Mois : mars 2010

  • Le président de la République reçoit le président du Sénat mexicain

    Chahid El Hafed.- Le président de la République, Mohamed Abdelaziz a reçu lundi au siège de la Présidence de la République, le président du Sénat mexicain, Carlos Navarrete Ruiz « , en présence des membres du Secrétariat national du Front Polisario et du Gouvernement de la RASD.

    Les discutions ont porté sur les derniers développements de la question du Sahara Occidental, ainsi que les relations bilatérales et les questions d’intérêt commun, notamment des violations des droits de l’homme perpétrées par le Maroc contre la population civile sahraouie.

    A sa sortie d’audience, le président du Sénat du Mexique a indiqué dans une déclaration à la presse, qu’il était venu pour « s’entretenir avec les dirigeants du Front Polisario et la RASD, en vue de renforcer les relations entre les deux pays ».

    « J’ai discuté avec le président de la République plusieurs questions régionales et internationales d’intérêt commun, en particulier la résistance pacifique au Sahara Occidental », a-t-il ajouté.

    Le président du Sénat des Etats unis du Mexique, Carlos Navarrete Ruiz, est arrivé lundi à la RASD dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié pour le peuple sahraoui dans les camps de réfugiés et les territoires libérés pour une durée de deux jours.

    Le Mexique a reconnu la RASD le 8 septembre 1979, et depuis cette date les deux pays maintiennent des relations diplomatiques au niveau des ambassadeurs. Les deux pays sont en outre liés par des relations d’amitié et de coopération aux plus hauts niveaux, rappelle-t-on. (SPS)

  • Rencontre Internationale des Partis Communistes et Ouvriers à Lisbonne

    (…)

    Exprimons notre solidarité avec les peuples d’Afrique dans leur lutte pour le droit au développement et avec le peuple du Sahara Occidental pour le droit à son auto-détermination. Nous exigeons la fin de la militarisation et de l’ingérence impérialiste sur le continent, notamment sur les côtes de Somalie, dans toute la région de la corne de l’Afrique, en RDC et au Soudan. Nous réaffirmons notre engagement à poursuivre la lutte contre le commandement militaire nord-américain sur le continent (AFRICOM)

    (…)

    Les participants à la réunion:

    Parti Communiste Portugais (PCP)

    Parti Communiste Sud-Africain (SACP)

    Parti du Travail de Belgique (PTB)

    Parti Communiste du Brésil (PCdoB)

    Parti Communiste de Bohême-Moravie (KSCM)

    Parti Progressiste des travailleurs (AKEL)

    Parti Communiste de Cuba (PCC)

    Parti Communiste d’Espagne (PCE)

    Parti Communiste de Grèce (KKE)

    Parti Communiste d’Inde (Marxiste)

    Parti Communiste d’Inde

    Parti Communiste Libanais

    Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF)

    Internationale des Partis Communistes et Ouvriers
     

  • Le dernier des Mohicans

    Des publications juives, et généralement sionistes, s’en prennent à la diplomatie algérienne, et à Bouteflika plus particulièrement, accusé de vouloir brader les intérêts du peuple algérien pour «nuire au Maroc». On peut croire que ces publications sont, à l’occasion, sollicitées et récompensées par le royaume marocain pour chauffer le tambour. Peu importe, c’est la maladresse des arguments développés qui laisse songeur.

    Tout le monde sait qu’entre l’Espagne et l’Algérie, les relations ne sont pas faciles. Les Espagnols se plaignent notamment de la volonté d’Alger d’appliquer des nouveaux prix sur le gaz, revus à la hausse de 20%, ou de l’entêtement de SONELGAZ à vendre directement son électricité sur le marché ibérique, voire européen. Des contentieux, des dossiers, des polémiques sont soumis aux tribunaux internationaux. On peut tout dire de Bouteflika, sauf qu’il brade les ressources algériennes à l’Espagne pour nuire au Maroc.

    Etrange, la propagande sioniste passait pour être plus imaginative. Dans le Courrier International, on peut lire d’autres types d’accusations. L’Algérie serait une puissance régionale malfaisante préoccupée uniquement pour «exporter» son terrorisme dans les pays voisins. Le plus clair de leur temps, Bouteflika et l’armée algérienne le passeraient à ourdir des complots contre la Mauritanie, le Maroc, le Niger, et maintenant le Mali. Jusqu’ici, on peut se contenter d’opiner de la tête. Mais là où le mur du son est franchi, c’est lorsqu’il est dit que le GSPC alias AQMI (ou inversement) est composé de Sahraouis du POLISARIO, dont l’Algérie use dans sa politique diabolique de déstabilisation de la région. Ça sent une telle odeur marocaine, que l’on s’abstient de tout décryptage. Il y a bel et bien, une campagne, médiatique et autre, de la monarchie dirigée contre son voisin. La réciproque pouvant être vraie, il s’agit d’en voir la nature.

