Mois : septembre 2010

  • La Namibie appelle à accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui

    New York (USA), 26/09/2010 (SPS) Le président de la République de la Namibie, Hifikepunye Pohamba, a appelé à New York, l’ONU à organiser sans plus tarder le référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions et recommandations de l’Organisation des Nations Unies .

    Dans son intervention devant la 65e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Hifikepunye Pohamba a exhorté la communauté internationale à remplir ses obligations envers le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    « Nous appelons à la mise en œuvre immédiate et inconditionnelle du plan des Nations unies de règlement au Sahara occidental et à organiser un référendum libre et équitable à l’autodétermination au peuple sahraoui, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies », a indiqué le président namibien devant les chefs d’Etats et de gouvernements présents à cette session.

    La 65ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies est assistée par des chefs d’Etat et de gouvernements des 192 pays membres de l’Assemblée générale ainsi que des représentants des grandes organisations internationales dans le monde. (SPS)
  • La responsabilité de puissances occidentales dans la situation au Sahara occidental mise en exergue à Alger

    Alger, 26/09/2010 (SPS) Les participants à la conférence internationale sur « Le Droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui » ont dénoncé samedi à Alger les positions de certaines puissances occidentales dans le processus de règlement du conflit du Sahara occidental, réaffirmant le droit du peuple sahraoui à la résistance pour le recouvrement de sa liberté. 

    C’est dans ce sens que l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Autriche, M. Erwin Lanc, a rappelé la position de l’Espagne, ancienne puissance coloniale au Sahara occidental, a livré le territoire au Maroc, contrairement aux principes de la légalité internationale. 

    M. Lanc a relevé que le Maroc s’oppose depuis deux décennies au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, alors qu’ »il ne peut y avoir, a-t-il dit, de solution à ce conflit en dehors du référendum d’autodétermination ». 

    L’ancien ministre a évoqué, dans ce contexte, la position de principe de l’Etat autrichien dans ce conflit, soulignant son appui récent à l’ONU au prolongement de la mission de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental). 

    Abondant dans le même sens, l’ambassadeur d’Afrique du Sud et représentant de ce pays auprès de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M.Joseph Kotane, a affirmé que « le peuple sahraoui subit la même infamie » que le peuple d’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid. 

    Il a plaidé, dans ce cadre, en faveur de l’intensification du soutien à la cause sahraouie, estimant qu’ »il est du devoir des peuples du monde entier d’appuyer le peuple sahraoui et ne pas le laisser seul face à la répression colonialiste ». « C’est en nous tenant aux côtés du peuple sahraoui que nous pouvons accélérer le processus de son émancipation », a-t-il dit. 

    Le membre du bureau politique du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), M. Abou Ahmed Fouad, qui intervenait au non de la résistance palestinienne, a interpellé, de son côté, la Ligue arabe pour qu’elle prenne en considération la cause sahraouie. 

    « Nous estimons que la Ligue arabe doit assumer son rôle dans le règlement de ce problème », a-t-il indiqué, affirmant qu’ »il est impératif d’organiser un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui afin qu’il puisse jouir de sa liberté ».

    Le représentant de la coalition Gauche unie d’Andalousie (Espagne), M. Pedro Vaquero Delpoto, a déclaré, pour sa part, que « la cause sahraouie est dans le cœur des Espagnols pour une raison historique qui tient au fait que leur gouvernement avait livré ce peuple à la colonisation marocaine ».

    Ce député a estimé qu’il y avait une « double trahison » de la part de l’Espagne à l’égard des Sahraouis. « D’une part, l’Espagne n’a pas assumé sa responsabilité d’ancienne puissance coloniale et, d’autre part, les positions actuelles du gouvernement espagnol sont favorables au plan d’autonomie marocain ».

    La juriste algérienne, Maya Sahli, a mis en avant la question de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Maroc, ainsi que l’accord relatif à l’exploitation des richesses halieutiques sahraouies, accords qui ont été conclus, a-t-elle souligné, au mépris des résolutions de l’Onu et de la clause du respect des droits de l’homme pour l’octroi du statut de partenaire avancé à un pays tiers.

