Mois : septembre 2010

  • Témoignages sur la répression marocaine au Sahara occidental

    ALGER – Plusieurs défenseurs des droits de l’homme et militants sahraouis ont présenté, dimanche à Alger, leurs témoignages sur la répression dont ils font l’objet ainsi que leur peuple sans défense de la part du régime marocain dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. 
    Lors de la conférence internationale sur « Le droit des peuples à la résistance: cas du peuple sahraoui », des Sahraouis ont présenté leur témoignage sur la répression qu’exercent les forces d’occupation marocaines sur le peuple du Sahara Occidental et la torture pratiquée quotidiennement, des témoignages confirmés par des militants internationaux des droits de l’homme et des militants d’associations de soutien à la cause sahraouie. 

  • Algériens expulsés par le Makhzen : Le Maroc fait du chantage

    Le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la Communauté nationale à l’étranger, M. Halim Benatallah, a déploré, hier à Alger, le manque de volonté de dialogue de la partie marocaine concernant le dossier des Algériens expropriés au Maroc.  «L’Algérie préfère agir dans un esprit de responsabilité par le canal gouvernemental mais, à l’évidence, il y a de très mauvaises dispositions à dialoguer», a indiqué le secrétaire d’Etat sur les ondes de la Chaîne III algérienne, en réponse à une question sur les Algériens expropriés au Maroc. 


    Après avoir confirmé que ceux-ci n’ont pas été indemnisés à ce jour, M. Benatallah a relevé que «notre communauté dans certains pays devrait jouir des mêmes droits que les autres communautés étrangères». Il a précisé que «ce fait n’est pas nouveau» et que «le contentieux dure depuis des décennies». «Le dossier reste ouvert avec les autorités marocaines», a-t-il déclaré.  Par ailleurs, M. Benatallah est revenu sur la mort de la jeune Sara, à La Mecque, soulignant que, «dès l’instant où cela s’est passé», l’Algérie a demandé l’aide des autorités saoudiennes pour clarifier cette situation.

    Quant aux conditions de sa mort, le secrétaire d’Etat a répondu que «seule l’autorité judiciaire est en mesure de clarifier les faits».

    «Nous leur avons demandé de faire de leur mieux et elles (les autorités saoudiennes) se sont engagées à cet égard ; il faut laisser la justice se prononcer», a-t-il ajouté.

    Sur un autre chapitre, M. Benatallah a indiqué, en réponse à une question sur les Algériens «en situation irrégulière en Grèce», que leur nombre est évalué à 150.

    Il a déploré l’existence «à partir du territoire national, d’une filière organisée abusant de la bonne foi des jeunes».
    «Nos jeunes sont acheminés vers la Turquie, on leur enlève leurs papiers d’identité puis ils sont acheminés vers la Grèce où ils se retrouvent démunis et en situation irrégulière», a-t-il précisé.

    M. Banatallah a souligné que ces jeunes sont «maintenus dans des centres de détention», relevant que «les autorité grecques n’ont pas toujours les moyens de faire face à l’immigration clandestine».

    A propos du phénomène des harraga, le secrétaire d’Etat a noté qu’il a pris de l’ampleur au fil des années. Il a annoncé que «d’ici la fin de l’année, environ un millier (de jeunes algériens) seront, sans doute, rapatriés à leur demande».

    M. Benatallah a aussi soulevé la question de l’identification qui, a-t-il expliqué, reste une «affaire complexe», soulignant la nécessité de s’assurer de la nationalité du concerné. «Le rapatriement est également subordonné à la volonté du concerné», a-t-il ajouté. 

    Interrogé sur les désagréments subis par les pèlerins algériens lors de la Omra, le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger a qualifié d’«évènements tristes» la situation «déplorable» survenue vendredi dernier. Il a expliqué que, «dès que les autorités politiques ont été mises au courant, la prise en charge a commencé directement sur place».

