Mois : septembre 2010

  • «La résistance est légitime face à la colonisation marocaine»

    Les participants à la Conférence internationale d’Alger sur «le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui» ont à l’unanimité dénoncé, hier, la politique coloniale marocaine dans les territoires occupés du Sahara Occidental et exigé de l’ONU et du Conseil de sécurité l’accélération de l’application du droit au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    Les présents à la conférence précitée venus des quatre continents, des parlementaires, des membres de la société civile, des juristes, des journalistes, des militants des organisations des droits de l’homme ont mis l’accent dans leurs interventions respectives sur leur détermination à soutenir «la résistance sahraouie tant que la colonisation marocaine perdure au Sahara Occidental». Un message fort de sens et qui se veut aussi un avertissement au royaume chérifien et à son makhzen au vu de la politique coloniale menée dans les territoires sahraouis encore sous occupation marocaine. 

    «La résistance légitime du peuple sahraoui est légitime et perdurera tant que le Maroc maintient son occupation du Sahara Occidental et se dérobe du droit international relatif à la décolonisation de ce territoire».Telle a été la position soulignée hier à Alger,par les présents, venus d’Italie, d’Espagne, de l’Inde, de la Mauritanie, de la Russie, du Mexique, du Chili, de Hongrie, d’Autriche, du Nigeria, du Japon, de Suède, de Timor-Est, d’Afrique du Sud, du Liban, des Etats Unis, du Nicaragua et des représentants de la résistance palestinienne. 

    Soutien et solidarité réaffirmés en direction de la résistance sahraouie, représentée par près de soixante-dix militants sahraouis venus des territoires occupés et une délégation de haut niveau de la République arabe sahraouie démocratique, qui prennent part à la conférence précitée. Coorganisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, la rencontre vise à booster les voies permettant un apport et un soutien effectifs à la résistance sahraouie au vu de de la répression, des emprisonnements et de l’arbitraire qui sont le lot quotidien des Sahraouis dans les territoires occupés. Pratiques propres à tout système colonial au vu de l’histoire des peuples colonisés et que le Maroc illustre dans son oppression et sa répression de toute voix sahraouie qui s’élève dans les territoires occupés clamant son droit à l’autodétermination. Un droit pour lequel bon nombre de présents ont eu à lutter et résister pour le faire valoir et l’ont clamé dans leur passé respectif, à l’exemple de la militante algérienne contre le colonisateur français, Mme Louisa Ighil Ahriz présente hier, aux côtés des femmes sahraouis, des territoires occupés ou venues des camps des réfugiés sahraouis. 

    Par ailleurs si les intervenants ont porté des critiques accablantes contre la colonisation marocaine du Sahara Occidental, nos interlocuteurs n’ont pas manqué de pointer du doigt le Conseil de sécurité et l’ONU dans «leur politique du deux poids, deux mesures», selon l’expression du journaliste-écrivain américain, auteur du livre paru récemment Sahara Occidental ; guerre et nationalisme et le règlement du conflit. L’auteur dans son intervention a fustigé le rôle de certaines puissances et plus particulièrement la France «contribuant fortement au maintien de la colonisation marocaine du Sahara Occidental.» Soulignant plus loin dans ses propos qu’«en tant que citoyen américain, je ne peux que soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte et son refus d’être colonisé et marocanisé.» 

    Pour sa part, le professeur d’histoire et des relations internationales à l’université libanaise et avocat à la Cour, Walid Arbid soutient que «la lutte et la résistance sont le pilier pour la liberté.» Ajoutant que «l’exemple du peuple sahraoui dans la justesse de sa cause face à l’occupation marocaine illustre la légitimité de sa lutte pour accéder à la liberté et à l’indépendance.» et de conclure que «la résistance sahraouie demeure légitime jusqu’à l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui» comme stipulé dans l’esprit et les textes de la charte onusienne. Dans son allocution devant l’assistance, le Premier ministre sahraoui, Taleb Omar, a soutenu que «les oppresseurs et les colonisateurs ne sauront être en paix» et de souligner que «le peuple sahraoui est déterminé à poursuivre sa lutte et sa résistance jusqu’à l’indépendance du Sahara Occidental.» La conférence achèvera ses travaux aujourd’hui par l’adoption de la Déclaration d’Alger après les interventions de militants sahraouis venus des territoires occupés dont le témoignage accablant de la militante sahraouie, Soltana Kheïr. 

