Mois : septembre 2010

  • Conférence internationale sur le Sahara occidental : Que fait l’ONU pour faire appliquer ses décisions ?

    « Pas d’alternative au référendum d’autodétermination », « Le Polisario est l’unique représentant du peuple sahraoui »… La conférence internationale sur la résistance sahraouie a été ponctuée hier, à Alger, par de nombreux slogans et des chants patriotiques, qui en disent long sur le combat du peuple du Sahara occidental, mais surtout sur les enjeux actuels entourant le vieux dossier de l’ex-colonie espagnole.

    Organisée conjointement par le Comité national de soutien au peuple sahraoui (Cnasps) et l’Union des juristes sahraouis (UJS), à la veille de la session de la 4e Commission de l’ONU chargée des affaires de décolonisation, cette rencontre a réuni durant 2 jours, plus de 300 participants venus des 4 continents et représentant 33 pays.

    Elle a été qualifiée d’ »événement important » par le Chef du gouvernement sahraoui, Abdelkader Taleb Omar. Dans son discours de clôture, ce dernier s’est félicité de cette tribune algérienne pour véhiculer « le témoignage vivant » de ! ce qu’endure la population sahraouie des territoires occupés du Sahara occidental. Le ministre de la RASD a également dénoncé « la persistance aveugle du Maroc », faisant référence au plan d’autonomie marocain, une « proposition inacceptable d’une solution non conforme au droit international et aux résolutions du Conseil de sécurité ».

    Il a, en outre, salué la décision de participants d’autres pays à accompagner les 70 résistants sahraouis des territoires occupés, lors de leur retour.

    Selon lui, le rendez-vous d’Alger, appuyé par la 36e Conférence européenne des comités de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), qui se tiendra fin octobre en France, insufflera un nouvel élan à la résistance, parce que « le combat se poursuivra » jusqu’au recouvrement des droits nationaux du peuple sahraoui.

    Avant lui, les activistes sahraouis, venus des territoires sous occupation marocaine, se sont succédé pour raconter leur calvaire quotidien face à l’occupation, voire au « régime si! oniste marocain ». D’aucuns ont interpellé l’assistance ainsi q! ue les instances régionales et internationales sur le sort des civils, des prisonniers politiques et des disparus sahraouis, en appelant à la mise en place de mécanismes onusiens de protection des droits de l’Homme et en prévenant que « les jeunes prendront leurs responsabilités » ; d’autres ont tenu à réitérer leur serment vis-à-vis des martyrs et des invalides de la guerre d’Indépendance, non sans insister sur le caractère colonial du conflit.

    D’autres encore ont interpellé la direction du Polisario sur les perspectives d’avenir, face à l’impuissance de l’ONU, au double langage de l’Europe et à l’impunité dont joui le régime de Rabat. « Toute la population sahraouie, des territoires occupés et des camps de réfugiés, en particulier les jeunes, appelle la direction à changer la donne », a déclaré Naâma Asfari, co-président du Comité pour le respect des droits de l’Homme au Sahara occidental (Corelso) à la presse, rappelant aussi la responsabilité de l’ONU, de la Minurso et! même du Maroc. 

    D’après lui, après 20 ans de guerre et 20 ans de ni guerre ni paix, la nouvelle génération de Sahraouis est consciente qu’elle résiste « pour son existence et pour l’indépendance », mais elle aspire à avancer plus vite dans la réalisation du « projet national ».
    Algérie Info, 27/9/2010
  • Vives protestations après la visite de sénateurs français

    Le groupe d’amitié France-Maroc vient d’organiser au Maroc du 13 au 17 septembre 2010, une mission sénatoriale, dirigée par Christian Cambon, sénateur du Val de Marne et président du groupe d’amitié. Cette délégation importante, par le nombre et la qualité de ses membres, dont Jean-Pierre Chauveau, sénateur de la Sarthe et ancien suppléant de l’actuel Premier ministre, François Fillon, ne s’est pas arrêtée aux frontières internationalement reconnues du Maroc, mais a surtout « visité » le Sahara Occidental. Visite pilotée par les autorités marocaines jusqu’à Dakhla au Sahara Occidental qui, d’après les dernières déclarations du sénateur Cambon, avait pour but d’exprimer la position de la France vis à vis du conflit, position qui se résume au soutien de toute la délégation au plan d’autonomie marocain, jugé comme seule solution concrète et réaliste. 

