Mois : mai 2010

  • Les marocains sont fiers de leur pays (I)

     Au « plus beau pays du monde », le Maroc, les scandales et le ridicule ne tuent plus. Voici un exemple de quoi gonfler encore plus l’égo d’une population modulée par les moyens de propagande du Makhzen. Article publié par El Watan.
    Quand un ministre marocain abuse de son pouvoir pour libérer son fils
    L’information est racontée par un éditorialiste très connu au Maroc pour son indépendance d’esprit. Rachid Nini, le directeur du quotidien Al Massae, première publication marocaine, nous dévoile ce qui s’est passé la semaine dernière au soir en plein centre de Rabat.
    Tout a commencé par un accrochage entre deux automobilistes, les deux conducteurs descendent alors devant le siège du Parlement pour régler leurs comptes. C’est à ce moment que l’un des deux blesse l’autre par un objet tranchant. Il s’avère que l’un des conducteurs n’est autre que le fils de Khalid Naciri, le ministre de Communication marocain. Le conducteur blessé, quant à lui, est un médecin. Les forces de police présents sur place ont menotté le fils du ministre au grillage du Parlement, raconte l’éditorialiste Nini.

    « Lâchez mon fils, ou… »
    Le fils annonce aux policiers l’identité de son père en attente de l’arrivée de la voiture de police qui ramènera les bagarreurs au poste. Mais c’est la voiture du ministre Naciri qui débarque. Le ministre, raconte Rachid Nini, demande au policier d’enlever les menottes de son fils. Le policier refuse d’autant plus que la victime du fils du ministre baigne dans son sang. « Lâchez mon fils ou je ferai ce qu’il faut », cria le ministre. Le policier obtempère et le ministre ramène son fils laissant la victime dans son sang et les passants bouche bée devant cet abus de pouvoir. L’un d’eux filme la scène et la met sur Youtube.
    Depuis sa publication, la vidéo de la « fuite » du ministre et de son fils a fait le tour du web marocain. Si bien que le ministre était obligé de se justifier. Dans l’édition du quotidien Akhbar El Yaoum de mardi dernier, Khalid Naciri dément que son fils ait fait usage d’un objet tranchant, sans renier pour autant son intervention pour libérer son fils. Pour le ministre marocain, il s’agit d’un simple accrochage et les gens « veulent en faire l’événement du siècle », ajoutant :« Je ne fais pas attention à ce genre de choses, je suis un ministre en charge d’importantes affaires d’Etat et je n’ai pas donc le temps à réserver à ce genre de futilités. » Aussitôt, la polémique s’installe, notamment via Internet, un groupe est constitué sur Facebook.
    Ce groupe demande la démission immédiate du ministre marocain de la Communication après le scandale créé par son fils « qui agresse les gens du peuple à l’arme blanche et au gaz lacrymogène. C’est vrai que ces gens-là n’ont pas d’argent ni de pouvoir mais ils ont des droits envers leurs dirigeants ». Ce groupe appelle « tout Marocain fier de son pays, de sa nationalité, de sa culture et de son histoire à clamer haut et fort qu’il en a marre d’avoir des dirigeants voyous et exige la démission immédiate du ministre actuel de la Communication comme tout ministre respectable aurait dû faire ». Ironie du sort, Khalid Naciri, le ministre marocain de Communication, est particulièrement connu pour ses interventions dans les médias étrangers pour justifier la censure et l’emprisonnement des journalistes « pour non-respect de la loi ».
    Par Ahmed Tazir 
    El Watan, 28 mai 2010

  • Y a-t-il des poissons au Sahara Occidental?

    A cause de l’occupation marocaine du Sahara Occidental, 165.000 Sahraouis vivent l’exil dans le désert algérien.
    Pendant que les réfugiés souffrent de malnutrition, le Maroc vend illégalement leur poisson à l’Union Européenne.

    Selon le service juridique du Parlement Européen, cette pêche représente une violation du Droit International.

