Mois : mai 2010

  • Algérie-Afrique du Sud : Jacob zuma veut un partenariat privilégié

    Le président sud-africain, arrivé hier matin pour une visite de travail de deux jours en Algérie, à l’occasion de la tenue de la 5e session de la Haute Commission binationale de coopération, a eu un tête-à-tête hier à la présidence de la République avec le président Bouteflika. Dans une déclaration à la presse, reprise par l’agence APS, Zuma a souligné le rôle « important » et « crucial » de la Haute Commission dans le renforcement des relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. 
    Par R.N.
    Le président sud-africain a indiqué avoir évoqué avec le chef de l’Etat les travaux de la Haute commission binationale, laquelle, a-t-il relevé, « n’a pas fonctionné comme elle devait le faire par le passé ». Il a affirmé, à cet égard, que les deux pays se sont mis d’accord sur la nécessité de renforcer cette commission dans l’intérêt des deux pays et du continent africain. Après avoir qualifié l’entretien qu’il a eu avec le président Bouteflika de « très important » et de « très amical », M. Zuma a noté que les relations entre les deux pays sont « excellentes ». « Nous avons discuté de la façon de renforcer ces relations et faire en sorte qu’elles soient bénéfiques pour les deux peuples et les deux pays », a-t-il ajouté, mettant en exergue l’existence d’opportunités pour consolider davantage la coopération bilatérale. Le président sud-africain a, par ailleurs, indiqué avoir abordé avec le chef de l’Etat des questions africaines, notamment celles liées aux conflits, ainsi que la manière de faire avancer le progrès et le développement économique dans le continent. Concernant le Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad), M. Zuma a affirmé que le président Bouteflika est l’un des acteurs « clé » de cette initiative depuis sa création, soulignant que les deux parties ont convenu de la nécessité de renforcer le Nepad pour le porter à des niveaux plus élevés. Sur un autre registre, la ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud, Maite Nkoana Mashabane, a réitéré l’appui de son pays à la cause sahraouie. « Tous les Africains sont libres à l’exception de nos frères du Sahara occidental ».

    L’Afrique du Sud continuera à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a-t-elle affirmé hier à Alger. « L’Afrique du Sud continuera à soutenir le peuple sahraoui pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination de manière libre, démocratique et indépendante », a déclaré Nkoana Mashabane dans son allocution à l’ouverture de la 5e session de la Haute commission binationale de coopération entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. « Nous continuerons à soutenir l’envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross, dans les efforts que déploie l’ONU pour une solution juste et équitable à ce problème », a-t-elle souligné. Exprimant sa « préoccupation » quant à la situation qui prévaut au Sahara occidental, elle a regretté que le peuple sahraoui continue encore de lutter pour son autodétermination au moment où, a-t-elle dit, « tous les Africains sont libres à l’exception de nos frères et sœurs du Sahara occidental ». La ministre sud-africaine a relevé aussi que l’occupation marocaine contraint le peuple sahraoui à vivre dans des conditions déplorables. « Nous notons avec préoccupation la violation flagrante des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés », a-t-elle attesté, exhortant le secrétaire général de l’ONU à amener le Conseil de sécurité « à élargir le mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ». Dans le même sillage, elle a déploré que le Maroc poursuive l’extraction des ressources naturelles du Sahara occidental, notamment le phosphate, « au moment même où les négociations sont en cours ».
    EL WATAN, 26 mai 2010 

  • Algérie-Afrique du Sud : Jacob zuma veut un partenariat privilégié

    Le président sud-africain, arrivé hier matin pour une visite de travail de deux jours en Algérie, à l’occasion de la tenue de la 5e session de la Haute Commission binationale de coopération, a eu un tête-à-tête hier à la présidence de la République avec le président Bouteflika. Dans une déclaration à la presse, reprise par l’agence APS, Zuma a souligné le rôle « important » et « crucial » de la Haute Commission dans le renforcement des relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. 
    Par R.N.
    Le président sud-africain a indiqué avoir évoqué avec le chef de l’Etat les travaux de la Haute commission binationale, laquelle, a-t-il relevé, « n’a pas fonctionné comme elle devait le faire par le passé ». Il a affirmé, à cet égard, que les deux pays se sont mis d’accord sur la nécessité de renforcer cette commission dans l’intérêt des deux pays et du continent africain. Après avoir qualifié l’entretien qu’il a eu avec le président Bouteflika de « très important » et de « très amical », M. Zuma a noté que les relations entre les deux pays sont « excellentes ». « Nous avons discuté de la façon de renforcer ces relations et faire en sorte qu’elles soient bénéfiques pour les deux peuples et les deux pays », a-t-il ajouté, mettant en exergue l’existence d’opportunités pour consolider davantage la coopération bilatérale. Le président sud-africain a, par ailleurs, indiqué avoir abordé avec le chef de l’Etat des questions africaines, notamment celles liées aux conflits, ainsi que la manière de faire avancer le progrès et le développement économique dans le continent. Concernant le Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad), M. Zuma a affirmé que le président Bouteflika est l’un des acteurs « clé » de cette initiative depuis sa création, soulignant que les deux parties ont convenu de la nécessité de renforcer le Nepad pour le porter à des niveaux plus élevés. Sur un autre registre, la ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud, Maite Nkoana Mashabane, a réitéré l’appui de son pays à la cause sahraouie. « Tous les Africains sont libres à l’exception de nos frères du Sahara occidental ».

