, vendredi dernier, par la vice-présidente de son gouvernement, Maria de la Vega, pour ne pas irriter Mohammed VI et pas de soutien non plus, comme par le passé, au plan d´autonomie marocain qui aura vécu. Juste une formule langue de bois qui insiste sur le «nécessaire accord entre Rabat et le Front Polisario en vue du règlement de cette question».

    Zapatero est parvenu à calmer le jeu en évitant d´entrer dans la campagne en faveur de ce plan pour l´ancienne colonie espagnole qu´il sait sans effet sur les Nations unies.

    Le monarque marocain a vainement tenté de le vendre au secrétaire général de l´ONU, Ban Ki-moon, ce lundi, lequel s´est vite empressé d´insister auprès de son interlocuteur sur la nécessaire reprise des négociations entre le Maroc et le Front Polisario pour aider à «mettre fin à la paralysie actuelle du processus de négociations». La situation de statu quo «ne peut pas durer et restaurer la confiance entre les deux parties», a-t-il fait savoir à son interlocuteur. 

    Asphyxier Ceuta et Melilla 

    Le désengagement de l´Espagne envers le plan marocain ne semble pas avoir été du goût de Rabat, malgré les déclarations de Zapatero et de son ministre des Affaires étrangères Moratinos, louant la «qualité des relations entre les deux pays». Rien de moins évident, répondent les journaux à grand tirage qui n´écartent pas l´idée d´une riposte marocaine si la campagne du roi venait à échouer. L´arme privilégiée des autorités marocaines sur l’Espagne:
    le chantage du trafic de drogue, de l´immigration clandestine et la revendication de Ceuta et Melilla. 

    «Le Maroc a déjà inondé Melilla d´immigrés clandestins», faisait observer, lundi, en manchette, le journal catalan El Periódico, ajoutant, en sous-titre, que «le nombre des « sans papiers » qui ont tenté de gagner les côtes espagnoles à partir du territoire marocain a doublé en 2010 par rapport à l´année précédente».

    Ce journal mais aussi ses confrères voient dans cette pression migratoire, surtout subsaharienne, «un lien direct avec la crise hispano-marocaine née des incidents de Melilla».

    «Les services de renseignements espagnols ont constaté depuis le mois d´août que les autorités marocaines font la sourde oreille à leurs alertes sur les mouvements de pateras en direction de l´Espagne», écrit El Periódico, ce qui croit savoir que le président Zapatero a dû soulever au roi Mohammed VI la question du refus des gardes-côtes marocaines de collaborer au contrôle de l´immigration clandestine dans le détroit de Gibraltar. 

    Cette même préoccupation avait été déjà soulevée par le ministre espagnol de l´Intérieur en août dernier à Rabat. 

    De la poudre aux yeux

    La Razón est plus convaincue encore du plan de chantage mis au point par Mohammed VI pour forcer l´Espagne à promouvoir son plan d´autonomie sur le Sahara Occidental.

    Le Maroc a entrepris d´«asphyxier économiquement» les présides espagnols par son nouveau projet de construction d´un second port à Nador, après celui de Tanger qui a ruiné les activités des six ports de l´Andalousie.

    «L´objectif de Mohammed VI est de paralyser les activités commerciales et le tourisme à Ceuta et Melilla», affirme ce quotidien qui croit, à l´instar de tous ses confrères, que le malaise des relations de l´Espagne avec le Maroc est beaucoup plus profond que l´image de détente renvoyée par la photo de New York. De la poudre aux yeux des observateurs de la scène hispano-marocaine.

  • Les affrontements entre la Mauritanie et El Qaïda ne sont pas dans l’intérêt de l’Algérie

    Les affrontements entre l’armée mauritanienne et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ne sont pas dans l’intérêt de l’Algérie. Bien que des terroristes sont éliminé de temps en temps, cela permet aussi à l’organisation terroriste de récupérer des quantités importantes d’armes et de munitions.

    L’organisation terroriste réussi, selon des rapports, à s’emparer de quantité d’armes et de munition, après chaque confrontation avec l’armée mauritanienne. Le dernier en date était le communiqué publié par AQMI suite à l’opération militaire sur les territoires mauritaniens vendredi dernier, et la récupération d’une importante quantité d’armes et de munition dont 8 kalachnikov deux PK, deux RPG, 3 jumelles, 4 pistolets et 9 gilets pare-balles, etc.

