Les militants sahraouis célèbrent 37 ans de lutte : « Pas d’alternative à l’autodétermination »
Les Sahraouis des territoires occupés se disent déterminés à continuer la lutte jusqu’à l’aboutissement de leur cause, et ce, malgré la répression féroce de l’occupant marocain.
C’est ce qu’ont affirmé des militants des droits de l’homme sahraouis venus des territoires occupés, lors d’une conférence de presse tenue, avant-hier, au siège du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) à Alger. « Il n’y a pas d’alternative à notre droit à l’autodétermination », a martelé Ali Amnou, le représentant du Comité de défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (CDDAPS). Ce dernier, qui a subi les affres des prisons marocaines pendant 13 ans, a déclaré que la tournée de la délégation des activistes sahraouis « est un défi au régime marocain, qui a imposé l’embargo médiatique et le black-out sur les droits humains. Nous sommes venus pour briser le mur imaginaire ». Les activistes sahraouis ont également dénoncé « la répression féroce » que fait subir l’occupant marocain au peuple sahraoui depuis 1975. « Nous sommes ici pour dénoncer la répression du peuple sahraoui par les forces d’occupation marocaines et la confiscation de son droit à l’autodétermination », a martelé le chef de la délégation, Mohamed Salah.
Les activistes sahraouis, qui se rendront dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, pour célébrer avec leurs frères le 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée du Font Polisario, ont saisi l’opportunité pour alerter l’opinion internationale sur « les graves atteintes » aux droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Selon leurs témoignages, « il ne se passe pas un jour sans que les forces d’occupation s’acharnent sur les populations sahraouies. Les militants des droits de l’homme font l’objet de harcèlement, d’arrestations arbitraires et de procès iniques. La situation des droits de l’homme dans les territoires occupés est des plus dégradante ». C’est dans ce sens que le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a réaffirmé la revendication de la mise en place d’un mécanisme onusien de protection des droits de l’homme dans les territoires occupés. Le 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée menée par le Front Polisario, qui coïncide avec le 20 mai, sera marquée cette année aussi par la tenue d’une conférence internationale de la jeunesse et des étudiants, aujourd’hui à l’université d’Alger, sous le thème « Jeunes et étudiants du monde mobilisés pour la décolonisation du Sahara occidental ». Des représentants de quarante pays, venus des quatre coins de la planète, y seront représentés.
Par Hacen Ouali
EL WATAN, 22 mai 2010
Mois : mai 2010
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Anniversaire 20 mai 1973 : « Pas d’alternative à l’autodétermination »
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Anniversaire 20 mai 1973 : « Pas d’alternative à l’autodétermination »
Les militants sahraouis célèbrent 37 ans de lutte : « Pas d’alternative à l’autodétermination »
Les Sahraouis des territoires occupés se disent déterminés à continuer la lutte jusqu’à l’aboutissement de leur cause, et ce, malgré la répression féroce de l’occupant marocain.
C’est ce qu’ont affirmé des militants des droits de l’homme sahraouis venus des territoires occupés, lors d’une conférence de presse tenue, avant-hier, au siège du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) à Alger. « Il n’y a pas d’alternative à notre droit à l’autodétermination », a martelé Ali Amnou, le représentant du Comité de défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (CDDAPS). Ce dernier, qui a subi les affres des prisons marocaines pendant 13 ans, a déclaré que la tournée de la délégation des activistes sahraouis « est un défi au régime marocain, qui a imposé l’embargo médiatique et le black-out sur les droits humains. Nous sommes venus pour briser le mur imaginaire ». Les activistes sahraouis ont également dénoncé « la répression féroce » que fait subir l’occupant marocain au peuple sahraoui depuis 1975. « Nous sommes ici pour dénoncer la répression du peuple sahraoui par les forces d’occupation marocaines et la confiscation de son droit à l’autodétermination », a martelé le chef de la délégation, Mohamed Salah.
