Mois : mai 2010

  • L’Américain Reuben E. Brigety visite les camps de réfugiés sahraouis

    Alger, 03/05/2010 (SPS) Le sous-secrétaire d’Etat adjoint au bureau de la population des réfugiés et de la migration l’américain Reuben E. Brigety a effectué du 27 avril au 1 mai 2010 une visite dans les camps de réfugiés sahraouis, indique dimanche une note de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Alger.
    Les Etats Unis « sont résolus à agir dans le cadre d’un effort collectif centré sur des programmes dirigés par les pays donateurs au PAM et au HCR pour améliorer les conditions de vie des réfugiés sahraouis » souligne la même source qui précise que cette visite s’inscrit dans le cadre de celle qu’effectue une délégation onusienne aux camps des réfugiés sahraouis pour « évaluer les conditions de vie des réfugiés ».

    L’ambassade américaine rappelle dans ce contexte « le plein soutien des Etats-Unis aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations-Unies pour le Sahara occidental pour trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable par les deux parties » (le Front Polisario et le Maroc), précise le document.

    L’aide des Etats-Unis aux réfugiés sahraouis s’articule autour de plusieurs dons destinés notamment au programme d’aide alimentaire, au programme d’échange des visites de familles sahraouies et à la protection des réfugiés, ajoute la même source. (SPS)
     
  • Mohamed Abdelaziz : « Paris s’est fait l’avocat du Maroc »

    Le président Abdelaziz réagit à la dernière résolution du Conseil de sécurité : « Paris s’est fait l’avocat du Maroc »
    Ce positionnement inconditionnel de Paris sur la colonisation marocaine au Sahara occidental ne profite pas à la paix.

    Rabouni
    De notre envoyé spécial
    La France, berceau des droits de l’homme, s’est fait, au sein du Conseil de sécurité, l’avocate de l’occupant pour défendre les violations des droits humains par le Maroc au Sahara occidental ». Réagissant à la dernière résolution du Conseil de sécurité, Mohamed Abdelaziz qui s’exprimait samedi tard dans la nuit à l’adresse des élus français, en visite aux camps de Dakhla, a estimé que l’opposition de la France au sein du Conseil de sécurité des Nations unies à l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance et la protection des droits de l’homme « étant l’unique mission spoliée de ces prérogatives ». Ainsi, pour le SG du Front Polisario « ce positionnement inconditionnel de Paris sur la colonisation marocaine au Sahara occidental ne profite pas à la paix ni à la stabilité et à la sécurité de la région et encore moins aux relations entre l’UE et le Maroc ».
    A ses yeux, l’attitude (de la France), ne peut que prolonger dans le temps la tragédie du peuple sahraoui, sans toutefois entamer sa détermination et son courage à lutter pour défendre son droit légitime à l’autodétermination et à l’indépendance.
    Grandeur et décadence
    Mohamed Abdelaziz affirmera que la visite d’élus municipaux et régionaux français intervient « pour atténuer une image ténébreuse de la France officielle, imprimée dans la mémoire du peuple sahraoui ». Il a toutefois rassuré que si le peuple sahraoui garde « cette image terne de la France », il conservera aussi « une autre image splendide et admirable de la solidarité du peuple français et de sa grandeur, de ses comités de soutien du peuple sahraoui et des accords de jumelages de villes françaises avec des daïras sahraouies, (…) ». Tout en rappelant, par ailleurs, qu’aucun pays au monde ne reconnaît au Maroc une quelconque souveraineté sur le Sahara occidental, le chef de d’Etat sahraoui a estimé que « la présence de l’ONU à travers sa mission sur le terrain prouve, si besoin est, la nature même et la dimension internationale de ce conflit ».
    Pour lui, la solution du conflit sahraoui « demeure dans l’application du droit international et des résolutions de l’ONU, à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui conformément à la doctrine onusienne en matière décolonisation ». « La Minurso est présente au Sahara occidental dans le cadre bien défini par le Plan de règlement signé entre le Maroc et le Front Polisario en 1990 et non pas pour surveiller le cessez-le-feu seulement », a-t-il rappelé. Elle doit donc, selon lui, « s’acquitter de cette tâche d’organiser le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, qui vient de lui être rappelé par le Conseil de sécurité dans sa résolution d’hier (ndlr, samedi) ».
    Le président sahraoui a enfin appelé à imposer « des sanctions économiques au gouvernement marocain afin de l’amener à de meilleurs entendements et à se conformer aux résolutions de l’ONU et de son Conseil de sécurité ».
    Par R. Bel
     
