Mois : septembre 2010

  • Consul général de France : « l’Algérie est le pays le plus sur de la région »

    Alger– Le consul général de France en Algérie, Michel Dejaegher, invité au Forum Ennahar, considère l’Algérie comme le pays le plus sécurisé dans la région, d’ailleurs, dit-il, « aucun ressortissant étranger n’a été kidnappé sur le territoire algérien ». Le cas des ressortissants français, employés d’Ariva, qui ont été kidnappés récemment par El Qaïda au Mali et le français Michel Germaneau qui a été exécuté au Mali aussi par l’organisation terroriste, ainsi que le français Pierre Camatte, ont tous été kidnappés.

    Concernant la situation sécuritaire en Algérie, le consul général a reconnu qu’il y a une amélioration et l’Algérie maîtrise bien comme il faut la situation après une décennie d’insécurité.

    L’Algérie a acquis une grande expérience dans la lutte contre le terrorisme après de longue année. Le consul général reconnaît qu’il n’avait jamais rencontré d’obstacle sécuritaire depuis sa venue en Algérie, il n’avait jamais reçu de menace non plus. « La situation sécuritaire est bonne, et puis nous ne circulons pas sans escorte, mais quand même, la situation s’améliore et l’Algérie a su, grâce à son expérience, à instaurer la sécurité et la stabilité » a-t-il dit.

    Répondant à une question sur les menaces sécuritaires dans le sud, le consul général a déclaré avoir conseillé aux ressortissants f//rançais d’éviter de voyager dans les régions du sud en cette période vu les menaces dues à l’insécurité que connaissent ces régions. D’ailleurs, même les autorités algériennes ont récemment déconseillé aux touristes étrangers de se rendre dans les régions sud afin d’éviter tout incident, du moins pendant cette période de tensions.

    Dalila Belkheir
    Ennahar Online, 28/9/2010
  • 36 quintaux de cuivre saisis par la Gendarmerie nationale

    Les éléments de la gendarmerie nationale ont pu avorter, hier, une tentative d’exportation frauduleuse de 36 quintaux de cuivre destinés à passer de l’autre côté de la frontière algéro-marocaine. Cette marchandise de contrebande a été saisie après l’interception de deux véhicules utilitaires, une camionnette Peugeot 404 et un camion Saviem, qui transportaient ce produit. Les quantités saisies sont de l’ordre de 28 quintaux sur le camion Saviem et de 7 autres sur la camionnette. 

    Les conducteurs des deux véhicules ont été arrêtés et présentés auprès du procureur de la République de Remchi qui les a mis sous mandat de dépôt. A savoir que ce produit de contrebande provenait d’Oran et a été acheminé vers la commune d’Es Souani pour être emmagasiné dans des locaux clandestins pour être ensuite transporté vers le Maroc.

    Pour rappel, les éléments de la Gendarmerie nationale ont mis dernièrement hors d’état de nuire à Hammam Bougherrara un réseau international qui pratiquait la contrebande de cuivre algérien et alimentait les manufactures marocaines de ce précieux produit industriel et ce, au détriment de l’économie nationale.A. Benyahia 

  • Cafétérias, marchés, ruelles et cités Le cannabis se vend librement à Alger

    La drogue ne cesse de faire des ravages dans les quartiers de la banlieue algéroise.

    Le trafic a tendance à devenir courant de par l’astuce et les réseaux de narcotrafiquants qui redoublent d’intensité pour inonder les quartiers, malgré la présence très musclée des policiers qui ont accentué la lutte contre ce fléau. Durant l’année 2010, plus de 1000 kg de résine de cannabis ont été saisis par la police algéroise dans différentes opérations coup-de-poing effectuées dans les quartiers d’Alger.  Par ailleurs, près de 2 150 personnes ont été arrêtées au cours de ces opérations anti-drogue. 

