Mois : mars 2010

  • Winnie Mandela : «Il est temps de décoloniser le Sahara Occidental»

    Winnie Mandela d’Afrique du Sud, Louisa Ighilahriz d’Algérie, Mme Zakia, la Palestinienne et Mme Claude Mangin de France pour ne citer qu’elles ont réaffirmé, hier à Alger leur détermination «à œuvrer pour une solidarité agissante» en direction de la femme sahraouie. Quelle soit en exil, dans les camps de réfugiés sahraouis, dans les territoires libérés de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) ou dans les territoires encore sous occupation marocaine. Présente à cette occasion, une délégation de militantes sahraouies des droits de l’homme, dont Soultana Khaya, l’étudiante qui a perdu un œil. Elle déclarera à ce propos : «La perte de mon œil du fait de la répression marocaine est en loin d’égaler les souffrances qu’endure mon peuple dans les territoires occupés par le Maroc». Et d’ajouter que «l’occupant marocain peut pour tout nous arracher, sauf la justesse de notre cause dans nos cœurs et nos esprits et pour laquelle mon peuple ne cessera de revendiquer l’application de notre droit à l’autodétermination».

    Des propos tenus, hier, lors de la rencontre sur «le rôle de la femme dans la résistance» où des femmes algériennes et étrangères, parlementaires, politiques, militantes des droits de l’homme, du monde de la culture et des diplomates ainsi q’une délégation de la RASD avec l’Union nationale des femmes sahraouies, élargie aux militantes sahraouies des droits de l’homme venant des territoires encore sous occupation marocaine, étaient présentes.

    Venues de Namibie, d’Angleterre, du Chili, de Cuba, de Colombie, du Venezuela, du Mexique, ces femmes ont réitéré «leur soutien indéfectible» aux femmes militantes des territoires sahraouis occupés, lesquelles subissent au quotidien l’oppression et la répression.

    L’indépendance du Sahara Occidental reste l’objectif principal autour duquel s’articule la lutte de la femme sahraouie, indissociable du combat de son peuple depuis 1975, date de l’invasion militaire marocaine des territoires sahraouis.

    Pour sa part, Winnie Mandela a soutenu dans son allocution, hier, que «l’apartheid et le colonialisme ont le même visage», citant la période ou l’apartheid était érigé en système en Afrique du Sud, l’occupation par le Maroc du Sahara Occidental ainsi que celle par Israël de la Palestine. Indiquant plus loin dans son intervention que «le temps de la décolonisation du Sahara Occidental a sonné, Winnie Mandela souligne que «la décolonisation du dernier territoire en Afrique doit se traduire par l’application effective du droit international». Pour sa part, une Palestinienne qui a passé 15 ans dans les geôles israéliennes et privée des ses enfants depuis 1983 du fait de l’exil, s’adressant à l’assistance, a évoqué la répression israélienne. Et de lancer à l’adresse de la femme sahraouie que «la justesse de votre cause mènera au triomphe de votre combat». Et d’exprimer son mécontentement en constatant «le silence de pays arabes quant au combat du peuple sahraoui» et de s’indigner «de voir le Maroc, un pays arabe, occupé le Sahara Occidental», indiquera Mme Sakina. Ces propos résonnaient dans la grande salle où l’ensemble des femmes présentes scandaient «vive la Palestine » et «pas d’alternative au droit d’autodétermination sahraoui». Par ailleurs, l’intervention de Mme Fatima El-Mehdi, responsable de l’Union nationale des femmes sahraouies, a porté sur le dernier discours du roi Mohammed VI qui démontre «l’absence de bonne foi de la part des autorités marocaines» dans le processus de négociations entre le Front Polisario et Rabat sous les auspices onusiens en la personne de Christopher Ross. Mohammed VI en déclarant que «toute idée de référendum est définitivement écartée» a, selon Mme Fatima El-Mahdi piétine le droit international et porte un coup dur aux efforts consentis par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross». Et de relever que «les propos du roi du Maroc ne changent rien à la nature du conflit».