    «Il y a eu un problème de non assistance, une dame est décédée, il y a eu carence de la part des agences de voyages», a-t-il regretté, affirmant que, pour le Hadj, «nous allons être plus vigilants à tous les niveaux de responsabilité pour que cette situation dégradante ne se reproduise pas».

    D’autre part, en ce qui concerne la prise en charge des préoccupations de la communauté nationale à l’étranger, il a affirmé que la mission de son département est de «construire une approche durable, ce qui nécessite une large consultation».

    Il a estimé, en outre, que la montée de la xénophobie et de l’islamophobie en Europe est une «préoccupation très sérieuse», ajoutant que «de plus en plus de jeunes (Algériens) se rapprochent de nos représentations diplomatiques pour s’immatriculer (…). Il y a aussi une recherche d’identité qui mérite d’être prise en considération», a-t-il dit. A une question sur la contribution algérienne au projet de construction de la mosquée de Marseille, M. Banatallah a répondu : «Nous n’avons pas donné suite à une demande qui a été faite, nous attendons que les choses se clarifient.»

    S. T.


    Le Jeune Indépendant, 28/9/2010
  • « Nous souhaitons l’organisation d’un référendum au Sahara occidental », (Belkhadem)

    Alger, 27/09/2010 (SPS) Le président du Front de libération national(FLN) en Algérie, Abdelaziz Belkhadem a déclaré dimanche que son pays souhaite l’organisation d’un référendum d’autodétermination devant permettre au peuple sahraoui de choisir librement son futur.

    Répondant à une question relative à la position de son parti sur le conflit du Sahara Occidental, posée par des activistes des droits de l’homme libanais prenant part à une rencontre sur « le droit des peuples à la résistance », M. Belkhadem a précisé : « nous souhaitons l’organisation d’un référendum, si le peuple sahraoui veut devenir marocain, qu’il le devienne ; s’il veut vivre dans le cadre d’un régime d’autonomie, qu’il le choisisse ; s’il veut l’indépendance, qu’il l’aie ; nous respecterons les résultats quels qu’ils soient « .

     » L’Algérie n’a jamais eu d’ambition territoriales ni au Maroc ni au Sahara occidental », a indiqué le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, appelant les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à organiser un référendum d’autodétermination, tout en promettant que « l’Algérie respecterait les résultats quels qu’ils soient ».

    « L’Algérie n’a pas le droit d’exercer une tutelle sur les Sahraouis et je tiens à préciser que nous avons aucune tutelle sur eux « , soutient-il, soulignant que son pays respectera toujours les décisions de l’ONU portant sur les frontières territoriales.(SPS)
  • "Nous souhaitons l’organisation d’un référendum au Sahara occidental", (Belkhadem)

    Alger, 27/09/2010 (SPS) Le président du Front de libération national(FLN) en Algérie, Abdelaziz Belkhadem a déclaré dimanche que son pays souhaite l’organisation d’un référendum d’autodétermination devant permettre au peuple sahraoui de choisir librement son futur.

    Répondant à une question relative à la position de son parti sur le conflit du Sahara Occidental, posée par des activistes des droits de l’homme libanais prenant part à une rencontre sur « le droit des peuples à la résistance », M. Belkhadem a précisé : « nous souhaitons l’organisation d’un référendum, si le peuple sahraoui veut devenir marocain, qu’il le devienne ; s’il veut vivre dans le cadre d’un régime d’autonomie, qu’il le choisisse ; s’il veut l’indépendance, qu’il l’aie ; nous respecterons les résultats quels qu’ils soient « .

     » L’Algérie n’a jamais eu d’ambition territoriales ni au Maroc ni au Sahara occidental », a indiqué le SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, appelant les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à organiser un référendum d’autodétermination, tout en promettant que « l’Algérie respecterait les résultats quels qu’ils soient ».