    L’Afrique du Sud continuera à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a-t-elle affirmé hier à Alger. « L’Afrique du Sud continuera à soutenir le peuple sahraoui pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination de manière libre, démocratique et indépendante », a déclaré Nkoana Mashabane dans son allocution à l’ouverture de la 5e session de la Haute commission binationale de coopération entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. « Nous continuerons à soutenir l’envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental, Christopher Ross, dans les efforts que déploie l’ONU pour une solution juste et équitable à ce problème », a-t-elle souligné. Exprimant sa « préoccupation » quant à la situation qui prévaut au Sahara occidental, elle a regretté que le peuple sahraoui continue encore de lutter pour son autodétermination au moment où, a-t-elle dit, « tous les Africains sont libres à l’exception de nos frères et sœurs du Sahara occidental ». La ministre sud-africaine a relevé aussi que l’occupation marocaine contraint le peuple sahraoui à vivre dans des conditions déplorables. « Nous notons avec préoccupation la violation flagrante des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés », a-t-elle attesté, exhortant le secrétaire général de l’ONU à amener le Conseil de sécurité « à élargir le mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés ». Dans le même sillage, elle a déploré que le Maroc poursuive l’extraction des ressources naturelles du Sahara occidental, notamment le phosphate, « au moment même où les négociations sont en cours ».
    EL WATAN, 26 mai 2010 