     
  • Monde : LE PRÉSIDENT SAHRAOUI MONTE AU CRÉNEAU «Ténébreuse image de la France officielle»

    Le président sahraoui a dénoncé le rôle de la France lors de l’adoption de la résolution par le Conseil de sécurité de l’ONU. Mohamed Abdelaziz a réaffirmé que la détermination de son peuple ne saurait être entamée.
    De notre envoyé spécial dans les camps sahraouis, Tarek Hafid
    Mohamed Abdelaziz a vivement critiqué, vendredi soir, la position de l’État français qui s’est opposé à l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc. Il a dénoncé «la position d’un pays, berceau des droits de l’homme, qui s’est fait l’avocat de l’occupant pour défendre les violations des droits humains par le Maroc au Sahara Occidental en s’opposant à l’élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance de ces droits étant l’unique mission de l’ONU spoliée de ces prérogatives ». «Vous conviendrez avec moi que cette position contre nature ne glorifie nullement la France officielle », a déclaré Mohamed Abdelaziz qui s’exprimait à l’occasion d’un dîner donné au siège de la présidence, en l’honneur d’un groupe d’élus français de différentes tendances politiques. «C’est un grand honneur pour le peuple sahraoui d’avoir reçu un nombre aussi important d’élus français, représentant une frange importante du peuple français, ses composantes politiques, intellectuelles, culturelles et solidaires. Une visite qui contribuera, certes, au renforcement des relations d’amitié et de solidarité entre le peuple français et le peuple sahraoui. Une visite qui intervient pour atténuer une image ténébreuse de la France officielle, imprimée dans la mémoire du peuple sahraoui depuis son aliénation inconditionnelle sur les thèses coloniales de l’occupant marocain», a déclaré le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Interpellant l’assistance, il ajoutera : «Admettez avec moi que ce positionnement inconditionnel de Paris sur la colonisation marocaine du Sahara occidental ne profite pas à la paix, ni à la stabilité et la sécurité de la région et encore moins aux relations entre l’UE et le Maroc. Elle ne peut que prolonger dans le temps la tragédie du peuple sahraoui sans, toutefois, entamer sa détermination et son courage à lutter pour défendre son droit légitime à l’autodétermination et à l’indépendance. Un aboutissement inéluctable de son abnégation et ses sacrifices. »

    Le Soir d’Algérie

  • Maroc: appel à la liberté d’un journaliste marocain (SNPM)

    Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a appelé dimanche à libérer le directeur du journal Al Michaâl, Driss Chahtane condamné en 2009 à un an de prison pour des articles sur la santé du roi Mohammed VI.
    « Nous demandons la libération de ce journaliste » condamné en octobre 2009 et incarcéré à la prison de Casablanca, a déclaré Younes Mouhajid, président du SNPM lors de la présentation dimanche du rapport annuel sur la liberté de presse au Maroc.
    M. Moujahid a par ailleurs appelé à la « transparence » dans le fonctionnement financier des journaux marocains. « Il faut instaurer une transparence dans la gestion financière des publications » au Maroc, a-t-il dit.
    Le responsable du SNPM a en outre estimé que la liberté de la presse a connu en 2009 une série d’entraves, notamment un « abus de pouvoir » relatif à la fermeture du journal Akhabar Al Youm sans « décision de justice ».
    M. Moujahid a également regretté la « manière inappropriée » avec laquelle l’audition de plusieurs journalistes a été conduite dans les commissariats de police.
    Il a néanmoins salué « l’esprit de dialogue » ouvert entre le SNPM, le gouvernement et les parlementaires.
    Le président du SNPM a espéré rencontrer prochainement le nouveau ministre de l’Intérieur Taieb Cherkaoui en vue de résoudre « plusieurs problèmes qui entravent la mission des journalistes ».
    EL KHABAR