    « L’Algérie n’a pas le droit d’exercer une tutelle sur les Sahraouis et je tiens à préciser que nous avons aucune tutelle sur eux « , soutient-il, soulignant que son pays respectera toujours les décisions de l’ONU portant sur les frontières territoriales.(SPS)
  • Le Mozambique réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

    New York (Nations unies) 28/09/2010 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Mozambique, M. Palau Uldimiro Marques, a réaffirmé, lundi, le soutien de son pays au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination lors de son discours à la 65ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

    Le ministre a souligné également que son pays « soutient les efforts de la communauté internationale visant à trouver une solution juste et durable à la question du Sahara occidental ».

    De nombreux pays du monde ont renouvelé leur soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance au cours de cette session de l’AG de l’Onu qui se tient du 23 au 30 décembre.

    Dans leurs déclarations différentes interventions, ces pays ont appelé la communauté internationale à assumer des responsabilités pleines et entières envers le peuple sahraoui en lui permettant d’exercer son droit légitime à un plébiscite juste et impartial, sous les auspices des Nations Unies. (SPS)
  • Plusieurs pays renouvellent leur solidarité avec le peuple sahraoui pour construire un propre pays indépendant

    New York (Nations unies) 28/09/2010 (SPS Plusieurs pays ont renouvelé leur solidarité avec le peuple sahraoui pour construire un propre pays indépendant devant les chefs d’Etat et de Gouvernement présents à la session 65ème de l’Assemblée générale des Nations Unies.

    C’est le cas notamment du ministre des Affaires étrangères di Nicaragua, M. Samuel Santos Alnikargoi Lopez, qui a exprimé, lundi à New York, la solidarité de son pays avec la lutte du peuple sahraoui tendant à « bâtir son Etat indépendant, la République arabe sahraouie démocratique ». 

    « Nous exprimons notre solidarité avec la lutte du peuple de la République arabe sahraouie démocratique afin de construire un Etat indépendant », a déclaré le chef de la diplomatie du Nicaragua 

    De son côté, le Royaume du Lozoto a exprimé, sur la même tribune, sa « profonde préoccupation face à l’injustice continue et le colonialisme du Sahara occidental ».

    Pour le premier ministre du Royaume du Ozoto M. Pakalitha Mosisili « la responsabilité de l’Organisation des Nations Unies envers le peuple sahraoui, qui souffrent encore de l’injustice, de l’humiliation, demeure entière tant qu’il n’aura pas exercer son droit à l’autodétermination ».

    « Il n’y aura pas de paix durable dans le monde, sans la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous », a-t-il martelé, dénonçant « la persistance des violations des droits dans le silence de la communauté internationale ». 

    La Tanzanie pour sa part a renouvelé son ferme soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui, appelant la « la communauté internationale à accélérer le processus de décolonisation en donner le dernier mot au peuple sahraoui à travers un référendum d’autodétermination. »

    Le nouveau Premier ministre de la République de Tanzanie M. Pinda Meznko, qui s’exprimait du haut de la tribune de la 65ème session de l’AG de l’ONU, a exprimé la préoccupation de son pays pour les souffrances du peuple sahraoui depuis 1975, appelant à mettre fin à l’impasse actuelle dans le processus de décolonisation. (SPS).
  • La guerre de Sarkozy au Sahel : La vérité cachée

    Ce qui se passe aujourd’hui au Sahel, nous rappelle un passé que nous n’avons pas oublié. C’était en 1978. Nous pouvons relater ces faits aujourd’hui, car le lecteur algérien a droit de le savoir. 

    C’était dans le temps du Président français Valéry Giscard d’Estaing et de son ministre des affaires étrangères, Luis de Guirindgaud. Le sujet n’était autre qu’une affaire de 8 français qui étaient détenus et que le Front Polisario a libérés, le 23 décembre 1978. Alors, malgré d’intolérables pressions, les prisonniers libérés ont tout raconté. 