    Lorsque l’Algérie utilise ses ressources pour combattre la thèse marocaine sur l’autonomie élargie du Sahara Occidental, elle ne dit ni plus ni moins que le droit international du peuple sahraoui à décider de son sort. Elle dénonce ceux qui veulent l’oublier, et le rappelle sans cesse aux autres. Telle est sa propagande. C’est une position d’Etat dont elle ne rougirait pas puisqu’elle est de notoriété publique. Par conséquent, la posture marocaine, par le recours à de tels stratagèmes, se dénonce elle-même. Là où elle veut faire croire qu’elle a raison, elle dit qu’elle a tort. Peut-on en effet, espérer convaincre qui que ce soit en appelant à l’aide des publications et des organisations qui nient jusqu’au droit d’existence à la population palestinienne de Ghaza toute entière? Peut-on être crédible en accusant ses adversaires du POLISARIO, dont tout le monde sait qu’ils luttent pour l’indépendance de leur pays, d’être affiliés à Al Qaïda? Soyons sérieux. Qui croira de pareilles bêtises?

    Quant à Bouteflika qui passerait son temps à brader l’économie nationale, contre toute logique, hé bien, il suffit de jeter un coup d’œil à la presse mondiale (et même nationale) pour s’apercevoir qu’il est accusé exactement de l’inverse. Au lieu de brader, il thésaurise. Au lieu de dépenser, il compte. Au lieu de s’ouvrir généreusement, il fait du patriotisme économique. Au lieu de jouer au libéral, il s’arc-boute sur le nationalisme. Bref, au lieu de se vendre au premier venu, il s’affiche comme le dernier Mohican. Et tant pis pour ceux à qui le personnage ne plaît pas.

    Les Débats

  • Coup d’envoi de la deuxième édition de la course de vélos en direction de la localité de Tifariti libérée

    Chahid El Hafed.- Le coup d’envoi de la deuxième édition de la course de vélo a été donné ce lundi, à la wilaya de Smara en direction de Tifariti libérée, à l’initiative de l’Association d’Amitié avec le Ppeuple Sahraoui à Séville (Espagne), en coopération avec le Secrétariat d’Etat à la Jeunesse et des Sports de la RASD, selon un communiqué du comité organisateur.

    L’objectif de cette compétition, où les candidats doivent passer à 350 km du côté du mur de la honte construit par le Maroc, vers la localité de Tifariti libérée vise à dénoncer le mur marocain au Sahara Occidental et exiger sa destruction.

    Un convoi de bicyclettes comprenant quelques 50 cyclistes, dont 40 en provenance d’Espagne et 10 Sahraouis aura à passer par différentes étapes, à partir de la wilaya d’El Aaiun, Smara, et Bir Lahlou vers Tifariti libérée, selon le calendrier fixé par comité organisateur.

    Les participants prendront part à la manifestation de la chaîne des milles qui sera organisé en face d’un tronçon du « mur de la honte » marocain, en plus de la visite des sites archéologiques et s’informeront de la situation que vit le peuple sahraoui dans les camps de réfugiés sahraouis et dans les territoires libérés. (SPS)

  • Le dernier des Mohicans

    Des publications juives, et généralement sionistes, s’en prennent à la diplomatie algérienne, et à Bouteflika plus particulièrement, accusé de vouloir brader les intérêts du peuple algérien pour «nuire au Maroc». On peut croire que ces publications sont, à l’occasion, sollicitées et récompensées par le royaume marocain pour chauffer le tambour. Peu importe, c’est la maladresse des arguments développés qui laisse songeur.

    Tout le monde sait qu’entre l’Espagne et l’Algérie, les relations ne sont pas faciles. Les Espagnols se plaignent notamment de la volonté d’Alger d’appliquer des nouveaux prix sur le gaz, revus à la hausse de 20%, ou de l’entêtement de SONELGAZ à vendre directement son électricité sur le marché ibérique, voire européen. Des contentieux, des dossiers, des polémiques sont soumis aux tribunaux internationaux. On peut tout dire de Bouteflika, sauf qu’il brade les ressources algériennes à l’Espagne pour nuire au Maroc.