    L’association des amis de la RASD s’indigne de cette visite de sénateurs français dans les territoires occupés de la Rasd et dans un communiqué « ne peut que très vivement s’étonner qu’une telle délégation officielle émanant d’une de nos Assemblées, s’autorise une telle violation des règles et du droit international en se rendant dans un territoire, le Sahara Occidental, occupé depuis 35 ans par le Maroc et dont la population n’a pu jusqu’à présent exercè son droit inaliénable à l’autodétermination.» 

    L’association interpelle les élus français leur rappelant au passage qu’aucun État ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, qu’une mission de paix de l’ONU, la Minurso y est installée depuis 1991 pour organiser un référendum et qu’il est « très étonnant qu’une telle démarche bravant le droit international ait pu être organisée par une Assemblée d’un pays démocratique, membre permanent du Conseil de sécurité. » «Comment notre pays au travers de quelques uns de ses citoyens les plus éminents, des élus du peuple, a-t-il pu se prêter à une telle mascarade et opération de propagande au bénéfice d’un pays ami, certes, mais qui depuis 1975 bafoue le droit de la décolonisation ?», s’interroge l’association française des amis de la RASD, qui estime que l’actuel blocage du processus des négociations engagées depuis trois ans par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, « ne peut se comprendre qu’à la lumière de telles démarches qui soutiennent des positions contraires à la légalité internationale». 

    «Au nom du réalisme, le soutien à la partie la plus forte, entrave le processus mis en place par l’ONU depuis 1991 et prolonge un conflit en bloquant toute possibilité de solution politique conforme au droit de la décolonisation», ajoute L’association des Amis de la Rasd. Elle en appelle à la responsabilité du Sénat et de ses élus pour se «désolidariser de telles démarches opportunistes et peu respectables et pour au contraire oeuvrer pour le respect du droit des peuples à s’autodéterminer et pour le respect des droits de l’Homme, cruellement bafoués au Sahara Occidental, par les autorités marocaines». Aspect de la «visite» qui semble-t-il n’a pas retenu l’attention de la délégation du groupe d’amitié France- Maroc.

    Mokhtar B. 

  • La conférence d’Alger, une opportunité pour un témoignage « vivant » de la répression marocaine contre les Sahraouis

    Alger, 26/09/2010 (SPS) Le Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé dimanche à Alger que la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance: cas du Sahara occidental », a constitué une opportunité pour un témoignage « vivant » de la répression marocaine des Sahraouis dans les territoires occupés. 

    Intervenant à la clôture de cette conférence co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, le Premier ministre sahraoui a également souligné que les témoignages des participants « reflètent clairement ce qui se passe dans les territoires occupés et la répression qui s’abat sur les Sahraouis ». 

    « Nous avons constaté qu’au-delà de la verve militante des participants, il y a une volonté claire pour consentir d’autres sacrifices dans cette résistance pacifique à la colonisation marocaine », a-t-il encore ajouté. 

    Il a salué, en outre, la décision de participants d’autres pays à accompagner, lundi, les 70 résistants sahraouis des territoires occupés, lors de leur retour à El-Aaiun occupée. 

    « Ils ont montré leur disponibilité à subir la répression des autorités marocaines, durant leur traversée des villes du Maroc vers les villes sahraouies occupées », a-t-il souligné. Tout en affirmant que cette conférence a atteint ses objectifs, M. Taleb Omar a émis ses craintes de « voir la délégation sahraouie des territoires occupés et les volontaires qui l’accompagnent subir les représailles des forces de sécurité marocaines ».

    Il a souligné, par ailleurs, que des « propositions intéressantes » ont été émises lors de la conférence, à l’instar de l’organisation d’une flottille pour casser l’embargo imposé par la Maroc sur les territoires sahraouis occupés. 

