Mois : septembre 2010

  • Conférence d’Alger : Une clôture sous le signe de la légitimité

    La légitimité de la «résistance pacifique» du peuple sahraoui dans ses propres territoires occupés par le Maroc a encore été réaffirmée par les participants qui ont félicité et encouragé les Sahraouis à poursuivre cette lutte pour, a-t-on affirmé, leur liberté et dignité.


    La situation qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara Occidental est critique, ce qui inquiète l’ensemble des participants à la conférence internationale d’Alger qui s’est clôturée hier. La conférence portant le thème : « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui », a permis non seulement aux amis et solidaires de la cause sahraouie d’avoir un aperçu, bien qu’amer, de la situation dégradée de vie des Sahraouis sur leur terre, occupée par l’autorité marocaine, mais aussi de sensibiliser la société civile internationale. 

    La légitimité de la « résistance pacifique » du peuple sahraoui dans ses propres territoires occupés par le Maroc a encore été réaffirmée par les participants qui ont félicité et encouragé les Sahraouis à poursuivre cette lutte pour, a-t-on affirmé, leur liberté et dignité. La seconde et dernière journée de ladite rencontre a été émouvante du point de vue des participante du fait des nouveaux témoignages apportés par les Sahraouis venus des territoires occupés. 

    « Je croyais ce temps révolu, jamais je n’aurais imaginé qu’il existe encore des peuples qui sont torturés sur leur terre sans que d’aucuns daignent réagir », s’est exprimée une des participantes, mais aussi journaliste à la télévision slovène. En effet, les témoignages apportés sur la tribune de la conférence sont loin de laisser quiconque insensibles, a-t-on confié. Outre, la question de la femme sahraouie qui milite et continue de résister en dépit de la répression « féroce » des forces marocaines, a été un des points traités, en sus de toutes les injures qu’elles subissent, viols, humiliation mais par-dessus tout la torture morale, car, dit-on, les séquelles physique peuvent guérir. 

    Dans la déclaration finale, les participants ont encore une fois appelé l’Organisation des Nations unies à assumer ses responsabilités et à œuvrer pour obliger le Maroc à respecter l’application des résolutions du Conseil de sécurité. « Ainsi, l’ONU continue-t-elle de ne pas assurer l’application de ses propres résolutions, à savoir l’organisation rapide d’un référendum transparent et loyal permettant au peuple sahraoui de choisir librement son destin », a-t-on tenu à préciser dans le document remis à la presse. 

    Les Nations unies sont également appelées à garantir l’acheminement et l’approvisionnement en aide humanitaire nécessaire du peuple sahraoui, afin, souligne-t-on, de lui garantir une vie sociale, une éducation et un espoir de vivre pleinement. Le blocus médiatique imposé par les autorités marocaines sur les territoires occupés est inadmissible, a-t-on fait savoir. De ce fait, les participants ont appelé le gouvernement de Mohamed VI à respecter la légalité internationale et permettre l’accès aux médias étrangers afin de mettre la lumière sur ce qui se passe réellement sur les territoires occupés. Il faut savoir que ce blocus permet au Maroc d’exercer pleinement et en toute liberté, loin des lumières, sa répression sur le peuple sahraoui, désarmé et dont le seul crime, si s’en est un, est celui d’avoir réclamé son autodétermination. 

    L’attitude des gouvernements de certains pays, à l’instar de la France et de l’Espagne, a elle aussi été dénoncée, notamment dans le processus de règlement du conflit du Sahara Occidental, réaffirmant le droit du peuple sahraoui à la résistance pour le recouvrement de sa liberté. Dans son allocution, le Premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Taleb Omar, a affirmé que « les objectifs de cette conférence ont pleinement été atteints », avant d’ajouter que « tous les participants ont pu prendre conscience de ce qui se passe dans les territoires occupés, mais aussi ont pu constater la détermination du peuple sahraoui à aller jusqu’au bout de son combat ». « Nous sommes confiants que la victoire est proche», a-t-il conclu. A rappeler que la conférence internationale a débuté le 25 septembre et vu la participation de 304 personnes venues de 33 pays, dont 120 étrangers et une délégation de militants sahraouis venus des territoires occupés.
    Par : Massinissa Benlakehal