    Karima Bennour, 26/9/2010
  • Les participants dénoncent la répression marocaine

    Cette tribune est le moyen de dénoncer la politique de répression menée par les autorités coloniales marocaines contre les Sahraouis dans les territoires occupés. Outre, y dénoncer également, et encore une fois, la violation massive des droits de l’Homme face à un colon qui «fait la sourde oreille en dépit des appels des institutions onusiennes et de la communauté internationale à appliquer les résolutions des Nations unies».

    Les participants à la conférence internationale de soutien à la résistance sahraouie ont affirmé, hier à Alger, la légitimité de la résistance pacifique de ce peuple face à l’oppression marocaine. La conférence portant sur le thème « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui », a réuni quelque 304 participants venus de 33 pays, a été l’occasion pour les participants de renouveler et réaffirmer leur soutien indéfectible à la cause sahraouie. Cette même rencontre, couverte par une vingtaine de médias étrangers, est une « tribune pour reconnaître au peuple sahraoui le droit à résister à l’occupation illégale de son territoire par le Maroc », a-t-on souligné auprès des organisateurs. Cette tribune, ajoute-t-on, est le moyen de dénoncer la politique de répression menée par les autorités coloniales marocaines contre les Sahraouis dans les territoires occupés. Outre, y dénoncer également, et encore une fois, la violation massive des droits de l’Homme face à un colon qui, affirme-t-on, « fait la sourde oreille en dépit des appels des institutions onusiennes et de la communauté internationale à appliquer les résolutions des Nations unies ». 

    La première journée a été marquée par les témoignages des participants, notamment étrangers, qui se sont rendus sur les territoires occupés et ont pu faire, disent-ils, « le constat amer d’un peuple opprimé, réprimé par tous les moyens par les forces coloniales marocaines ». De nombreux diplomates et représentants de la société civile sont venues, elles aussi, confirmer les témoignages des participants. Le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Abdelkader Taleb Omar, a pour sa part, déclaré que « l’organisation de cette conférence, qui intervient quelques jours seulement après la célébration de la journée de la paix, est l’occasion de dire que le droit à l’autodétermination indéniable  », avant d’ajouter qu’ « il s’agit là d’un message au colon marocain lui indiquant que le peuple sahraouie a lui aussi le droit à résister jusqu’à ce qu’il recouvre à ses droits les plus fondamentaux, dont celui de vivre sur ses terres libres ». 

    Les participants ont aussi appelé les autorités marocaines à rompre le huis clos médiatique imposé aux populations sahraouies et encourager de ce fait les médias étrangers à se rendre dans les territoires occupés. Le Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, ont coorganisé cet évènement. Les participants interpellent, encore une fois, l’Union européenne (UE), quant à sa double position vis-à-vis du conflit au Sahara Occidental et appellent à l’arrêt de la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental.  

    La conférence internationale se terminera aujourd’hui et sera sanctionnée par une déclaration finale qui sera élaborée par l’ensemble des participants.

    Par : Massinissa Benlakehal

    Le Midi Libre, 26/9/2010
  • Le makhzen perd son… nord

    Le Maroc s’agite et multiplie les maladresses dans le conflit du Sahara occidental. Depuis que Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, a indiqué que le Front Polisario a fait preuve d’une certaine flexibilité dans les négociations, contrairement au Maroc, le makhzen a perdu son… nord, il braque ses boulets sur l’Est. L’Algérie est la cible toute indiquée. 

    L’histoire fabriquée de toutes pièces par les deux journalistes marocains, Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani, arrêtés à Tindouf le 18 septembre dernier, n’en est pas moins une autre tentative infructueuse de faire diversion, au moment où la communauté internationale se dit préoccupée par la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés. L’Est déboussole le makhzen, même quand Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, un transfuge sahraoui, a été arrêté par le Polisario dans les territoires saharouis pour espionnage au profit du Maroc. 

    Même si l’Est donne du fil à retordre à ce pays, celui-ci ne manque pas de retrouver, de temps à autre, le nord en pointant un doigt accusateur sur l’Espagne. Les dernières tensions entre le Maroc et l’Espagne au sujet de l’enclave de Melilla seraient en fait une autre diversion, aussi infructueuse que sa devancière, pour amener Madrid à exprimer de manière plus nette son appui au plan d’autonomie marocain. 

