Mois : septembre 2010

  • 720.000 Marocains habitent dans des maisons menaçant ruine et dorment dans des conditions périlleuses

    RABAT – Au total 720.000 Marocains sont installés dans une vingtaine de villes dormant dans des conditions périlleuses dans des habitations abritant quelque 144.000 familles, dont 112.000 dans les Médinas, casbahs et Ksours et 32.000 dans des quartiers d’habitat non réglementaires, indique le journal « la vie économique ». Cette dégradation de l’habitat au Maroc trouve son explication dans la vétusté des bâtisses mais également dans la situation sociale et économique difficile de la majorité des familles marocaines qui résident dans ces maisons situées notamment dans les villes de Fès, Casablanca, Oujda, Marrakech, Salé, Rabat, Meknès et Tétouan, les plus touchées.

    La problématique de l’habitat menaçant ruine touche différents tissus urbains. Outre le vieux parc, constitué de logements réglementaires mais affecté par le vieillissement et le manque d’entretien, les constructions menaçant ruine se localisent essentiellement dans deux principales formes du tissu urbain, à savoir : les médinas et les quartiers d’habitat non réglementaire.

    Dans les médinas, les risques d’effondrement, indique-t-on, sont inhérents à des facteurs multiples : vétusté des habitations et des réseaux, structures défaillantes, manque d’entretien des constructions, surexploitation des espaces, etc. On relève, généralement deux cas de figures : Des maisons en ruine abandonnées, constituant des dépotoirs, qui représentent un danger pour la stabilité des constructions mitoyennes et des constructions présentant des signes avancés de fragilité menaçant ruine mais occupés, nécessitant des travaux de confortement ou de démolition.

    Dans les quartiers d’habitat non réglementaire, certaines constructions sont bâties sur des sites non appropriés ou présentent des risques dus à un mode de construction ne respectant pas les normes techniques en vigueur, ce qui entraîne des dégradations pouvant aller de la simple fissure à des problèmes plus sérieux d’effondrement.

    Selon les experts de l’habitat, les causes d’instabilité des constructions menaçant ruine sont dues à 4 facteurs. Le premier, l’habitat clandestin, réalisé sans études, sans contrôle et en dehors de toute autorisation officielle. Le second, les constructions mal étudiées exposées à des erreurs de conception qui peuvent se manifester par une instabilité patente. Le troisième, les constructions déstabilisées par des modifications soient interne (suppression d’un élément porteur important) ou externe (déstabilisation des fondations par l’exécution de fouilles mitoyennes). En dernier lieu, les constructions vétustes qui souffrent d’un manque d’entretien.

    Faute d’entretien, les vieilles bâtisses et les habitats insalubres s’effondrent les uns après les autres, coûtant la vie à des dizaines de personnes. Mais l’habitat au Maroc pose aussi un autre problème: celui de la négligence car trop souvent, on confond vitesse et précipitation, souligne un expert en habitat.

    Pour sa part M. Abderrahim Kassou, président de l’association Casamémoire pour la sauvegarde du patrimoine architectural, considère que « la question de l’habitat au Maroc mérite un raisonnement plus global et par conséquent, des solutions plus globales ». « Certes, il y a le problème des vieilles bâtisses mais la qualité de la construction actuelle laisse aussi à désirer », déclare-t-il.

    Face à ces difficultés, s’ajoute, selon « la vie économique », la résistance des familles qui refusent d’évacuer leurs maisons et ne souhaitent pas être relogées. Ces familles considérées comme étant les plus pauvres du Maroc affirment souvent n’avoir pas les moyens financiers nécessaires pour accompagner toute décision d’évacuation et de relogement. (APS)
  • Le Maroc pointé du doigt par la communauté internationale

    La République islamique de Mauritanie, a estimé samedi à New York, qu’une « solution rapide » à la question du Sahara occidental, avec le consentement des parties concernées, « contribuera à accélérer le rythme d’intégration du Maghreb, et permettra à l’Union du Maghreb de jouer pleinement son rôle en tant que partenaire efficace régionale indispensable ».

    Dans son discours à la session 65 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre mauritanien, M. Moulay Mohamed Laghdaf, a souligné que  » la création d’un Maghreb arabe uni est une option stratégique pour les peuples de la région, et son gel se reflétera négativement sur l’avenir de cette région vitale du monde ».

