Mois : septembre 2010

  • La campagne politico-médiatique du Maroc contre l’Algérie vise à dénaturer la question du Sahara occidental

    Le gouvernement marocain, prenant prétexte de l’arrestation par le Front Polisario de M. Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police dans un camp de réfugiés sahraouis, a lancé une campagne politique et médiatique contre l’Algérie.

    Le gouvernement marocain, prenant prétexte de l’arrestation par le Front Polisario de M. Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police dans un camp de réfugiés sahraouis, a lancé une campagne politique et médiatique contre l’Algérie. Cette campagne vise à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure  au regard de la légalité internationale une question de décolonisation.          

    L’Algérie constate avec regret qu’au moment où les Nations unies, par  le biais de leur secrétaire général et de son envoyé personnel, l’ambassadeur  Christopher Ross, déploient de précieux efforts pour aider le Maroc et le Front Polisario à reprendre le chemin des négociations afin de trouver une issue au  conflit, conformément aux règles et principes du droit international, le Maroc, plutôt que de jouer l’apaisement et d’aider à la reprise du processus de négociations,  a choisi le chemin inverse et a opté pour l’escalade dans une tentative manifeste  de se dérober, une fois de plus, à ses responsabilités.  
            
    L’Algérie a, dès le début, relevé dans le cas de M. Ould Sidi Mouloud, une tentative préméditée des autorités marocaines, à la veille d’échéances importantes,  de l’impliquer dans une affaire dont elles comptaient, manifestement, se servir dans leurs vains efforts de semer la confusion et de se soustraire à leurs responsabilités  en tant que puissance occupante d’un territoire inscrit sur la liste, tenue par les Nations unies, des territoires non-autonomes.           
    Cette attitude des autorités marocaines, n’est pas de nature à faire  avancer la cause de la paix dans la région et à faciliter la mission de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. 
             
    L’Algérie ne peut que s’étonner de constater que, dans leur instrumentalisation d’une affaire qui ne concerne que le Maroc et le Front Polisario – M. Ould Sidi  Mouloud ayant été arrêté et incarcéré par le Front Polisario, en territoires  sahraouis – les autorités marocaines se soient évertuées à dénoncer des atteintes  dont l’Algérie serait coupable en matière de liberté de mouvement et de liberté  d’expression.     
          
    Ces accusations, déplorables et infondées, constituent une fuite en  avant des autorités marocaines dans leur gestion du problème de décolonisation  que représente la question du Sahara occidental et qui, par ailleurs, pratiquent  une politique de répression massive et systématique des droits de l’homme dans  les territoires occupés, comme en témoignent les multiples rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme.  
            
    L’Algérie qui assume ses responsabilités de protection des réfugiés,  conformément à la législation internationale y afférente, prend à témoin la  communauté internationale devant l’obstruction dont  le Maroc ne cesse de faire  montre à chaque fois qu’une opportunité sérieuse lui est offerte de trouver,  conformément à la légalité internationale, une solution juste, durable et mutuellement  acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. 

    El Moudjahid, 26/9/2010

  • La lutte sahraouie légitimée et encouragée

    Les participants à la conférence internationale d’Alger portant sur «La résistance des peuples : cas du peuple sahraoui» ont dénoncé le statu quo dans lequel le dossier du Sahara occidental a été plongé.

    «Ainsi l’ONU continue-t-elle de ne pas assurer l’application [des] résolutions du Conseil de sécurité, à savoir l’organisation rapide d’un référendum transparent et loyal qui permettrait au peuple sahraoui de choisir librement son destin», a noté la déclaration finale de la conférence. 

    Les participants venus de 31 pays ont regretté la fuite en avant de la communauté internationale en soulignant qu’»au moment où nous célébrons cette année le cinquantenaire de la résolution 1514 votée en 1960 par l’AG des Nations unies, on assiste encore à une non-exécution des dispositions de cette même résolution au bénéfice du premier peuple colonisé, au regard du droit international, qui est le peuple sahraoui, malgré la pertinence de toutes les autres résolutions de lui accorder le droit à l’autodétermination». 