Les activistes sahraouis, qui se rendront dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, pour célébrer avec leurs frères le 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée du Font Polisario, ont saisi l’opportunité pour alerter l’opinion internationale sur « les graves atteintes » aux droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Selon leurs témoignages, « il ne se passe pas un jour sans que les forces d’occupation s’acharnent sur les populations sahraouies. Les militants des droits de l’homme font l’objet de harcèlement, d’arrestations arbitraires et de procès iniques. La situation des droits de l’homme dans les territoires occupés est des plus dégradante ». C’est dans ce sens que le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui a réaffirmé la revendication de la mise en place d’un mécanisme onusien de protection des droits de l’homme dans les territoires occupés. Le 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée menée par le Front Polisario, qui coïncide avec le 20 mai, sera marquée cette année aussi par la tenue d’une conférence internationale de la jeunesse et des étudiants, aujourd’hui à l’université d’Alger, sous le thème « Jeunes et étudiants du monde mobilisés pour la décolonisation du Sahara occidental ». Des représentants de quarante pays, venus des quatre coins de la planète, y seront représentés.
Par Hacen Ouali
EL WATAN, 22 mai 2010 -
Droits de l’homme. Un passé pas si simple
La dernière sortie médiatique d’Ahmed Herzenni n’a laissé personne indifférent. Invité de l’émission Hiwar sur Al Oula, le président du CCDH a déclaré que “le Maroc a définitivement tourné la page du passé en terme de réparation individuelle et collective, de recherche de la vérité et de réformes institutionnelles”. Des affirmations qui ont provoqué la colère de plusieurs militants des droits de l’homme. “Aucune des grandes recommandations de l’IER n’a encore été appliquée, affirme ce dirigeant du Forum vérité et justice (FVJ). Pourquoi le CCDH n’a-t-il pas encore publié la liste des disparitions forcées ? Pourquoi les tests ADN traînent-ils depuis trois ans ? Et à supposer que nous ayons tourné la page, qu’a-t-on fait pour prévenir ce genre de dérapages à l’avenir ? Absolument rien”, conclut notre interlocuteur. Des sources internes nous apprennent par ailleurs que le FVJ a entamé une série de consultations avec plusieurs partis politiques, syndicats et associations. Objectif : l’organisation d’un deuxième symposium sur les atteintes graves aux droits de l’Homme. Le premier avait eu lieu en 2001 et avait enfanté l’IER.TEL QUEL, 22 mai 2010 -
Comment éviter une situation de domination abusive des holdings royaux ?
Il faut le dire
Par Ahmed R. Benchemsi
Comment éviter une situation de domination abusive des holdings royaux ? En fait, il n’y a plus moyen, le mal est déjà fait.
A l’annonce de la méga-fusion ONA-SNI (TelQuel n°418), j’écrivais dans ces mêmes colonnes : “L’enchevêtrement en cascade des holdings royaux, système complexe de contrôles croisés plus ou moins majoritaires… tout ça, c’est fini”. Clarté et simplicité : c’était, nous disaient les managers de la fortune de Mohammed VI, la finalité de l’opération. Un mois plus tard, loi oblige, les notes d’informations boursières ont été rendues publiques(*). J’admets, humblement, que je m’étais trompé sur toute la ligne. Non seulement l’écheveau des sociétés royales est toujours en place mais, à la stupeur générale, on découvre qu’il est encore plus complexe et enchevêtré qu’on ne le pensait. Au sommet de l’empire, là où les avoirs de la famille royale sont centralisés, il n’y a pas trois entités (Siger et Ergis, via Copropar), mais… neuf !! Siger, Ergis et Copropar, mais aussi Providence Holding, Unihold Holding, Yano Participation, Star Finance, Group Invest et SAR Invest (“SAR” signifiant probablement “Son Altesse Royale”). Où sont domiciliées ces sociétés nouvelles (du moins, nouvelles pour l’opinion publique) ? Au Maroc ou à l’étranger ? Qui détient quoi dans cet obscur enchevêtrement ? Seul Dieu et les concernés le savent. Il y a un mois, j’écrivais aussi que la sortie de Bourse de l’ONA et de la SNI signifiait la fin de la transparence sur les affaires royales. Vu ces nouvelles révélations, je corrige : avant même que la radiation de la Bourse ne soit effective, l’opacité est déjà là, et bien là !