  • Les colons Marocains se sont attaqués aux Sahraouis

    Dans les très maigres propositions de la Minurso, Mission de l’ONU pour un referendum au Sahara Occidental, il en est une régulièrement malmenée qui permet aux familles Sahraouies de se retrouver après parfois 35 ans de séparation des deux cotés d’un mur qui défigure leur pays.
    Alors que le processus de décolonisation de cette dernière colonie d’Afrique est au point mort sous les auspices de l’ONU, quelques familles ont pu bénéficier du programme des visites.
    Des Sahraouis des territoires occupés, prenant à leur compte cette préoccupation affichée de la « dimension humaine » du conflit, sont allés par eux-mêmes rendre visite à leurs familles dans les campements de réfugiés, près de la ville de Tindouf.
    Le 5ème groupe d’une dizaine d’homme et de femme rentrera début juin de leur visite. Quel sort leur réservera l’autorité coloniale du Maroc ?
    3 des sept membres du premier groupe sont toujours en prison, les deux et troisième groupes ont été agressés par les colons, le quatrième intrusivement filmé et photographié, et cela à l’approche du vote redouté par les oppresseurs du renouvellent du mandat de la Minurso.
    C’était la première fois que des colons Marocains attaquaient physiquement les défenseurs Sahraouis des droits de l’homme, les femmes et les enfants.
    Témoignage de Ghalia Djimi, ancienne disparue Sahraouie et défenseur des droits de l’homme. Vice présidente de l’ASVDH
    Mardi 6 avril 2010, j’attendais à l’aéroport d’El Aaiun le retour d’un groupe de 11 défenseurs Sahraouis des droits de l’Homme, en compagnie d’autres Sahraouis.
    Au moment d’entrer sur le parking j’ai été arrêtée, on m‘a dit de repartir, comme à chaque arrivée d’une délégation de défenseurs des droits de l’homme. Simultanément un officier m’a invité très gentiment à passer. Cela m’a alerté, et j’ai dit que c’était sûrement parce que quelque chose avait été organisé contre nous. L‘aéroport était comme les autres fois cerné d’un cordon policier.
    Des centaines de citoyens marocains attendaient devant la porte « sortie » de l’aéroport, encadrés par des policiers en civil et en uniforme. Peut-être 800 personnes ou plus.
    J’étais avec l’épouse de Mr Mohamed Daddach, Mme Fatimatou Ismaili et leurs trois enfants âgés de 7, 4 et 2 ans.
    Nous n’avons pas été autorisées à attendre dans l’aéroport, nous sommes donc restées sur le parking.
    10 minutes après avoir décliné nos identités à l’entrée de l’aéroport et été refoulées, le groupe de marocain est venu vers nous pour nous agresser par des slogans et des gestes. Nous attendions dans la voiture. Ils ne nous connaissaient pas auparavant. Nous avons eu l’impression que les officiers leur ont parlé et qu’ensuite ils sont venus vers nous.
    Des vieux Sahraouis présents et visiblement honteux de l’attaque se sont finalement interposés et ont demandé qu’on nous laisse tranquille.
    J’ai interpellé l’officier de police Marocain, Mr Khalid Barakat sur le danger qu’une telle manigance comportait et sur le risque d’engrenage dans la violence. J’ai ajouté que lui et les autorités Marocaines devraient assumer toute la responsabilité de ces incitations à la violence.
    Il n’a pas nié être parmi les organisateurs du rassemblement des colons.
    Il a ajouté que c’était nous qui étions allés les provoquer.
    Je me suis adressée aussi aux marocains pour leur dire que le problème était avec le gouvernement et que depuis 1975, il n’y avait pas eu de violence entre nos peuples.
    Dans la discussion, certains m’ont dit qu’ils venaient de loin. D’autres ont dit qu’on les avait informés que le roi venait avec une importante délégation et qu’il leur fallait venir montrer leur marocanité. Il y avait sur le parking de nombreux bus et taxis collectifs, avec lesquels ils avaient été amenés.
    A 17h55, je me suis également adressée à deux membres de la MINURSO présents sur place, dans leur voiture immatriculée 1549 A 61. Je voulais qu’ils constatent les agressions et le danger, et fassent un rapport à leur organisme.
    Le conducteur m’a répondu : « We are not from here », nous ne sommes pas d’ici. Et ils n’ont rien fait, alors qu’ils voyaient bien que nous avions été agressées et insultées et que les enfants étaient terrorisés.
    Les citoyens sahraouis, les familles du groupe attendu et les défenseurs de droits humains qui étaient venus les accueillir formaient un petit groupe. Ils ont été comme nous agressés verbalement et provoqués sur le parking de l’aéroport.
    De nombreux marocains avec des appareils photos semblaient attendre que nous réagissions violemment aux provocations et agressions.
    Après l’atterrissage de l’avion, j’ai téléphoné aux membres de la délégation pour prévenir de ce qui les attendait, et pour demander qu’ils ne répondent pas aux appels à la violence des provocations.
    Après l’atterrissage de l’avion, le groupe des activistes Sahraouis a été retardé, en attente de leurs bagages.
    De l’extérieur, à la porte de sortie, nous avons vu la scène suivante : dès que des voyageurs, dont des femmes sahraouies en vêtement traditionnel -la Malhfa- se sont approchés de la sortie, le groupe de sujets Marocains ont tenté de les attaquer.
    Ce qui semblait être des organisateurs qui les accompagnaient leur ont dit que ce n’étaient pas eux qu’il fallait attaquer.
    Quand tout le monde a eu quitté l’aéroport, les militants ont reçu leurs bagages et se sont dirigés vers la sortie.
    À ce moment, comme a un signal, les personnes en civil et en uniforme, dispersées sur le parking de l’aéroport ont rejoint le groupe de centaines de marocains, qui agitaient les drapeaux marocains et des photos du roi.
    À la sortie des 11 militants sahraouis, le groupe de marocains a de nouveau crié des slogans. Ils ont frappé les militants avec des bâtons, avec les drapeaux, leur ont craché au visage en les insultant. Les slogans étaient : « morts aux ennemis », « le roi a laissé son fils » (slogan qui date de la mort de Hassan 2), « Sahara marocain », « les traîtres n’ont pas de place avec nous, quittez notre territoire », « l’autonomie est le seul choix ».
    Les services incitateurs ont commencé à perdre le contrôle et la situation s’est aggravée.
    Ils m’ont alors demandé de prendre dans ma voiture les deux personnes du groupe qui restaient, Mr Mohamed Daddach et Mlle Sultana khaya.
    Dés qu’ils sont montés dans la voiture, j’ai démarré, et la foule s’est jetée sur la voiture et nous a attaqué. Ils ont cassé la vitre de la voiture.
    Les policiers en service et en civil m’ont dit « accélère Ghalia, et quitte l’aéroport ». La situation était vraiment très grave.
    J’ai arrêté la voiture et je leur ai dit « je ne peux pas tuer les gens, je ne suis pas criminelle, mais vous qui les avez amenés, réglez ce problème et laissez-moi le chemin pour sortir en paix».
    Les services de police étaient à ma droite d’où ils me parlaient, et la foule des agresseurs était à gauche. Ils ont cassé la vitre du côté de Daddach. De l’autre coté la vitre était ouverte. En voulant la casser, ils ont donné un violent coup de bâton sur le cou de Sultana.
    J’ai de nouveau parlé aux services de police en disant : « c’ est votre responsabilité de provoquer ce genre de violence entre les deux peuples Sahraoui et Marocain ».
    Ils ont donné l’ordre qui a été enfin entendu de me laisser passer. Mais j’ai roulé sous les coups des bâtons, de pierre et des coups de pieds dans la voiture. Les Marocains ont essayé de voler le bagage par la vitre cassée.
    Le land Rover du citoyen Sahraoui, Rachid Ndour, dans lequel étaient les petits de Daddach, accompagnés de la citoyenne Mme Khemida Rahmouni a aussi été attaqué à coup de pierres.
    Les vitres ont été casées. Des morceaux de verres ont touché l’œil de Khemida Rahmouni et l’oreille du plus petit des enfants de Daddach.
    La voiture Mercedes de Mlle Malika Ndour a été attaquée à coup de pierres et son pare-brise a été cassé.
    La voiture Toyota 4*4 de Mr Bachir Khfawni a reçu des jets de pierres en sortant de l’aéroport, sur la route officielle.
    En sortant de l’aéroport un groupe d’une douzaine de jeunes Marocains habillés en civil, avec des espadrilles, ont lancé des pierres sur les voitures des familles des militants sahraouis.
    El Aaiun, Sahara Occidental, le 06/04/2010.
    APSO, le 26 mai 2010.


