Mois : mai 2010

  • N’autre vision : La solution politique en vadrouille ?

    Si elle épouse le consensus à la base, la sortie du président sahraoui, à l’occasion du 37e anniversaire du Front Polisario, prend plus l’allure d’une nouvelle mise en garde que d’un simple rappel.
    M. Z.(mohamed_zaaf@yahoo.fr )
    L’intenable situation de ni paix ni guerre, qui se prolonge au Sahara occidental depuis le cessez-le feu passé avec le trône alaouite en 1991, arrive apparemment à ses limites. Et, côté sahraoui, le temps est désormais à la mobilisation. Ainsi, le peuple sahraoui s’est vu inviter solennellement par son président, M. Mohamed Abdelaziz, à «se préparer à toute éventualité» pour le recouvrement de ses droits face à «l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité».
    Il est vrai que la Direction sahraouie n’arrive plus, comme par le passé, à étouffer l’impatience légitime d’une base plutôt déçue par la faiblesse d’une ONU n’arrivant pas à faire valoir ses propres principes et qui de plus se laisse dicter une conduite en opposition avec la légalité internationale. Si elle épouse le consensus à la base, la sortie du président sahraoui, à l’occasion du 37e anniversaire du Front Polisario, prend plus l’allure d’une nouvelle mise en garde que d’un simple rappel. Mise en garde ultime ? Y’en aura-t-il d’autres ? Qui sait ? En tout cas, le proverbe nous dit qu’»un homme averti en vaut deux». Il convient toutefois de souligner, ici, que le proverbe évoque bien sûr l’»homme» et pas autre chose. Et quand il est responsable, l’homme fait ce qui est en son pouvoir pour empêcher la guerre avec ses lots de deuils et de désolation. La faiblesse des Nations unies met les Sahraouis dans une situation de perdants, où ils ne peuvent que constater le pillage impuni du Maroc de leurs ressources naturelles, avec la complicité des rapaces d’une Europe qui, toute honte bue, tourne le dos aux valeurs dont elle se réclame. Le statu quo profite au Maroc dans sa politique de peuplement du Sahara occidental. Une politique de colonisation largement inspirée du modèle sioniste. Jusqu’au «mur de la honte» qui coupe en deux le pays et son peuple sur plus de 2 000 km.
    Le Maroc colonial impose son joug aux Sahraouis des territoires occupés et ne cesse de harceler ceux qui ont survécu à ses bombardements et vivent la séparation et l’exil. Qui peut leur reprocher demain de reprendre, en désespoir de cause, les armes, alors que l’ONU, tout compte fait, comme le Maroc, ne respecte pas ses engagements ? 
    Le Jeune Indépendant, 24 mai 2010
  • Un parti allemand exprime son "inquiétude" face à la situation des droits de l’homme au Sahara occidental

    Berlin, 23/05/2010 (SPS) Le parti démocrate socialiste allemand a exprimé sa « préoccupation » face à la détérioration des droits de l’homme au Sahara occidental, a-t-on appris de source proche de la représentation du Front Polisario en Allemagne.
    Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une rencontre avec une délégation du Front Polisario conduite par le ministre de la coopération, M. Salek Baba Hasna, le parti a appelé la communauté internationale à accorder au conflit du Sahara occidental « une place appropriée » et « une grande importance » dans l’agenda politique mondial et à oeuvrer à la réalisation d’une « évolution concrète » en matière de respect des droits de l’homme.

    « Nous suivons avec préoccupation la détérioration des droits de l’homme au Sahara occidental notamment au cours des dernières années », ajoute le communiqué qui souligne l’insuffisance des aides humanitaires au profit des réfugiés sahraouis.

    Le parti allemand a en outre mis en exergue la responsabilité de la communauté internationale dans l’allégement des souffrances du peuple sahraoui à travers l’aide humanitaire nécessaire aux réfugiés sahraouis et l’organisation de « nouvelles négociations crédibles » entre les parties en conflit (le Maroc et le Polisario) sous l’égide des Nations unies pour dégager une solution juste et durable. (SPS)
  • La police marocaine réprime des citoyens sahraouis venus accueillir les prisonniers politiques libérés

    El Aaiun (Sahara occidental), 24/05/2010 (SPS) La police marocaine a réprimé « brutalement » des citoyens sahraouis sortis samedi dans le quartier de Skekima à El Aaiun, pour accueillir les trois des prisonniers politiques libérés mardi dernier après avoir passé sept mois dans la prison de Salé (Maroc), a-t-on indiqué de source concordante.
    La police en civil et en uniforme avait imposé un état de siège autour de l’aéroport de la ville d’El Aaiun afin d’empêcher les citoyens sahraouis et particulièrement les défenseurs sahraouis des droits humains de venir accueillir les trois prisonniers politiques libérés, selon la même source.