On va nous dire : “En quoi ça vous regarde ? Tout ça, ce sont des affaires privées, vous n’avez pas à en connaître les détails”. J’ose prétendre que si, et voici pourquoi : qu’il y ait 3, 9, ou 36 sociétés intermédiaires entre la famille royale et le groupe ONA-SNI, cela concerne intimement les Marocains. Parce que, in fine, ces sociétés appartiennent, de près ou de loin, au chef de l’Etat, qui se trouve être aussi le premier entrepreneur du royaume. Et aussi parce que le triomphe de cet empire économique est largement dû à l’identité de son propriétaire, et au formidable levier de négociation que cette identité induit…
Certaines vérités, à un moment, doivent être dites. En voici une : tout cela est foncièrement anormal. Les hommes d’affaires marocains le pensent mais n’osent pas le dire (à une exception près, celle de Miloud Chaabi) : un chef d’Etat n’a pas à faire des affaires en concurrençant ses propres sujets – d’autant plus que son pouvoir est, là comme ailleurs, absolu. Il y a manifestement conflit d’intérêts. L’administrateur en chef (si ce n’est l’ingénieur) de cette structure tentaculaire de participations royales, s’appelle Mohamed Mounir Majidi. Il se trouve qu’il est aussi le secrétaire particulier du monarque – et qu’il est payé, à ce titre, sur les deniers publics. Quel mélange des genres est-ce là ?! Comment, dans ces conditions, éviter une situation de domination abusive ? En fait, il n’y a plus moyen, le mal est déjà fait. Et plus ça va, plus cela devient inquiétant.
Qu’il s’agisse de son empire économique “officiel”, ou d’autres business privés que nous ne connaissons pas, Mohammed VI ne se mêle pas d’intendance, disent ses proches. On les croit volontiers. Diriger un pays doit être une tâche suffisamment absorbante. Le roi délègue donc, et laisse faire ses lieutenants. Mais ces derniers sont en train d’usiner un ogre capitalistique aussi effrayant qu’invincible – à l’abri des regards, de surcroît, puisque la transparence boursière ne sera bientôt plus de mise. Tout cela n’est pas nouveau, et on a fini par s’y habituer. Mais on ne devrait pas. C’est en s’habituant à des situations anormales qu’on fait le lit des dérives. Sur le plan économique, la dérive est déjà en marche. Seul Dieu (et même pas les concernés, cette fois) sait où cela peut mener notre pays…TEL QUEL, 22 mai 2010 -
Droits de l’homme. Un passé pas si simple
La dernière sortie médiatique d’Ahmed Herzenni n’a laissé personne indifférent. Invité de l’émission Hiwar sur Al Oula, le président du CCDH a déclaré que “le Maroc a définitivement tourné la page du passé en terme de réparation individuelle et collective, de recherche de la vérité et de réformes institutionnelles”. Des affirmations qui ont provoqué la colère de plusieurs militants des droits de l’homme. “Aucune des grandes recommandations de l’IER n’a encore été appliquée, affirme ce dirigeant du Forum vérité et justice (FVJ). Pourquoi le CCDH n’a-t-il pas encore publié la liste des disparitions forcées ? Pourquoi les tests ADN traînent-ils depuis trois ans ? Et à supposer que nous ayons tourné la page, qu’a-t-on fait pour prévenir ce genre de dérapages à l’avenir ? Absolument rien”, conclut notre interlocuteur. Des sources internes nous apprennent par ailleurs que le FVJ a entamé une série de consultations avec plusieurs partis politiques, syndicats et associations. Objectif : l’organisation d’un deuxième symposium sur les atteintes graves aux droits de l’Homme. Le premier avait eu lieu en 2001 et avait enfanté l’IER.TEL QUEL, 22 mai 2010 -
Comment éviter une situation de domination abusive des holdings royaux ?
Il faut le dire
Par Ahmed R. Benchemsi
Comment éviter une situation de domination abusive des holdings royaux ? En fait, il n’y a plus moyen, le mal est déjà fait.