  • Les colons Marocains se sont attaqués aux Sahraouis

    Dans les très maigres propositions de la Minurso, Mission de l’ONU pour un referendum au Sahara Occidental, il en est une régulièrement malmenée qui permet aux familles Sahraouies de se retrouver après parfois 35 ans de séparation des deux cotés d’un mur qui défigure leur pays.
    Alors que le processus de décolonisation de cette dernière colonie d’Afrique est au point mort sous les auspices de l’ONU, quelques familles ont pu bénéficier du programme des visites.
    Des Sahraouis des territoires occupés, prenant à leur compte cette préoccupation affichée de la « dimension humaine » du conflit, sont allés par eux-mêmes rendre visite à leurs familles dans les campements de réfugiés, près de la ville de Tindouf.
    Le 5ème groupe d’une dizaine d’homme et de femme rentrera début juin de leur visite. Quel sort leur réservera l’autorité coloniale du Maroc ?
    3 des sept membres du premier groupe sont toujours en prison, les deux et troisième groupes ont été agressés par les colons, le quatrième intrusivement filmé et photographié, et cela à l’approche du vote redouté par les oppresseurs du renouvellent du mandat de la Minurso.
    C’était la première fois que des colons Marocains attaquaient physiquement les défenseurs Sahraouis des droits de l’homme, les femmes et les enfants.
    Témoignage de Ghalia Djimi, ancienne disparue Sahraouie et défenseur des droits de l’homme. Vice présidente de l’ASVDH
    Mardi 6 avril 2010, j’attendais à l’aéroport d’El Aaiun le retour d’un groupe de 11 défenseurs Sahraouis des droits de l’Homme, en compagnie d’autres Sahraouis.
    Au moment d’entrer sur le parking j’ai été arrêtée, on m‘a dit de repartir, comme à chaque arrivée d’une délégation de défenseurs des droits de l’homme. Simultanément un officier m’a invité très gentiment à passer. Cela m’a alerté, et j’ai dit que c’était sûrement parce que quelque chose avait été organisé contre nous. L‘aéroport était comme les autres fois cerné d’un cordon policier.
    Des centaines de citoyens marocains attendaient devant la porte « sortie » de l’aéroport, encadrés par des policiers en civil et en uniforme. Peut-être 800 personnes ou plus.
    J’étais avec l’épouse de Mr Mohamed Daddach, Mme Fatimatou Ismaili et leurs trois enfants âgés de 7, 4 et 2 ans.
    Nous n’avons pas été autorisées à attendre dans l’aéroport, nous sommes donc restées sur le parking.
    10 minutes après avoir décliné nos identités à l’entrée de l’aéroport et été refoulées, le groupe de marocain est venu vers nous pour nous agresser par des slogans et des gestes. Nous attendions dans la voiture. Ils ne nous connaissaient pas auparavant. Nous avons eu l’impression que les officiers leur ont parlé et qu’ensuite ils sont venus vers nous.
    Des vieux Sahraouis présents et visiblement honteux de l’attaque se sont finalement interposés et ont demandé qu’on nous laisse tranquille.
    J’ai interpellé l’officier de police Marocain, Mr Khalid Barakat sur le danger qu’une telle manigance comportait et sur le risque d’engrenage dans la violence. J’ai ajouté que lui et les autorités Marocaines devraient assumer toute la responsabilité de ces incitations à la violence.
    Il n’a pas nié être parmi les organisateurs du rassemblement des colons.
    Il a ajouté que c’était nous qui étions allés les provoquer.
    Je me suis adressée aussi aux marocains pour leur dire que le problème était avec le gouvernement et que depuis 1975, il n’y avait pas eu de violence entre nos peuples.
    Dans la discussion, certains m’ont dit qu’ils venaient de loin. D’autres ont dit qu’on les avait informés que le roi venait avec une importante délégation et qu’il leur fallait venir montrer leur marocanité. Il y avait sur le parking de nombreux bus et taxis collectifs, avec lesquels ils avaient été amenés.
    A 17h55, je me suis également adressée à deux membres de la MINURSO présents sur place, dans leur voiture immatriculée 1549 A 61. Je voulais qu’ils constatent les agressions et le danger, et fassent un rapport à leur organisme.
    Le conducteur m’a répondu : « We are not from here », nous ne sommes pas d’ici. Et ils n’ont rien fait, alors qu’ils voyaient bien que nous avions été agressées et insultées et que les enfants étaient terrorisés.