    D’autres intervenants du Timor Oriental, Namibie, Algérie, etc. n’ont pas oublié de rappeler la nécessité de résoudre le problème du Sahara Occidental comme facteur menaçant la stabilité régionale.

    Le Ministre des Affaires Etrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos a déclaré devant l’AG de l’ONU que son pays soutient les efforts de l’Envoyé Spécial Chritopher Ross. Celui-ci, dans une lettre adressée au dénommé »club des amis » avait clairement dénoncé le manque de sérieux du gouvernement marocain dans les séances des négociations recommandées par le Conseil de Sécurité pour mettre fin à ce conflit qui oppose le Maroc au peuple sahraoui depuis 36 ans.

    Auparavant, le diplomate espagnol dans une conférence de presse avec son homologue français, Bernard Kouchner, Moratinos avait indiqué que la résolution du problème sahraoui impliquerait automatiquement la résolution de celui du Sahel. Peut-on considérer cela comme un avertissement aux autorités marocaines? En tout cas, il est clair que tout le monde est lasse de ce conflit qui menace la réputation de l’ONU.
  • Coup de froid entre les deux voisins : Le Maroc accusé de mener une «campagne politico-médiatique» contre l’Algérie.

    Coup de froid entre Alger et Rabat. L’arrestation par le Polisario mardi 22 septembre de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, ex-inspecteur général de la police du Polisario, pour «espionnage au profit du Maroc», provoque une pic de tension dans les relations entre l’Algérie et le Maroc.
    Dans une dépêché diffusée dimanche 26 septembre par l’agence de presse officielle APS (Algérie presse service) et lue au cours du journal télévisé de 20 heures de la télévision nationale, les autorités algériennes accusent directement le gouvernement marocain de mener une campagne politico-médiatique contre l’Algérie. Cette campagne a pour prétexte, explique la dépêche, l’arrestation de l’ex-inspecteur général de la police du Polisario. «Cette campagne vise à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure au regard de la légalité internationale une question de décolonisation», souligne l’agence officielle.
    L’arrestation de Ould Sidi Mouloud a été vivement critiqué par des journaux, des associations et des partis politiques marocains qui accusent explicitement l’Algérie d’avoir organisé le coup contre l’ex-inspecteur de la police du Polisario. Jeudi 23 septembre le porte-parole du gouvernement marocain, Khalid Naciri, a insisté sur l’engagement de son pays à assurer la défense d’Ould Sidi Mouloud. «Le Maroc ne baissera pas la garde. Il a le devoir de défendre Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et d’attirer l’attention du monde entier sur le scandale qui se déroule de l’autre côté des frontières», a affirmé M. Naciri lors d’un point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement tenu, à Rabat, sous la présidence du Premier ministre Abbas El Fassi. «Que les choses soient claires : il a été kidnappé et emmené vers une destination inconnue dans les camps de Tindouf, à l’intérieur du territoire algérien », a ajouté le porte-parole en précisant que «l’Etat algérien ne peut en aucun cas se défausser de sa responsabilité».
    La réponse à ces accusations est donc venue sous la forme de cette dépêche de l’APS dont on se doute qu’elle ait l’aval des plus hautes autorités algériennes.
    Alger et Rabat entretiennent des relations très tendues en raison de la persistance du conflit au Sahara occidental. Pour le Maroc, ce territoire est une partie indissociable du royaume chérifien. Pour l’Algérie qui milite pour l’autodétermination du Polisario, le règlement de ce conflit doit se faire sous l’égide des Nations-Unies. Les frontières entre l’Algérie et le Maroc sont fermées depuis 1994.
    Nous reproduisons ici intégralement le texte de la dépêche de l’APS.

