Mois : mai 2010

  • Au moment où Sarkozy use de son veto sur la question des droits de l’homme : Les élus français ont tout vu

    De notre envoyé spécial à Dakhla Larbi Chaabouni.
    Le pèlerinage des élus et des conseillers municipaux et régionaux, représentant les 3 forces influentes (Parti socialiste, Parti communiste et UMP) du paysage politique de l’île de France, Rhône Alpes (Grenoble, Lyon…), Paca (Provence Côte d’Azur, Lorraine (Metz, Nancy) et la Loire (Tours), conforte les passerelles de la solidarité naissante puisée, par delà l’embargo médiatico-politique et les tentatives de dénaturation de la question sahraouie, dans ce regard neuf de la réalité et du fait national intangible et inaliénable.
    Pour la troisième fois, les élus de la France de la diversité et de la pluralité ont tout vu. Elizabeth vit à Dakhla depuis 10 ans. Dans un témoignage fort émouvant, elle a manifesté le respect dû au peuple sahraoui pour son esprit de tolérance, son intelligence et sa dignité. «C’est un peuple debout qui captive et intéresse.» La grogne d’Elizabeth est sans limite. Contre le black-out systématique des médias et l’attitude de la « France qui ne sait pas » négatrice des valeurs fondatrices de liberté et des droits de l’homme. La « leçon de démocratie d’un peuple arabe », en lutte pour ses droits légitimes d’autodétermination, interpelle les bonnes consciences. Tout au moins, un éveil de conscience.
    Le ton est donné. Cette messe populaire, d’une sincérité frappante a libéré un débat fructueux des élus de la France plurielle initiant une motion, proposée par la maire adjointe de Vitrolles aux 36.000 collectivités et adressée au président Sarkozy sollicité désormais en audience urgente. Au nom de la région parisienne, l’un des élus a annoncé la tenue d’un festival des droits humains et des cultures du monde à l’issue duquel deux journées seront consacrées à la cause sahraouie.
    D’autres initiatives ont fait le tour de la grande kheïma : une fête de la fraternité organisée par la maire adjointe d’Evreux, ou l’invitation de l’Union des femmes sahraouies et des familles de disparus à Marseille (17au 22 mai). La mobilisation bat son plein pour briser le mur du silence, dénoncé par l’un des fils des disparus et membre de l’éxécutif de l’Asudh, Mayara Mohamed, s’exprimant au nom des10 membres de la délégation. Il revendique la nécessité de pression citoyenne qui accompagne la résistance pacifique des territoires sahraouis occupés en intifadha, depuis 1999, jamais interrompue, et légitimée par la barbarie de la «machine folle » de la répression des forces armées d’occupation, des services de sécurité et des milices du colonat lancé aux trousses des militants sahraouis des droits de l’homme et de la population locale désarmée.
    Assurément, le nouveau regard de la France plurielle a signé le pacte démocratique. A l’initiative du président de l’APC d’Alger-centre, Zitouni, il a été décidé d’adresser au secrétaire général de l’ONU et aux membres du conseil de sécurité une lettre commune, signée avec les élus présents, pour demander à la communauté internationale d’agir pour la mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations unies consacrant le droit à l’autodétermination et la tenue d’un référendum libre réglier et transparent, la mise en place d’un mécanisme d’observation et de protection des droits de l’homme dans les territoires occupés et, enfin, plus de pression pour mettre fin à l’intransigeance marocaine et au blocage du processus de négociations. Une nouvelle dynamique rédemptrice restaure la France des droits de l’homme et de la liberté en son socle républicain et les traditions démocratiques. Dans son intervention, le Premier ministre Taleb Omar a souligné cette contribution majeure à la paix, à la démocratie et à la tolérance humaine.
    Dans le royaume des non-droits, marqués au fer par le mur de la honte et les violations systématiques des droits humains les plus élémentaires, le combat de la Ghandi sahraouie, Aminatou Haïder, et des 28 grévistes de la faim, arbitrairement arrêtés et séquestrés dans la dizaine de prisons marocaines inquiète d’autant que l’indifférence et la complaisance avérée n’ont pas manqué de mettre en valeur les formes de duplicité et la vision à double standard des droits de l’homme.
    Ce qui est valable pour Aminatou, nécessitant l’intervention prompte de Sarkozy et d’Obama, n’est-il donc plus valable pour les cas des prisonniers politiques sahraouis ? s’interoge-t-on. Lors de la dernière session du conseil de sécurité, seul le veto français a sauvé l’occupant de la débâcle et des mesures contraignantes en matière de mécanismes de surveillance des droits de l’homme sahraouis exigés de longue date par le Front Polisario.
    La question des droits de l’homme est légitiment posée. Elle est au cœur de la bataille du respect de la légalité internationale et de l’exercice du droit inaliénable à l’autodétermination.
    HORIZONS