  • L’Américain Reuben E. Brigety visite les camps de réfugiés sahraouis

    Alger, 03/05/2010 (SPS) Le sous-secrétaire d’Etat adjoint au bureau de la population des réfugiés et de la migration l’américain Reuben E. Brigety a effectué du 27 avril au 1 mai 2010 une visite dans les camps de réfugiés sahraouis, indique dimanche une note de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Alger.
    Les Etats Unis « sont résolus à agir dans le cadre d’un effort collectif centré sur des programmes dirigés par les pays donateurs au PAM et au HCR pour améliorer les conditions de vie des réfugiés sahraouis » souligne la même source qui précise que cette visite s’inscrit dans le cadre de celle qu’effectue une délégation onusienne aux camps des réfugiés sahraouis pour « évaluer les conditions de vie des réfugiés ».

    L’ambassade américaine rappelle dans ce contexte « le plein soutien des Etats-Unis aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations-Unies pour le Sahara occidental pour trouver une solution pacifique, durable et mutuellement acceptable par les deux parties » (le Front Polisario et le Maroc), précise le document.

    L’aide des Etats-Unis aux réfugiés sahraouis s’articule autour de plusieurs dons destinés notamment au programme d’aide alimentaire, au programme d’échange des visites de familles sahraouies et à la protection des réfugiés, ajoute la même source. (SPS)
     