    La police marocaine a également fermé toutes les rues menant au domicile de la famille du prisonnier politique sahraoui, Saleh Leboihi où une réception a été organisé à l’honneur des trois jeunes libérés, Saleh Leboihi, Rachid Sghayer et Yehdih Terrouzi .

    « La police marocaine a fait usage de la force, d’insultes et des coups de matraque non seulement contre les citoyens sahraouis mais aussi contre les trois prisonniers politiques sahraouis », a-t-on ajouté.

    Les trois prisonniers libérés ont été arrêtés en octobre dernier en compagnie de quatre autres dont une femme, à leur retour d’une visite familiale dans les camps de réfugiés sahraouis.

    Les trois autres, Brahim Dahane, Ali Salem Tamek et Hamadi Nassiri croupissent toujours dans la prison marocaine de Salé, alors que la seule femme, Degja Lechgar a été mise auparavant en liberté provisoire. (SPS)
  • Et le ministre Khalid Naciri débarqua

    Cette vidéo prise devant le parlement marocain de la « fuite » du ministre Khalid Naciri.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=Lom_D3rivrY&color1=0xb1b1b1&color2=0xd0d0d0&hl=fr_FR&feature=player_embedded&fs=1&w=640&h=385]

    Rachid Nini le directeur du quotidien Al Masae raconte les faits. Tout commence par un accrochage entre deux automobilistes vendredi dernier à Rabat. Les deux conducteurs descendent devant le parlement pour régler leur compte. C’est à ce moment que l’un des deux blesse l’autre par un objet tranchant.

    Il s’agit du fils de Khalid Naciri le ministre de communication marocain. Le conducteur blessé est un médecin raconte Rachid Nini. Les forces de police présents sur place ont menotté le fils du ministre au grillage du parlement. Le fils annonce aux policiers l’identité de son père en attente de l’arrivée de la voiture de la police qui ramènera les bagarreurs au poste. Mais c’est la voiture du ministre Naciri qui débarque. Le ministre, raconte Nini, demande au policier d’enlever les menottes de son fils . Le policier refusa d’autant plus que la victime du fils du ministre baigne dans son sang.

    « Lâchez mon fils ou je ferais ce qu’il faut » cria le ministre. Le policier optomètre et le ministre ramène son fils laissant la victime dans son sang et les passants bouches bées devant cet abus de pouvoir.

    Le sous ministre Naciri, vous savez, c’est lui qui passe sur toutes les chaînes de télé du monde justifiant l’emprisonnement des journalistes par le « non respect de la loi ». Il est vrai que la loi s’arrête devant sa porte et celle de sa progéniture. Pauvre de lui.

    Comme une bouteille jetée à la mer

  • Appel aux organisations internationales à assumer leurs obligations envers le peuple sahraoui (Déclaration finale)

    Alger, 22/05/2010 (SPS) Les participants à la conférence internationale de solidarité avec la jeunesse et étudiants sahraouis ont appelé, samedi à Alger, les organisations internationales à assumer « pleinement » leurs engagements et obligations envers le peuple sahraoui et d’exercer des pressions sur le Maroc afin qu’il respecte les principes de la Charte de l’ONU.
    Dans une déclaration finale sur le Sahara occidental, la dernière colonie d’Afrique, les participants à cette conférence ont appelé les Nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne, à « assumer pleinement leurs engagements et obligations envers le peuple sahraoui et d’exercer des pressions sur le Maroc afin qu’il respecte les principes de la Charte de l’ONU quant aux questions de décolonisation en organisant un référendum d’autodétermination libre et régulier, tel que recommandé dans le premier plan de règlement de l’OUA-ONU en 1991 et dans toutes les résolutions de l’ONU ».

    Les participants qui ont approuvé cette déclaration ont également appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre « rapidement en considération la dangereuse situation des droits de l’homme au Sahara occidental et de mandater la MINURSO à la surveillance et à la protection des droits de l’homme ».

    La déclaration finale demande aussi à l’UE de « cesser de saboter le processus de l’ONU, de mettre fin à l’activité de ses compagnies dans les zones occupées du Sahara occidental et d’exercer des pressions sur le Maroc », exigeant la libération « immédiate et sans conditions » de tous les prisonniers politiques sahraouis.

    La déclaration a demandé de mettre fin « immédiatement aux intimidations et harcèlements exercés par les autorités marocaines contre les civils et les militants des droits de l’homme ». Appelant au soutien et la solidarité avec les jeunes et étudiants sahraouis dans les territoires occupés, le document exhorte ainsi les différentes organisations et unions de jeunes et d’étudiants à « réitérer et matérialiser leur soutien à travers des déclarations et des actions ».