  • «L’Algérie salue la constance du Conseil de Sécurité»

    L’Algérie, puissance intéressée par ce conflit qui dure depuis 1975 et pays attachant un intérêt fondamental au principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, accueille, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, «avec un intérêt renouvelé l’adoption de la résolution» et «salue la constance du Conseil de Sécurité dans ses efforts » pour trouver une solution juste et définitive à la question du Sahara occidental à travers l’exercice par le peuple de ce territoire de son droit à l’autodétermination sur la base des principes et objectifs de la Charte des Nations unies et des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU.
    Elle assure de son soutien le Secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel de sa coopération dans leurs efforts pour le succès des négociations entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario en vue d’une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui garantisse l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Elle rappelle aussi aux Nations unies et au Haut commissariat aux Droits de l’Homme le devoir de protection des Sahraouis.
    HORIZONS


  • Sahara Occidental : Une autre année pour la Minurso

    Par Djamel B.
    Le Conseil de sécurité proroge à l’unanimité jusqu’au 30 avril 2011, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), présente sur place depuis 1991 avec un personnel fort de 224 militaires et 276 civils.
    Il exhorte aussi les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, à poursuivre les pourparlers informels restreints dans la perspective d’un cinquième round des négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables pour parvenir à une solution politique juste, durable, mutuellement acceptable et qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    Pour la première fois, cette prolongation a été adoptée après de houleux débats sur la question des droits de l’Homme et des représentants africains ont révélé que plusieurs membres du Conseil de sécurité ne sont pas associés à la rédaction des résolutions sur le Sahara occidental. La France, comme attendu, s’est mise au travers de la mise en place d’un mécanisme de contrôle et de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental revendiqué par toutes les organisations des droits de l’Homme qui ont visité le Sahara occidental, Ban ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies et M. Christopher Ross, son envoyé spécial. Les 14 autres membres du Conseil ont eu beau rappeler que, le Sahara occidental est le seul pays en Afrique qui attend un processus de décolonisation, le mandat de la Minurso est l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du peuple sahraoui et qu’elle est la seule mission onusienne dépourvue de mécanismes de surveillance des droits de l’Homme, le représentant de patrie des droits de l’homme est resté de marbre.
    De la dimension humaine du conflit, seul le programme des visites familiales intéresse Paris et …Rabat qui s’opposent à la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara occidental. Naturellement, Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario à l’ONU, a dénoncé « l’échec du Conseil de sécurité à défendre et protéger les droits de l’Homme au Sahara occidental ».
    HORIZONS


  • N’autre vision. Droits humains : Paris confirme

    S’attend-on à ce que les Sahraouis restent les bras croisés trente-cinq autres années pendant qu’on vide leur idéal, leur combat de tout son sens ?
    M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
    Il y a une dizaine de jours, la parlementaire autrichienne, Mme Petra Bayer, qualifiait l’attitude de la France officielle sur la question des droits de l’homme lors des débats du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental de « honte pour l’Europe ». Comme l’année dernière, la France empêchait cette fois encore qu’on élargisse les prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme que le Maroc viole en toute impunité dans les territoires occupés du Sahara occidental. Paris prend goût à la chose et n’éprouve apparemment plus aucune gêne face à l’opinion publique en général et à l’opinion française elle-même à user de l’avantage que lui confère son statut de membre permanent du Conseil de sécurité pour couvrir les brutalités quasi quotidiennes contre les populations civiles sahraouies. Durant les douze mois à venir, les tortionnaires du royaume pourront s’en donner à cœur joie, la France officielle est là. Et l’on saura très bien comment renvoyer l’ascenseur en 2012. Au Maghreb, le Maroc est désormais assuré du même type de couverture que son allié Israël au Machrek. Les belles mises en garde de l’UE à Grenade sur les droits de l’homme ont fait illusion. Comme de tradition, les Européens se laissent cocufier dans ces cas en toute… sportivité. C’est bien de relever que le droit à l’autodétermination figure toujours en bonne place dans le texte onusien, comme c’est bien de saluer la « constance » d’un Conseil de sécurité qui ne reproduira certainement pas la résolution qui autorisa « la tempête du désert ». Une constance qui, en vérité, n’en finit pas car les populations sahraouies sont en droit de se poser la question de savoir jusqu’à quand durera cette constance. Combien de temps les Sahraouis devront-ils patienter encore ? S’attend-on à ce qu’ils restent les bras croisés trente-cinq autres années pendant qu’on vide leur idéal, leur combat de tout son sens ? Paris ne se soucie pas que la région s’enflamme comme dans le temps où ses jaguars y semaient mort et terreur. On dirait même que pousser à la tension et à l’escalade fait partie de la mission tricolore. Mais attention, « le rameau que tu mésestimes t’aveuglera », avertit un proverbe maghrébin. 
  • Au moment où Sarkozy use de son veto sur la question des droits de l’homme : Les élus français ont tout vu

