Mois : septembre 2010

  • Se méfier de l’ignorance agissante

    Les colloques et séminaires se suivent, les descentes de police sont ininterrompues et les saisies aux frontières sont de plus en plus nombreuses, mais le fléau persiste : la drogue continue à faire des ravages. Avec un centre national de lutte contre la toxicomanie, sous la houlette d’un magistrat compétent, Sayah, très efficace autant pour l’étude que pour la sensibilisation, et des corps constitués (police, gendarmes et douaniers) toujours vigilants et en éveil bref, devant tous ces efforts des pouvoirs publics, l’observateur est fondé à penser que le trafic et la consommation de drogue, notamment le cannabis (chira pour les intimes) n’auraient plus droit de cité sous le ciel algérien. 

    C’est compter sans la voracité de trafiquants mafieux (on ne parle évidemment pas du dealer du coin de rue) qui utilisent des moyens impressionnants, (et parfois des réseaux de complicité tentaculaires) qui, à chaque fois qu’ils reçoivent un coup qu’on croit mortel, se relèvent et se reconstituent encore plus forts. La calamité est d’autant plus grande que notre voisin de l’Ouest, le Maroc pour ne pas le nommer, ne se gêne nullement pour écouler chez nous sa camelote, dangereuse à tout point de vue pour notre jeunesse. Il est vrai, soit dit en passant, que cette drogue, n’étant pas «dure», est tolérée dans certains pays, voire carrément dépénalisée, mais nous n’en sommes pas là. 

    Revenons au constat : le maximum est déployé pour contrecarrer ce fléau, dans tous ses versants, et pourtant il ne faiblit pas, mais au contraire la consommation s’amplifie. Que faire ? Il n’y a d’autre voie ni d’issue que dans la sensibilisation. Même si ce dernier terme est galvaudé, c’est l’unique moyen de faire toucher du doigt les ravages causés par le cannabis, peut-être pas directement, mais comme antichambre à des drogues plus dures, qui commencent au demeurant à s’implanter dans «le milieu» des toxicomanes. C’est l’ignorance du danger à venir qui fait franchir au jeune le premier pas de la première bouffée de «shit». Le moyen le plus efficace, la télé, est pour le moment silencieux sur le sujet. Jusqu’à quand ?

    Nadjib Stambouli

  • Droit des peuples à la Résistance : Rendez-vous à Paris pour le 28 Octobre prochain

    En attendant ce grand rendez-vous qui est le prélude à une autre série de rencontres internationales sur le droit des peuples à la Résistance avec le cas du Sahara Occidental de part la rencontre d’Alger, les amis de la RASD se rencontreront prochainement dans la capitale française, Paris, le 28 Octobre prochain, pour dénoncer le génocide marocain contre le peuple sahraoui. 

    La rencontre d’Alger, tenue pendant deux jours, a permis de sensibiliser encore une fois sur les exactions commises contre les Sahraouis dans les territoires occupés avec en sus une assistance remarquable constituée de 75 activistes sahraouis, hommes et femmes, venus spécialement de Layoun via Casablanca pour atterrir en Algérie et tâter le pouls de la solidarité et du soutien indéfectible des Algériens mais notamment des pays frères et amis à la cause sahraouie. 

    Des pétitions ont été signées et seront adressées à Barak Obama le président américain et notamment au chefs de Gouvernement et Premiers ministres entre autres Zapatéro, Berloscuni, Angela Merkel et notamment Bernard Kouchner et le président français Nicholas Sarkozy. Les présents ont notamment pointé un doigt accusateur à l’encontre de la Ligue Arabe pour la black-out imposé à la problématique de l’autodétermination du peuple sahraoui. D’autres actions seront engagées dans le sens de la solidarité avec la cause sahraoui avec cette fois-ci une flottille de solidarité qui partira de l’Espagne avec à son bord plusieurs bateaux qui iront au Maroc pour casser l’embargo sur ce peuple sans défense qui subit quotidiennement les exactions et le génocide marocain. 

    Rencontré en marges de cette rencontre internationale à laquelle ont prit part plus de 75 activistes sahraouis venus des territoires occupés ainsi que des délégations de différents pays européens et américains, le Premier ministre sahraoui, Taleb Abdelkader, nous a clairement signifié que le Maroc tente de trouver des subterfuges pour masquer ses violations des Droits de l’Homme après les diatribes diffusés avant-hier par la chaîne satellitaire marocaine El Maghrébia lors du congrès du part du développement marocain sur le cas du policier sahraoui Mostefa Oueld Selma Oueld Mouloud. Pour le Premier ministre sahraoui, cet individu a prêté serment pour faire parti des rangs de la sécurité et défendre les intérêts de cette Nation et son peuple. Or, il est notamment interdit de divulguer des informations top secret qui nuiraient à sa stabilité. Il est normal, dans ce cas de figure, dira notre interlocuteur que le Polisario prenne ses dispositions. Les manœuvres marocaines, précise encore le responsable sahraoui, tentent de détourner l’attention de l’opinion internationale sur les exactions commises contre les frères sahraouis dans les territoires occupés. Cependant ce cas, dira-t-il encore, n’est pas un cheval de bataille pour les Marocains qui distillent leurs diatribes sur l’Algérie qui soutient notre cause, parce que» nous avons des sahraouis des camps de réfugiés qui circulent et voyagent normalement sans aucun problème», fera savoir Taleb Abdelkader, Premier ministre sahraoui. 