    Le makhzen ne sait plus où donner de la tête. Il voit des ennemis partout, omettant que le monde a des yeux et que rien ne lui échappe, y compris les entraves et les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés. L’autodétermination des Sahraouis des territoires occupés donne du tournis à notre voisin qui multiplie les diversions ? En tout cas, au lieu de tromper son ennemi juré, le Polisario, celles-ci ne font que conforter les dernières déclarations de Christopher Ross dont l’impartialité dans le traitement de ce dossier dérange aussi un makhzen déboussolé. 

    Z. K. zoubirkhelaïfia@hotmail.com

    Le Jeune Indépendant, 26/9/2010
  • Le Maroc reste une force coloniale

    Au Sahara occidental, le Maroc n’est pas chez lui. A l’instar des Etats-Unis en Irak, il n’a pas été accueilli avec des fleurs mais par le rejet, la révolte et une guerre avec des raclées mémorables infligées par l’ALPS (Armée de libération populaire sahraouie). Rabat sait qu’il n’est pas chez lui puisque en acceptant, il y a plus de trente années, de partager le Sahara occidental avec la Mauritanie, il reconnaissait de fait que la moitié du territoire n’était pas chez lui. 

    En acceptant le plan ONU-OUA puis le plan Baker avec leur référendum d’autodétermination, en acceptant de s’asseoir à la table des négociations avec le Front Polisario en tant que représentant légitime et unique du peuple sahraoui, le Maroc admettait qu’il était remis en cause en tant que puissance étrangère, en tant que force coloniale. Mais le commandeur des croyants possède l’une des diplomaties les plus fourbes de la planète et fausse le problème dès le départ. 

    Le discours officiel marocain évacue le peuple sahraoui à qui sont déniés tous les droits qui lui sont universellement reconnus, pour cibler l’Algérie présentée comme la source des innombrables problèmes qui taraudent le royaume et sa société. Alger se voit ainsi impliquée malgré elle dans les cuisines indigestes du Maroc. Comme si la mauvaise foi pouvait suffire à forcer une nation à renier les principes qui la guident ainsi que sa diplomatie. Les officiels marocains outrepassent de plus en plus leurs limites et c’est le roi lui-même, qui en réponse aux messages amicaux de notre président, donna le la de la symphonie de l’incivisme qui ; depuis quelque temps, s’exécute dans une bravade sans retenue. 

    Quel est le tort de l’Algérie quand un policier sahraoui rallie le camp ennemi, le crie publiquement sur les toits et se fait logiquement arrêter par les forces sahraouies dans un lieu qui n’est pas en Algérie, qui n’est pas au Maroc mais qui se trouve au Sahara occidental, dans la partie sous contrôle du Polisario ? Des lieux où, témoigne un ancien responsable de la MINURSO, le général Esegbuyona Okiti, les ressortissants sahraouis « étaient tout à fait libres ». Des gens qui « se sont rendus dans ces territoires de leur propre gré pour fuir la répression et les violations des droits de l’homme », dit-il. Le Maroc, lui, continue de classer la trahison et les livraisons de secrets dans le feuilleton : « Liberté d’expression ».

    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Jeune Indépendant, 26/9/2010







  • Zapatero épinglé par les USA pour le paiement de rançons

    Les États-Unis se sont officiellement plaints devant l’Espagne pour avoir accepté les conditions imposées par Al Qaeda pour libérer au Mali les coopérants catalans kidnappés en Mauritanie. 

    La plainte vient maintenant d’une forme officielle et centrée sur l’Espagne. L’auteur du rapport mentionné, le coordinateur antiterroriste du Département d’État, Daniel Benjamin, ambassadeur à Washington, a transmis à l’ambassadeur espagnol à Washington, Jorge Dezcallar, une « protestation verbale » devant la politique de Zapatero. Si avec le Maroc, le président espagnol a tourné le dos à ses obligations envers le Sahara Occidental pour faire plaisir au Maroc, il a fait gala à plusieurs reprises de sa tendance de débourser de l’argent aux terroristes. Les deux cas sont une preuve de la lâcheté de Zapatero.