    Les femmes présentes à cette rencontre sortiront avec des recommandations dont la principale à l’adresse aux Nations unies l’appelant à œuvrer d’une manière « effective à l’application de la légalité internationale dans la décolonisation du Sahara Occidental».

    Karima Bennour

    La Nouvelle République

  • Winnie Mandela : «Il est temps de décoloniser le Sahara Occidental»

    Winnie Mandela d’Afrique du Sud, Louisa Ighilahriz d’Algérie, Mme Zakia, la Palestinienne et Mme Claude Mangin de France pour ne citer qu’elles ont réaffirmé, hier à Alger leur détermination «à œuvrer pour une solidarité agissante» en direction de la femme sahraouie. Quelle soit en exil, dans les camps de réfugiés sahraouis, dans les territoires libérés de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) ou dans les territoires encore sous occupation marocaine. Présente à cette occasion, une délégation de militantes sahraouies des droits de l’homme, dont Soultana Khaya, l’étudiante qui a perdu un œil. Elle déclarera à ce propos : «La perte de mon œil du fait de la répression marocaine est en loin d’égaler les souffrances qu’endure mon peuple dans les territoires occupés par le Maroc». Et d’ajouter que «l’occupant marocain peut pour tout nous arracher, sauf la justesse de notre cause dans nos cœurs et nos esprits et pour laquelle mon peuple ne cessera de revendiquer l’application de notre droit à l’autodétermination».

    Des propos tenus, hier, lors de la rencontre sur «le rôle de la femme dans la résistance» où des femmes algériennes et étrangères, parlementaires, politiques, militantes des droits de l’homme, du monde de la culture et des diplomates ainsi q’une délégation de la RASD avec l’Union nationale des femmes sahraouies, élargie aux militantes sahraouies des droits de l’homme venant des territoires encore sous occupation marocaine, étaient présentes.

    Venues de Namibie, d’Angleterre, du Chili, de Cuba, de Colombie, du Venezuela, du Mexique, ces femmes ont réitéré «leur soutien indéfectible» aux femmes militantes des territoires sahraouis occupés, lesquelles subissent au quotidien l’oppression et la répression.

    L’indépendance du Sahara Occidental reste l’objectif principal autour duquel s’articule la lutte de la femme sahraouie, indissociable du combat de son peuple depuis 1975, date de l’invasion militaire marocaine des territoires sahraouis.

    Pour sa part, Winnie Mandela a soutenu dans son allocution, hier, que «l’apartheid et le colonialisme ont le même visage», citant la période ou l’apartheid était érigé en système en Afrique du Sud, l’occupation par le Maroc du Sahara Occidental ainsi que celle par Israël de la Palestine. Indiquant plus loin dans son intervention que «le temps de la décolonisation du Sahara Occidental a sonné, Winnie Mandela souligne que «la décolonisation du dernier territoire en Afrique doit se traduire par l’application effective du droit international». Pour sa part, une Palestinienne qui a passé 15 ans dans les geôles israéliennes et privée des ses enfants depuis 1983 du fait de l’exil, s’adressant à l’assistance, a évoqué la répression israélienne. Et de lancer à l’adresse de la femme sahraouie que «la justesse de votre cause mènera au triomphe de votre combat». Et d’exprimer son mécontentement en constatant «le silence de pays arabes quant au combat du peuple sahraoui» et de s’indigner «de voir le Maroc, un pays arabe, occupé le Sahara Occidental», indiquera Mme Sakina. Ces propos résonnaient dans la grande salle où l’ensemble des femmes présentes scandaient «vive la Palestine » et «pas d’alternative au droit d’autodétermination sahraoui». Par ailleurs, l’intervention de Mme Fatima El-Mehdi, responsable de l’Union nationale des femmes sahraouies, a porté sur le dernier discours du roi Mohammed VI qui démontre «l’absence de bonne foi de la part des autorités marocaines» dans le processus de négociations entre le Front Polisario et Rabat sous les auspices onusiens en la personne de Christopher Ross. Mohammed VI en déclarant que «toute idée de référendum est définitivement écartée» a, selon Mme Fatima El-Mahdi piétine le droit international et porte un coup dur aux efforts consentis par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross». Et de relever que «les propos du roi du Maroc ne changent rien à la nature du conflit».