    Tout en condamnant ce déni de justice, les participants ont réitéré leur soutien à la résistance que mènent les populations sahraouies des territoires occupés face à la «répression aveugle de l’occupant marocain qui se rend coupable quotidiennement de violations massives et répétées des droits de l’homme contre une population pacifique».

    Dans ce cadre, la Conférence internationale a pris acte des arrestations arbitraires, des détentions sans jugement, tortures ou condamnations à de lourdes peines à la suite de parodies de procès ainsi que des disparitions forcées. Aussi, les participants ont-ils noté « la spoliation systématique des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc qui s’est approprié de façon tout à fait illégale les richesses du territoire sahraoui avec la complaisance sinon la complicité de pays européens «. 

    Cela en prenant connaissance de «l’insuffisance de l’assistance humanitaire développée par les agences spécialisées de l’ONU et ce, notent-ils, malgré la bonne gestion officiellement constatée et reconnue au niveau des camps de réfugiés».

    Appel à l’organisation d’un référendum d’autodétermination

    La conférence d’Alger à laquelle ont pris part 70 militants sahraouis venus des territoires occupés et qui ont témoigné des violations dont sont victimes les militants a appelé la communauté internationale à organiser sans attendre un référendum d’autodétermination en faveur du peuple du Sahara occidental. Ils ont chargé les coorganisateurs de la Conférence de saisir les souverains et présidents des Etats du monde, les organisations multilatérales et les ONG internationales en vue d’user de leur pouvoir afin que cesse le calvaire du peuple sahraoui et qu’il puisse choisir librement son destin.  
              

    Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 26/9/2010
  • Les participants à la conférence internationale d’Alger réaffirment la légitimité de la résistance pacifique des Sahraouis

    Alger, 26/09/2010 (SPS) Les participants à la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui », ont réaffirmé, dimanche à Alger, dans leur déclaration finale, la légitimité de la résistance populaire pacifique du peuple sahraoui dans les territoires occupés.

    Les 304 participants venus de quatre continents ont appelé, dans cette déclaration, les Nations unies à l’application « immédiate » des résolutions du Conseil de sécurité qui recommandent l’organisation d’un référendum d’autodétermination « transparent et loyal, droit inaliénable reconnu au peuple sahraoui par toute la communauté internationale ». 

    Dénonçant les violations répétées des droits de l’homme par l’occupation marocaine au Sahara occidental, ils ont appelé l’Onu, l’Union européenne, l’Union africaine, les ONG internationales et tous les militants des droits de l’homme « à garantir rapidement, par tous les moyens possibles, le respect des droits de l’homme par le Maroc et aussi mettre fin aux souffrances des militants sahraouis emprisonnés ». 

    « La conférence internationale interpelle le président et le gouvernement français à adopter une position digne de la France, patrie des droits de l’homme, afin de permettre l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental », lit-on encore dans cette déclaration. 

    Les participants ont, par ailleurs, dénoncé « la prédation systématique des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc, avec la complicité, directe ou indirecte, de pays tiers, essentiellement européens qui, pourtant, ont inscrit dans leur charte d’association la conditionnalité du respect des droits de l’homme et le respect du droit international ». 

    Ils ont appelé, dans le même contexte, l’Onu à assurer aux réfugiés sahraouis une aide humanitaire « suffisante » et « multiforme » qui puisse apporter aux Sahraouis le « minimum nécessaire » à bénéficier de soins, d’alimentation, d’éducation, de formation, d’activités culturelles et de bien-être social. 

    Les participants, qui ont relevé, d’autre part, la présence d’un nombre « impressionnant » de représentants des médias tant algériens qu’étrangers, les ont sollicité pour porter « plus largement possible » et « le loin possible » l’écho du combat sahraoui pour la dignité. 

    Tout en rendant un hommage « appuyé » à l’Algérie pour la constance de sa position politique « adossée à des principes intangibles et à la légalité internationale », ils ont chargé le co-organisateur de cette conférence internationale, de saisir les souverains et présidents des Etats du monde, les organisations multilatérales et les ONG internationales « pour user de leur pouvoir afin que cesse le calvaire du peuple sahraoui et qu’il puisse lui être permis de choisir librement son destin ». 