    Algérie-Maroc-SaharaOccidental 

    La campagne politico-médiatique du Maroc contre l’Algérie vise à dénaturer la question du Sahara occidental
    ALGER, 26 sept 2010 (APS) -Le gouvernement marocain, prenant prétexte de l’arrestation 
    par le Front Polisario de M. Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police dans un camp de réfugiés sahraouis, a lancé une campagne politique et médiatique contre l’Algérie. Cette campagne vise à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure au regard de la légalité internationale une question de décolonisation. 
    L’Algérie constate avec regret qu’au moment où les Nations unies, par le biais de leur secrétaire général et de son Envoyé personnel, l’ambassadeur Christopher Ross, déploient de précieux efforts pour aider le Maroc et le Front Polisario à reprendre le chemin des négociations afin de trouver une issue au conflit, conformément aux règles et principes du droit international, le Maroc, plutôt que de jouer l’apaisement et d’aider à la reprise du processus de négociations, a choisi le chemin inverse et a opté pour l’escalade dans une tentative manifeste de se dérober, une fois de plus, à ses responsabilités.
    L’Algérie a, dès le début, relevé dans le cas de M. Ould Sidi Mouloud, une tentative préméditée des autorités marocaines, à la veille d’échéances importantes, de l’impliquer dans une affaire dont elles comptaient, manifestement, se servir dans leurs vains efforts de semer la confusion et de se soustraire à leurs responsabilités en tant que puissance occupante d’un territoire inscrit sur la liste, tenue par les Nations unies, des territoires non-autonomes.
    Cette attitude des autorités marocaines, n’est pas de nature à faire avancer la cause de la paix dans la région et à faciliter la mission de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. 
    L’Algérie ne peut que s’étonner de constater que, dans leur instrumentalisation d’une affaire qui ne concerne que le Maroc et le Front Polisario, M. Ould Sidi Mouloud ayant été arrêté et incarcéré par le Front Polisario, en territoires sahraouis, les autorités marocaines se soient évertuées à dénoncer des atteintes dont l’Algérie serait coupable en matière de liberté de mouvement et de liberté d’expression. 
    Ces accusations, déplorables et infondées, constituent une fuite en avant des autorités marocaines dans leur gestion du problème de décolonisation que représente la question du Sahara occidental et qui, par ailleurs, pratiquent une politique de répression massive et systématique des droits de l’homme dans les territoires occupés, comme en témoignent les multiples rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme.
    l’Algérie qui assume ses responsabilités de protection des réfugiés, conformément à la législation internationale y afférente, prend à témoin la communauté internationale devant l’obstruction dont le Maroc ne cesse de faire montre à chaque fois qu’une opportunité sérieuse lui est offerte de trouver, conformément à la légalité internationale, une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.(APS)


    DNA, 26/9/2010
  • Abdelkader Taleb Omar : «Nous n’allons pas rester les bras croisés»

    -Monsieur le Premier ministre, qu’attendez-vous de cette conférence d’Alger ?

    Tout d’abord, je tiens à souligner que nous sommes fiers et contents de la tenue de cette conférence mais surtout de la participation exceptionnelle des grandes personnalités venues des quatre coins du monde. Mais aussi de nos militants qui ont bravé l’interdit de nos territoires occupés pour venir y apporter leurs témoignages. Nous avons mené jusque-là une résistance pacifique mais celle-ci a désormais besoin d’une protection internationale. La tenue ici à Alger de cette conférence participe justement de cette volonté de sensibiliser le monde entier sur les atteintes aux droits de l’homme perpétrées par l’occupant marocain.

    «Le droit des peuples à la résistance» autour duquel est organisée cette conférence est un message adressé à l’autre partie (le Maroc) lui signifiant que nous n’allons pas rester les bras croisés s’il continue à ignorer la volonté du peuple sahraoui à son autodétermination. Nous utiliserons tous les moyens légitimes pour recouvrer nos droits spoliés et exercer notre souveraineté sur notre territoire. Notre combat va se poursuivre aussi longtemps que le régime marocain continuera à exercer sa domination.

    -L’intitulé de cette conférence suggère une détermination que le Front Polisario envisage de recourir à d’autres moyens, y compris la reprise des armes, pour faire aboutir son combat… 

    Effectivement, le droit à la résistance comprend à la fois la résistance par des moyens pacifiques mais aussi l’action armée. Pour nous, il s’agit d’un droit légitime et il appartient au peuple sahraoui et ses représentants de choisir l’option qui convient à son combat. Je vous ferais remarquer que notre peuple a une grande expérience aussi bien dans la résistance pacifique que dans la lutte armée. A l’heure actuelle, nous constatons que le combat pacifique et diplomatique enregistre des succès incontestables. Faut-il souligner à cet égard que c’est la première fois qu’un envoyé spécial des Nations unies, met aussi clairement les points sur les «i».