    Le document insiste sur le démantèlement du mur de séparation érigé par le Maroc ainsi que la signature, par les organisations de jeunes et estudiantines du Traité d’Ottawa qui interdit l’utilisation et la production de mines antipersonnel.

    Le document relève, en outre, « l’aggravation » des violations des droits de l’homme dans les zones occupées, « largement dénoncées et rapportées par les organisations internationales des droits de l’homme », dénonçant aussi la persistance de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, « avec l’appui de l’Espagne et de la France ».

    En ce sens, la Déclaration finale a souligné « la responsabilité de la France dans le blocage d’une solution politique respectueuse de la légalité internationale et son blocage de toute inclusion de la protection des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO ». (SPS)
  • Appel aux organisations internationales à assumer leurs obligations envers le peuple sahraoui (Déclaration finale)

    Alger, 22/05/2010 (SPS) Les participants à la conférence internationale de solidarité avec la jeunesse et étudiants sahraouis ont appelé, samedi à Alger, les organisations internationales à assumer « pleinement » leurs engagements et obligations envers le peuple sahraoui et d’exercer des pressions sur le Maroc afin qu’il respecte les principes de la Charte de l’ONU.
    Dans une déclaration finale sur le Sahara occidental, la dernière colonie d’Afrique, les participants à cette conférence ont appelé les Nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne, à « assumer pleinement leurs engagements et obligations envers le peuple sahraoui et d’exercer des pressions sur le Maroc afin qu’il respecte les principes de la Charte de l’ONU quant aux questions de décolonisation en organisant un référendum d’autodétermination libre et régulier, tel que recommandé dans le premier plan de règlement de l’OUA-ONU en 1991 et dans toutes les résolutions de l’ONU ».

    Les participants qui ont approuvé cette déclaration ont également appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre « rapidement en considération la dangereuse situation des droits de l’homme au Sahara occidental et de mandater la MINURSO à la surveillance et à la protection des droits de l’homme ».

    La déclaration finale demande aussi à l’UE de « cesser de saboter le processus de l’ONU, de mettre fin à l’activité de ses compagnies dans les zones occupées du Sahara occidental et d’exercer des pressions sur le Maroc », exigeant la libération « immédiate et sans conditions » de tous les prisonniers politiques sahraouis.

    La déclaration a demandé de mettre fin « immédiatement aux intimidations et harcèlements exercés par les autorités marocaines contre les civils et les militants des droits de l’homme ». Appelant au soutien et la solidarité avec les jeunes et étudiants sahraouis dans les territoires occupés, le document exhorte ainsi les différentes organisations et unions de jeunes et d’étudiants à « réitérer et matérialiser leur soutien à travers des déclarations et des actions ».

    Le document insiste sur le démantèlement du mur de séparation érigé par le Maroc ainsi que la signature, par les organisations de jeunes et estudiantines du Traité d’Ottawa qui interdit l’utilisation et la production de mines antipersonnel.

    Le document relève, en outre, « l’aggravation » des violations des droits de l’homme dans les zones occupées, « largement dénoncées et rapportées par les organisations internationales des droits de l’homme », dénonçant aussi la persistance de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, « avec l’appui de l’Espagne et de la France ».

    En ce sens, la Déclaration finale a souligné « la responsabilité de la France dans le blocage d’une solution politique respectueuse de la légalité internationale et son blocage de toute inclusion de la protection des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO ». (SPS)
  • Sahara Occidental Le président Abdelaziz : «Nous sommes prêts à toutes les éventualités»