    Les quartiers de la capitale sont devenus des lieux privilégiés pour les toxicomanes. Ces consommateurs de cannabis s’adonnent à cette drogue dans des lieux discrets, surtout durant la nuit, loin du regard des policiers. Ces quartiers «dortoirs» abritent plusieurs jeunes toxicomanes. Ces derniers achètent discrètement la résine de cannabis auprès des  vendeurs en détail. Pour 500 DA les  10 grammes, les jeunes toxicomanes n’hésitent pas à consommer cette drogue dans leurs quartiers. 

    D’autres lieux sont également pris d’assaut par les toxicomanes. Il s’agit des cafétérias et mêmes les marchés. Ces nouveaux lieux, aujourd’hui devenus des espaces idéals pour la consommation de la drogue sont, toutefois, pris en considération par la police algéroise. Plusieurs opérations coup-de-poing ont été opérées à travers les cafétérias de la ville d’Alger. Soupçonnés d’être des lieux de consommation de drogue, ces lieux de commerce ont été pris pour cible par les éléments de la police lors du mois de ramadhan passé. 

    C’est dans le cadre du plan «Alpha» que les services de sécurité, police et Gendarmerie nationale ont redoublé d’efforts pour lutter contre ce fléau dans ces lieux. Descentes en ville, contrôle des mosquées, incursions dans les cafétérias, irruptions dans les quartiers, en résumé, le mois de ramadhan a été pris très au sérieux par les services de sécurité afin de lutter contre ce fléau. Ainsi, depuis déjà deux mois plusieurs toxicomanes ont été arrêtés en flagrant délit à l’intérieur des cafétérias de la ville d’Alger. Les éléments de la BMPJ ont, cette fois-ci, adopté un nouveau mode opératoire. Il s’agit d’effectuer des descente-surprises dans les cafétérias et les cités. Ces lieux sont considérés par les policiers de nid pour les jeunes drogués. 

    Il y a deux semaines, la police anti-stupéfiant a effectué une incursion durant la nuit au niveau de certaines cafétérias de la ville. Le but est de localiser des consommateurs de drogue à l’intérieur de ces commerces dans le cadre du plan «Alpha». La mission a été qualifiée de succès puisque durant cette irruption plusieurs personnes ont été arrêtées en flagrant délit, la résine de cannabis entre les mains ou dans les poches. Les jeunes toxicomanes n’ont pas eu le temps nécessaire pour dissimuler les quantités de drogue qu’ils possédaient, car en face, l’incursion des policiers a été très rapide. Dans la commune de Réghaia, sept personnes ont étationr de cannabis dans une cafétéria populaire. Elles ont été écrouées. 100 grammes de résine de cannabis ont été récupérés au cours de cette descente. Durant la même nuit (12 septembre dernier) trois autres toxicomanes ont été pris en flagrant délit, cette fois-ci, dans une autre cafétéria à Rouiba. 30 grammes de cannabis ont été saisis au cours de cette irruption. 

    Les cafétérias de la ville d’Alger sont des lieux très propices pour la consommation de cannabis, d’ailleurs c’est la raison pour laquelle les policiers et gendarmes comptent investir ces lieux dans chaque descente à Alger. Face à cette présence de plus en plus musclée de la police de la wilaya d’Alger dans les quartiers de la capitale, les trafiquants de drogue ont redoublé de vigilance. Ces derniers n’opèrent plus en plein jour. Ils préfèrent des endroits encore plus discrets et loin des yeux attentifs des services de sécurité. 

    Devant la ténacité des policiers, la résine de cannabis est devenue très rare dans les milieux de la drogue. Face à cette «pénurie» de cannabis, la demande a dépassé tous les records durant ces dernières semaines, selon une source policière. Des raisons suffisantes qui ont permis l’impulsion des prix de cette matière mortelle. Le prix de la résine de cannabis a triplé aujourd’hui. A titre d’exemple, le prix d’un petit morceau de cannabis de 10 grammes seulement est passé de 200 à 500 dinars depuis le premier jour du ramadhan. Toutefois, et face à ce renforcement, les trafiquants de drogue arrivent, malgré ce terrain «miné» à vendre leur cannabis. Ils ont utilisé de nouvelles méthodes sur le terrain pour contrarier les policiers, mobilisés dans chaque point sensible d’Alger. 