  • La communauté internationale appelée à assumer ses responsabilités envers le peuple du Sahara occidental

    NEW YORK– Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé lundi la communauté internationale à assumer sa responsabilité envers le peuple du Sahara occidental pour parvenir à une solution politique juste qui permettra à ce peuple d’exercer son droit « inaliénable » à l’autodétermination au moyen d’un référendum. « Il est indispensable que la communauté internationale assume sa pleine responsabilité envers le peuple du Sahara occidental, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations unies, afin de parvenir à une solution politique juste qui permettra au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination au moyen d’un référendum », a souligné le chef de l’Etat dans un discours lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors de la 65e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

    Le président Bouteflika a affirmé que l’Algérie, conformément à ses responsabilités et ses devoirs, « demeure disposée à apporter son plein soutien aux efforts de l’ONU visant à résoudre le conflit du Sahara occidental ».

    « C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, nous réitérons notre soutien à la mission et aux efforts de l’Envoyé spécial, Christopher Ross, ainsi que notre attachement à la dimension des droits de l’homme et à la nécessité de sa prise en charge par le Conseil des droits de l’homme et les mécanismes universels en la matière ».

    Le président de la République a fait remarquer que la lutte contre l’impunité et les violations des droits humains est « devenue un acquis irréversible pour la communauté internationale ».

    « Mais, faut-il encore qu’elle s’inscrive dans une approche globale qui n’entrave pas tout processus de résolution politique des crises et conflits dans le monde et ni ne contrarie les efforts régionaux et internationaux en la matière et ce, conformément à la Charte des Nations unies », a-t-il ajouté. 
    APS, 27/9/2010
  • Conférence d’Alger : Une clôture sous le signe de la légitimité

    La légitimité de la «résistance pacifique» du peuple sahraoui dans ses propres territoires occupés par le Maroc a encore été réaffirmée par les participants qui ont félicité et encouragé les Sahraouis à poursuivre cette lutte pour, a-t-on affirmé, leur liberté et dignité.


    La situation qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara Occidental est critique, ce qui inquiète l’ensemble des participants à la conférence internationale d’Alger qui s’est clôturée hier. La conférence portant le thème : « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui », a permis non seulement aux amis et solidaires de la cause sahraouie d’avoir un aperçu, bien qu’amer, de la situation dégradée de vie des Sahraouis sur leur terre, occupée par l’autorité marocaine, mais aussi de sensibiliser la société civile internationale. 

    La légitimité de la « résistance pacifique » du peuple sahraoui dans ses propres territoires occupés par le Maroc a encore été réaffirmée par les participants qui ont félicité et encouragé les Sahraouis à poursuivre cette lutte pour, a-t-on affirmé, leur liberté et dignité. La seconde et dernière journée de ladite rencontre a été émouvante du point de vue des participante du fait des nouveaux témoignages apportés par les Sahraouis venus des territoires occupés. 

    « Je croyais ce temps révolu, jamais je n’aurais imaginé qu’il existe encore des peuples qui sont torturés sur leur terre sans que d’aucuns daignent réagir », s’est exprimée une des participantes, mais aussi journaliste à la télévision slovène. En effet, les témoignages apportés sur la tribune de la conférence sont loin de laisser quiconque insensibles, a-t-on confié. Outre, la question de la femme sahraouie qui milite et continue de résister en dépit de la répression « féroce » des forces marocaines, a été un des points traités, en sus de toutes les injures qu’elles subissent, viols, humiliation mais par-dessus tout la torture morale, car, dit-on, les séquelles physique peuvent guérir. 

    Dans la déclaration finale, les participants ont encore une fois appelé l’Organisation des Nations unies à assumer ses responsabilités et à œuvrer pour obliger le Maroc à respecter l’application des résolutions du Conseil de sécurité. « Ainsi, l’ONU continue-t-elle de ne pas assurer l’application de ses propres résolutions, à savoir l’organisation rapide d’un référendum transparent et loyal permettant au peuple sahraoui de choisir librement son destin », a-t-on tenu à préciser dans le document remis à la presse. 