    En 3 minutes, cette vidéo pose une question : y a t-il des poissons au Sahara?

    http://www.youtube.com/watch?v=v9qg3lVo-dQ

    En anglais :

    http://www.youtube.com/watch?v=T3biwlAm2Gg

    En espagnol :
    http://www.youtube.com/watch?v=TwCdywvwnYk

    ou bien :
    http://denisvericel.over-blog.com/

     
    APSO-INFO, 28 mai 2010

  • Les marocains sont fiers de leur pays (I)

     Au « plus beau pays du monde », le Maroc, les scandales et le ridicule ne tuent plus. Voici un exemple de quoi gonfler encore plus l’égo d’une population modulée par les moyens de propagande du Makhzen. Article publié par El Watan.
    Quand un ministre marocain abuse de son pouvoir pour libérer son fils
    L’information est racontée par un éditorialiste très connu au Maroc pour son indépendance d’esprit. Rachid Nini, le directeur du quotidien Al Massae, première publication marocaine, nous dévoile ce qui s’est passé la semaine dernière au soir en plein centre de Rabat.
    Tout a commencé par un accrochage entre deux automobilistes, les deux conducteurs descendent alors devant le siège du Parlement pour régler leurs comptes. C’est à ce moment que l’un des deux blesse l’autre par un objet tranchant. Il s’avère que l’un des conducteurs n’est autre que le fils de Khalid Naciri, le ministre de Communication marocain. Le conducteur blessé, quant à lui, est un médecin. Les forces de police présents sur place ont menotté le fils du ministre au grillage du Parlement, raconte l’éditorialiste Nini.

    « Lâchez mon fils, ou… »
    Le fils annonce aux policiers l’identité de son père en attente de l’arrivée de la voiture de police qui ramènera les bagarreurs au poste. Mais c’est la voiture du ministre Naciri qui débarque. Le ministre, raconte Rachid Nini, demande au policier d’enlever les menottes de son fils. Le policier refuse d’autant plus que la victime du fils du ministre baigne dans son sang. « Lâchez mon fils ou je ferai ce qu’il faut », cria le ministre. Le policier obtempère et le ministre ramène son fils laissant la victime dans son sang et les passants bouche bée devant cet abus de pouvoir. L’un d’eux filme la scène et la met sur Youtube.
    Depuis sa publication, la vidéo de la « fuite » du ministre et de son fils a fait le tour du web marocain. Si bien que le ministre était obligé de se justifier. Dans l’édition du quotidien Akhbar El Yaoum de mardi dernier, Khalid Naciri dément que son fils ait fait usage d’un objet tranchant, sans renier pour autant son intervention pour libérer son fils. Pour le ministre marocain, il s’agit d’un simple accrochage et les gens « veulent en faire l’événement du siècle », ajoutant :« Je ne fais pas attention à ce genre de choses, je suis un ministre en charge d’importantes affaires d’Etat et je n’ai pas donc le temps à réserver à ce genre de futilités. » Aussitôt, la polémique s’installe, notamment via Internet, un groupe est constitué sur Facebook.
    Ce groupe demande la démission immédiate du ministre marocain de la Communication après le scandale créé par son fils « qui agresse les gens du peuple à l’arme blanche et au gaz lacrymogène. C’est vrai que ces gens-là n’ont pas d’argent ni de pouvoir mais ils ont des droits envers leurs dirigeants ». Ce groupe appelle « tout Marocain fier de son pays, de sa nationalité, de sa culture et de son histoire à clamer haut et fort qu’il en a marre d’avoir des dirigeants voyous et exige la démission immédiate du ministre actuel de la Communication comme tout ministre respectable aurait dû faire ». Ironie du sort, Khalid Naciri, le ministre marocain de Communication, est particulièrement connu pour ses interventions dans les médias étrangers pour justifier la censure et l’emprisonnement des journalistes « pour non-respect de la loi ».
    Par Ahmed Tazir 
    El Watan, 28 mai 2010

  • AMDH : des sans étiquettes au congrès

    Le 9ème congrès de l’AMDH (Maroc) a connu un grand succès, en dépit des tentatives de la « gauche makhzénienne » de porter atteinte à la renommée de cette respectable association marocaine.