    Les femmes présentes à cette rencontre sortiront avec des recommandations dont la principale à l’adresse aux Nations unies l’appelant à œuvrer d’une manière « effective à l’application de la légalité internationale dans la décolonisation du Sahara Occidental».

    Karima Bennour

    La Nouvelle République

  • Rabat mis à mal pour sa politique coloniale

    Lawlad Chikh Mahjoub enlevé et torturé à l’âge de 14 ans en 1981 a affirmé, jeudi à Alger, lors d’un point de presse animé par les membres de la délégation de défenseurs sahraouis des droits de l’homme venus des territoires sous occupation marocaine, que «l’oppression de l’occupant marocain n’entamera en rien la détermination du peuple sahraoui à poursuivre son combat jusqu’à la victoire». Présent parmi la délégation sahraouie, le président du Comité de défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (Codapso), Mohamed Daddach, condamné à mort et incarcéré durant 24 ans dans les geôles marocaines. 
     
    La colonisation conduisant inéluctablement à l’oppression et à la répression, qui sont le lot quotidien des Sahraouis dans les territoires occupés, du fait de leur revendication du droit à l’autodétermination. Un droit, il y a lieu de le rappeler, certifié par les textes juridiques des Nations unies qui a inscrit la question du Sahara Occidental en tant que question de décolonisation qui verra son règlement par un référendum d’autodétermination. Cela d’autant plus que c’est sous les auspices des Nations unies qu’un cessez-le-feu a été possible, en 1991, entre le Front Polisario, l’unique représentant du peuple sahraoui et les responsables marocains en vue de la tenue d’un référendum d’autodétermination. Dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, une véritable chasse à l’homme est menée par les différents services du colonisateur marocain. Et c’est autour de cette répression que la délégation sahraouie articule sa campagne de sensibilisation et d’alerte en direction de l’opinion internationale sur les pires violations des droits de l’homme par l’occupant marocain dans les territoires sahraouis occupés. 
     
    Les divers témoignages rapportés jeudi renseignent sur les pratiques sur lesquelles s’appuie le royaume chérifien pour opprimer les populations sahraouies. Pour preuves les témoignages de la militante Soukeina Jeddehlou qui a connu la torture sous toutes ses formes et également l’isolement dans les geôles marocaines, de Mohamed Daddache ou de Lawlad Chikh. Ce dernier a rappelé pertinemment les disparitions de Sahraouis du fait des services marocains comme c’est le cas de son frère aîné disparu depuis 1980. Réaffirmant la revendication sahraouie pour une solution juste et équitable sur la base du respect du droit international, l’ancien condamné à mort Mohamed Daddache a rappelé à l’adresse de l’occupant marocain que le peuple sahraoui «ne baissera pas les bras tant qu’il n’a pas arraché son indépendance». 
     
    S’agissant de l’entêtement du Maroc à faire fi de la légalité internationale, les intervenants avertissent la communauté internationale quant aux conséquences qui peuvent en découler. L’escalade de l’oppression et de la répression dans les territoires occupés ne fera que conforter les Sahraouis dans leur détermination à poursuivre leur lutte pacifique visant au triomphe de la force du droit sur le droit de la force. Les multiples appels de l’opinion internationale, parlementaires européens et africains, ceux d’Amérique latine, des parlementaires américains et français ainsi que les organisations internationales pour le respect des droits de l’homme, sont unanimes à exiger de Rabat «l’arrêt des atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis dans les territoires occupés». Pour les orateurs, «il est urgent» que le Conseil de sécurité de l’ONU, lors de sa réunion prévue fin avril sur le Sahara Occidental, prenne en compte les atteintes aux droits de l’homme dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, et de souligner leur souhait de voir mission des Nations unies pour un référendum au Sahara Occidental (Minurso) s’élargir par la supervision du respect des droits de l’homme. Par ailleurs, les sept prisonniers politiques sahraouis arrêtés par les autorités marocaines, le 8 octobre dernier, dès leur retour d’une visite aux camps de réfugiés sahraouis, dans les territoires libérés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et détenus à la prison de Salé, ont entamé, jeudi, une grève de la faim illimitée revendiquant ou un procès équitable ou leur libération immédiate.
  • Sahara Occidental : Abdelaziz dénonce un « complot » de la France

    L’impasse dans laquelle s’est embourbée la situation du conflit du Sahara occidental n’a pas empêché le président sahraoui de s’en prendre à l’Espagne, mais surtout à la France qu’il a accusée, dans la soirée de lundi, d’orchestrer « un grave complot de nature à entraîner un dérapage dangereux » dans la région.