    De notre envoyé spécial à Dakhla Larbi Chaabouni.
    Le pèlerinage des élus et des conseillers municipaux et régionaux, représentant les 3 forces influentes (Parti socialiste, Parti communiste et UMP) du paysage politique de l’île de France, Rhône Alpes (Grenoble, Lyon…), Paca (Provence Côte d’Azur, Lorraine (Metz, Nancy) et la Loire (Tours), conforte les passerelles de la solidarité naissante puisée, par delà l’embargo médiatico-politique et les tentatives de dénaturation de la question sahraouie, dans ce regard neuf de la réalité et du fait national intangible et inaliénable.
    Pour la troisième fois, les élus de la France de la diversité et de la pluralité ont tout vu. Elizabeth vit à Dakhla depuis 10 ans. Dans un témoignage fort émouvant, elle a manifesté le respect dû au peuple sahraoui pour son esprit de tolérance, son intelligence et sa dignité. «C’est un peuple debout qui captive et intéresse.» La grogne d’Elizabeth est sans limite. Contre le black-out systématique des médias et l’attitude de la « France qui ne sait pas » négatrice des valeurs fondatrices de liberté et des droits de l’homme. La « leçon de démocratie d’un peuple arabe », en lutte pour ses droits légitimes d’autodétermination, interpelle les bonnes consciences. Tout au moins, un éveil de conscience.
    Le ton est donné. Cette messe populaire, d’une sincérité frappante a libéré un débat fructueux des élus de la France plurielle initiant une motion, proposée par la maire adjointe de Vitrolles aux 36.000 collectivités et adressée au président Sarkozy sollicité désormais en audience urgente. Au nom de la région parisienne, l’un des élus a annoncé la tenue d’un festival des droits humains et des cultures du monde à l’issue duquel deux journées seront consacrées à la cause sahraouie.
    D’autres initiatives ont fait le tour de la grande kheïma : une fête de la fraternité organisée par la maire adjointe d’Evreux, ou l’invitation de l’Union des femmes sahraouies et des familles de disparus à Marseille (17au 22 mai). La mobilisation bat son plein pour briser le mur du silence, dénoncé par l’un des fils des disparus et membre de l’éxécutif de l’Asudh, Mayara Mohamed, s’exprimant au nom des10 membres de la délégation. Il revendique la nécessité de pression citoyenne qui accompagne la résistance pacifique des territoires sahraouis occupés en intifadha, depuis 1999, jamais interrompue, et légitimée par la barbarie de la «machine folle » de la répression des forces armées d’occupation, des services de sécurité et des milices du colonat lancé aux trousses des militants sahraouis des droits de l’homme et de la population locale désarmée.
    Assurément, le nouveau regard de la France plurielle a signé le pacte démocratique. A l’initiative du président de l’APC d’Alger-centre, Zitouni, il a été décidé d’adresser au secrétaire général de l’ONU et aux membres du conseil de sécurité une lettre commune, signée avec les élus présents, pour demander à la communauté internationale d’agir pour la mise en œuvre des résolutions pertinentes des Nations unies consacrant le droit à l’autodétermination et la tenue d’un référendum libre réglier et transparent, la mise en place d’un mécanisme d’observation et de protection des droits de l’homme dans les territoires occupés et, enfin, plus de pression pour mettre fin à l’intransigeance marocaine et au blocage du processus de négociations. Une nouvelle dynamique rédemptrice restaure la France des droits de l’homme et de la liberté en son socle républicain et les traditions démocratiques. Dans son intervention, le Premier ministre Taleb Omar a souligné cette contribution majeure à la paix, à la démocratie et à la tolérance humaine.
    Dans le royaume des non-droits, marqués au fer par le mur de la honte et les violations systématiques des droits humains les plus élémentaires, le combat de la Ghandi sahraouie, Aminatou Haïder, et des 28 grévistes de la faim, arbitrairement arrêtés et séquestrés dans la dizaine de prisons marocaines inquiète d’autant que l’indifférence et la complaisance avérée n’ont pas manqué de mettre en valeur les formes de duplicité et la vision à double standard des droits de l’homme.
    Ce qui est valable pour Aminatou, nécessitant l’intervention prompte de Sarkozy et d’Obama, n’est-il donc plus valable pour les cas des prisonniers politiques sahraouis ? s’interoge-t-on. Lors de la dernière session du conseil de sécurité, seul le veto français a sauvé l’occupant de la débâcle et des mesures contraignantes en matière de mécanismes de surveillance des droits de l’homme sahraouis exigés de longue date par le Front Polisario.
    La question des droits de l’homme est légitiment posée. Elle est au cœur de la bataille du respect de la légalité internationale et de l’exercice du droit inaliénable à l’autodétermination.
    HORIZONS