    Selon les experts, ces armes sont acheminées par les terroristes vers le nord de l’Algérie où se trouvent les résidus du terrorisme encerclés dans leur fief par les forces de sécurité, pour commettre des opérations terroristes sur le territoire algérien puis retourner au sud où ils vivent en toute quiétude sur le territoire malien.

    Malgré les efforts des autorités mauritaniennes dans leur lutte contre l’organisation terroriste sur les frontières maliennes et parfois même sur le territoire malien, ces derniers essuient souvent des revers à cause du manque de moyens. Ce qui rend l’organisation terroriste encore plus forte et les conséquences se répercutent sur la sécurité de la Mauritanie et de Algérie.

    Dalila B.
    Ennahar, 25/9/2010
  • Visites familiales entre sahraouis / Le Front Polisario condamne sa non-implication dans le programme

    Le Front Polisario a condamné la tentative du Gouvernement marocain “d’impliquer un responsable de l’ONU” dans la reprise des visites entre les familles sahraouies sans coordination avec la partie sahraouie dans une tentative de “camoufler son intransigeance” dans le blocage de ces visites depuis plusieurs mois, a indiqué samedi l’Agence de presse sahraouie.

    “Le plus étonnamment, c’est la complicité d’un membre du personnel du HCR dans cette initiative étrange et déraisonnable, à tel point qu’il a pactisé unilatéralement avec la partie marocaine sans coordonner avec la partie sahraouie”, a précisé l’Agence citant un communiqué de presse du Coordonnateur sahraoui avec la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental, ndds), M. M’Hamed Khaddad. “Nous avons été surpris le 17 Septembre 2010 par les préparatifs d’organiser l’échange de visites sans coordination préalable avec la partie sahraouie par le responsable chargé de ce programme au sein du HCR, ce qui constitue une violation grave et flagrante des dispositions de l’accord de 2004 entre le Front Polisario, le Maroc et le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR)“, a dit M. Khaddad. 

    Le responsable sahraoui a soutenu que cet “acte irréfléchi”, relève d’une “tentative de bloquer tous les efforts déployés pour la reprise des échanges de visites sur des bases humanitaires transparentes équitables et claires, sans ingérence des partis dans la l’établissement des listes des bénéficiaires”, déniant toute reprise de ces visites “selon la seule volonté des autorités d’occupation marocaine”. Il a en outre relevé le droit du Front Polisario à obtenir les “explications adéquates et les justifications convaincantes qui ont conduit à cette initiative suspecte et complice”, ajoutant que son organisation “ne permettra pas qu’on refuse à un citoyen sahraoui, enregistré dans les listes du Haut Commissaire pour les réfugiés, de bénéficier de ces échanges de visites”. 

    Le Gouvernement de Rabat avait auparavant bloqué unilatéralement pendant une année (2005) ce programme d’échanges de visites décidés en commun accord entre les parties depuis 2009 en août à Vienne. Les échanges de visites et de correspondances, le téléphone et les séminaires font partie d’un programme des mesures de confiance qui a été accepté par les deux parties en 2003. Environ 10.500 personnes ont profité de ce programme de visites interfamiliales depuis 2004, alors que 31.000 personnes sont encore inscrites sur la liste d’attente, selon la même source.

    Le Citoyen, 25/9/2010
  • Droits de l’homme : L’Algérie lève la voix à l’ONU

    L’Algérie a attiré de nouveau l’attention sur les violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental lors du débat général de la 15e session du Haut conseil des droits de l’homme de l’ONU (HCDH) dont les travaux se déroulent à Genève, du 13 septembre au 1er octobre 2010. 

    L’Algérie pays voisin et observateur du processus onusien de règlement du conflit entre le Maroc et le Front Polisario sur le territoire classé par l’ONU comme « territoire non autonome » du Sahara Occidental, « reste très préoccupée par la situation toujours dramatique des droits de l’Homme dans cette partie du globe, résultat, en premier lieu, des entraves à l’exercice par le peuple sahraoui de son droit légitime à l’autodétermination », a souligné la délégation algérienne conduite comme lors des précédentes sessions par l’ambassadeur Idriss Jazairy. 