    AMDH : des sans étiquettes au congrès

    Par Ali Fkir, 28/5/2010
    Ils étaient des dizaines d’observateurs à suivre de très prêt les travaux du 9ème congrès de l’AMDH. Ils ont vécu tous les moments forts du congrès. Ils sont restés jusqu’à la clôture finale.
    Cas de ce militant des droits humains tunisien et intellectuel (à gauche).

    La militante Samira (à G) sans étiquette politique n’a jamais raté les rendez-vous de l’AMDH. Elle a été rejointe dans le bureau central par la jeune militante Nidal. Elles sont 8 sur 18 à siéger dans le BC. C’est une première dans les annales de l’histoire des organisations marocaine politique.
    Le militant Abdelmalek Haouzi (assis), sans étiquette politique, cadre de l’AMDH dans l’oriental. Nouveau membre de la CA de l’AMDH. Il reste notre prof incontournable en matière d’internet.
    Ils, elles sont des milliers à militer au sein de l’AMDH, à prendre des responsabilités en son sein, sans qu’ils, qu’elles ne soient obligé-es de porter une casquette politique.
    SOLIDMAR , 28 mai  2010
  • Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme : 176 recommandations adressées au Maroc

    176 est le nombre des recommandations du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) adressées au Maroc. Ces recommandations figurent dans un rapport intitulé « Recommandations sur les droits de l’Homme pour le nouveau Plan d’action Maroc/UE dans le cadre du Statut avancé ». Une délégation composée de quatre membres du REMDH s’est rendue dans le Royaume afin de présenter ce rapport et expliquer ses fondements.
    Ce rapport, réalisé par le REMDH en partenariat avec l’OMDH, l’AMDH, l’Association démocratique des femmes du Maroc et l’Espace associatif, dresse un état des lieux des différents aspects des droits humains au Maroc. Il évalue les efforts du Royaume en matière de protection et de promotion des droits ainsi qu’en matière des réformes démocratiques. Il souligne que « la grande majorité des objectifs relatifs aux réformes démocratiques et aux droits de l’Homme, conjointement agréés par le Maroc et l’UE dans l’actuel Plan d’action (PEV), restent à mettre en œuvre ». Pourtant, ce rapport constate que le Maroc a pu réaliser certaines évolutions positives depuis une décennie, et ce notamment avec « la mise en place du premier mécanisme de justice transitionnelle dans le monde arabe ». Pour démontrer les aspects positifs de cette justice, le rapport rappelle l’élaboration des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation publiées en 2005, l’instauration du Code de la famille et la déclaration Royale annonçant que le Maroc allait lever ses réserves émises à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des Femmes (CEDAW).
    Toutefois, le rapport du REMDH constate que « l’exercice du droit à la liberté d’association, d’expression, de réunion et de manifestation continue d’être restreint au Maroc, notamment par des pratiques administratives et un usage excessif de la force publique ». Par ailleurs, il a critiqué les répressions en matière des libertés publiques en affirmant que « l’espace accordé au débat public démocratique a été sévèrement limité et ceux qui en ont testé les limites ont été violemment réprimés ». Ces constats ont amené le REMDH à s’inquiéter de la « multiplication récente des sanctions à l’encontre des journalistes ». Ainsi, le rapport rappelle que des journaux ont été saisis, des locaux de la presse fermés et des poursuites judiciaires à l’encontre des journalistes ont eu lieu au cours des derniers mois.
    Il note aussi que les principales réformes exigées par l’IER « ne sont toujours pas effectives». Il ajoute que les recommandations relatives à l’indépendance de la justice n’ont pas été opérationnalisées avant de conclure que « la Constitution marocaine reste silencieuse sur la place, dans l’ordre juridique interne, des Conventions internationales ratifiées par le Maroc et ne fait pas mention du principe de l’égalité et de la non-discrimination basée notamment sur le sexe ». La deuxième, et grande partie, du rapport du REMDH est constituée essentiellement de recommandations relatives aux recommandations générales sur les mécanismes de suivi et le rôle de la société civile dans le cadre des relations UE-Maroc ainsi que des recommandations thématiques relatives aux domaines des réformes démocratiques et libertés fondamentales, la Justice, les droits des femmes et l’égalité des sexes, les droits des migrants et des réfugiés, les droits économiques, sociaux et culturels.
    Le REMDH exige que les 176 recommandations et objectifs soient inclus dans le prochain Plan d’action ou dans tout nouvel accord général Maroc-UE « afin de constituer une véritable feuille de route pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Maroc ».
    Parmi les recommandations phare de ce rapport, on peut citer l’établissement d’un dialogue structuré avec la société civile marocaine et européenne pour la définition des objectifs, leur mise en œuvre et l’évaluation de la situation des droits de l’Homme, la levée de réserves sur les conventions ratifiées par le Maroc, inscrire dans la Constitution une disposition qui affirme la primauté des conventions internationales sur la législation nationale, la mise en conformité des lois marocaines avec les dispositions des conventions dûment ratifiées sur les droits de l’Homme, la mise en œuvre urgemment, par l’adoption de mesures effectives, l’ensemble des recommandations de l’IER, et notamment les réformes constitutionnelles, le renforcement de l’indépendance de la justice, la ratification du Statut de Rome et l’abolition de la peine de mort, le respect de la procédure administrative prévue pour la création et l’enregistrement des associations et la veille sur l’application effective de la loi en matière de dépôt de la déclaration et de remise systématique d’un « récépissé provisoire cacheté et daté sur-le-champ » (article 5, alinéa 1).
    Rappelons enfin que le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme est une organisation composée de plus de 60 membres représentant des organisations de défense des droits de l’Homme, des institutions et des personnes situées dans 30 pays de la région euro-méditerranéenne. Le REMDH est fondé en 1997 suite à la Déclaration de Barcelone et à la création du Partenariat euro-méditerranéen (PEM). Ce réseau a pour mission de promouvoir et renforcer les droits de l’Homme et de la réforme démocratique dans le cadre du Processus de Barcelone et de la coopération entre l’UE et le monde arabe.
    Journaux Maroc, 28 mai 2010 