    Parmi les solutions adoptées par les trafiquants, la location d’appartements dans des quartiers discrets. Loin des yeux vigiles des policiers, ces trafiquants peuvent transporter leurs marchandises sans s’inquiéter. Mais avant cela, ces réseaux de malheur recrutent généralement un «bouclier humain», en d’autres termes, une nouvelle personne pour faire transporter la drogue. Souvent en petits morceaux de 100 grammes, la nouvelle recrue, généralement un étudiant ou un jeune chômeur à la recherche d’un travail,  sera exploitée par les trafiquants contre une somme d’argent rudimentaire accompagnée de quelques grammes de cannabis. 

    La consommation de cette drogue a doublé aussi, et la quantité de cannabis est de plus en plus rare dans certains quartiers de la capitale, là où les milieux de toxicomanes sont implantés. Aujourd’hui, plus de 50 000 jeunes algérois s’adonnent à la drogue, selon une enquête de l’ONLCDT. En plus de ce chiffre effrayant, plus de 150 000 jeunes ont été traduits devant la justice en dix ans pour des affaires de drogue, estime l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. 

    Durant le mois sacré, la consommation de cette drogue mortelle a doublé, car la demande est beaucoup plus importante que l’offre. Pour ce ramadhan, les brigades anti-stupéfiants ont déjà opéré quelques descentes dans divers quartiers d’Alger. Ces irruptions ont permis l’arrestation de plusieurs personnes impliquées dans le trafic de résine de cannabis. Dernièrement, une jeune fille résidant à Saoula a été arrêtée avec 36 kg de cannabis et ce, à l’intérieur de son véhicule de type Chevrolet. L’étau se resserre de plus en plus sur les réseaux de trafic de drogue, à Alger. A Scala comme à Alger-Centre, la traque contre les poches de trafic de drogue s’est intensifiée ces derniers jours. Plusieurs jeunes ont été arrêtés au cours de ces descentes dans l’algérois.            
    S.A.
  • Les algériens spoliés au Maroc décidés à récupérer leurs biens

    Nombre d’algériens spoliés ont lancé les procédures pour réclamer une indemnisation pour leurs biens et leurs terres agricoles laissés au Maroc. C’est ce que l’on vient d’apprendre de certains membres fondateurs sur le point de déposer un dossier d’agrément au niveau de la wilaya de Tlemcen.

    Une association en cours de constitution comprenant près de 14 .000 membres va porter cette affaire devant les instances internationales pour exiger du Maroc une compensation. Nombre d’algériens spoliés ont lancé les procédures pour réclamer une indemnisation pour leurs biens et leurs terres agricoles laissés au Maroc. C’est ce que l’on vient d’apprendre de certains membres fondateurs sur le point de déposer un dossier d’agrément au niveau de la wilaya de Tlemcen.

    Le ministère de l’Intérieur a également été saisi. Et comme il a été rapporté dans notre édition de jeudi dernier, il s’agit notamment de biens immobiliers et d’investissements agricoles. Cette action a été initiée à la suite dela visite effectuée par le Secrétaire d’Etat chargé de la communauté algérienne à l’étranger Halim Attallah le mois d’août dernier au Royaume du Maroc où il avait soulevé cette question d’indemnisation des ressortissants algériens surtout après la compensation matérielle dont ont bénéficié les ressortissants français. 

    D’autre part, les habitants de certaines localités situées sur la bande frontalière telles que Krouban dans la daïra de Béni- Boussaïd et de Ouled Mellouk dans la daïra de Maghnia veulent eux inclure leurs situations au cœur des négociations surtout que le Maroc cherche à modifier le tracé de la frontière en l’absence d’un bornage entre les deux pays.