    Cependant, avec quel empressement la presse française à sensation, tout cynisme déployé, se serait-elle emparée des 8 cercueils et de la douleur des familles rassemblées à l’aéroport de Paris-Orly. A cette époque on imagine aisément les larmes de crocodile que diplomates et bien-pensants n’auraient pas manqué de verser. Et on devine sans peine les accents douloureux qui auraient été employés pour soulever les coeurs crédules contre les « barbares loqueteux » d’un désert sans nom.

    « Une politique des otages » -pour reprendre la formule du Chef de l’Etat français- aurait trouvé son expression sublimées dans les titres à la une et les grandes orgues de l’indignation coutumiers de telles besognes. Seulement, après mois de détention dans les zones libérés du Sahara Occidental, les 8 français sont rentrés bien vivants à Paris pour passer, auprès des leurs, les fêtes de fin d’année. Vivants, en bonne santé et accusateurs. Avant de s’embarquer pour la France et quelques jours après leur retour, il ont, en effet, témoigné. 

    On comprend alors que, à défaut de les réduire au silence en faisant attaquer la colonne de l’Armée Populaire de Libération Sahraouie (APLS) qui les convoyait vers les zones libérées le jour de leur capture, le gouvernement français ait demandé à la presse de jeter à la corbeille leurs déclarations accusatrices. 

    On comprend aussi qu’ils aient été séquestrés à l’aéroport d’Orly et qu’un mur de verre ait été dressé entre eux et les journalistes, témoins de l’opinion, venus les accueillir. On comprend enfin les diverses tentatives ayant pour objet l’utilisation de façon tendancieuse de certaines de leurs déclarations pour alimenter la campagne anti-algérienne qui prend en France des proportions de plus en plus inquiétantes à cette époque. Des propos que les 8 Français ont tenus à la veille de leur libération et à Paris lors de leur conférence de presse du 27 décembre, on retiendra tout particulièrement les éléments suivants. Oui, les forces d’occupation ont tenté d’anéantir la colonne du Front Polisario chargée de les convoyer vers les zones libérées après leur capture. 

    Daniel Ballaude, instituteur à Zouérate fait sa déclaration : « Nous avons été accrochés le lundi 2 mai 1977 de 8 heures à 18 heures. Des avions se relayaient pour guider les tirs d’artillerie des troupes marocaines et mauritaniennes. Ils ont bombardé à la roquette. Si nous en sommes sortis indemnes, c’est parce que les soldats de l’Armée populaire sahraouie ont tout fait, au péril de leur vie, pour assurer notre sécurité ». Le même jour, c’est-à-dire le 2 mai 1977, Rabat et Nouakchott n’avaient-ils pas affirmé en choeur qu’ordre avait été donné à leur troupes de ne pas intervenir pour « ne pas mettre en danger » la vie des prisonniers? Un mensonge de plus. Oui, les coopérants, civils et militaires ont participé et participent à la guerre contre le peuple sahraoui.

    J’étais là, dit Raymond Bacle, pour l’entretien des voies du train minéralier depuis 1973. Mais la nature a changé au fur et à mesure. Dans les 5 stations de réparation situées le long des voies en Zouérate et Nouadhibou, on effectuait des travaux de soudure sur les supports de mitrailleuses lourdes de 12,7 mm qui sont fixées aux wagons. On réparait aussi les camions militaires. Nous ne voulions pas travailler pour l’armée, mais on ne nous laissait pas le choix. Je m’étais plaint de cette situation à mon chef et je comptais rentrer définitivement en France ». Un autre prisonnier confirmera qu’il avait participé à l’érection du mur de défense construit autour de la ville minière. Un troisième avouera qu’il avait participé aux travaux de blindage des engins qui étaient utilisés dans les combats, lequel est donc le « moins informé » des 8 français, présents sur le terrain, ou de Louis de Guiringaud, qui a continué obstinément à nier le « caractère militaire » des tâches qu’accomplissent les ressortissants français dans le Sahel?