  • Sahara : Paris met son veto à la surveillance des droits de l’homme

    La France s’est jetée de tout son poids dans la bataille engagée depuis la mi-avril au Conseil de sécurité pour que le mandat de la Minurso ne soit pas élargi à la question de la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Paris a fait mieux en faisant inscrire, en son nom propre, dans le préambule de la Résolution 1920 adoptée samedi par l’organe suprême des Nations unies, que le «plan d’autonomie» marocain constitue «une bonne base» pour un cinquième round des négociations entre Rabat et le Front Polisario en vue d’une solution définitive au conflit du Sahara occidental.
    L’impasse est faite sur la légalité internationale et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination soutenue par les Nations unies.
    L’attitude du gouvernement français n’a pas surpris, ni choqué d’ailleurs, le Front Polisario et les partisans de la cause sahraouie, parmi lesquels les associations des droits de l’homme dans le monde, qui avaient espéré qu’enfin un organisme international (la Minurso) puisse assurer sur le terrain la protection des populations sahraouies des violations dont elles sont l’objet depuis l’occupation militaire de leur territoire par le Maroc.
    Elle vient confirmer, en fait, une évidence. Tout le monde savait quant à l’engagement inconditionnel de la France aux côtés du Maroc – avec notamment la complicité du gouvernement espagnol de José Luis Zapatero – pour imposer une solution qui soit conforme aux thèses marocaines et, bien évidemment, aux intérêts géostratégiques français au Maghreb.
    Jeudi à New York, les journalistes qui suivaient de près la question du Sahara occidental étaient quasiment sûrs que la réunion du Conseil du sécurité de l’ONU sortirait, le week-end, avec une nouvelle résolution qui se limiterait à inviter les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, à continuer de négocier une solution politique au conflit sahraoui sur la base du plan marocain.
    Ce que la France cherchait à imposer depuis la mi-avril aux quinze membres du Conseil de sécurité qui, la veille du vote sur le nouveau mandat d’une année de la Minurso, étaient encore loin d’avoir fait le tour de la question sur la surveillance par cette institution des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole.
    Elle a partiellement réussi sa manœuvre puisque, malgré l’opposition à son initiative parmi la grande majorité des 15 membres du CS – du moins les nombreuses réticences – elle a pu obtenir à l’usure un faux consensus autour de la Résolution 1920.
    Les manœuvres de Sarkozy
    Sans surprise donc, le principal et traditionnel soutien du Maroc dans le conflit sahraoui a usé de son influence – une manière de brandir son droit de veto – parmi les pays membres permanents du Conseil de sécurité en vue d’entraîner les «cinq grands» vers la position de statu quo qui dure depuis l’occupation du territoire sahraoui par le Maroc, en 1975. L’attitude de Paris serait à l’origine des divisions, jeudi, sur la question de cet élargissement des prérogatives de la Minurso, demandée par le Front Polisario et à laquelle s’oppose le Maroc.
    Se référant à des «sources diplomatiques», l’agence de presse Efe avait rapporté qu’un certain nombre de pays non-permanents du Conseil de sécurité avaient appuyé la formule avancée par le Mexique, un pays qui reconnaît la RASD, adressant un appel au Maroc et au Front Polisario pour coopérer avec la Haute Commissaire du HCR, Mme Navi Pillay, sur l’examen de la question des violations des droits de l’homme.
    Le mouvement sahraoui avait déjà exprimé cette disposition en invitant le HCR à enquêter à ce sujet au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf. Pas le Maroc qui continue de rejeter cette initiative tout en faisant campagne autour de la supposée «séquestration des frères de Tindouf». Même ce compromis, Paris est parvenu à le faire évacuer du débat.
    En raison de l’intransigeance de la France, les négociations au Conseil de sécurité n’avaient pas avancé vers quelque chose de nouveau comme c’est le souhait de la communauté internationale, choquée par les violations flagrantes des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Des pays non membres permanents du Conseil de sécurité ont dû constater le poids de Paris visant à perpétuer l’inflexibilité des «cinq grands» sur la question sahraouie.
    Pour le représentant du Front Polisario à New York, Ahmed Boukhari, il va de soi que l’obstacle majeur dans les négociations d’une résolution prenant en charge la question des droits de l’homme par la Minurso, c’est la France qui rame à contre courant de la volonté internationale. Paris est discrètement appuyée par le gouvernement Zapatero qui est fréquemment rappelé à l’ordre par la société civile et les députés espagnols à cause de l’inclinaison vers les thèses marocaines.
    La complicité de Zapatero
    Ce fut encore le cas jeudi au moment où les débats au Conseil de sécurité s’intensifiaient, avec la motion votée à l’unanimité par le congrès des députés où le Parti socialiste au pouvoir a rappelé ses «engagements» au gouvernement espagnol qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne de «se préoccuper auprès des autorités marocaines du sort des sept indépendantistes sahraouis (le septième est une femme qui a été libérée par Rabat, en janvier dernier pour raison de santé) et intensifier ses actions diplomatiques à cet effet».
    Les députés espagnols ont également appelé le Maroc à libérer les six indépendantistes sahraouis incarcérés à la prison de Salé à leur retour, en octobre 2009, d’un séjour dans les camps de réfugiés de Tindouf et de respecter pleinement les droits de ces prisonniers ainsi que la dignité et la sécurité de leurs familles.
    La motion considère que «le respect des droits de l’homme et le dialogue entre les parties (le Maroc et le Front Polisario) contribueront à la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoit la libre autodétermination au Sahara occidental».
    Récemment, la première vice-présidente du gouvernement espagnole, Mme Maria Teresa de la Vega, dont la position sur la question du Sahara occidental est autrement plus en recul par rapport aux thèses marocaines que celle défendue par M. Moratinos, ministre des Affaires étrangères, avait plaidé auprès de Ban Ki-moon pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Le SG de l’ONU avait, pour sa part, assuré le président Mohamed Abdelaziz de son soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et de sa «préoccupation» pour les droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole. La résolution que propose de voter le Conseil de sécurité reflétera-t-elle les aspects-clés du problème sahraoui ? 

    Le Temps d’Algérie
  • Sahara : Paris met son veto à la surveillance des droits de l’homme