  • Sahara occidental: des partis politiques espagnols dénoncent le « double langage » de Madrid

    MADRID.- Deux partis politique espagnols, Izquierda Unida (IU-Gauche Unie) et l’Union Progrès et Démocratie (UPD) ont dénoncé mercredi à Madrid le « double langage » du gouvernement espagnol en soutenant d’un coté le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et appuyant de l’autre les thèses marocaines concernant le Sahara occidental. Intervenant lors d’une table ronde sur les « les solutions politiques pour le Sahara occidental », dans le cadre de la tenue de la 4eme édition des journées des universités publiques madrilènes sur le Sahara occidental, le député et ancien leader de la Gauche Unie, Gaspar Llamazares, a notamment critiqué la position de l’Espagne dans ce conflit. « Le gouvernement (espagnol) est passé de l’ambiguïté calculée à la soumission incalculable au Maroc en maintenant une politique étrangère en faveur des thèses marocaines, et en renonçant aux obligations historiques de l’Espagne à l’égard du Sahara occidental », a-t-il souligné.
    EL KHABAR, 27 mai 2010 
  • AMDH : des sans étiquettes au congrès

    Le 9ème congrès de l’AMDH (Maroc) a connu un grand succès, en dépit des tentatives de la « gauche makhzénienne » de porter atteinte à la renommée de cette respectable association marocaine.

    AMDH : des sans étiquettes au congrès

    Par Ali Fkir, 28/5/2010
    Ils étaient des dizaines d’observateurs à suivre de très prêt les travaux du 9ème congrès de l’AMDH. Ils ont vécu tous les moments forts du congrès. Ils sont restés jusqu’à la clôture finale.
    Cas de ce militant des droits humains tunisien et intellectuel (à gauche).