    Le cinéaste américain Jean Almore, qui a réalisé un film sur le mur de séparation marocain au Sahara occidental, a qualifié, de son côté, l’agression marocaine contre le peuple sahraoui d’ »acte pervers.

    « Comment peut-on expliquer l’agression militaire d’une ancienne monarchie contre une jeune nation », s’est-t-il interrogé.

    Plusieurs représentants de comités de soutien au peuple sahraoui, venus de plusieurs pays, se sont succédé à la tribune de la conférence internationale dédiée au droit à la résistance, parmi lesquels les représentants du Nicaragua, du Chili, du Liban, de Timor Lest, de France, d’Italie et de Russie.

    La deuxième journée de la conférence sera consacrée aux témoignages de plus de 70 résistants et militants sahraouis des droits de l’homme venus des territoires occupés et à l’adoption de la Déclaration d’Alger sur le « Le Droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui ». (SPS)
  • La Mauritanie appelle à une résolution rapide du conflit du Sahara Occidental (premier ministre)

    New York, (Nations unies) 25/09/2010 (SPS) La République islamique de Mauritanie, a estimé samedi à New York, qu’une « solution rapide » à la question du Sahara occidental, avec le consentement des parties concernées, « contribuera à accélérer le rythme d’intégration du Maghreb, et permettra à l’Union du Maghreb de jouer pleinement son rôle en tant que partenaire efficace régionale indispensable ».


    Dans son discours à la session 65 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre mauritanien, M. Moulay Mohamed Laghdaf, a souligné que  » la création d’un Maghreb arabe uni est une option stratégique pour les peuples de la région, et son gel se reflétera négativement sur l’avenir de cette région vitale du monde ».


    Les travaux de l’Assemblée générale sont assistés par un grand nombre de chefs d’Etats et de gouvernements parmi les 192 pays membres de l’Assemblée générale ainsi que des représentants des grandes organisations internationales dans le monde. (SPS)

  • Projet marocain d’autonomie au Sahara occidental: un précédent dangereux (universitaire)

    Alger, 25/090/2010 (SPS) Le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental constitue un « précédent dangereux » du fait qu’il va remettre en cause le droit fondamental des peuples à l’autodétermination, a affirmé samedi à Alger l’universitaire américain Stephen Zunes. 

    L’universitaire américain, co-auteur d’un livre récent sur la question sahraouie, a souligné que « le droit des peuples à l’autodétermination est le droit le plus fondamental de l’homme », dans une intervention à la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui ». 

    « Le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental, comme alternative, constitue un précédent dangereux qui va remettre en cause le droit à l’autodétermination consacré par la communauté internationale après la IIème Guerre mondiale », a-t-il dit. 

    « Si la communauté internationale va jusqu’à justifier l’occupation militaire d’un territoire, cela va établir un précédent déstabilisant et dangereux », a-t-il mis en garde. 

    « Le Sahara occidental est un cas de figure de lutte d’un peuple pour son autodétermination », a-t-il poursuivi. 

    M. Zunes a établi un parallèle entre l’occupation du Koweït par l’Irak et du Sahara occidental par le Maroc, estimant qu’il était du devoir de la communauté internationale d’appuyer la lutte des Sahraouis pour l’indépendance. 

    Il a relevé, en outre, que « malgré une répression féroce, les Sahraouis maintiennent une forme non-violente de leur lutte pour la liberté ».

    En dépit de cela, « les autorités d’occupation marocaines recourent à la répression systématique de toute manifestation non-violente des Sahraouis », a-t-il constaté. 

    Il a souligné, dans ce cadre, que la lutte pacifique du peuple sahraoui exige le soutien de la communauté internationale. « Si le peuple sahraoui accède à l’indépendance grâce à son combat pacifique, cela démontrera qu’un peuple désarmé peut vaincre une armée et la lutte du peuple sahraoui mérite d’être soutenue », a-t-il conclu. (SPS)
  • La Namibie appelle à accélérer l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui

    New York (USA), 26/09/2010 (SPS) Le président de la République de la Namibie, Hifikepunye Pohamba, a appelé à New York, l’ONU à organiser sans plus tarder le référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions et recommandations de l’Organisation des Nations Unies .