    La conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui », co-organisée par le CNASPS et l’Union des juristes sahraouis, a vu la participation de représentants de 304 participants venus de quatre continents, de plus de 70 militants sahraouis des droits de l’homme des territoires occupés, ainsi que d’une forte délégation du Front Polisario conduite par le Premier ministre, M. Abdelkader Taleb Omar.(APS)
  • 720.000 Marocains habitent dans des maisons menaçant ruine et dorment dans des conditions périlleuses

    RABAT – Au total 720.000 Marocains sont installés dans une vingtaine de villes dormant dans des conditions périlleuses dans des habitations abritant quelque 144.000 familles, dont 112.000 dans les Médinas, casbahs et Ksours et 32.000 dans des quartiers d’habitat non réglementaires, indique le journal « la vie économique ». Cette dégradation de l’habitat au Maroc trouve son explication dans la vétusté des bâtisses mais également dans la situation sociale et économique difficile de la majorité des familles marocaines qui résident dans ces maisons situées notamment dans les villes de Fès, Casablanca, Oujda, Marrakech, Salé, Rabat, Meknès et Tétouan, les plus touchées.

    La problématique de l’habitat menaçant ruine touche différents tissus urbains. Outre le vieux parc, constitué de logements réglementaires mais affecté par le vieillissement et le manque d’entretien, les constructions menaçant ruine se localisent essentiellement dans deux principales formes du tissu urbain, à savoir : les médinas et les quartiers d’habitat non réglementaire.

    Dans les médinas, les risques d’effondrement, indique-t-on, sont inhérents à des facteurs multiples : vétusté des habitations et des réseaux, structures défaillantes, manque d’entretien des constructions, surexploitation des espaces, etc. On relève, généralement deux cas de figures : Des maisons en ruine abandonnées, constituant des dépotoirs, qui représentent un danger pour la stabilité des constructions mitoyennes et des constructions présentant des signes avancés de fragilité menaçant ruine mais occupés, nécessitant des travaux de confortement ou de démolition.

    Dans les quartiers d’habitat non réglementaire, certaines constructions sont bâties sur des sites non appropriés ou présentent des risques dus à un mode de construction ne respectant pas les normes techniques en vigueur, ce qui entraîne des dégradations pouvant aller de la simple fissure à des problèmes plus sérieux d’effondrement.

    Selon les experts de l’habitat, les causes d’instabilité des constructions menaçant ruine sont dues à 4 facteurs. Le premier, l’habitat clandestin, réalisé sans études, sans contrôle et en dehors de toute autorisation officielle. Le second, les constructions mal étudiées exposées à des erreurs de conception qui peuvent se manifester par une instabilité patente. Le troisième, les constructions déstabilisées par des modifications soient interne (suppression d’un élément porteur important) ou externe (déstabilisation des fondations par l’exécution de fouilles mitoyennes). En dernier lieu, les constructions vétustes qui souffrent d’un manque d’entretien.

    Faute d’entretien, les vieilles bâtisses et les habitats insalubres s’effondrent les uns après les autres, coûtant la vie à des dizaines de personnes. Mais l’habitat au Maroc pose aussi un autre problème: celui de la négligence car trop souvent, on confond vitesse et précipitation, souligne un expert en habitat.

    Pour sa part M. Abderrahim Kassou, président de l’association Casamémoire pour la sauvegarde du patrimoine architectural, considère que « la question de l’habitat au Maroc mérite un raisonnement plus global et par conséquent, des solutions plus globales ». « Certes, il y a le problème des vieilles bâtisses mais la qualité de la construction actuelle laisse aussi à désirer », déclare-t-il.

    Face à ces difficultés, s’ajoute, selon « la vie économique », la résistance des familles qui refusent d’évacuer leurs maisons et ne souhaitent pas être relogées. Ces familles considérées comme étant les plus pauvres du Maroc affirment souvent n’avoir pas les moyens financiers nécessaires pour accompagner toute décision d’évacuation et de relogement. (APS)
  • Le Maroc pointé du doigt par la communauté internationale

    La République islamique de Mauritanie, a estimé samedi à New York, qu’une « solution rapide » à la question du Sahara occidental, avec le consentement des parties concernées, « contribuera à accélérer le rythme d’intégration du Maghreb, et permettra à l’Union du Maghreb de jouer pleinement son rôle en tant que partenaire efficace régionale indispensable ».

    Dans son discours à la session 65 de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre mauritanien, M. Moulay Mohamed Laghdaf, a souligné que  » la création d’un Maghreb arabe uni est une option stratégique pour les peuples de la région, et son gel se reflétera négativement sur l’avenir de cette région vitale du monde ».

    D’autres intervenants du Timor Oriental, Namibie, Algérie, etc. n’ont pas oublié de rappeler la nécessité de résoudre le problème du Sahara Occidental comme facteur menaçant la stabilité régionale.