    Dans la déclaration finale d’Alger, les présents à la rencontre internationale ont exhorté l’ONU à appliquer ses propres résolutions du conseil de sécurité qui n’ont pas été encore concrétisées par l’organisation rapide d’un référendum transparent et loyal sur le peuple sahraoui. Il s’agit de sensibiliser sur les arrestations arbitraires de militants sahraouis des Droits de l’Homme dans les territoires occupés, détenus sans jugement, torturés ou encore condamnés à de lourdes peines à la suite de parodies de procès. Il faut notamment signaler que la déclaration d’Alger tient en compte les cas de viol sur les militantes sahraouies.

    FOUAD N.

    Le Carrefour d’Algérie, 27/9/2010
  • Le Maroc vise à dénaturer la question sahraouie

    L’AFFAIRE MUSTAPHA SELMA

    Le Maroc vise à dénaturer la question sahraouie

    L’Algérie vient dénoncer la campagne orchestrée par le gouvernement marocain qui vise à dénaturer le problème sahraoui, en tentant de l’exposer dans une logique tout à fait opposée à sa nature originale. En prenant alibi de l’arrestation par le Front Polisario de Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police dans un camp de réfugiés sahraouis, le régime riverain a lancé une campagne politique et médiatique contre l’Algérie.

    Selon l’opinion internationale, soutenue par les résolution des instances de l’ONU, le problème du Sahara occidental est une question de décolonisation, pourquoi alors le régime de Rabat cherche-t-il désespéramment à donner à cette affaire une toute autre interprétation, histoire de tromper l’opinion internationale sur une question aussi claire que le soleil. A cet effet, le gouvernement algérien n’a pas d’autre position que de constater avec regret qu’au moment où l’envoyé spécial du SG des Nations Unies au Sahara, M. Chritopher Ross, déploie des efforts louables pour aider le Maroc et le Front Polisario à remettre sur rail les négociations en vue de trouver une issue juste et équitable à leur conflit, Rabat préfère l’escalade. 

    L’Algérie, fidèle à ses engagements depuis plus de 30 ans, souhaite que tout règlement doit être conforme aux règles et principes du droit international, en espérant toutefois que le Maroc pays frère et voisin cesse de jouer le jeu de la tromperie et de jouer plutôt le jeu de l’apaisement et la reprise des négociations dont il se dérobait depuis déjà plus de deux décennies. L’Algérie avait, dès le début de l’affaire Mustapha Selma Ould Sidi Mouloud, relevé une tentative préméditée des autorités de Rabat à la veille d’échéances importantes de l’impliquer dans une affaire dont le régime cherifien comptait manifestement se servir dans des vains efforts de semer la confusion et de se soustraire de manière machiavélique à ses responsabilités devant la communauté internationale en tant que force occupante. 

    Le gouvernement algérien estime que cette attitude n’est pas de nature à faire avancer la cause de la paix dans la région et faciliter la mission onusienne. Il se dit plutôt étonné de constater une belle fuite en avant du gouvernement marocain et cette instrumentalisation d’une affaire qui concerne en fin de compte que le Maroc et le Front Polisario. A cet effet, le gouvernement algérien doit attirer l’attention de l’opinion internationale sur la répression massive et systématique et les atteintes flagrantes des Droits de l’Homme dans les territoires occupés dont sont victimes les Sahraouis.

    A cet effet, l’Algérie, pays neutre dans le conflit qui oppose Marocains et Sahraouis, mais assumant toutefois ses responsabilités d’Etat protecteur pour des raisons purement humanitaire des réfugiés dans la conformité de la légalité internationale, prend témoin la communauté internationale devant l’obstruction dont le Maroc ne cesse de faire montre à chaque fois qu’une opportunité sérieuse lui est offerte de trouver une solution légale, juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination et l’émancipation du peuple sahraoui.

  • Algériens expropriés au Maroc : Rabat fait la sourde oreille

    Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, M. Halim Benatallah, a déploré hier à Alger le manque de volonté de dialogue de la partie marocaine concernant le dossier des Algériens expropriés au Maroc. «L’Algérie préfère agir dans un esprit de responsabilité par le canal gouvernemental, mais, à l’évidence, il y a de très mauvaises dispositions à dialoguer», a indiqué le secrétaire d’Etat sur les ondes de la chaîne III de la Radio algérienne, en réponse à une question sur les Algériens qui ont été expropriés de leurs terres au Maroc.  