    Dans son intervention devant la 65e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Hifikepunye Pohamba a exhorté la communauté internationale à remplir ses obligations envers le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    « Nous appelons à la mise en œuvre immédiate et inconditionnelle du plan des Nations unies de règlement au Sahara occidental et à organiser un référendum libre et équitable à l’autodétermination au peuple sahraoui, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale des Nations unies », a indiqué le président namibien devant les chefs d’Etats et de gouvernements présents à cette session.

    La 65ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies est assistée par des chefs d’Etat et de gouvernements des 192 pays membres de l’Assemblée générale ainsi que des représentants des grandes organisations internationales dans le monde. (SPS)
  • La responsabilité de puissances occidentales dans la situation au Sahara occidental mise en exergue à Alger

    Alger, 26/09/2010 (SPS) Les participants à la conférence internationale sur « Le Droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui » ont dénoncé samedi à Alger les positions de certaines puissances occidentales dans le processus de règlement du conflit du Sahara occidental, réaffirmant le droit du peuple sahraoui à la résistance pour le recouvrement de sa liberté. 

    C’est dans ce sens que l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Autriche, M. Erwin Lanc, a rappelé la position de l’Espagne, ancienne puissance coloniale au Sahara occidental, a livré le territoire au Maroc, contrairement aux principes de la légalité internationale. 

    M. Lanc a relevé que le Maroc s’oppose depuis deux décennies au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, alors qu’ »il ne peut y avoir, a-t-il dit, de solution à ce conflit en dehors du référendum d’autodétermination ». 

    L’ancien ministre a évoqué, dans ce contexte, la position de principe de l’Etat autrichien dans ce conflit, soulignant son appui récent à l’ONU au prolongement de la mission de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental). 

    Abondant dans le même sens, l’ambassadeur d’Afrique du Sud et représentant de ce pays auprès de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M.Joseph Kotane, a affirmé que « le peuple sahraoui subit la même infamie » que le peuple d’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid. 

    Il a plaidé, dans ce cadre, en faveur de l’intensification du soutien à la cause sahraouie, estimant qu’ »il est du devoir des peuples du monde entier d’appuyer le peuple sahraoui et ne pas le laisser seul face à la répression colonialiste ». « C’est en nous tenant aux côtés du peuple sahraoui que nous pouvons accélérer le processus de son émancipation », a-t-il dit. 

    Le membre du bureau politique du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), M. Abou Ahmed Fouad, qui intervenait au non de la résistance palestinienne, a interpellé, de son côté, la Ligue arabe pour qu’elle prenne en considération la cause sahraouie. 

    « Nous estimons que la Ligue arabe doit assumer son rôle dans le règlement de ce problème », a-t-il indiqué, affirmant qu’ »il est impératif d’organiser un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui afin qu’il puisse jouir de sa liberté ».

    Le représentant de la coalition Gauche unie d’Andalousie (Espagne), M. Pedro Vaquero Delpoto, a déclaré, pour sa part, que « la cause sahraouie est dans le cœur des Espagnols pour une raison historique qui tient au fait que leur gouvernement avait livré ce peuple à la colonisation marocaine ».

    Ce député a estimé qu’il y avait une « double trahison » de la part de l’Espagne à l’égard des Sahraouis. « D’une part, l’Espagne n’a pas assumé sa responsabilité d’ancienne puissance coloniale et, d’autre part, les positions actuelles du gouvernement espagnol sont favorables au plan d’autonomie marocain ».

    La juriste algérienne, Maya Sahli, a mis en avant la question de l’accord d’association entre l’Union européenne et le Maroc, ainsi que l’accord relatif à l’exploitation des richesses halieutiques sahraouies, accords qui ont été conclus, a-t-elle souligné, au mépris des résolutions de l’Onu et de la clause du respect des droits de l’homme pour l’octroi du statut de partenaire avancé à un pays tiers.

    Le cinéaste américain Jean Almore, qui a réalisé un film sur le mur de séparation marocain au Sahara occidental, a qualifié, de son côté, l’agression marocaine contre le peuple sahraoui d’ »acte pervers.

    « Comment peut-on expliquer l’agression militaire d’une ancienne monarchie contre une jeune nation », s’est-t-il interrogé.