    M. Christopher Ross s’est, en effet, plaint à travers une lettre au SG de l’ONU de ce que le Maroc ne coopère pas avec lui. Habituellement, les envoyés spéciaux de l’ONU, dans le meilleur des cas, ne réclament rien et dans le pire s’alignent sur la position marocaine. Mais avec M. Ross, les choses semblent bouger dans la bonne direction. Nous attendons donc les réponses que le SG de l’ONU fournira aux préoccupations que son envoyé spécial a exprimées. Et c’est à la lumière de ces réponses que nous déciderons de la conduite à tenir.

    -Qu’en est-il Monsieur le Premier ministre de cette histoire de policier sahraoui qui est passé de l’autre côté, que le régime marocain brandit comme un trophée de guerre. 

    Pour nous, c’est une affaire tout à fait anodine que les autorités occupantes ont utilisé pour accuser l’Algérie de maltraiter les réfugiés. Ce policier n’a jamais foulé le sol algérien et il a été fait prisonnier dans les territoires libérés situés à 400km des frontières avec l’Algérie. Le régime marocain tente maladroitement d’utiliser cette affaire pour prétendre que les Sahraouis dans les camps acceptent le plan d’autonomie et que c’est l’Algérie qui les en empêche. Soit. Nous le défions alors d’accepter l’organisation d’un référendum et on verra si les Sahraouis des territoires libérés vont opter pour l’indépendance de leur pays ou rejoindre le Maroc.

    -C’est donc une manipulation sur fond d’espionnage d’après vous ?

    Je dois souligner qu’il y a de nombreux Sahraouis, femmes et hommes, qui font des allers et retours entre les territoires occupés et libérés en toute liberté sans qu’ils soient appréhendés. Mais ce cas que vous soulevez concerne un policier fonctionnaire, qui a juré fidélité au peuple et qui passe de l’autre côté pour livrer des secrets et renier son serment ; celui-là est pour nous un espion. Et dans une affaire d’espionnage, à l’image de ce qui se fait chez les Américains ou les Russes, il sera jugé pour ses actes. Il n’est donc pas question de liberté de circulation ou d’atteinte aux droits de l’homme comme veulent le faire croire les autorités marocaines. Il y a des procédures légales que les instances sahraouies vont suivre pour le cas de ce policier aussi bien dans les tribunaux civils ou militaires. Son jugement se fera en toute transparence, dans le respect des lois.

    -Cette affaire peut-elle porter atteinte au combat du peuple sahraoui et au moral des troupes ?

    Les Sahraouis connaissent la réalité et connaissent leurs ennemis. Les médias, qui relayent ce genre de ragots comme le journal Echarq El Awsat et la chaîne saoudienne Al Arabia, sont du reste bien connus. Que le régime marocain donne la parole aux Sahraouis pour qu’ils expriment leurs points de vue en toute liberté. C’est le défi que nous lui lançons pour séparer la vérité des faux-semblants. 

    -Y aura-t-il un autre round de négociations avec le Maroc ?

    Pour l’instant nous attendons les réponses qui seront fournies par le Conseil de sécurité de l’ONU à M. Christopher Ross. Il attend de voir s’il aura un appui pour mener à bien sa mission. L’envoyé spécial de l’ONU ne souhaite pas aboutir une nouvelle fois à l’échec. Il a d’ailleurs mis en garde dans sa lettre à M. Ban Ki-moon contre les dangers du statu quo.

    Hassan Moali
    El Watan, 26/9/2010
  • La campagne politico-médiatique du Maroc contre l’Algérie vise à dénaturer la question du Sahara occidental

    Le gouvernement marocain, prenant prétexte de l’arrestation par le Front Polisario de M. Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police dans un camp de réfugiés sahraouis, a lancé une campagne politique et médiatique contre l’Algérie.

    Le gouvernement marocain, prenant prétexte de l’arrestation par le Front Polisario de M. Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police dans un camp de réfugiés sahraouis, a lancé une campagne politique et médiatique contre l’Algérie. Cette campagne vise à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure  au regard de la légalité internationale une question de décolonisation.          

    L’Algérie constate avec regret qu’au moment où les Nations unies, par  le biais de leur secrétaire général et de son envoyé personnel, l’ambassadeur  Christopher Ross, déploient de précieux efforts pour aider le Maroc et le Front Polisario à reprendre le chemin des négociations afin de trouver une issue au  conflit, conformément aux règles et principes du droit international, le Maroc, plutôt que de jouer l’apaisement et d’aider à la reprise du processus de négociations,  a choisi le chemin inverse et a opté pour l’escalade dans une tentative manifeste  de se dérober, une fois de plus, à ses responsabilités.  
            