    Après avoir confirmé que les Algériens expropriés n’ont pas été indemnisés à ce jour, M. Benatallah a relevé que «notre communauté dans certains pays devrait jouir des mêmes droits que les autres communautés étrangères». Il a précisé que «ce fait n’est pas nouveau» et que «le contentieux dure depuis des décennies». «Le dossier reste ouvert avec les autorités marocaines», a-t-il déclaré.

    Sociétés commerciales délivrant des visas : Le statut doit être clarifié

    Concernant les facilités pour la délivrance des visas pour les citoyens algériens, le ministre fait savoir que des négociations bilatérales sont engagées. «Le statut des sociétés qui délivrent des visas est également au centre de nos préoccupations. Ces sociétés agissent dans un domaine de souveraineté et par conséquent, doivent d’abord avoir l’accord bilatéral des autorités ainsi que du ministère des Affaires étrangères. L’autorité bilatérale doit livrer des prestations dont on ignore si elles sont homologuées. Je crois que notre système juridique n’est pas très efficace dans ce sens». 
            

    Mosquée de Paris : «Nous n’avons ni gelé ni donné suite au projet»

    Le ministre dira à propos du projet de construction de la grande mosquée à Paris, que l’Algérie n’ a ni gelé  ni donné suite au projet. «Nous avons été sollicité par la communauté algérienne qui nous a assuré que la situation entourant ce projet est floue. Après vérification, nous avons constaté en effet que la  situation est confuse. Dans ces conditions, le gouvernement a décidé de ne plus donner suite à ce projet en attendant que la situation soit éclaircie».


    Horizons, 27/9/2010
  • Sahara occidental : Le président Bouteflika appelle la communauté internationale à assumer ses responsabilités

    Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé hier la communauté internationale à assumer sa responsabilité envers le peuple du Sahara occidental pour parvenir à une solution politique juste qui permettra à ce peuple d’exercer son droit «inaliénable» à l’autodétermination au moyen d’un référendum.

    «Il est indispensable que la communauté internationale assume sa pleine responsabilité envers le peuple du Sahara occidental, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations unies, afin de parvenir à une solution politique juste qui permettra au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination au moyen d’un référendum», a souligné le chef de l’Etat dans un discours lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, lors de la 65e session de l’Assemblée générale de l’ONU. 

    Le président Bouteflika a affirmé que l’Algérie, conformément à ses responsabilités et ses devoirs, «demeure disposée à apporter son plein soutien aux efforts de l’ONU visant à résoudre le conflit du Sahara occidental». «C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, nous réitérons notre soutien à la mission et aux efforts de l’envoyé spécial, Christopher Ross, ainsi que notre attachement à la dimension des droits de l’homme et à la nécessité de sa prise en charge par le Conseil des droits de l’homme et les mécanismes universels en la matière». 

    Le président de la République a fait remarquer que la lutte contre l’impunité et les violations des droits humains est «devenue un acquis irréversible pour la communauté internationale». 
    «Mais, faut-il encore qu’elle s’inscrive dans une approche globale qui n’entrave pas tout processus de résolution politique des crises et conflits dans le monde et ni ne contrarie les efforts régionaux et internationaux en la matière et ce, conformément à la Charte des Nations unies», a-t-il ajouté.

    Horizons, 27/9/2010
  • Le Jeune Indépendant : Au large !

    Une autre fois, Alexandre Adler, zélateur sioniste, se mêle des affaires de l’Algérie. Une nouvelle fois, on le retrouve dans le rôle de l’ami qui vous veut du bien. En toute fidélité, bien entendu, à l’esprit de la fameuse fable : le corbeau et le renard. Cette fois l’individu s’égare dans la question du Sahel, cette immense bande qu’on présente comme explosive et qu’on savait vouée à tous les troubles depuis la divulgation de ses immenses potentialités énergétiques, source de convoitises des grandes puissances bouffeuses d’énergie. 

    Depuis, comme par enchantement, rien n’est plus halal dans le Sahel. On n’y retrouve que l’interdit : drogue, cigarettes, véhicules volés, fausses monnaies, armes, kidnappings, etc. Une vaste région ou foisonnent les Camatte, les honorables ONG, et d’autres âmes charitables qui se rapprochent et s’intègrent si facilement aux populations, dont les Touaregs, ces Samouraïs du Couchant. Et c’est à se demander si tout ce beau monde n’est finalement pas plus nombreux que l’ensemble des «outlaws» qui y circulent. Mais là n’est pas le souci d’Adler. Lui, son commerce, c’est la propagande et les morsures venimeuses. Lui nous dit que dans le Sahel «une solution politique se dessine pourtant, à laquelle la France est malheureusement réticente : l’extension d’une souveraineté informelle de l’Algérie vers ces régions (du voisinage algérien, NDLR) à l’abandon, compensée par un assainissement définitif du flan ouest au profit du Maroc» (Tindouf et le Sahara Occidental, ndds). 