    Le Ministre des Affaires Etrangères espagnol, Miguel Angel Moratinos a déclaré devant l’AG de l’ONU que son pays soutient les efforts de l’Envoyé Spécial Chritopher Ross. Celui-ci, dans une lettre adressée au dénommé »club des amis » avait clairement dénoncé le manque de sérieux du gouvernement marocain dans les séances des négociations recommandées par le Conseil de Sécurité pour mettre fin à ce conflit qui oppose le Maroc au peuple sahraoui depuis 36 ans.

    Auparavant, le diplomate espagnol dans une conférence de presse avec son homologue français, Bernard Kouchner, Moratinos avait indiqué que la résolution du problème sahraoui impliquerait automatiquement la résolution de celui du Sahel. Peut-on considérer cela comme un avertissement aux autorités marocaines? En tout cas, il est clair que tout le monde est lasse de ce conflit qui menace la réputation de l’ONU.
  • Abdelkader Taleb Omar : «Nous n’allons pas rester les bras croisés»

    -Monsieur le Premier ministre, qu’attendez-vous de cette conférence d’Alger ?

    Tout d’abord, je tiens à souligner que nous sommes fiers et contents de la tenue de cette conférence mais surtout de la participation exceptionnelle des grandes personnalités venues des quatre coins du monde. Mais aussi de nos militants qui ont bravé l’interdit de nos territoires occupés pour venir y apporter leurs témoignages. Nous avons mené jusque-là une résistance pacifique mais celle-ci a désormais besoin d’une protection internationale. La tenue ici à Alger de cette conférence participe justement de cette volonté de sensibiliser le monde entier sur les atteintes aux droits de l’homme perpétrées par l’occupant marocain.

    «Le droit des peuples à la résistance» autour duquel est organisée cette conférence est un message adressé à l’autre partie (le Maroc) lui signifiant que nous n’allons pas rester les bras croisés s’il continue à ignorer la volonté du peuple sahraoui à son autodétermination. Nous utiliserons tous les moyens légitimes pour recouvrer nos droits spoliés et exercer notre souveraineté sur notre territoire. Notre combat va se poursuivre aussi longtemps que le régime marocain continuera à exercer sa domination.

    -L’intitulé de cette conférence suggère une détermination que le Front Polisario envisage de recourir à d’autres moyens, y compris la reprise des armes, pour faire aboutir son combat… 

    Effectivement, le droit à la résistance comprend à la fois la résistance par des moyens pacifiques mais aussi l’action armée. Pour nous, il s’agit d’un droit légitime et il appartient au peuple sahraoui et ses représentants de choisir l’option qui convient à son combat. Je vous ferais remarquer que notre peuple a une grande expérience aussi bien dans la résistance pacifique que dans la lutte armée. A l’heure actuelle, nous constatons que le combat pacifique et diplomatique enregistre des succès incontestables. Faut-il souligner à cet égard que c’est la première fois qu’un envoyé spécial des Nations unies, met aussi clairement les points sur les «i».

    M. Christopher Ross s’est, en effet, plaint à travers une lettre au SG de l’ONU de ce que le Maroc ne coopère pas avec lui. Habituellement, les envoyés spéciaux de l’ONU, dans le meilleur des cas, ne réclament rien et dans le pire s’alignent sur la position marocaine. Mais avec M. Ross, les choses semblent bouger dans la bonne direction. Nous attendons donc les réponses que le SG de l’ONU fournira aux préoccupations que son envoyé spécial a exprimées. Et c’est à la lumière de ces réponses que nous déciderons de la conduite à tenir.

    -Qu’en est-il Monsieur le Premier ministre de cette histoire de policier sahraoui qui est passé de l’autre côté, que le régime marocain brandit comme un trophée de guerre. 

    Pour nous, c’est une affaire tout à fait anodine que les autorités occupantes ont utilisé pour accuser l’Algérie de maltraiter les réfugiés. Ce policier n’a jamais foulé le sol algérien et il a été fait prisonnier dans les territoires libérés situés à 400km des frontières avec l’Algérie. Le régime marocain tente maladroitement d’utiliser cette affaire pour prétendre que les Sahraouis dans les camps acceptent le plan d’autonomie et que c’est l’Algérie qui les en empêche. Soit. Nous le défions alors d’accepter l’organisation d’un référendum et on verra si les Sahraouis des territoires libérés vont opter pour l’indépendance de leur pays ou rejoindre le Maroc.