    La conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui », co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui et l’Union des juristes sahraouis, a vu la participation de représentants de 304 participants venus de quatre continents, de plus de 70 militants sahraouis des droits de l’homme des territoires occupés, ainsi que d’une forte délégation du Front Polisario conduite par le Premier ministre, M. Abdelkader Taleb Omar.(SPS) 
  • Le Timor oriental condamne les tentatives visant à entraver la décolonisation du Sahara occidental

    New York, 26/09/2010 (SPS) Le président du Timor oriental, José Manuel Ramos-Horta, a exprimé sa préoccupation concernant les tentatives répétées du Maroc devant la décolonisation du Sahara occidental.

    M. Horta, qui s’exprimait devant la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU a déclaré « que c’est une honte pour la communauté internationale au moment où des centaines de milliers de réfugiés sahraouis continuent à souffrir » depuis plus de 35 ans en raison de l’occupation illégale de leur territoire.

    « La disponibilité de la volonté politique contribuera à trouver une solution à la cause sahraouie », a ajouté le président, José Manuel Ramos-Horta. (SPS)
  • Liberté pour les prisonniers politiques sahraouis

    HALTE A L’ARBITRAIRE !
    Liberté pour les prisonniers politiques sahraouis
    Communiqué de l’AFASPA
    Trois hommes qui symbolisent le défi au colonisateur marocain qui veut maîtriser le peuple et le territoire du Sahara occidental. Ils totalisent 61 mois de disparition forcée, 1 an et 5 mois de prison sous HassanII, 83 mois de prison sous Mohamed VI. Ils sont incarcérés depuis près d’un an alors que la justice du Maroc bredouille sur ce qu’elle doit faire face à leur défi. NOUS DEVONS LES FAIRE SORTIR DE PRISON.
    COMMUNIQUE
     Ali Salem Tamek, Président du Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l’Homme, (1 an et 5 mois de prison sous Hassan II et 2 ans et 11 mois sous Mohamed VI)
     Brahim Dahane, Président de l’Association Sahraouie des Victimes des violations graves des Droits de l’Homme, (3 ans et 7 mois de disparition forcée sous Hassan II et 1 an et 8 mois de prison sous Mohamed VI)
     Ahmed Naciri, Secrétaire général du Comité Sahraoui des Droits de l’Homme (18 mois de disparition forcée sous Hassan II et 2 ans et 4 mois de prison sous Mohamed VI)
    Arrêtés le 8 octobre 2009 à leur retour d’une visite dans les campements de réfugiés de la RASD avec 4 autres personnes. L’une d’elle fut mise en liberté en février, les prisonniers ont par la suite observé une grève de la faim de 41 jours qu’ils ont suspendue sous la promesse d’une libération. Si trois d’entre eux ont libérés mi mai, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Ahmed Naciri sont toujours derrière les barreaux depuis près d’une année sans qu’une procédure judiciaire ne leur soit opposée. Le tribunal militaire (saisi pour couvrir une garde à vue hors délai) vient de se déclarer incompétent alors que le juge avait retenu contre eux les charges d’ « atteinte à la sûreté extérieure du pays, espionnage au profit d’un état étranger et atteinte à l’intégrité territoriale ». Ces prisonniers d’opinion devraient être déférés devant le Procureur général du Tribunal de deuxième instance de Casablanca. Cette mascarade judiciaire, dans laquelle le pouvoir marocain s’enlise, n’a qu’un but : bâillonner des hommes qui s’expriment avec tout un peuple sur leur droit imprescriptible à l’autodétermination ainsi que le stipule la résolution 1514 de l’Assemblée Générale de l’ONU du 14 décembre 1960 sur les peuples colonisés. Rien ni personne ne fera renoncer les Sahraoui(e)s à exercer ce droit, quelles que soient les privations, les brimades et crimes perpétrés par le colonisateur marocain. L’AFASPA exprime sa solidarité et sa profonde amitié à l’égard des militant(e)s qui avec courage et détermination, se battent pour défendre la valeur universelle de liberté et le respect du droit international.
    Bagnolet, le 25 septembre 2010
    Source : AFASPA, 25/9/2010

  • La répression marocaine dénoncée à Alger

    L’ancien chef de la direction du personnel militaire (CMPO) de la MINURSO, le général Esegbuyota Okiti, a dénoncé hier à Alger la répression «féroce» exercée par le Maroc contre la résistance pacifique du peuple sahraoui des territoires occupés, appelant, en conséquence, à l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme. 