    Et voilà, le personnage nous demande allégrement de renier la clause africaine que nous avions fait nôtre, sur les frontières héritées du colonialisme. Un Pôvr c…, comme dirait Sarkozy, décide de nous octroyer une «souveraineté informelle» sur des terres reconnues universellement appartenir à des frères à nous et que nous défendrons autant que possible si l’on venait à y toucher. Et contre quoi nous propulsera-t-on au rôle de supplétif officiel de l’Occident ? Contre le lâchage des Sahraouis, nous dit cette proposition inqualifiable. 

    L’Algérie ne convoite ni terres marocaines ni terres sahraouies, répétait avant-hier Abdelaziz Belkhadem dans une Algérie en pleine guerre contre l’informel. Adler doit savoir que le genre de marché qu’il propose peut trouver une oreille attentive à Rabat ou à Tel-Aviv, mais pas à Alger.
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr.)

    Le Jeune Indépendant, 28/9/2010
  • Le Président Bouteflika : “Unissons-nous pour la paix”

    Le ministre des Affaires étrangères,M. Mourad Medelci, a lu, hier, à New York, un discours du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors de la 65e session de l’Assemblée générale des  Nations unies. Voici le texte intégral :
    Monsieur le Président, 
             
    Je voudrais, tout d’abord, vous féliciter de votre accession à la présidence de la présente session de l’Assemblée générale. Vos qualités humaines, votre  prestigieux parcours et votre connaissance des réalités internationales seront, sans nul doute, d’un apport certain à la bonne conduite et au succès de nos  travaux. Je tiens à vous exprimer le plein soutien de l’Algérie dans votre tâche et tout au long de votre mandat.   
           
    Je voudrais, également, rendre un vibrant hommage à votre prédécesseur, mon frère Ali Abdessalam Triki, pour sa mobilisation et son engagement en faveur des principes du multilatéralisme et du respect des valeurs fondatrice de la Charte.    
          
    Je me dois, enfin, d’exprimer notre grande satisfaction et notre gratitude  à notre secrétaire général, M. Ban Ki-moon, pour la qualité et la portée des  impulsions qu’il n’a cessées d’imprimer à l’action et au rôle de l’Organisation dans notre quête commune pour la réalisation et le raffermissement de ses idéaux.   
             
    Monsieur le Président,          
    Mesdames et Messieurs,          
    Le monde continue de subir les retombées de la crise financière et économique, en dépit de la récente apparition de certains signes encourageants de reprise.
              
    Les mesures adoptées jusqu’à présent pour faire face à ses effets les plus dévastateurs et relancer la machine économique mondiale nous persuadent  davantage que la meilleure manière d’éviter l’occurrence de crises encore plus profondes réside dans une refonte de la gouvernance financière et économique  mondiale.  
            
    Une gouvernance qui laisserait moins de place aux aléas du marché et à la spéculation. Une gouvernance qui assurerait une représentation équitable aux pays en développement, autant dans la fixation des nouvelles règles de jeu que dans la gestion, des institutions financières internationales du 21e siècle.    
            
    Monsieur le Président,          
    Les principaux traits et tendances qui ont marqué le monde depuis la dernière session nous interpellent sur la profondeur de la crise économique mondiale et le besoin urgent d’y faire face de manière déterminée et solidaire. Au lendemain de la réunion plénière de haut niveau sur le OMD, ce constat est  révélateur de la persistance des éléments structurants de cette crise, en dépit des thérapeutiques administrées.    
          
    En effet, les retombées de la crise économique mondiale se font ressentir de manière particulière sur les pays les plus démunis, notamment, en Afrique,  dont elles retardent la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement.  
            
    En cette année d’examen de la mise en œuvre de la Déclaration du Millénaire, le dernier avant l’échéance de 2015, il apparaît de plus en plus clair qu’un  grand nombre de pays ne seront pas au rendez-vous, en particulier, en matière de santé maternelle et infantile et de lutte contre la pauvreté.     
         
    Il est fondamental que la communauté internationale respecte ses engagements en matière d’aide publique au développement et mette en œuvre des mesures additionnelles  pour venir en aide à ces pays et leur permettre, sinon d’atteindre les OMD, du moins de s’en approcher à l’échéance de 2015.    
           
    Dans cette perspective, il est important de réduire d’abord l’impact de la pauvreté qui est le principal obstacle à la concrétisation des OMD. Plusieurs  voies pourraient être explorées, parmi lesquelles celles qui nous paraissent les plus prometteuses à savoir :   
           
    – un moratoire sur la dette des pays en développement en difficulté ;         
    – et une amélioration de l’accès de leurs produits aux marchés des pays industrialisés.

    Monsieur le Président,          
    La programmation très pertinente d’une réunion de haut niveau sur la diversité biologique, à quelques semaines de la Conférence des parties à la  Convention prévue à Nagoya, Japon, nous fournit une précieuse opportunité de lancer un appel pressant à une mobilisation accrue de la communauté internationale en faveur de la préservation des ressources biologiques de notre planète menacées par un développement économique débridé et peu soucieux des générations futures.    
          
    Dans ce contexte, je voudrais souligner la nécessité de renforcer le rôle de l’ONU dans la protection de la biodiversité dans les pays en développement et dans la promotion de la coopération Nord-Sud mutuellement bénéfique et leur permettre de mieux partager les bénéfices découlant de l’exploitation de ses  ressources.  
                      