    Depuis la séquestration du Plage de Bakio en avril 2008 et de l’Alakrana, en octobre de l’année suivante, jusqu’à celui des trois cooperantes en novembre 2009, dans un peu plus de deux ans l’Espagne a payé à différents ravisseurs environ 12 millions d’euros. Le Département d’État remarque, selon El Mundo, que les pirates somaliens ont obtenu l’argent des armateurs et le Gouvernement a simplement coopéré pour faire arriver le paiement. Les terroristes islamiques ont reçu de l’argent directement du Gouvernement.

    Une autre différence consiste est que ce n’est pas la même chose financer la criminalité des pirates qui opèrent dans une zone d’Afrique que contribuer à la santé économique de terroristes vus comme le « élément principal de déstabilisation » de la zone, ajoute le Département d’État.

    Source : El Mundo, 26/9/2010

  • Plus de 30 000 Sahraouis torturé depuis l’invasion marocaine

    Le défenseur sahraoui des droits humains, El Mami Amar Salem a dénoncé devant la 15e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève la «torture et d’autres formes de traitements dégradants et inhumains» infligés par les forces marocaines contre les civils sahraouis et plus particulièrement contre les prisonniers politiques, les personnes disparues et les militants des droits humains. 

    El Mami Amar Salem, qui intervenait au nom du Collectif des défenseurs des droits humains sahraouis (CODESA) et du comité sahraoui contre la torture (CSCT) a précisé que cette politique de répression marocaine a pour objectif de «terroriser la population et détruire sa volonté de s’exprimer sur ses opinions en faveur du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.» 

    Dans ce contexte, le défenseur sahraoui des droits humains a lancé un appel pressant à la communauté internationale, notamment le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, pour assurer le respect de la Convention contre la torture, signée et ratifiée par le gouvernement marocain. Il a également appelé à dépêcher une commission d’enquête internationale autour de «la persistance et la gravité de la pratique de la torture dont ont été victimes plus de 30 000 citoyens sahraouis depuis le début de l’invasion marocaine en 1975.» Le défenseur sahraoui des droits de l’homme a enfin demandé à exercer des pressions sur le Maroc pour la libération des prisonniers politiques sahraouis, Ali Salem Tamek, Hamadi Nasiri et Brahim Dahane et tous les autres prisonniers d’opinion sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines.

    R. I. 

  • «La résistance est légitime face à la colonisation marocaine»

    Les participants à la Conférence internationale d’Alger sur «le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui» ont à l’unanimité dénoncé, hier, la politique coloniale marocaine dans les territoires occupés du Sahara Occidental et exigé de l’ONU et du Conseil de sécurité l’accélération de l’application du droit au référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

    Les présents à la conférence précitée venus des quatre continents, des parlementaires, des membres de la société civile, des juristes, des journalistes, des militants des organisations des droits de l’homme ont mis l’accent dans leurs interventions respectives sur leur détermination à soutenir «la résistance sahraouie tant que la colonisation marocaine perdure au Sahara Occidental». Un message fort de sens et qui se veut aussi un avertissement au royaume chérifien et à son makhzen au vu de la politique coloniale menée dans les territoires sahraouis encore sous occupation marocaine. 

    «La résistance légitime du peuple sahraoui est légitime et perdurera tant que le Maroc maintient son occupation du Sahara Occidental et se dérobe du droit international relatif à la décolonisation de ce territoire».Telle a été la position soulignée hier à Alger,par les présents, venus d’Italie, d’Espagne, de l’Inde, de la Mauritanie, de la Russie, du Mexique, du Chili, de Hongrie, d’Autriche, du Nigeria, du Japon, de Suède, de Timor-Est, d’Afrique du Sud, du Liban, des Etats Unis, du Nicaragua et des représentants de la résistance palestinienne. 

    Soutien et solidarité réaffirmés en direction de la résistance sahraouie, représentée par près de soixante-dix militants sahraouis venus des territoires occupés et une délégation de haut niveau de la République arabe sahraouie démocratique, qui prennent part à la conférence précitée. Coorganisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, la rencontre vise à booster les voies permettant un apport et un soutien effectifs à la résistance sahraouie au vu de de la répression, des emprisonnements et de l’arbitraire qui sont le lot quotidien des Sahraouis dans les territoires occupés. Pratiques propres à tout système colonial au vu de l’histoire des peuples colonisés et que le Maroc illustre dans son oppression et sa répression de toute voix sahraouie qui s’élève dans les territoires occupés clamant son droit à l’autodétermination. Un droit pour lequel bon nombre de présents ont eu à lutter et résister pour le faire valoir et l’ont clamé dans leur passé respectif, à l’exemple de la militante algérienne contre le colonisateur français, Mme Louisa Ighil Ahriz présente hier, aux côtés des femmes sahraouis, des territoires occupés ou venues des camps des réfugiés sahraouis. 