    Du temps de la colonisation française des barres de fer (jalons) ont été plantés à une profondeur supérieure à 10 mètres pour délimiter la frontière. Au milieu de la dernière décennie, les marocains ont lancé un projet de construction d’une route le long de la frontière algérienne visant à désenclaver la région et à lutter contre la contrebande. Ce projet était destiné en réalité à mettre l’Algérie devant le fait accompli pour mieux peser, par la suite dans les négociations. Ce projet de route qui devait englober de vastes portions du territoire algérien est mis à mal après l’intervention de la famille Bouhassoun dont les terrains en question lui appartiennent et sont en litige.

    par Samih. B version française M-C.L

  • Plusieurs centaines de Marocains organisent un sit-in de dénonciation de la torture

    Suite à la mort sous la torture du jeune Fodail Abrkane, une grande mobilisation a été initiée au niveau de Facebook où a été créée une page intitulée  » Nous sommes tous des martyrs de la torture comme Fodail Abrkane ». Plusieurs centaines d’adhérents ont exprimé leur écœurement face à ce crime qualifié d’odieux et ont affiché leur solidarité avec la famille de la victime.

    Plusieurs centaines de personnes, venues des quartiers défavorisés de la ville de Salé (Rabat) et de plusieurs villes du royaume, se sont rassemblées devant les locaux du commissariat de Hay Salem pour dénoncer la torture et la mort de Fodail Abrkane des suites d’actes de répression, a-t-on appris à Rabat. En présence de femmes, hommes, jeunes et vieux, les participants à ce sit-in, organisé vendredi devant les locaux du commissariat où le jeune a succombé, ont revendiqué le droit à la vie et appelé les autorités concernées à enquêter sur « ce crime affreux ». 

    Les manifestants ont arboré des pancartes et banderoles de solidarité avec la famille de la victime et exprimé leur rejet de toute forme de torture dans le Maroc d’aujourd’hui. Ils ont également appelé à la poursuite judiciaire des responsables de la torture et de la mort de Fodail Abrkane. 

    La mort de ce jeune Slaoui (habitant de Salé) témoigne des résistances anti-démocratiques qui traversent actuellement le Maroc, ont tenu à affirmer les manifestations ajoutant qu’ils « refusaient un retour en arrière et qu’il était temps de mettre fin à ce genre d’atrocités ». 
    Un jeune membre de la jeunesse de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a déclaré à la presse que l’initiative de l’organisation de ce sit-in visait à « alerter l’opinion publique pour qu’elle se mobilise contre la torture dans les commissariats ». 

    « A travers cette protestation, nous comptons faire entendre la voix des jeunes et celle de la jeunesse qui appellent à ce que soit mis fin à la torture au Maroc » a souligné un autre jeune de Salé avant de s’exclamer : « Nous sommes tous des Fodail Abrkane »! 

    Par ailleurs, une grande mobilisation a été initiée au niveau de Facebook où a été créée une page intitulée  » Nous sommes tous des martyrs de la torture comme Fodail Abrkane ». Dans ce réseau social du Web plusieurs centaines d’adhérents ont exprimé leur écœurement face à ce crime qualifié d’odieux et ont affiché leur solidarité avec la famille de la victime. Fodail Abrkane, rappelle-t-on, est mort samedi 18 septembre après avoir subi les affres de la torture au commissariat de Salé. Âgé de 37 ans, il ne souffrait d’aucune maladie, selon ses proches. 

    Il a été arrêté la veille de l’Aïd el-Fitr par la police sous l’accusation de consommation de cannabis avant d’être libéré quarante-huit heures après. 

    Convoqué plusieurs fois au commissariat, situé à quelques mètres du tribunal de première instance, la victime a été accusée d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions avant qu’il ne soit torturé. 

    Son frère Mustapha a témoigné devant la presse qu’il a vu, lors d’une visite rendue à son frère au commissariat, des agents qui frappaient Fodail devant tout le monde en plein couloir. 