    La militante Samira (à G) sans étiquette politique n’a jamais raté les rendez-vous de l’AMDH. Elle a été rejointe dans le bureau central par la jeune militante Nidal. Elles sont 8 sur 18 à siéger dans le BC. C’est une première dans les annales de l’histoire des organisations marocaine politique.
    Le militant Abdelmalek Haouzi (assis), sans étiquette politique, cadre de l’AMDH dans l’oriental. Nouveau membre de la CA de l’AMDH. Il reste notre prof incontournable en matière d’internet.
    Ils, elles sont des milliers à militer au sein de l’AMDH, à prendre des responsabilités en son sein, sans qu’ils, qu’elles ne soient obligé-es de porter une casquette politique.
    SOLIDMAR , 28 mai  2010
  • Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme : 176 recommandations adressées au Maroc

    176 est le nombre des recommandations du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) adressées au Maroc. Ces recommandations figurent dans un rapport intitulé « Recommandations sur les droits de l’Homme pour le nouveau Plan d’action Maroc/UE dans le cadre du Statut avancé ». Une délégation composée de quatre membres du REMDH s’est rendue dans le Royaume afin de présenter ce rapport et expliquer ses fondements.
    Ce rapport, réalisé par le REMDH en partenariat avec l’OMDH, l’AMDH, l’Association démocratique des femmes du Maroc et l’Espace associatif, dresse un état des lieux des différents aspects des droits humains au Maroc. Il évalue les efforts du Royaume en matière de protection et de promotion des droits ainsi qu’en matière des réformes démocratiques. Il souligne que « la grande majorité des objectifs relatifs aux réformes démocratiques et aux droits de l’Homme, conjointement agréés par le Maroc et l’UE dans l’actuel Plan d’action (PEV), restent à mettre en œuvre ». Pourtant, ce rapport constate que le Maroc a pu réaliser certaines évolutions positives depuis une décennie, et ce notamment avec « la mise en place du premier mécanisme de justice transitionnelle dans le monde arabe ». Pour démontrer les aspects positifs de cette justice, le rapport rappelle l’élaboration des recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation publiées en 2005, l’instauration du Code de la famille et la déclaration Royale annonçant que le Maroc allait lever ses réserves émises à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des Femmes (CEDAW).
    Toutefois, le rapport du REMDH constate que « l’exercice du droit à la liberté d’association, d’expression, de réunion et de manifestation continue d’être restreint au Maroc, notamment par des pratiques administratives et un usage excessif de la force publique ». Par ailleurs, il a critiqué les répressions en matière des libertés publiques en affirmant que « l’espace accordé au débat public démocratique a été sévèrement limité et ceux qui en ont testé les limites ont été violemment réprimés ». Ces constats ont amené le REMDH à s’inquiéter de la « multiplication récente des sanctions à l’encontre des journalistes ». Ainsi, le rapport rappelle que des journaux ont été saisis, des locaux de la presse fermés et des poursuites judiciaires à l’encontre des journalistes ont eu lieu au cours des derniers mois.
    Il note aussi que les principales réformes exigées par l’IER « ne sont toujours pas effectives». Il ajoute que les recommandations relatives à l’indépendance de la justice n’ont pas été opérationnalisées avant de conclure que « la Constitution marocaine reste silencieuse sur la place, dans l’ordre juridique interne, des Conventions internationales ratifiées par le Maroc et ne fait pas mention du principe de l’égalité et de la non-discrimination basée notamment sur le sexe ». La deuxième, et grande partie, du rapport du REMDH est constituée essentiellement de recommandations relatives aux recommandations générales sur les mécanismes de suivi et le rôle de la société civile dans le cadre des relations UE-Maroc ainsi que des recommandations thématiques relatives aux domaines des réformes démocratiques et libertés fondamentales, la Justice, les droits des femmes et l’égalité des sexes, les droits des migrants et des réfugiés, les droits économiques, sociaux et culturels.
    Le REMDH exige que les 176 recommandations et objectifs soient inclus dans le prochain Plan d’action ou dans tout nouvel accord général Maroc-UE « afin de constituer une véritable feuille de route pour la protection et la promotion des droits de l’Homme au Maroc ».
    Parmi les recommandations phare de ce rapport, on peut citer l’établissement d’un dialogue structuré avec la société civile marocaine et européenne pour la définition des objectifs, leur mise en œuvre et l’évaluation de la situation des droits de l’Homme, la levée de réserves sur les conventions ratifiées par le Maroc, inscrire dans la Constitution une disposition qui affirme la primauté des conventions internationales sur la législation nationale, la mise en conformité des lois marocaines avec les dispositions des conventions dûment ratifiées sur les droits de l’Homme, la mise en œuvre urgemment, par l’adoption de mesures effectives, l’ensemble des recommandations de l’IER, et notamment les réformes constitutionnelles, le renforcement de l’indépendance de la justice, la ratification du Statut de Rome et l’abolition de la peine de mort, le respect de la procédure administrative prévue pour la création et l’enregistrement des associations et la veille sur l’application effective de la loi en matière de dépôt de la déclaration et de remise systématique d’un « récépissé provisoire cacheté et daté sur-le-champ » (article 5, alinéa 1).
    Rappelons enfin que le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme est une organisation composée de plus de 60 membres représentant des organisations de défense des droits de l’Homme, des institutions et des personnes situées dans 30 pays de la région euro-méditerranéenne. Le REMDH est fondé en 1997 suite à la Déclaration de Barcelone et à la création du Partenariat euro-méditerranéen (PEM). Ce réseau a pour mission de promouvoir et renforcer les droits de l’Homme et de la réforme démocratique dans le cadre du Processus de Barcelone et de la coopération entre l’UE et le monde arabe.
    Journaux Maroc, 28 mai 2010 