    -C’est donc une manipulation sur fond d’espionnage d’après vous ?

    Je dois souligner qu’il y a de nombreux Sahraouis, femmes et hommes, qui font des allers et retours entre les territoires occupés et libérés en toute liberté sans qu’ils soient appréhendés. Mais ce cas que vous soulevez concerne un policier fonctionnaire, qui a juré fidélité au peuple et qui passe de l’autre côté pour livrer des secrets et renier son serment ; celui-là est pour nous un espion. Et dans une affaire d’espionnage, à l’image de ce qui se fait chez les Américains ou les Russes, il sera jugé pour ses actes. Il n’est donc pas question de liberté de circulation ou d’atteinte aux droits de l’homme comme veulent le faire croire les autorités marocaines. Il y a des procédures légales que les instances sahraouies vont suivre pour le cas de ce policier aussi bien dans les tribunaux civils ou militaires. Son jugement se fera en toute transparence, dans le respect des lois.

    -Cette affaire peut-elle porter atteinte au combat du peuple sahraoui et au moral des troupes ?

    Les Sahraouis connaissent la réalité et connaissent leurs ennemis. Les médias, qui relayent ce genre de ragots comme le journal Echarq El Awsat et la chaîne saoudienne Al Arabia, sont du reste bien connus. Que le régime marocain donne la parole aux Sahraouis pour qu’ils expriment leurs points de vue en toute liberté. C’est le défi que nous lui lançons pour séparer la vérité des faux-semblants. 

    -Y aura-t-il un autre round de négociations avec le Maroc ?

    Pour l’instant nous attendons les réponses qui seront fournies par le Conseil de sécurité de l’ONU à M. Christopher Ross. Il attend de voir s’il aura un appui pour mener à bien sa mission. L’envoyé spécial de l’ONU ne souhaite pas aboutir une nouvelle fois à l’échec. Il a d’ailleurs mis en garde dans sa lettre à M. Ban Ki-moon contre les dangers du statu quo.

    Hassan Moali
    El Watan, 26/9/2010
  • Vives protestations après la visite de sénateurs français

    Le groupe d’amitié France-Maroc vient d’organiser au Maroc du 13 au 17 septembre 2010, une mission sénatoriale, dirigée par Christian Cambon, sénateur du Val de Marne et président du groupe d’amitié. Cette délégation importante, par le nombre et la qualité de ses membres, dont Jean-Pierre Chauveau, sénateur de la Sarthe et ancien suppléant de l’actuel Premier ministre, François Fillon, ne s’est pas arrêtée aux frontières internationalement reconnues du Maroc, mais a surtout « visité » le Sahara Occidental. Visite pilotée par les autorités marocaines jusqu’à Dakhla au Sahara Occidental qui, d’après les dernières déclarations du sénateur Cambon, avait pour but d’exprimer la position de la France vis à vis du conflit, position qui se résume au soutien de toute la délégation au plan d’autonomie marocain, jugé comme seule solution concrète et réaliste. 

    L’association des amis de la RASD s’indigne de cette visite de sénateurs français dans les territoires occupés de la Rasd et dans un communiqué « ne peut que très vivement s’étonner qu’une telle délégation officielle émanant d’une de nos Assemblées, s’autorise une telle violation des règles et du droit international en se rendant dans un territoire, le Sahara Occidental, occupé depuis 35 ans par le Maroc et dont la population n’a pu jusqu’à présent exercè son droit inaliénable à l’autodétermination.» 

    L’association interpelle les élus français leur rappelant au passage qu’aucun État ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, qu’une mission de paix de l’ONU, la Minurso y est installée depuis 1991 pour organiser un référendum et qu’il est « très étonnant qu’une telle démarche bravant le droit international ait pu être organisée par une Assemblée d’un pays démocratique, membre permanent du Conseil de sécurité. » «Comment notre pays au travers de quelques uns de ses citoyens les plus éminents, des élus du peuple, a-t-il pu se prêter à une telle mascarade et opération de propagande au bénéfice d’un pays ami, certes, mais qui depuis 1975 bafoue le droit de la décolonisation ?», s’interroge l’association française des amis de la RASD, qui estime que l’actuel blocage du processus des négociations engagées depuis trois ans par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, « ne peut se comprendre qu’à la lumière de telles démarches qui soutiennent des positions contraires à la légalité internationale». 

