Mois : août 2010

  • Ross goûte à la «ténacité» marocaine

    Le secret de la tenacité marocaine ? Il est à chercher entre Paris et Tel-Aviv !

    Le dernier discours de Mohammed VI ressemble à s’y méprendre au précédent. Il n’y aura au Sahara occidental que la solution colonialiste et l’ennemi «numéro un» c’est les Algériens et non plus les Sahraouis qui luttent pour libérer leur pays. Et les messages constructifs du président Bouteflika précédant à chaque fois les discours n’ont pas eu l’accueil escompté mais l’effet contraire. Le roi a choisi de gaffer à la Sharon. Ce qui ne plut pas tellement chez pas mal de monde. Un discours qualifié de provocateur et condamné par le gouvernement de la RASD (République arabe sahraouie démocratique, membre fondateur de l’UA), dans une réaction qui n’a pas tardé. Des propos qui mettent en danger la sécurité et la stabilité de la région et sapent la crédibilité de l’Organisation des Nations unies, affirmait un communiqué du ministère sahraoui de l’Information. L’Algérie, comme à ses habitudes, n’envenime pas les choses et ne dit mot. La construction du Maghreb attendra. On ne sait jamais, peut-être le roi se débrouillera-t-il une baguette magique pour faire disparaître ces Sahraouis et leur Polisario, cause de ses maux de tête. Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, ne doit pas lui non plus être très content du discours du roi, lui qui, déjà en mars dernier, se plaignait des blocages subis par un dossier devenu aussi lourd à traîner qu’un cadavre obèse. Le Maroc ne veut plus entendre parler de référendum et se dit prêt à accorder l’autonomie seulement. Une route à sens unique où ni le point de vue ni la proposition n’ont cours, mais que tout le monde se devra d’emprunter, Christopher Ross, Ban Ki-moon et Nations unies compris. Une attitude intransigeante des plus exécrables. Une intransigeance que la diplomatie marocaine préfère appeler «tenacité». Le Maroc ne s’était-il pas vanté que c’était la «tenacité» de sa diplomatie qui avait forcé James Baker, l’un des nombreux prédécesseurs de Christopher Ross, à jeter l’éponge ? Le secret de la tenacité marocaine ? Il est à chercher entre Paris et Tel-Aviv ! 
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
  • Les Nations unies pressent pour une solution au Sahara Occidental

    L’envoyé des Nations unies pour le Sahara Occidental Christopher Ross a mis en garde que « le risque de dérive vers l’extrémisme ou des activités criminelles au sein de la jeunesse sahraouie » augmentera sans le soutien des nations occidentales à trouver une solution à ce conflit territorial, a fait savoir l’AFP samedi 21 août. Dans une lettre adressée la semaine dernière au Royaume-Uni, à la France, à la Russie, à l’Espagne et aux Etats-Unis, Ross a exprimé son pessimisme quant à la probabilité de voir le Maroc et le Polisario parvenir à une solution politique mutuellement acceptable.
    « Le Secrétaire général et moi-même ne pouvons, seuls, convaincre les parties de renoncer à leur attachement infructueux à des positions mutuellement exclusives. Nous avons besoin du soutien spécifique à la fois du Conseil de sécurité et du Groupe des amis », a-t-il déclaré, des propos repris par le quotidien espagnol El Pais.
    Magharebia, 22/8/2010
  • Rachid Sediki, emprisonné à la place de son homonyme?

    Une terrible méprise pourrait coûter cher à Rachid Sediki. A son arrivée à Casablanca, il se pourrait qu’il ait été pris pour un trafiquant de drogue qui porte exactement le même nom que lui. En attendant de pouvoir exprimer sa version des faits, l’homme est cependant emprisonné.
    Rachid Sediki s’est envolé pour le Maroc le 25 juillet dernier. Il devait rejoindre sa femme et son enfant dans la ville de Nadore, située dans le nord-est du pays. Mais à l’atterrissage, personne ne le voit et sa famille se pose très vite des questions, explique le journaliste Adel Lassouli, pour RTL-TVi. Abdelslam Sediki, le frère de Rachid, témoigne : « Les autorités marocaines ont mis la main sur mon frère et ils l’ont coupé du monde avant de le mettre en prison à Casablanca. On ne savait pas pour quelles raisons, et maintenant, on nous dit que c’est un grand bandit », s’étonne-t-il.

    Pris pour un autre ? 