    Par Karima Bennour
    Et d’appeler le peuple sahraoui «à se préparer à toute éventualité» y compris «la reprise de la lutte armée» pour arracher le droit à l’indépendance. Suite à quoi le président sahraoui a rappelé «le soutien de tous les Sahraouis au Front Polisario» ainsi que «leur attachement à l’option de l’indépendance nationale» et «à la construction d’un Etat sahraoui sur l’ensemble de leur territoire», a-t-il souligné. Des propos tenus dans une conjoncture particulière où la responsabilité de l’institution onusienne à assumer et assurer la décolonisation du Sahara Occidental est de mise. Conjoncture marquée par le processus de négociations entre le Front polisario et Rabat sous les auspices onusiens en la personne de Christopher Ross, la politique coloniale marocaine menée dans les territoires sahraouis occupés et la longue attente des réfugiés sahraouis depuis le cessez-le-feu, en 1991, de voir l’ONU appliquer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Face «à l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité», le président Mohamed Abdelaziz, et aussi secrétaire général du Front Polisario, appelle le peuple sahraoui «à se préparer à toute éventualité y compris la reprise de la lutte armée pour le recouvrement de ses droits légitimes». Et de réaffirmer la détermination du Front Polisario à poursuivre son combat jusqu’à l’indépendance «quel que soit le prix à payer» Rabat et ses alliés, dont la France, sont ainsi avertis quant aux conséquences des manœuvres visant à se soustraire au droit international. Une démarche vouée à l’échec au vu de l’histoire des peuples colonisés, riche en enseignements et de la détermination du peuple sahraoui. Sur un autre registre, la politique coloniale marocaine dans les territoires sahraouis est rythmée à coup de matraque, d’emprisonnements et de procès arbitraires à l’encontre des Sahraouis, qui par leur attachement au droit à l’autodétermination garanti par l’ONU, sont victimes de l’oppression et de la répression marocaines. Pis, les colons marocains s’impliquent davantage dans la répression contre toute opposition sahraouie qui se déclare, sans compter les atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis des territoires occupés. A ce propos, M. Ban Ki-moon a déclaré jeudi que «la Minurso n’a pas de mandat du Conseil de sécurité pour suivre la situation des droits de l’homme dans cette ancienne colonie espagnole, mais pour une question de principe, les droits de l’homme doivent être protégés et je continuerai à œuvrer pour cela». Des propos qui devraient, pour les organisations internationales des droits de l’homme, dépasser les discours et se traduire par la prise en compte effective des recommandations contenues dans le rapport de la commission onusiennes dépêchée en 2006 dans les territoires occupées. Un rapport non publié suite aux manœuvres de Paris. Ce qui renseigne on ne peut mieux sur le rôle de Paris dans le conflit opposant le Front Polisario et le Maroc et les desseins inavoués de ce dernier.
    La Nouvelle République
    23-05-2010
     

  • Sahara Occidental Le président Abdelaziz : «Nous sommes prêts à toutes les éventualités»

    Par Karima Bennour
    Et d’appeler le peuple sahraoui «à se préparer à toute éventualité» y compris «la reprise de la lutte armée» pour arracher le droit à l’indépendance. Suite à quoi le président sahraoui a rappelé «le soutien de tous les Sahraouis au Front Polisario» ainsi que «leur attachement à l’option de l’indépendance nationale» et «à la construction d’un Etat sahraoui sur l’ensemble de leur territoire», a-t-il souligné. Des propos tenus dans une conjoncture particulière où la responsabilité de l’institution onusienne à assumer et assurer la décolonisation du Sahara Occidental est de mise. Conjoncture marquée par le processus de négociations entre le Front polisario et Rabat sous les auspices onusiens en la personne de Christopher Ross, la politique coloniale marocaine menée dans les territoires sahraouis occupés et la longue attente des réfugiés sahraouis depuis le cessez-le-feu, en 1991, de voir l’ONU appliquer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Face «à l’entêtement du Maroc et l’entrée en ligne de la France pour défendre le projet colonial marocain au Conseil de sécurité», le président Mohamed Abdelaziz, et aussi secrétaire général du Front Polisario, appelle le peuple sahraoui «à se préparer à toute éventualité y compris la reprise de la lutte armée pour le recouvrement de ses droits légitimes». Et de réaffirmer la détermination du Front Polisario à poursuivre son combat jusqu’à l’indépendance «quel que soit le prix à payer» Rabat et ses alliés, dont la France, sont ainsi avertis quant aux conséquences des manœuvres visant à se soustraire au droit international. Une démarche vouée à l’échec au vu de l’histoire des peuples colonisés, riche en enseignements et de la détermination du peuple sahraoui. Sur un autre registre, la politique coloniale marocaine dans les territoires sahraouis est rythmée à coup de matraque, d’emprisonnements et de procès arbitraires à l’encontre des Sahraouis, qui par leur attachement au droit à l’autodétermination garanti par l’ONU, sont victimes de l’oppression et de la répression marocaines. Pis, les colons marocains s’impliquent davantage dans la répression contre toute opposition sahraouie qui se déclare, sans compter les atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis des territoires occupés. A ce propos, M. Ban Ki-moon a déclaré jeudi que «la Minurso n’a pas de mandat du Conseil de sécurité pour suivre la situation des droits de l’homme dans cette ancienne colonie espagnole, mais pour une question de principe, les droits de l’homme doivent être protégés et je continuerai à œuvrer pour cela». Des propos qui devraient, pour les organisations internationales des droits de l’homme, dépasser les discours et se traduire par la prise en compte effective des recommandations contenues dans le rapport de la commission onusiennes dépêchée en 2006 dans les territoires occupées. Un rapport non publié suite aux manœuvres de Paris. Ce qui renseigne on ne peut mieux sur le rôle de Paris dans le conflit opposant le Front Polisario et le Maroc et les desseins inavoués de ce dernier.
    La Nouvelle République
    23-05-2010
     