    Assurément, toute vérité n’est pas bonne à dire. Le gouvernement français est désormais condamné à s’accrocher à des prétextes futiles pour justifier -mais si mal- une intervention militaire lourde de conséquences. La vérité est qu’en plusieurs reprises, en effet, les « jaguar » français ont largué leurs bombes sur les colonnes combattantes sahraouies. D’abord niés, ensuite minimisés, les bombardements français ont fini par être confirmés officiellement par l’Elysée, il ne pouvait les cacher longtemps après le témoignage de neuf rescapés mauritaniens parmi les prisonniers faits, le 18 décembre, par les combattants sahraouis à Tmeimichat : la France est entré aux côtés des occupants : des « jaguar » et des « Mirage » ont bombardé au phosphore et au napalm une colonne du Front Polisario qui convoyait les prisonniers mauritaniens. Bilan : 74 morts parmi ces derniers. Les neuf rescapés porteront leur vie dans leur chair les traces horribles des brûlures.

    Aujourd’hui, il est certain que la France sera poussée par les lobbys sionistes à s’enfoncer de plus en plus dans le Sahel. Les officiers français, qui ont déjà en main l’état-major mauritanien et nigérien, seront de plus en plus tentés de disposer de leurs propres troupes pour accomplir les missions qu’on leur demande de Tel-Aviv. La prochaine étape de l’enlisement de la France pourrait bien consister dans l’envoi de quelques bataillons d’élite pour soi-balades du pseudo AQMI. En toute logique, cela ne saurait tarder.

    A. Ben Brik

  • Gilles de Kerkhove : Les ravisseurs ne sont pas les payeurs

    LE COORDONNATEUR DE LA LUTTE ANTITERRORISTE DE L’UE CONSIDÈRE QUE L’EUROPE EST «DÉSORGANISÉE» FACE AU PAIEMENT OU NON DES RANÇONS

    Gilles de Kerkhove, Monsieur antiterrorisme de Bruxelles, a dressé un constat sans appel et sans triche de l’état de l’Union dans ce domaine. Bilan amer et alarmant.

    De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari

    Ses propos sont amers, réalistes, aux antipodes des déclarations lénifiantes connues jusqu’alors. Très remonté contre les apriori et les approximations concernant la région du Sahel, De Kerkhove a tordu le cou à beaucoup d’idées préconçues. La Chine dans la région ? «Son implication n’est pas particulièrement importante». «Après l’assistance technique, allusion sans doute à la théorie américaine post-bushienne, il est temps, martèlera-t-il, de passer à une mobilisation politique de l’UE (…)» 

    Gilles de Kerkhove, soutenu fortement par Cecilia Ruthstrom-Rvin (Unité de prévention antiterroriste de la Direction de l’office contre la drogue et le crime organisé ONU) estime que «les pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Mali et la Mauritanie, ont fait l’objet d’une radicalisation massive ». «La pauvreté, la sécheresse et la crise alimentaire, dira-t-il, nourrissent ce processus (de radicalisation, ndlr)». 

    Pendant la séance de réponses aux questions des députés de la sous-commission défense et sécurité, Gilles de Kerkhove a acté les prises de position de Ana Gomes (socialiste), Sabine Lösing (Verts/NGL, DE) concernant le paiement des rançons. Les euro-parlementaires s’indignaient de la banalisation de ce recours au chantage des ravisseurs. Notamment le chef des responsables français. La représentante de l’ONU au colloque a été on ne peut plus ferme. «Les règles de l’ONU considèrent illégal le versement des rançons.» En définitive, et Gilles de Kerkhove fait bien de la soulever, sur la question de l’antiterrorisme — et sur tant d’autres encore — l’Union européenne n’arrive pas à accorder ses violons. Ici, on tire à hue et à dia. Au grand bonheur des ravisseurs et des preneurs d’otages. Bruxelles reste impuissant à imposer une discipline à ses Etats membres. Dernier exemple en date : les cinq Français d’Areva. Paris cherche, désespérément, à négocier pour payer rubis sur l’ongle. 
    A. M.