    La France s’est jetée de tout son poids dans la bataille engagée depuis la mi-avril au Conseil de sécurité pour que le mandat de la Minurso ne soit pas élargi à la question de la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Paris a fait mieux en faisant inscrire, en son nom propre, dans le préambule de la Résolution 1920 adoptée samedi par l’organe suprême des Nations unies, que le «plan d’autonomie» marocain constitue «une bonne base» pour un cinquième round des négociations entre Rabat et le Front Polisario en vue d’une solution définitive au conflit du Sahara occidental.
    L’impasse est faite sur la légalité internationale et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination soutenue par les Nations unies.
    L’attitude du gouvernement français n’a pas surpris, ni choqué d’ailleurs, le Front Polisario et les partisans de la cause sahraouie, parmi lesquels les associations des droits de l’homme dans le monde, qui avaient espéré qu’enfin un organisme international (la Minurso) puisse assurer sur le terrain la protection des populations sahraouies des violations dont elles sont l’objet depuis l’occupation militaire de leur territoire par le Maroc.
    Elle vient confirmer, en fait, une évidence. Tout le monde savait quant à l’engagement inconditionnel de la France aux côtés du Maroc – avec notamment la complicité du gouvernement espagnol de José Luis Zapatero – pour imposer une solution qui soit conforme aux thèses marocaines et, bien évidemment, aux intérêts géostratégiques français au Maghreb.
    Jeudi à New York, les journalistes qui suivaient de près la question du Sahara occidental étaient quasiment sûrs que la réunion du Conseil du sécurité de l’ONU sortirait, le week-end, avec une nouvelle résolution qui se limiterait à inviter les deux parties en conflit, le Front Polisario et le Maroc, à continuer de négocier une solution politique au conflit sahraoui sur la base du plan marocain.
    Ce que la France cherchait à imposer depuis la mi-avril aux quinze membres du Conseil de sécurité qui, la veille du vote sur le nouveau mandat d’une année de la Minurso, étaient encore loin d’avoir fait le tour de la question sur la surveillance par cette institution des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole.
    Elle a partiellement réussi sa manœuvre puisque, malgré l’opposition à son initiative parmi la grande majorité des 15 membres du CS – du moins les nombreuses réticences – elle a pu obtenir à l’usure un faux consensus autour de la Résolution 1920.
    Les manœuvres de Sarkozy
    Sans surprise donc, le principal et traditionnel soutien du Maroc dans le conflit sahraoui a usé de son influence – une manière de brandir son droit de veto – parmi les pays membres permanents du Conseil de sécurité en vue d’entraîner les «cinq grands» vers la position de statu quo qui dure depuis l’occupation du territoire sahraoui par le Maroc, en 1975. L’attitude de Paris serait à l’origine des divisions, jeudi, sur la question de cet élargissement des prérogatives de la Minurso, demandée par le Front Polisario et à laquelle s’oppose le Maroc.
    Se référant à des «sources diplomatiques», l’agence de presse Efe avait rapporté qu’un certain nombre de pays non-permanents du Conseil de sécurité avaient appuyé la formule avancée par le Mexique, un pays qui reconnaît la RASD, adressant un appel au Maroc et au Front Polisario pour coopérer avec la Haute Commissaire du HCR, Mme Navi Pillay, sur l’examen de la question des violations des droits de l’homme.
    Le mouvement sahraoui avait déjà exprimé cette disposition en invitant le HCR à enquêter à ce sujet au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf. Pas le Maroc qui continue de rejeter cette initiative tout en faisant campagne autour de la supposée «séquestration des frères de Tindouf». Même ce compromis, Paris est parvenu à le faire évacuer du débat.
    En raison de l’intransigeance de la France, les négociations au Conseil de sécurité n’avaient pas avancé vers quelque chose de nouveau comme c’est le souhait de la communauté internationale, choquée par les violations flagrantes des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Des pays non membres permanents du Conseil de sécurité ont dû constater le poids de Paris visant à perpétuer l’inflexibilité des «cinq grands» sur la question sahraouie.
    Pour le représentant du Front Polisario à New York, Ahmed Boukhari, il va de soi que l’obstacle majeur dans les négociations d’une résolution prenant en charge la question des droits de l’homme par la Minurso, c’est la France qui rame à contre courant de la volonté internationale. Paris est discrètement appuyée par le gouvernement Zapatero qui est fréquemment rappelé à l’ordre par la société civile et les députés espagnols à cause de l’inclinaison vers les thèses marocaines.
    La complicité de Zapatero
    Ce fut encore le cas jeudi au moment où les débats au Conseil de sécurité s’intensifiaient, avec la motion votée à l’unanimité par le congrès des députés où le Parti socialiste au pouvoir a rappelé ses «engagements» au gouvernement espagnol qui assure actuellement la présidence tournante de l’Union européenne de «se préoccuper auprès des autorités marocaines du sort des sept indépendantistes sahraouis (le septième est une femme qui a été libérée par Rabat, en janvier dernier pour raison de santé) et intensifier ses actions diplomatiques à cet effet».
    Les députés espagnols ont également appelé le Maroc à libérer les six indépendantistes sahraouis incarcérés à la prison de Salé à leur retour, en octobre 2009, d’un séjour dans les camps de réfugiés de Tindouf et de respecter pleinement les droits de ces prisonniers ainsi que la dignité et la sécurité de leurs familles.
    La motion considère que «le respect des droits de l’homme et le dialogue entre les parties (le Maroc et le Front Polisario) contribueront à la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoit la libre autodétermination au Sahara occidental».
    Récemment, la première vice-présidente du gouvernement espagnole, Mme Maria Teresa de la Vega, dont la position sur la question du Sahara occidental est autrement plus en recul par rapport aux thèses marocaines que celle défendue par M. Moratinos, ministre des Affaires étrangères, avait plaidé auprès de Ban Ki-moon pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.
    Le SG de l’ONU avait, pour sa part, assuré le président Mohamed Abdelaziz de son soutien au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et de sa «préoccupation» pour les droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole. La résolution que propose de voter le Conseil de sécurité reflétera-t-elle les aspects-clés du problème sahraoui ? 