  • Espagne : manifestation de soutien aux Sahraouis

    Initiée par la Fédération andalouse des associations de soutien au peuple sahraoui (Fandas) et l’Association des amis du peuple sahraoui de Campo de Gibraltar «Solidaridad», la ville andalouse d’Algésiras (Cadix-Sud de l’Espagne) a abrité, hier, une manifestation de soutien au peuple sahraoui. «Libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis», «l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la protection des droits de l’homme de la population sahraouie» et la demande au président du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, «d’exiger en urgence du Maroc, partenaire privilégié de l’UE, de mettre fin à sa politique de répression contre les militants sahraouis des droits de l’homme, à sa permanente violation de ces droits dans les territoires sahraouis occupés et de respecter le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, à travers l’organisation d’un référendum libre, transparent et régulier», ont été les mots d’ordre de la manifestation précitée.
    R. I.
    La Nouvelle République, 23 mai 2010
  • Algérie – Maroc : Deux voies opposées (II)

    Le Maroc n’a pas trouvé d’autre moyen pour l’annexion du Sahara Occidental que l’alliance avec la France, Israël et le lobby juif. Au moment où le roi Mohamed distribue des Wissam Alaoui (haute condécoration royale) et de l’argent aux puchistes africains, l’Algérie reste fidèle à sa politique extérieure menée depuis son indnépendance. La visite du président sudafricain témoigne des relations de l’Algérie avec l’Afrique. 

    QUOTIDIEN HORIZONS, 23 mai 2010

    Le président sud-africain à Alger :Consolidation des liens
    Par Hammoudi R.

    L’Afrique du Sud et l’Algérie sont deux pays qui comptent sur le continent africain. A tous points de vue, jouissant de positions stratégiques et d’un potentiel humain et économique à nul autre pareil. Est-ce dû à la lutte des deux peuples pour se défaire d’une des formes les plus barbares de l’occupation coloniale qui a scellé une réelle amitié ? Longtemps, notre pays a soutenu la lutte contre l’apartheid en accueillant et entraînant des combattants de l’ANC. Les bonnes relations entre Alger et Pretoria s’adossent à ce socle historique.
    On ne peut faire abstraction de la dimension sentimentale qui vient de se traduire par la suppression du visa pour les supporters algériens qui se rendront au pays de Mandela lors de la Coupe du monde. Il faut toutefois reconnaître que l’éloignement a fait que les échanges demeurent à un niveau modeste sinon insignifiant même si des compagnies comme Loya commencent à être connues chez nous. Les Algériens ne découvrent pas seulement les attraits de cette terre de multiples possibilités. Les centaines de jeunes qui s’y sont installés sont de plus suivis par les hommes d’affaires en quête d’affaires fructueuses.
    Les compagnies nationales ne sont pas en reste. Ainsi, les secteurs du gaz et de l’électricité ont fait l’objet, en mars 2001, d’un protocole de coopération entre la Sonelgaz et la société sud-africaine EKSOM en vue d’identifier les actions de partenariat à concrétiser conjointement dans cet important segment d’activité. Les Sud-Africains s’intéressent de près à la recherche minière et aurifère, domaine où ils possèdent une véritable expérience.
    Les deux pays partagent aussi des ambitions pour le futur d’un continent qui rêve de lendemains meilleurs. Dans le cadre du Nepad, ce cadre de mobilisation et d’engagement pour l’essor et l‘intégration du continent noir, les deux pays apportent une contribution conséquente à la réalisation de ses objectifs. Avec le Nigeria, le Sénégal et l’Egypte, ils sont devenus le moteur des initiatives africaines.
    La visite du président sud-africain Jacob Zuma qui arrive aujourd’hui à Alger offre l’opportunité de renforcer la coopération et le dialogue politique. Accompagné d’une délégation importante d’opérateurs économiques, le chef de l’Etat élu l’an dernier cherchera à hisser la coopération économique à la hauteur des liens politiques que n’assombrit nul nuage.
    Les liens entre les deux pays ne se contentent plus de généreuses déclarations d’intention. Les responsables cherchent visiblement à leur donner un caractère plus concret. Des jalons ont été déjà posés lors des réunions régulières de la haute commission conjointe.
    HORIZONS, 23 mai 2010