    L’Algérie a, dès le début, relevé dans le cas de M. Ould Sidi Mouloud, une tentative préméditée des autorités marocaines, à la veille d’échéances importantes,  de l’impliquer dans une affaire dont elles comptaient, manifestement, se servir dans leurs vains efforts de semer la confusion et de se soustraire à leurs responsabilités  en tant que puissance occupante d’un territoire inscrit sur la liste, tenue par les Nations unies, des territoires non-autonomes.           
    Cette attitude des autorités marocaines, n’est pas de nature à faire  avancer la cause de la paix dans la région et à faciliter la mission de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. 
             
    L’Algérie ne peut que s’étonner de constater que, dans leur instrumentalisation d’une affaire qui ne concerne que le Maroc et le Front Polisario – M. Ould Sidi  Mouloud ayant été arrêté et incarcéré par le Front Polisario, en territoires  sahraouis – les autorités marocaines se soient évertuées à dénoncer des atteintes  dont l’Algérie serait coupable en matière de liberté de mouvement et de liberté  d’expression.     
          
    Ces accusations, déplorables et infondées, constituent une fuite en  avant des autorités marocaines dans leur gestion du problème de décolonisation  que représente la question du Sahara occidental et qui, par ailleurs, pratiquent  une politique de répression massive et systématique des droits de l’homme dans  les territoires occupés, comme en témoignent les multiples rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme.  
            
    L’Algérie qui assume ses responsabilités de protection des réfugiés,  conformément à la législation internationale y afférente, prend à témoin la  communauté internationale devant l’obstruction dont  le Maroc ne cesse de faire  montre à chaque fois qu’une opportunité sérieuse lui est offerte de trouver,  conformément à la légalité internationale, une solution juste, durable et mutuellement  acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. 

    El Moudjahid, 26/9/2010

  • Sahara Occidental :la guerre des experts entre Alger et Rabat

    Alger et Rabat continuent leur bataille diplomatique autour de la question sahraouie .Après avoir utilisé tous les canaux de cette guerre d’usure les deux pays ont recours aux experts étrangers pour valider leurs positions.Samedi alors qu’à Alger un expert américain expliquait le droit des Sahraouis de disposer de leur destin, à Laayoune un spécialiste japonais vantait les mérites de l’occupation marocaine et vouait aux gémonies les Algériens. 
    Stephen Zunes, universitaire américain a affirmé pour sa part que le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental constitue un « précédent dangereux » du fait qu’il va remettre en cause le droit fondamental des peuples à l’autodétermination. L’universitaire américain, co-auteur d’un livre récent sur la question sahraouie, a souligné que « le droit des peuples à l’autodétermination est le droit le plus fondamental de l’homme », dans une intervention à la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui » organisée à Alger. 

    « Le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental, comme alternative, constitue un précédent dangereux qui va remettre en cause le droit à l’autodétermination consacré par la communauté internationale après la IIe Guerre mondiale », a-t-il dit. « Si la communauté internationale va jusqu’à justifier l’occupation militaire d’un territoire, cela va établir un précédent déstabilisant et dangereux », a-t-il mis en garde. Le président du centre japonais des études marocaines ne partage pas cette opinion et a déclaré ,lui ,le même jour que « l’Algérie qui abrite, soutient et finance le Polisario, est tenue pour responsable de tous ces crimes, qui se déroulent sur son territoire. »

    Matsumoto, écrit l’agence de presse marocaine, en visite à Laâyoune à la tête d’une délégation d’enseignants chercheurs, a rappelé des cas de violations des droits de l’homme enregistrés récemment dans les camps de Tindouf, citant notamment l’enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, l’interdiction d’une vingtaine de marocains de bénéficier de l’opération d’échange de visites familiales, et l’arrestation d’un groupe de la tribu Sellam explique la MAP
    Appelant à l’ouverture d’une enquête minutieuse pour déterminer la responsabilité de l’Algérie et du Polisario dans ces violations, l’expert japonnais a invité le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir une séance consacrée à ces cas pour interroger l’Algérie sur sa violation des droits international et humain, puisque qu’elle est, d’une part, partie essentielle dans le conflit et, d’autre, n’a pas respecté ses engagements conformément aux conventions internationales relatives à l’accueil des camps de réfugiés.