    « J’ai voulu intervenir pour faire cesser les coups meurtriers qui s’abattaient sur mon frère, des policiers m’ont pris par le bras, m’ont mis dehors et m’ont ordonné de ne jamais revenir au commissariat », a-t-il affirmé à la presse. 

    La cérémonie d’enterrement de Fodail Abrkane a été contrôlée par les différents services de police qui ont interdit photos et enregistrements vidéo, a indiqué la presse. (APS)

    Source : Le Midi Libre, 28/9/2010



  • L’Algérie réagit aux attaques dans les médias marocains

    Estimant que la campagne menée contre elle vise à dénaturer la question du Sahara occidental
    L’Algérie réagit aux attaques dans les médias marocains


    Depuis quelques jours, le Maroc, gouvernement et société civile, s’acharne sur l’Algérie. Une véritable campagne politico-médiatique visant à jeter l’opprobre sur l’Algérie voisine, sous prétexte d’une affaire créée de toutes pièces, relative à l’arrestation par le Polisario d’un transfuge sahraoui en l’occurrence Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police dans un camp de réfugiés sahraouis. Cette affaire qui intervient dans une conjoncture marquée par le soutien croissant à la cause du peuple sahraoui, pour l’exercice de son droit à l’autodétermination. 

    Dans ce contexte, l’Algérie a réagi par un communiqué, publié par l’agence officielle APS, où elle considère que «cette campagne vise à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure au regard de la légalité internationale une question de décolonisation». L’Algérie qui «constate avec regret» qu’au moment où les Nations unies, par le biais de leur secrétaire général et de son envoyé personnel, l’ambassadeur Christopher Ross, «déploient de précieux efforts pour aider le Maroc et le Front Polisario à reprendre le chemin des négociations afin de trouver une issue au conflit, conformément aux règles et principes du droit international», le Maroc, «plutôt que de jouer l’apaisement et d’aider à la reprise du processus de négociations, a choisi le chemin inverse et a opté pour l’escalade dans une tentative manifeste de se dérober, une fois de plus, à ses responsabilités», note-t-on. Et d’ajouter que «l’Algérie a, dès le début, relevé dans le cas de M. Ould Sidi Mouloud, une tentative préméditée des autorités marocaines, à la veille d’échéances importantes, de l’impliquer dans une affaire dont elles comptaient, manifestement, se servir dans leurs vains efforts de semer la confusion et de se soustraire à leurs responsabilités en tant que puissance occupante d’un territoire inscrit sur la liste, tenue par les Nations unies, des territoires non autonomes». 

    Aussi, «cette attitude des autorités marocaines n’est pas de nature à faire avancer la cause de la paix dans la région et à faciliter la mission de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental», indique-t-on par ailleurs. On considère par ailleurs que «l’Algérie ne peut que s’étonner de constater que, dans leur instrumentalisation d’une affaire qui ne concerne que le Maroc et le Front Polisario – M. Ould Sidi Mouloud ayant été arrêté et incarcéré par le Front Polisario, en territoires sahraouis – les autorités marocaines se soient évertuées à dénoncer des atteintes dont l’Algérie serait coupable en matière de liberté de mouvement et de liberté d’expression». 

    «Ces accusations, déplorables et infondées, constituent une fuite en avant des autorités marocaines dans leur gestion du problème de décolonisation que représente la question du Sahara occidental et qui, par ailleurs, pratiquent une politique de répression massive et systématique des droits de l’homme dans les territoires occupés, comme en témoignent les multiples rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme», note-t-on, en outre. 

    En définitive, en rappelant sa position de principe, l’Algérie, «qui assume ses responsabilités de protection des réfugiés, conformément à la législation internationale y afférente, prend à témoin la communauté internationale devant l’obstruction dont le Maroc ne cesse de faire montre à chaque fois qu’une opportunité sérieuse lui est offerte de trouver, conformément à la légalité internationale, une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».