  • «L’Algérie salue la constance du Conseil de Sécurité»

    L’Algérie, puissance intéressée par ce conflit qui dure depuis 1975 et pays attachant un intérêt fondamental au principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, accueille, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, «avec un intérêt renouvelé l’adoption de la résolution» et «salue la constance du Conseil de Sécurité dans ses efforts » pour trouver une solution juste et définitive à la question du Sahara occidental à travers l’exercice par le peuple de ce territoire de son droit à l’autodétermination sur la base des principes et objectifs de la Charte des Nations unies et des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU.
    Elle assure de son soutien le Secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel de sa coopération dans leurs efforts pour le succès des négociations entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario en vue d’une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui garantisse l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Elle rappelle aussi aux Nations unies et au Haut commissariat aux Droits de l’Homme le devoir de protection des Sahraouis.
    HORIZONS


  • Sahara Occidental : Une autre année pour la Minurso

    Par Djamel B.
    Le Conseil de sécurité proroge à l’unanimité jusqu’au 30 avril 2011, le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), présente sur place depuis 1991 avec un personnel fort de 224 militaires et 276 civils.
    Il exhorte aussi les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, à poursuivre les pourparlers informels restreints dans la perspective d’un cinquième round des négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables pour parvenir à une solution politique juste, durable, mutuellement acceptable et qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    Pour la première fois, cette prolongation a été adoptée après de houleux débats sur la question des droits de l’Homme et des représentants africains ont révélé que plusieurs membres du Conseil de sécurité ne sont pas associés à la rédaction des résolutions sur le Sahara occidental. La France, comme attendu, s’est mise au travers de la mise en place d’un mécanisme de contrôle et de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental revendiqué par toutes les organisations des droits de l’Homme qui ont visité le Sahara occidental, Ban ki-moon, le Secrétaire général des Nations unies et M. Christopher Ross, son envoyé spécial. Les 14 autres membres du Conseil ont eu beau rappeler que, le Sahara occidental est le seul pays en Afrique qui attend un processus de décolonisation, le mandat de la Minurso est l’organisation d’un référendum sur l’indépendance du peuple sahraoui et qu’elle est la seule mission onusienne dépourvue de mécanismes de surveillance des droits de l’Homme, le représentant de patrie des droits de l’homme est resté de marbre.
    De la dimension humaine du conflit, seul le programme des visites familiales intéresse Paris et …Rabat qui s’opposent à la protection et la promotion des droits de l’Homme au Sahara occidental. Naturellement, Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario à l’ONU, a dénoncé « l’échec du Conseil de sécurité à défendre et protéger les droits de l’Homme au Sahara occidental ».
    HORIZONS


  • Des élus français condamnent la position de leur gouvernement sur le Sahara Occidental

    Dakhla (camps des réfugiés sahraouis), 30/04/2010 (SPS) Dés élus municipaux et régionaux français ont condamné, vendredi à Dakhla, la position française bloquant toute résolution du Conseil de sécurité de l’Onu en faveur de la mise sur pied d’un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
    C’est ainsi que le maire de Villeneuve sur Yonne, M. Curil Boulleaux, a souligné que « l’attitude du gouvernement français face à cette question (élargissement des missions de la Minurso au contrôle et la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés) est opposée aux valeurs et à l’histoire de la France ».