    Rabat n’a pas attendu notre expert nippon pour tenter de saisir une instance internationale contre l’Algérie. Un panel sur « l’expulsion arbitraire à la lumière du droit international » a été organisé, vendredi à Genève, en marge de la 15ème session du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU, au cours duquel les participants se sont penchés sur le cas des 45.000 familles marocaines expulsées d’Algérie en 1975″ indique une depêche de la Map. Bien entendu cette rencontre est sponsorisée par l’Association des Marocains victimes de l’expulsion arbitraire d’Algérie (AMVEAA), a été animée par des juristes et universitaires marocains. Les participants à cette rencontre ont appelé au jugement des personnes impliquées directement dans cette opération et demandé à l’Etat algérien d’indemniser les victimes, précisant que pour ce faire, ces dernières devraient d’abord saisir la justice algérienne et si, le cas échéant, elles n’obtiennent pas gain de cause, elles pourraient saisir les structures internationales. 

    Personne n’a dit au cours de cette rencontre que des milliers d’Algériens ont été expulsés du royaume et leurs biens confisqués ni que le gouvernement algérien a récemment demandé l’indemnisations de ses ressortissants.

  • La lutte sahraouie légitimée et encouragée

    Les participants à la conférence internationale d’Alger portant sur «La résistance des peuples : cas du peuple sahraoui» ont dénoncé le statu quo dans lequel le dossier du Sahara occidental a été plongé.

    «Ainsi l’ONU continue-t-elle de ne pas assurer l’application [des] résolutions du Conseil de sécurité, à savoir l’organisation rapide d’un référendum transparent et loyal qui permettrait au peuple sahraoui de choisir librement son destin», a noté la déclaration finale de la conférence. 

    Les participants venus de 31 pays ont regretté la fuite en avant de la communauté internationale en soulignant qu’»au moment où nous célébrons cette année le cinquantenaire de la résolution 1514 votée en 1960 par l’AG des Nations unies, on assiste encore à une non-exécution des dispositions de cette même résolution au bénéfice du premier peuple colonisé, au regard du droit international, qui est le peuple sahraoui, malgré la pertinence de toutes les autres résolutions de lui accorder le droit à l’autodétermination». 

    Tout en condamnant ce déni de justice, les participants ont réitéré leur soutien à la résistance que mènent les populations sahraouies des territoires occupés face à la «répression aveugle de l’occupant marocain qui se rend coupable quotidiennement de violations massives et répétées des droits de l’homme contre une population pacifique».

    Dans ce cadre, la Conférence internationale a pris acte des arrestations arbitraires, des détentions sans jugement, tortures ou condamnations à de lourdes peines à la suite de parodies de procès ainsi que des disparitions forcées. Aussi, les participants ont-ils noté « la spoliation systématique des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc qui s’est approprié de façon tout à fait illégale les richesses du territoire sahraoui avec la complaisance sinon la complicité de pays européens «. 

    Cela en prenant connaissance de «l’insuffisance de l’assistance humanitaire développée par les agences spécialisées de l’ONU et ce, notent-ils, malgré la bonne gestion officiellement constatée et reconnue au niveau des camps de réfugiés».

    Appel à l’organisation d’un référendum d’autodétermination

    La conférence d’Alger à laquelle ont pris part 70 militants sahraouis venus des territoires occupés et qui ont témoigné des violations dont sont victimes les militants a appelé la communauté internationale à organiser sans attendre un référendum d’autodétermination en faveur du peuple du Sahara occidental. Ils ont chargé les coorganisateurs de la Conférence de saisir les souverains et présidents des Etats du monde, les organisations multilatérales et les ONG internationales en vue d’user de leur pouvoir afin que cesse le calvaire du peuple sahraoui et qu’il puisse choisir librement son destin.  
              

    Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 26/9/2010
  • Les participants à la conférence internationale d’Alger réaffirment la légitimité de la résistance pacifique des Sahraouis

    Alger, 26/09/2010 (SPS) Les participants à la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui », ont réaffirmé, dimanche à Alger, dans leur déclaration finale, la légitimité de la résistance populaire pacifique du peuple sahraoui dans les territoires occupés.