A l’annonce de la méga-fusion ONA-SNI (TelQuel n°418), j’écrivais dans ces mêmes colonnes : “L’enchevêtrement en cascade des holdings royaux, système complexe de contrôles croisés plus ou moins majoritaires… tout ça, c’est fini”. Clarté et simplicité : c’était, nous disaient les managers de la fortune de Mohammed VI, la finalité de l’opération. Un mois plus tard, loi oblige, les notes d’informations boursières ont été rendues publiques(*). J’admets, humblement, que je m’étais trompé sur toute la ligne. Non seulement l’écheveau des sociétés royales est toujours en place mais, à la stupeur générale, on découvre qu’il est encore plus complexe et enchevêtré qu’on ne le pensait. Au sommet de l’empire, là où les avoirs de la famille royale sont centralisés, il n’y a pas trois entités (Siger et Ergis, via Copropar), mais… neuf !! Siger, Ergis et Copropar, mais aussi Providence Holding, Unihold Holding, Yano Participation, Star Finance, Group Invest et SAR Invest (“SAR” signifiant probablement “Son Altesse Royale”). Où sont domiciliées ces sociétés nouvelles (du moins, nouvelles pour l’opinion publique) ? Au Maroc ou à l’étranger ? Qui détient quoi dans cet obscur enchevêtrement ? Seul Dieu et les concernés le savent. Il y a un mois, j’écrivais aussi que la sortie de Bourse de l’ONA et de la SNI signifiait la fin de la transparence sur les affaires royales. Vu ces nouvelles révélations, je corrige : avant même que la radiation de la Bourse ne soit effective, l’opacité est déjà là, et bien là !
On va nous dire : “En quoi ça vous regarde ? Tout ça, ce sont des affaires privées, vous n’avez pas à en connaître les détails”. J’ose prétendre que si, et voici pourquoi : qu’il y ait 3, 9, ou 36 sociétés intermédiaires entre la famille royale et le groupe ONA-SNI, cela concerne intimement les Marocains. Parce que, in fine, ces sociétés appartiennent, de près ou de loin, au chef de l’Etat, qui se trouve être aussi le premier entrepreneur du royaume. Et aussi parce que le triomphe de cet empire économique est largement dû à l’identité de son propriétaire, et au formidable levier de négociation que cette identité induit…
Certaines vérités, à un moment, doivent être dites. En voici une : tout cela est foncièrement anormal. Les hommes d’affaires marocains le pensent mais n’osent pas le dire (à une exception près, celle de Miloud Chaabi) : un chef d’Etat n’a pas à faire des affaires en concurrençant ses propres sujets – d’autant plus que son pouvoir est, là comme ailleurs, absolu. Il y a manifestement conflit d’intérêts. L’administrateur en chef (si ce n’est l’ingénieur) de cette structure tentaculaire de participations royales, s’appelle Mohamed Mounir Majidi. Il se trouve qu’il est aussi le secrétaire particulier du monarque – et qu’il est payé, à ce titre, sur les deniers publics. Quel mélange des genres est-ce là ?! Comment, dans ces conditions, éviter une situation de domination abusive ? En fait, il n’y a plus moyen, le mal est déjà fait. Et plus ça va, plus cela devient inquiétant.
Qu’il s’agisse de son empire économique “officiel”, ou d’autres business privés que nous ne connaissons pas, Mohammed VI ne se mêle pas d’intendance, disent ses proches. On les croit volontiers. Diriger un pays doit être une tâche suffisamment absorbante. Le roi délègue donc, et laisse faire ses lieutenants. Mais ces derniers sont en train d’usiner un ogre capitalistique aussi effrayant qu’invincible – à l’abri des regards, de surcroît, puisque la transparence boursière ne sera bientôt plus de mise. Tout cela n’est pas nouveau, et on a fini par s’y habituer. Mais on ne devrait pas. C’est en s’habituant à des situations anormales qu’on fait le lit des dérives. Sur le plan économique, la dérive est déjà en marche. Seul Dieu (et même pas les concernés, cette fois) sait où cela peut mener notre pays…TEL QUEL, 22 mai 2010 -
37e anniversaire de la Lutte armée du peuple sahraoui : Bruxelles exprime son soutien
La représentation de la République arabe sahraouie démocratique en Belgique et le Comité Belge de soutien au peuple sahraoui, se sont retrouvés jeudi soir à Bruxelles pour fêter le 37e anniversaire de la création de Front Polisario.