    Etrange, la propagande sioniste passait pour être plus imaginative. Dans le Courrier International, on peut lire d’autres types d’accusations. L’Algérie serait une puissance régionale malfaisante préoccupée uniquement pour «exporter» son terrorisme dans les pays voisins. Le plus clair de leur temps, Bouteflika et l’armée algérienne le passeraient à ourdir des complots contre la Mauritanie, le Maroc, le Niger, et maintenant le Mali. Jusqu’ici, on peut se contenter d’opiner de la tête. Mais là où le mur du son est franchi, c’est lorsqu’il est dit que le GSPC alias AQMI (ou inversement) est composé de Sahraouis du POLISARIO, dont l’Algérie use dans sa politique diabolique de déstabilisation de la région. Ça sent une telle odeur marocaine, que l’on s’abstient de tout décryptage. Il y a bel et bien, une campagne, médiatique et autre, de la monarchie dirigée contre son voisin. La réciproque pouvant être vraie, il s’agit d’en voir la nature.

    Lorsque l’Algérie utilise ses ressources pour combattre la thèse marocaine sur l’autonomie élargie du Sahara Occidental, elle ne dit ni plus ni moins que le droit international du peuple sahraoui à décider de son sort. Elle dénonce ceux qui veulent l’oublier, et le rappelle sans cesse aux autres. Telle est sa propagande. C’est une position d’Etat dont elle ne rougirait pas puisqu’elle est de notoriété publique. Par conséquent, la posture marocaine, par le recours à de tels stratagèmes, se dénonce elle-même. Là où elle veut faire croire qu’elle a raison, elle dit qu’elle a tort. Peut-on en effet, espérer convaincre qui que ce soit en appelant à l’aide des publications et des organisations qui nient jusqu’au droit d’existence à la population palestinienne de Ghaza toute entière? Peut-on être crédible en accusant ses adversaires du POLISARIO, dont tout le monde sait qu’ils luttent pour l’indépendance de leur pays, d’être affiliés à Al Qaïda? Soyons sérieux. Qui croira de pareilles bêtises?

    Quant à Bouteflika qui passerait son temps à brader l’économie nationale, contre toute logique, hé bien, il suffit de jeter un coup d’œil à la presse mondiale (et même nationale) pour s’apercevoir qu’il est accusé exactement de l’inverse. Au lieu de brader, il thésaurise. Au lieu de dépenser, il compte. Au lieu de s’ouvrir généreusement, il fait du patriotisme économique. Au lieu de jouer au libéral, il s’arc-boute sur le nationalisme. Bref, au lieu de se vendre au premier venu, il s’affiche comme le dernier Mohican. Et tant pis pour ceux à qui le personnage ne plaît pas.

    Les Débats

  • Jordi Ferrer : « C’est le silence qui fait que le conflit soit si long ».

    Projection du documentaire dans la Librairie Altaïr, à 22h30.

    Les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc sont pratiquement inaccessibles. Mais Jordi Ferrer et Paul Vidal s’y sont introduits avec une caméra de vidéo familiale. À l’intérieur et à l’extérieur ils ont compilé des voix et des images qui expliquent le conflit sahraoui en première personne. Le programme TotsxTots de Com Ràdio, la librairie Altaïr et l’Association d’Amis de l’Unesco font aujourd’hui possible la projection du documentaire de Ferrer et de Vidal, Le problème, à côté d’un autre audiovisuel sur les vacances d’enfants sahraouis en Espagne.


    – Vous êtes arrivés aux campements de réfugiés en Algérie en 2004…

    – Oui, mais ce qui nous intéressait c’était la vie sahraouie au-delà du mur de 2.720 kilomètres (huit fois celui de Berlin), gardé par plus de 100.000 soldats marocains. C’était comme composer un puzzle, avec des interviews avec des prisonniers, des expulsés, des photos et des vidéos d’archives, du No-Do … en essayant de recomposer l’ histoire.

    – Après cette immersion minutieuse: quelle est votre principale conclusion?

    – Que les sahraouis sont un peuple que nous avons colonisé, trompé et vendu. Et s’ils n’avaient pas de raison: pourquoi les cartes continueraient-elles de marquer la séparation entre le Maroc et le Sahara occidental ?

