Mois : septembre 2010

  • Visite probable, à Alger, de Hilary Clinton en décembre

    Officiellement, c’est pour relancer le dialogue américano-maghrébin 

    Hilary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, pourrait se rendre dans les prochaines semaines à Alger pour relancer le dialogue américano-maghrébin. Officiellement, c’est ce qu’assure une source diplomatique à Alger, citée par notre confrère TSA. Selon la même source, la visite de la cheffe de la diplomatie de Barak Obama Clinton devrait intervenir avant la fin de l’année, probablement en décembre. 

    Les spécialistes s’accordent à dire que la question sahraouie (le conflit du Sahara Occidental qui oppose le Maroc au Front Polisario, ndds), conjuguée au regain de vitalité d’Al-Qaïda et au déploiement et de la diplomatie et de l’action antiterroriste dans la région sahélo-saharienne, ne sont pas étrangères à cette visite de la part d’un si haut responsable de l’administration américaine. 

    En effet, la dernière visite d’un secrétaire d’Etat américain à Alger remonte à décembre 2003 quand l’Amérique de Bush cherchait à légitimer l’invasion de l’Irak. A l’époque, Colin Powell était venu à Alger expliquer, entre autres, l’engagement militaire américain dans le Moyen-Orient. La date de décembre coïncide avec la tenue d’évènements économiques entre les deux pays, Alger devant abriter la première rencontre de partenariat entre les Etats-Unis et le Maghreb. 

    « Cela permettra notamment de lever des fonds qui vont permettre aux hommes d’affaires algériens, tunisiens ou marocains d’aller aux Etats-Unis pour rencontrer leurs homologues américains afin de favoriser l’échange d’expériences et de créer des opportunités d’investissements », souligne la même source. 

    Les considérations économiques qui relèvent, à la limite du département du Commerce, justifient-ils le déplacement de Hilary Clinton trop prise sur la scène internationale avec le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens qui pique du nez, de la situation au Pakistan, de la débâcle militaire en Afghanistan et de la bouillante situation politique en Amérique latine qui échappe à Washington?

    «Il y avait dans un passé récent l’option Eizenstat à travers laquelle les Américains envisageaient de travailler avec l’Afrique du nord comme ensemble régional plutôt que de s’adresser individuellement aux pays de la région. Cette initiative n’a pas connu de succès. Aujourd’hui, le département d’Etat américain entend relancer ce projet», justifie notre source.

    Miloud Horr

  • 36 quintaux de cuivre saisis par la Gendarmerie nationale

    Les éléments de la gendarmerie nationale ont pu avorter, hier, une tentative d’exportation frauduleuse de 36 quintaux de cuivre destinés à passer de l’autre côté de la frontière algéro-marocaine. Cette marchandise de contrebande a été saisie après l’interception de deux véhicules utilitaires, une camionnette Peugeot 404 et un camion Saviem, qui transportaient ce produit. Les quantités saisies sont de l’ordre de 28 quintaux sur le camion Saviem et de 7 autres sur la camionnette. 

    Les conducteurs des deux véhicules ont été arrêtés et présentés auprès du procureur de la République de Remchi qui les a mis sous mandat de dépôt. A savoir que ce produit de contrebande provenait d’Oran et a été acheminé vers la commune d’Es Souani pour être emmagasiné dans des locaux clandestins pour être ensuite transporté vers le Maroc.

    Pour rappel, les éléments de la Gendarmerie nationale ont mis dernièrement hors d’état de nuire à Hammam Bougherrara un réseau international qui pratiquait la contrebande de cuivre algérien et alimentait les manufactures marocaines de ce précieux produit industriel et ce, au détriment de l’économie nationale.A. Benyahia 

  • Plusieurs centaines de Marocains organisent un sit-in de dénonciation de la torture

    Suite à la mort sous la torture du jeune Fodail Abrkane, une grande mobilisation a été initiée au niveau de Facebook où a été créée une page intitulée  » Nous sommes tous des martyrs de la torture comme Fodail Abrkane ». Plusieurs centaines d’adhérents ont exprimé leur écœurement face à ce crime qualifié d’odieux et ont affiché leur solidarité avec la famille de la victime.