    « Nous attendons de la France une meilleure position, aujourd’hui, au Conseil de sécurité », a-t-il ajouté, estimant que « la France est un pays qui se trouve à un moment de son histoire où il occupe une place de par sa sensibilité aux droits de l’homme et au respect de la liberté ».

    « Il s’agit d’une sensibilité accrue que d’autres pays lui reconnaissent, a-t-il souligné, soutenant que « la France demeure écoutée sur la question du respect des libertés ».

    C’est dans ce sens qu’il a émis le vœu de voir « la communauté internationale et la France s’engager dans un processus pour le règlement de la question sahraouie dans le respect des résolutions des Nations-Unies ».

    Le Maire de Villeneuve a également appelé, à défaut, la France d’observer une « neutralité » qui, a-t-il dit, permettra à la communauté internationale d’aller vers la mise en œuvre de résolutions portant sur l’organisation d’un référendum libre et loyal pour l’autodétermination du Sahara Occidental.

    Il a exprimé, par ailleurs, sa condamnation de l’ordre « qui fait que de jeunes sahraouis de 35 ans ne connaissent d’autres vie que celle des camps des réfugiés, soulignant qu’ »aucun démocrate au monde n’est en mesure d’accepter une situation aussi cruelle ».

    L’élu municipal de la ville de Rellieux dans la région de Lyon, issu du parti de droite UMP, M. Jean François Debiol, affirme pour sa part, ne pas comprendre la position du gouvernement français vis-à-vis de la question sahraouie. Il s’agit là, a-t-il expliqué, d’une question « juste » dont on ne parle que peu » en France.

    « Pour ma première visite dans les camps des réfugiés sahraouis, j’ai été frappé de prime abord par la bonne organisation des camps et surtout par la souffrance du peuple sahraoui », a-t-il dit.

    « C’est une situation inacceptable », a-t-il estimé, s’interrogeant, dans le même cadre, sur la position « peu honorable » des autorités françaises au sein du Conseil de sécurité de l’Onu sur la question sahraouie.

    Relevant le « peu d’intérêt » manifesté par les médias français au « combat juste » du peuple sahraoui, M. Debiol a assuré qu’il va interpeller les instances de son parti sur la position officielle française dès son retour à Rillieux.

    L’élu de Givors, dans la région lyonnaise et responsable des instances locales du Parti communiste français (PCF), M. Raymond Combaz, qui s’est déclaré solidaire de l’appel aux instances onusiennes pour la mise en œuvre d’un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, a estimé que « la position du gouvernement français ne reflète pas l’opinion nationale dans ce pays ».

    « La France continue à appuyer la position du Maroc et elle le fait ouvertement, aujourd’hui, à l’Onu », a-t-il relevé, ajoutant que « cette attitude est condamnable du fait que la France a eu sa propre expérience dans la colonisation ».

    « J’ai été particulièrement impressionné par la bonne organisation des camps des réfugiés », a-t-il soutenu de son coté, affirmant que « le rôle des élus présents à Dakhla est de porter la voix du peuple sahraoui en France ».(SPS)
  • Des élus français condamnent la position de leur gouvernement sur le Sahara Occidental

    Dakhla (camps des réfugiés sahraouis), 30/04/2010 (SPS) Dés élus municipaux et régionaux français ont condamné, vendredi à Dakhla, la position française bloquant toute résolution du Conseil de sécurité de l’Onu en faveur de la mise sur pied d’un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
    C’est ainsi que le maire de Villeneuve sur Yonne, M. Curil Boulleaux, a souligné que « l’attitude du gouvernement français face à cette question (élargissement des missions de la Minurso au contrôle et la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés) est opposée aux valeurs et à l’histoire de la France ».

    « Nous attendons de la France une meilleure position, aujourd’hui, au Conseil de sécurité », a-t-il ajouté, estimant que « la France est un pays qui se trouve à un moment de son histoire où il occupe une place de par sa sensibilité aux droits de l’homme et au respect de la liberté ».

    « Il s’agit d’une sensibilité accrue que d’autres pays lui reconnaissent, a-t-il souligné, soutenant que « la France demeure écoutée sur la question du respect des libertés ».

    C’est dans ce sens qu’il a émis le vœu de voir « la communauté internationale et la France s’engager dans un processus pour le règlement de la question sahraouie dans le respect des résolutions des Nations-Unies ».

    Le Maire de Villeneuve a également appelé, à défaut, la France d’observer une « neutralité » qui, a-t-il dit, permettra à la communauté internationale d’aller vers la mise en œuvre de résolutions portant sur l’organisation d’un référendum libre et loyal pour l’autodétermination du Sahara Occidental.