    Après vérification, la famille Sediki apprend que si leur proche est enfermé à Casablanca, c’est pour trafic de drogues. En effet, un détenu marocain prétend reconnaître Rachid et avoir traité avec lui dans le passé. En découvrant ces informations, la famille Sediki est consternée. D’après elle, il s’agit d’une grossière erreur judiciaire. Son avocate, Me Bahia Zrikem, est convaincue qu’il s’agit d’une méprise : un autre Rachid Sediki existe. « Mon client a un homonyme, indique-t-elle. Etant donné que dans le dossier répressif dans lequel il a été arrêté, on ne dispose que de l’identité de la personne, sans date de naissance, description physique ou empreinte, l’erreur d’identification qui fait que mon client a été arrêté à la place de ce trafiquant, est tout à fait plausible », assure l’avocate.

    « Il a fort maigri et il a peur »

    Rachid Sediki ne peut pas se faire entendre : il est incarcéré depuis 25 jours et le juge qui s’occupe de son dossier est en vacances jusque fin septembre. « Sa femme a été le voir et il a fort maigri. Il a peur. Ce n’est plus la même personne, il n’a plus les mêmes réactions. Il est vraiment abattu moralement », regrette son frère Abdelslam.
    La famille Sediki, originaire de Charleroi, se sent totalement coincée : en effet, si Rachid a la nationalité belge, il est pourtant considéré comme étant marocain par les autorités du royaume chérifien. Dès lors, le ministère des Affaires étrangères s’estime impuissant.
    RTL, 
  • Les Nations unies pressent pour une solution au Sahara Occidental

    L’envoyé des Nations unies pour le Sahara Occidental Christopher Ross a mis en garde que « le risque de dérive vers l’extrémisme ou des activités criminelles au sein de la jeunesse sahraouie » augmentera sans le soutien des nations occidentales à trouver une solution à ce conflit territorial, a fait savoir l’AFP samedi 21 août. Dans une lettre adressée la semaine dernière au Royaume-Uni, à la France, à la Russie, à l’Espagne et aux Etats-Unis, Ross a exprimé son pessimisme quant à la probabilité de voir le Maroc et le Polisario parvenir à une solution politique mutuellement acceptable.
    « Le Secrétaire général et moi-même ne pouvons, seuls, convaincre les parties de renoncer à leur attachement infructueux à des positions mutuellement exclusives. Nous avons besoin du soutien spécifique à la fois du Conseil de sécurité et du Groupe des amis », a-t-il déclaré, des propos repris par le quotidien espagnol El Pais.
    Magharebia, 22/8/2010
  • Sahara Occidental / Pessimisme de l’ONU sur un règlement

    L’ONU est pessimiste quant à un possible règlement au Sahara occidental et souhaite l’intervention de Madrid ou Paris pour convaincre le Maroc et le Polisario de négocier, selon le quotidien El Pais de vendredi. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est l’objet d’un conflit opposant le Front Polisario, partisan de l’indépendance, au Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975 et propose une autonomie élargie.

    Le pessimisme de l’ONU a été exprimé par son émissaire pour le Sahara occidental, l’Américain Christopher Ross, dans un courrier adressé fin juin au groupe des cinq pays dit “amis” qui suivent les négociations (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Espagne et France), selon El Pais. Dans cette missive, dont le contenu est détaillé sur le site internet du journal, M. Ross estime que ni Rabat, ni le Polisario n’ont “la volonté politique d’engager de véritables négociations” et ajoute qu’il ne parvient pas à les convaincre de modifier leur position.

    Il demande donc “le soutien spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU et du Groupe des amis”, pour les pousser à reprendre des discussions susceptibles de mettre fin au conflit. Selon El Pais, citant un proche du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, il s’agit d’un “appel à l’aide à Paris, Madrid et Washington”, les capitales les plus intéressées par une solution au Sahara occidental. “Le statu quo est inacceptable à long terme”, précise M. Ross dans son courrier, dans il lequel il note l’intransigeance du Maroc et suggère aux capitales occidentales d’intervenir auprès d’Alger, qui soutient le Polisario. Le roi du Maroc Mohammed VI a déclaré fin juillet que son pays “ne cédera pas un pouce de son Sahara” et reste “très attaché à sa souveraineté” sur ce territoire. Le Polisario a estimé qu’une telle déclaration était “à même d’attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région”, alors que les négociations sont au point mort.

    Le Citoyen, 21/8/2010
  • Rachid Sediki, emprisonné à la place de son homonyme?