    Monsieur le Président,          
    La question des changements climatiques constitue un autre défi de taille pour la communauté internationale, par les risques de tous ordres qu’il fait planer sur nos écosystèmes et nos économies. Les résultats mitigés enregistrés à Copenhague devraient inciter tous les Etats à redoubler d’efforts en vue  de progresser, lors de la prochaine réunion de la Conférence des parties à Cancun, en direction d’un accord juridiquement contraignant sur la base des principes de la Convention cadre et du Protocole de Kyoto. 
            
     J’aimerais redire, à cet égard, la priorité qui doit être donnée, dans le futur instrument, au soutien multiforme à accorder aux pays en développement et, particulièrement, africains, en termes de transfert de technologie et de flux financiers, pour leur permettre de s’adapter aux changements climatiques.
                
    Monsieur le Président,          
    Imputables probablement aux dérèglements climatiques, les phénomènes naturels qui viennent d’endeuiller, simultanément le Pakistan, la Russie, la  Chine et l’Inde, plaident, par leur gravité exceptionnelle, pour une restructuration des mécanismes internationaux en charge des catastrophes et, en particulier, de la stratégie internationale pour la prévention des catastrophes, basée à Genève. Un tel renforcement permettrait à travers une stratégie sur une plus large échelle et soigneusement coordonnée, une meilleure prise en charge de la gestion de ces phénomènes récurrents, à travers une plus grande mobilisation de la solidarité internationale en faveur des pays qui en sont victimes.
              
    C’est dans ce même esprit empreint de solidarité et d’humanisme que je lance un appel en vue d’initier une réflexion commune sur la recherche de voies et moyens pour une prise en charge universelle d’une gestion authentique  des catastrophes naturelles. 
               
    Monsieur le Président,          
    Mon pays a favorablement accueilli le regain d’intérêt qu’accorde la  communauté internationale au désarmement conventionnel et non conventionnel. Fort préoccupés par le péril nucléaire qui menace l’humanité entière, les Etats non dotés de l’arme nucléaire, dont l’Algérie, sont en droit de demander aux Etats nucléaires d’assumer pleinement la responsabilité qui leur incombe de mettre en œuvre des mesures concrètes en vue d’un réel désarmement nucléaire. 
             
    Les résultats de la conférence sur l’examen du TNP de 2010 constituent un pas positif dans ce sens, grâce, notamment, au lancement de processus devant aboutir à la mise en place d’une zone exempte d’armes nucléaire au Moyen-Orient. 
             
    De même, mon pays, qui a toujours plaidé en faveur du droit légitime des pays à l’acquisition de la technologie nucléaire à des fins pacifiques et déploré la politique des deux poids, deux mesures, est convaincu que seul le dialogue et les moyens pacifiques sont susceptibles d’aplanir les désaccords. La réalité internationale contemporaine nous enseigne, en effet, qu’aucun Etat ne peut sanctuariser son territoire par la seule force brutale des armes.

    D’autre part, dans le but de se hisser au niveau  des défis multiples posés à la paix et à la sécurité dans le monde et afin de dépasser la logique de confrontation dans laquelle elle s’est confinée et qui a paralysé ses activités pendant plus de dix années, la Conférence du désarmement devrait mettre à profit une conjoncture internationale favorable et l’élan positif généré par les résultats de la huitième Conférence d’examen du TNP de 2010, pour relancer ses travaux et honorer son mandat. 
             
    A cet effet, je voudrais saluer l’initiative lancée par le secrétaire  général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, de tenir demain, ici à New York, une réunion de haut niveau dans le but de faire progresser les négociations  multilatérales sur le désarmement.  
            
    C’est dans ce but que l’Algérie demeure engagée en faveur de la relance effective des travaux de la Conférence du désarmement en vue de consolider ce forum multilatéral singulier de négociation en matière de désarmement et de  lui permettre de s’acquitter de sa mission, en faveur de la consolidation de la paix et de la sécurité internationale. Le statu quo ne saurait être une option. Le contenu et les objectifs du programme de travail de la CD, adopté en 2009, demeurent valides et susceptibles de constituer une base de travail pour ses prochaines sessions, à condition que l’esprit de compromis, dont les uns et les autres ont su faire preuve, soit réellement le maître mot de ses travaux futurs. 
               
    Monsieur le Président,          
    Mesdames, Messieurs,          
    Depuis plusieurs années maintenant, la problématique de la paix et de la sécurité se pose également en termes d’exacerbation du phénomène du terrorisme et de ses liens qui ne cessent de se tisser avec le crime transnational organisé,  la prise d’otages, les trafics d’armes et de drogue et le trafic des êtres humains.  
            
    Mon pays a salué avec satisfaction l’adoption par le Conseil de sécurité  de la résolution 1904 portant sur l’incrimination juridique du versement de rançons aux groupes terroristes, partant du principe que cette pratique absolument condamnable constitue une source importante de financement du terrorisme. 
             