    Ce commandant d’escadron des forces aériennes du Nigeria, désigné au sein de la MINURSO en 2004 pour une mission d’une année, a insisté dans son témoignage à la conférence internationale sur «les droits des peuples à la résistance: le cas du Sahara Occidental», sur la
    démolition par les forces de sécurité marocaines des maisons des Sahraouis à Laayoune (capitale occupée du Sahara Occidental). 

    Il a également évoqué la répression exercée par les forces marocaines contre les rassemblements populaires sahraouis, notamment celui organisé par les femmes et les enfants sahraouis au mois de mars 2005. «J’ai été témoin à Laayoune de la démolition de maisons de sahraouies. Cela m’a rappelé le regroupement forcé de la population noire par le régime de l’apartheid des années 1950″, a-t-il dit à ce propos. 

    «Les Sahraouis ont protesté et leurs protestations ont été accueillies avec une opposition rigide. Ils ont été battus et des bulldozers ont été utilisés pour démolir leurs maisons», a-t-il ajouté. «Certains Sahraouis ont été même battus d’une manière inhumaine. Nous ne pouvions rien faire, étant donné que notre mandat n’inclut pas la surveillance des violations des droits de l’homme», a-t-il poursuivi. Il a affirmé, dans ce contexte, qu’il croyait «fortement» que le mandat de la MINURSO devait être élargi à la protection des droits fondamentaux de l’homme au Sahara Occidental. «L’ONU devrait mettre en place un processus de protection des droits de l’homme au Sahara Occidental», a-t-il plaidé. 

    Le général Esegbuyota Okiti, qui a indiqué avoir visité les territoires sahraouis libérés en 2004, a déploré les conditions de vie difficiles des Sahraouis, soulignant, cependant, que les Sahraouis qui vivent dans ces territoires «sont heureux de vivre en liberté » et rejettent «la domination étrangère et la colonisation». «Les l’autre côté (territoires libérés) étaient tout à fait libres. Ils se sont rendus dans ces territoires de leur propre gré, pour fuir la répression et les violations des droits de l’homme» a-t-il encore affirmé.
    Le Quotidien d’Oran, 26/9/2010
  • Liberté pour les prisonniers politiques sahraouis

    HALTE A L’ARBITRAIRE !
    Liberté pour les prisonniers politiques sahraouis
    Communiqué de l’AFASPA
    Trois hommes qui symbolisent le défi au colonisateur marocain qui veut maîtriser le peuple et le territoire du Sahara occidental. Ils totalisent 61 mois de disparition forcée, 1 an et 5 mois de prison sous HassanII, 83 mois de prison sous Mohamed VI. Ils sont incarcérés depuis près d’un an alors que la justice du Maroc bredouille sur ce qu’elle doit faire face à leur défi. NOUS DEVONS LES FAIRE SORTIR DE PRISON.
    COMMUNIQUE
     Ali Salem Tamek, Président du Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits de l’Homme, (1 an et 5 mois de prison sous Hassan II et 2 ans et 11 mois sous Mohamed VI)
     Brahim Dahane, Président de l’Association Sahraouie des Victimes des violations graves des Droits de l’Homme, (3 ans et 7 mois de disparition forcée sous Hassan II et 1 an et 8 mois de prison sous Mohamed VI)
     Ahmed Naciri, Secrétaire général du Comité Sahraoui des Droits de l’Homme (18 mois de disparition forcée sous Hassan II et 2 ans et 4 mois de prison sous Mohamed VI)
    Arrêtés le 8 octobre 2009 à leur retour d’une visite dans les campements de réfugiés de la RASD avec 4 autres personnes. L’une d’elle fut mise en liberté en février, les prisonniers ont par la suite observé une grève de la faim de 41 jours qu’ils ont suspendue sous la promesse d’une libération. Si trois d’entre eux ont libérés mi mai, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Ahmed Naciri sont toujours derrière les barreaux depuis près d’une année sans qu’une procédure judiciaire ne leur soit opposée. Le tribunal militaire (saisi pour couvrir une garde à vue hors délai) vient de se déclarer incompétent alors que le juge avait retenu contre eux les charges d’ « atteinte à la sûreté extérieure du pays, espionnage au profit d’un état étranger et atteinte à l’intégrité territoriale ». Ces prisonniers d’opinion devraient être déférés devant le Procureur général du Tribunal de deuxième instance de Casablanca. Cette mascarade judiciaire, dans laquelle le pouvoir marocain s’enlise, n’a qu’un but : bâillonner des hommes qui s’expriment avec tout un peuple sur leur droit imprescriptible à l’autodétermination ainsi que le stipule la résolution 1514 de l’Assemblée Générale de l’ONU du 14 décembre 1960 sur les peuples colonisés. Rien ni personne ne fera renoncer les Sahraoui(e)s à exercer ce droit, quelles que soient les privations, les brimades et crimes perpétrés par le colonisateur marocain. L’AFASPA exprime sa solidarité et sa profonde amitié à l’égard des militant(e)s qui avec courage et détermination, se battent pour défendre la valeur universelle de liberté et le respect du droit international.
    Bagnolet, le 25 septembre 2010
    Source : AFASPA, 25/9/2010