    Plusieurs centaines de personnes, venues des quartiers défavorisés de la ville de Salé (Rabat) et de plusieurs villes du royaume, se sont rassemblées devant les locaux du commissariat de Hay Salem pour dénoncer la torture et la mort de Fodail Abrkane des suites d’actes de répression, a-t-on appris à Rabat. En présence de femmes, hommes, jeunes et vieux, les participants à ce sit-in, organisé vendredi devant les locaux du commissariat où le jeune a succombé, ont revendiqué le droit à la vie et appelé les autorités concernées à enquêter sur « ce crime affreux ». 

    Les manifestants ont arboré des pancartes et banderoles de solidarité avec la famille de la victime et exprimé leur rejet de toute forme de torture dans le Maroc d’aujourd’hui. Ils ont également appelé à la poursuite judiciaire des responsables de la torture et de la mort de Fodail Abrkane. 

    La mort de ce jeune Slaoui (habitant de Salé) témoigne des résistances anti-démocratiques qui traversent actuellement le Maroc, ont tenu à affirmer les manifestations ajoutant qu’ils « refusaient un retour en arrière et qu’il était temps de mettre fin à ce genre d’atrocités ». 
    Un jeune membre de la jeunesse de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a déclaré à la presse que l’initiative de l’organisation de ce sit-in visait à « alerter l’opinion publique pour qu’elle se mobilise contre la torture dans les commissariats ». 

    « A travers cette protestation, nous comptons faire entendre la voix des jeunes et celle de la jeunesse qui appellent à ce que soit mis fin à la torture au Maroc » a souligné un autre jeune de Salé avant de s’exclamer : « Nous sommes tous des Fodail Abrkane »! 

    Par ailleurs, une grande mobilisation a été initiée au niveau de Facebook où a été créée une page intitulée  » Nous sommes tous des martyrs de la torture comme Fodail Abrkane ». Dans ce réseau social du Web plusieurs centaines d’adhérents ont exprimé leur écœurement face à ce crime qualifié d’odieux et ont affiché leur solidarité avec la famille de la victime. Fodail Abrkane, rappelle-t-on, est mort samedi 18 septembre après avoir subi les affres de la torture au commissariat de Salé. Âgé de 37 ans, il ne souffrait d’aucune maladie, selon ses proches. 

    Il a été arrêté la veille de l’Aïd el-Fitr par la police sous l’accusation de consommation de cannabis avant d’être libéré quarante-huit heures après. 

    Convoqué plusieurs fois au commissariat, situé à quelques mètres du tribunal de première instance, la victime a été accusée d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions avant qu’il ne soit torturé. 

    Son frère Mustapha a témoigné devant la presse qu’il a vu, lors d’une visite rendue à son frère au commissariat, des agents qui frappaient Fodail devant tout le monde en plein couloir. 

    « J’ai voulu intervenir pour faire cesser les coups meurtriers qui s’abattaient sur mon frère, des policiers m’ont pris par le bras, m’ont mis dehors et m’ont ordonné de ne jamais revenir au commissariat », a-t-il affirmé à la presse. 

    La cérémonie d’enterrement de Fodail Abrkane a été contrôlée par les différents services de police qui ont interdit photos et enregistrements vidéo, a indiqué la presse. (APS)

    Source : Le Midi Libre, 28/9/2010



  • Gilles de Kerkhove : Les ravisseurs ne sont pas les payeurs

    LE COORDONNATEUR DE LA LUTTE ANTITERRORISTE DE L’UE CONSIDÈRE QUE L’EUROPE EST «DÉSORGANISÉE» FACE AU PAIEMENT OU NON DES RANÇONS

    Gilles de Kerkhove, Monsieur antiterrorisme de Bruxelles, a dressé un constat sans appel et sans triche de l’état de l’Union dans ce domaine. Bilan amer et alarmant.