    Camps des réfugiés sahraouis. De notre envoyé spécial

    Interrogé à propos des dernières déclarations du roi du Maroc, Mohammed VI, qui a indiqué récemment à l’émissaire spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, que pour le Maroc, le principe d’un référendum est « définitivement écarté », Abdelaziz explique l’entêtement du Makhzen par « le soutien de ces deux pays de la position de l’actuel gouvernement marocain contre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Le secrétaire du Front Polisario avertira que « le complot de la France mènera à un dérapage dangereux, comme celui de 1975 lorsqu’elle avait convaincu le défunt souverain marocain, Hassan II, Mokhtar Ould Dada et le roi d’Espagne à signer la convention de Madrid pour diviser le territoire du Sahara occidental et son peuple », et qui a été, selon lui, à l’origine d’une guerre qui dure depuis 35 ans. Pour Abdelaziz, le gouvernement français est en train de rééditer « la même aventure qui mènera à un dangereux dérapage de la situation », dans la région. Les récents propos du roi n’ont pas été sans faire réagir le président sahraoui qui a réaffirmé que l’indépendance de son pays constituait la seule alternative.

    Mohamed Abdelaziz a dénoncé la position actuelle du gouvernement qui constitue « un recul » dans les engagements de Hassan II « d’organiser un référendum d’autodétermination libre et démocratique ». Il fera rappeler dans ce registre qu’à la faveur de ces engagements (ceux de Hassan II), « la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) a été constituée et par laquelle le cessez-le-feu a été instauré ». Ainsi, pour M. Abdelaziz, « il n’y a pas d’autres alternatives, et il est nécessaire d’organiser un référendum avec plusieurs options, à leur tête l’indépendance nationale, la solution à laquelle nous demeurons attachés ». Cette option a été d’ailleurs à maintes reprises réitérées par les différentes résolutions du Conseil de sécurité. Mieux, le président sahraoui a rappelé qu’il s’agit également de la décision de la communauté internationale et de la Cour internationale de justice. Invité à s’exprimer à propos de sa dernière rencontre avec l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, le président sahraoui a affirmé qu’il a fait part des « profondes » préoccupations de son peuple concernant la question des violations des droits de l’homme au Sahara occidental.

    A ce propos, le Président sahraoui a exhorté les Nations unies à prendre en charge la protection des droits de l’homme au Sahara occidental en attendent la solution définitive. Pour ce faire, pour M. Abdelaziz « le meilleur moyen pour ce faire consiste en la mise en place d’organismes au sein de la Minurso qui prendra en charge la protection des droits de l’homme ». Mais sans omettre de rappeler que toutes les organisations internationales des droits de l’homme confirment les violations des droits de l’homme par le Maroc au Sahara occidental. A noter que le forum international « Femmes et la résistance », qui s’est tenu dans les camps des réfugiés sahraouis, s’est achevé avec la création d’un réseau international des femmes pour l’autodétermination au Sahara occidental que préside Winnie Mandela, la femme de l’ex-président sud-africain, Nelson Mandela. Une médaille du mérite pour son soutien à la cause sahraoui lui a été décernée par le président sahraoui.


    rbeldjenna


    El Watan

  • Rabat mis à mal pour sa politique coloniale

    Lawlad Chikh Mahjoub enlevé et torturé à l’âge de 14 ans en 1981 a affirmé, jeudi à Alger, lors d’un point de presse animé par les membres de la délégation de défenseurs sahraouis des droits de l’homme venus des territoires sous occupation marocaine, que «l’oppression de l’occupant marocain n’entamera en rien la détermination du peuple sahraoui à poursuivre son combat jusqu’à la victoire». Présent parmi la délégation sahraouie, le président du Comité de défense du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui (Codapso), Mohamed Daddach, condamné à mort et incarcéré durant 24 ans dans les geôles marocaines. 
     