    Une terrible méprise pourrait coûter cher à Rachid Sediki. A son arrivée à Casablanca, il se pourrait qu’il ait été pris pour un trafiquant de drogue qui porte exactement le même nom que lui. En attendant de pouvoir exprimer sa version des faits, l’homme est cependant emprisonné.
    Rachid Sediki s’est envolé pour le Maroc le 25 juillet dernier. Il devait rejoindre sa femme et son enfant dans la ville de Nadore, située dans le nord-est du pays. Mais à l’atterrissage, personne ne le voit et sa famille se pose très vite des questions, explique le journaliste Adel Lassouli, pour RTL-TVi. Abdelslam Sediki, le frère de Rachid, témoigne : « Les autorités marocaines ont mis la main sur mon frère et ils l’ont coupé du monde avant de le mettre en prison à Casablanca. On ne savait pas pour quelles raisons, et maintenant, on nous dit que c’est un grand bandit », s’étonne-t-il.

    Pris pour un autre ? 

    Après vérification, la famille Sediki apprend que si leur proche est enfermé à Casablanca, c’est pour trafic de drogues. En effet, un détenu marocain prétend reconnaître Rachid et avoir traité avec lui dans le passé. En découvrant ces informations, la famille Sediki est consternée. D’après elle, il s’agit d’une grossière erreur judiciaire. Son avocate, Me Bahia Zrikem, est convaincue qu’il s’agit d’une méprise : un autre Rachid Sediki existe. « Mon client a un homonyme, indique-t-elle. Etant donné que dans le dossier répressif dans lequel il a été arrêté, on ne dispose que de l’identité de la personne, sans date de naissance, description physique ou empreinte, l’erreur d’identification qui fait que mon client a été arrêté à la place de ce trafiquant, est tout à fait plausible », assure l’avocate.

    « Il a fort maigri et il a peur »

    Rachid Sediki ne peut pas se faire entendre : il est incarcéré depuis 25 jours et le juge qui s’occupe de son dossier est en vacances jusque fin septembre. « Sa femme a été le voir et il a fort maigri. Il a peur. Ce n’est plus la même personne, il n’a plus les mêmes réactions. Il est vraiment abattu moralement », regrette son frère Abdelslam.
    La famille Sediki, originaire de Charleroi, se sent totalement coincée : en effet, si Rachid a la nationalité belge, il est pourtant considéré comme étant marocain par les autorités du royaume chérifien. Dès lors, le ministère des Affaires étrangères s’estime impuissant.
    RTL, 
  • Sahara Occidental / Pessimisme de l’ONU sur un règlement

    L’ONU est pessimiste quant à un possible règlement au Sahara occidental et souhaite l’intervention de Madrid ou Paris pour convaincre le Maroc et le Polisario de négocier, selon le quotidien El Pais de vendredi. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est l’objet d’un conflit opposant le Front Polisario, partisan de l’indépendance, au Maroc, qui a annexé ce territoire en 1975 et propose une autonomie élargie.

    Le pessimisme de l’ONU a été exprimé par son émissaire pour le Sahara occidental, l’Américain Christopher Ross, dans un courrier adressé fin juin au groupe des cinq pays dit “amis” qui suivent les négociations (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Espagne et France), selon El Pais. Dans cette missive, dont le contenu est détaillé sur le site internet du journal, M. Ross estime que ni Rabat, ni le Polisario n’ont “la volonté politique d’engager de véritables négociations” et ajoute qu’il ne parvient pas à les convaincre de modifier leur position.

    Il demande donc “le soutien spécifique du Conseil de sécurité de l’ONU et du Groupe des amis”, pour les pousser à reprendre des discussions susceptibles de mettre fin au conflit. Selon El Pais, citant un proche du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, il s’agit d’un “appel à l’aide à Paris, Madrid et Washington”, les capitales les plus intéressées par une solution au Sahara occidental. “Le statu quo est inacceptable à long terme”, précise M. Ross dans son courrier, dans il lequel il note l’intransigeance du Maroc et suggère aux capitales occidentales d’intervenir auprès d’Alger, qui soutient le Polisario. Le roi du Maroc Mohammed VI a déclaré fin juillet que son pays “ne cédera pas un pouce de son Sahara” et reste “très attaché à sa souveraineté” sur ce territoire. Le Polisario a estimé qu’une telle déclaration était “à même d’attiser le feu de la guerre et des tensions dans la région”, alors que les négociations sont au point mort.