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

    Ses propos sont amers, réalistes, aux antipodes des déclarations lénifiantes connues jusqu’alors. Très remonté contre les apriori et les approximations concernant la région du Sahel, De Kerkhove a tordu le cou à beaucoup d’idées préconçues. La Chine dans la région ? «Son implication n’est pas particulièrement importante». «Après l’assistance technique, allusion sans doute à la théorie américaine post-bushienne, il est temps, martèlera-t-il, de passer à une mobilisation politique de l’UE (…)» 

    Gilles de Kerkhove, soutenu fortement par Cecilia Ruthstrom-Rvin (Unité de prévention antiterroriste de la Direction de l’office contre la drogue et le crime organisé ONU) estime que «les pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Mali et la Mauritanie, ont fait l’objet d’une radicalisation massive ». «La pauvreté, la sécheresse et la crise alimentaire, dira-t-il, nourrissent ce processus (de radicalisation, ndlr)». 

    Pendant la séance de réponses aux questions des députés de la sous-commission défense et sécurité, Gilles de Kerkhove a acté les prises de position de Ana Gomes (socialiste), Sabine Lösing (Verts/NGL, DE) concernant le paiement des rançons. Les euro-parlementaires s’indignaient de la banalisation de ce recours au chantage des ravisseurs. Notamment le chef des responsables français. La représentante de l’ONU au colloque a été on ne peut plus ferme. «Les règles de l’ONU considèrent illégal le versement des rançons.» En définitive, et Gilles de Kerkhove fait bien de la soulever, sur la question de l’antiterrorisme — et sur tant d’autres encore — l’Union européenne n’arrive pas à accorder ses violons. Ici, on tire à hue et à dia. Au grand bonheur des ravisseurs et des preneurs d’otages. Bruxelles reste impuissant à imposer une discipline à ses Etats membres. Dernier exemple en date : les cinq Français d’Areva. Paris cherche, désespérément, à négocier pour payer rubis sur l’ongle. 
    A. M.

  • L’Algérie réagit aux attaques dans les médias marocains

    Estimant que la campagne menée contre elle vise à dénaturer la question du Sahara occidental
    L’Algérie réagit aux attaques dans les médias marocains


    Depuis quelques jours, le Maroc, gouvernement et société civile, s’acharne sur l’Algérie. Une véritable campagne politico-médiatique visant à jeter l’opprobre sur l’Algérie voisine, sous prétexte d’une affaire créée de toutes pièces, relative à l’arrestation par le Polisario d’un transfuge sahraoui en l’occurrence Moustapha Selma Ould Sidi Mouloud, inspecteur général de la police dans un camp de réfugiés sahraouis. Cette affaire qui intervient dans une conjoncture marquée par le soutien croissant à la cause du peuple sahraoui, pour l’exercice de son droit à l’autodétermination. 

    Dans ce contexte, l’Algérie a réagi par un communiqué, publié par l’agence officielle APS, où elle considère que «cette campagne vise à dénaturer, aux yeux de l’opinion publique internationale, la question du Sahara occidental qui demeure au regard de la légalité internationale une question de décolonisation». L’Algérie qui «constate avec regret» qu’au moment où les Nations unies, par le biais de leur secrétaire général et de son envoyé personnel, l’ambassadeur Christopher Ross, «déploient de précieux efforts pour aider le Maroc et le Front Polisario à reprendre le chemin des négociations afin de trouver une issue au conflit, conformément aux règles et principes du droit international», le Maroc, «plutôt que de jouer l’apaisement et d’aider à la reprise du processus de négociations, a choisi le chemin inverse et a opté pour l’escalade dans une tentative manifeste de se dérober, une fois de plus, à ses responsabilités», note-t-on. Et d’ajouter que «l’Algérie a, dès le début, relevé dans le cas de M. Ould Sidi Mouloud, une tentative préméditée des autorités marocaines, à la veille d’échéances importantes, de l’impliquer dans une affaire dont elles comptaient, manifestement, se servir dans leurs vains efforts de semer la confusion et de se soustraire à leurs responsabilités en tant que puissance occupante d’un territoire inscrit sur la liste, tenue par les Nations unies, des territoires non autonomes». 