Une rencontre a eu lieu jeudi dernier à Alger entre l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA), l’Union générale des étudiants libres (UGEL) et l’Union des étudiants sahraouis (UES), à l’occasion de la célébration du 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée du peuple sahraoui. Cette rencontre à laquelle ont assisté l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Brahim Ghali, et le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari a été l’occasion aux étudiants sahraouis de rappeler que la guerre de libération menée par le peuple algérien demeure un exemple pour tous les peuples opprimés, en quête de liberté, saluant « le rôle de l’Algérie dans la défense des causes justes et son soutien à la cause sahraouie et au droit du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination ». Il est à rappeler que deux accords ont été signés à Alger, entre l’UGEL et l’UES, visant à établir une coopération en vue de faire connaître la lutte du peuple sahraoui dans les fora nationaux et internationaux. Ils prévoient aussi un soutien aux activités culturelles des étudiants sahraouis dans les universités algériennes et la création d’un club d’amitié. Par ailleurs, la représentation de la République arabe sahraouie démocratique en Belgique et le Comité Belge de soutien au peuple sahraoui, se sont retrouvés jeudi soir à Bruxelles pour fêter le 37e anniversaire de la création de Front Polisario, date également qui marque le déclenchement de la lutte armée contre le colonialisme espagnol. Sahraouis, Algériens et Marocains, ainsi que plusieurs organisations internationales des droits de l’Homme membres du Comité ont mis à profit cette occasion pour rappeler le difficile combat de ce peuple « valeureux » qui lutte pour son droit à l’autodétermination, dans un contexte marquée par un manquement flagrant de la communauté internationale. Le représentant de la RASD, Mohamed Sidati a souligné que « cette commémoration intervient dans un contexte particulièrement crucial où les espoirs des Sahraouis, qui ont beaucoup cru dans la voie pacifique de la résolution du conflit, et surtout dans l’engagement de la communauté internationale à parvenir à cette solution pacifique et mettre en œuvre ses résolutions concernant l’autodétermination du peuple sahraoui par un référendum libre et démocratique, ont été dépités ». Il estime que les Nations unies et la communauté internationale « ne font pas suffisamment ce qu’il faut pour qu’il en soit ainsi » et souligne que les Sahraouis « sont à des moments d’interrogation, à des moments où ils se demandent quand la communauté internationale se mobilisera pour leur permettre de parachever pacifiquement l’indépendance et la souveraineté du Sahara Occidental ». Le président de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui (Eucoco). Pierre Galand, quant à lui, a saisi cette occasion pour qualifier de « grave » le fait que la communauté internationale, qui a promis depuis 20 ans d’accorder par des moyens pacifiques ces droits à ce peuple, n’ait pas respecté ses engagements et annonce la réunion prochaine avec la Task force de l’Eucoco, pour notamment préparer la 36e conférence de soutien au peuple sahraoui qui aura lieu la fin du mois d’octobre en France, et l’accueil de nombreux enfants sahraouis des camps de regugiés dans des pays européens.Par : Sadek Belhocine
Le Midi Libre -
N’autre vision : Comme avec Bamako ?
En tout cas, Joyandet a révélé avoir dit au président Ould Abdelaziz que «la France était prête à aider la Mauritanie dans sa lutte contre le terrorisme». La Qaïda n’a donc qu’à préparer sa… caisse.