    Il a exprimé, par ailleurs, sa condamnation de l’ordre « qui fait que de jeunes sahraouis de 35 ans ne connaissent d’autres vie que celle des camps des réfugiés, soulignant qu’ »aucun démocrate au monde n’est en mesure d’accepter une situation aussi cruelle ».

    L’élu municipal de la ville de Rellieux dans la région de Lyon, issu du parti de droite UMP, M. Jean François Debiol, affirme pour sa part, ne pas comprendre la position du gouvernement français vis-à-vis de la question sahraouie. Il s’agit là, a-t-il expliqué, d’une question « juste » dont on ne parle que peu » en France.

    « Pour ma première visite dans les camps des réfugiés sahraouis, j’ai été frappé de prime abord par la bonne organisation des camps et surtout par la souffrance du peuple sahraoui », a-t-il dit.

    « C’est une situation inacceptable », a-t-il estimé, s’interrogeant, dans le même cadre, sur la position « peu honorable » des autorités françaises au sein du Conseil de sécurité de l’Onu sur la question sahraouie.

    Relevant le « peu d’intérêt » manifesté par les médias français au « combat juste » du peuple sahraoui, M. Debiol a assuré qu’il va interpeller les instances de son parti sur la position officielle française dès son retour à Rillieux.

    L’élu de Givors, dans la région lyonnaise et responsable des instances locales du Parti communiste français (PCF), M. Raymond Combaz, qui s’est déclaré solidaire de l’appel aux instances onusiennes pour la mise en œuvre d’un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, a estimé que « la position du gouvernement français ne reflète pas l’opinion nationale dans ce pays ».

    « La France continue à appuyer la position du Maroc et elle le fait ouvertement, aujourd’hui, à l’Onu », a-t-il relevé, ajoutant que « cette attitude est condamnable du fait que la France a eu sa propre expérience dans la colonisation ».

    « J’ai été particulièrement impressionné par la bonne organisation des camps des réfugiés », a-t-il soutenu de son coté, affirmant que « le rôle des élus présents à Dakhla est de porter la voix du peuple sahraoui en France ».(SPS)
  • L’Espagne a enfreint le code de conduite des exportations d’armes de l’UE vers les pays en conflit (eurodéputé)

    Bruxelles, 29/04/2010 (SPS) L’eurodéputé, Willy Meyer (Gauche Unie Espagne) a exhorté la Commission européenne et le Conseil européen à dénoncer la violation par l’Espagne du Code de conduite de l’Union européenne sur les exportations d’armes vers les pays en conflit comme le Maroc, a rapporté jeudi le Journal espagnol, San Borondon.
    « Partant de sa Présidence de l’UE, l’Espagne devrait être l’un des pays qui donne l’exemple et ne pas exporter d’armes ou de matériel à double usage vers les pays en conflit, comme c’est le cas du Maroc, au Sahara occidental », a déclaré Meyer.

    Selon la même source, un rapport du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), l’Espagne occupe le sixième rang dans le classement mondial des exportateurs d’armes en 2009.

    Dans les statistiques entre 2005 et 2009 elle occupe la huitième place dans l’exportation des armes lourdes. L’Espagne vend principalement des navires, des avions-cargos, des capteurs et des véhicules blindés.

    La vente d’armes par Madrid aux pays en conflit, est en violation flagrante avec le Critère 4 du Code de conduite des armes de l’UE en matière d’exportations d’armes, qui précise que « les États membres ne délivrent pas une licence d’exportation s’il existe un risque manifeste que le destinataire envisage l’utilisation de l’exportation de manière agressive contre un autre pays ou pour faire valoir par la force une revendication territoriale ».

    De même, le critère 2 du respect des droits de l’homme dans le pays de destination finale qui interdit de délivrer un permis d’exportation s’il existe un risque évident de « la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants, les exécutions sommaires ou arbitraires, les détentions arbitraires et autres violations graves des droits de l’homme et des libertés fondamentales », comme c’est le cas du Maroc.

    Puisque l’Espagne a exporté des armes vers des pays comme le Maroc, qui viole le droit international et commet de graves violations des droits humains, Willy Meyer a demandé aux deux institutions de se positionner contre la violation par l’Espagne du Code de conduite de l’UE sur les exportations d’armes, en particulier les critères 2 et 4 et les a interrogé sur les mesures prises pour assurer que les États membres, et surtout l’Espagne, appliquent les critères de cet accord. (SPS)