    La colonisation conduisant inéluctablement à l’oppression et à la répression, qui sont le lot quotidien des Sahraouis dans les territoires occupés, du fait de leur revendication du droit à l’autodétermination. Un droit, il y a lieu de le rappeler, certifié par les textes juridiques des Nations unies qui a inscrit la question du Sahara Occidental en tant que question de décolonisation qui verra son règlement par un référendum d’autodétermination. Cela d’autant plus que c’est sous les auspices des Nations unies qu’un cessez-le-feu a été possible, en 1991, entre le Front Polisario, l’unique représentant du peuple sahraoui et les responsables marocains en vue de la tenue d’un référendum d’autodétermination. Dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, une véritable chasse à l’homme est menée par les différents services du colonisateur marocain. Et c’est autour de cette répression que la délégation sahraouie articule sa campagne de sensibilisation et d’alerte en direction de l’opinion internationale sur les pires violations des droits de l’homme par l’occupant marocain dans les territoires sahraouis occupés. 
     
    Les divers témoignages rapportés jeudi renseignent sur les pratiques sur lesquelles s’appuie le royaume chérifien pour opprimer les populations sahraouies. Pour preuves les témoignages de la militante Soukeina Jeddehlou qui a connu la torture sous toutes ses formes et également l’isolement dans les geôles marocaines, de Mohamed Daddache ou de Lawlad Chikh. Ce dernier a rappelé pertinemment les disparitions de Sahraouis du fait des services marocains comme c’est le cas de son frère aîné disparu depuis 1980. Réaffirmant la revendication sahraouie pour une solution juste et équitable sur la base du respect du droit international, l’ancien condamné à mort Mohamed Daddache a rappelé à l’adresse de l’occupant marocain que le peuple sahraoui «ne baissera pas les bras tant qu’il n’a pas arraché son indépendance». 
     
    S’agissant de l’entêtement du Maroc à faire fi de la légalité internationale, les intervenants avertissent la communauté internationale quant aux conséquences qui peuvent en découler. L’escalade de l’oppression et de la répression dans les territoires occupés ne fera que conforter les Sahraouis dans leur détermination à poursuivre leur lutte pacifique visant au triomphe de la force du droit sur le droit de la force. Les multiples appels de l’opinion internationale, parlementaires européens et africains, ceux d’Amérique latine, des parlementaires américains et français ainsi que les organisations internationales pour le respect des droits de l’homme, sont unanimes à exiger de Rabat «l’arrêt des atteintes aux droits de l’homme dont sont victimes les Sahraouis dans les territoires occupés». Pour les orateurs, «il est urgent» que le Conseil de sécurité de l’ONU, lors de sa réunion prévue fin avril sur le Sahara Occidental, prenne en compte les atteintes aux droits de l’homme dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, et de souligner leur souhait de voir mission des Nations unies pour un référendum au Sahara Occidental (Minurso) s’élargir par la supervision du respect des droits de l’homme. Par ailleurs, les sept prisonniers politiques sahraouis arrêtés par les autorités marocaines, le 8 octobre dernier, dès leur retour d’une visite aux camps de réfugiés sahraouis, dans les territoires libérés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), et détenus à la prison de Salé, ont entamé, jeudi, une grève de la faim illimitée revendiquant ou un procès équitable ou leur libération immédiate.
  • Sahara Occidental : Abdelaziz dénonce un « complot » de la France

    L’impasse dans laquelle s’est embourbée la situation du conflit du Sahara occidental n’a pas empêché le président sahraoui de s’en prendre à l’Espagne, mais surtout à la France qu’il a accusée, dans la soirée de lundi, d’orchestrer « un grave complot de nature à entraîner un dérapage dangereux » dans la région.