    Les citoyens sahraouis, les familles du groupe attendu et les défenseurs de droits humains qui étaient venus les accueillir formaient un petit groupe. Ils ont été comme nous agressés verbalement et provoqués sur le parking de l’aéroport.
    De nombreux marocains avec des appareils photos semblaient attendre que nous réagissions violemment aux provocations et agressions.
    Après l’atterrissage de l’avion, j’ai téléphoné aux membres de la délégation pour prévenir de ce qui les attendait, et pour demander qu’ils ne répondent pas aux appels à la violence des provocations.
    Après l’atterrissage de l’avion, le groupe des activistes Sahraouis a été retardé, en attente de leurs bagages.
    De l’extérieur, à la porte de sortie, nous avons vu la scène suivante : dès que des voyageurs, dont des femmes sahraouies en vêtement traditionnel -la Malhfa- se sont approchés de la sortie, le groupe de sujets Marocains ont tenté de les attaquer.
    Ce qui semblait être des organisateurs qui les accompagnaient leur ont dit que ce n’étaient pas eux qu’il fallait attaquer.
    Quand tout le monde a eu quitté l’aéroport, les militants ont reçu leurs bagages et se sont dirigés vers la sortie.
    À ce moment, comme a un signal, les personnes en civil et en uniforme, dispersées sur le parking de l’aéroport ont rejoint le groupe de centaines de marocains, qui agitaient les drapeaux marocains et des photos du roi.
    À la sortie des 11 militants sahraouis, le groupe de marocains a de nouveau crié des slogans. Ils ont frappé les militants avec des bâtons, avec les drapeaux, leur ont craché au visage en les insultant. Les slogans étaient : « morts aux ennemis », « le roi a laissé son fils » (slogan qui date de la mort de Hassan 2), « Sahara marocain », « les traîtres n’ont pas de place avec nous, quittez notre territoire », « l’autonomie est le seul choix ».
    Les services incitateurs ont commencé à perdre le contrôle et la situation s’est aggravée.
    Ils m’ont alors demandé de prendre dans ma voiture les deux personnes du groupe qui restaient, Mr Mohamed Daddach et Mlle Sultana khaya.
    Dés qu’ils sont montés dans la voiture, j’ai démarré, et la foule s’est jetée sur la voiture et nous a attaqué. Ils ont cassé la vitre de la voiture.
    Les policiers en service et en civil m’ont dit « accélère Ghalia, et quitte l’aéroport ». La situation était vraiment très grave.
    J’ai arrêté la voiture et je leur ai dit « je ne peux pas tuer les gens, je ne suis pas criminelle, mais vous qui les avez amenés, réglez ce problème et laissez-moi le chemin pour sortir en paix».
    Les services de police étaient à ma droite d’où ils me parlaient, et la foule des agresseurs était à gauche. Ils ont cassé la vitre du côté de Daddach. De l’autre coté la vitre était ouverte. En voulant la casser, ils ont donné un violent coup de bâton sur le cou de Sultana.
    J’ai de nouveau parlé aux services de police en disant : « c’ est votre responsabilité de provoquer ce genre de violence entre les deux peuples Sahraoui et Marocain ».
    Ils ont donné l’ordre qui a été enfin entendu de me laisser passer. Mais j’ai roulé sous les coups des bâtons, de pierre et des coups de pieds dans la voiture. Les Marocains ont essayé de voler le bagage par la vitre cassée.
    Le land Rover du citoyen Sahraoui, Rachid Ndour, dans lequel étaient les petits de Daddach, accompagnés de la citoyenne Mme Khemida Rahmouni a aussi été attaqué à coup de pierres.
    Les vitres ont été casées. Des morceaux de verres ont touché l’œil de Khemida Rahmouni et l’oreille du plus petit des enfants de Daddach.
    La voiture Mercedes de Mlle Malika Ndour a été attaquée à coup de pierres et son pare-brise a été cassé.
    La voiture Toyota 4*4 de Mr Bachir Khfawni a reçu des jets de pierres en sortant de l’aéroport, sur la route officielle.
    En sortant de l’aéroport un groupe d’une douzaine de jeunes Marocains habillés en civil, avec des espadrilles, ont lancé des pierres sur les voitures des familles des militants sahraouis.
    El Aaiun, Sahara Occidental, le 06/04/2010.
    APSO, le 26 mai 2010.