    En abordant cette question lors d’une conférence internationale récente organisée à Alger, le Premier ministre de la Rasd a souligné qu’il s’agit en réalité d’une affaire simple et tout à fait ordinaire. Il a indiqué que «le Maroc a tenté d’instrumentaliser cette affaire et de cacher la vérité en commençant par porter un doigt accusateur vers l’Algérie. Or ce policier n’a pas foulé une seule fois le territoire algérien et a été arrêté à Mhiriz à 400 km au sud des territoires libérés», a-t-il dit. Il a ajouté qu’en sa qualité d’agent de la police, il est accusé d’espionnage en faveur d’un ennemi et sera jugé comme tel. 

  • Benatallah déplore le manque de dialogue

    Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, s’est exprimé, hier, sur le dossier des Algériens expropriés au Maroc. C’était lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Il dira : « L’Algérie préfère agir dans un esprit de responsabilité par le canal gouvernemental, mais, à l’évidence, il y a de très mauvaises dispositions à dialoguer». A

    près avoir confirmé que les Algériens expropriés n’ont pas été indemnisés à ce jour, Halim Benatallah a relevé que notre communauté dans certains pays devrait jouir des mêmes droits que les autres communautés étrangères. Il a précisé que ce fait n’est pas nouveau et que le contentieux dure depuis des décennies. «Le dossier reste ouvert avec les autorités marocaines », a-t-il déclaré. La mort de Sara : laisser la justice se prononcer Une affaire qui a défrayé la chronique: la mort de Sara, une jeune algérienne, survenue à la Mecque. 

    Le secrétaire d’État soulignera que l’Algérie a demandé l’aide des autorités saoudiennes pour clarifier cette situation. Quant aux conditions de sa mort, le même responsable a répondu que seule l’autorité judiciaire est en mesure de clarifier les faits. « Nous leur avons demandé de faire de leur mieux et elles (autorités saoudiennes) se sont engagées à cet égard, il faut laisser la justice se prononcer», dira-t-il. Le secrétaire d’État a indiqué, concernant les Algériens en situation irrégulière en Grèce, que leur nombre est évalué à 150. Il a déploré l’existence à partir du territoire national, d’une filière organisée abusant de la bonne foi des jeunes. « Nos jeunes sont acheminés vers la Turquie, on leur enlève leurs papiers d’identité puis ils sont acheminés vers la Grèce où ils se retrouvent démunis et en situation irrégulière», a-t-il précisé. Halim Banatallah a souligné que ces jeunes sont maintenus dans des centres de détention, relevant que les autorités grecques n’ont pas toujours les moyens de faire face à l’immigration clandestine. 

    À propos du phénomène des harraga, le secrétaire d’État a noté qu’il a pris de l’ampleur au fil des années. Il a annoncé que d’ici la fin de l’année, environ un millier (de jeunes algériens) seront, sans doute, rapatriés à leur demande. Le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger a ensuite soulevé la question de l’identification, qui, a-t-il expliqué, reste une affaire complexe, soulignant la nécessité de s’assurer de la nationalité du concerné. Interrogé sur les désagréments subis par les pèlerins algériens lors de la Omra, le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger a qualifié d’évènements tristes la situation déplorable survenue vendredi dernier. Il a expliqué que, dès le moment où les autorités politiques ont été mises au courant, la prise en charge a commencé directement sur place. 

    « Il y a eu un problème de non assistance, une dame est décédée, il y a eu carence de la part des agences de voyages », a-t-il regretté, affirmant que pour le Hadj, «nous allons être plus vigilants à tous les niveaux de responsabilité pour que cette situation dégradante ne se reproduise pas. Pour ce qui est de la contribution algérienne au projet de construction de la Mosquée de Marseille, Halim Banatallah a répondu: «nous n’avons pas donné suite à une demande qui a été faite, nous attendons que les choses se clarifient.»