    Le Citoyen, 21/8/2010
  • Quand George Bush et François Mitterand évoquaient l’Algérie et le Maroc

    La conversation se déroule le 14 mars 1991 au cours d’un tête à tête en Martinique entre le président français François Mitterand et son homologue américain George Bush. Les deux hommes évoquent la fin de la guerre en Irak, ses conséquences sur la région mais ne manquent pas d’aborder d’autres questions internationales. Parmi elles, le cas de l’Algérie, de Libye et du Maroc. Frappées du sceau de la confidentialité, ces entretiens viennent de faire l’objet d’une déclassification de la part des autorités américaines. L’hebdomadaire Le Nouvel Observateur (19-25 août) en publie des extraits exclusifs. Au cours du déjeuner, George Bush et François Mitterand font un tour d’horizon planétaire.
    George Bush: L’Algérie, on peut aider?
    François Mitterand: Je ne suis pas inquiet, sauf s’il y a un risque de coup d’Etat au bénéfice d’intégristes exaltés. Mais ils vieillissent aussi. Je vous ai raconté mon entretien avec Kadhafi. C’était la première fois qu’il me téléphonait, au début de la guerre (contre l’Irak, NDLR). IL m’a dit: je vous téléphone car il y a tellement de fous dans le monde en ce moment; il faut que les gens raisonnables se parlent!
    George Bush: Je suis inquiet pour la stabilité du Maroc
    François Mitterand: Le roi a réussi à se faire beaucoup d’ennemis. Il a une conception traditionaliste, médiévale de sa fonction. Il est moderne pour tout le reste, sauf pour les structures de la monarchie. Il ne se rend pas compte que cela commence à être dépassé. Il détient des prisonniers d’opinion depuis vingt-cinq ans! 
    DNA-Algérie, 19/8/2010
  • Quand George Bush et François Mitterand évoquaient l’Algérie et le Maroc

    La conversation se déroule le 14 mars 1991 au cours d’un tête à tête en Martinique entre le président français François Mitterand et son homologue américain George Bush. Les deux hommes évoquent la fin de la guerre en Irak, ses conséquences sur la région mais ne manquent pas d’aborder d’autres questions internationales. Parmi elles, le cas de l’Algérie, de Libye et du Maroc. Frappées du sceau de la confidentialité, ces entretiens viennent de faire l’objet d’une déclassification de la part des autorités américaines. L’hebdomadaire Le Nouvel Observateur (19-25 août) en publie des extraits exclusifs. Au cours du déjeuner, George Bush et François Mitterand font un tour d’horizon planétaire.
    George Bush: L’Algérie, on peut aider?
    François Mitterand: Je ne suis pas inquiet, sauf s’il y a un risque de coup d’Etat au bénéfice d’intégristes exaltés. Mais ils vieillissent aussi. Je vous ai raconté mon entretien avec Kadhafi. C’était la première fois qu’il me téléphonait, au début de la guerre (contre l’Irak, NDLR). IL m’a dit: je vous téléphone car il y a tellement de fous dans le monde en ce moment; il faut que les gens raisonnables se parlent!
    George Bush: Je suis inquiet pour la stabilité du Maroc
    François Mitterand: Le roi a réussi à se faire beaucoup d’ennemis. Il a une conception traditionaliste, médiévale de sa fonction. Il est moderne pour tout le reste, sauf pour les structures de la monarchie. Il ne se rend pas compte que cela commence à être dépassé. Il détient des prisonniers d’opinion depuis vingt-cinq ans! 
    DNA-Algérie, 19/8/2010
  • Opinion : Y a-t-il une solution pour le Sahara?

    TOMÁS SALINAS GARCÍA – Alicante – 22/08/2010
    Il est condamné. Le Sahara Occidental voulu par les sahraouis sera totalement détruit par l’intransigeance marocaine, malgré le soutien de l’ONU.
    Si on tient compte des déclarations de Christopher Ross, l’envoyé des Nations Unies pour traiter le sujet du Sahara  Occidental, tout rapprochement est pratiquement impossible. Les conversations de paix se trouve au point mort, stagnées par le refus constant du Maroc de débattre le référendum proposé par le Front Polisario. Ross insiste sur la nécessité que les deux parties s’assoient et manifestent une volonté politique claire d’entamer des négociations. Mais il se heurte, surtout, à l’attitude du Maroc qui n’accepte même pas d’explorer les propositions sahraouies. Si cela continue, pour l’envoyé de l’ONU, il y a peu de raisons de convoquer de nouvelles réunions.
    Bref, ce que Ross a exposé n’est qu’un cri déséspéré demandant de l’aide. Il qualifie la situation des réfugiés comme cruel et il rappelle la violation continue des droits de l’homme par un Maroc qui n’est pas disposé à perdre le contrôle du territoire.
    EL PAIS, 22/8/2010