  • L’Algérie et l’Afrique du Sud condamnent les violations des droits de l’homme au Sahara occidental

    Alger, 27/05/2010 (SPS) L’Algérie et l’Afrique du Sud ont condamné les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, a indiqué mercredi un communiqué de presse rendu public à l’issue de la 5ème session de la Haute commission binationale algéro-sud africaine.
    Le président algérien, M. Abdelaziz Bouteflika, et son homologue sud-africain, M. Jacob Zuma, qui ont eu des discussions sur les derniers développements de la situation au Sahara occidental, ont rappelé qu’il s’agissait d’une « question de décolonisation », dont la solution doit être basée sur « le droit à l’autodétermination » du peuple du Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum, selon le texte.

    Evoquant la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, ils « ont condamné » les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés, a ajouté le communiqué. A cet effet, les deux chefs d’Etat ont lancé un « appel pressant » aux Nations unies pour qu’elles exercent leurs responsabilités en la matière à travers, notamment, la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental, a-t-on souligné.

    Les deux chefs d’Etat « se sont félicités », par ailleurs, du « rôle actif » des deux pays dans la promotion de la paix, de la stabilité et du bon voisinage dans leurs régions respectives en Afrique et dans le monde.

    Tout en notant les efforts conjugués des dirigeants africains pour le règlement des conflits en Afrique, les deux chefs d’Etat ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer les capacités existantes au sein de l’Union africaine (UA) pour la prévention, la gestion et la résolution des crises et des conflits.

    Ils ont noté également « avec satisfaction », les progrès réalisés pour la promotion et la mise en oeuvre des objectifs de l’UA et du NEPAD, pour assurer une croissance socio-économique des pays africains.

    Les deux chefs d’Etat ont également eu des discussions sur les derniers développements de la situation au Sahara occidental. A cet effet, ils ont rappelé qu’il s’agit d’une « question de décolonisation », dont la solution doit être basée sur « le droit à l’autodétermination » du peuple du Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum.

    S’agissant de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, ils « ont condamné » les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés et lancé un « appel pressant » aux Nations unies pour qu’elles exercent leurs responsabilités en la matière à travers, notamment, la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Concernant la situation au Proche-Orient, les deux chefs d’Etat ont réitéré leur soutien à une solution « juste et durable » du conflit israélo-palestinien qui offrira au peuple palestinien, le droit d’établir son Etat avec El Qods comme capitale.

    Les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le terrorisme international et leur soutien au renforcement des efforts africains de coopération avec la communauté internationale dans ce cadre.

    Ils ont, à cet égard, « vigoureusement » condamné le terrorisme sous toutes ses formes et réitéré leur soutien aux résolutions de l’UA et des Nations unies criminalisant le paiement des rançons.

    Dans ce contexte, le président Zuma a exprimé le soutien de l’Afrique du Sud au Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) basé à Alger.

    Le président Zuma « a félicité » l’Algérie pour sa qualification à la phase finale de la coupe du Monde de football 2010.

    Pour sa part, le président Bouteflika a renouvelé le soutien de l’Algérie à l’Afrique du Sud pour « la réussite » de l’organisation de la coupe du Monde de football et a réitéré « sa conviction » que cet évènement planétaire « sera couronné de succès » et qu’il rehaussera « le prestige » de l’Afrique du Sud et du continent africain. (SPS)
  • Arrivée du Président sahraoui à Helsinki invité du Parti socialiste finlandais

    Helsinki, 27/05/2010 (SPS) Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, est arrivée mercredi à Helsinki, pour prendre part aux assises du congrès du Parti socialiste finlandais, sur invitation d ce dernier, a annoncé un communiqué de la Présidence, parvenu à SPS.

    Le Chef de l’Etat est accompagné par le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de l’Afrique, Mohamed Yeslem Beissat et du Conseiller à la Présidence, Abdati Breika, ainsi que de la représente du Front Polisario en Finlande, Emmeima Mahmoud, a-t-on indiqué de même source. 

    Le parti Socialiste Finlandais soutient le principe d’autodétermination comme solution au problème du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975.

  • Espionnage économique au Sahara et au Sahel au profit de Paris et de Washington

    Par Fayçal Oukaci

    Le Sahel grouille de services de renseignements étrangers. Cela ne date pas d’hier, mais le constat établi par les pays concernés, le Mali, qui vient en tête de ces pays, le Niger et la Mauritanie, fait état d’une prolifération importante d’agents du renseignement à la faveur des prises d’otages opérées par AQMI dans la région.
    Cette prolifération a été tellement importante qu’elle a fait dire au diplomate autrichien aguerri, Anton Prohaska, qu’une des principales raisons qui avait retardé sur de longs mois, la libération des deux ressortissants autrichiens, Wolfgang Ebner et Andréa Kloeber, était justement « le télescopage de plusieurs services de renseignement dont les intérêts et les positions divergeaient ».
    La France, très introduite au Sahel, grâce à une présence constante de la DGSE au Mali, au Niger et à un degré moindre en Mauritanie, fait fructifier ses intérêts, économiques surtout, avec près de deux cents entreprises installées entre le Mali et le Niger. L’implantation d’Areva au Niger et les entreprises interessées par l’uranium de Niamey sont devenues des doctrines au plan de la politique étrangère de la France. La « Françafrique », grâce à un subtil jeu d’alliances fait florès, malgré des revers subis les dernières années…
    La présence américaine au Sahel est un établissement plus récent, mais la percée opérée par la CIA au Sahel, après un passage au Kenya et en Tanzanie, reste importante. La présence d’Al Qaeda dans la région est la raison invoquée par Washington, mais tous les spécialistes s’accordent à dire qu’endiguer la poussée sini-russe dans la région est devenue une nouvelle doctrine militaire et économique de la politique africaine de la Maison-Blanche.
    Plus précis, l’agence euro-maghrébine de lutte contre le terrorisme, communément appelé Centre d’études maghrébines et de recherches stratégiques, que la France s’apprête à mettre sur pied dans un des pays du Maghreb, vraisemblablement la Tunisie, ne serait en fait, selon des sources informées, qu’un moyen d’avoir des informations « utiles » à mettre à la disposition de Paris.
    L’initiative, lancée dans le cadre du forum de Défense dit 5+5 entre les pays du Maghreb et du sud de l’Europe (Espagne, Italie, France, Portugal et Malte), serait que la France puisse disposer d’informations « exploitables en temps réel », dans la prochaine étape des joutes stratégiques entre les puissances pour le contrôle de la triple région maghrébo-saharo-sahélienne. L’initiative avait été certes lancée pour les dix années à venir, mais soudainement elle a été reprise par le patron des renseignements extérieures français, Erard Corbin de Mangoux, qui avait poussé sa certitude jusqu’à préciser, dans une livraison de la revue française, « les Cahiers de Mars », que la zone du Maghreb figure parmi celles que son service «arpente» régulièrement.
    Ce brusque regain d’intérêt a été aussi accéléré par la poussée terroriste opérée par Al-Qaïda au Maghreb, non seulement au Sahel mais bien au-delà. Selon les Cahiers de Mars, « l’objectif est justement de mettre en œuvre une plateforme de renseignements à même de garantir une coopération entre les pays concernés, en tête desquels le Maroc et l’Algérie, tout en permettant à la France, et à l’Union européenne, de surveiller de près un mouvement terroriste qui ne cache nullement ses ambitions de s’exporter en Europe. Un moyen également de parer le peu de coopération signalée entre les deux pays concernés par cette lutte, le Maroc et l’Algérie. D’où d’ailleurs le choix porté sur Tunis pour abriter le siège du centre »
    La revue précise aussi qu’ « il est question d’installer des bureaux de liaison du CEMRS dans tous les pays du Maghreb, au sein même des chancelleries françaises. Ces «bureaux» devraient être chapeautés par les attachés militaires des représentations diplomatiques françaises au Maghreb. Au cœur des priorités d’ores et déjà fixée, la sécurité maritime et la menace terroriste. La région du Sahel figure en fait parmi les zones du nouvel «arc stratégique» français évoqué par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationales ».
    Echourouk On Line, 26 mai 2010