    – Qu’est-ce qui fait que le conflit soit si long ?

    – Le silence. Le manque d’information. Et tous les intérêts qui existent derrière la volonté de ne pas informer. Comme dit Aminetou Haidar, qui parle aussi dans le documentaire, les pays font passer ses intérêts économiques avant la liberté d’un peuple.

    – Quelle est la compensation derrière le risque de chercher des témoins ?

    – notre seul risque était psychologique. Ils pouvaient nous expulser, mais rien de plus. La compensation est que maintenant nous avons un document de poids, une dénonciation.

    – Qu’est-ce que vous allez faire avec?

    – La présenter dans des festivals de documentaires sur les droits de l’homme – Elle est déjà dans la sélection de celui de Saint-Sébastien – et aux forums et conférences internationales. Et sortira en DVD.

    – Qui est-ce qui vous a aidés à le faire?

    – l’Association Catalane d’Aide au Peuple Sahraoui, l’Agence Catalane de coopération, l’Agence d’Estrémadure de coopération et de développement et la Fondation Sahara Oriental. Mais, surtout, ceux qui, en assumant un grand risque, apportent le témoignage sahraoui. Sur www.elproblema.net vous pouvez faire une idée.

    – Qu’est-ce qui vous impressionne le plus du peuple sahraoui ?

    -Le fait que, malgré tout ce qu’il a subi, il ne sent pas de la haine. Il demande juste à être autonome et vivre en paix.

    El Periodico.Com

  • Coup d’envoi de la deuxième édition de la course de vélos en direction de la localité de Tifariti libérée

    Chahid El Hafed.- Le coup d’envoi de la deuxième édition de la course de vélo a été donné ce lundi, à la wilaya de Smara en direction de Tifariti libérée, à l’initiative de l’Association d’Amitié avec le Ppeuple Sahraoui à Séville (Espagne), en coopération avec le Secrétariat d’Etat à la Jeunesse et des Sports de la RASD, selon un communiqué du comité organisateur.

    L’objectif de cette compétition, où les candidats doivent passer à 350 km du côté du mur de la honte construit par le Maroc, vers la localité de Tifariti libérée vise à dénoncer le mur marocain au Sahara Occidental et exiger sa destruction.

    Un convoi de bicyclettes comprenant quelques 50 cyclistes, dont 40 en provenance d’Espagne et 10 Sahraouis aura à passer par différentes étapes, à partir de la wilaya d’El Aaiun, Smara, et Bir Lahlou vers Tifariti libérée, selon le calendrier fixé par comité organisateur.

    Les participants prendront part à la manifestation de la chaîne des milles qui sera organisé en face d’un tronçon du « mur de la honte » marocain, en plus de la visite des sites archéologiques et s’informeront de la situation que vit le peuple sahraoui dans les camps de réfugiés sahraouis et dans les territoires libérés. (SPS)

  • Jordi Ferrer : « C’est le silence qui fait que le conflit soit si long ».

    Projection du documentaire dans la Librairie Altaïr, à 22h30.

    Les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc sont pratiquement inaccessibles. Mais Jordi Ferrer et Paul Vidal s’y sont introduits avec une caméra de vidéo familiale. À l’intérieur et à l’extérieur ils ont compilé des voix et des images qui expliquent le conflit sahraoui en première personne. Le programme TotsxTots de Com Ràdio, la librairie Altaïr et l’Association d’Amis de l’Unesco font aujourd’hui possible la projection du documentaire de Ferrer et de Vidal, Le problème, à côté d’un autre audiovisuel sur les vacances d’enfants sahraouis en Espagne.


    – Vous êtes arrivés aux campements de réfugiés en Algérie en 2004…

    – Oui, mais ce qui nous intéressait c’était la vie sahraouie au-delà du mur de 2.720 kilomètres (huit fois celui de Berlin), gardé par plus de 100.000 soldats marocains. C’était comme composer un puzzle, avec des interviews avec des prisonniers, des expulsés, des photos et des vidéos d’archives, du No-Do … en essayant de recomposer l’ histoire.

    – Après cette immersion minutieuse: quelle est votre principale conclusion?

    – Que les sahraouis sont un peuple que nous avons colonisé, trompé et vendu. Et s’ils n’avaient pas de raison: pourquoi les cartes continueraient-elles de marquer la séparation entre le Maroc et le Sahara occidental ?

    – Qu’est-ce qui fait que le conflit soit si long ?