    Plusieurs représentants de comités de soutien au peuple sahraoui, venus de plusieurs pays, se sont succédé à la tribune de la conférence internationale dédiée au droit à la résistance, parmi lesquels les représentants du Nicaragua, du Chili, du Liban, de Timor Lest, de France, d’Italie et de Russie.

    La deuxième journée de la conférence sera consacrée aux témoignages de plus de 70 résistants et militants sahraouis des droits de l’homme venus des territoires occupés et à l’adoption de la Déclaration d’Alger sur le « Le Droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui ». (SPS)
  • La Mauritanie appelle à une résolution rapide du conflit du Sahara Occidental (premier ministre)

    New York, (Nations unies) 25/09/2010 (SPS) La République islamique de Mauritanie, a estimé samedi à New York, qu’une « solution rapide » à la question du Sahara occidental, avec le consentement des parties concernées, « contribuera à accélérer le rythme d’intégration du Maghreb, et permettra à l’Union du Maghreb de jouer pleinement son rôle en tant que partenaire efficace régionale indispensable ».


    Dans son discours à la session 65 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre mauritanien, M. Moulay Mohamed Laghdaf, a souligné que  » la création d’un Maghreb arabe uni est une option stratégique pour les peuples de la région, et son gel se reflétera négativement sur l’avenir de cette région vitale du monde ».


    Les travaux de l’Assemblée générale sont assistés par un grand nombre de chefs d’Etats et de gouvernements parmi les 192 pays membres de l’Assemblée générale ainsi que des représentants des grandes organisations internationales dans le monde. (SPS)

  • Projet marocain d’autonomie au Sahara occidental: un précédent dangereux (universitaire)

    Alger, 25/090/2010 (SPS) Le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental constitue un « précédent dangereux » du fait qu’il va remettre en cause le droit fondamental des peuples à l’autodétermination, a affirmé samedi à Alger l’universitaire américain Stephen Zunes. 

    L’universitaire américain, co-auteur d’un livre récent sur la question sahraouie, a souligné que « le droit des peuples à l’autodétermination est le droit le plus fondamental de l’homme », dans une intervention à la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui ». 

    « Le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental, comme alternative, constitue un précédent dangereux qui va remettre en cause le droit à l’autodétermination consacré par la communauté internationale après la IIème Guerre mondiale », a-t-il dit. 

    « Si la communauté internationale va jusqu’à justifier l’occupation militaire d’un territoire, cela va établir un précédent déstabilisant et dangereux », a-t-il mis en garde. 

    « Le Sahara occidental est un cas de figure de lutte d’un peuple pour son autodétermination », a-t-il poursuivi. 

    M. Zunes a établi un parallèle entre l’occupation du Koweït par l’Irak et du Sahara occidental par le Maroc, estimant qu’il était du devoir de la communauté internationale d’appuyer la lutte des Sahraouis pour l’indépendance. 

    Il a relevé, en outre, que « malgré une répression féroce, les Sahraouis maintiennent une forme non-violente de leur lutte pour la liberté ».

    En dépit de cela, « les autorités d’occupation marocaines recourent à la répression systématique de toute manifestation non-violente des Sahraouis », a-t-il constaté. 

    Il a souligné, dans ce cadre, que la lutte pacifique du peuple sahraoui exige le soutien de la communauté internationale. « Si le peuple sahraoui accède à l’indépendance grâce à son combat pacifique, cela démontrera qu’un peuple désarmé peut vaincre une armée et la lutte du peuple sahraoui mérite d’être soutenue », a-t-il conclu. (SPS)
  • Droit du peuple sahraoui à la liberté

    L’initiative du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) en collaboration avec l’Union des juristes sahraouis (UJS), portant sur l’organisation à Alger d’une Conférence internationale sur le thème du droit des peuples à la résistance, est une occasion pour les participants d’examiner de manière approfondie la question du Sahara occidental sous occupation marocaine. Cet événement intervient à un moment où la communauté internationale est vivement préoccupée par l’aggravation de la situation des droits de l’homme découlant de la persistance de l’occupation de ce territoire par le Maroc, qui se refuse à s’engager dans la dynamique de la paix et de mettre fin à l’occupation du Sahara occidental. Les demandes persistance de l’ONU adressées au Maroc pour aboutir à un règlement définitif de la question sahraouie sont toujours lettre morte. 