    Camps des réfugiés sahraouis. De notre envoyé spécial

    Interrogé à propos des dernières déclarations du roi du Maroc, Mohammed VI, qui a indiqué récemment à l’émissaire spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, que pour le Maroc, le principe d’un référendum est « définitivement écarté », Abdelaziz explique l’entêtement du Makhzen par « le soutien de ces deux pays de la position de l’actuel gouvernement marocain contre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Le secrétaire du Front Polisario avertira que « le complot de la France mènera à un dérapage dangereux, comme celui de 1975 lorsqu’elle avait convaincu le défunt souverain marocain, Hassan II, Mokhtar Ould Dada et le roi d’Espagne à signer la convention de Madrid pour diviser le territoire du Sahara occidental et son peuple », et qui a été, selon lui, à l’origine d’une guerre qui dure depuis 35 ans. Pour Abdelaziz, le gouvernement français est en train de rééditer « la même aventure qui mènera à un dangereux dérapage de la situation », dans la région. Les récents propos du roi n’ont pas été sans faire réagir le président sahraoui qui a réaffirmé que l’indépendance de son pays constituait la seule alternative.

    Mohamed Abdelaziz a dénoncé la position actuelle du gouvernement qui constitue « un recul » dans les engagements de Hassan II « d’organiser un référendum d’autodétermination libre et démocratique ». Il fera rappeler dans ce registre qu’à la faveur de ces engagements (ceux de Hassan II), « la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) a été constituée et par laquelle le cessez-le-feu a été instauré ». Ainsi, pour M. Abdelaziz, « il n’y a pas d’autres alternatives, et il est nécessaire d’organiser un référendum avec plusieurs options, à leur tête l’indépendance nationale, la solution à laquelle nous demeurons attachés ». Cette option a été d’ailleurs à maintes reprises réitérées par les différentes résolutions du Conseil de sécurité. Mieux, le président sahraoui a rappelé qu’il s’agit également de la décision de la communauté internationale et de la Cour internationale de justice. Invité à s’exprimer à propos de sa dernière rencontre avec l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, le président sahraoui a affirmé qu’il a fait part des « profondes » préoccupations de son peuple concernant la question des violations des droits de l’homme au Sahara occidental.

    A ce propos, le Président sahraoui a exhorté les Nations unies à prendre en charge la protection des droits de l’homme au Sahara occidental en attendent la solution définitive. Pour ce faire, pour M. Abdelaziz « le meilleur moyen pour ce faire consiste en la mise en place d’organismes au sein de la Minurso qui prendra en charge la protection des droits de l’homme ». Mais sans omettre de rappeler que toutes les organisations internationales des droits de l’homme confirment les violations des droits de l’homme par le Maroc au Sahara occidental. A noter que le forum international « Femmes et la résistance », qui s’est tenu dans les camps des réfugiés sahraouis, s’est achevé avec la création d’un réseau international des femmes pour l’autodétermination au Sahara occidental que préside Winnie Mandela, la femme de l’ex-président sud-africain, Nelson Mandela. Une médaille du mérite pour son soutien à la cause sahraoui lui a été décernée par le président sahraoui.


    rbeldjenna


    El Watan

  • 3e tournée de Christopher Ross au Maghreb : «Nous parviendrons bientôt à une solution»

    Djamel B.

    « J’ai la ferme conviction qu’avec la bonne foi de tous, nous parviendrons bientôt à trouver une solution à la question du Sahara Occidental qui pèse de son poids sur la région depuis 35 ans » affirme l’envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross plus que jamais «convaincu» de sa démarche. Comment compte-t–il régler le problème de cette dernière colonie d’Afrique considérée comme un territoire non autonome par les Nations unies depuis 1963? Le diplomate américain qui reconnaît que «les négociations qui devraient ouvrir la voie à une solution politique mutuellement acceptée sont dans l’impasse» ne le dit pas. 

     
    M. Ross qui effectue depuis mercredi sa troisième tournée régionale depuis sa prise de fonctions en janvier 2009, espère après ses escales à Rabat, camps sahraouis, Nouakchott et Alger, faire redémarrer rapidement les négociations directes sur l’avenir de cette dernière colonie africaine.