M. Z.(mohamed_zaaf@yahoo.fr)
L’escale de quelques heures à Nouakchott du secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, M. Alain Joyandet, a soulevé une certaine inquiétude chez l’opposition mauritanienne. Au point de susciter un communiqué de la Coordination de l’opposition démocratique plein d’interrogations sur la signification d’une telle visite. La presse mauritanienne s’interroge, comme les analystes, sur les vraies raisons d’une visite qui coïncide avec celle rendue par l’ambassadeur français au ministre de la Justice mauritanien, au moment du procès de salafistes qu’on dit impliqués dans l’assassinat de 4 Français en décembre 2007. La presse livre ses impressions et suppose dans sa globalité que la présence de Joyandet est à situer dans le cadre d’une mission libératrice liée à l’histoire du Français kidnappé avec son chauffeur algérien au Niger. La classe politique, elle, se préoccupe plus de l’avantage que pourrait tirer un pouvoir qui, à ses yeux, est illégitime et qu’elle compte coûte que coûte culbuter. Mais tout ce monde était enclin à croire que Nouakchott pourrait difficilement ne pas renvoyer l’ascenseur aux rares gens qui l’ont soutenue quand elle était putschiste. Devant cette avalanche d’accusations, Joyandet se trouva obligé de se disculper : «[…] je suis venu discuter avec un président élu. Cela ne peut être perçu comme un acte d’ingérence […]», disait-il. Tiens ? Comme Kouchner avec ATT dans la drôle d’histoire de Camatte, dans l’un des épisodes angéliques de l’irrésistible Françafrique ? Joyandet, inculquerait au chef de la Mauritanie les nouvelles méthodes françaises de lutte contre le terrorisme. Des méthodes pacifiques où pas une goutte de sang n’est versée. On libère les gens grâce à de la BA. On allonge un peu d’argent à des gens qui jurent en avoir un besoin crucial. Ça coûte moins cher que de mobiliser des troupes dans des expéditions hautement dangereuses sans qu’on ne soit très sûr du résultat. N’est-il pas préférable d’agir à la française dans des opérations «gagnant-gagnant» où tout le monde se quitte le sourire aux lèvres ? En tout cas, Joyandet a révélé avoir dit au président Ould Abdelaziz que «la France était prête à aider la Mauritanie dans sa lutte contre le terrorisme». La Qaïda n’a donc qu’à préparer sa… caisse.
Le Jeune Indépendant, 22 mai 20101 -
Avant leur visite dans les camps de réfugiés, des Sahraouis des territoires occupés à Alger
Par : Hafida Ameyar
Neuf militants sahraouis des droits de l’homme, dont 3 femmes, sont arrivés des territoires occupés du Sahara occidental. Jeudi, soit le lendemain de leur arrivée, la délégation, la sixième du genre, a animé une conférence de presse, au siège du Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS, Alger), en présence notamment de l’ambassadeur de la République sahraouie (RASD). Dans leurs déclarations, les militants ont alerté de la situation infligée à la population sahraouie, par l’occupant marocain, depuis l’invasion de leur pays, en octobre 1975. Une situation faite de souffrances, d’emprisonnements, de déportations et de procès iniques. “Notre venue est un défi au régime marocain, qui a imposé l’embargo médiatique et le black-out sur les droits humains. Nous sommes venus pour briser le mur imaginaire”, a déclaré Ali Amnou, le représentant du Comité de défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (CDDAPS). L’ex-détenu, qui a passé plus de 13 ans dans les prisons marocaines, a également souligné que leur visite vise à “montrer au monde entier qu’il n’y a pas d’alternative à notre droit à l’autodétermination et que nos martyrs ne sont pas morts pour rien”. Des propos qui, tout le long de la rencontre, reviendront sans cesse dans les lèvres des différents intervenants. La tournée de la 6e délégation, qui mènera celle-ci dans les camps de réfugiés, intervient dans un contexte particulier, marqué particulièrement par la célébration du 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée. Elle survient aussi, quelques jours après la libération, par le Maroc, de 3 détenus sahraouis grévistes de la faim sur les 6 membres ayant été arrêtés à leur retour des camps de réfugiés. Pour nos interlocuteurs, cette libération est le résultat de la bataille engagée par les détenus sahraouis, à travers une grève de la faim qui a duré 41 jours, et des pressions internationales exercées sur le gouvernement de Rabat. Dans leurs témoignages, les membres de la délégation ont rapporté que la veille de leur départ, la population sahraouie est confrontée à une nouvelle vague de répression. D’après Djouda Oum El-Fadhli, 48 ans, les forces d’occupation ont “quadrillé” plusieurs quartiers, depuis le 5 mai dernier, pour empêcher la commémoration de l’anniversaire de la lutte armée (20 mai) et celle de “l’Intifadha pour l’indépendance” qui fête ses 5 années. Cette mère de 5 enfants, battue violemment en janvier dernier, lors du retour triomphant d’Aminatou Haïder dans sa ville natale, et privée de soins, a précisé que les visites dans les camps de réfugiés figurent normalement dans le plan onusien. De son côté, l’étudiant Moulay Badi a soutenu que ces visites ont mis à nu la propagande marocaine, qui consiste à présenter les réfugiés sahraouis comme des séquestrés. “Les délégations qui se sont rendues dans les camps nous ont donnée une idée de la vie des réfugiés, des institutions, du projet d’Etat. Elles ont insufflé un nouveau souffle et ouvert de nouvelles perspectives”, a-t-il indiqué, en appelant les médias internationaux à contribuer davantage à “mettre fin au matraquage marocain”. Quant au jeune Hammad Ali Sidi Zaïn, sa joie est à son comble : il fête ce jeudi son 23e anniversaire et s’apprête à rendre visite “enfin” à ses grandes sœurs.