    Il est clair que cette conférence internationale constitue une « victoire » d’une importance capitale pour le Front Polisario, d’autant plus qu’elle coïncide avec la tenue de la 65éme session de l’Assemblée générale des Nations unies. Assurément, le royaume est aujourd’hui dans une situation extrêmement inconfortable. Il refuse malheureusement de se soumettre au verdict de la communauté internationale, reniant à chaque occasion ses engagements à réaliser cette paix. En fait, c’est toute la stratégie marocaine, mise unilatéralement en œuvre, pour une autonomie du Sahara à son profit, qui est dès lors en train de s’effondrer. 

    En se proposant d’être une tribune pour reconnaître au peuple sahraoui le droit de « résister » à l’occupation illégale de son territoire, pour dénoncer les violations massives, répétées et vérifiées des droits de l’homme, ainsi que pour exiger de l’ONU que soit rapidement organisé un référendum d’autodétermination selon ses résolutions, la conférence d’Alger fait montre de sa motivation pour marquer son soutien positif au peuple sahraoui, et de donner une nouvelle preuve à la communauté internationale que ce peuple est dans son droit légitime pour obtenir sa liberté et sa souveraineté. En multipliant les manœuvres et, sans doute, les provocations à l’égard de l’Algérie, le Maroc avec ses « sempiternelles », ridicules mais dangereuses pour la paix régionale, revendications territoriales à chaque fois réactivées, choisit la fuite en avant. Le conflit du Sahara occidental se situant au cœur même du Maghreb arabe est, de fait, un handicap majeur à l’Unité de la région. 

    Malgré l’existence d’un plan onusien et plusieurs résolutions tant de l’ONU que du Conseil de sécurité pour mettre un terme à ce conflit, le Maroc s’attelle à cette œuvre dans le sens contraire en stoppant la réalisation de l’unité maghrébine sous prétexte de ce problème. Miné de l’intérieur par des contradictions économiques, sociales et politiques de plus en plus insoutenables, isolé sur le plan international, ensablé dans la guerre du Sahara, le régime marocain a montré ces dernières années tout son écart à renforcer les liens économiques, commerciaux et culturels, le développement de la coopération fondée sur la réciprocité des intérêts et les conditions spécifiques prévalant dans chaque pays membres de l’UMA. Des contradictions qui font obstacle à la voie de l’édification du Maghreb arabe. On oubli, quelque part, que par-delà ce conflit entre le Maroc et le peuple Sahraoui, il faut construire le Maghreb des peuples et trouver une solution pacifique à la question sahraouie. 

    Aussi, l’unité du Maghreb, la réanimation de l’UMA ne peuvent se faire de manière sûre et durable que si elles se réalisent dans un cadre concerté rejetant toute approche de l’occupation du Sahara occidental, qui est, de plus, un problème de décolonisation à résoudre par l’ONU. A ce sujet, un éminent journaliste a rappelé, il y a quelque temps, que la question est de savoir qui dans le pays, fera la paix. Sont-ce les animateurs des institutions actuelles, ceux-là mêmes qui ont contribué à l’instauration de l’état de guerre afin de gagner le temps nécessaire à leur réancrage dans la vie politique publique, qui vont y parvenir et assurer de la sorte leur pérennité ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit. 

    Le Maroc de demain sera dirigé par ceux qui, aujourd’hui, feront la paix. Les partis politiques « accrédités au Parlement  » s’imaginent peut-être que la guerre sera leur planche de salut, que grâce à elle ils régleront leurs comptes intérieurs avec une monarchie qui les a longtemps traqués, réprimés, bâillonnés, et avec une armée à laquelle ils reprochent la formation étrangère et le caractère antipatriotique. Historiquement, et certains d’entre eux sont trop bien placés pour l’ignorer, la surenchère sur le discours expansionniste et chauvin mène droit à la débâcle.

    B. Chellali

    Le Maghreb, 26/9/2010
  • COLONISATION DU SAHARA OCCIDENTAL «Trente-cinq ans, ça suffit!»