    Les Nations unies sont également appelées à garantir l’acheminement et l’approvisionnement en aide humanitaire nécessaire du peuple sahraoui, afin, souligne-t-on, de lui garantir une vie sociale, une éducation et un espoir de vivre pleinement. Le blocus médiatique imposé par les autorités marocaines sur les territoires occupés est inadmissible, a-t-on fait savoir. De ce fait, les participants ont appelé le gouvernement de Mohamed VI à respecter la légalité internationale et permettre l’accès aux médias étrangers afin de mettre la lumière sur ce qui se passe réellement sur les territoires occupés. Il faut savoir que ce blocus permet au Maroc d’exercer pleinement et en toute liberté, loin des lumières, sa répression sur le peuple sahraoui, désarmé et dont le seul crime, si s’en est un, est celui d’avoir réclamé son autodétermination. 

    L’attitude des gouvernements de certains pays, à l’instar de la France et de l’Espagne, a elle aussi été dénoncée, notamment dans le processus de règlement du conflit du Sahara Occidental, réaffirmant le droit du peuple sahraoui à la résistance pour le recouvrement de sa liberté. Dans son allocution, le Premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Taleb Omar, a affirmé que « les objectifs de cette conférence ont pleinement été atteints », avant d’ajouter que « tous les participants ont pu prendre conscience de ce qui se passe dans les territoires occupés, mais aussi ont pu constater la détermination du peuple sahraoui à aller jusqu’au bout de son combat ». « Nous sommes confiants que la victoire est proche», a-t-il conclu. A rappeler que la conférence internationale a débuté le 25 septembre et vu la participation de 304 personnes venues de 33 pays, dont 120 étrangers et une délégation de militants sahraouis venus des territoires occupés.
    Par : Massinissa Benlakehal



  • Maroc : Principal exportateur de terroristes

    Explosifs dans la nature

    Liège Perquisitions fructueuses, mais incomplètes

    Belle prise pour la police judiciaire fédérale qui a mené une perquisition mardi dans une habitation à Grivegnée (Liège), où résidait un homme de nationalité marocaine âgé de 34 ans. La PJ y a découvert un grand sac protégé par une bâche et enterré dans le jardin : il contenait une grenade, un gilet pare-balles et deux lance-roquettes.

    Caché dans la maison, un autre sac contenait un fusil d’assaut, deux grenades, des armes de poing, un gyrophare semblable à ceux de la police et deux kilos d’explosifs. Ils sont analysés.
    Le lendemain, une autre perquisition a été menée chez un Français de 38 ans, dans le quartier du Longdoz à Liège. Mais on n’y a retrouvé qu’un gilet pare-balles. La PJ y recherchait des explosifs car des écoutes avaient permis de repérer, en février dernier, des discussions relatives à la fourniture de sept kilos d’explosifs de type C4 (militaires) dans le milieu criminel. Ils sont introuvables. « Alors qu’il suffit de quelques grammes de cette matière pour provoquer une importante explosion », explique le premier substitut Philippe Dulieu.

    Le Marocain a été mis sous mandat d’arrêt pour détention d’explosifs ; le Français pour vente d’explosifs avec la circonstance aggravante que c’était en vue de commettre un fait punissable d’une peine criminelle.

    Les enquêteurs ne donnent aucun renseignement sur les sept kilos d’explosifs qui semblent toujours être dans la nature.

    Une troisième personne chez qui on a retrouvé le même gilet pare-balles que les deux autres était entendue ce jeudi après-midi.

    WAUTERS,LAURENCE
    Vendredi 17 septembre 2010
  • Le cas particulier des ambassades

    Les travailleurs des ambassades, nombreux à Bruxelles, soulèvent régulièrement le débat. Bénéficient-ils d’une immunité ? Dépendent-ils du droit belge ou du droit du pays de leur employeur ?

    La cour du travail de Bruxelles précise les choses dans un arrêt concernant une employée de l’ambassade du Maroc. Dans un premier temps, le tribunal lui avait donné raison (Le Soir du 30 mai 2005) en lui reconnaissant un accès à la sécurité sociale, sur base du droit belge.