    – Le silence. Le manque d’information. Et tous les intérêts qui existent derrière la volonté de ne pas informer. Comme dit Aminetou Haidar, qui parle aussi dans le documentaire, les pays font passer ses intérêts économiques avant la liberté d’un peuple.

    – Quelle est la compensation derrière le risque de chercher des témoins ?

    – notre seul risque était psychologique. Ils pouvaient nous expulser, mais rien de plus. La compensation est que maintenant nous avons un document de poids, une dénonciation.

    – Qu’est-ce que vous allez faire avec?

    – La présenter dans des festivals de documentaires sur les droits de l’homme – Elle est déjà dans la sélection de celui de Saint-Sébastien – et aux forums et conférences internationales. Et sortira en DVD.

    – Qui est-ce qui vous a aidés à le faire?

    – l’Association Catalane d’Aide au Peuple Sahraoui, l’Agence Catalane de coopération, l’Agence d’Estrémadure de coopération et de développement et la Fondation Sahara Oriental. Mais, surtout, ceux qui, en assumant un grand risque, apportent le témoignage sahraoui. Sur www.elproblema.net vous pouvez faire une idée.

    – Qu’est-ce qui vous impressionne le plus du peuple sahraoui ?

    -Le fait que, malgré tout ce qu’il a subi, il ne sent pas de la haine. Il demande juste à être autonome et vivre en paix.

    El Periodico.Com

  • Jordi Ferrer : "C’est le silence qui fait que le conflit soit si long".

    Projection du documentaire dans la Librairie Altaïr, à 22h30.

    Les territoires du Sahara Occidental occupés par le Maroc sont pratiquement inaccessibles. Mais Jordi Ferrer et Paul Vidal s’y sont introduits avec une caméra de vidéo familiale. À l’intérieur et à l’extérieur ils ont compilé des voix et des images qui expliquent le conflit sahraoui en première personne. Le programme TotsxTots de Com Ràdio, la librairie Altaïr et l’Association d’Amis de l’Unesco font aujourd’hui possible la projection du documentaire de Ferrer et de Vidal, Le problème, à côté d’un autre audiovisuel sur les vacances d’enfants sahraouis en Espagne.


    – Vous êtes arrivés aux campements de réfugiés en Algérie en 2004…

    – Oui, mais ce qui nous intéressait c’était la vie sahraouie au-delà du mur de 2.720 kilomètres (huit fois celui de Berlin), gardé par plus de 100.000 soldats marocains. C’était comme composer un puzzle, avec des interviews avec des prisonniers, des expulsés, des photos et des vidéos d’archives, du No-Do … en essayant de recomposer l’ histoire.

    – Après cette immersion minutieuse: quelle est votre principale conclusion?

    – Que les sahraouis sont un peuple que nous avons colonisé, trompé et vendu. Et s’ils n’avaient pas de raison: pourquoi les cartes continueraient-elles de marquer la séparation entre le Maroc et le Sahara occidental ?

    – Qu’est-ce qui fait que le conflit soit si long ?

    – Le silence. Le manque d’information. Et tous les intérêts qui existent derrière la volonté de ne pas informer. Comme dit Aminetou Haidar, qui parle aussi dans le documentaire, les pays font passer ses intérêts économiques avant la liberté d’un peuple.

    – Quelle est la compensation derrière le risque de chercher des témoins ?

    – notre seul risque était psychologique. Ils pouvaient nous expulser, mais rien de plus. La compensation est que maintenant nous avons un document de poids, une dénonciation.

    – Qu’est-ce que vous allez faire avec?

    – La présenter dans des festivals de documentaires sur les droits de l’homme – Elle est déjà dans la sélection de celui de Saint-Sébastien – et aux forums et conférences internationales. Et sortira en DVD.

    – Qui est-ce qui vous a aidés à le faire?

    – l’Association Catalane d’Aide au Peuple Sahraoui, l’Agence Catalane de coopération, l’Agence d’Estrémadure de coopération et de développement et la Fondation Sahara Oriental. Mais, surtout, ceux qui, en assumant un grand risque, apportent le témoignage sahraoui. Sur www.elproblema.net vous pouvez faire une idée.

    – Qu’est-ce qui vous impressionne le plus du peuple sahraoui ?

    -Le fait que, malgré tout ce qu’il a subi, il ne sent pas de la haine. Il demande juste à être autonome et vivre en paix.