    Le Temps d’Algérie
  • N’autre vision : Un «Printemps» d’attardé

    Une journée décrétée historique par le ménestrel attitré de la Kabylie puisqu’il y proclama un gouvernement formé à près de 50 % de… cigales

    M. Z (mohamed_zaaf@yahoo.fr)Au Canada, on sait se montrer souple pour éviter de rater complètement la commémoration des dates marquantes. Ainsi, le printemps amazigh, célébré chez nous chaque 20 avril, s’est vu reporté de deux jours à… Montréal. Donc il a fallu patienter jusqu’au jeudi 22 avril pour qu’on mette sur pied une conférence avec pour thème «Printemps amazigh, analogie de la question kabyle avec le Québec, comment et pourquoi ?». On ne connaît pas le succès de la réunion par rapport à celles du 20 avril dernier à Tizi, à Béjaïa ou à Bouira. Une journée décrétée historique par le ménestrel attitré de la Kabylie puisqu’il y proclama un gouvernement formé à près de 50 % de… cigales. Une proclamation faite à partir de… Paris, désormais grand lieu de… défonce des droits de l’homme. A Montréal, la conférence fut organisée avec l’aide de la Société Saint-Jean-Baptiste, nous dit-on, sans plus. Et en Algérie on ne sait trop si ce bloc est tenu par les Harratines orthodoxes, les Alaouites occidentalisés ou les bonapartistes démocrates. Ce qu’on sait, par contre, c’est que des mises en garde sont lancées ces derniers temps, y compris par des opposants algériens en exil, contre des projets visant à envenimer les relations entre Kabyles et Arabes et à les dresser les uns contre les autres avec pour objectif final l’effritement du pays. Que M. Boussaâd Berrichi tienne une conférence sur le tard à Montréal sur le Printemps amazigh, cela n’aurait pas attiré l’attention s’il s’était limité à ce fait. Qu’il y annonce son «soutien indéfectible» au Maroc, cela peut encore passer, il est libre de ses actes. Mais qu’il va jusqu’à appeler à mettre fin à «l’ingérence algérienne» dans la question du Sahara occidental, cela s’appelle tout simplement de la mauvaise foi. Benrichi ignore-t-il vraiment que l’Algérie tient en horreur l’ingérence, une doctrine plutôt sacralisée par ses maîtres à penser ? Ignore-t-il que le dossier du Sahara occidental se trouve entre les mains des Nations unies en tant que problème de décolonisation et que l’ONU reconnaît officiellement à l’Algérie un statut d’observateur ? Ne sait-il pas que l’Algérie n’a jamais émis la moindre petite revendication sur le Sahara occidental ? Bizarre qu’en tant que Kabyle, il s’écarte du choix majoritaire de la Kabylie dont la sympathie va au peuple sahraoui !
    Le Jeune Indépendant