    En appel, par contre, le Royaume du Maroc a eu gain de cause. Engagée comme employée consulaire au Maroc, c’est à ce titre qu’elle a obtenu son titre de séjour en Belgique où elle a travaillé pour le consulat général du Maroc.

    La cour constate que son statut l’a exemptée de permis de travail et d’impôts en Belgique. Au même titre, elle n’a pas été assujettie à la sécurité sociale belge. Elle restait donc soumise à la législation marocaine, même en travaillant en Belgique.Dans le cadre de son licenciement, c’est la législation de cet Etat qui s’appliquait et c’est sur base du droit marocain qu’elle aurait pu faire valoir ses droits. Et non pas via une procédure de droit belge.
    BORLOO,JEAN-PIERRE

    Le Soir.be, 21/9/2010
  • Maroc : Principal exportateur de terroristes

    Explosifs dans la nature

    Liège Perquisitions fructueuses, mais incomplètes

    Belle prise pour la police judiciaire fédérale qui a mené une perquisition mardi dans une habitation à Grivegnée (Liège), où résidait un homme de nationalité marocaine âgé de 34 ans. La PJ y a découvert un grand sac protégé par une bâche et enterré dans le jardin : il contenait une grenade, un gilet pare-balles et deux lance-roquettes.

    Caché dans la maison, un autre sac contenait un fusil d’assaut, deux grenades, des armes de poing, un gyrophare semblable à ceux de la police et deux kilos d’explosifs. Ils sont analysés.
    Le lendemain, une autre perquisition a été menée chez un Français de 38 ans, dans le quartier du Longdoz à Liège. Mais on n’y a retrouvé qu’un gilet pare-balles. La PJ y recherchait des explosifs car des écoutes avaient permis de repérer, en février dernier, des discussions relatives à la fourniture de sept kilos d’explosifs de type C4 (militaires) dans le milieu criminel. Ils sont introuvables. « Alors qu’il suffit de quelques grammes de cette matière pour provoquer une importante explosion », explique le premier substitut Philippe Dulieu.

    Le Marocain a été mis sous mandat d’arrêt pour détention d’explosifs ; le Français pour vente d’explosifs avec la circonstance aggravante que c’était en vue de commettre un fait punissable d’une peine criminelle.

    Les enquêteurs ne donnent aucun renseignement sur les sept kilos d’explosifs qui semblent toujours être dans la nature.

    Une troisième personne chez qui on a retrouvé le même gilet pare-balles que les deux autres était entendue ce jeudi après-midi.

    WAUTERS,LAURENCE
    Vendredi 17 septembre 2010
  • Le cas particulier des ambassades

    Les travailleurs des ambassades, nombreux à Bruxelles, soulèvent régulièrement le débat. Bénéficient-ils d’une immunité ? Dépendent-ils du droit belge ou du droit du pays de leur employeur ?

    La cour du travail de Bruxelles précise les choses dans un arrêt concernant une employée de l’ambassade du Maroc. Dans un premier temps, le tribunal lui avait donné raison (Le Soir du 30 mai 2005) en lui reconnaissant un accès à la sécurité sociale, sur base du droit belge.

    En appel, par contre, le Royaume du Maroc a eu gain de cause. Engagée comme employée consulaire au Maroc, c’est à ce titre qu’elle a obtenu son titre de séjour en Belgique où elle a travaillé pour le consulat général du Maroc.

    La cour constate que son statut l’a exemptée de permis de travail et d’impôts en Belgique. Au même titre, elle n’a pas été assujettie à la sécurité sociale belge. Elle restait donc soumise à la législation marocaine, même en travaillant en Belgique.Dans le cadre de son licenciement, c’est la législation de cet Etat qui s’appliquait et c’est sur base du droit marocain qu’elle aurait pu faire valoir ses droits. Et non pas via une procédure de droit belge.
    BORLOO,JEAN-PIERRE

    Le Soir.be, 21/9/2010
  • Pierre Galand interpelle le Maroc

    Le président de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), Pierre Galand, a interpellé, hier à Alger, le Maroc à propos de ses violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. 