    C’est le message délivré par le Premier ministre sahraoui à la communauté internationale.

    Le combat du peuple sahraoui pour son indépendance ne peut s’éterniser. Abdelkader Taleb Omar en est arrivé à cet implacable constat au cours de l’allocution qu’il a prononcée, samedi, à l’occasion de la tenue de «La conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance: le cas du peuple sahraoui». Quelle leçon doit-il en tirer? «Il est grand temps pour le peuple sahraoui de tirer les enseignements de cette vérité frappante. 

    Durant plus de trente-cinq ans de guerre soutenue, le Maroc n’a pas pu convaincre le monde quant à la légitimité de ses vues sur le Sahara occidental, tout en ayant échoué de faire adhérer ses habitants au bien-fondé de sa politique d’occupation. Pour les Sahraouis, il s’agit aujourd’hui d’une vérité régionale et internationale. Ils sont plus que jamais déterminés à arracher leurs droits. Pour cela, ils comptent sur le soutien de la communauté internationale et de la légitimité de leur cause.» Le responsable sahraoui ne pouvait mieux le dire. De jeunes manifestants des droits de l’homme sahraouis sont venus témoigner en force de la répression et des conditions de vie déplorables qui sont devenues le lot de tous les militants des territoires occupés du Sahara occidental. Ils sont venus de partout. Des hauts lieux de la résistance sahraouie: El Youm, Dakhla, Boujdour…Ils veulent témoigner à la face du monde. Dire les souffrances de leur peuple. Dénoncer la stratégie d’occupation marocaine des territoires sahraouis. «La politique que nous subissons de la part des forces d’occupation marocaines ressemble comme deux gouttes d’eau à celle pratiquée par les Israéliens en Palestine. Une colonisation de peuplement féroce qui consiste à mettre les populations sahraouies en minorité», nous a déclaré Berray Atik, un jeune militant originaire de Dakhla, âgé de trente-cinq ans qui a été forcé de quitter malgré lui les bancs de l’école à l’âge de 14 ans. 

    Le combat du peuple sahraoui pour sa liberté lui a tendu les bras. «L’objectif prioritaire qui rythme chaque instant de ma vie, c’est l’indépendance de mon pays: le Sahara occidental», ajoutera-t-il plus déterminé que jamais.

    La lumière qui scintille de ses yeux reflète cet engagement qui résonne comme une promesse solennelle qu’il a faite sienne. Ils sont nombreux à y adhérer. Sans peur et sans reproche. Ils ont fait le serment de poursuivre cette lutte pacifique avec pour seules armes, leurs mains nues. Leur vie n’a pour unique prix que la liberté retrouvée de leur patrie. Celle de leur peuple, de leurs parents qui subissent une répression féroce, un chantage et des pressions terribles qui ont un impact psychologique ravageur sur la cohésion de la cellule familiale. Une politique de déstructuration des rapports ancestraux qui n’ont en rien entamé la détermination de ces jeunes militants qui donnent la très nette impression d’être aguerris et suffisamment blindés contre ce type de pressions psychologiques.

    «Lors de mon retour des camps de réfugiés de Tindouf, que j’ai visité à l’occasion des festivités du 5 Juillet, mon père qui a reçu la visite d’agents de la sécurité marocaine qui ont exercé sur lui de très fortes intimidations, m’a demandé de ne plus revenir au domicile familial», nous a confié Sidi Essbaâi, un étudiant de 25 ans qui a insisté pour témoigner sous sa véritable identité. Que risquent tous ces jeunes militants qui croient dur comme fer à la justesse de leur combat? «On a été photographiés sous toutes les coutures lors de notre embarquement à l’aéroport. On a tenté de nous intimider. Les forces d’occupation marocaines nous ont promis un accueil d’enfer. On s’attend au pire au retour», nous a déclaré Salha Boutanguiza. Rendez-vous à El Youm. Le pouvoir marocain osera-t-il provoquer une nouvelle affaire Aminatou Haïder? Les jeunes militants sahraouis ne le redoutent pas. Ils sont prêts à tout!

    Mohamed TOUATI

    L’Expression, 26/9/2010