    Les 304 participants venus de quatre continents ont appelé, dans cette déclaration, les Nations unies à l’application « immédiate » des résolutions du Conseil de sécurité qui recommandent l’organisation d’un référendum d’autodétermination « transparent et loyal, droit inaliénable reconnu au peuple sahraoui par toute la communauté internationale ». 

    Dénonçant les violations répétées des droits de l’homme par l’occupation marocaine au Sahara occidental, ils ont appelé l’Onu, l’Union européenne, l’Union africaine, les ONG internationales et tous les militants des droits de l’homme « à garantir rapidement, par tous les moyens possibles, le respect des droits de l’homme par le Maroc et aussi mettre fin aux souffrances des militants sahraouis emprisonnés ». 

    « La conférence internationale interpelle le président et le gouvernement français à adopter une position digne de la France, patrie des droits de l’homme, afin de permettre l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental », lit-on encore dans cette déclaration. 

    Les participants ont, par ailleurs, dénoncé « la prédation systématique des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc, avec la complicité, directe ou indirecte, de pays tiers, essentiellement européens qui, pourtant, ont inscrit dans leur charte d’association la conditionnalité du respect des droits de l’homme et le respect du droit international ». 

    Ils ont appelé, dans le même contexte, l’Onu à assurer aux réfugiés sahraouis une aide humanitaire « suffisante » et « multiforme » qui puisse apporter aux Sahraouis le « minimum nécessaire » à bénéficier de soins, d’alimentation, d’éducation, de formation, d’activités culturelles et de bien-être social. 

    Les participants, qui ont relevé, d’autre part, la présence d’un nombre « impressionnant » de représentants des médias tant algériens qu’étrangers, les ont sollicité pour porter « plus largement possible » et « le loin possible » l’écho du combat sahraoui pour la dignité. 

    Tout en rendant un hommage « appuyé » à l’Algérie pour la constance de sa position politique « adossée à des principes intangibles et à la légalité internationale », ils ont chargé le co-organisateur de cette conférence internationale, de saisir les souverains et présidents des Etats du monde, les organisations multilatérales et les ONG internationales « pour user de leur pouvoir afin que cesse le calvaire du peuple sahraoui et qu’il puisse lui être permis de choisir librement son destin ». 

    La conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui », co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui et l’Union des juristes sahraouis, a vu la participation de représentants de 304 participants venus de quatre continents, de plus de 70 militants sahraouis des droits de l’homme des territoires occupés, ainsi que d’une forte délégation du Front Polisario conduite par le Premier ministre, M. Abdelkader Taleb Omar.(SPS) 
  • Coup de froid entre les deux voisins : Le Maroc accusé de mener une «campagne politico-médiatique» contre l’Algérie.

    Coup de froid entre Alger et Rabat. L’arrestation par le Polisario mardi 22 septembre de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, ex-inspecteur général de la police du Polisario, pour «espionnage au profit du Maroc», provoque une pic de tension dans les relations entre l’Algérie et le Maroc.
    Dans une dépêché diffusée dimanche 26 septembre par l’agence de presse officielle APS (Algérie presse service) et lue au cours du journal télévisé de 20 heures de la télévision nationale, les autorités algériennes accusent directement le gouvernement marocain de mener une campagne politico-médiatique contre l’Algérie. Cette campagne a pour prétexte, explique la dépêche, l’arrestation de l’ex-inspecteur général de la police du Polisario. «Cette campagne vise à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure au regard de la légalité internationale une question de décolonisation», souligne l’agence officielle.
    L’arrestation de Ould Sidi Mouloud a été vivement critiqué par des journaux, des associations et des partis politiques marocains qui accusent explicitement l’Algérie d’avoir organisé le coup contre l’ex-inspecteur de la police du Polisario. Jeudi 23 septembre le porte-parole du gouvernement marocain, Khalid Naciri, a insisté sur l’engagement de son pays à assurer la défense d’Ould Sidi Mouloud. «Le Maroc ne baissera pas la garde. Il a le devoir de défendre Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et d’attirer l’attention du monde entier sur le scandale qui se déroule de l’autre côté des frontières», a affirmé M. Naciri lors d’un point de presse à l’issue du Conseil de gouvernement tenu, à Rabat, sous la présidence du Premier ministre Abbas El Fassi. «Que les choses soient claires : il a été kidnappé et emmené vers une destination inconnue dans les camps de Tindouf, à l’intérieur du territoire algérien », a ajouté le porte-parole en précisant que «l’Etat algérien ne peut en aucun cas se défausser de sa responsabilité».
    La réponse à ces accusations est donc venue sous la forme de cette dépêche de l’APS dont on se doute qu’elle ait l’aval des plus hautes autorités algériennes.
    Alger et Rabat entretiennent des relations très tendues en raison de la persistance du conflit au Sahara occidental. Pour le Maroc, ce territoire est une partie indissociable du royaume chérifien. Pour l’Algérie qui milite pour l’autodétermination du Polisario, le règlement de ce conflit doit se faire sous l’égide des Nations-Unies. Les frontières entre l’Algérie et le Maroc sont fermées depuis 1994.
    Nous reproduisons ici intégralement le texte de la dépêche de l’APS.