    Cependant, des efforts considérables restent à déployer par la communauté  internationale en vue d’éradiquer cette menace transnationale, non seulement dans le cadre de sa mise en œuvre intégrale et systématique, mais également  dans le traitement de la problématique de l’élargissement des terroristes en  contrepartie de la libération d’otages, question qui doit être abordée avec détermination, fermeté et responsabilité.  
            
    La vigilance de la communauté internationale à l’égard du terrorisme transnational devrait, également, s’étendre à tous les moyens modernes qu’il déploie pour lancer ses activités criminelles, notamment, par l’usage de l’imagerie satellitaire pour planifier et commettre ses actes. Ainsi, l’Algérie convie la communauté internationale à prendre les mesures appropriées en vue d’empêcher l’usage criminel de l’imagerie satellitaire par internet.  
            
    En tout état de cause, la Convention globale sur la lutte antiterroriste, à laquelle l’Algérie n’a eu de cesse d’appeler, sera amenée, une fois adoptée, à renforcer l’important arsenal juridique international. 
             
    Dans le cadre du respect des principes de la Charte de l’ONU, l’Algérie  participe pleinement, dans le cadre d’une coopération régionale intégrée, maillon indispensable dans la lutte internationale contre le terrorisme. A ce titre,  l’Algérie est à l’origine de plusieurs initiatives récentes, parmi lesquelles le renforcement de la coopération bilatérale et régionale entre les Etats de la région aussi bien dans les domaines de la paix et de la sécurité, que dans  celui du développement. Les pays de la région sahélo-saharienne ambitionnent, ensemble de forger une vision la plus large et la plus cohérente possible des enjeux d’une sécurité collective.   
           
    Au demeurant, je reste convaincu qu’une approche sélective de la lutte antiterroriste ne peut réaliser les objectifs escomptés. Seul le respect intégral de tous les principes énoncés par la stratégie antiterroriste adoptée en 2006 devrait constituer notre feuille de route.

    Monsieur le Président,          
    L’Algérie est attachée à la poursuite de l’action commune pour l’édification de l’Union du Maghreb arabe et la dynamisation de ses institutions en vue de  concrétiser ce projet civilisationnel qui constitue le cadre idoine pour la  coopération et la complémentarité économique entre les Etats de la région. 
             
    Soucieuse de favoriser la construction maghrébine, elle a déjà lancé, dans le cadre de ses récents programmes de relance économique et sociale, des projets de développement à portée maghrébine d’envergure, de nature à favoriser  l’intégration sous-régionale.                    
    Monsieur le Président,          

    Le peuple palestinien qui aspire toujours à bâtir un Etat viable, demeure otage de l’indécision de certaines parties qui font prévaloir le statu quo, aggravé par des politiques d’agression et des blocus tous azimuts par la puissance  occupante. 
             
    Nous réitérons notre appel à la communauté internationale à faire preuve de plus de fermeté et de cohérence envers ce conflit, en exerçant des pressions crédibles sur la force d’occupation afin de l’amener à respecter ses engagements.  
            
    De même, je saisis cette occasion pour réitérer mon appel, lancé en  mars 2010, lors du dernier Sommet arabe de Syrte, à notre honorable Assemblée générale, à reprendre ses travaux sous le thème « Unissons-nous pour la paix »,  unique voie lui permettant de doter ses résolutions de la force juridique capable de contraindre la puissance d’occupation à mettre un terme à sa politique unanimement condamnable.  
            
    Nous estimons aussi qu’un règlement définitif, juste et global de ce conflit passe par la mise en œuvre de l’initiative arabe de paix. Un règlement qui doit honorer toutes les revendications du peuple palestinien, parmi lesquelles  l’arrêt immédiat de la colonisation, le droit au retour des réfugiés et le choix  d’El Qods-Est comme capitale de l’Etat palestinien, dans le cadre des frontières d’avant juin 1967. Un règlement qui doit comporter, également, la restitution  des autres territoires arabes occupés du Golan et du Liban.
                
    Monsieur le Président,          
    Alors que nous fêtons, cette année, le 60e anniversaire de l’adoption  de la Résolution 1514 qui a consacré le principe de l’affranchissement des peuples opprimés du joug colonial, dans un contexte marqué par la fin de la deuxième décennie internationale de l’élimination du colonialisme, nous constatons, hélas, la persistance de territoires non autonomes, dont les populations aspirent toujours à l’autodétermination. 
             
    A ces fins et conformément à ses responsabilités et ses devoirs, l’Algérie demeure disposée à apporter son plein soutien aux efforts de l’ONU visant à  résoudre le conflit du Sahara occidental. 
             
    C’est pourquoi nous réitérons notre soutien à la mission et aux efforts  de l’envoyé spécial Christopher Ross ainsi que notre attachement à la dimension des droits de l’homme et à la nécessité de sa prise en charge par le Conseil des droits de l’homme et les mécanismes universels en la matière. 
             