    Aussi, «cette attitude des autorités marocaines n’est pas de nature à faire avancer la cause de la paix dans la région et à faciliter la mission de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental», indique-t-on par ailleurs. On considère par ailleurs que «l’Algérie ne peut que s’étonner de constater que, dans leur instrumentalisation d’une affaire qui ne concerne que le Maroc et le Front Polisario – M. Ould Sidi Mouloud ayant été arrêté et incarcéré par le Front Polisario, en territoires sahraouis – les autorités marocaines se soient évertuées à dénoncer des atteintes dont l’Algérie serait coupable en matière de liberté de mouvement et de liberté d’expression». 

    «Ces accusations, déplorables et infondées, constituent une fuite en avant des autorités marocaines dans leur gestion du problème de décolonisation que représente la question du Sahara occidental et qui, par ailleurs, pratiquent une politique de répression massive et systématique des droits de l’homme dans les territoires occupés, comme en témoignent les multiples rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme», note-t-on, en outre. 

    En définitive, en rappelant sa position de principe, l’Algérie, «qui assume ses responsabilités de protection des réfugiés, conformément à la législation internationale y afférente, prend à témoin la communauté internationale devant l’obstruction dont le Maroc ne cesse de faire montre à chaque fois qu’une opportunité sérieuse lui est offerte de trouver, conformément à la légalité internationale, une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».

    En abordant cette question lors d’une conférence internationale récente organisée à Alger, le Premier ministre de la Rasd a souligné qu’il s’agit en réalité d’une affaire simple et tout à fait ordinaire. Il a indiqué que «le Maroc a tenté d’instrumentaliser cette affaire et de cacher la vérité en commençant par porter un doigt accusateur vers l’Algérie. Or ce policier n’a pas foulé une seule fois le territoire algérien et a été arrêté à Mhiriz à 400 km au sud des territoires libérés», a-t-il dit. Il a ajouté qu’en sa qualité d’agent de la police, il est accusé d’espionnage en faveur d’un ennemi et sera jugé comme tel. 

  • Selon un spécialiste espagnol: L’UPM est loin d’être un succès

    Selon le directeur du Centre international de documentation de Barcelone en Espagne, Jordi Vaqueur, le contexte de l’Union pour la Méditerranée (UPM) doit être actualisé pour accompagner le développement qu’a connu cette région.

    M. Vaqueur, qui a animé, hier, une conférence de presse à Alger, sous le thème «le changement du cadre institutionnel du partenariat euro-méditerranéen et ses implications », estime que l’initiative de construire une union des pays de la Méditerranée est «certes une chose positive mais pour faire avancer cette région et résoudre ses problèmes, le contexte de l’UPM et son cadre institutionnel doivent tenir compte des changements qu’a connus la région». 

    Dans son contexte actuel, dira-t-il, l’UPM «est une contribution et non un succès total pour la Méditerranée». Ainsi, estime le conférencier, au-delà des projets tels que l’université méditerranéenne, un plan solaire, les transports ou la lutte contre la pollution, des projets politiques doivent également suivre. L’UPM offre des opportunités mais il existe, selon l’intervenant, des réalités et des changements dont il faut tenir compte pour que ce projet réussisse. Par ailleurs, une union méditerranéenne, qui soit une initiative d’un pays européen, ne peut, estime M. Vaqueur, avoir du succès. La raison ? Le conférencier, qui a noté que l’Europe a perdu beaucoup de son poids dans le monde et en Méditerranée, déduit qu’un projet soutenu uniquement par l’Europe ne peut aboutir à de bons résultats. Le conférencier a annoncé, par ailleurs, que le deuxième sommet de l’UPM va se tenir en novembre prochain à Barcelone, en Espagne. Un sommet qui, de l’avis de l’intervenant, doit être celui de la consolidation du projet. S. A. (Le Soir d’Algérie, 28/9/2010)

    Commentaire de Diaspora Saharaui :