  • La répression marocaine dénoncée à Alger

    L’ancien chef de la direction du personnel militaire (CMPO) de la MINURSO, le général Esegbuyota Okiti, a dénoncé hier à Alger la répression «féroce» exercée par le Maroc contre la résistance pacifique du peuple sahraoui des territoires occupés, appelant, en conséquence, à l’élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme. 

    Ce commandant d’escadron des forces aériennes du Nigeria, désigné au sein de la MINURSO en 2004 pour une mission d’une année, a insisté dans son témoignage à la conférence internationale sur «les droits des peuples à la résistance: le cas du Sahara Occidental», sur la
    démolition par les forces de sécurité marocaines des maisons des Sahraouis à Laayoune (capitale occupée du Sahara Occidental). 

    Il a également évoqué la répression exercée par les forces marocaines contre les rassemblements populaires sahraouis, notamment celui organisé par les femmes et les enfants sahraouis au mois de mars 2005. «J’ai été témoin à Laayoune de la démolition de maisons de sahraouies. Cela m’a rappelé le regroupement forcé de la population noire par le régime de l’apartheid des années 1950″, a-t-il dit à ce propos. 

    «Les Sahraouis ont protesté et leurs protestations ont été accueillies avec une opposition rigide. Ils ont été battus et des bulldozers ont été utilisés pour démolir leurs maisons», a-t-il ajouté. «Certains Sahraouis ont été même battus d’une manière inhumaine. Nous ne pouvions rien faire, étant donné que notre mandat n’inclut pas la surveillance des violations des droits de l’homme», a-t-il poursuivi. Il a affirmé, dans ce contexte, qu’il croyait «fortement» que le mandat de la MINURSO devait être élargi à la protection des droits fondamentaux de l’homme au Sahara Occidental. «L’ONU devrait mettre en place un processus de protection des droits de l’homme au Sahara Occidental», a-t-il plaidé. 

    Le général Esegbuyota Okiti, qui a indiqué avoir visité les territoires sahraouis libérés en 2004, a déploré les conditions de vie difficiles des Sahraouis, soulignant, cependant, que les Sahraouis qui vivent dans ces territoires «sont heureux de vivre en liberté » et rejettent «la domination étrangère et la colonisation». «Les l’autre côté (territoires libérés) étaient tout à fait libres. Ils se sont rendus dans ces territoires de leur propre gré, pour fuir la répression et les violations des droits de l’homme» a-t-il encore affirmé.
    Le Quotidien d’Oran, 26/9/2010
  • Les participants dénoncent la répression marocaine

    Cette tribune est le moyen de dénoncer la politique de répression menée par les autorités coloniales marocaines contre les Sahraouis dans les territoires occupés. Outre, y dénoncer également, et encore une fois, la violation massive des droits de l’Homme face à un colon qui «fait la sourde oreille en dépit des appels des institutions onusiennes et de la communauté internationale à appliquer les résolutions des Nations unies».