  • L’Algérie et l’Afrique du Sud condamnent les violations des droits de l’homme au Sahara occidental

    Alger, 27/05/2010 (SPS) L’Algérie et l’Afrique du Sud ont condamné les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, a indiqué mercredi un communiqué de presse rendu public à l’issue de la 5ème session de la Haute commission binationale algéro-sud africaine.
    Le président algérien, M. Abdelaziz Bouteflika, et son homologue sud-africain, M. Jacob Zuma, qui ont eu des discussions sur les derniers développements de la situation au Sahara occidental, ont rappelé qu’il s’agissait d’une « question de décolonisation », dont la solution doit être basée sur « le droit à l’autodétermination » du peuple du Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum, selon le texte.

    Evoquant la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, ils « ont condamné » les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés, a ajouté le communiqué. A cet effet, les deux chefs d’Etat ont lancé un « appel pressant » aux Nations unies pour qu’elles exercent leurs responsabilités en la matière à travers, notamment, la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental, a-t-on souligné.

    Les deux chefs d’Etat « se sont félicités », par ailleurs, du « rôle actif » des deux pays dans la promotion de la paix, de la stabilité et du bon voisinage dans leurs régions respectives en Afrique et dans le monde.

    Tout en notant les efforts conjugués des dirigeants africains pour le règlement des conflits en Afrique, les deux chefs d’Etat ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer les capacités existantes au sein de l’Union africaine (UA) pour la prévention, la gestion et la résolution des crises et des conflits.

    Ils ont noté également « avec satisfaction », les progrès réalisés pour la promotion et la mise en oeuvre des objectifs de l’UA et du NEPAD, pour assurer une croissance socio-économique des pays africains.

    Les deux chefs d’Etat ont également eu des discussions sur les derniers développements de la situation au Sahara occidental. A cet effet, ils ont rappelé qu’il s’agit d’une « question de décolonisation », dont la solution doit être basée sur « le droit à l’autodétermination » du peuple du Sahara occidental à travers l’organisation d’un référendum.

    S’agissant de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, ils « ont condamné » les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés et lancé un « appel pressant » aux Nations unies pour qu’elles exercent leurs responsabilités en la matière à travers, notamment, la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’homme au Sahara occidental.

    Concernant la situation au Proche-Orient, les deux chefs d’Etat ont réitéré leur soutien à une solution « juste et durable » du conflit israélo-palestinien qui offrira au peuple palestinien, le droit d’établir son Etat avec El Qods comme capitale.

    Les deux chefs d’Etat ont réaffirmé leur engagement à lutter contre le terrorisme international et leur soutien au renforcement des efforts africains de coopération avec la communauté internationale dans ce cadre.

    Ils ont, à cet égard, « vigoureusement » condamné le terrorisme sous toutes ses formes et réitéré leur soutien aux résolutions de l’UA et des Nations unies criminalisant le paiement des rançons.

    Dans ce contexte, le président Zuma a exprimé le soutien de l’Afrique du Sud au Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) basé à Alger.

    Le président Zuma « a félicité » l’Algérie pour sa qualification à la phase finale de la coupe du Monde de football 2010.