    Les affirmations du M. Vaqueur sont véridiques, mais il oublie un facteur important qui empêche l’UPM de tracer sa voie : les conflits du Sahara Occidental et du Proche Orient, où deux Etats voyous, le Maroc ety Israël, sévissent à l’aide de la complicité des pays européens et des Etats-Unis, c’est-à-dire, à l’aide du dénommée « monde démocratique« 
  • Benatallah déplore le manque de dialogue

    Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, s’est exprimé, hier, sur le dossier des Algériens expropriés au Maroc. C’était lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Il dira : « L’Algérie préfère agir dans un esprit de responsabilité par le canal gouvernemental, mais, à l’évidence, il y a de très mauvaises dispositions à dialoguer». A

    près avoir confirmé que les Algériens expropriés n’ont pas été indemnisés à ce jour, Halim Benatallah a relevé que notre communauté dans certains pays devrait jouir des mêmes droits que les autres communautés étrangères. Il a précisé que ce fait n’est pas nouveau et que le contentieux dure depuis des décennies. «Le dossier reste ouvert avec les autorités marocaines », a-t-il déclaré. La mort de Sara : laisser la justice se prononcer Une affaire qui a défrayé la chronique: la mort de Sara, une jeune algérienne, survenue à la Mecque. 

    Le secrétaire d’État soulignera que l’Algérie a demandé l’aide des autorités saoudiennes pour clarifier cette situation. Quant aux conditions de sa mort, le même responsable a répondu que seule l’autorité judiciaire est en mesure de clarifier les faits. « Nous leur avons demandé de faire de leur mieux et elles (autorités saoudiennes) se sont engagées à cet égard, il faut laisser la justice se prononcer», dira-t-il. Le secrétaire d’État a indiqué, concernant les Algériens en situation irrégulière en Grèce, que leur nombre est évalué à 150. Il a déploré l’existence à partir du territoire national, d’une filière organisée abusant de la bonne foi des jeunes. « Nos jeunes sont acheminés vers la Turquie, on leur enlève leurs papiers d’identité puis ils sont acheminés vers la Grèce où ils se retrouvent démunis et en situation irrégulière», a-t-il précisé. Halim Banatallah a souligné que ces jeunes sont maintenus dans des centres de détention, relevant que les autorités grecques n’ont pas toujours les moyens de faire face à l’immigration clandestine. 

    À propos du phénomène des harraga, le secrétaire d’État a noté qu’il a pris de l’ampleur au fil des années. Il a annoncé que d’ici la fin de l’année, environ un millier (de jeunes algériens) seront, sans doute, rapatriés à leur demande. Le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger a ensuite soulevé la question de l’identification, qui, a-t-il expliqué, reste une affaire complexe, soulignant la nécessité de s’assurer de la nationalité du concerné. Interrogé sur les désagréments subis par les pèlerins algériens lors de la Omra, le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale à l’étranger a qualifié d’évènements tristes la situation déplorable survenue vendredi dernier. Il a expliqué que, dès le moment où les autorités politiques ont été mises au courant, la prise en charge a commencé directement sur place. 

    « Il y a eu un problème de non assistance, une dame est décédée, il y a eu carence de la part des agences de voyages », a-t-il regretté, affirmant que pour le Hadj, «nous allons être plus vigilants à tous les niveaux de responsabilité pour que cette situation dégradante ne se reproduise pas. Pour ce qui est de la contribution algérienne au projet de construction de la Mosquée de Marseille, Halim Banatallah a répondu: «nous n’avons pas donné suite à une demande qui a été faite, nous attendons que les choses se clarifient.»

  • Caravane pour Ghaza: «Le report n’a rien à voir avec la politique»

    Bien que l’ouverture des frontières algéro-marocaines a été autorisée par les autorités algériennes, la caravane maghrébine de solidarité avec Ghaza a reporté son passage parce que, nous dit Makri «la Libye n’a pas affrété le bateau qu’elle nous a promis.» 