    «Au nom du réalisme, le soutien à la partie la plus forte, entrave le processus mis en place par l’ONU depuis 1991 et prolonge un conflit en bloquant toute possibilité de solution politique conforme au droit de la décolonisation», ajoute L’association des Amis de la Rasd. Elle en appelle à la responsabilité du Sénat et de ses élus pour se «désolidariser de telles démarches opportunistes et peu respectables et pour au contraire oeuvrer pour le respect du droit des peuples à s’autodéterminer et pour le respect des droits de l’Homme, cruellement bafoués au Sahara Occidental, par les autorités marocaines». Aspect de la «visite» qui semble-t-il n’a pas retenu l’attention de la délégation du groupe d’amitié France- Maroc.

    Mokhtar B. 

  • La conférence d’Alger, une opportunité pour un témoignage « vivant » de la répression marocaine contre les Sahraouis

    Alger, 26/09/2010 (SPS) Le Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé dimanche à Alger que la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance: cas du Sahara occidental », a constitué une opportunité pour un témoignage « vivant » de la répression marocaine des Sahraouis dans les territoires occupés. 

    Intervenant à la clôture de cette conférence co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, le Premier ministre sahraoui a également souligné que les témoignages des participants « reflètent clairement ce qui se passe dans les territoires occupés et la répression qui s’abat sur les Sahraouis ». 

    « Nous avons constaté qu’au-delà de la verve militante des participants, il y a une volonté claire pour consentir d’autres sacrifices dans cette résistance pacifique à la colonisation marocaine », a-t-il encore ajouté. 

    Il a salué, en outre, la décision de participants d’autres pays à accompagner, lundi, les 70 résistants sahraouis des territoires occupés, lors de leur retour à El-Aaiun occupée. 

    « Ils ont montré leur disponibilité à subir la répression des autorités marocaines, durant leur traversée des villes du Maroc vers les villes sahraouies occupées », a-t-il souligné. Tout en affirmant que cette conférence a atteint ses objectifs, M. Taleb Omar a émis ses craintes de « voir la délégation sahraouie des territoires occupés et les volontaires qui l’accompagnent subir les représailles des forces de sécurité marocaines ».

    Il a souligné, par ailleurs, que des « propositions intéressantes » ont été émises lors de la conférence, à l’instar de l’organisation d’une flottille pour casser l’embargo imposé par la Maroc sur les territoires sahraouis occupés. 

    La conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui », co-organisée par le CNASPS et l’Union des juristes sahraouis, a vu la participation de représentants de 304 participants venus de quatre continents, de plus de 70 militants sahraouis des droits de l’homme des territoires occupés, ainsi que d’une forte délégation du Front Polisario conduite par le Premier ministre, M. Abdelkader Taleb Omar.(APS)
  • La conférence d’Alger, une opportunité pour un témoignage "vivant" de la répression marocaine contre les Sahraouis

    Alger, 26/09/2010 (SPS) Le Premier ministre, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé dimanche à Alger que la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance: cas du Sahara occidental », a constitué une opportunité pour un témoignage « vivant » de la répression marocaine des Sahraouis dans les territoires occupés. 

    Intervenant à la clôture de cette conférence co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et l’Union des juristes sahraouis, le Premier ministre sahraoui a également souligné que les témoignages des participants « reflètent clairement ce qui se passe dans les territoires occupés et la répression qui s’abat sur les Sahraouis ». 

    « Nous avons constaté qu’au-delà de la verve militante des participants, il y a une volonté claire pour consentir d’autres sacrifices dans cette résistance pacifique à la colonisation marocaine », a-t-il encore ajouté. 

    Il a salué, en outre, la décision de participants d’autres pays à accompagner, lundi, les 70 résistants sahraouis des territoires occupés, lors de leur retour à El-Aaiun occupée. 

    « Ils ont montré leur disponibilité à subir la répression des autorités marocaines, durant leur traversée des villes du Maroc vers les villes sahraouies occupées », a-t-il souligné. Tout en affirmant que cette conférence a atteint ses objectifs, M. Taleb Omar a émis ses craintes de « voir la délégation sahraouie des territoires occupés et les volontaires qui l’accompagnent subir les représailles des forces de sécurité marocaines ».