    Pour sa part, le président Bouteflika a renouvelé le soutien de l’Algérie à l’Afrique du Sud pour « la réussite » de l’organisation de la coupe du Monde de football et a réitéré « sa conviction » que cet évènement planétaire « sera couronné de succès » et qu’il rehaussera « le prestige » de l’Afrique du Sud et du continent africain. (SPS)
  • Arrivée du Président sahraoui à Helsinki invité du Parti socialiste finlandais

    Helsinki, 27/05/2010 (SPS) Le Président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, est arrivée mercredi à Helsinki, pour prendre part aux assises du congrès du Parti socialiste finlandais, sur invitation d ce dernier, a annoncé un communiqué de la Présidence, parvenu à SPS.

    Le Chef de l’Etat est accompagné par le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de l’Afrique, Mohamed Yeslem Beissat et du Conseiller à la Présidence, Abdati Breika, ainsi que de la représente du Front Polisario en Finlande, Emmeima Mahmoud, a-t-on indiqué de même source. 

    Le parti Socialiste Finlandais soutient le principe d’autodétermination comme solution au problème du Sahara Occidental occupé par le Maroc depuis 1975.

  • Espionnage économique au Sahara et au Sahel au profit de Paris et de Washington

    Par Fayçal Oukaci

    Le Sahel grouille de services de renseignements étrangers. Cela ne date pas d’hier, mais le constat établi par les pays concernés, le Mali, qui vient en tête de ces pays, le Niger et la Mauritanie, fait état d’une prolifération importante d’agents du renseignement à la faveur des prises d’otages opérées par AQMI dans la région.
    Cette prolifération a été tellement importante qu’elle a fait dire au diplomate autrichien aguerri, Anton Prohaska, qu’une des principales raisons qui avait retardé sur de longs mois, la libération des deux ressortissants autrichiens, Wolfgang Ebner et Andréa Kloeber, était justement « le télescopage de plusieurs services de renseignement dont les intérêts et les positions divergeaient ».
    La France, très introduite au Sahel, grâce à une présence constante de la DGSE au Mali, au Niger et à un degré moindre en Mauritanie, fait fructifier ses intérêts, économiques surtout, avec près de deux cents entreprises installées entre le Mali et le Niger. L’implantation d’Areva au Niger et les entreprises interessées par l’uranium de Niamey sont devenues des doctrines au plan de la politique étrangère de la France. La « Françafrique », grâce à un subtil jeu d’alliances fait florès, malgré des revers subis les dernières années…
    La présence américaine au Sahel est un établissement plus récent, mais la percée opérée par la CIA au Sahel, après un passage au Kenya et en Tanzanie, reste importante. La présence d’Al Qaeda dans la région est la raison invoquée par Washington, mais tous les spécialistes s’accordent à dire qu’endiguer la poussée sini-russe dans la région est devenue une nouvelle doctrine militaire et économique de la politique africaine de la Maison-Blanche.
    Plus précis, l’agence euro-maghrébine de lutte contre le terrorisme, communément appelé Centre d’études maghrébines et de recherches stratégiques, que la France s’apprête à mettre sur pied dans un des pays du Maghreb, vraisemblablement la Tunisie, ne serait en fait, selon des sources informées, qu’un moyen d’avoir des informations « utiles » à mettre à la disposition de Paris.
    L’initiative, lancée dans le cadre du forum de Défense dit 5+5 entre les pays du Maghreb et du sud de l’Europe (Espagne, Italie, France, Portugal et Malte), serait que la France puisse disposer d’informations « exploitables en temps réel », dans la prochaine étape des joutes stratégiques entre les puissances pour le contrôle de la triple région maghrébo-saharo-sahélienne. L’initiative avait été certes lancée pour les dix années à venir, mais soudainement elle a été reprise par le patron des renseignements extérieures français, Erard Corbin de Mangoux, qui avait poussé sa certitude jusqu’à préciser, dans une livraison de la revue française, « les Cahiers de Mars », que la zone du Maghreb figure parmi celles que son service «arpente» régulièrement.
    Ce brusque regain d’intérêt a été aussi accéléré par la poussée terroriste opérée par Al-Qaïda au Maghreb, non seulement au Sahel mais bien au-delà. Selon les Cahiers de Mars, « l’objectif est justement de mettre en œuvre une plateforme de renseignements à même de garantir une coopération entre les pays concernés, en tête desquels le Maroc et l’Algérie, tout en permettant à la France, et à l’Union européenne, de surveiller de près un mouvement terroriste qui ne cache nullement ses ambitions de s’exporter en Europe. Un moyen également de parer le peu de coopération signalée entre les deux pays concernés par cette lutte, le Maroc et l’Algérie. D’où d’ailleurs le choix porté sur Tunis pour abriter le siège du centre »
    La revue précise aussi qu’ « il est question d’installer des bureaux de liaison du CEMRS dans tous les pays du Maghreb, au sein même des chancelleries françaises. Ces «bureaux» devraient être chapeautés par les attachés militaires des représentations diplomatiques françaises au Maghreb. Au cœur des priorités d’ores et déjà fixée, la sécurité maritime et la menace terroriste. La région du Sahel figure en fait parmi les zones du nouvel «arc stratégique» français évoqué par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationales ».
    Echourouk On Line, 26 mai 2010