    Par ailleurs si les intervenants ont porté des critiques accablantes contre la colonisation marocaine du Sahara Occidental, nos interlocuteurs n’ont pas manqué de pointer du doigt le Conseil de sécurité et l’ONU dans «leur politique du deux poids, deux mesures», selon l’expression du journaliste-écrivain américain, auteur du livre paru récemment Sahara Occidental ; guerre et nationalisme et le règlement du conflit. L’auteur dans son intervention a fustigé le rôle de certaines puissances et plus particulièrement la France «contribuant fortement au maintien de la colonisation marocaine du Sahara Occidental.» Soulignant plus loin dans ses propos qu’«en tant que citoyen américain, je ne peux que soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte et son refus d’être colonisé et marocanisé.» 

    Pour sa part, le professeur d’histoire et des relations internationales à l’université libanaise et avocat à la Cour, Walid Arbid soutient que «la lutte et la résistance sont le pilier pour la liberté.» Ajoutant que «l’exemple du peuple sahraoui dans la justesse de sa cause face à l’occupation marocaine illustre la légitimité de sa lutte pour accéder à la liberté et à l’indépendance.» et de conclure que «la résistance sahraouie demeure légitime jusqu’à l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui» comme stipulé dans l’esprit et les textes de la charte onusienne. Dans son allocution devant l’assistance, le Premier ministre sahraoui, Taleb Omar, a soutenu que «les oppresseurs et les colonisateurs ne sauront être en paix» et de souligner que «le peuple sahraoui est déterminé à poursuivre sa lutte et sa résistance jusqu’à l’indépendance du Sahara Occidental.» La conférence achèvera ses travaux aujourd’hui par l’adoption de la Déclaration d’Alger après les interventions de militants sahraouis venus des territoires occupés dont le témoignage accablant de la militante sahraouie, Soltana Kheïr. 

    Karima Bennour, 26/9/2010
  • Le makhzen perd son… nord

    Le Maroc s’agite et multiplie les maladresses dans le conflit du Sahara occidental. Depuis que Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, a indiqué que le Front Polisario a fait preuve d’une certaine flexibilité dans les négociations, contrairement au Maroc, le makhzen a perdu son… nord, il braque ses boulets sur l’Est. L’Algérie est la cible toute indiquée. 

    L’histoire fabriquée de toutes pièces par les deux journalistes marocains, Lahcen Tigbadar et Mohamed Slimani, arrêtés à Tindouf le 18 septembre dernier, n’en est pas moins une autre tentative infructueuse de faire diversion, au moment où la communauté internationale se dit préoccupée par la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés. L’Est déboussole le makhzen, même quand Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, un transfuge sahraoui, a été arrêté par le Polisario dans les territoires saharouis pour espionnage au profit du Maroc. 

    Même si l’Est donne du fil à retordre à ce pays, celui-ci ne manque pas de retrouver, de temps à autre, le nord en pointant un doigt accusateur sur l’Espagne. Les dernières tensions entre le Maroc et l’Espagne au sujet de l’enclave de Melilla seraient en fait une autre diversion, aussi infructueuse que sa devancière, pour amener Madrid à exprimer de manière plus nette son appui au plan d’autonomie marocain. 

    Le makhzen ne sait plus où donner de la tête. Il voit des ennemis partout, omettant que le monde a des yeux et que rien ne lui échappe, y compris les entraves et les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés. L’autodétermination des Sahraouis des territoires occupés donne du tournis à notre voisin qui multiplie les diversions ? En tout cas, au lieu de tromper son ennemi juré, le Polisario, celles-ci ne font que conforter les dernières déclarations de Christopher Ross dont l’impartialité dans le traitement de ce dossier dérange aussi un makhzen déboussolé. 