    Il est indispensable que la communauté internationale assume sa pleine responsabilité envers le peuple du Sahara occidental, conformément aux dispositions  pertinentes de la Charte des Nations unies, afin de parvenir à une solution politique juste qui permettra au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination au moyen d’un référendum.

    Monsieur le Président,          
    La lutte contre l’impunité et les violations des droits humains est devenue un acquis irréversible pour la communauté internationale. Mais faut-il encore qu’elle s’inscrive dans une approche globale qui n’entrave pas tout processus de résolution politique des crises et conflits dans le monde, et ni ne contrarie les efforts régionaux et internationaux en matière et ce, conformément à la  Charte des Nations unies.
              
    Je réitère, à cette occasion, la position de mon pays qui s’insère en droite ligne de celle de l’Union africaine et réaffirmée lors de la XVe Conférence  des chefs d’Etats et de gouvernements, tenue récemment à Kampala, qu’une justice  internationale à double vitesse et focalisée uniquement sur une région particulière du monde, risque de menacer la paix et la sécurité régionales, dénaturer les nobles causes de cette justice et l’instrumenter, in fine, à des fins politiques et géostratégiques.   
                     
    Monsieur le Président,         
     Consciente que la paix et la sécurité demeurent la clé de la réussite de tout processus durable de développement économique et social, l’Union africaine a proclamé l’année 2010 « Année de la paix », exprimant, ainsi, la volonté de ses Etat membres de déployer tous les moyens pacifiques de résoudre les conflits et les crises qui perdurent ou qui surgissent sur le continent.      
        
    En effet, nous encourageons au sein de l’Union africaine, le processus de consolidation de la paix et de reconstruction post-conflit, ainsi que la  réconciliation nationale, seules voies pouvant prévenir la résurgence des foyers  de crise.  
            
    De même, notre détermination à lutter contre les changements anticonstitutionnels a été mise à l’épreuve. Nous avons, ainsi, pu exprimer au sein de l’Union africaine et à travers ses institutions, notre rejet total de ce mode d’accès au pouvoir.  
            
    Notre continent, qui s’attelle à instaurer les principes de démocratie, de bonne gouvernance et de l’Etat de droit, est voué à concrétiser son intégration aussi bien économique que politique et devenir, ainsi un partenaire qui compte au sein de la communauté internationale.

    Source : El Moudjahid, 27/9/2010
  • Expropriation des terres des algériens par les autorités marocaines Black-out de Rabat sur le litige

    Expropriation des terres des algériens par les autorités marocaines
    Black-out de Rabat sur le litige

    Les Algériens propriétaires de terres agricoles au Maroc ont été dépossédés de leurs biens en vertu du dahir royal du 2 mars 1973. Le royaume chérifien a indemnisé tous les étrangers ayant été spoliés, à l’exception des Algériens. 

    Le traitement du problème des Algériens expropriés au Maroc bute sur l’absence de volonté de dialogue à ce sujet chez les autorités marocaines. Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, déplore cette situation. «L’Algérie préfère agir dans un esprit de responsabilité par le canal gouvernemental, mais à l’évidence il y a de très mauvaises dispositions à dialoguer», a-t-il déclaré lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. M. Benatallah réaffirme, dans la foulée, que les ressortissants algériens victimes d’expropriation n’ont «perçu aucune indemnité». «Notre communauté, dans certains pays, devrait jouir des mêmes droits que les autres communautés étrangères. Ce fait n’est pas nouveau et le contentieux dure depuis des décennies», a-t-il noté, sans préciser si des démarches étaient en cours pour défendre les droits des personnes concernées pas le problème. «Le dossier reste ouvert avec les autorités marocaines», a-t-il lancé.

    Le nombre de personnes concernées par ce problème est actuellement de 273, qui possédaient près de 20 000 hectares. L’expropriation des Algériens remonte au début des années 1970. Les propriétaires des terres agricoles à Oujda, Guercif, Agadir, Taza, Berkane, Casablanca, Nador et Fès ont tous été dépossédés de leurs biens en vertu du dahir royal du 2 mars 1973. Depuis, leur problème est resté pendant. Pis encore, le royaume chérifien a indemnisé tous les ressortissants étrangers ayant été spoliés, à l’exception des Algériens. Pourquoi le royaume chérifien s’acharne-t-il contre nos ressortissants ? Pourquoi les autorités algériennes ne se sont-elles pas intéressées à leur situation durant toutes ces années ? Elles ont été pourtant alertées par les concernés. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.

    Lors de la visite qui l’a conduit, en août dernier, au Maroc et dans la région de Berkane (à 60 km de Oujda), M. Benatallah avait affirmé que la question des Algériens dépossédés était au centre des préoccupations du gouvernement. «La question des ressortissants algériens établis au Maroc dépossédés de leurs terres agricoles, représentant des centaines d’hectares et non indemnisés, est au centre des préoccupations du gouvernement algérien, d’autant plus qu’à l’inverse, des ressortissants européens dans la même situation ont pu recouvrer leurs droits», avait-il déclaré. Le secrétaire d’Etat s’est dit «disponible à examiner tous les dossiers en suspens, pour peu que le partenaire affiche un tel état d’esprit». Mais il semble que ce n’est plus le cas pour le moment.