  • Sahara occidental: des partis politiques espagnols dénoncent le « double langage » de Madrid

    MADRID.- Deux partis politique espagnols, Izquierda Unida (IU-Gauche Unie) et l’Union Progrès et Démocratie (UPD) ont dénoncé mercredi à Madrid le « double langage » du gouvernement espagnol en soutenant d’un coté le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et appuyant de l’autre les thèses marocaines concernant le Sahara occidental. Intervenant lors d’une table ronde sur les « les solutions politiques pour le Sahara occidental », dans le cadre de la tenue de la 4eme édition des journées des universités publiques madrilènes sur le Sahara occidental, le député et ancien leader de la Gauche Unie, Gaspar Llamazares, a notamment critiqué la position de l’Espagne dans ce conflit. « Le gouvernement (espagnol) est passé de l’ambiguïté calculée à la soumission incalculable au Maroc en maintenant une politique étrangère en faveur des thèses marocaines, et en renonçant aux obligations historiques de l’Espagne à l’égard du Sahara occidental », a-t-il souligné.
    EL KHABAR, 27 mai 2010 
  • Sahara occidental: des partis politiques espagnols dénoncent le "double langage" de Madrid

    MADRID.- Deux partis politique espagnols, Izquierda Unida (IU-Gauche Unie) et l’Union Progrès et Démocratie (UPD) ont dénoncé mercredi à Madrid le « double langage » du gouvernement espagnol en soutenant d’un coté le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et appuyant de l’autre les thèses marocaines concernant le Sahara occidental. Intervenant lors d’une table ronde sur les « les solutions politiques pour le Sahara occidental », dans le cadre de la tenue de la 4eme édition des journées des universités publiques madrilènes sur le Sahara occidental, le député et ancien leader de la Gauche Unie, Gaspar Llamazares, a notamment critiqué la position de l’Espagne dans ce conflit. « Le gouvernement (espagnol) est passé de l’ambiguïté calculée à la soumission incalculable au Maroc en maintenant une politique étrangère en faveur des thèses marocaines, et en renonçant aux obligations historiques de l’Espagne à l’égard du Sahara occidental », a-t-il souligné.
    EL KHABAR, 27 mai 2010