    Z. K. zoubirkhelaïfia@hotmail.com

    Le Jeune Indépendant, 26/9/2010
  • Le Maroc reste une force coloniale

    Au Sahara occidental, le Maroc n’est pas chez lui. A l’instar des Etats-Unis en Irak, il n’a pas été accueilli avec des fleurs mais par le rejet, la révolte et une guerre avec des raclées mémorables infligées par l’ALPS (Armée de libération populaire sahraouie). Rabat sait qu’il n’est pas chez lui puisque en acceptant, il y a plus de trente années, de partager le Sahara occidental avec la Mauritanie, il reconnaissait de fait que la moitié du territoire n’était pas chez lui. 

    En acceptant le plan ONU-OUA puis le plan Baker avec leur référendum d’autodétermination, en acceptant de s’asseoir à la table des négociations avec le Front Polisario en tant que représentant légitime et unique du peuple sahraoui, le Maroc admettait qu’il était remis en cause en tant que puissance étrangère, en tant que force coloniale. Mais le commandeur des croyants possède l’une des diplomaties les plus fourbes de la planète et fausse le problème dès le départ. 

    Le discours officiel marocain évacue le peuple sahraoui à qui sont déniés tous les droits qui lui sont universellement reconnus, pour cibler l’Algérie présentée comme la source des innombrables problèmes qui taraudent le royaume et sa société. Alger se voit ainsi impliquée malgré elle dans les cuisines indigestes du Maroc. Comme si la mauvaise foi pouvait suffire à forcer une nation à renier les principes qui la guident ainsi que sa diplomatie. Les officiels marocains outrepassent de plus en plus leurs limites et c’est le roi lui-même, qui en réponse aux messages amicaux de notre président, donna le la de la symphonie de l’incivisme qui ; depuis quelque temps, s’exécute dans une bravade sans retenue. 

    Quel est le tort de l’Algérie quand un policier sahraoui rallie le camp ennemi, le crie publiquement sur les toits et se fait logiquement arrêter par les forces sahraouies dans un lieu qui n’est pas en Algérie, qui n’est pas au Maroc mais qui se trouve au Sahara occidental, dans la partie sous contrôle du Polisario ? Des lieux où, témoigne un ancien responsable de la MINURSO, le général Esegbuyona Okiti, les ressortissants sahraouis « étaient tout à fait libres ». Des gens qui « se sont rendus dans ces territoires de leur propre gré pour fuir la répression et les violations des droits de l’homme », dit-il. Le Maroc, lui, continue de classer la trahison et les livraisons de secrets dans le feuilleton : « Liberté d’expression ».

    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Le Jeune Indépendant, 26/9/2010







  • Zapatero épinglé par les USA pour le paiement de rançons

    Les États-Unis se sont officiellement plaints devant l’Espagne pour avoir accepté les conditions imposées par Al Qaeda pour libérer au Mali les coopérants catalans kidnappés en Mauritanie. 

    La plainte vient maintenant d’une forme officielle et centrée sur l’Espagne. L’auteur du rapport mentionné, le coordinateur antiterroriste du Département d’État, Daniel Benjamin, ambassadeur à Washington, a transmis à l’ambassadeur espagnol à Washington, Jorge Dezcallar, une « protestation verbale » devant la politique de Zapatero. Si avec le Maroc, le président espagnol a tourné le dos à ses obligations envers le Sahara Occidental pour faire plaisir au Maroc, il a fait gala à plusieurs reprises de sa tendance de débourser de l’argent aux terroristes. Les deux cas sont une preuve de la lâcheté de Zapatero.

    Depuis la séquestration du Plage de Bakio en avril 2008 et de l’Alakrana, en octobre de l’année suivante, jusqu’à celui des trois cooperantes en novembre 2009, dans un peu plus de deux ans l’Espagne a payé à différents ravisseurs environ 12 millions d’euros. Le Département d’État remarque, selon El Mundo, que les pirates somaliens ont obtenu l’argent des armateurs et le Gouvernement a simplement coopéré pour faire arriver le paiement. Les terroristes islamiques ont reçu de l’argent directement du Gouvernement.

    Une autre différence consiste est que ce n’est pas la même chose financer la criminalité des pirates qui opèrent dans une zone d’Afrique que contribuer à la santé économique de terroristes vus comme le « élément principal de déstabilisation » de la zone, ajoute le Département d’État.

    Source : El Mundo, 26/9/2010