    Algérie-Maroc-SaharaOccidental 

    La campagne politico-médiatique du Maroc contre l’Algérie vise à dénaturer la question du Sahara occidental
    ALGER, 26 sept 2010 (APS) -Le gouvernement marocain, prenant prétexte de l’arrestation 
    par le Front Polisario de M. Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police dans un camp de réfugiés sahraouis, a lancé une campagne politique et médiatique contre l’Algérie. Cette campagne vise à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure au regard de la légalité internationale une question de décolonisation. 
    L’Algérie constate avec regret qu’au moment où les Nations unies, par le biais de leur secrétaire général et de son Envoyé personnel, l’ambassadeur Christopher Ross, déploient de précieux efforts pour aider le Maroc et le Front Polisario à reprendre le chemin des négociations afin de trouver une issue au conflit, conformément aux règles et principes du droit international, le Maroc, plutôt que de jouer l’apaisement et d’aider à la reprise du processus de négociations, a choisi le chemin inverse et a opté pour l’escalade dans une tentative manifeste de se dérober, une fois de plus, à ses responsabilités.
    L’Algérie a, dès le début, relevé dans le cas de M. Ould Sidi Mouloud, une tentative préméditée des autorités marocaines, à la veille d’échéances importantes, de l’impliquer dans une affaire dont elles comptaient, manifestement, se servir dans leurs vains efforts de semer la confusion et de se soustraire à leurs responsabilités en tant que puissance occupante d’un territoire inscrit sur la liste, tenue par les Nations unies, des territoires non-autonomes.
    Cette attitude des autorités marocaines, n’est pas de nature à faire avancer la cause de la paix dans la région et à faciliter la mission de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental. 
    L’Algérie ne peut que s’étonner de constater que, dans leur instrumentalisation d’une affaire qui ne concerne que le Maroc et le Front Polisario, M. Ould Sidi Mouloud ayant été arrêté et incarcéré par le Front Polisario, en territoires sahraouis, les autorités marocaines se soient évertuées à dénoncer des atteintes dont l’Algérie serait coupable en matière de liberté de mouvement et de liberté d’expression. 
    Ces accusations, déplorables et infondées, constituent une fuite en avant des autorités marocaines dans leur gestion du problème de décolonisation que représente la question du Sahara occidental et qui, par ailleurs, pratiquent une politique de répression massive et systématique des droits de l’homme dans les territoires occupés, comme en témoignent les multiples rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme.
    l’Algérie qui assume ses responsabilités de protection des réfugiés, conformément à la législation internationale y afférente, prend à témoin la communauté internationale devant l’obstruction dont le Maroc ne cesse de faire montre à chaque fois qu’une opportunité sérieuse lui est offerte de trouver, conformément à la légalité internationale, une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.(APS)


    DNA, 26/9/2010
  • Le Timor oriental condamne les tentatives visant à entraver la décolonisation du Sahara occidental

    New York, 26/09/2010 (SPS) Le président du Timor oriental, José Manuel Ramos-Horta, a exprimé sa préoccupation concernant les tentatives répétées du Maroc devant la décolonisation du Sahara occidental.

    M. Horta, qui s’exprimait devant la 65ème session de l’Assemblée générale de l’ONU a déclaré « que c’est une honte pour la communauté internationale au moment où des centaines de milliers de réfugiés sahraouis continuent à souffrir » depuis plus de 35 ans en raison de l’occupation illégale de leur territoire.

    « La disponibilité de la volonté politique contribuera à trouver une solution à la cause sahraouie », a ajouté le président, José Manuel Ramos-Horta. (SPS)