    Les participants à la conférence internationale de soutien à la résistance sahraouie ont affirmé, hier à Alger, la légitimité de la résistance pacifique de ce peuple face à l’oppression marocaine. La conférence portant sur le thème « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui », a réuni quelque 304 participants venus de 33 pays, a été l’occasion pour les participants de renouveler et réaffirmer leur soutien indéfectible à la cause sahraouie. Cette même rencontre, couverte par une vingtaine de médias étrangers, est une « tribune pour reconnaître au peuple sahraoui le droit à résister à l’occupation illégale de son territoire par le Maroc », a-t-on souligné auprès des organisateurs. Cette tribune, ajoute-t-on, est le moyen de dénoncer la politique de répression menée par les autorités coloniales marocaines contre les Sahraouis dans les territoires occupés. Outre, y dénoncer également, et encore une fois, la violation massive des droits de l’Homme face à un colon qui, affirme-t-on, « fait la sourde oreille en dépit des appels des institutions onusiennes et de la communauté internationale à appliquer les résolutions des Nations unies ». 

    La première journée a été marquée par les témoignages des participants, notamment étrangers, qui se sont rendus sur les territoires occupés et ont pu faire, disent-ils, « le constat amer d’un peuple opprimé, réprimé par tous les moyens par les forces coloniales marocaines ». De nombreux diplomates et représentants de la société civile sont venues, elles aussi, confirmer les témoignages des participants. Le Premier ministre de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Abdelkader Taleb Omar, a pour sa part, déclaré que « l’organisation de cette conférence, qui intervient quelques jours seulement après la célébration de la journée de la paix, est l’occasion de dire que le droit à l’autodétermination indéniable  », avant d’ajouter qu’ « il s’agit là d’un message au colon marocain lui indiquant que le peuple sahraouie a lui aussi le droit à résister jusqu’à ce qu’il recouvre à ses droits les plus fondamentaux, dont celui de vivre sur ses terres libres ». 

    Les participants ont aussi appelé les autorités marocaines à rompre le huis clos médiatique imposé aux populations sahraouies et encourager de ce fait les médias étrangers à se rendre dans les territoires occupés. Le Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, ont coorganisé cet évènement. Les participants interpellent, encore une fois, l’Union européenne (UE), quant à sa double position vis-à-vis du conflit au Sahara Occidental et appellent à l’arrêt de la spoliation des ressources naturelles du Sahara Occidental.  

    La conférence internationale se terminera aujourd’hui et sera sanctionnée par une déclaration finale qui sera élaborée par l’ensemble des participants.

    Par : Massinissa Benlakehal

    Le Midi Libre, 26/9/2010
  • Plus de 30 000 Sahraouis torturé depuis l’invasion marocaine

    Le défenseur sahraoui des droits humains, El Mami Amar Salem a dénoncé devant la 15e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève la «torture et d’autres formes de traitements dégradants et inhumains» infligés par les forces marocaines contre les civils sahraouis et plus particulièrement contre les prisonniers politiques, les personnes disparues et les militants des droits humains. 

    El Mami Amar Salem, qui intervenait au nom du Collectif des défenseurs des droits humains sahraouis (CODESA) et du comité sahraoui contre la torture (CSCT) a précisé que cette politique de répression marocaine a pour objectif de «terroriser la population et détruire sa volonté de s’exprimer sur ses opinions en faveur du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.» 

    Dans ce contexte, le défenseur sahraoui des droits humains a lancé un appel pressant à la communauté internationale, notamment le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, pour assurer le respect de la Convention contre la torture, signée et ratifiée par le gouvernement marocain. Il a également appelé à dépêcher une commission d’enquête internationale autour de «la persistance et la gravité de la pratique de la torture dont ont été victimes plus de 30 000 citoyens sahraouis depuis le début de l’invasion marocaine en 1975.» Le défenseur sahraoui des droits de l’homme a enfin demandé à exercer des pressions sur le Maroc pour la libération des prisonniers politiques sahraouis, Ali Salem Tamek, Hamadi Nasiri et Brahim Dahane et tous les autres prisonniers d’opinion sahraouis qui croupissent encore dans les prisons marocaines.

    R. I.