    Pour rappel, la communauté algérienne établie dans cette région du Maroc compte 7250 ressortissants immatriculés auprès du consulat. Parmi cette communauté, 5500 sont sans emploi et ne comptent que sur le secteur de l’informel, les petits métiers et les tâches à la commission pour subvenir à leurs besoins. Seuls les médecins, les ingénieurs, les pharmaciens et les avocats établis dans ce pays s’en sortent bien.

    Madjid Makedhi
    El Watan, 28/9/2010
  • Le Jeune Indépendant : Au large !

    Une autre fois, Alexandre Adler, zélateur sioniste, se mêle des affaires de l’Algérie. Une nouvelle fois, on le retrouve dans le rôle de l’ami qui vous veut du bien. En toute fidélité, bien entendu, à l’esprit de la fameuse fable : le corbeau et le renard. Cette fois l’individu s’égare dans la question du Sahel, cette immense bande qu’on présente comme explosive et qu’on savait vouée à tous les troubles depuis la divulgation de ses immenses potentialités énergétiques, source de convoitises des grandes puissances bouffeuses d’énergie. 

    Depuis, comme par enchantement, rien n’est plus halal dans le Sahel. On n’y retrouve que l’interdit : drogue, cigarettes, véhicules volés, fausses monnaies, armes, kidnappings, etc. Une vaste région ou foisonnent les Camatte, les honorables ONG, et d’autres âmes charitables qui se rapprochent et s’intègrent si facilement aux populations, dont les Touaregs, ces Samouraïs du Couchant. Et c’est à se demander si tout ce beau monde n’est finalement pas plus nombreux que l’ensemble des «outlaws» qui y circulent. Mais là n’est pas le souci d’Adler. Lui, son commerce, c’est la propagande et les morsures venimeuses. Lui nous dit que dans le Sahel «une solution politique se dessine pourtant, à laquelle la France est malheureusement réticente : l’extension d’une souveraineté informelle de l’Algérie vers ces régions (du voisinage algérien, NDLR) à l’abandon, compensée par un assainissement définitif du flan ouest au profit du Maroc» (Tindouf et le Sahara Occidental, ndds). 

    Et voilà, le personnage nous demande allégrement de renier la clause africaine que nous avions fait nôtre, sur les frontières héritées du colonialisme. Un Pôvr c…, comme dirait Sarkozy, décide de nous octroyer une «souveraineté informelle» sur des terres reconnues universellement appartenir à des frères à nous et que nous défendrons autant que possible si l’on venait à y toucher. Et contre quoi nous propulsera-t-on au rôle de supplétif officiel de l’Occident ? Contre le lâchage des Sahraouis, nous dit cette proposition inqualifiable. 

    L’Algérie ne convoite ni terres marocaines ni terres sahraouies, répétait avant-hier Abdelaziz Belkhadem dans une Algérie en pleine guerre contre l’informel. Adler doit savoir que le genre de marché qu’il propose peut trouver une oreille attentive à Rabat ou à Tel-Aviv, mais pas à Alger.
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr.)

    Le Jeune Indépendant, 28/9/2010
  • La communauté internationale appelée à assumer ses responsabilités envers le peuple du Sahara occidental

    NEW YORK– Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a appelé lundi la communauté internationale à assumer sa responsabilité envers le peuple du Sahara occidental pour parvenir à une solution politique juste qui permettra à ce peuple d’exercer son droit « inaliénable » à l’autodétermination au moyen d’un référendum. « Il est indispensable que la communauté internationale assume sa pleine responsabilité envers le peuple du Sahara occidental, conformément aux dispositions pertinentes de la Charte des Nations unies, afin de parvenir à une solution politique juste qui permettra au peuple du Sahara occidental d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination au moyen d’un référendum », a souligné le chef de l’Etat dans un discours lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors de la 65e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

    Le président Bouteflika a affirmé que l’Algérie, conformément à ses responsabilités et ses devoirs, « demeure disposée à apporter son plein soutien aux efforts de l’ONU visant à résoudre le conflit du Sahara occidental ».

    « C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, nous réitérons notre soutien à la mission et aux efforts de l’Envoyé spécial, Christopher Ross, ainsi que notre attachement à la dimension des droits de l’homme et à la nécessité de sa prise en charge par le Conseil des droits de l’homme et les mécanismes universels en la matière ».

    Le président de la République a fait remarquer que la lutte contre l’impunité et les violations des droits humains est « devenue un acquis irréversible pour la communauté internationale ».

    « Mais, faut-il encore qu’elle s’inscrive dans une approche globale qui n’entrave pas tout processus de résolution politique des crises et conflits dans le monde et ni ne contrarie les efforts régionaux et internationaux en la matière et ce, conformément à la Charte des Nations unies », a-t-il ajouté. 
    APS, 27/9/2010