    Il a souligné, par ailleurs, que des « propositions intéressantes » ont été émises lors de la conférence, à l’instar de l’organisation d’une flottille pour casser l’embargo imposé par la Maroc sur les territoires sahraouis occupés. 

    La conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui », co-organisée par le CNASPS et l’Union des juristes sahraouis, a vu la participation de représentants de 304 participants venus de quatre continents, de plus de 70 militants sahraouis des droits de l’homme des territoires occupés, ainsi que d’une forte délégation du Front Polisario conduite par le Premier ministre, M. Abdelkader Taleb Omar.(APS)
  • Sahara Occidental :la guerre des experts entre Alger et Rabat

    Alger et Rabat continuent leur bataille diplomatique autour de la question sahraouie .Après avoir utilisé tous les canaux de cette guerre d’usure les deux pays ont recours aux experts étrangers pour valider leurs positions.Samedi alors qu’à Alger un expert américain expliquait le droit des Sahraouis de disposer de leur destin, à Laayoune un spécialiste japonais vantait les mérites de l’occupation marocaine et vouait aux gémonies les Algériens. 
    Stephen Zunes, universitaire américain a affirmé pour sa part que le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental constitue un « précédent dangereux » du fait qu’il va remettre en cause le droit fondamental des peuples à l’autodétermination. L’universitaire américain, co-auteur d’un livre récent sur la question sahraouie, a souligné que « le droit des peuples à l’autodétermination est le droit le plus fondamental de l’homme », dans une intervention à la conférence internationale sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui » organisée à Alger. 

    « Le projet marocain d’autonomie au Sahara occidental, comme alternative, constitue un précédent dangereux qui va remettre en cause le droit à l’autodétermination consacré par la communauté internationale après la IIe Guerre mondiale », a-t-il dit. « Si la communauté internationale va jusqu’à justifier l’occupation militaire d’un territoire, cela va établir un précédent déstabilisant et dangereux », a-t-il mis en garde. Le président du centre japonais des études marocaines ne partage pas cette opinion et a déclaré ,lui ,le même jour que « l’Algérie qui abrite, soutient et finance le Polisario, est tenue pour responsable de tous ces crimes, qui se déroulent sur son territoire. »

    Matsumoto, écrit l’agence de presse marocaine, en visite à Laâyoune à la tête d’une délégation d’enseignants chercheurs, a rappelé des cas de violations des droits de l’homme enregistrés récemment dans les camps de Tindouf, citant notamment l’enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud, l’interdiction d’une vingtaine de marocains de bénéficier de l’opération d’échange de visites familiales, et l’arrestation d’un groupe de la tribu Sellam explique la MAP
    Appelant à l’ouverture d’une enquête minutieuse pour déterminer la responsabilité de l’Algérie et du Polisario dans ces violations, l’expert japonnais a invité le Conseil de sécurité de l’ONU à tenir une séance consacrée à ces cas pour interroger l’Algérie sur sa violation des droits international et humain, puisque qu’elle est, d’une part, partie essentielle dans le conflit et, d’autre, n’a pas respecté ses engagements conformément aux conventions internationales relatives à l’accueil des camps de réfugiés.

    Rabat n’a pas attendu notre expert nippon pour tenter de saisir une instance internationale contre l’Algérie. Un panel sur « l’expulsion arbitraire à la lumière du droit international » a été organisé, vendredi à Genève, en marge de la 15ème session du Conseil des droits de l’Homme (CDH) de l’ONU, au cours duquel les participants se sont penchés sur le cas des 45.000 familles marocaines expulsées d’Algérie en 1975″ indique une depêche de la Map. Bien entendu cette rencontre est sponsorisée par l’Association des Marocains victimes de l’expulsion arbitraire d’Algérie (AMVEAA), a été animée par des juristes et universitaires marocains. Les participants à cette rencontre ont appelé au jugement des personnes impliquées directement dans cette opération et demandé à l’Etat algérien d’indemniser les victimes, précisant que pour ce faire, ces dernières devraient d’abord saisir la justice algérienne et si, le cas échéant, elles n’obtiennent pas gain de cause, elles pourraient saisir les structures internationales. 

    Personne n’a dit au cours de cette rencontre que des milliers d’Algériens ont été expulsés du royaume et leurs biens confisqués ni que le gouvernement algérien a récemment demandé l’indemnisations de ses ressortissants.