    En tenant à préciser la cause de ce report du passage de la caravane par les frontières ouest de l’Algérie, Abderrazek Makri, membre du MSP et l’un des animateurs principaux de la caravane de solidarité avec Ghaza, a tenu particulièrement à lever des équivoques à propos de cette question. Il est clair, en effet, que d’aucuns auraient lié ce report aux dernières déclarations des responsables marocains à propos de l’arrestation d’un de leurs policiers par les Sahraouis (1). Aux dernières nouvelles, les Marocains accusent l’Algérie d’avoir fomenté cette arrestation. Mais les responsables sahraouis ont tenu à préciser que le policier marocain a infiltré leurs populations pour leur causer des problèmes mais qu’il a été neutralisé par leurs soins et mis en arrestation dans les territoires sahraouis libérés. « Le policier marocain a été arrêté dans les territoires libérés et se trouve à 400 km des frontières algériennes, » a affirmé dimanche, le Premier ministre sahraoui. 

    Abderrazek Makri a ainsi indiqué que «le passage de la caravane par les frontières algéro- marocaine a été reporté et non annulé. On prévoyait d’accueillir la caravane marocaine jeudi prochain mais ça a été reporté à une date ultérieure. » La raison est que nous a-t-il dit, « les autorités libyennes ne nous ont pas affrété le bateau qu’ils avaient promis de mettre à notre disposition pour acheminer les aides vers Latakieh en Syrie et de là vers Al Arich en Egypte pour les faire passer par Rafah, passage frontalier avec Ghaza.» Le représentant du MSP a fait ainsi en sorte d’insister sur la nature des causes qui ont provoqué ce report. « Il n’a absolument rien à voir avec ce qui s’est passé récemment avec les Marocains, je tiens à souligner que ce report n’a rien à voir avec la politique mais c’est purement technique à savoir que le bateau libyen n’a pas été préparé. » Pour encore plus de précision, Makri a souligné que les autorités algériennes ont donné aux Marocains par écrit leur accord pour l’ouverture des frontières ouest du pays. « Les organisateurs de la caravane ont reçu par écrit et officiellement la confirmation de cette ouverture et nous, organisateurs algériens, les autorités nous ont sollicité pour accueillir les Marocains aux frontières et de les accompagner jusqu’aux frontières Est de l’Algérie. Donc, tout est fait officiellement et légalement et sur un itinéraire bien précis. » 

    Ce sont d’ailleurs certainement les derniers soubresauts politiques entre l’Algérie et le Maroc qui ont poussé les organisateurs de la caravane maghrébine réunis, Algériens, Marocains et Tunisiens à décider de rendre conjointement public un communiqué précisant « les véritables raisons de ce report. » 

    En attendant, ceux qui devaient mener la caravane maghrébine à bon port « ghazaoui », ne baissent pas les bras et «s’accrochent » à la caravane internationale qui démarre elle, le 2 octobre prochain de Latakieh la syrienne pour atteindre les eaux égyptiennes et continuer jusqu’à Ghaza par le passage de Rafah. « Nous avons décidé d’aller le 2 octobre prochain en Syrie pour nous joindre à la caravane internationale, » nous a dit Makri hier. C’est, faut-il le rappeler, la caravane qui est dirigée par le Britannique Georges Galawi qui avait fait récemment le tour d’un grand nombre de capitales arabes pour les convaincre de participer à lever le blocus israélien sur Ghaza. La caravane internationale est constituée, nous indique Makri, « d’un grand nombre de nationalités arabes et occidentales. » L’aide algérienne se fera, selon lui, par «une cinquantaine de véhicules utilitaires que nous avons déjà commandés de la Syrie.» Ce sont 80 Algériens qui participeront à cette caravane. « Ce sont des représentants de plusieurs partis politiques, du MSP, d’El Islah, d’Ennahdah, du FLN, du RND, et même des indépendants. Il y a aussi parmi nous des hommes d’affaires», nous a dit Makri. 

    Ghania Oukazi

    Le Quotidien d’Oran, 28/9/2010

    (1) Il s’agit d’un policier sahraoui qui a été recruté par le Maroc pour semer la confusion eet faire croire que son projet d’autonomie peut encore survivre. Le policier, ayant regagné les territoires libérés du Sahara Occidental, a été appréhendé pour rendre des comptes à la justice sahraouie pour sa désertion du corps de police sahraouie.
  • L’expertise médicale confirme la cause du décès de Fodail Abrkane

    Il n’y a pas longtemps, nous parlions de la disparition forcée, de la torture, … en croyant sincèrement que ces pratiques sont révolues. Malgré tout, nous demandions une consolidation constitutionnelle et la ratification des conventions internationales afin de prévenir le retour, quoique accidentel, de telles pratiques. 