  • Caravane pour Ghaza: «Le report n’a rien à voir avec la politique»

    Bien que l’ouverture des frontières algéro-marocaines a été autorisée par les autorités algériennes, la caravane maghrébine de solidarité avec Ghaza a reporté son passage parce que, nous dit Makri «la Libye n’a pas affrété le bateau qu’elle nous a promis.» 

    En tenant à préciser la cause de ce report du passage de la caravane par les frontières ouest de l’Algérie, Abderrazek Makri, membre du MSP et l’un des animateurs principaux de la caravane de solidarité avec Ghaza, a tenu particulièrement à lever des équivoques à propos de cette question. Il est clair, en effet, que d’aucuns auraient lié ce report aux dernières déclarations des responsables marocains à propos de l’arrestation d’un de leurs policiers par les Sahraouis (1). Aux dernières nouvelles, les Marocains accusent l’Algérie d’avoir fomenté cette arrestation. Mais les responsables sahraouis ont tenu à préciser que le policier marocain a infiltré leurs populations pour leur causer des problèmes mais qu’il a été neutralisé par leurs soins et mis en arrestation dans les territoires sahraouis libérés. « Le policier marocain a été arrêté dans les territoires libérés et se trouve à 400 km des frontières algériennes, » a affirmé dimanche, le Premier ministre sahraoui. 

    Abderrazek Makri a ainsi indiqué que «le passage de la caravane par les frontières algéro- marocaine a été reporté et non annulé. On prévoyait d’accueillir la caravane marocaine jeudi prochain mais ça a été reporté à une date ultérieure. » La raison est que nous a-t-il dit, « les autorités libyennes ne nous ont pas affrété le bateau qu’ils avaient promis de mettre à notre disposition pour acheminer les aides vers Latakieh en Syrie et de là vers Al Arich en Egypte pour les faire passer par Rafah, passage frontalier avec Ghaza.» Le représentant du MSP a fait ainsi en sorte d’insister sur la nature des causes qui ont provoqué ce report. « Il n’a absolument rien à voir avec ce qui s’est passé récemment avec les Marocains, je tiens à souligner que ce report n’a rien à voir avec la politique mais c’est purement technique à savoir que le bateau libyen n’a pas été préparé. » Pour encore plus de précision, Makri a souligné que les autorités algériennes ont donné aux Marocains par écrit leur accord pour l’ouverture des frontières ouest du pays. « Les organisateurs de la caravane ont reçu par écrit et officiellement la confirmation de cette ouverture et nous, organisateurs algériens, les autorités nous ont sollicité pour accueillir les Marocains aux frontières et de les accompagner jusqu’aux frontières Est de l’Algérie. Donc, tout est fait officiellement et légalement et sur un itinéraire bien précis. » 

    Ce sont d’ailleurs certainement les derniers soubresauts politiques entre l’Algérie et le Maroc qui ont poussé les organisateurs de la caravane maghrébine réunis, Algériens, Marocains et Tunisiens à décider de rendre conjointement public un communiqué précisant « les véritables raisons de ce report. » 

    En attendant, ceux qui devaient mener la caravane maghrébine à bon port « ghazaoui », ne baissent pas les bras et «s’accrochent » à la caravane internationale qui démarre elle, le 2 octobre prochain de Latakieh la syrienne pour atteindre les eaux égyptiennes et continuer jusqu’à Ghaza par le passage de Rafah. « Nous avons décidé d’aller le 2 octobre prochain en Syrie pour nous joindre à la caravane internationale, » nous a dit Makri hier. C’est, faut-il le rappeler, la caravane qui est dirigée par le Britannique Georges Galawi qui avait fait récemment le tour d’un grand nombre de capitales arabes pour les convaincre de participer à lever le blocus israélien sur Ghaza. La caravane internationale est constituée, nous indique Makri, « d’un grand nombre de nationalités arabes et occidentales. » L’aide algérienne se fera, selon lui, par «une cinquantaine de véhicules utilitaires que nous avons déjà commandés de la Syrie.» Ce sont 80 Algériens qui participeront à cette caravane. « Ce sont des représentants de plusieurs partis politiques, du MSP, d’El Islah, d’Ennahdah, du FLN, du RND, et même des indépendants. Il y a aussi parmi nous des hommes d’affaires», nous a dit Makri. 