     
    Il invite ses interlocuteurs marocains et sahraouis à «réfléchir sur la voie à suivre pour surmonter leurs désaccords» et «coopérer pleinement avec le Conseil de sécurité pour sortir de l’impasse actuelle». Là aussi, l’envoyé des Nations unies ne dit pas comment il compte s’y prendre avec ces deux parties qui s’étaient séparés en février après une réunion informelle de deux jours près de New York, sans parvenir à surmonter leurs différends comme lors des quatre premières sessions formelles, tenues à Manhasset près de New York depuis juin 2007.
    Jusqu’à nouvel ordre, les Sahraouis réclament un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui leur laisserait le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine.
     
    Réconforté par un soutien de quelques sénateurs américains, le Maroc refuse maintenant d’entendre parler de toute solution hormis la sienne : une autonomie sous sa souveraineté. Une position diamétralement opposée à la résolution 1871 du Conseil de sécurité qui demande au deux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général des Nations unies, « sans conditions préalables et de bonne foi » pour parvenir à une « solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».
     
    Prise sous tous les angles, la position marocaine coupe l’herbe sous les pieds de la «conviction» de M. Ross et du nom même de la MINURSO, la Mission des Nations unies désignée en 1991 pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. M. Christopher Ross qui a affirmé dimanche dans les camps des réfugiés sahraouis qu’il est revenu dans la région pour rechercher «un règlement pacifique consensuel devant garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions du Conseil de sécurité» ira-t-il jusqu’à suggérer en avril au Conseil de sécurité des sanctions contre le Maroc comme l’invite à le faire M. Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui ? Le discours diplomatique de Christopher Ross qui ménage la victime et le bourreau, pourrait ne pas tenir longtemps.

     
    Tout comme son silence sur les violations des droits de l’homme commises quotidiennement par l’occupant marocain depuis son appel à l’extension du mandat de la Minurso aux… droits de l’Homme, le 28 janvier. Réputé pour son franc-parler, il pourrait en avril expliquer l’échec des pourparlers entre les Marocains et les Sahraouis après la cinglante fin de non-recevoir opposé par le Maroc au référendum préconisé par le Conseil de sécurité. Selon le Roi Mohamed VI, le référendum est «définitivement écarté».

    Horizons, 23/03/2010

  • 3e tournée de Christopher Ross au Maghreb : «Nous parviendrons bientôt à une solution»

    Djamel B.

    « J’ai la ferme conviction qu’avec la bonne foi de tous, nous parviendrons bientôt à trouver une solution à la question du Sahara Occidental qui pèse de son poids sur la région depuis 35 ans » affirme l’envoyé personnel de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross plus que jamais «convaincu» de sa démarche. Comment compte-t–il régler le problème de cette dernière colonie d’Afrique considérée comme un territoire non autonome par les Nations unies depuis 1963? Le diplomate américain qui reconnaît que «les négociations qui devraient ouvrir la voie à une solution politique mutuellement acceptée sont dans l’impasse» ne le dit pas. 

     
    M. Ross qui effectue depuis mercredi sa troisième tournée régionale depuis sa prise de fonctions en janvier 2009, espère après ses escales à Rabat, camps sahraouis, Nouakchott et Alger, faire redémarrer rapidement les négociations directes sur l’avenir de cette dernière colonie africaine.

     
    Il invite ses interlocuteurs marocains et sahraouis à «réfléchir sur la voie à suivre pour surmonter leurs désaccords» et «coopérer pleinement avec le Conseil de sécurité pour sortir de l’impasse actuelle». Là aussi, l’envoyé des Nations unies ne dit pas comment il compte s’y prendre avec ces deux parties qui s’étaient séparés en février après une réunion informelle de deux jours près de New York, sans parvenir à surmonter leurs différends comme lors des quatre premières sessions formelles, tenues à Manhasset près de New York depuis juin 2007.
    Jusqu’à nouvel ordre, les Sahraouis réclament un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui leur laisserait le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance ou autonomie sous souveraineté marocaine.
     