  • Une ONG sahraouie consternée par l’opposition de la France à la création d’un mécanisme des droits humains au Sahara occidental

    Chahid El Hafed, 02/05/2010 (SPS) L’association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (AFAPREDESA) s’est dite consternée par l’opposition de la France du Gouvernement français à toute mention des droits de l’homme dans la résolution du Conseil de sécurité adoptée le 30 avril dernier autour de la question du Sahara occidental. « C’est avec consternation et stupeur que nous avons appris que le Gouvernement français s’est opposé à toute mention des droits de l’homme dans la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée le 30 avril 2010 », a écrit l’Afapredesa dans une lettre ouverte au peuple français, remise aux élus français.
    « Le pire c’est que la France était le seul pays du Conseil de sécurité à montrer, avec d’autant d’acharnement, une telle position. Notre indignation est d’autant plus grande que cette position vient du Pays considéré dans le monde entier comme le berceau des droits de l’homme », a ajouté la lettre dont une copie est parvenue à SPS.

    « A qui recourir alors, si le propre pays sensé de défendre les droits de l’homme et principal promoteur des Conventions internationales des droits de l’homme tourne le dos à un peuple pacifique qui n’aspire qu’à la liberté, la démocratie et au respect des droits de l’homme ? », s’est interrogée l’ONG sahraouie dans sa lettre au peuple français. (SPS)
  • N’autre vision : Un «Printemps» d’attardé

    Une journée décrétée historique par le ménestrel attitré de la Kabylie puisqu’il y proclama un gouvernement formé à près de 50 % de… cigales

    M. Z (mohamed_zaaf@yahoo.fr)Au Canada, on sait se montrer souple pour éviter de rater complètement la commémoration des dates marquantes. Ainsi, le printemps amazigh, célébré chez nous chaque 20 avril, s’est vu reporté de deux jours à… Montréal. Donc il a fallu patienter jusqu’au jeudi 22 avril pour qu’on mette sur pied une conférence avec pour thème «Printemps amazigh, analogie de la question kabyle avec le Québec, comment et pourquoi ?». On ne connaît pas le succès de la réunion par rapport à celles du 20 avril dernier à Tizi, à Béjaïa ou à Bouira. Une journée décrétée historique par le ménestrel attitré de la Kabylie puisqu’il y proclama un gouvernement formé à près de 50 % de… cigales. Une proclamation faite à partir de… Paris, désormais grand lieu de… défonce des droits de l’homme. A Montréal, la conférence fut organisée avec l’aide de la Société Saint-Jean-Baptiste, nous dit-on, sans plus. Et en Algérie on ne sait trop si ce bloc est tenu par les Harratines orthodoxes, les Alaouites occidentalisés ou les bonapartistes démocrates. Ce qu’on sait, par contre, c’est que des mises en garde sont lancées ces derniers temps, y compris par des opposants algériens en exil, contre des projets visant à envenimer les relations entre Kabyles et Arabes et à les dresser les uns contre les autres avec pour objectif final l’effritement du pays. Que M. Boussaâd Berrichi tienne une conférence sur le tard à Montréal sur le Printemps amazigh, cela n’aurait pas attiré l’attention s’il s’était limité à ce fait. Qu’il y annonce son «soutien indéfectible» au Maroc, cela peut encore passer, il est libre de ses actes. Mais qu’il va jusqu’à appeler à mettre fin à «l’ingérence algérienne» dans la question du Sahara occidental, cela s’appelle tout simplement de la mauvaise foi. Benrichi ignore-t-il vraiment que l’Algérie tient en horreur l’ingérence, une doctrine plutôt sacralisée par ses maîtres à penser ? Ignore-t-il que le dossier du Sahara occidental se trouve entre les mains des Nations unies en tant que problème de décolonisation et que l’ONU reconnaît officiellement à l’Algérie un statut d’observateur ? Ne sait-il pas que l’Algérie n’a jamais émis la moindre petite revendication sur le Sahara occidental ? Bizarre qu’en tant que Kabyle, il s’écarte du choix majoritaire de la Kabylie dont la sympathie va au peuple sahraoui !
    Le Jeune Indépendant