    Intervenant à la conférence internationale sur «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui», M. Galand a souligné que la colonisation du Sahara occidental est d’une «gravité extrême», en ce sens qu’«une puissance colonialiste africaine occupe militairement les territoires d’un autre pays africain».

    «Cette situation n’est pas acceptable, de surcroît, dans un continent qui aspire à répandre la paix», a-t-il ajouté. Il a réaffirmé la position de l’Eucoco dans le conflit du Sahara occidental, à savoir son soutien à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux décisions et résolutions de l’ONU. Il a estimé que le droit à la liberté et à l’autodétermination est un «droit inaliénable» pour le peuple sahraoui. 

    El Watan, 27/9/2010
  • La charnière

    Après les dernières paroles du président Zapatero sur la question marocaine, il est désormais clair que le rôle de l’Espagne va continuer d’être celui de charnière dans les excellentes relations commerciales et politiques que l’Union Européenne maintient avec notre voisin du sud. Pour que cette charnière fonctionne correctement on compte sur un bon lubrifiant : le Sahara Occidental, le sang versé par son peuple sera l’huile qui fera possible que cette charnière ne grince pas, qu’elle aille comme la soie, et qui permette, d’un côté, que nos intérêts dans la région (sans distinction entre Maroc et Sahara) ne se trouvent pas affectés et, d’un autre côté que le régime criminel du monarque alaouite puisse continuer, sans problèmes majeurs, dans le pouvoir. 

    Comme nous avons pu vérifier dans la majorité des médias, ce qui préoccupe vraiment dans la réunion tenue par le président et le roi du Maroc a été l’absence de notre drapeau; ça n’a pas mérité une ligne écrite, ni un commentaire, le fait qu’un peuple entier continue d’être massacré impunément dans sa propre terre ou qui doit vivre dans des campements de réfugiés à l’exil. De nouveau, on perd, avec la manière d’informer sur cet entretien par les grands média, une grande opportunité de demander des comptes au gouvernement, en lui exigeant d’agir, de manière inéquivoque, en faveur des intérêts sahraouis. 

    On marche avec des pieds de plomb sur la question : devant l’étonnement de certains médias du fait que la question (inexistante) sahraouie n’était pas dans l’agenda de l’entretien, le président a été génial : « il ne faut pas parler de ce sujet, parce que la position espagnole est largement connue » … comme dirait le célèbre groupe humoriste : « qu’est-ce qu’on peut ajouter qui n’a pas été dit … ou qui a été dit ». C’est-à-dire, selon les mots du président, pourquoi allons-nous parler d’un sujet désagréable à notre voisin, quand tout le monde connaît (et là réside une grande partie de la tranquillité du régime marocain) la position de l’Espagne : démission des fonctions, oubli et complicité dans la spoliation économique. 

    La charnière joue bien son rôle, elle n’a pas d’opinion propre, nous serons des bons amis du Maroc parce que nous avons des intérêts là-bas, parce qu’il nous protège de l’immigration illégale et du terrorisme et parce que l’Union Européenne l’a dit, qui en a fait un partenaire préférentiel. La question sahraouie ne doit pas se poser parce que, en réalité, elle n’existe pas.

    Jesús García Pedrajas

    Rebelion, 27/9/2010
    Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui

  • Pierre Galand interpelle le Maroc

    Le président de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (Eucoco), Pierre Galand, a interpellé, hier à Alger, le Maroc à propos de ses violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. 

    Intervenant à la conférence internationale sur «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui», M. Galand a souligné que la colonisation du Sahara occidental est d’une «gravité extrême», en ce sens qu’«une puissance colonialiste africaine occupe militairement les territoires d’un autre pays africain».

    «Cette situation n’est pas acceptable, de surcroît, dans un continent qui aspire à répandre la paix», a-t-il ajouté. Il a réaffirmé la position de l’Eucoco dans le conflit du Sahara occidental, à savoir son soutien à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, conformément aux décisions et résolutions de l’ONU. Il a estimé que le droit à la liberté et à l’autodétermination est un «droit inaliénable» pour le peuple sahraoui. 

    El Watan, 27/9/2010