LIBERTE, 22 mai 2010 -
37e anniversaire de la Lutte armée du peuple sahraoui : Bruxelles exprime son soutien
La représentation de la République arabe sahraouie démocratique en Belgique et le Comité Belge de soutien au peuple sahraoui, se sont retrouvés jeudi soir à Bruxelles pour fêter le 37e anniversaire de la création de Front Polisario.
Une rencontre a eu lieu jeudi dernier à Alger entre l’Union nationale des étudiants algériens (UNEA), l’Union générale des étudiants libres (UGEL) et l’Union des étudiants sahraouis (UES), à l’occasion de la célébration du 37e anniversaire du déclenchement de la lutte armée du peuple sahraoui. Cette rencontre à laquelle ont assisté l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Brahim Ghali, et le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari a été l’occasion aux étudiants sahraouis de rappeler que la guerre de libération menée par le peuple algérien demeure un exemple pour tous les peuples opprimés, en quête de liberté, saluant « le rôle de l’Algérie dans la défense des causes justes et son soutien à la cause sahraouie et au droit du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination ». Il est à rappeler que deux accords ont été signés à Alger, entre l’UGEL et l’UES, visant à établir une coopération en vue de faire connaître la lutte du peuple sahraoui dans les fora nationaux et internationaux. Ils prévoient aussi un soutien aux activités culturelles des étudiants sahraouis dans les universités algériennes et la création d’un club d’amitié. Par ailleurs, la représentation de la République arabe sahraouie démocratique en Belgique et le Comité Belge de soutien au peuple sahraoui, se sont retrouvés jeudi soir à Bruxelles pour fêter le 37e anniversaire de la création de Front Polisario, date également qui marque le déclenchement de la lutte armée contre le colonialisme espagnol. Sahraouis, Algériens et Marocains, ainsi que plusieurs organisations internationales des droits de l’Homme membres du Comité ont mis à profit cette occasion pour rappeler le difficile combat de ce peuple « valeureux » qui lutte pour son droit à l’autodétermination, dans un contexte marquée par un manquement flagrant de la communauté internationale. Le représentant de la RASD, Mohamed Sidati a souligné que « cette commémoration intervient dans un contexte particulièrement crucial où les espoirs des Sahraouis, qui ont beaucoup cru dans la voie pacifique de la résolution du conflit, et surtout dans l’engagement de la communauté internationale à parvenir à cette solution pacifique et mettre en œuvre ses résolutions concernant l’autodétermination du peuple sahraoui par un référendum libre et démocratique, ont été dépités ». Il estime que les Nations unies et la communauté internationale « ne font pas suffisamment ce qu’il faut pour qu’il en soit ainsi » et souligne que les Sahraouis « sont à des moments d’interrogation, à des moments où ils se demandent quand la communauté internationale se mobilisera pour leur permettre de parachever pacifiquement l’indépendance et la souveraineté du Sahara Occidental ». Le président de la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui (Eucoco). Pierre Galand, quant à lui, a saisi cette occasion pour qualifier de « grave » le fait que la communauté internationale, qui a promis depuis 20 ans d’accorder par des moyens pacifiques ces droits à ce peuple, n’ait pas respecté ses engagements et annonce la réunion prochaine avec la Task force de l’Eucoco, pour notamment préparer la 36e conférence de soutien au peuple sahraoui qui aura lieu la fin du mois d’octobre en France, et l’accueil de nombreux enfants sahraouis des camps de regugiés dans des pays européens.Par : Sadek Belhocine
Le Midi Libre