    Le 18 Septembre, un jeune marocain, Fodail Abrkane, est décédé suite à la torture qu’il a subit au commissariat de police (à Salé, Maroc, ndds). Des explications sur son cas et les circonstances de son décès sont disponible ici, ici et là en plus détaillé. Aujourd’hui, les conclusions de l’autopsie ordonnée par le parquet a confirmé la version de la famille, à savoir décès suite à coup mortel. Quelque soient les circonstances de son conflit avec la police, SA TORTURE ET SA MORT SONT CONDAMNABLES !! C’est pour cetteconclusion que ses anciens et nouveaux camarades de la jeunesse de l’USFP ont manifesté Vendredi. Ce même parti, ni sonorgane de presse arabophone, ne sont exprimés sur ce sujet alors que sa jeunesse et organe de presse francophonebouillonnent pour le sujet.

    De toute manière, nous devons pousser pour qu’une enquête soit ouverte sur le sujet, que les responsables soient jugés et que l’Etat, en cas de confirmation dans un procès équitable de ce cas de torture mortelle, exprime publiquement ses excuses et se prononce sur comment prévenir de tels agissements ignobles. « La vie humaine est chère » dit l’adage marocain.

    Mounir Ben Salah, 26/9/2010
  • Visite probable, à Alger, de Hilary Clinton en décembre

    Officiellement, c’est pour relancer le dialogue américano-maghrébin 

    Hilary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, pourrait se rendre dans les prochaines semaines à Alger pour relancer le dialogue américano-maghrébin. Officiellement, c’est ce qu’assure une source diplomatique à Alger, citée par notre confrère TSA. Selon la même source, la visite de la cheffe de la diplomatie de Barak Obama Clinton devrait intervenir avant la fin de l’année, probablement en décembre. 

    Les spécialistes s’accordent à dire que la question sahraouie (le conflit du Sahara Occidental qui oppose le Maroc au Front Polisario, ndds), conjuguée au regain de vitalité d’Al-Qaïda et au déploiement et de la diplomatie et de l’action antiterroriste dans la région sahélo-saharienne, ne sont pas étrangères à cette visite de la part d’un si haut responsable de l’administration américaine. 

    En effet, la dernière visite d’un secrétaire d’Etat américain à Alger remonte à décembre 2003 quand l’Amérique de Bush cherchait à légitimer l’invasion de l’Irak. A l’époque, Colin Powell était venu à Alger expliquer, entre autres, l’engagement militaire américain dans le Moyen-Orient. La date de décembre coïncide avec la tenue d’évènements économiques entre les deux pays, Alger devant abriter la première rencontre de partenariat entre les Etats-Unis et le Maghreb. 

    « Cela permettra notamment de lever des fonds qui vont permettre aux hommes d’affaires algériens, tunisiens ou marocains d’aller aux Etats-Unis pour rencontrer leurs homologues américains afin de favoriser l’échange d’expériences et de créer des opportunités d’investissements », souligne la même source. 

    Les considérations économiques qui relèvent, à la limite du département du Commerce, justifient-ils le déplacement de Hilary Clinton trop prise sur la scène internationale avec le processus de paix entre Palestiniens et Israéliens qui pique du nez, de la situation au Pakistan, de la débâcle militaire en Afghanistan et de la bouillante situation politique en Amérique latine qui échappe à Washington?

    «Il y avait dans un passé récent l’option Eizenstat à travers laquelle les Américains envisageaient de travailler avec l’Afrique du nord comme ensemble régional plutôt que de s’adresser individuellement aux pays de la région. Cette initiative n’a pas connu de succès. Aujourd’hui, le département d’Etat américain entend relancer ce projet», justifie notre source.

    Miloud Horr