  • Selon un spécialiste espagnol: L’UPM est loin d’être un succès

    Selon le directeur du Centre international de documentation de Barcelone en Espagne, Jordi Vaqueur, le contexte de l’Union pour la Méditerranée (UPM) doit être actualisé pour accompagner le développement qu’a connu cette région.

    M. Vaqueur, qui a animé, hier, une conférence de presse à Alger, sous le thème «le changement du cadre institutionnel du partenariat euro-méditerranéen et ses implications », estime que l’initiative de construire une union des pays de la Méditerranée est «certes une chose positive mais pour faire avancer cette région et résoudre ses problèmes, le contexte de l’UPM et son cadre institutionnel doivent tenir compte des changements qu’a connus la région». 

    Dans son contexte actuel, dira-t-il, l’UPM «est une contribution et non un succès total pour la Méditerranée». Ainsi, estime le conférencier, au-delà des projets tels que l’université méditerranéenne, un plan solaire, les transports ou la lutte contre la pollution, des projets politiques doivent également suivre. L’UPM offre des opportunités mais il existe, selon l’intervenant, des réalités et des changements dont il faut tenir compte pour que ce projet réussisse. Par ailleurs, une union méditerranéenne, qui soit une initiative d’un pays européen, ne peut, estime M. Vaqueur, avoir du succès. La raison ? Le conférencier, qui a noté que l’Europe a perdu beaucoup de son poids dans le monde et en Méditerranée, déduit qu’un projet soutenu uniquement par l’Europe ne peut aboutir à de bons résultats. Le conférencier a annoncé, par ailleurs, que le deuxième sommet de l’UPM va se tenir en novembre prochain à Barcelone, en Espagne. Un sommet qui, de l’avis de l’intervenant, doit être celui de la consolidation du projet. S. A. (Le Soir d’Algérie, 28/9/2010)

    Commentaire de Diaspora Saharaui :

    Les affirmations du M. Vaqueur sont véridiques, mais il oublie un facteur important qui empêche l’UPM de tracer sa voie : les conflits du Sahara Occidental et du Proche Orient, où deux Etats voyous, le Maroc ety Israël, sévissent à l’aide de la complicité des pays européens et des Etats-Unis, c’est-à-dire, à l’aide du dénommée « monde démocratique« 
  • L’expertise médicale confirme la cause du décès de Fodail Abrkane

    Il n’y a pas longtemps, nous parlions de la disparition forcée, de la torture, … en croyant sincèrement que ces pratiques sont révolues. Malgré tout, nous demandions une consolidation constitutionnelle et la ratification des conventions internationales afin de prévenir le retour, quoique accidentel, de telles pratiques. 

    Le 18 Septembre, un jeune marocain, Fodail Abrkane, est décédé suite à la torture qu’il a subit au commissariat de police (à Salé, Maroc, ndds). Des explications sur son cas et les circonstances de son décès sont disponible ici, ici et là en plus détaillé. Aujourd’hui, les conclusions de l’autopsie ordonnée par le parquet a confirmé la version de la famille, à savoir décès suite à coup mortel. Quelque soient les circonstances de son conflit avec la police, SA TORTURE ET SA MORT SONT CONDAMNABLES !! C’est pour cetteconclusion que ses anciens et nouveaux camarades de la jeunesse de l’USFP ont manifesté Vendredi. Ce même parti, ni sonorgane de presse arabophone, ne sont exprimés sur ce sujet alors que sa jeunesse et organe de presse francophonebouillonnent pour le sujet.

    De toute manière, nous devons pousser pour qu’une enquête soit ouverte sur le sujet, que les responsables soient jugés et que l’Etat, en cas de confirmation dans un procès équitable de ce cas de torture mortelle, exprime publiquement ses excuses et se prononce sur comment prévenir de tels agissements ignobles. « La vie humaine est chère » dit l’adage marocain.

    Mounir Ben Salah, 26/9/2010