    Ghania Oukazi

    Le Quotidien d’Oran, 28/9/2010

    (1) Il s’agit d’un policier sahraoui qui a été recruté par le Maroc pour semer la confusion eet faire croire que son projet d’autonomie peut encore survivre. Le policier, ayant regagné les territoires libérés du Sahara Occidental, a été appréhendé pour rendre des comptes à la justice sahraouie pour sa désertion du corps de police sahraouie.
  • Algériens expropriés : «Rabat préfère la propagande»

    Affaire des Algériens expropriés par le Maroc
    «Rabat préfère la propagande»

    Le ton monte ces derniers jours entre Rabat et Alger. Après le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui a tiré avant-hier sur le royaume marocain, c’est au tour du secrétaire d’Etat en charge de la communauté algérienne à l’étranger, Halim Benattalah, d’accuser les autorités de ce pays dans l’affaire des Algériens dépossédés de leurs terres au Maroc. 

    «La question des ressortissants algériens établis au Maroc, dépossédés de leurs terres agricoles représentant des centaines d’hectares et non indemnisés, est au centre des préoccupations du gouvernement algérien, d’autant plus que des ressortissants européens dans la même situation ont pu recouvrer leurs droits», déplore-t-il. «Il y a de mauvaises dispositions pour dialoguer sur ce sujet. 

    Le Maroc préfère la propagande», a déclaré le ministre qui affirme que ce dossier «reste ouvert».            
    H.L.

    Le Jour d’Algérie, 28/9/2010
  • Se méfier de l’ignorance agissante

    Les colloques et séminaires se suivent, les descentes de police sont ininterrompues et les saisies aux frontières sont de plus en plus nombreuses, mais le fléau persiste : la drogue continue à faire des ravages. Avec un centre national de lutte contre la toxicomanie, sous la houlette d’un magistrat compétent, Sayah, très efficace autant pour l’étude que pour la sensibilisation, et des corps constitués (police, gendarmes et douaniers) toujours vigilants et en éveil bref, devant tous ces efforts des pouvoirs publics, l’observateur est fondé à penser que le trafic et la consommation de drogue, notamment le cannabis (chira pour les intimes) n’auraient plus droit de cité sous le ciel algérien. 

    C’est compter sans la voracité de trafiquants mafieux (on ne parle évidemment pas du dealer du coin de rue) qui utilisent des moyens impressionnants, (et parfois des réseaux de complicité tentaculaires) qui, à chaque fois qu’ils reçoivent un coup qu’on croit mortel, se relèvent et se reconstituent encore plus forts. La calamité est d’autant plus grande que notre voisin de l’Ouest, le Maroc pour ne pas le nommer, ne se gêne nullement pour écouler chez nous sa camelote, dangereuse à tout point de vue pour notre jeunesse. Il est vrai, soit dit en passant, que cette drogue, n’étant pas «dure», est tolérée dans certains pays, voire carrément dépénalisée, mais nous n’en sommes pas là. 

    Revenons au constat : le maximum est déployé pour contrecarrer ce fléau, dans tous ses versants, et pourtant il ne faiblit pas, mais au contraire la consommation s’amplifie. Que faire ? Il n’y a d’autre voie ni d’issue que dans la sensibilisation. Même si ce dernier terme est galvaudé, c’est l’unique moyen de faire toucher du doigt les ravages causés par le cannabis, peut-être pas directement, mais comme antichambre à des drogues plus dures, qui commencent au demeurant à s’implanter dans «le milieu» des toxicomanes. C’est l’ignorance du danger à venir qui fait franchir au jeune le premier pas de la première bouffée de «shit». Le moyen le plus efficace, la télé, est pour le moment silencieux sur le sujet. Jusqu’à quand ?

    Nadjib Stambouli