    Le déni de l’exercice de ce droit fondamental des Sahraouis « s’accompagne de la répression de toute forme d’expression de soutien en faveur de la réalisation de ce droit dans les territoires occupés », ajoute-t-on de même source. Il appartient au Conseil des droits de l’Homme et à ses mécanismes compétents de se pencher sur cette situation en conformité avec leur mandat de promouvoir le respect universel et la défense du droit à l’autodétermination et de tous les autres droits et libertés fondamentaux , pour tous sans aucune distinction et de façon juste et équitable at- elle soutenu. 

    La délégation algérienne n’a cessé de préconiser la prise en charge de la question des droits de l’Homme au Sahara occidental et en particulier l’envoi sur place d une nouvelle mission du HCDH « dont le rapport devrait être cette fois-ci publié » pour éclairer le Conseil sur la réalité qui prévaut sur le terrain. 

    Par ailleurs en marge des travaux de cette session , deux ONG, France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand et la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique ont fait des déclarations favorables à la cause sahraouie. La première ONG, au nom également de l’International Educational Development, une association américaine de juristes et au nom également du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), a « dénoncé la poursuite de la détention arbitraire et au secret » des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme arrêtés à leur retour d’une visite dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf il y a quelques mois. La seconde ONG s’est concentrée sur la défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Elle a appelé le Conseil à accorder « son attention et à mettre fin à l’impunité et au déni d’un droit inaliénable ». 

  • Un réseau international démantelé à Oran

    Il fallait s’y attendre: l’arrestation d’un baron de la drogue, la semaine dernière à Oran, n’allait pas passer sans provoquer un réel séisme dans le milieu du trafic de stupéfiants. Cela a été suivi par le démantèlement, par la brigade antistups de la police judicaire relevant de la Sûreté de wilaya -très active sur le terrain, faut-il le dire- d’un réseau d’envergure internationale, constitué de 13 membres, avec comme cerise sur le gâteau, la saisie de 90 kilogrammes de kif traités, en plus de la récupération de huit véhicules et d’une arme à feu. Selon les services de police qui ont révélé l’affaire, ce jeudi, les personnes arrêtées sont loin d’être des «débutantes», étant impliquées dans plusieurs affaires de stups, mais aussi de port d’armes à feu et de faux et usage de faux. 

    De plus, apprend-on, la bande tendait ses tentacules dans les pays voisins la Tunisie, la Lybie et le Maroc, mais aussi, et c’est là une première, jusqu’en Égypte. Les enquêteurs sont parvenus d’ailleurs à faire le lien, dans cette dernière affaire, avec celle de 8 quintaux de kif saisis, le 15 juillet de l’année en cours, dans la périphérie d’Oran, opération suivie par la saisie, une semaine plus tard, de 40 kilos de kif à El-Hamri et l’arrestation d’un trafiquant répondant aux initiales B.M. Les investigations menées par la police montrait aussi l’implication de deux des treize individus arrêtés dans l’affaire des 800 kilos dont le présumé cerveau, Ch.M. (âgé de 34 ans, selon certains, la cinquantaine selon d’autres, et recherché depuis huit ans) a été appréhendé le 14 septembre dernier. Celui-ci était, pour rappel, recherché pour son implication dans plusieurs affaires de drogue et pour faux et usage de faux des passeports et pièces d’identité qui lui permettaient de se mouvoir sans jamais être inquiété. 

    Dans le sillage de son arrestation, tombaient également deux femmes, employées à la daïra d’Oran, qui auraient permis l’acquisition des fausses pièces d’identité. On croit savoir que ce sont ces mêmes personnes qui facilitaient également l’obtention de faux documents au profit des personnes constituant la bande. Les 16 personnes impliquées dans cette grosse affaire ont été présentées, jeudi, par devant le magistrat instructeur près le tribunal d’Oran qui les a tous écrouées. 

    Il y a lieu de rappeler ici que la même brigade est parvenue à saisir, durant les six premier mois de cette année, plus de 45 kilos de kif, dont 32 à Hassi Bounif, suite à l’interpellation de K.N., âgé de 45 ans, au centre d’Oran. Ce serait en partant de ces affaires que la brigade en question à commencé à élargir ses investigations, en soupçonnant un important réseau à Oran. Et le moindre qu’on puisse dire, c’est qu’elle a réussi son pari comme c’était le cas l’année précédente, quand elle parvenait à la plus importante prise de son histoire, la saisie de 2 tonnes de kif dans un camion transportant des oignons à Es-Senia.

    Nadia D.