    El Periodico.Com

  • Une oasis de paix pour les prédateurs

    La dynastie alaouite a réussi à se constituer au Maroc une « oasis de paix ». Assurée depuis des décennies du soutien sans faille des EU et de la France, elle a anéanti tous les espoirs de liberté des marocains par la terreur, la corruption et les intrigues. Depuis 1956, celui qu’on appelle « le Commandeur des Croyants » a annihilé toutes les velléités de changement dans son pays en s’assurant la participation sans faille de l’opposition dans des élections truquées que les pions du régime savent déjà gagnées, surtout dans un contexte où l’on prévoit des records d’abstentions et de non-participation de la part du peuple. Ainsi, le palais royal a instauré l’institutionnalisation de la corruption politique au Maroc. La corruption est passée de la discrétion pour devenir une corruption officielle, arrogante et abjecte qui, malheureusement, trouve complicité au sein d’une opposition indigne qui n’hésite pas à se baigner publiquement dans la fange royale. Les opportunistes qui se font appeler l’élite de la société marocaine, poussés par l’égoïsme, ont mordu à cet appât royal empoisonné à pleines dents.


    Cette opposition qui se vend désormais au roi de manière débridée ne mérite pas que le peuple marocain lui accorde sa confiance. Car le manque de dignité de l’opposition marocaine a atteint des sommets qu’ils ont fait comprendre au peuple qu’il n’y a pas d’opposition au Maroc. Ce manque de dignité se voit très nettement dans le silence complice avec lequel cette opposition a accepté l’infâme politique du roi Mohamed VI.

    Le régime de Rabat, on le sait, est un état voyou et illégitime. Cependant, ce n’est pas là la seule caractéristique de ce régime. Il représente également un état-mafia qui pille et brime de manière arbitraire. Cet esprit de mafioso se confirme quand on voit les conditions de vie de la population marocaine et les réponses données aux revendications légitimes que le palais royal n’est jamais arrivé à satisfaire en 54 ans de pouvoir sans partage.

    Cela fait 54 ans que le roi et ses complices se prélassent dans la médiocrité et que cette médiocrité est devenue le leitmotiv d’un régime qui n’a d’autre ambition que celle qui consiste à piller et brimer indéfiniment son peuple. Le roi du Maroc est un roi incompétent qui aime à faire de l’incompétence une règle d’or dans un régime qui n’a jamais rien eu à apporter de positif au pays.

    Les marocains sont fatigués du régime absolu. Ils sont fatigués de travailler pour enrichir et engraisser une classe politique qui ne leur laisse même pas les miettes de la richesse nationale. Ils ne peuvent plus de voir leur pays sombrer dans la décadence économique et la pauvreté abjecte alors que Mohamed VI et sa mafia étatique continuent de gonfler leurs avoirs d’une façon démesurée.

    Le roi Mohamed VI se fait non seulement de plus en plus arrogant, mais de plus en plus incorrigible, non seulement dans son refus obstiné de réformer son système, mais aussi dans son obstination pour le contrôle de l’économie du pays. Il aurait dû utiliser l’opportunité de son intronisation pour faire ce que la communauté internationale attendait de lui : réformer entièrement le système politique marocain. Mohamed VI est devenu tellement orgueilleux qu’il ne veut pas céder à la critique. Pour lui, céder à la critique c’est faire signe de faiblesse. C’est ainsi que, comme au bon vieux temps, il a préféré garder les grands axes de la politique de son père devenu célèbre pour ces pratiques barbares connues comme « les années de plomb ».

    Depuis son intronisation, Mohamed VI n’a pour l’instant offert que des discours. Son régime semble de nouveau vaquer, avec une tranquillité surprenante, à ses habituelles occupations: celles de la maladie chronique de la corruption et le pillage. Aucune mesure politique d’ouverture n’a été annoncée et mise en œuvre. C’est l’immobilisme total. Sous d’autres cieux, un nouveau gouvernement s’annonce toujours dans la fanfare de réformes de taille, de manière à galvaniser la nation dans une nouvelle donne qui permet de marquer la différence d’avec le passé. Jusqu’à présent, l’on n’a senti aucune cassure, rien qu’une continuité moribonde.

    Cette continuité moribonde a une signification, cependant. Ils se sont tous noyés dans le fleuve du système de Mohamed VI. Démocratisation, régionalisation, droits de l’homme, ce n’est pas pour aujourd’hui. Parce que Mohamed VI et ses conseillers multiethniques s’y refusent.