    Réconforté par un soutien de quelques sénateurs américains, le Maroc refuse maintenant d’entendre parler de toute solution hormis la sienne : une autonomie sous sa souveraineté. Une position diamétralement opposée à la résolution 1871 du Conseil de sécurité qui demande au deux parties de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général des Nations unies, « sans conditions préalables et de bonne foi » pour parvenir à une « solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».
     
    Prise sous tous les angles, la position marocaine coupe l’herbe sous les pieds de la «conviction» de M. Ross et du nom même de la MINURSO, la Mission des Nations unies désignée en 1991 pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental. M. Christopher Ross qui a affirmé dimanche dans les camps des réfugiés sahraouis qu’il est revenu dans la région pour rechercher «un règlement pacifique consensuel devant garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination conformément aux résolutions du Conseil de sécurité» ira-t-il jusqu’à suggérer en avril au Conseil de sécurité des sanctions contre le Maroc comme l’invite à le faire M. Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui ? Le discours diplomatique de Christopher Ross qui ménage la victime et le bourreau, pourrait ne pas tenir longtemps.

     
    Tout comme son silence sur les violations des droits de l’homme commises quotidiennement par l’occupant marocain depuis son appel à l’extension du mandat de la Minurso aux… droits de l’Homme, le 28 janvier. Réputé pour son franc-parler, il pourrait en avril expliquer l’échec des pourparlers entre les Marocains et les Sahraouis après la cinglante fin de non-recevoir opposé par le Maroc au référendum préconisé par le Conseil de sécurité. Selon le Roi Mohamed VI, le référendum est «définitivement écarté».

    Horizons, 23/03/2010

  • Sahara occidental : Ross appelle les parties en conflit à coopérer « pleinement » avec le Conseil de sécurité

    ALGER – L’Envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a appelé mardi à Alger les parties en conflit (Maroc et Front Polisario) à coopérer « pleinement » avec le Conseil de sécurité pour « mettre fin à l’impasse actuelle » et arriver à une solution politique mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. « L’Algérie, en tant que pays voisin du Sahara occidental, est invitée par le Conseil de sécurité, comme les parties et les autres Etats de la région, à coopérer pleinement avec les Nations unies, et les uns avec les autres, pour mettre fin à l’impasse actuelle », a indiqué M. Ross à l’issue d’une audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. (APS)

  • Les déclarations de Ross : une gifle au visage de Mohamed VI

    La mission diplomatique de l’émissaire de l’Onu pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, destinée à favoriser la reprise des négociations sur le statut de l’ex-colonie espagnole occupée par le Maroc depuis 1975, se poursuit à Alger, après une rencontre avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz à Nouakchott, qui participe au processus international de résolution du contentieux territorial en tant qu’observateur. Au départ de Tindouf, où M. Ross a visité dimanche les camps de réfugiés sahraouis, il a reconnu que les positions des parties étaient encore « très éloignées », mais il a insisté sur la nécessité de poursuivre le processus diplomatique pour trouver une solution pacifique et consensuelle à même de garantir aux Sahraouis leur droit à l’autodétermination, conformément aux Résolutions du Conseil de sécurité, ce qui constitue une gifle au visage de Mohamed VI qui vient de déclarer qu’il n’accepte que « l’autonomie et rien que l’autonomie » comme solution. L’interférence du lobby sionniste tant loué par la presse du Makhzen a été en vain. D’ailleurs, le dossier du Sahara Occidental ne se trouve pas dans les mains du Sénat américain, mais dans les coulisses du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

    Pour sa part, le président de la République sahraouie et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a évoqué l’affaire du Sahara Occidental comme une « question de décolonisation », découlant, selon lui, de « l’obstination du gouvernement marocain » à s’opposer à la tenue d’un référendum sur l’indépendance de la région.

    Après avoir condamné le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental effectué par le Maroc, M Abdelaziz a revendiqué la fin des violations des droits des Sahraouis et la libération des prisonniers politiques, dont cinq viennent d’entamer dans la prison de Salé (Maroc) une grève de la faim à durée indéterminée.

    Alger constitue la dernière étape du tour de l’émissaire onusien avant de rendre son rapport au Conseil de Sécurité au mois d’avril prochain.